Universit´e Paris 6 2007-2008
LM 345 1`ere session
Corrig´e de l’ examen du 17 D´ecembre 2007
Pour les Questions de Cours on renvoie aux notes de cours ou au polycopi´e.
Exercice 1. En d´eveloppantSn2 = Σnk=1k12Yk2+Σk6=l1
klYkYlpuis par lin´earit´e de l’esp´erance on obtient:
E(Sn2) = Σnk=1 1
k2E(Yk2) + Σk6=l
1
klE(YkYl)
Les va Yi ´etant ind´ependantes centr´ees, E(YkYl) = 0 pour tout couple (k, l) avec k 6= l.
On en d´eduit que
E(Sn2) = Σnk=1 1
k2E(Yk2)
et donc, d’apr`es l’ hypoth`ese, pour tout n ≥ 1, E(Sn2) ≤ Σnk=1k12. Or la s´erie Σk12 est convergente. Tous ses termes ´etant positifs sa somme majore toutes les sommes partielles.
Posons doncC = Σ∞0 k12. On a alors l’in´egalit´e demand´ee.
Remarque: pour ˆetre complet on rappelle que C = Π62 mais ceci n’´etait pas demand´e.
Exercice 2. 1) Les va X et Y sont ind´ependantes et chacune `ede une densit´e. Le couple (X, Y) poss`ede donc aussi une densit´e h ´egale au produit tensoriel des densit´es ce qui signifie que h(x, y) =1[0,1](x)ϕ(y). On a donc
P((X, Y)∈/ A) = Z
R2
1Ac(x, y)h(x, y)dxdy= Z
R2
1y≤x1[0,1](x)ϕ(y)dxdy On en d´eduit que P((X, Y) ∈/ A) = R1
0(Rx 0
λe−λy
(1−e−λ)dy)dx = (1−e1−λ) − 1λ. On note a =
1
(1−e−λ) − λ1.
2) a) Soit n ≥ 1. L’ ´ev´enement {T > n} est ´egal `a l’ intersection des ´ev´enements {(Xk, Yk) ∈/ A} pour k ≤ n. D’apr`es l’ind´ependance des va (Xk, Yk) on a P(T > n) = Πnk=1P((Xk, Yk)∈/ A). De plus l’ind´ependance des suites (Xk) et (Yk) implique que pour toutk, le couple (Xk, Yk) poss`ede la densit´ehde la question 1). On a doncP(T > n) =an. b) L’ ´ev´enement {T = +∞} est ´egal `a l’intersection des ´ev´enements An = {T > n}
pour n ≥ 1. La suite (An) est d´ecroissante en n ( ce qui signifie An+1 ⊂ An). On en d´eduit que P(T = +∞) = limn→+∞P(An). D’ apr`es le r´esultat pr´ec´edent, on obtient P(T = +∞) = 0.
c) La va T ´etant discr`ete sa loi est d´etermin´ee par la connaissance des P(T = n) pour tout n ≥ 1. Or P(T = n) = P(t > n −1)−P(T > n) ce qui donne en utilisant 2) a) P(T =n) =an−1−an =an−1(1−a). La va T suit donc la loi g´eom´etrique de param`etre a sur N∗.
3) On remarque d’abord que par d´efinition,X ∈[0,1] p. s. Pour d´eterminer la loi de X il faut exprimerP(X ∈[a, b]) pour tout intervalle [a, b]⊂[0,1]. Pour ce faire on d´ecompose suivant les valeurs de T. PuisqueP(T = +∞) = 0 on obtient
P(X ∈[a, b]) = Σ+∞n=1P(X ∈[a, b] et T =n) = Σ+∞n=1P(Xn ∈[a, b] et T =n) 1
De plus pour n≥2 fix´e, {Xn ∈ [a, b] et T =n}={Xn ∈[a, b],(Xn, Yn)∈A,∀1≤ k ≤ n−1,(Xk, Yk)∈/ A}. Pour n= 1, {X1 ∈ [a, b] et T = 1}={X1 ∈[a, b],(X1, Y1)∈A}.
Pour n≥ 2 la variable Xn est ind´ependante du vecteur (X1, Y1, X2, Y2,·,·,·, Xn−1, Yn−1) d’ apr`es les hypoth`eses. On en d´eduit que
P(Xn ∈[a, b] et T =n) =an−1P(Xn ∈[a, b],(Xn, Yn)∈A)
On remarque que cette ´egalit´e est aussi valable pourn= 1 puisquea0 = 1. L’ ind´ependance des suites (Xk) et (Yk) implique que pour tout k, le couple (Xk, Yk) poss`ede la densit´e h de la question 1) (d´ej`a vu en 2) a)). D’ o`u
P(X ∈[a, b]) = 1
1−aP(X1 ∈[a, b],(X1, Y1)∈A).
(X1, Y1) poss`ede la densit´e h, donc P(X1 ∈ [a, b],(X1, Y1) ∈ A) = Rb a(R1
0 1y>xϕ(y)dy)dx.
Puisque P(X ∈[a, b]) est de la forme Rb
aH(x)dx pour tout intervalle [a, b] ⊂ [0,1], on en d´eduit que la vaX poss`ede la densit´e H donn´ee par
H(x) =C(e−λx−e−λ)1[0,1](x) o`u la constante C est donn´ee par C = 1−a1 (1−e1−λ) = 1−(1+λ)eλ −λ.
Exercice 3. 1) On peut appliquer le th´eor`eme Central Limite aux va (Xi). La suite (Zn) converge donc en loi vers une vaZ de loi N(0,1). ϕ´etant une fonction continue et born´ee sur R on en d´eduit la convergence demand´ee.
2) a)U ´etant `a valeurs dans [0,1], on a U =R1
0 1{U ≥t}dt. Le th´eor`eme de Fubini-Tonelli s’applique et d´emontre l’ ´egalit´e demand´ee.
2) a) On peut appliquer ce qui pr´ec`ede `aU =ϕ(Zn). On a doncE(ϕ(Zn)) =R1
0 P(ϕ(Zn)≥ t)dt. De plus ϕ(|z|) ≥ t si et seulement si |z| ≥ 1−tt ; par suite E(ϕ(Zn)) = R1
0 P(|Zn| ≥
t
1−t)dt. . Dans l’ int´egrale on applique le changement de variable u= 1−tt . On obtient la forme demand´ee.
3) On remarque d’ abord que P(|Zn| ≥s) =P(Zn ≥s) +P(Zn ≤ −s) puisque s ≥0. On noteFZn la fonction de r´epartition de Zn. On a donc P(|Zn| ≥s) =FZn(s−) +FZn(−s).
La fonction de r´epartition de Z ´etant continue sur R, la suite (FZn(−s)) converge vers FZ(−s) quand n tend vers +∞. On ne peut pas conclure aussi rapidement pour la suite (FZn(s−) = P(Zn > s)) car il s’agit de la limite `a gauche et non de la valeur en un point des FZn. On proc`ede en deux ´etapes. Par croissance de la fonction FZn on a d’abord:
∀ >0,∀n, FZn(s−)≤P(Zn> s)≤FZn(s) On fait d’abord tendre n vers +∞; on obtient
∀ >0, FZ(s−)≤lim infP(Zn> s)≤lim supP(Zn > s)≤FZ(s) 2
On fait ensuite tendre vers 0 ce qui donne, `a nouveau gr$ ace `a la continuit´e de FZ FZ(s)≤lim infP(Zn > s)≤lim supP(Zn > s)≤FZ(s)
On en d´eduit que la suite P(Zn > s) converge vers FZ(s) quand n→+∞.Par cons´equent P(|Zn| ≥ s) converge vers P(|Z| ≥ s) quand n → +∞. Ceci est vrai pour tout s. De plus P(|Zn| ≥ s)(1+s)1 2 ≤ (1+s)1 2. Cette derni`ere fonction est int´egrable sur ]0,+∞[. Le th´eor`eme de Lebesgue (ou de convergence domin´ee) s’applique et on obyient
n→+∞lim E(ϕ(Zn)) = Z +∞
0
P(|Z| ≥s) 1
(1 +s)2ds.
En reprenant les calculs de la question 2)b pour la va Z au lieu de Zn on conclut que limn→+∞E(ϕ(Zn)) =E(ϕ(Z)).
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