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Sujet de type CCINP

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Devoir surveill´e n˚6

MP Clemenceau 2020-21 Jeudi 21 janvier 2021

Vous avez 4 heures dans la joie et la bonne humeur mais en silence ! !

Vous avez le choix entre deux sujets : un sujet de type CCINP ou un sujet de type Mines.

Vous ne devez choisir et commencer qu’un seul sujet.

Il sera tenu compte de la pr´esentation et de la rigueur des d´emonstrations. Toute copie non r´edig´ee ne sera pas corrig´ee. Il est demand´e aux ´etudiants de mettre leurs nom et pr´enom sur chaque copie (double de pr´ef´erence) et de

num´eroter ces dites copies.

Les calculatrices sont interdites.

Lorsqu’un raisonnement utilise le r´esultat d’une question pr´ec´edente, il est demand´e au candidat d’indiquer pr´ecis´ement le num´ero de la question utilis´ee.

F F F

(2)

Sujet de type CCINP

Notations.

On note

J un intervalle de [0,+∞[.

f une fonction d´efinie surJ `a valeurs dans IR ouC. g une fonction d´efinie sur [0,+∞[ `a valeurs dans IR ouC. Sous r´eserve de son existence, on notefeg(x) =

Z

J

f(t)g(xt) dtpourx >0.

Chaque fois qu’aucune confusion ne sera possible, on noterafe(x) au lieu defeg(x).

Objectifs.

Pour diff´erentes hypoth`eses sur la fonctionf, sur l’intervalleJ et pour deux choix de g, on se propose de d´eterminer la limite defeg(x) lorsque le nombre r´eel xtend vers +∞.

Dans la partie1, on ´etudie un exemple explicite avec application `a des calculs de sommes de s´eries.

Dans la partie2, on consid`ere une fonction f d´efinie sur [0,+∞[ `a valeurs r´eelles et l’objectif est d’obtenir la limite en +∞defeg(x) lorsqueg(t) =|sin(t)|, lorsquef est de classeC1 ou lorsquef est continue par morceaux.

1 Une ´ etude de s´ eries.

1.1 Etude de la fonction L.

Pour toutxr´eel tel que la s´erie enti`ere X

k>1

(−1)k−1xk k

converge, on note L(x) =

+∞

X

k=1

(−1)k−1xk

k sa somme.

Q1) Pr´eciser le rayon de convergence de cette s´erie enti`ere, montrer que la fonction L est d´efinie sur ]−1,1] et expliciter L(x) pourx∈]−1,1[.

Q2) Montrer, avec soin, que la fonction Lest continue sur l’intervalle [0,1]. En d´eduire queL(1) = ln(2).

1.2 Etude de la s´ erie X

k>1

1 k cos

2kπ 3

.

On consid`ere la suite (ak)k∈IN d´efinie par

∀p∈IN, a3p=−2

3p ; ∀p∈IN, a3p+1= 1

3p+ 1 et a3p+2= 1 3p+ 2 Q3) Montrer que

3p

X

k=1

ak=

3p

X

k=p+1

1 k =1

p

2p

X

h=1

1 1 +hp Q4) d´eterminer la limite de

3p

X

k=1

ak lorsque p → +∞ (on pourra consid´erer la fonction t 7→ 1+t1 sur un intervalle convenable). En d´eduire la convergence de la s´erie X

k>1

ak et pr´eciser sa somme.

Q5) En d´eduire que la s´erie X

k>1

1 kcos

2kπ 3

converge et montrer que sa somme est ´egale `a ln

1 3

.

1.3 Etude des s´ eries X

k>1

cos(kα) k

et X

k>1

sin(kα) k

.

Pourt∈]0,2π[ etn∈IN, on note ϕ(t) = 1

eit−1 etSn(t) =

n

X

k=1

eikt.

On d´esigne parαun nombre r´eel fix´e dans l’intervalle ]0,2π[. Pour simplifier l’´ecriture des d´emonstrations, on supposera π 6 α <2π.

(3)

Q6) Montrer queSn(t) =ϕ(t)(ei(n+1)t−eit).

Q7) Montrer queϕ∈C1([π, α]).

Q8) Montrer que l’int´egrale Z α

π

ei(n+1)tϕ(t) dt tend vers 0 quand n →+∞ (on pourra utiliser une int´egration par parties).

Q9) Expliciter Z α

π

Sn(t) dt. D´eduire de ce qui pr´ec`ede la convergence de la s´erie X

k>1

eikα k

.

Expliciter la somme

+∞

X

k=1

eikα

k en fonction de ln(2) et de Z α

π

eitϕ(t) dt.

Q10) Exprimer eitϕ(t) en fonction de eit2

sin 2t o`ut∈[π, α].

Q11) En d´eduire la convergence des s´eries X

k>1

cos(kα) k

et X

k>1

sin(kα) k

. Expliciter leur somme respective. Le r´esultat est-il conforme avec celui obtenu `a la questionQ5)?

2 Limite d’une int´ egrale.

Dans cette partie, on d´esigne parf une fonction continue par morceaux sur l’intervalle [0,+∞[ `a valeurs r´eelles et telle que l’int´egrale g´en´eralis´ee

Z +∞

0

|f(t)|dtsoit convergente. On d´esigne parg une fonction d´efinie et continue sur l’intervalle [0,+∞[ `a valeurs complexes et (sous r´eserve d’existence) on notefeg(x) =

Z +∞

0

f(t)g(xt) dt pourx >0.

2.1 Existence de f e

g

(x).

On suppose que la fonctiong est born´ee sur IR+.

Q12) Justifier l’existence de feg(x) pour tout x > 0. En utilisant la caract´erisation s´equentielle, mMontrer que la fonctionfeg est continue et born´ee sur IR+∗.

2.2 Limite de f e

g

(x) lorsque g(t) = e

it

.

On suppose quef est de classeC1 sur IR+ et `a valeurs r´eelles. Soitfeg(x) = Z +∞

0

f(t)eixtdt.

Q13) Justifier l’affirmation :

Pour toutε >0, il existe un r´eel positifAtel que Z +∞

A

|f(t)|dt 6 ε

Q14) Le nombre r´eelA´etant fix´e, montrer que l’int´egrale Z A

0

f(t)eixtdttend vers 0 lorsquextend vers +∞(on pourra utiliser une int´egration par parties).

Q15) En d´eduire la limite defeg(x) = Z +∞

0

f(t)eixtdtlorsquextend vers +∞.

Dans toute la suite, on supposeg(t) =|sin(t)| et on note simplement

fe(x) = Z +∞

0

f(t)|sin(xt)|dt

2.3 Etude pour une fonction f particuli` ere.

On suppose (dans cet exemple) quef d´esigne la fonction E d´efinie parE(t) =e−tpourt > 0, et donc E(x) =e

Z +∞

0

e−t|sin(xt)|dt pourx >0.

Q16) Pour γ∈IR, calculer l’int´egraleθ(γ) = Z π

0

eγysin(y) dy.

(4)

Q17) Montrer que pour x >0,

E(x) =e 1 x

Z +∞

0

eux|sin(u)|du

Q18) Exprimer pour k ∈IN et pour toutx∈ IR, l’int´egrale

Z (k+1)π

eux|sin(u)|du en fonction deex et de θ(γ) pour unγ convenable.

Q19) Justifier, pour x >0, la convergence de la s´erie X

k>0

(ex). Pr´eciser sa somme.

Q20) ExpliciterE(x) poure x >0. D´eterminer la limite deE(x) lorsquee xtend vers +∞.

2.4 Etude g´ en´ erale.

On d´esigne de nouveau par f une fonction quelconque continue par morceaux sur l’intervalle [0,+∞[ et telle que l’int´egrale g´en´eralis´eeR+∞

0 |f(t)|dtconverge et on note fe(x) =

Z +∞

0

f(t)|sin(xt)|dt pour x >0 21) Lemme pr´eliminaire.

Pour tout r´eelt tel que la s´erie X

k>1

cos(2kt) 4k2−1

converge, on poseh(t) =

+∞

X

k=1

cos(2kt)

4k2−1. Montrer que la fonction h est d´efinie et continue sur IR. Justifier l’´egalit´e

∀t∈IR, |sin(t)|= 2 π− 4

πh(t) 22) Limite de fe(x) dans le cas C1.

On suppose de plus quef est une fonction de classe C1 sur IR+. En utilisant les r´esultats obtenus dans la partie 2.2et la question pr´ec´edente, d´eterminer la limite de f(x) lorsquee x→+∞. Le r´esultat est-il conforme `a celui obtenu pour la fonctionE?

23) Cas d’une fonction continue par morceaux.

a) Une limite.

Etant donn´es deux nombres r´eelsβ et δtels que 0 6 β < δ, on consid`ere, pourx >0, l’int´egrale F(x) =

Z δ β

|sin(xt)|dt. Montrer queF(x) = 1x Z δx

βx

|sin(u)|du.

On posepla partie enti`ere de βx

π etqcelle de δx

π. Pourx > π

δ−β, donner un encadrement deF(x) en fonction dep, q etx.

En d´eduire queF(x) tend vers π2(δ−β) lorsquex→+∞.

b) Limite defe(x) dans le cas d’une fonction continue par morceaux.

Si J est un intervalle de IR+ et sif est une fonction continue par morceaux surJ `a valeurs r´eelles et telle que l’int´egrale

Z

J

|f(t)|dtexiste, on note toujours

fe(x) = Z

J

f(t)|sin(tx)|dt Quelle est la limite defe(x) lorsquextend vers +∞:

- lorsqueJ est un segment etf une fonction en escalier ?

- lorsqueJ est un segment etf une fonction continue par morceaux ? - lorsqueJ = IR+ et f une fonction continue par morceaux ?

(5)

Sujet de type Mines

Th´ eor` eme taub´ erien de Hardy-Littlewood-Karamata

Dans tout le probl`eme,I d´esigne l’intervalle ]0,+∞[.

A Une int´ egrale ` a param` etre

Pour toutx∈IR on pose, sous r´eserve d’existence, F(x) =

Z +∞

0

e−u

√u(u+x)du et K= Z +∞

0

e−u

√u du

1) D´emontrer queψ :u7→ e−u

√u est int´egrale surI.

2) D´eterminer les valeurs dexpour lesquellesF(x) est d´efinie.

3) A l’aide de la caract´erisation s´equentielle montrer queF est continue surI.

4) Question `a admettreMontrer que la fonction F est de classeC1 surIet exprimerF0(x) sous forme int´egrale.

R´eponse : F0:x7−→

Z +∞

0

−e−u

√u(u+x)2du

5) En d´eduire que pour tout x∈I,xF0(x)−(x−12)F(x) =−K.

6) Pour tout x∈ I, on pose G(x) = √

xe−xF(x). Montrer qu’il existe une constante r´eelle C telle que pour tout x∈I,G(x) =C−K·

Z x 0

e−t

√t dt.

7) D´eterminer les limites deGen 0 et +∞, et en d´eduire la valeur deK.

B ´ Etude de deux s´ eries de fonctions

Dans toute cette partie, on pose f(x) =

+∞

X

n=1

e−nx

√n et g(x) =

+∞

X

n=0

√ne−nx.

8) Montrer quef et g sont d´efinies et continues surI.

9) Montrer que pour toutx∈I, Z +∞

1

e−ux

√u du6f(x)6 Z +∞

0

e−ux

√u du.

En d´eduire un ´equivalent def(x) lorsquex→0.

10) Montrer que la suite

n

X

k=1

√1 k −2√

n

!

n>1

converge.

11) D´emontrer que pour toutx >0, la s´erie X

n>1 n

X

k=1

√1 k

!

e−nx converge et exprimer sa somme h(x) en fonction de f(x) pour toutx∈I.

12) En d´eduire un ´equivalent deh(x) lorsquex→0. Montrer alors que g(x) est ´equivalent `a

√π

2x3/2 lorsquex→0.

C S´ eries de fonctions associ´ ees ` a des ensembles d’entiers

A tout ensemble` A⊆IN on associe la suite (an) d´efinie par an =

1 sin∈A, 0 sinon.

SoitIAl’ensemble des r´eelsx>0 pour lesquels la s´erie X

n>0

ane−nx converge. On posefA(x) =

+∞

X

n=0

ane−nx pour tout x∈IA. Enfin, sous r´eserve d’existence, on pose Φ(A) = lim

x→0xfA(x) et on noteS l’ensemble des partiesA⊆IN pour lesquelles Φ(A) existe.

(6)

13) Quel est l’ensembleIa siA est fini ? SiA est infini, montrer que l’on peut extraire une suite (bn) de la suite (an) telle que pour toutn∈IN,bn= 1. D´eterminerIAdans ce cas.

14) SoitA ∈S et (an) la suite associ´ee. Pour tout entier naturel n, on noteA(n) l’ensemble des ´el´ements de A qui sont6n. V´erifier que pour toutx >0 la s´erie X

n>0

Card(A(n)) e−nx converge et que

+∞

X

n=0

Card(A(n)) e−nx= fA(x) 1−e−x

Dans la question suivante,A=A1d´esigne l’ensemble des carr´es d’entiers naturels non nuls.

15) Montrer que six >0, fA1(x) 1−e−x =

+∞

X

n=0

b√

nce−nxo`ub·c d´esigne la partie enti`ere.

En d´eduire un encadrement de

+∞

X

n=0

√ne−nx− fA1(x)

1−e−x, puis un ´equivalent defA1 en 0. Prouver alors que A1∈S et donner Φ(A1).

Dans la question suivante, A= A2 d´esigne l’ensemble constitu´es des entiers qui sont la sommes des carr´es de deux entiers naturels non nuls. On admet queA2 appartient `a S, et on d´esire majorer Φ(A2).

Soitv(n) le nombre de couple d’entiers naturels non nuls (p, q) pour lesquelsn=p2+q2. 16) Montrer que pour tout r´eel x >0, la s´erie X

n>0

v(n) e−nx converge et ´etablir que

+∞

X

n=0

v(n) e−nx= (fA1(x))2.

Montrer alors que pour toutx >0,fA2(x)6(fA1(x))2. En d´eduire un majorant de Φ(A2).

D) Un th´ eor` eme taub´ erien

Soit (αn)n>0 une suite de nombres r´eels positifs tels que pour tout r´eel x>0, la s´erie X

n>0

αne−nx converge. On suppose que

x→0lim x

+∞

X

n=0

αne−nx

!

=`∈[0,+∞[.

On noteF l’espace vectoriel des fonctions de [0,1] dans IR,Ele sous-espace deF des fonctions continues par morceaux et E0 le sous-espace deE des fonctions continues sur [0,1]. On munit E de la norme k k d´efinie par la formule kψk= sup

t∈[0,1]

|ψ(t)|.

Si ψ∈E, on noteL(ψ) l’application qui `ax >0 associe

(L(ψ))(x) =

+∞

X

n=0

αne−nxψ(e−nx).

17) Montrer queL(ψ) est bien d´efinie pour toutψ∈E et que l’applicationL est une application lin´eaire de E dans F. V´erifier que pour tousψ1, ψ2 dansE112 entraˆıneL(ψ1)6L(ψ2).

On noteE1 l’ensemble desψ∈E pour lesquels lim

x→0x(L(ψ))(x) existe et si ψ∈E1, on pose

∆(ψ) = lim

x→0x(L(ψ))(x)

18) V´erifier queE1est un sous espace vectoriel deEet que l’application ∆ est une forme lin´eaire continue de (E1,k k).

19) Montrer que pour toutp∈IN,ep : t∈[0,1]7→tp appartient `a E1 et calculer ∆(ep). En d´eduire queE0⊆E1 et calculer ∆(ψ) pour toutψ∈E0.

(7)

Pour tousa, b∈[0,1] tel quea < b, on note 1[a,b] : [0,1]→ {0,1}la fonction d´efinie par 1[a,b](x) =

1 six∈[a, b]

0 sinon.

Soita∈]0,1[ etε∈]0,min(a,1−a)[. On note

g(x) =





1 six∈[0, a−ε]

a−x

ε six∈]a−ε, a[

0 six∈[a,1]

et

g+(x) =





1 six∈[0, a]

a+ε−x

ε six∈]a, a+ε[

0 six∈[a+ε,1].

20) V´erifier que g et g+ appartiennent `a E0 et calculer ∆(g) et ∆(g+). Montrer alors que 1[0,a] ∈ E1 et calculer

∆(1[0,a]). En d´eduire queE1=E et donner ∆(ψ) pour toutψ∈E.

On consid`ere maintenant la fonction ψd´efinie sur [0,1] par la formule :

ψ(x) =

( 0 six∈[0,1e[ 1

x six∈[1e,1].

21) Calculer (L(ψ))(N1) pour tout entier N >0 et en d´eduire la limite

lim

N→+∞

1 N

N

X

k=0

αk

(th´eor`eme taub´erien).

On rappelle quev(n) est le nombre de couples d’entiers naturels non nuls (p, q) tels quen=p2+q2. 22) SiA∈S, que vaut lim

n→+∞

1

nCard (A(n)) ? D´eterminer alors lim

n→+∞

1 n

n

X

k=1

v(k).

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