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Recherches sur la densité de l'acide sulfureux à l'état de liquide et de vapeur saturée

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: jpa-00238757

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238757

Submitted on 1 Jan 1887

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Recherches sur la densité de l’acide sulfureux à l’état de liquide et de vapeur saturée

Cailletet, Mathias

To cite this version:

Cailletet, Mathias. Recherches sur la densité de l’acide sulfureux à l’état de liquide et de vapeur

saturée. J. Phys. Theor. Appl., 1887, 6 (1), pp.414-426. �10.1051/jphystap:018870060041401�. �jpa-

00238757�

(2)

414

pas dans cette opinion, le potentiel thermodynamique présente

dans son application une voie beaucoup plus simple pour parvenir

aux relations que présente la pression osmotique que celle qu’on

a dû suivre jusqu’ici et ne tardera pas à indiquer des relations

nouvelles.

»

RECHERCHES SUR LA DENSITÉ DE L’ACIDE SULFUREUX A L’ÉTAT DE LIQUIDE ET DE VAPEUR SATURÉE;

PAR MM. CAILLETET

ET

MATHIAS.

Nous avons exposé dans un Mémoire antérieur ( 1 ) nos re-

cherches sur les densités du protoxyde d’azote, de l’étl~yléne eL

de l’acide carbonique à l’état de liquide et de vapeur saturée. Afin de généraliser la méthode que nous avons employée, il était né-

cessaire de l’appliquer à l’étude de corps dont le point critique

fût beaucoup plus élevé que celui des gaz que nous avons étudiés.

Nous avons choisi dans ce but l’acide sulfureux, dont le point critique est voisin de 156°.

I. Densité de la vapeur saturée.

-

L’appareil que nous avons

employé est le même que celui qui nous a servi dans notre

premier travail. Nous avons dîi seulement modifier nos procédés

de chauffage de façon à atteindre la température de 16oo par des élévations successives, et à maintenir chaque température con-

stante pendant la durée d’une expérience.

Pour les températures inférieures à 80°, nous employons des

circulations d’eau chaude dont nous réglons la vitesse; on obtient

ainsi au bout d’un temps plus ou moins long

un

régime perma-

nent pendant lequel on effectue les mesures. Pour les températures supérieures à 80% nous eU1ployons des circulations de vapeurs de corps bouillant à des températures constantes. Avec l’eau, l’alcool amylique dit commerce et l’alcool ordinaire, nous obtenons, les températures voisines de 100°, 91 °, ~8° ; avec le toluène, l’alcool amylique pur, le xyléne, nous obtenons 110% x 28°, - 1300 et les températures voisines de 140°. Pour avoir toutes les températures

( 1) Journ. de Phys.,

ze

série, t. V, p. 5~9; 1886.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018870060041401

(3)

415

intermédiaires, supérieures à 120°, nous nous servons des pétroles

obtenus par des distillations fractionnées de pétrole brut d’Amé-

rique 1’ ). Ajoutons que, pour diminuer l’influence du rayonne- ment, le manchon concentrique

au

tube à densité est entouré

dans toute sa longueur d’un feutre épais ne laissant que deux fe- nêtres diamétrales qui permettent de faire les observations.

L’acide sulfureux est préparé par l’action de l’acide sulfurique

concentré sur le mercure. Le gaz, lavé dans une petite quantité d’eau, se sèche en traversant une colonne de 9-- de ponce sul-

furique à l’extrémité de laquelle est fixé, au moyen d’un masti- cage, le tube laboratoire qui doit contenir le gaz pur et sec. Nos recherches exigeant des corps d’une grande pureté, nous halayons

l’air contenu dans l’appareil en faisant dégager S02 pendant un

temps assez long, et, pour faciliter le départ des traces d’air qui pourraient rester dans la ponce, nous faisons le vide à plusieurs reprises dans les tubes desséchants..wec ces précautions nous

obtenons

un

gaz ne renfermant plus, comme nous nous en sommes

assurés, qu’une trace insignifiante et entièrement négligeable d’un

gaz non absorbable par la potasse (2). On remplit alors le tube laboratoire comme il est indiqué dans notre précédent Mémoire.

Nous avons fait quarante déterminations de la densité de va-

peur saturée avec trois échantillons de gaz différents, et des tubes

à densité différents. Voici, à titre de renseignement, les di-

mensions de ces tubes. Les tiges avaient 1 "1 de long, une capacité

de 2CC à 2cc,5 et portaient de i 60o à 1800 divisions. Les trois

tubes, ayant servi de i 56° à ~o~’, de 80° à 28° et de 350 à 0°, avaient respectivement pour réservoir 82~,2, 6cc,o et 1 cc seule-

ment.

Le gaz qui nous a servi à haute température étant extrêmement pur, nous avons déterminé son point critique. Nous avons trouvé

que le liquide disparaît au voisinage de -~- 156°, o, c’est-à-dire à

une température un peu supérieure à celle de -E- I ~~°,4 observée

par M. Saj otchewsky ( 3 ~. On sait d’ailleurs qu’il suffit d’une très

(1) Nous remercions 1VI. Friedel de l’obligeance

avec

laquelle il

a

mis à notre disposition

ses

appareils distillatoires.

(2) Moins d’un millième.

( 3 ) Wied. Beibl., t. III, p. ,41; 1879.

(4)

416

petite quanti té d’air pour abaisser d’une façon sensible la tem~~é-

rature critique. Voici les densités que nous avons observées; elles

sont rapportées à l’eau à -E- 4° : 1

Les résultats obtenus montrent que la méthode s’applique à

l’étude des corps à point critique élevé; son exactitude n’est limitée que par la présence de la vapeur de mercure dont la tension

ne devient sensible du’au-dessus de 2000.

II. Densité de l’acide sulfureux liquide.

-

Nous avons en}- ployé d’abord le tube en 0 qui nous avai t servi dans nos premières expériences; mais, à raison de la facilité avec laquelle on peut

remplir un thermomètre d’acide sulfureux liquide, nous nous

sommes servis de la méthode thermométrique pour les recherches que nous publions aujourd’hui.

Déjà Isidore Pierre ( 1 ) avait mesuré la dilatation de l’acide sul- fureux de - 30° a 8° et Andréed (’ ) de - io~’ à --(- ~o°. De son

(t) Ann. de Claint. et cle ilitj,s., 3, série, t. XXI. p. 336; 184,.

( - ) Ibic~l., 3e série, t. 1,Vl, p. 31~; 1859.

(5)

417

côté, Drion (1) avait étudié sa dilatation a pparen te de o° à + 1300

en se servant d’un thermomètre nzétastccti~cce. Nous avons vonlu compléter l’étude de la dilatation de l’acide sulfureux liquide

entre 13oo et le point critique, et vérifier si la méthode du ther- momètre métastalique fournit des résultats exacts à haute tempé-

rature.

Drion admettait, en effet, que dans

un

lhcrnl0111ètre inéta-

statique n’ayant qu’une dizaine de désires de course environ, si le

bec de déversement a une longueur sufnsante et

iin

diamètre assez petit, on peut admettre comme écident clue la portion de liquide

renfermée dans le réservoir supérieur fournit seule la vapeur né- cessaire à la saturation de cet espace

».

Contrairement Ù l’avis de

ce savant, on peut penser que, si bien agité que soit le bain ou

plonge le thermomètre à densilé, Les élévations de température se produisant par la partie inférieure, le liquide qui est dans la tige

du thermomètre éniettra de la vapeur saturéc avant celui de rao1-

poule, que par suite on observera une dilatation

un

peu trop faible, d’oit l’on déduira une densité

un

peu trop grande. Si cela

est, Ferreur devra aller en augmentant avec la letiipératlire, et

devra être surtout appréciable au moment ou la densité de la vapeur saturée devient notable.

Les thermomètres que nous ai ons fait construire sont à parois épaisses, de façon à réduire autant que possible l’augmentation de

volume sous l’influence de la pression intérieure; les réservoirs étaient des cylindres à bouts hémisphériques. Connaissant leurs

dimensions, il est facile,

au

moven des fonlnules connues de l’élas-

t icité, de calculer leur déformation et de voir si elle est né-

En particulier, le thermomètre qui nous a servi à étudier

la di(atation j usclu’aL~ point critique était en cristal blanc. Voici

ses dimensions J

(’ ) Ann. cle G’hi~n. et de Phys., 3e série, t. Lyr, p. ~ ; 1859.

(6)

418

Le calcul montre ( ~ ~ qu’au point critique l’augmentation du

volume est d’ environ 20toO’ c’es t-a-dire qu’elle ne modifie que le

quatrième chiffre décimal. Il n’y a donc pas lieu de s’en préoc-

cuper.

Les tubes thern10n1étriqnes sont soigneusement jaugés et ca-

librés. Les volumes apparents du liquide sont observés au moyen d’une lunette; la mesure de la flèche du ménisque permet, en sup- posant sa courbure circulaire et connaissant le diamètre intérieur de la tige, de faire la correction capillaire. Le poids total du li-

quide et de la vapeur est connu par la pesée du thermomètre vide

et plein. Le côté nouveau de nos recherches consiste dans la cor-

rection exacte du poids de la vapeur saturée déduit de l’observa- tion de son volume et de la connaissance de la densité déterminée

expérimentalemen t.

Le tube thermométrique est plongé dans

un

bain chauffé au

bain de sable. Le bain est formé d’eau au-dessous de 100°; on remplace ce liquide par de la paraffine pour Fétude des densités

aux températures supérieures à 100°. Ce liquide est très transpa- rent, mais il nécessite une agitation énergique, car il est peu con-

ducteur de la chaleur.

(1) Si l’on admet,

comme

coeflicient d’élasticité du cristal le nombre c~ = 558x trouvé par Chevandier et Wertheim

sur un

échantillon de cristal blanc de Bac- carat (Ann. de Cltiîî-t., 3e série, t. XIX, p. i3À; 18flÍ) qui s’accorde très bien

avec

les coefficients d’élasticité de cinq tubes

en

cristal déterminés d’après leurs vi-

brations longitudinales par Wertheim (-47~. due C7Lt3)2., 3e sér., t. XXIII, p. ; I ;

18’18),

on

tire de là la valeur du coefficient de compressibilité linéaire a,

a =

O, 000

000

00I ~ c~t~,

les pressions étant exprimées

en

grammes par centimètre carré.

Connaissant la pression critique de l’acide sulfureux qui est de ,8atm,9 d’après

Sajotchewsky,

on

calcule aisément l’augmentation -proportionnelle de ;oluine de

la tige et du réservoir. On trouve ainsi

(7)

419 Le coefficient de dilatation de l’enveloppe thermométrique est

déterminé à la manière ordinaire (’ ~. Nous avons fait deux séries

d’expériences avec deux tubes différents; les nombres obtenus

sont les suivants :

Si l’on construit les courbes ayant pour abscisses les tempé-

ratures et pour ordonnées les deux sortes de densités, en joignant

par

un

trait continu les points obtenus, on a deux courbes se rac-

cordant au point critique, ce qui montre bien que la densité d n

liquide, et celle de la vapeur saturée ont une limite commune, contrairemen t à la conclusion d’ ~vénarius (2).

(1 ) Si l’on

se

reporte

aux

dimensions du thermon1èlre

en

cristal blanc qui

nous

a

servi

au

point critique,

on

s’assurera facilement qu’il était d’une sensibilité très faible

comme

thermomètre à mercure. La détermination du coefficient de dilatation de l’enveloppe est nécessairement peu précise; le nombre obtenu étant voisin de celui donné par Regnault pour le cristal de Choisy, c’est

ce

dernier

nombre que l’on

a

introduit dans les calculs. L’incertitude qui

en

résulte est né- g-ligeahle même à I5o°.

( ) lYlémoir-es de lacacl. cles Sciences de ,S’airat-Péter~sbaLCry; 18,6-,7.

(8)

420

La considération du diamètre conjugué des cordes verticales, qui est ici presque rigoureusement rectiligne, permet de déterminer

graphiquement, ou par le calcul la densité critique, qu’on trouve

ainsi être égale à o,520.

Afin de comparer nos nombres à ceux des expérimentateurs qui

nous ont précédés, nous avons mesuré de 5° en 5’ les densités du

liquide sur le tracé graphique. La comparaison est faite dans le

Tableau suivant, sont réunies toutes les données expérimentales

connues sur la densité de l’acide sulfureux liquide.

(9)

421

(10)

422

Isidore Pierre n’a donné dans son Mémoire qu’une densité 1 ’ ),

celle de - 20~,~8 qui est de 1,4911; cela étant, on peut calculer

toutes les autres, puisque la dilatation du liquide est connue. C’est

ainsi qu’ont été obtenus les nombres de la première colonne.

Quant aux non1bres de la quatrième colonne, ils ont été obtenus

de la même façon, en se servant des volumes apparents de D ~~ion.

et de la densité à o° prise égale à z,43~o (2). Les densités tirées des expériences de Drion sont donc trop fortes ; la quanti té qu’il

faut leur retrancher pour les comparer aux nombres des autres

colonnes s’obtient en les multipliant par kt lic étant le coeffi-

i --~- t

cient de dilatation cubique du verre du thermomètre. Si l’on fait

cette correction en adoptant pour h une valeur moyenne, 3800o

par exemple, on constate que nos nombres sont toujours compris

entre ceux d’Andréefl’ et ceux de Drion, et plus voisins des pre- miers que des seconds. On voit, de plus, que pour les tempéra-

tures supérieures à -I- fio° les densités de Drion continuent à être

plus grandes que les nôtres de quantités qui croissent avec la tem- pérature, ce qui confirme nos prévisions. A + 130° la différence

atteint six unités du troisième ordre, c’est-à-dire quelle est en- viron ’ de la densité du liquide. La méthode du thermomètre

nlétastatique n’est donc pas suffisante pour faire disparaître la

cause d’erreur provenant de la vaporisation du liquide, surtout au voisinage du point critique.

III. Coefficient de dilatation et chaleur latente de vapori-

scctio~2 de l’acide sulfureux liquide.

-

Nous avons calculé,

ainsi que l’avait fait Drion, les coefficients de dilatation de l’acide sulfureux liquide, au moyens des densités lues sur le tracé gra-

phique. Nous avons calculé les coefficients moyens de dilatation par la formule

~ - ~ rt ~.-

(1) Loc. cit., p. 339.

(2) La moyenne des nombres que

nous avons

obtenus donnerait ~,~3~6; mais

le nombre 1 ,~338 est celui auquel

nous

accordons le plus de confiance. En admet-

tant 1 ,$3@o

nous

devrons être très près de la vérité,

car

la densité à-10° tirée

des expériences d’Is. Pierre étant sensiblement plus forte que celle d’Andréefl’, la

densité à o° cl’Andréel~ para2t devoir être

un

peu trop faible.

(11)

423

qui équivaut à

On obtient ainsi :

Ce Tableau montre avec quelle rapidi té croît le coefficient lnoyen de dilatation d’un corps au voisinage du point critique

pour atteindre, dans le dernier demi-degré, une valeur égale en-

viron à deux cents fois le coefficient de dilatation des gaz, le coef- ficient vrai devenant infini au point critique.

La connaissance des deux sortes de densités de l’acide sulfureux

et celle de la variation de la force élastique maxima mesurée par

Regnault entre

-

3ot’ et -~- 65° permettent de calculer la chaleur latente de vaporisation par la formule connue

Les calculs ont été efl’ectués comme il est indiqué dans notre précédent Mémoire ; toutes les quantités sont exprimées dans le système du kilogrammètre, et l’on a pris E === 425. Le Tableau suivant résume les résultats des calculs ainsi que les données ( 1 ) : l

(1 ) Les résultats de

nos

calculs sont d’accord

avec

le nombre gIcal, 7 obtenu par

M. J, Chappuis, qui

a

mesuré par

une

méthode calorimétrique la chaleur latente de vaporisation de l’acide sulfureux à zéro ( Camptes rendus, t. CI~T, p. 897;

l 88 ~ ).

(12)

424

1V[. Sajotche"vsky a continué les recherches de Regnault sur la

tension de la vapeur de l’acide sulfureux ; ses expériences, qui

s’étendent de -f- 50° jusqu’au point critique, ne se raccordent pas

avec celles de Regnault, car il v a entre 5o, et ~JU° une différence de 6, 5

>

pour 10© sur la valeur de dp (1 ) ~ et ce désaccord ne permet

CI t

pas de calculer les chaleurs latentes qui, au lieu de continuer à

décroître régulièrement, prennent au contraire des valeurs plus grandes qu’auparavant. 31. J. Bertrand est arrivée par une voie

toute différente, à la même conclusion que nous, touchant les nombres de ~I. Sajotchewsky; nons sommes heureux de signaler

cette concordance ( ‘-’ ~.

IV. ~e~~2ccn~zces s~co les densités clc va~~etcj~ scctctmee.

-

I~es vapeurs saturées sont des corps gazeux au voisinage immédiat de

leur point de liquéfacuion, et par suite sont plus eor~2~oessL~les

que ne l’indique la loi de Mariette. Si donc on essaye de calculer les densités des vapeurs saturées au moyen des tensions maxima

en appliquant la loi de Mariette et celle de G[1y-Lussac, on doit

trouver des densités calculées plus faibles que ne le sont les den- sités déterminées expérimentalement. On vérifie facileluent pour

(’ ) Voici les nombres:

(2) Co 1>1 j> tes rendus, t. CIV, p. 15G8: 188,.

(13)

425

Féthviène ( ~ ~, l’acide carbonique, l’acide sulfureux, que la diffé-

rence entre la densité calculée et la densité vraie croît avec la ten-

sion maximum ; que cette différence, faible lorsque la tension est au voisinage de la pression atmosphérique, devient considérable

au point critique, la densité critique étant 2,5 ou 3 fois la densité calculée. La loi de variation de cette différence change d’ailleurs

avec le corps que l’on considère, de sorte qu’il est impossible de formuler, a priori) une relation méme approchée entre les den-

sités calculées et les densités de vapeur saturées réelles.

Seul, parmi les corps que nous avons étudiés, le protoxyde

d’azote présente une particularité qui appelle l’attention; aux tem - pératures inférieures à

-

10°, la densité calculée en se servant des tensions de vapeur de Regnault est plus yrande que la densité observée. Ce fait est mi s en évidence dans le Tableau suivant:

Dans ce Tableau,

y

a est le poids en kilogran1mes d’un mètre

cube de protoxyde d’azo te à e!. à ~60~"~ :

~

est le coefficient de dilatation sous la pression constante de 1 a~t~l,

déterminé, par Regnault entre 0° et ~ oo° :

oc =

0,003~ i ~.

A - 20~ l’excès de la densité calculée sur la densité lue sur le tracé graphique est environ i 5~ i pour i oo du dernier nombre; de

plus, à la température de Io°, la densité calculée coiîîiîzeiice

{1) Le coefficient de dilatation de l’cthylénc n’ayant été l’objet d’aucune

me-

sure

expérimentale, à notre connaissance du moins,

nous nous sommes

servis dans le calcul du nombre o,oo37o tiré d’une formule inédite, analogue pour l’é-

th~-lène à celle que Clausius

a

donnée pour l’acide carbonique.

(14)

426

à être inférieure à la densité observée, la tension de vapeur est d’environ 2ga~"’ ; or, pour une égale tension, l’éthylène, l’acide carbonique et l’acide sulfureux fournissent des différences égales

ou supérieures à 2~ pour 10o de la densité observée.

De semblables différences sont absolument hors de proportion

avec les erreurs possibles de l’expérience. Si l’on considère les

mesures de la tension de vapeur du protoxyde d’azote données par les différents physiciens ( ~ ) qui s’en sont occupés, on trouve quelles sont très discordantes, et que les discordances sont de l’ordre de grandeur de celles signalées plus haut. Il paraît donc légitime d’attribuer toutes ces singularités à l’extrême difficulté due l’on a à préparer du protoxyde d’azote exempt d’azote.

SUR LA LOI FONDAMENTALE DE L’ÉLECTROMAGNÉTISME;

PAR M. P. GARBE.

La formule

qui représente l’action électromagnétique exercée par un élément de courant ds incliné d’un angle

c~

sur la distance r de cet élé-

ment au pôle, a été donnée par Biot e t Savart, quelques mois après la découverte d’OerstedL, comme étant le résultat de deux

expériences.

La première, dans laquelle ils étudiaient l’action (P exercée par

un conducteur rectiligne indéfini NIN ( f y. i) placé à la distance CA = D d’ on pôle magnétique, conduisit Biot à la relation

Laplace montra aussitôt que l’expression

(1) FARADAY, AnT2. de Chim. et de Phys., 3e série, t. XV, p. 283: ~8!~5. RE-

G~AULT, l’l2érrz. de l’Acad., t. XXVI, p. 535; 1862. CAILLETET, Anclaives de Ge-

iiève, t. LXVI, p. 16 ; ~8;8.

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