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Traitement de l urticaire chronique par omalizumab : données en vie réelle

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Academic year: 2022

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HAL Id: hal-03486007

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03486007

Submitted on 20 Dec 2021

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Traitement de l’urticaire chronique par omalizumab : données en vie réelle

A. Hamelin, E. Amsler, P. Mathelier-Fusade, C. Pecquet, O. Bayrou, A.

Barbaud, A. Soria

To cite this version:

A. Hamelin, E. Amsler, P. Mathelier-Fusade, C. Pecquet, O. Bayrou, et al.. Traitement de l’urticaire chronique par omalizumab : données en vie réelle. Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Elsevier Masson, 2019, 146, pp.9 - 18. �10.1016/j.annder.2018.07.031�. �hal-03486007�

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1 Mémoire Original

Traitement de l’urticaire chronique par omalizumab : données en vie réelle Omalizumab for the treatment of chronic urticaria: real-life findings

Aurore Hamelin1, Emmanuelle Amsler1, Pascale Mathelier- Fusade1, Catherine Pecquet1, Olivier Bayrou1, Annick Barbaud1,2 , Angèle Soria1,3

1 AP-HP, Service de Dermatologie et Allergologie, Hôpital Tenon, F-75020 Paris, France

2 Sorbonne Université, Faculté de Médecine Sorbonne Université, Paris, France

3 Centre d'Immunologie et de Maladies Infectieuses, INSERM U1135, Cimi-Paris, Paris, France

* Auteur Correspondant :

Mail : aurore.hamelin@aphp.fr (Aurore Hamelin)

Service de Dermato-allergologie, Hôpital Tenon-APHP, 4 rue de la Chine, 75020 Paris, France

Tel : 0156017220 Fax : 0156017234

Conflits d’intérêts : Aurore Hamelin : aucun

Emmanuelle Amsler : board, conseil et orateur pour Novartis Pascale Mathelier-Fusade : aucun

Catherine Pecquet : aucun Olivier Bayrou : aucun Annick Barbaud : aucun

Angèle Soria : board et orateur pour Novartis

© 2018 published by Elsevier. This manuscript is made available under the CC BY NC user license https://creativecommons.org/licenses/by-nc/4.0/

Version of Record: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0151963818312778 Manuscript_8bd7bff58f6695ddbd1511202fc39e63

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2 Résumé

Objectif : Etudier le traitement de l’urticaire chronique par l’omalizumab « en vie réelle » . Patients et Méthodes : Etude rétrospective descriptive monocentrique de tous les patients

traités par omalizumab (300 mg toutes les 4 semaines) entre novembre 2012 et juin 2016 pour une urticaire chronique spontanée (UCS) ou une urticaire inductible (UI) résistant aux

traitements conventionnels (antihistaminiques anti-H1 à posologie augmentée et montelukast).

Résultats : Parmi les 23 patients inclus, 19 (83%) avaient une réponse complète ou

significative, dont 9 (47 %) dans les 72 heures suivant la première injection ; 1 avait une réponse partielle et 3 (13%) étaient considérés comme non répondeurs. Seuls 2 patients (9%) en rémission complète ont pu arrêter l’omalizumab, avec des reculs de respectivement 1 an et 3 ans. Des effets secondaires non graves ont été notés chez 52% des patients, entrainant l’arrêt du traitement dans un cas.

Conclusion : Nos résultats confirment un bon profil d’efficacité de l’omalizumab dans cette cohorte française « en vie réelle ».

Mots clés : omalizumab, urticaire chronique spontanée, urticaire inductible, biothérapie, vie réelle

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3 Abstract

Objective: Assessment of the efficacy and safety of omalizumab in chronic urticaria

refractory to conventional treatment (H1-antihistamines at high dosage and montelukast) in real-life practice.

Patients and Methods: A retrospective, descriptive, single-centre study was performed of the

data for all patients presenting refractory chronic spontaneous urticaria or inducible urticaria and receiving omalizumab (300 mg every four weeks) from November 2012 to June 2016.

Results: 23 patients were included. Omalizumab led to complete or significant remission in

19 patients (83%) with chronic urticaria, with remission in 9 patients (47%) occurring within 72 hours of the first injection. One patient had a partial response and 3 (13%) showed no response. Only 2 patients (9%) in complete remission stopped their treatment at 1 and 3 years.

52% of patients presented non-serious adverse events, which in one case resulted in treatment withdrawal.

Conclusion: Omalizumab exhibited good real-life efficacy in a small series of chronic urticaria patients in France.

Key words: omalizumab, inducible urticaria, chronic spontaneous urticaria, “real life”

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4 L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une dermatose inflammatoire chronique définie par des papules érythémateuses prurigineuses, mobiles et fugaces (chacune persistant moins de 24 h), associées ou non à des épisodes d’angio-œdème et se répétant pendant au moins 6 semaines [1]. La prévalence de l’urticaire chronique (UC) dans la population

générale est estimée entre 0,5 et 1,8% [2,3]. La physiopathologie de l’UC est complexe et non totalement élucidée ; ses manifestations résultent de l’activation puis de la dégranulation des mastocytes et des polynucléaires basophiles par différents mécanismes [4] aboutissant à la libération d’histamine et de substances pro-inflammatoires. Plusieurs facteurs peuvent déclencher la dégranulation de ces cellules ; une des voies est la liaison des IgE circulantes à leur récepteur de haute affinité (FcɛRI) exprimé sur la membrane cytoplasmique, induisant une diminution du seuil de dégranulation des mastocytes. Des auto-anticorps ont été mis en évidence dans 30 à 50% des cas d’UC [5].

Des recommandations internationales sur la prise en charge de l’urticaire ont été publiées en 2009 et mises à jour en 2013, puis en 2017 [6-8]. Un traitement par des antihistaminiques anti-H1 de deuxième génération, à raison de 1 comprimé par jour, est recommandé en première intention pendant 2 à 4 semaines. En cas de persistance des

symptômes, la posologie peut être augmentée à 4 comprimés par jour pendant 2 à 4 semaines (2ème ligne). Chez 25 à 37% des patients cependant, l’UCS n’est pas contrôlée par les anti-H1 à ces posologies augmentées [9,10] ; il est alors recommandé d’y associer l’omalizumab (3ème ligne). En cas d’échec de l’omalizumab après 6 mois de traitement, la ciclosporine est

recommandée en 4ème ligne [8]. Trois études, dont deux essais contrôlés randomisés (ECR) contre placebo, ont montré une efficacité de la ciclosporine chez 62% à 68% des patients traités [11-13]. Les ECR concernant les antagonistes des leucotriènes associés aux anti-H1 à posologie augmentée sont peu nombreux et contradictoires ; cette absence de données n’a pas permis un positionnement des experts sur ce traitement au cours de l’UC dans la dernière

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5 conférence de consensus internationale [8,14-16]. Chez les adultes et les enfants à partir de 12 ans présentant une réponse insuffisante au traitement anti-H1 seul, l’omalizumab, anticorps monoclonal humanisé anti-IgE, a obtenu l’autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne en février 2014 dans le traitement de l’UCS, à la dose de 300 mg toutes les 4 semaines par voie sous-cutanée, en association aux anti-H1 [7].

Différents modes d’action de l’omalizumab ont été décrits, le principal étant l’inhibition de la liaison du domaine C3 de la chaine lourde des IgE circulantes au FcɛRI, induisant une baisse d’expression de ce dernier à la surface des mastocytes et des basophiles, réduisant ainsi l’activation de ces cellules [17]. Kaplan et al. ont récemment souligné d’autres mécanismes d’action potentiels de l’omalizumab au cours de l’UC, en particulier son action potentielle sur les voies de la coagulation [18]. L’omalizumab a montré une excellente efficacité et une bonne tolérance dans l’urticaire chronique, qu’elle soit spontanée ou

inductibe, superficielle ou profonde, avec une réponse complète observée chez 34 à 70% des patients dans 6 ECR publiés [19-24], et chez 67% à 88% des patients dans les essais en vie réelle [25,26] (Tableau 1). Le prix de l’omalizumab (Xolair® ) a été fixé par l’assurance maladie à 362 euros l’injection de 150 mg. Des auteurs britanniques ont montré un bénéfice sociétal et économique à l’utilisation de l’omalizumab dans l’urticaire chronique sévère [32].

L’objectif de cette étude rétrospective était de décrire l’efficacité, la tolérance et le déroulement pratique du traitement par omalizumab dans l’urticaire chronique en vie réelle dans un service hospitalier français.

Patients et Méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive monocentrique de tous les patients traités par omalizumab entre novembre 2012 et juin 2016 (hors AMM jusqu’en février 2014) pour urticaire chronique spontanée ou urticaire inductibe (UI), superficielle ou profonde, résistant

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6 aux traitements de 1ère et 2ème ligne. L’omalizumab était initialement administré par voie sous- cutanée, à raison de 300 mg toutes les 4 semaines en association aux antihistaminiques anti- H1. La posologie de l’omalizumab et l’espacement des injections étaient ensuite adaptés en fonction de la réponse au traitement.

Les données analysées étaient les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des patients, leur réponse au traitement et les effets secondaires. La qualité de vie, l’activité de l’UC et la réponse au traitement étaient évaluées à l’aide de scores réalisés avant le traitement et en cours de traitement : le Dermatology Life Quality Index (DLQI), le Weekly Urticaria Activity Score (UAS7) et l’Urticarial Control Test (UCT). L’efficacité du traitement était évaluée par la comparaison du DLQI avant et après introduction de l’omalizumab. La réponse au traitement était définie comme complète (DLQI=0 et absence de lésion), significative (amélioration du DLQI supérieure à 80%), partielle (amélioration du DLQI entre 50 et 80 %) et non-réponse (amélioration du DLQI inférieure à 50%). En cas de réponse complète, les anti-H1 étaient progressivement arrêtés.

Résultats

Les caractéristiques cliniques et biologiques des 23 patients inclus et les résultats sont présentés dans le tableau 2. Douze patients (52%) avaient une UCS superficielle, 9 (39%) avaient une UCS associée à des manifestations d’UI (dont 7 avec urticaire retardée à la pression, 1 avec dermographisme, 1 avec urticaire retardée à la pression et dermographisme), et 2 (9%) avaient une UI superficielle isolée (cholinergique dans un cas et retardée à la pression dans l’autre). Par ailleurs, 13 malades (56%) présentaient des angio-oedèmes associés aux lésions d’urticaire superficielle.

Le schéma initial d’administration de l’omalizumab était dans 22 cas de 300 mg par voie sous-cutanée toutes les 4 semaines. Dans 3 cas, les doses étaient augmentées

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7 secondairement à 375 mg toutes les 2 semaines en raison d’une absence de réponse initiale.

Une patiente initialement suivie dans un autre centre avait reçu une dose initiale de 375 mg toutes les 4 semaines pendant 2 mois, puis 300 mg toutes les 4 semaines.

L’UAS7 n’était disponible que chez 2 malades avant traitement (M0), 10 patients à un mois de traitement (M1) et 13 patients à M3, ne permettant pas d’utiliser ce score pour

évaluer la réponse au traitement.

Parmi les 23 patients inclus, 13 (57%) avaient une réponse complète dont 7 (54%) dans les 72 premières heures, 4 (31%) au deuxième mois et 2 (15%) au sixième mois. Deux de ces malades, qui étaient corticodépendants, ont pu arrêter la corticothérapie orale. Trois patientes (13%) n’ont pas répondu aux posologies initiales d’omalizumab, motivant une augmentation des doses (375mg) et un rapprochement des injections toutes les 2 semaines, mais ce sans efficacité après 3 à 6 mois. Chez deux d’entre elles, un traitement par

méthotrexate après arrêt de l’omalizumab a enfin permis une rémission complète de l’UCS.

Chez la troisième, le traitement antihistaminique anti-H1 a été poursuivi seul avec une

réponse partielle, une rémission spontanée de l’urticaire survenant finalement au bout de 1 an et 8 mois d’évolution.

Les 19 bons répondeurs (réponse complète ou significative) ont eu un espacement progressif des injections d’omalizumab, à 5 puis 6 semaines sans diminution des doses. Chez 5 d’entre eux, l’omalizumab a été interrompu et ré-administré seulement en cas de récidive de l’UC. Le délai de récidive des lésions était de 5 semaines (n=10), 8 semaines (n= 3), 9

semaines (n=1) et 12 semaines (n=1) après la dernière administration d’omalizumab. Seuls deux patients (9%) en rémission complète ont pu arrêter l’omalizumab, la rémission se maintenant avec des reculs respectifs de 1 et 3 ans.

Chez les patients ayant une bonne réponse au traitement, aucune perte d’efficacité de l’omalizumab n’a été mise en évidence au fil du temps, avec une durée médiane de traitement

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8 de 4 mois (1 mois à 5,6 ans). Dans un cas, le re-traitement par omalizumab après un an d’arrêt était efficace dès la première injection.

Parmi les 8 patients ayant une UCS associée à une urticaire retardée à la pression avec ou sans dermographisme, 6 ont eu une réponse complète, 1 une réponse significative et la dernière, une rémission complète sur l’UCS et partielle sur la composante retardée à la pression. La patiente avec un dermographisme associé à l’UCS n’a pas répondu à

l’omalizumab. Les deux patients qui avaient une UI isolée ont eu une réponse significative.

Aucun effet secondaire grave n’a été noté. Seul un patient a arrêté le traitement pour des myalgies importantes. Celles-ci étaient apparues dix jours après la première injection et elles ont disparu six semaines après l’arrêt du traitement.

Discussion

Cette étude descriptive d’une cohorte de patients traités par omalizumab pour une UCS, une UI ou l’association des deux, permet d’apporter des données d’efficacité de ce médicament « en vie réelle » et de soulever plusieurs questions concernant la gestion du traitement, en termes de durée, d’adaptation des posologies et de rythme des injections en cas de bonne ou de mauvaise réponse.

L’omalizumab est-il efficace sur toutes les UC ?

Notre étude a montré une efficacité de l’omalizumab chez 83% des patients atteints d’UCS et/ou d’UI, avec 57% de réponses complètes.

Dans notre étude comme dans les autres études en vie réelle publiées [33-35], lorsque l’omalizumab doit de nouveau être prescrit pour une rechute de l’UC après une longue

période sans traitement, son efficacité est identique à celle de la première cure et aussi rapide.

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9 Une méta-analyse de 7 ECR sur l’omalizumab en traitement de l’UC a montré, sur 1312 cas, un taux moyen de réponses complètes de 36% [36]. Les études en vie réelle publiées (Tableau 1) rapportent globalement des taux de rémission meilleurs que ceux des ECR, et sont plus proches de nos résultats. Une des explications est que les critères de réponse au traitement sont moins stricts dans les études en vie réelle. La comparaison des résultats entre les différentes études est difficile car les populations, les schémas d’administration, les posologies, les scores d’évaluation et les définitions hétérogènes des répondeurs diffèrent d’une étude à l’autre [29-27]. Nous avons évalué l’efficacité du traitement sur des critères objectifs à l’aide du DLQI, qui avait été calculé chez la quasi-totalité de nos patients. Dans les dernières recommandations internationales de 2016, qui viennent d’être publiées, les auteurs suggèrent l’utilisation d’un score d’activité de la maladie (UAS7) et d’un score de qualité de vie au cours de l’urticaire (le CUQol, mieux adapté à l’urticaire chronique que le DLQI) pour évaluer l’efficacité du traitement [8]. Cependant, il n’existe à ce jour aucune définition consensuelle de la réponse au traitement basée sur de tels scores.

Dans les UI pures ou associées à l’UCS, peu d’études existent, l’omalizumab n’ayant actuellement pas d’AMM dans cette indication. Une étude comparant la réponse à

l’omalizumab chez 17 UI (dont 15 UI isolées) (dermographisme, cholinergique, aquagénique et au froid) et 15 UCS a montré une efficacité comparable dans les deux groupes (78,6% pour les UI et 84,6 % pour les UCS à 24 semaines) [37]. Une revue systématique récente de la littérature portant sur l’efficacité de l’omalizumab dans l’UI isolée a été publiée [38]. Seuls trois essais de phase 2, dont deux ECR, ont été publiés sur les urticaires au froid (n=31 ; 44%

de réponses complètes) [39], les urticaires solaires (n=10 ; 40% de réponse significative (DLQI<6)) [40] et le dermographisme (n= 55 ; 42% de non répondeurs) [41]. Dans des séries comportant un faible nombre de patients, l’omalizumab a permis une réponse complète chez

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10 60 à 88 % des patients atteints d’urticaire retardée à la pression [26,29], et chez 62% de ceux atteints d’urticaire cholinergique [29].

Notre étude a montré l’efficacité de l’omalizumab chez les patients ayant une UI associée ou non à une UCS (55% de réponses complètes), avec cependant un nombre trop faible de patients pour généraliser les résultats.

Faut-il débuter rapidement le traitement par omalizumab et chez quels patients?

Les premiers ECR concernaient essentiellement des UCS en échec d’un traitement anti-H1 à 1 comprimé par jour, rendant les résultats peu applicables à nos patients [22,23], qui résistaient à des anti-H1 à 4 comprimés par jour.

Selon la conférence internationale d’experts, l’omalizumab peut être prescrit après 4 et 8 semaines d’UC, en cas de réponse insuffisante aux deux premières lignes [8]. Il n’existe aucune donnée dans la littérature sur le délai optimal d’évolution de l’UC avant la mise sous omalizumab, ni sur la définition de la non-réponse aux antihistaminiques anti-H1. La

nécessité d’utiliser des scores d’activité de la maladie et de qualité de vie lors de la prise en charge des patients est néanmoins rappelée dans la conférence d’experts. Certains ont émis l’hypothèse qu’une courte durée d’évolution de l’UC avant omalizumab serait un facteur prédictif de bonne réponse au traitement, sans que ce résultat soit statistiquement significatif [26]. De nouvelles études sont nécessaires pour répondre à cette question. Dans notre série, les patients avaient une durée longue d’évolution de l’UC avant introduction de l’omalizumab (médiane de 5,9 ans, extrêmes de 4 mois à 20 ans), avec néanmoins un recours à

l’omalizumab de plus en plus rapide au fil du temps. Malgré cela, le pourcentage de réponses complètes (57%) est tout à fait superposable à celui des études publiées, qui va de 34 à 88 % des patients [19-26].

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11 Après quel délai parle-t-on de non-réponse à l’omalizumab et quel schéma thérapeutique adopter en cas de non-réponse ?

Notre étude a confirmé un délai de réponse variable à l’omalizumab, comme cela a déjà été rapporté dans les ECR [42] et les études en vie réelle. Il existe globalement deux catégories de répondeurs ; la majeure partie répondent précocement, dès la première semaine de traitement, tandis que d’autres répondent plus lentement, parfois au sixième mois

seulement. Selon les études, on observe entre 46% et 62% de réponses complètes dès les 4 premières semaines de traitement [25,39,31,28], et entre 27% et 37,6% au sixième mois [31,28] .

La troisième catégorie de patients qui se dégage est celle des non-répondeurs. Trois des patients de notre étude (13%) n’ont pas répondu à l’omalizumab malgré l’augmentation des doses (jusqu’à 375 mg par injection) et le rapprochement des injections (tous les 15 jours). Les taux de non-répondeurs dans les études en vie réelle varient entre 7 et 12%, avec la problématique de l’hétérogénéité des définitions de la non-réponse [25,29] (Tableau 1). En effet, dans certaines études, les patients étaient considérés comme non-répondeurs après 2 injections d’omalizumab [25,30]. Etant donné les variations du délai de réponse d’un patient à un autre, il est recommandé d’attendre au moins 6 mois de traitement avant de conclure à une non-réponse [43]. Après ce délai, en cas de non-réponse, certains auteurs suggèrent

d’augmenter les doses ou de réduire l’intervalle entre deux injections [43]. Néanmoins, il n’y a pas de recommandation consensuelle publiée à ce sujet. Metz et al. ont montré que la dose minimale efficace et le rythme des injections pour obtenir une réponse complète étaient très variables d’un patient à l’autre [44]. Dans leur expérience clinique en vie réelle, Gimenez- Arnaud et al. ont rapporté des taux de réponse complète respectivement de 16 % et 4% après augmentation de la dose à 450 mg et 600 mg chez les patients n’ayant pas répondu à la dose de 300 mg toutes les 4 semaines pendant 6 mois [43].

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12 Quel schéma thérapeutique et quelle durée de traitement adopter en cas de bonne réponse ?

Chez les patients répondeurs, il n’existe aucune recommandation concernant l’adaptation des doses, le rythme des injections et la durée du traitement.

L’omalizumab est un traitement symptomatique et suspensif. Actuellement, aucune donnée publiée ne rapporte de modification de l’histoire naturelle de l’UC par l’omalizumab.

Dans les ECR, à l’arrêt de l’omalizumab, les scores des groupes traités par omalizumab et par placebo étaient identiques. Le délai médian de rechute de l’UC après l’arrêt de l’omalizumab était de 5 à 7 semaines [21,23], confirmant le caractère suspensif du traitement. Ensina et al.

ont tenté de diminuer les doses d’omalizumab , de 300 mg à 150 mg chez des patients en rémission complète après 6 mois de traitement [27] ; la rémission complète était maintenue chez 50% des patients.

Chez nos patients bons répondeurs (n=19) à la dose de 300 mg toutes les 4 semaines, la posologie était maintenue mais avec un espacement des injections. Cependant, dans 52 % des cas on notait un effet fin de dose dès la 5ème semaine suivant l’injection, confirmant les données de la littérature. Trois patients toléraient des espacements de 8 à 12 semaines sans poussée d’urticaire, la demi-vie de l’omalizumab étant de 24 jours aux posologies

administrées.

Aucune donnée concernant la durée optimale de traitement par omalizumab n’est publiée. Dans les études en vie réelle et dans la pratique quotidienne, l’omalizumab est généralement poursuivi tant qu’il y a des manifestations. La plupart des ECR ne permettent pas de conclure sur l’efficacité et la tolérance à long terme, la durée de prescription et de suivi n’excédant pas 24 semaines. Un essai contrôlé randomisé (XTEND-CIU) a récemment été publié concernant l’efficacité et la tolérance de l’omalizumab prescrit pendant 48 semaines [35]. Dans notre série, 26% des malades étaient traités par omalizumab pendant plus d’un an et l’un d’entre eux pendant plus de 5 ans. Nous n’avons pas observé de perte d’efficacité du

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13 traitement au cours du temps, comme le confirment plusieurs études en vie réelle avec de longues durées de traitement (48 mois et 112 mois) [34,31]. Deux études ont cependant montré un échappement à l’omalizumab au cours du temps (délai non précisé) chez 6 patients [25,28].

Les données de la littérature concernant les modalités d’arrêt du traitement par omalizumab sont également pauvres. Giménez-Arnau et al. ont proposé qu’ en cas de rémission complète, le traitement ne soit pas arrêté brutalement mais plutôt de tenter d’espacer les injections progressivement à 6 puis 8 semaines [45].

Certains auteurs ont proposé des algorithmes de prise en charge en fonction de la réponse au traitement, en augmentant ou diminuant les doses, espaçant ou rapprochant les injections [29,28,46]. Dans un article récent, Giménez-Arnau et al. suggèrent un schéma de traitement par l’omalizumab personnalisé, guidé par la réponse clinique [45].

Existe-t-il des facteurs prédictifs de bonne réponse à l’omalizumab?

Nous n’avons pas identifié de facteur clinico-biologique particulier chez les patients non-répondeurs, probablement en raison du faible effectif de notre étude. Gazanfar et al. ont tenté sans succès de mettre en évidence des facteurs prédictifs de réponse au traitement [26].

Certains auteurs suggèrent qu’une concentration élevée de D-dimères , produits par

l’activation de la voie extrinsèque de la coagulation au cours de l’UC, serait associée à une urticaire plus sévère et à une résistance aux anti-H1 et à la ciclosporine [47]. Cependant, une publication récente n’a trouvé aucune différence significative des concentrations de D- dimères avant omalizumab entre répondeurs et non-répondeurs [48]. En revanche, une diminution significative de la concentration de D-dimères était décelée chez les répondeurs par rapport aux non-répondeurs [48]. Dans notre cohorte, nous n’avons trouvé aucune différence dans les concentrations de D-dimères avant traitement entre les répondeurs et les

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14 non-répondeurs. Nous n’avons pas réalisé de cinétique du dosage des D-dimères après le début de l’omalizumab.

Récemment, Deza et al. ont montré, chez les patients répondeurs, une baisse de l’expression de RcεRI à la surface des basophiles dès le premier mois de traitement par omalizumab, et ce de façon parallèle à la réponse clinique. Ils ont également démontré que le nombre de RcεRI était significativement moins élevé à l’état basal chez les non-répondeurs [49]. En revanche, Metz et al. ont montré qu’il n’y avait pas de différence de taux d’IgE à l’état basal entre répondeurs et non-répondeurs [29]. De plus, dans la plupart des séries comme dans notre étude, les taux d’IgE sériques médians avant traitement par omalizumab n’étaient pas élevés [23,28].

Quelle est la tolérance de l’omalizumab au long cours?

Comme d’autres [21,31], nous rapportons une bonne tolérance de l’omalizumab et n’avons observé aucun effet secondaire grave. La prévalence des effets secondaires

imputables à l’omalizumab était de 52% (Tableau 2) dans notre étude, superposable aux 51%

des 3 ECR cumulés, parmi lesquels une majorité d’effets secondaires modérés ou mineurs (rhinopharyngites, sinusites, céphalées, toux, infections des voies aériennes supérieures) [50].

Aucun cas d’anaphylaxie n’a été rapporté dans notre série ni dans les ECR pivots à grands effectifs. Un cas de réaction anaphylactique triphasique a été rapporté dans la littérature [51].

La connaissance des effets secondaires à long terme dans l’UC est limitée [31] et notre étude ne permet pas d’apporter de réponse sur ce point ; cependant, les données publiées dans l’asthme avec un recul de 10 ans sont rassurantes [52].

Les principales limites de notre étude sont le caractère rétrospectif et le faible effectif.

En effet, plusieurs données étaient manquantes, en particulier les scores d’activité de la maladie. De plus le Cu Qol, questionnaire de qualité de vie spécifique à l’urticaire chronique,

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15 n’a pas été utilisé et le DLQI, qui a été utilisé, comporte un item inadapté à cette maladie.

L’UAS7, outil d’évaluation de l’urticaire recommandé par l’EAACI, n’a pas été utilisé, la plupart des patients ayant omis de le rapporter lors des consultations.

Conclusion

Cette étude confirme le bon profil d’efficacité et de tolérance de l’omalizumab dans l’UCS et l’UI résistant aux traitements de 1ère et 2ème lignes. Des études prospectives de plus grand effectif sur l’efficacité et la tolérance à long terme sont nécessaires. L’identification de facteurs prédictifs de la réponse au traitement parait indispensable. Enfin, des schémas

personnalisés d’adaptation des posologies et des rythmes d’injection en fonction de la réponse au traitement sont également nécessaires pour homogénéiser la prise en charge. Les outils d’évaluation objectifs de l’activité et de la réponse au traitement au cours de l’UC et une définition consensuelle de la réponse au traitement sont nécessaires pour permettre une harmonisation des études.

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16 Tableau 1: Synthèse des différentes études sur le traitement par omalizumab dans l’urticaire chronique (études contrôlées randomisées et études en vie réelle).

Tableau 2: Principaux résultats et caractéristiques cliniques, biologiques des patients de l’étude

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17 Références

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(25)

Tableau 1

Nom étude Auteurs

OMA 300mg: 36 % UAS7=0 à S4 OMA 600mg :28,6 %

OMA 75 mg : 4,4 %

X-CUISTIQUE UCS 75-375 mg/2 ou 4 sem OMA : 81, 5 %

Maurer 2011 [20] IgE anti TPO+ Dose adaptée au poids et au taux IgE PLA :86,4 %

Glacial UAS7 =0 à S12: 33,7 % OMA :83,7 %

Kaplan 2013 [21] UAS7 ≤6 à S12 : 52,4 % PLA :78,3 %

OMA 75 mg :16 % UAS7=0 à S12 OMA 150 mg :12 %

OMA 300mg :44,3 % UAS7 ≤ 6 à S12 OMA 300 mg: 65,8%

OMA 75 mg : 11,7 % UAS7 =0 à S12: OMA 150 mg : 15 %

OMA 300mg :35,8 % UAS7 ≤ 6 à S12 : OMA 300mg: 51,9%

X-ACT UCS OMA : 68 %

Staubach 2016 [24] 4 Ao dans les 6 derniers mois PLA :72,3 %

Song RC: UAS7=0: 88%

2013 [25] NR :12 %

RC: amélioration >90 %: 67 %

RP : amélioration entre 30 et 89 %: 22 % NR: amélioration < 30 %: 10 %

RC : absence de lésion + prurit OMA 300mg : 84,6 %

RP: amélioration de l’urticaire OMA 300mg: 26 %

RC: UAS7=0: 69 % RP : 25 % NR : 7,3 %

RC : amélioration UAS7 > 90 % : 83 %

RS : amélioration UAS7 entre 30 et 90 %: 12 % NR: amélioration UAS7 <30 %: 7 %

Rottem 2014 [30]

RC:UAS = 0

RS : plus besoin d’antihistaminiques RC et RS : 81,8 %

RP : 10,9 % NR : 7,2 %

OMA: omalizumab; PLA: placebo; UCS: urticaire chronique spontanée; UI: urticaire inductible; RC: réponse complète; RS: réponse significative; RP: réponse partielle; NR: absence de réponse; sem: semaine

OMA 300mg :65 % PLA : 61 % OMA 300mg :48 % PLA :47,6 %

OMA 300mg :70,4 % PLA : 66,3 %

Metz 2014 [29]

Sussman 2014 [28]

Ghazanfar 2016 [26]

ASTERIA 1 Saini 2015 [23]

ASTERIA 2 Maurer 2013 [22]

Mystique Saini 2011 [19]

75 à 300mg /4 sem

Etudes contrôlées randomisées

12 Sem

Effets secondaires (ES)

49 24 Sem UAS7=0 à S24 : 70,4 %

Nombre de patients

inclus Types d’urticaire chronique Posologie de l’omalizumab Durée max du traitement par omalizumab

Critères de réponses/taux de réponses à l’omalizumab UCS

UCS 75 à 300mg /4 sem 24 Sem

90 UCS 75-600 mg/4 sem 4 Sem

322 UCS

Labrador-Horrillo

2013 [31] 110 UCS/ UI 150 à 300 mg/2 à 4 sem 48 mois

335 UCS 300 mg /4 sem 24 Sem

318

43 UCS 150 ou 300 mg/4 sem OMA : 2,3 %

91 300 mg/4 sem 24 Sem UAS7=0 à S28 : 50%

Etudes en vie réelle

Non précisé

68 UCS/ UI 2 ans

1 an

Aucun ES sévère OMA :6 %

51 UCS/ UI Non précisé

154 UCS/ UI 150 mg/2 sem ou 300 mg/4 sem

16 UCS 150 mg/4 sem

150 ou 300 mg/ 2 à 4 sem Selon le poids et taux IgE

150 mg/4 sem Selon taux IgE et le poids (n=4)

RC : absence de lésion et de prurit 300mg: 77 % 12 mois

OMA : 14 %

Aucun ES sévère

OMA :1,9 % Ensina

2016 [27] 47 UCS/ UI 150 à 300 mg/4 sem Non précisé Aucun ES sévère

(26)

Tableau 2

N 23

Sexe féminin 17 (74%)

Age (médian) 41 (20-67 ans)

Terrain atopique 5 (22%)

Type d’urticaire chronique

UCS 12 (52%)

UCS associé à UI 9 (39%)

UI isolée 2 (9%)

Angio-œdème 13 (56%)

Auto-immunité 2 (9%)

Anticorps anti thyroperoxydase positifs (19/23) 1(4%)

Anticorps anti-nucléaires positifs (21/23) 1(4%)

Taux d’IgE totales avant omalizumab (20/23) (médiane) 98KUI/l(7-993)

Taux >150 KUI/l 8 (40%)

Taux de D-Dimères (15/23) (médiane) 463 (98-6984)

Taux >500 8 (53%)

Durée d’évolution de l’urticaire (médiane) 6,9 ans (15mois -20 ans)

<12 mois 0

Entre 1 et 5 ans 6

Entre 5 et 10 ans 9

> 10 ans 8

Traitements antérieurs

≥ 3 lignes d’antihistaminiques (4 X dose AMM) 23

Montelukast 19

Corticoïdes oraux (corticodépendance) 11 (3)

Méthotrexate 9

Ciclosporine 1

Autres (hydroxychloroquine, antiH2, dapsone, azathioprine, oxybutynine, acide

tranexamique, doxépine, colchicine) 18

Délai d'évolution de l'UC avant introduction de l’omalizumab (médiane) 5,9 ans (4 mois-20 ans)

<12 mois 1

Entre 1 et 5 ans 9

Entre 5 et 10 ans 7

> 10 ans 6

Durée de traitement par omalizumab (médiane) 4 mois (1 mois-5,6 ans)

< 6 mois 13

Entre 6 et 12 mois 4

Entre 1 et 5 ans 5

Entre 5 et 10 ans 1

Scores DLQI/UCT avant omalizumab

DLQI (22/23) (médiane) 15,5 (4-28)

UCT (14/23) (médiane) 2,5 (1-12)

Scores DLQI/UCT à M3

DLQI (18/23) (médiane) 2,5 (0-21)

UCT (14/23) (médiane) 13,5 (0-16)

Réponse au traitement et délai de réponse

DLQI=0 (réponse complète) 13 (57%)

<72h 7

M2 4

M6 2

Amélioration du DLQI >80% (réponse significative) 6 (26%)

<72h 2

M1 2

M2 2

Amélioration du DLQI entre 50 et 80% (réponse partielle) 1 (4%)

Amélioration du DLQI < 50 % (absence de réponse) 3 (13%)

Arrêt de l’omalizumab 9 (34%)

Rémission complète persistante (M6 et M8) 2

Inefficacité (M3, M5, M6) 3

Grossesse 1

Réponse prolongée significative (M4,M6) 2

Effets secondaires (myalgies) 1

Effets secondaires 12 (52%)

Myalgies 7

Prise de poids 5

Céphalées 5

Autres (asthénie, infections ORL, effluvium télogène, ,réaction au point d’injection, troubles

digestifs, fièvre) 9

UCS : urticaire chronique spontanée ; UI : urticaire inductible

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