• Aucun résultat trouvé

Le poème n’y a vu que des mots

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Le poème n’y a vu que des mots "

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

A4

revue engageante Editeur Gilles F. Jobin liante et attrayante Chêtre 19, 2800 Delémont envoyée sur demande No 0,21 - juin 2020 lit tous les textes reçus

Le poème n’y a vu que des mots

Thiphaine Allemann, A.B., Françoise Delorme, Patrice Duret, Michèle Fändrich, Colette Fleury Claudine Gaetzi, Nathalie Garbely, Laura Maxwell Scherrer, Cesare Mongodi, Denise Mützenberg

Jo(sette) Pellet, Walter Rosselli Martine Ruchat, Dominique Vallée, Philippe Verlooven ont animé la revue A4 en décembre 2019 et mars 2010

Philippe Berger, Patricia Crelier, Léonie Dobler, Anouk Dunant Gonzenbach Huguette Junod, Jonas Kocher et Isabelle Sbrissa

sont à présent là pour clore l’édition spéciale des 5 ans d’A4

Que toutes et tous soient remercié-e-s pour leur contribution à la réussite de ces trois numéros

Le poème n'y a vu que des mots déliés du monde

ils blettissent la page vers sans direction bruits hors-sol

de boucheries désarticulés vie en

sem ble res pect é

quité part a

g e am our

nous assourdissons notre humanité en inanité fracasse

le poème a perdu son chœur nous reste sa viande

hachée.

Isabelle Sbrissa

Poétesse, microéditrice – Undervelier / Genève

(2)

Léonie Dobler abécédaires Auteure – Bassecourt

le poème n’y a vu que des mots le quidam n’y a vu que des larmes le rebelle n’y a vu que des keufs le scandale n’y a vu que des jeux le terrien n’y a vu que des îles l’utopie n’y a vu que des hommes le vandale n’y a vu que des geôles le wi-fi n’y a vu que des fous le xérès n’y a vu que l’envol le yéti n’y a vu que des drôles le zoo n’y a vu que des cages l’arbrisseau n’y a vu que branchages le branché n’y a vu que des arts le citron n’y a vu que des zestes le démon n’y a vu que des yeux l’équation n’y a vu que des x le fusible n’y a vu que des watts le gourou n’y a vu que des vies le hasard n’y a vu que des us l’illusion n’y a vu que des tours le jargon n’y a vu que des sourds le K.-O. n’y a vu que des rêves le langage n’y a vu que des quêtes le mortel n’y a vu que des peurs le naufrage n’y a vu que des os l’oisillon n’y a vu que des nids le poème n’y a vu que des mots

Flammes de ténèbres se closent Profond des alcools chante rien Émois de chair ont froid aux yeux Obscur des incendiés livre des secrets Lueur des hypocrites rebroussées Caveaux sifflent des rappels empressés Transparence d’œil verse des sécrétions Éternité des lentes réitérations

Éperdu de toiles bouclent des boucles Gaze de lumière chute et incline Divinité des vases outragée chahute Clarté des inattendues immédiates Sombre éclair du dispars débouche Un clair des boues-porte-diamants Des chaos engendrent un précurseur Un débouché de biche restée embellie Et puis une ardente impatience Aux bordures de chairs empesées Des trajets patents devant des dessous De pioches à fracasserie solitaire Un milieu barycentre des broyeuses Étant donnés du pâtir et du très sûr

Des phares de recul vite paranormaux Philippe Berger

Closent des ténèbres en flammes Auteur-performeur – Cinquétral / France

(3)

Ajouter, soustraire

Construire, déconstruire

Provoquer l'attente, encore et toujours Esquisser, ne pas trop dévoiler

Formes éphémères, aussitôt créées aussitôt disparues Matières rugueuses, matières lisses

Crachats, explosions, répétitions Silence

Espace

Un filet sonore, comme suspendu Attente

Son Eclats

Jonas Kocher

Musicien - Biel / Bienne

Ma peau devient un horizon Je m’ouvre à toi

Dans les battements de la nuit Tes mains me redonnent un espace Ma peau devient un horizon

Un chemin où te suivre

Au bord de tes yeux un cercle de lumière Qui s’agrandit me déploie t’amplifie

Je ne sais plus où commencent mes lèvres Où finissent mes doigts

Tu habites chaque racine chaque nervure chaque écorce Tu me portes

Sur le fil de l’épée

Je suis flot fleuve fontaine Et tu t’abreuves en moi Je suis tes saisons Le temps que tu traverses L’espace qui te contient

Nous tourbillonnons dans les airs Atterrissons sur le figuier

Tu me déposes à l’orée de la forêt Sur l’humus retrouvé

J’avais oublié la danse Les mouvements jumeaux

Tes mains retiennent les doigts qui s’effilent Les oiseaux qui s’envolent

Suivons le cours des veines La rivière du regard

Un éclair traverse les ondes Nous croisons nos obliques Et façonnons des roses de sable Tu renais de mon regard

Comme un soleil immense

Ici ailleurs et au-delà Huguette Junod

Nous forgerons notre présent Auteure éditrice – Perly

(4)

Enfance volée Il dort dans la grange, il travaille Loin de sa famille

Il mange par terre Il a douze ans

Placé là, sac de pommes de terres Caillou dans la poitrine

Deviendra mûr Puis tombera Ou pas

Raisin et poésie Feuilles rouges Ceps taillés Raisons et saisons Passent

Caillou dans la poitrine Il fait les foins

Brume, une biche On lui prend ses enfants Répétition

Vendanges, carnaval Cageots de pommes

Ils emmènent ses petits-enfants Caillou dans la poitrine

Passera, passera pas.

Anouk Dunant Dozenbach Poète - Genève

Ballade liquide

À Isabelle Sbrissa Mots dits

Mots vus Loli Mots aime Loli belle bruit Loli clou cèle Loli d’elle doute Loli foule felle Loli sur le gel gît Loli hardie hanche Loli juponne la jonque Loli kiffe le Kabyle Loli lanterne les latitudes Loli malaxe les mandibules Dans la nacelle Loli renaît Le ventre pointu Loli pointe

Quoique Loli quitte, son stylo quadrille D’une rocade Loli recrée le rêve De sa ballade elle s’ennuie, Loli Les toponymes téléguident ses mots

On ne viole pas les mouches avec du vinaigre Voyage en wagon-lit, visite la Wallonie

Chéris un xylographe, joue-lui du xylophone Et fais pas d’zèle, Loli, la vie s’en chargera Patricia Crelier

Auteure, graveuse, éditrice - Chevenez

Références

Documents relatifs

Ny Kabary am-panambadiana, no manan-danja indrindra sy tsy azo ihodivirana eo amin'ny fiainan'ny Malagasy izay ahitana mpikabary roa mifanandrina (misy ny mpangataka

(4) Les candidats peuvent déposer leurs dossiers contre récépissés directement à l'ENAM ou auprès des Délégations Régionales de la Fonction Publique et de la Réforme

En quelle année Hubbert a-t-il prévu que la production serait la plus forte3. Après les années 2000 on a vu que la production était décroissante dû à l’épuisement progressif

[r]

[r]

[r]

Mais le canard quel numéro A gobé le pruneau?. Sans traîner il

[r]