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(1)

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(2)

COMMISSION. DU BASSIN DE LA SEINE. - BIOLOGIE.

TRAVAUX DE LA RUBRIQUE BIOLOGIE

POUR

1943

PARIS 1943

(3)

Conformément aux règles d'édition établies par la Commission scientifique de la Seine et de son Bassin, ce Cahier a été soumis, en février 1943, à l'examen d'un Comité de lecture dont faisaient partie :

MM.

J.

BOURCART, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris.

F. DIÉNERT, Président de la Commission.

A. GUILLERD, Inspecteur général adjoint honoraire du Seryice de Contrôle des Eaux de la Ville de Paris.

F. PASTEUR, Médecin général.

M. PRENANT, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris.

L. TANON, Professeur à la Faculté de Médecine de Paris.

P. URBAIN, Maître de Recherches au Centre national de la Recherche scientifique.

'!I

(4)

TABLE DES MATIÈRES

1. - ÉTUDES D'ENSEMBLE.

Pages.

A. GUELIN. - Bactériophages du groupe Coli-typhique-dysentérique àgrandes plages, isolés des eaux du Bassin

de la Seine , . , , . , , .. , ., 7

M. LEFÈVRE, - Contribution àla connaissance du Phytoplancton du Bassin de la Seine et remarques géné-

rales sur le Potamoplancton , , , , , l l

II. - ÉTUDES MONOGRAPHIQUES.

E. MANGUIN.- Recherches écologique et systématique surIes Diatomées de la Fontaine de la Garenne (Bois

de Meudon) ".,. , , ,.. 27

E. MANGUIN.- Phytoplancton estival de l'Étang de Trivaux (Bois de Meudon), , , . , . , .. 45 A. PACAUD.- Noùvelles notes biologiques sur un enSemble de ruisseaux en Forêt de Meudon. Évolution du

peuplement. Trichoptères et Simulies .. , .. , .. , , , '... .. 51

III. - ACTIVITÉ COLLECTIVE.

Compte rendu de la séance ordinaire de la Rubrique Biologie (20 novembre 1942) , , 61

(5)

I. _. ÉTUDES D'ENSEMBLE.

f:.l"

(6)

BACTÉRIOPHAGES DU GROUPE COLI-TYPHIQUE-DYSENTÉRIQUE A GRANDES PLAGES,

isolés des eaux du Bassin de la Seine.

Par A. GUÉLIN.

(Laboratoire de Recherches sur les Bactériophages. Institut Pasteur.)

La Commission Scientifique de la Seine et de son Bassin ayant inclus, dans son programme, l'étude des Bactériophages de l'eau, nous avons, sur la proposition de M. Wollman, institué, durant une ànnée, des recherches systématiques sur cette question. Les résultats acquis sont publiés par ailleurs (1).

Nous décrirons ici un groupe de Bactériophages isolés au cours de ces recherches et qui donnent, sur gélose, des plages à peu près de la taille de celles produites, dans les mêmes conditions, par le Bactériophage dysentérique SIS (F. M. Burnet), le plus petit des facteurs lysogènes actuellement connus (2).

En tout, sept Bactériophages présentant des plages de ce caractère ont été isolés : deux sur le bacille paradysentérique YôR (désignés par leur ressemblance avec le Bactériophage SIS de Burnet, comme les Bactériophages S14et SIS)' trois sur un Bacille paratyphique A (souche Kaufmann) (Bactériophages Al' A2, As); deux sur un Bacille paratyphique B (souche Rouland) (Bactériophages BI et B2).

Leurs dimensions, déterminées par filtration dans des recherches faites avec Rouyer et Grabar (S), sont les suivantes :

Bactéri 0phage paradysentérique Sj!, •••••••••••••

Bactériophage paratyphique BI' .

» » Al .

8 à 10 mp.

10 à Ii) mt).

15 il21 n1iJ.

JO On voit que le Bactériophage S14' par ses dimensions, est identique au Bacté- riophage SIS de Burnet. Le Bactériophage BI se place entre S14et Al; le dernier est le plus grand de ce groupe.

20 Les sept Bactériophages ont été éprouvés vis-à-vis de toutes les souches du groupe Coli-typhique-dysentérique employées au cours de nos recherches. Le B. shiga 4,

(') GUÉLIN, Annales de l'Institut Pasteur, t. 69, '943, p. 219.

(0) GUÉLIN, Annales de l'Institut Pasteur, t.68, 1942, p. 481.

(a) ROUYER, GUÉLIN et GRABAR, Annales de l'Institut Pasteur, t.68, 1942, p. 482.

(7)

8 TRAVAUX DE LA RUBRIQUE BIOLOGIE POUR L'ANNÉE 1943.

leB. paradysentérique Y,;R,leB. paratyphique B (Rouland), leB. coli (36) se sont montrés sensibles aux sept Bactériophages en question, ainsi qu'au Bactériophage Sl3 de Burnet.

Les Bactériophages Al' A2 et A3, ainsi que BI et B2, se sont montrés actifs pour le B. paratyphique A (Kaufmann); seul le groupe Al' A2 et As l'était pour le typhique (Lister); aucun des sept n'àgissait sur le B. coli (souche Bruxelles). Le titre lytique de tous ces Bactériophages pour les germes sensibles est à peu près le même, sauf pour le B. paratyphique B, pour lequel il est très bas.

Comportement des Bactèriophag:es vis-à-vis des différents microbes (titre bactériophagique exprimé en millions).

Bactériophages. B. typhique.

Si3 ...• ·...•... 0

SH'" 0

S15" . . . • . . . . 0

At ·... 10

A2•••••.•.••••••••.••. 0,07

A3 •.. · •..•... ,.... 180

BI ,... 0

B,... 0

B. paratyphique Pat'a-

.---...--

d,ysentérique

A.

B.

B. coli 36.H. Shiga.YjjR•

0

60800 60 0

66 66 0

10il8 10 17

0,000421,6 0,05

0,00010,250.050,04.

400

0,00051004030 6

'79 187 100

61010040 240

3° La souche de B. paradysentérique Y6R rendue résistante au Bactériophage SIS ainsi que celle de B. paratyphique B rendue résistante au Bactériophage BI deviennent du même coup, résistantes aux Bactériophages Sw S15'BI et B2; elles restent sensibles aux Bactériophages Al' A2 et A3. Il nous a été impossible jusqu'ici d'obtenir une souche de paratyphique A résistante au Bactériophage homologue.

Comportement des Bactériophages vis-àcvis des souches résistantes.

Souches l'ésistantes aux Bactél'iophages Bactériophages.

813...•..

815, •••.•••••.••..•••••...

S15< •••••••••••••.••• " ••••

Ai .... ···.· .... ·.··.··.··

A2 •.•••..•••...• ,' ..

A3•••·•••·•·•···•·••••·· .

BI ··· ···· .

B2•••••••••••••••••..••.•

S13'

o o

°

Lyse Lyse Lyse o o

B,.

o o o Lyse Lyse Lyse o o

4° Le sérum anti-bactériophage SIS à 1pour 1000 neutralisait complètement une dilution de Bactériophage homologue donnant 3000-4000 plages par goutte. La neutra- lisation était encore à peu près complète (à 25-80 éléments près) dans les mêmes condi- tions, avec les Bactériophages Sw S15' BI et B2• Elle fait défaut, même pour du sérum à 1 pour 10, avec les Bactériophages Al' A2, As.

Aucun des Bactériophages SIS' Sw SI';' BI ,B2 n'est neutralisé par le sérum anti- bactériophage Coli 36.

La neutralisation par les autres sérums préparés avec ces bactériophages est envisagée.

"

(8)

\. BACTtRIOPHAGES DU GROUPE « COLl-TYPHIQUE~DYSENTtRIQUE » A GRANDES PLAGES. 9

Neutralisation par le serum anti-bactériophage Si3' Nombre de plages non neutralisées.

Bactél'iophage

Nombre de plagesDilutions de sérum.

il il

neuti'aliser.

neutraliser.

1110.

1120.

1150.

1/100.11250.11500.

111000•

Paradysentérique

813" ..•...•

0 3000 00 0 0 0 0

«

S14 •...•..10II17 3600 217

«

815"262815 •..••••.•3200628 Paratyphique

Ai ...4000 40004000

40004000 4000 40004000

»

A23800380038003800380038003800•.••...•. 3800

»

A33500350035003500350035003500••••...• 3500

»

Bi ...53:325 3000 0 B2•••.••.•••...•.

400013 18

43316687

50 Chauffés en eau physiologique, les Bactériophages Al' A2, As se montrent les plus thermosensibles: inactivation en 15-30 minutes à 550• Il reste encore IO pour 100

d'éléments actifs après une heure avec le Bactériophage SlS' 4 pour 100 avec les Bactériophages Bl, B2 et 35 pour 100 environ avec les Bactériophages Sa et Sw

Résistance au chal~jlage à55° dans l'eau physiologique.

B,. B,.

100

100

35

56 20

20 14

14 Bactériophages (% )

---

A,. A,.A:l' 100

100100

L7 0

0

0

0

85 63 35 100

81

6:.5

37

o... 100 100 10 •...

15. . . .. 47

30 " " 23

1h... . . .. . . .. . . .. II

2h .

Temps.

----~---~.

S",

60 D'après leur sensibilité à la lumière, étudiée avec Rouyer (1), on peut noter que l'action de la lumière visible sur ces Bactériophages est en rapport inverse de leur taille.

Bactériophage. Dimensions lm[Jo).

Paradysenlérique S14 • . . • • . . • • . . . • . . . . . 8 à 10

Paratyphique B . . . . JO à 15

« A 14à 21

Proportion d'éléments ayant résisté ùune heure d'exposition (%).

De ces recherches, il résulte que les Bactériophages étudiés se répartissent en trois groupes. Le premier comprend les Sl4 et Su, identiques - à la thermosensibilité légèrement plus faible près - au SIS de Burnet; le deuxième, très voisin, comprend les Bl etB2; le troisième, comprenant lesAl' A2, As, se distingue nettement des deux groupes

précédents par ses caractères sérologiques, sa thermosensibilité et son spectre d'action.

Le Bactériophage B1 par ses dimensions, occupe une place nouvelle parmi les Bactériophages connus jusqu'ici.

(') ROUYER etGUÉLIN, Annales de l'Institut Pasteur, t. 68, '1142, p. 484.

(9)

CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DU PHYTOPLANCTON DU BASSIN DE LA SEINE

et remarques générales sur le Potamoplancton.

Par Marcel LEFÈVRE.

Quelques pêches de Plancton, effectuées par moi-même ou par mon collègue et ami E. Manguin en différents points de la Seine et de certains de ses affluents, me permettent d'apporter une première contribution à la connaissance des Algues peuplant ces cours d'eau.

Les récoltes ont déjà été étudiées avec une compétence toute spéciale par E. Manguin, qui a dressé des tableaux très complets des Diatomées qu'elles renferment.

On ne trouvera donc, dans les listes ci-après que l'énumération des autres Algues présentes dans les récoltes.

D'une manière générale, dans les localités explorées, le Phytoplancton de la Seine s'est montré remarquablement pauvre en Algues vertes. A certaines époques, elles font presque totalement défaut. Pendant toute l'année, le Phytoplancton est accom- pagné d'une quantité variable, mais toujours considérable, de détritus d'origine miné- rale ou organique bien supérieure à la masse du Plancton vivant.

Il ne saurait donc être question d'effectuer sur ces pêches des mesures quanti- tatives, car elles n'auraient aucune signification.

Voici, pour chaque station, la liste des espèces rencontrées :

LA SEINE A CHOISY-LE-RoI.

Avril 1941

»

»

Température de l'air : Température de l'eau : pH

8°,8.

10°,5.

8,3.

Phytoplancton composé uniquement de Diatomées;

LA SEINE A CHOISY-LE-ROI.

7 juin 1941 Température de l'air

» Température de l'eau

(10)

12 TRAVAUX DELA RUBRIQUE BIOLOGIE POUR L'ANNÉE 1943.

Chlorophycere.

V olvocales :

Conjugales

••

Eudorina elegans Ehrbg.

Pandorina morum Bory.

Chlorococcales Actinastrum Hantzschii, var: fluviatile Schr6der.

Ankistrodesmus {alcatus, var. mirabile W. et G. S.West.

Cœlastrum microporum Nœgeli.

Dictyosphœrium pulchellum Wood.

Oocystis lacustris Chodat.

Pediastrum Boryanum (Turp.) Menegh.

Pediastrum Boryanum, var. longicorne Reinsch.

Pediastruriz duplex Meyen.

Pediastrum simplex Meyen.

Pediastrum tetras (Ehrenbg) Ralfs . Scenedesmus dimorphus (Turp.) Kütz.

Scenedesmus {alcatus Chodat.

Scenedesmus Le{evrii, var. Manguinii Lef. et Bour.

Scenedesmlis oahuensis (Lemm.) G. M. Smith.

Scenedesmus quadricauda (Turp.) Breb.

Scenedesmus spinosus Chodat.

Tetrastum staurogeniœlorme (SchrOder) Lemm.

Closterium Leibleinii Kütz.

Closterium Ehrenbergii Menegh.

Closterium acerosum (Schrank) Ehrbg.

Closterium monililerum (Bory) Ehrbg.

,

Synura uvella Ehrbg.

Dinobryon sertularia Ehrbg.

Chrysophycere.

Chrysomonadales

Dinophycere.

Peridinioideœ Peridinium bipes Stein.

Peridinium cinctum(O. F. M.) Ehrbg.

Peridinium palatinum Lauterb.

Eugleninre . Euglena spirogyra Ehrbg.

Lepocinclis ovum (Ehrbg.) Lemm.

Phacus pyrum (Ehrbg.) Stein.

. Euglenaceœ :

(11)

CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DU PHYTOPLANCTON DU BASSIN DE LA SEINE.

Myxophyceœ.

Chroococcales.

Gomphosphœria aponina Kütz.

Merismopedia ienuissima Lemm.

Oscillatoriaceœ.

Oscillaioria limosa Ag.

LA SEINE A CHOISY-LE-ROI.

30 mars 1942 : Température de l'air : non notée.

» Température de l'eau : 7°,8.

Aucune Algue en dehors des Diatomées.

LA SEINE A CHOISY-LE-ROI.

r3

7 mai 1942 Température de l'air

» Température de l'eau

» pH

Volvocales Eudorina elegans Ehrbg.

Pandorina morum Bory.

Chlorococcales : Ankisirodesmus /alcaius, var. mirabile W. et G. S. West.

Crucigenia reciangularis (A. Br.) Gay.

Micraciinium pusillum Frésénius.

Pediasirum Boryanum (Turp.) Menegh.

Pediasirum duplex Meyen.

Scenedesmus abundans (Kirchn.) Chodat.

Scenedesmus dimorphus (Turp.) Kütz.

Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb.

Conjugales Closierium acerosum (Schrank) Ehrbg.

Closierium Venus Kützing.

Chrysomonadales Dinobryon seriularia Ehrenberg.

Toutes ces espèces représentées par un ou deux individus dans chaque préparation, sauf Dinobryon seriularia (C.) et Scenedesmus quadricauda (A. C.).

(12)

14 TRAVAUX DE LA RUBRIQUE BIOLOGIE POUR L'ANNÉE 1943.

LA SEINE A CHOISY-LE-ROI.

II juin 1942 : Température de l'air ) Température de l'eau

» pH

23°,5.

20°,5.

ConjugaLes Volvocales Eudorina elegans Ehrbg.

Pandorina morum Bory.

Chloroeoeeales : Ankistrodesmus talcatus, var. mirabile W. et G. S. West.

Pediastrum boryanum (Turp.) Menegh.

Pediastrum duplex Meyen.

Scenedesmus dimorphus (Turp.) Kütz.

Scenedesmus taleatus Chodat.

Seenedesmus quadrieauda (Turp.) Bréb.

Cosmarium .Botrytis Menegh.

Closterium Ehrenbergii (Bréb.) de Bary.

Dinobryon divergens Imhof.

Ceratium hirundinella O. F. M.

Chrysomonadales Ceratiaeeœ

Peridinioideœ

~ Peridinium cine/um (Müll.) Ehrbg.

Euglena aeus Ehrbg.

Euglena spirogyra Ehrbg.

Euglenaceœ

Chroococeales Gomphosphœria lacustris Chodat.

Toutes espèces très rares dans la récolte, sauf Dinobryon divergens (C. C. C.).

LA SEINE A JUVISY.

4 juillet 1941 : Température de l'air Température de l'eau pH

24°,2.

21°,4·

8.

Volvoeales : Pandorina morum Bory.

(13)

CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DU PHYTOPLANCTON DU BASSIN DE LA SEINE.

Chlorococcales : Aciinasirum H anizschii Lagerheim.

Ankisirodesmus jalcaius, var. mirabile W. et G. S. West.

Chlorella vulgaris Beyerinck.

Cœlasirum microporum Nœgeli.

Scenedesmus dimorphus (Turp.) Kg.

Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb.

Teirasirum siaurogeniœjorme (Schrôd.) Lemm.

Crucigenia reciangularis (A. Br.) Gay.

Crucigenia ieirapedia (Kirch.) W. et G. S. West.

Pediasirum duplex Meyen.

Scenedesmus denticulaius Lagh.

Scenedesmus jalcaius Chodat.

Scenedesmus spinosus Chodat.

Conjugales Cosmarium Boirytis (Bory) Menegh.

Staurastrum gracile Ralfs.

H eieroclzloridiales Boiryococcus Braunii Kütz.

Chrysomonadales : Dinobryon divergens Imhof.

Dinobryon sertularia Ehrb.

Ceratiaceœ : Ceratium hirzmdinella O. F. M.

Peridinioideœ Peridinium inconspicuum tab. conjunctum Lef.

Euglenaceœ Euglena iriptais (Duj.) Klebs. _

Phacus longicauda (Ehrbg.) Duj.

Chroococcales Gomphosphœria aponina Kütz.

Microcystis pulverea (Wood) Forti.

LA MARNE A LA MALTOURNÉE.

3 mai 1941

»

»

Température Température pH

de l'air : 12°.

de l'eau: 12°

'7,8.

Chlorococcales Pediastrum Boryanum (Turp.) Menegh.

Pediastrum duplex Meyen.

Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb.

(14)

16

TRAVAUX DE LA RUBRIOUE BIOLOGIE POUR L'ANNÉE 1943.

Oscillatoriaceœ : Oscillatoria limosa Ag.

LA MARNE A LA MALTOURNÉE.

20 juin 1941 : Aucune Algue hormis quelques Diatomées.

LA MARNE A LA MALTOURNÉE.

21 novembre 1941.

Chlorococcales : Ankistrodesmus talcatus, var. mirabile W. et G. S. West.

Nephrocytium lunatum W. West.

Pediastrum Boryanum (Turp.) Menegh.

Pediastrum duplex Meyen.

Scenedesmus talcatus Chodat.

Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb.

Scenedesmus spinosus Chodat.

Tetrastrum staurogeniœtorme (Schrôd.) Lemm~

Conjugales Closterium monîliferum (Bory) Ehrbg.

Chrysomonadales Dinobryon sertularia Ehrbg.

Synura uvella Ehrbg.

Peridinioideœ Peridinium cinctum (O. F. M.) Ehrbg.

Peridinium gatunense Nygaard.

LA MARNE A LA MALTOURNÉE.

Température Température pH

»

»

13 mai 1942 de l'air : 18°,5.

de l'eau: 160.

7,8.

Chlorococcales : Ankistrodesmus talcatus, var. mirabile W. et G. S. West.

Pediastrum Boryanum (Turp.) Bréb.

Ankistrodesmus longissimus (Lemm.) Ville.

Chlorella vulgaris Beyerinck.

Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb.

Toutes espèces très rares dans la récolte, sauf Chlorelles assez communes.

(15)

CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DU PHYTOPLANCTON DU BASSIN DE LA SEINE.

LA MARNE A LA FERTÉ-SOUS-JOUARRE.

1er juillet 1942 Température de l'air non notée.

» Température de l'eau 22°.

» pH non noté.

Chlorococcales Crucigenia reciangularis (A. Br.) Gay.

Scenedesmus armatus Chodat.

Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb.

Chroococcales Merismopedia punctata Meyen.

Plancton surtout formé de détritus et de Diatomées. Autres Algues presque inexistantes.

CANAL DE CHELLES.

20 JUlll 194r

»

»

Température de l'air Température de l'eau pH

Volvocales : Eudorina elegans Ehrbg.

Pandorina morum Bory.

Chlorococcales Aciinastrum Hantzschii Lagerh.

Pediastrum duplex Meyen.

Ankistrodesmus /alcatus, var. mirabile W. et G. S. West.

Chlorella vulgaris Beyerinck.

Chodatella ciliata (Lagerh) Lemm.

Cœlastrum mieroporum Nœg.

Crucigenia reciangularis (A. Br.) Gay.

Dictyosphœrium pulchellum Wood.

Oocystis lacustris Chodat.

Pediastrum Boryanum (Turp.) Menegh.

Pediastrum tetras (Ehrbg.) Ralfs.

Scenedesmus /alcatus Chodat.

Scenedesmus Le/evrii, var. Manguinii Lef. et Bourr.

Scenedesmus platydiscus (Smith) Chodat.

Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb.

Scenedesmus spinosus Chodat.

Tetraëdron caudatum (Corda) Hansg.

Tetraëdron Mœbiusi Brunthaler.

Tetrastrum staurogeniœ/orme (SchrOd.) Lemm.

(16)

18 TRAVAUX DE LA RUBRIQUE BIOLOGIE POUR L'ANNÉE 194:1.

Chrysomonadales : Dinobryon divergens Imhof.

Dinobryon sertularia Ehrbg.

Peridinioideœ Peridinium Penardijorme Lindemann.

Euglenaceœ Euglena deses Ehrbg.

Plancton beaucoup plus riche en individus. Absence totale de détritus.

CANAL DE CHELLES.

21 novembre 1:941 : Température de l'air )) Température de l'eau

) pH

Chlorococcales

13°,3.

8°.

7,8.

Pediastrum duplex Meyen.

Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb.

Plancton extrêmement pauvre, mais toujours exempt de détritus.

CANAL DE CHELLES.

13 mai 1942 : Température de l'air

») Température de l'eau

») pH

18°,5.

16°.

7,8.

Chlorococcales : Ankistrodesmus jalcatus, var. mirabile W. et G.S. West.

Pediastrum Boryanum (Turp.) Bréb.

Pediastrum duplex Meyen.

Scenedesmus dimorphus Chodat.

Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb.

Chrysomonadales Dinobryon divergens .Imhof.

Euglenaceœ :

Euglena sp. (très métabolique, indéterminable après fixation).

L'YONNE A SENS.

II

juin 1941 : Température de l'air )) Température de l'eau

-) pH

16°,05.

13°,05.

8.

(17)

CONTRIBÙTION A LA CONNAISSANCE DU PHYTOPLANCTON DU BASSIN DE LA SEINE.

Chlorococcales Pediasirum Boryanum (Turp.) Meneg.

Scenedesmus quadricauda (Turp.) Bréb.

Chrysomonadales Dinobryon seriularia Ehrbg.

Chroococcales Gomphosphœria aponina Kütz.

Détritus très abondants. Algues fort rares.

LA VANNE A SENS.

II juin 1941 Température de l'air )) Température de l'eau

)) pH

12°,05.

12°,05.

8.

Volvocales : Pandorina morum Bory.

Chlorococcales Diciyosphœrium pulchellum Wood.

Pediasirum Boryanum (Turp.) Menegh.

Conjugales Closierium acerosum (Schrank) Ehrbg.

Closierium Ehrenbergii Menegh.

Closierium Ehrenbergii, var. percrassum.

Peridinioideœ Peridinium cincium (O. F. M.) Ehrbg.

Chroococcales Gomphosphœria aponina Kütz.

Toutes ces Algues très rares dans la récolte.

A l'occasion de ces recherches effectuées sur le Phytoplancton de la Seine et de ses aftluents, j'ai été amené à étudier le mécanisme de l'apparition, de la disparition, des variations qualitatives et quantitatives de ce Phytoplancton.

Ces recherches m'ont suggéré certaines réflexions d'ordre général qu'il me paraît utile de faire connaître afin de montrer les multiples difficultés auxquelles on se heurte en matière d'hydrobiologie fluviale, et la prudence dont il faut faire preuve dans l'inter- prétation des résultats fournis par les observations.

Afin de se rendre un compte exact des phénomènes qui interviennent dans un.

cours d'eau, il convient tout d'abord de chiffrer le temps passé parun organisme planc- tonique depuis son introduction dans le courant jusqu'à son arrivée à la mer.

(18)

'10 TRAVAUX DE LA RUBRIQUE BIOLOGIE POUR L'ANNÉE 1943.

Choisissons, par exemple, un fleuve long de 600km et dont la vitesse moyenne du courant est de om,70 à la seconde. Ensemençons une Algue unicellulaire planctonique à la source.

Cette Algue sera entraînée passivement par le courant;

Sa vitesse par minute sera de om,70 x 60

=

42m; sa vitesse horaire de

42m X 60

=

2520m, et la distance qu'elle aura parcourue en 24heures: 2520m X 24

=

60km'

environ.

, L'Algue envisagée mettra donc théoriquement dix jours pour parcourir les 600km qui séparent la source du fleuve de son embouchure.

Au cours de son voyage, elle aura, si les conditions biologiques sont favorables, 'donné naissance à plusieurs générations.

Or, l'observation et l'expérience montrent que, dans des conditions normales, la plupart des Algues d'eau douce à nutrition autotrophe se multiplient seulement lorsque la fonction assimilatrice cesse.

Elles ne peuvent donc donner, au maximum, qu'une génération par 24 heures.

Notre Algue unicellulaire aura donc fourni dix générations au cours de son voyage et, s'il s'agit d'une Desmidiacée, la cellule initiale ensemencée à la source arrivera à l'embouchure accompagnée d'environ 1023 cellules filles et petites filles.

Donc, dans les conditions idéales envisagées : si les facteurs biologiques favorables restent constants, si aucun animal n'a pratiqué de coupes sombres dans l'essaim en formation, si l'espèce peut fournir une division par 24 heures (ce qui est rare car la plupart des Desmidiées ne se divisent qu'une fois par 48 ou, 72 heures), un Closierium parcourant 600km dans un fleuve à courant lent n'aura qu'une descendance de 1023indi- vidus, ce qui est bien peu.

Envisageons le cas de la Seine à Paris. Une Desmidiacée prise dans le courant

à IOOkm en amont n'aura mis que 48 heures environ pour atteindre Paris. Elle n'aura

opéré en ce temps que deux divisions au maximum, et ce sont quatre cellules qui arri- veront en ville.

Ce qui précède va nous permettre de fournir une explication aux observations suivantes faites dans la Seine :

1° Le Phytoplancton des eaux du Bassin de la Seine est fort pauvre, même pendant labelle saison : pauvre en espèces et surtout en individus;

20 Les groupes les plus abondamment représentés sont, par ordre de fréquence décroissante : les Diatomées, les Protococcales, les Chrysophycées, les Volvocales, les Cyanophytes et les Conjuguées;

30 Les bras morts, les canaux en communication avec la Seine ou' ses affluents, toutes les collections d'eau en r~lation permanente ou temporaire avec le fleuve (balas- tières, bassins d'épuration, etc.) sont infiniment plus riches en espèces et en individus que les eaux vives du bassin;

4° Les Phanérogames et les Algues benthiques de la Seine (Cladophora) abritent presque uniquement des Diatomées, à l'exclusion des autres groupes;

5° Été comme hij"er, le plancton de la Seine et de ses affluents renferme une quan- tité considérable de détritus d'origine minérale et organique.

(19)

CONTRIBUTiON A LA CONNAISSANCE DU PHYTOPLANCTON DU BASSIN DE LA SEINE. 21

Tout ceci s'explique par les considérations générales exprimées précédemment : En effet, le faible temps passé par les organismes ensemencés accidentellement dans un fleuve par le vent, les oiseaux, etc., ne leur permet pas de se multiplier au point de fournir un Plancton appréciable.

Or, on constate cependant l'existence de ce plancton. Il faut donc admettre qu'il est emprunté aux collections d'eau plus ou moins stagnantes mises en rapport direct avec les eaux vives du fleuve (bras morts, anses des berges, canaux, étangs, bal as- tières, bassins filtrants, etc.) dans lesquelles on constate toute l'année une densité de plancton considérable.

Ces ensemencements massifs se font soit naturellement (par le jeu de l'érosion, du ruissellement, des CHIes, des décrues), soit artificiellement (par les éclusages, le nettoyage des bassins filtrants, la vidange des l\;angs, le passage des bateaux, etc.).

Le groupe le plus abondamment représenté dans le potamoplancton est celui des Diatomées, mais on constate que la grosse majorité des Diatomées de ce potamo- plancton sont, en réalité, celles du potamobenthos.

En voici la raison. Les Diatomées sont les Algues unicellulaires les plus aptes à se fixer énergiquement sur un support quelconque (bois, pierres, phanérogames, voire animaux vivants) même dans un courant de plusieurs mètres à la seconde. Elles sont donc les seules à ne pas suivre le courant et à pouvoir habiter des semaines ou des mois, le lit d'une rivière ou d'un fleuve en s'y multipliant activement. Ceci se vérifie particulièrement bien dans la Seine : en plein courant et même sur les berges recti- lignes, les Phanérogames et les touffes d'Algues filamenteuses renferment en abondance ..

des Diatomées épiphytes et seulement des Diatomées. L'érosion, les larves aquatiques, les Poissons, détachent sans cesse des Diatomées de leurs supports. Ces Algues, libérées entraînées par les eaux du fleuve, constituent alors un pseudoplancton.

Les groupes les mieux représentés ensuite dans le potamoplancton, bien que venant bien loin derrière les Diatomées, sont les Protococcales, les Chrysophycées et les Volvo- cales. Les Protococcales et les Volvocales, certaines Chrysophycées réunies en cénobes ou en colonies, ont une vitesse de multiplication bien supérieure à celle des Conjuguées.

Un cénobe de Scenedesmus donne, en effet, 16 ou 64 cénobes semblables à lui-même à chaque multiplication; un Pédiastrum en peut donner de 4 à 128 et même plus, suivant les conditions du moment.

On conçoit alors que, même en passant un temps très court dans le courant, des espèces aussi prolifiques introduites massivement dans une rivière au cours d'une crue, puissent fournir, en deux ou trois jours, un plancton appréciable.

Reste cependant à élucider le phénomène d'apparition massive d'espèces nettement planctoniques et cependant peu prolifiques telles que Ceratium hirundinella, divers Dinobryon et Asterionella gracillima.

En ce qui concerne Ceratium hirundinella et les Dinobryon, on sait pourtant que ces espèces fournissent des kystes de repos relativement lourds. Il est possible que ces kystes s'envasent dès que les conditions biologiques deviennent mauvaises et se

« réveillent » dès qu'elles redeviennent favorables, fournissant ainsi, d'une manière presque instantanée, un plancton généralisé. Là encore, l'étude des sédiments s'impose.

Mais, en ce qui concerne Asterionella gracillima, le mystère reste, pour moi, entier.

(20)

2.2 TRAVAUX DE LA RUBRIQUE BIOLOGIE POUR L'ANNÉE 1943.

Des observations sur l'Oise et la Seine, publiées par P. Allorgedans son remar- quable travail sur les Associations végétales du Vexin, des travaux de Ch. Batard sur la Mayenne, sur l'Adour et ses affluents, des recherches de Fritsch en Angleterre, de Schenck, de Lauterborn, de Kolkwiz, de Schroder, de Lemmermann, de Schorler, etc. en Allemagne; de Zernow, Reinhard, Skorikow, Zykoff, Bischoff en Russie; de Kofoid en Amérique, on dégage un certain nombre de faits peu encourageants que Des Cilleuls a lui-même vérifiés dans la Loire et qu'il a fort clairement exprimés dans ses conclu- sions: « Le phytoplancton de la Loire, que nous avons étudié d'une. façon très suivie pendant trois années consécutives dans la région saumuroise, rappelle, par sa pauvreté en espèces et en individus, celui des fleuves à cours rapide )).

(e C'est un plancton d'emprunt, riche en détritus variés, où les Diatomées l'emportent sur les autres organismes vivants. Il est sans personnalité, sans forme strictement autopotamique et ne se différencie pas essentiellement de celui des autres masses d'eau d'Anjou. Les organismes qui le constituent présentent des caractères mésosaprobes faibles ou oligosaprobes. Ils se développent peu ou pas dans le fleuve et sont dus aux apports des affluents, de bras morts, des rives et des grèves. ))

Le fait capital réside en ceci : il n'existe pour ainsi dire pas de potamoplancton vrai. Ce qu'on convient d'appeler potamoplancton est un mélanged'espèces provenant de stations diverses aux facteurs écologiques variés.

Étudier un potamoplancton revient donc à étudier en bloc la résultante des phéno- mènes hydrobiologiques, hydrauliques et climatiques qui interviennent dans tout un bassin.

Or, les conditions sont variables avec chaque bassin. Aucune comparaison n'est possible à ce point de vue entre la Seine, la Garonne, le Rhône, la Tamise, le Rhin, l'Illinois, etc. Il est impossible de tirer de l'étude des potamoplanctons aucune conclusion originale d'ordre général, mais seulement des lieux communs relatifs à l'action de la température, de la lumi~e, des saisons, etc. sur la présence des organismes.

La confrontation des observations des divers auteurs ayant travaillé la question montre que leurs conclusions sont fort différentes, voire même contradictoires, et qu'ils auraient pu obtenir des données écologiques bien autrement intéressantes en étudiant les mêmes organismes du plancton dans des stations fermées où l'action des facteurs chimiques et physiques est infiniment plus facile à dégager.

Que nous importe qu'un essaim de Staurastrum furcigerum soit rencontré dans la Seine à Choisy-le-Roi par exemple, dans une eau à pH : 8, degré hydrotimétrique 22,

température 21°,5, etc., puisque nous savons qu'il s'est, très probablement, constitué dans un bras mort, un canal ou un étang qui nous est inconnu où les conditions physico- chimiques étaient autres.

A quoi servent les courbes dressées à grand' peine sur les eaux d'un fleuve pour montrer les variations de l'oxygène dissous, des nitrates, des phosphates, etc., puisqu'on sait qu'elles ne représentent qu'une résultante des multiples courbes qu'on aurait pu dresser sur les multiples eaux courantes, semi-courantes ou stagnantes qui alimentent ce fleuve et qui sont ses véritables pourvoyeuses en organismes du potamoplancton ?

Il semble donc qu'en ce qui concerne l'étude systématique et surtout biologique

(21)

CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DU PHYTOPLANCTON DU BASSIN DE LA SEINE.

du potamoplancton, il faille tout d'abord remonter aux sources et étudier très complè- tement les collections d'eau stagnantes ou semi-stagnantes qui se déversent plus ou moins complètement, plus ou moins directement dans le fleuve. Ensuite, on étudierait le comportement des divers organismes au moment de leur introduction dans le courant, leurs réactions vis-à-vis des conditions physicochimiques nouvelles. C'est évidemment un travail considérable, mais je pense que cette méthode est la seule qui permette de tirer des conclusions exactes et définitives.

(22)

Il. .- ÉTUDES MONOGRAPHIQUES.

(23)

RECHERCHES ÉCOLOGIQUE ET SYSTÉMATIQUE SUR LES DIATOMÉES de la fontaine de la Garenne (Bois de Meudon).

Par E. MANGUIN.

Comme suite aux recherches entreprises avec A. Pacaud sur les Diatomées servant éventuellement de nourriture à la faune potamophile du ruisseau de la Garenne, nous nous sommes proposé d'étendre nos points de récoltes à tous les émissaires de ce ruisseau. Ces récoltes ont été effectuées depuis la source de la Garenne jusqu'à la prairie située au bas de la colline, d'où le ruisseau passe dans le parc de Chalais. Nous avons également porté notre attention sur les suintements de la Pierre aux M~ines, la Fontaine aux Lynx, ainsi que sur le marais tourbeux ou Fond de la Garenne. Enfin, en supplé- ment à cette monographie stationnelle, nous avons effectué une pêche planctonique estivale dans l'étang de Trivaux, station bien différente de la précédente et située à quelques centaines de mètres de la première localité.

L'étude de ces matériaux de récoltes et les quelques observations écologiques faites sur le terrain, nous ont permis d'exposer, dans la présente note, l'intéressante

florule diatomique de ces diverses stations, ainsi que d'esquisser les conditions écolo- giques permettant d'en expliquer l'originalité.

ESQUISSE PHYSIOGRAPHIQUE.

Superficiellement recouverte de sable et de limon quaternaire, cette région est couronnée d'une nappe de meulière de Beauce, épaisse de plusieurs mètres, engagée dans une gangue argileuse; le tout se stratifie d'une manière concordante sur le sable de Fontainebleau.

Dans le passé, l'hydrographie de la localité a subi de profondes modifications, provoquées en particulier par l'aménagement d'un étang artificiel. La disparition de cet étang a entraîné de profondes modifications dans le régime primitif des eaux.

En aval, le ruisseau de la Garenne ne représente qu'un déversoir accidentel, formé par l'évacuation des eaux lors de l'asséchement de cet étang; actuellement, cette partie de son cours joue le même rôle pour l'écoulement des eaux phréatiques et météoriques.

(24)

28 TRAVAUX DE LA RUBRIQUE BIOLOGIE POUR L'ANNÉE 1943.

Ainsi s'explique, par les effets d'une érosion violente, creusant à même le banc de meulière .le thalweg rocheux de ce ruisseau formé d'une suite de cascatelles, cet aspect général rappelant un peu les ruisseaux de montagne.

Quant aux deux sources, celle aux Lynx et celle de la Garenne, nous ne pouvons douter, d'après nos observations, de leur rôle initial dans l'alimentation de ce petit système hydrologique, mais il nous est impossible d'affirmer si leur emplacement actuel correspond bien à leur point naturel de jaillissement; aussi, le qualificatif de fontaine, tel qu'elles sont du reste mentionnées sur le cadastre, est-il plus exact.

RÉCOLTES ET OBSERVATIONS ÉCOLOGIQUES.

1 (lg-5-1g42) (1). - Expression du tapis muscin~l, au-dessus du niveau d'eau de l'affiuent gauche du marais de la Garenne; le tapis muscinal est formé par l'association des Mousses et Hépatiques suivantes: 1\!lnium rostratum Schrad.; A.mblystegium {zlicinum De Not.; Brachythecium rivulare B. et R.; Fissidens taxi/olius Hedw.; Aneura pinguis (L.) Dun.; Pellia Fabroniana Radd. Température de l'eau : 15°, pH

=

8.

N° 2 (lg-5-1g42). - Sédiment organique recueilli dans une cuvette de ce même affiuent Température de l'eau: 13°, pH

=

8.

N° 3 (lg-5-1g42). - Cuvette tourbeuse, sous-bois près de ce même affiuent.

4 (1g-5-1g42). - Cuvette de boue ferrugineuse dans un chemin inondé, voisin de ce même affiuent; abondance de grands Closterium (Desmidiées).

N° 5 (g-6-1g41). - Prélèvements effectués dans diverses parties du marais de la Garenne.

Cette station est peuplée par de nombreuses plantes hydrophytes: Cirsium oleraceum Scop., C. pratense D C., C. palustre Scop.; Eriophorum Zati/olium Hoppe; divers, Juncus, Carex, Glyceria et Equisetum. Sauf de nombreuses Diatomées et une grande abondance de Leptothrix ochracea Rutz., nous n'avons trouvé aucune des Chloro- phycées et Cyanophycées ubiquistes ou caractéristiques de cet habitat. Tempéra- ture de l'eau: 130, température de l'air: 15°, pH

=

7,6.

6 (II-II-lg41). - Même station; Diatomées et Bactéries ferrugineuses abondantes;

absence totale d'autres Algues. Température de l'eau: gO,5, pH

=

6,6.

7 (lg-5-1g42). - Même station. Température de l'eaù : 15°, pH

=

7,4. Pauvreté relative de Diatomées, très peu de Bactéries ferrugineuses, absence d'autres Algues.

8 (g-6-1g41). - Divers prélèvements effectués dans des cuvettes tourbeuses de la Prairie inférieure de la Garenne. Uniquement et en abondance' des Diatomées.

9 (g-6-1gLfl). - Sédiment organique recueilli dans une petite anse d'eau dormante dans le lit du ruisseau de la Garenne. Quelques Diatomées accompagnées de Bactéries ferrugineuses. Température de l'eau: 13°,01, pH

=

8,2.

N° 10 (II-II-1g41). - Expression de Mousses et de feuilles plus ou moins décomposées recueil- lies dans le petit bassin de la Source aux Lynx. Flore diatomique variée, pas d'autres Algues. Température de l'eau: 10°, pH

=

5,5.

(') Les numéros d',ordre de ces récoltes sont les mêmes que ceux utilisés dans les tableaux de répartition et de fréquence qui suivent.

(25)

RECHERCHES ÉCOLOGIQUE ET SYSTÉMATIQUE SUR LES DIATOMÉES. 29

N0 11 (19-5-1942). - Même station. Flore diatomique relativement appauvrie par rapport à la récolte précédente. Température de l'eau: 9°, pH

=

6,2.

N0 12 (11-11-1941). - Expression de Mousses sur talus ruiss.elants autour de la Pierre aux Moines. Flore diatomique variée, nombreux Thécamœbiens et quelques Closterium Température de l'eau: 11°, pH . 5,5.

N0 13 (19-5-1942). - Divers prélèvements dans des cuvettes tourbeuses autour de la Pierre aux Moines. Flore diatomique peu variée, mais très abondante en Pinnularia, beau- coup de Bactéries ferrugineuses (Gallionella ferruginea Ehr.).

(26)

30

ESPÈCES

TRAVAUX DE LA RUBRIQUE BIOLOGIE POUR L'ANNÉE 1943.

Liste systématique et fréquence des espèces observées (1 ).

1. 1_2. 1_3.

1~1~1_6. 1_7'1_8

1_9. '~I_II. 1 12. 1 13.

Melosira varians C. A. Ag .

Cyclotella Iris. Brun et Hérib., var ovalis Brun

et Hérib .

Diatoma elongatum Ag., var. minor Grun . Meridion circulare Ag., var. constricta Ralfs.

Opephora Martyi Hérib .

Fragilaria pinnata Ehr .

" virescens RaIfs : .

Peronia Heribaudi Brun et Peragallo . Eunolia arcus Ehr., var. uncinata Grun .

" exigua (Bréb.) Grun., type! et formes

affines!. , .

" fallax A. CL, var. graciIIima Krasske.

" lunaris (Ehr.) Grun .

" "var. subarcuata(Naeg.) Grun.

" pectinalis (Kütz.) Rabenh., var. minor

(Kütz) Rabh .

Eunotia pectin., var. min or, fo. impressa (Ebr.)

,) prœrupta Ehr .

>J teneIIa(Grun.)Hust .

)) "formes affines .

Cocconeis placentula Ehr .

» » var. euglypta (Ehr.) CI.

Achnantes kryophila B. Petersen .

)) lanceolata Bréb .

)) » var. rostrata Hust., fo.

typica! .

Achantes minutissima Kütz., var. crytoce-

phala Grun .

Frustulia vulg'aris Thw .

Gyrosigma acuminatum (Kütz.) Rabenh ': ..

Caloneis alpestris (Grun.) CI. .

)) baciIIum (Grun.) Mereschk .

» Schumailniana (Grun.) CI., var. bi- constricta Grun ...•

Caloneis silicula (Ehr.) CI !

)) "var. truncatula Grun !

Neidium affine (Ehr.) CI., var. amphirhynchus

(Ehr.) CI., fo. minor .

Neidium bisulcatum (Lagerst.) CI .

" dubium(Ehr.)CL,fo .

)) iridis (Ehr.) Cl., var intercedens

A. Mayer, fo. minor fo. noy .

Neidium iridis fo. vernalis Reichelt. .

Diploneis elliptica (Kütz.) CI .

++

++

++

++

+

+++

+ + +++

++

++

+

+ +

+

+ +

+ ++

++

++

-+++

++

++

+

++

+

++

+

+

+++

+ +

+

+ ++

++

+

++

+++

+

+

+-+-

+

+ +

++

"0--++

+++

++

+ + ++

++

+

+

+

+- -'

+++

+++

++++

+

++

++

+

+

+ +

(")

+

++

++++

+

+++

+ ++

++

+++

++

++

+ ++

+ +

(') Énumération des espèces dans j'ordre systématique de la deuxième édition de :Bacillariophyta, PASOHEH, Süsswasserjlora von Mitteleul'opa, par F. HUSTEDT, 1930.

(') Signification des termes de fréquence: ++++ très abondant, formes dominantes; + .•+abondant; ++ commun; + rare; - très rare.

(27)

RECHERCHES ÉCOLOGIQUE ET SYSTÉMATIQUE SUR LES DIATOMÉES.

Liste systématique et fl'equence des espèces obserpées (suite).

31

ESPÈCES.

2.3. 1.

4.8.10.6.9.11.12.5.13.7.

- -- -- -- -- -- -- -- -- - --- --

Diploneis ovalis

(Hilse) Ci ... +++

++- +++

++ + ++

))

fo.,++ +...» ...

))

var.oblongella-CI ....-)) (Nœg.)++++

Stauroneis

aeuta

Sm ...W. ++

)}

aneeps' Ehr ... ++

+++ ++++

)}

var.rhomboidalis)} Maver

L' ,

fo. linearisCI ...(Ehr. ).... . . .+. -

Stauroneis ...Ehr ...·...legumen.. + +

»

montanaKrasske ...++ ... - ++

»

phœnieenteron++ Ehr ...+ -

))

SmithiiGrun ...- '" . ++- +

++

Anomœoneis 'serians var.braehy-Cl., (Bréb.) -

sira (Bréb.) Hust., fo. thermalis (Grun.) Hust. Navieula

angliea Ralfs.

...

...-+ + -

)}

)) ))

var.geminaMeister ...++

))

arvensisBust ...... .+

))

binodisEhr. ... .... +

»

cinera

(Ehr.)Kütz ... ~ ++

»

var.Heufleri))Grun ...++ -

))

var.leptoeephala)} (Bréb.) Grun ...

+++

Navieula

costulataGrun ... _. +

))

eryptoeephala Kütz ... -

+++- - +

»

var.))

exilis(Kütz. ) ++

Grun ...

... .

Navieula veneta(Kütz. )eryptocephalvar. a Grun ... "

+

Navicula Krasskeingrata++ ... -

»

dieephala(Ehr.!)jW.Sm

... + +++ -

))

gallieanov.

sp:...... - +

))

gastrumEhr ...- ....C+

))

petite)) forme ...+++ +

»

gracilis-Ehr ...- ... ++

))

graeiloidesA.

Mayer ... +

))

mutieaKütz ... +

»

perpusillaGrün ... +

))

placentulaGrun ...(Ehr.) +

»

fci. ))

rostrataA.

Mayer ... +

))

pupulaKütz ...- ·.

++ + +

))

» »

var.elliptica+ Hust. .... ++

))

Rotœana...( Rabenh)Grun ..

" -++

))

seminulumGrun

... ·..,.... -

++++ +

))

sôhrensisKrasske ...++ : ... +++

))

tenelloidesfo. Hust., subrostratra nov.

fo ...- + ++ -

Navicula varios triataKtassk e ... -

»

viridulaKütz ...+ -

-

+ -

Pinnularia acrosphœria

Bréb ...

'.. -

))

borealis...Ehr.·++ ..." -

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