17e ANNÉE - N° 191 - Novembre 1962
Dans ce numéro Editorial
page 3
Quelques aspects d'Estavayer-le-Lac pages 5-15
De la bénichon de Châtel-St-Denis à sa première exposition commerciale
pages 17-19 Les vendanges de Cheyres
page 21 Avec les pompiers
page 23 Hippisme à Romont
page 25 Bravo F. C. Fétigny
page 27 L'EPGS au service du ski
pages 28-29 Sous le signe de l'arbalète
pages 31-33 Les disparus pages 36-39
La Chanson de Fribourg a 10 ans page 41
Pour les patoisans page 42
Ce numéro est tiré à 15 000 exemplaires Promenade à Estavayer-le-Lac
Photo André Suter, Estavayer V
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Au début de ce mois, les citoyens ont adopté, à une ma¬
jorité indiscutable, l'article de la Constitution fédérale fixant au chiffre immuable de 200 le nombre des conseillers natio¬
naux. Dans l'aventure, Fribourg perd un mandat, sa repré¬
sentation passant de sept à six unités. C'est la conséquence d'un phénomène sur lequel il semble inutile d'insister: l'ab¬
sence d'une augmentation de la population. Alors que dans d'autres cantons, Zurich, Genève notamment, le nombre des habitants augmentait sans cesse, Fribourg restait sta- tionnaire ainsi que l'a relevé le dernier recensement fédéral.
Certes, il naissait chez nous beaucoup plus de citoyens qu'il n'en mourrait, mais de très nombreux jeunes s'en allaient pour obtenir du travail ailleurs. On ne les revoyait hélas plus, sinon à la bénichon et à la Toussaint! Nous payons ce regret¬
table état de fait, par la perte d'un conseiller national. Voilà des choses dites crûment, mais sans fausse honte non plus.
Faut-il pour autant verser des larmes? Non, car la situa¬
tion se modifie à un rythme qui va croissant. Et même si nous subissons tardivement le contre-coup d'un marasme heu¬
reusement révolu, nous n'éprouvons que plus de satisfaction à regarder vers l'avenir. Cet avenir, nous le découvrons tous les jours en parcourant le pays de Fribourg, dans le dévelop¬
pement extraordinairement rapide qui modifie le visage de nos bourgs et de nos cités, sans en changer pourtant le cœur et l'âme.
Fribourg évolue, c'est une réalité. Dans toutes les régions, de la plaine à la montagne, résonne le bruit des machines modernes. Les reportages que nous publions ne sont pas seu¬
lement destinés à rendre un hommage mérité aux hommes d'initiative qui contribuent à renforcer le potentiel écono¬
mique du canton, mais encore à prouver, par l'image et la plume, que Fribourg 1962 n'est plus Fribourg 1950. Il con¬
viendrait d'ailleurs de souligner que les inaugurations se suc¬
cèdent à un rythme que le reporter ne parvient pas toujours à suivre. Aux côtés des nouvelles entreprises s'agrandissent des anciennes. Elles font songer à la plante vigoureuse qui s'étend et donne naissance à une belle touffe, sur un sol pro¬
pice.
Notre propos n'est point d'énumérer, dans cet éditorial, les villages ou les villes qui hébergent de nouvelles construc¬
tor el la Plaine îles Marches (Qiwio /'. Oramljean, Huile
tions. Vous les trouverez, chers lecteurs, au gré «les pages que vous tournerez. Vous y constaterez que l'économie forme un tout. Le développement harmonieux d'un canton exige plus que des usines. Certes, c'est là que la main-d'œuvre trouve les débouchés les plus directs. Mais, l'homme ne vit pas seulement de travail. Il lui faut du pain. Les commerces tirent aussi avantage de la conjoncture favorable. Les éta¬
blissements publics se font plus accueillants. Ici, on en crée un nouveau, là on rénove une vénérable bâtisse à laquelle tant de souvenirs s'attachent. Une école surgit de terre, aux côtés d'une autre qui verra les enfants s'éloigner, leur seize ans atteints. Mais de petits enfants reviendront. Notre jeu¬
nesse pourra maintenant rester dans le canton qui est capable de lui assurer une existence aussi confortable qu'ailleurs. Les familles grandiront sur la terre fribourgeoise aussi hospita¬
lière que celle des autres cantons.
Cette promenade à travers le canton nous conduira-t-elle du barrage de Schiffenen où se forme un lac naissant, à Châ- tel-St-Denis qui s'apprête à accueillir les fervents des sports d'hiver ou de Portalban chers aux baigneurs et aux archéo¬
logues, à Vounetz satisfait de ses premiers mois de service?
Peu importe car toutes les régions nous tiennent également à cœur et toutes participent au même effort de développement.
A telle enseigne que saint Nicolas, quand il descendra du ciel, ralentira sa course pour mieux admirer, pour mieux se retrouver aussi. Et saint Nicolas, comme les Fribourgeois savent s'adapter... Il choisira pour ses protégés les jouets les plus modernes, semblables aux machines qui transfor¬
ment notre canton en un pays qui a véritablement grande allure et qu'il fait bon sillonner.
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Estavayer-le-Lac ! Ville de contrastes. Située au bord du lac, comme l'indique son nom, elle a mis fort longtemps pour trouver...
au lac assez d'eau pour suffire à ses besoins l'été. C'est fait.
Estavayer? Un point sur la carte du canton de Fribourg. mais un point tout au bord du lac de Neuchâtel. Cela « permet » aux Français, dont la géographie n'est pas le fort, d'adresser leurs envois à Estavayer ((Neufchâtel), avec un f. qui n'y a que faire. Et aux Neu- châtelois guère plus forts semble-t-il, de mettre Kstavayer (Vaud).
C'est du reste 1111 fait qu'Fistavaver est enclavée dans le canton de Vaud. Elle en acquis à peine une petite pointe d'accent vaudois.
Oh. rien de plus ! L'âme est bien fribourgeoise.
On parle aussi d'Estavayer ville des vieilles tours. Mais la tour qui se distingue le mieux de loin, c'est justement, celle qui est ... un moderne château d'eau. Il élève vers le ciel 1 '200 0(10 litres d'eau du lac. comme une offrande pure.
Estavayer est la ville des pêcheurs. Pêcheurs de poissons, s'en¬
tend ! Mais il a fallu attendre longtemps pour qu'on s'avise eulin que la friture peut être préparée et dégustée aussi bien sur la rive fribour¬
geoise du lac que sur l'autre. On s'est rattrapé, depuis ce moment ! N'empêche qu'en cette ville si romande, que jamais ne foulèrent les sandales des rauques Alémanes, il a fallu un Grec, M. Homère (à ne pas confondre avec l'auteur de l'Illiade et de l'Odyssée !) pour tirer du marasme le marché du poisson actuellement fort bien orga¬
nisé.
Estavayer? Une ville où règne l'individualisme gaulois, mais où fleurissent les sociétés en grand nombre: sociétés de chant, de musique, de tir, de gymnastique, de pêcheurs, de costumes. Et les fameux Bastians, et la Noble confrérie îles pêcheurs professionnels et, le club de football, etc.. etc.
Cité de la plaine, dotée d'un curé authentiquement gruérien, de¬
venu, il est vrai, bourgeois d'honneur d'ici.
Cité de la douce fantaisie, (pie dirige un syndic authentiquement staviacois pourtant, mais stoïque colonel F',.M.G., le colonel brigadier Dr .1. Bullet, de surcroît alpiniste chevronné et pionnier du Chalet du Régiment, en Gruyère, où il aime à séjourner.
Estavayer, où le ruisseau des Moulins n'est plus guère connu, mais où travaillent au moins deux moulins: le Moulin agricole qui vient de s'agrandir et de se moderniser, et le Moulin Pillonel, au bord du ruisseau.
Estavayer? Line ville bâtie à la campagne, avec sa rue des Grandes, que l'on construisait quand Charles-le-Téméraire passa en sa bonne ville que les Suisses allaient piller en cette même année 1475, déman¬
telant le château... qu'ils durent rebâtir soixante et un ans plus tard en 1530, quand Estavayer fut devenue fribourgeois pour demeurer catholique. Hue des Granges n'est pas un nom symbolique: il s'y trouve des exploitations agricoles avec vaches, etc.. inlra muros.
Et pour que nul n'ignore son caractère paysan, Kstavayer pos¬
sède deux dépôts agricoles importants: la S.O.H.A.. Société broyarde d'agriculture et l'Union agricole.
Estavayer, la cité figée: cité de 2700 habitants, où les devis de constructions industrielles pour 1963 ascendent à 20 000 000 ! Sans compter les blocs, les villas et chalets de week-end qui surgissent un peu partout, du Bel-Air aux grèves du lac, et en pleine ville, où d'immenses grues métalliques paissent dans le ciel gris.
Vieille fontaine de quartier
Estavayer, la ville immuable. Si immuable qu'elle double de po¬
pulation en été. Qui dit mieux?
Estavayer, la ville calme, où, depuis plus d'un an, résonne le bruit des foreuses, des trax, des pelles mécaniques et (les camions.
En pleine ville, un immense chantier: la chaussée défoncée, ouverte jusqu'à plus de deux mètres de profondeur, les canalisations mises à nu, relevées, modernisées, puis la rue repavée, peu à peu, de la Poste au Couvent des Dominicaines, en passant par le Banc des Halles. En plein centre, quoi !
Car le centre d'Kslavayer, n'est ni un carrefour, ni même une rue c'est le Banc des Halles. Encore faut-il savoir à ce propos, (pie de halles, il n'y en a pas, et que les gens du cru (qui ne savent pourtant plus le patois) l'appellent le ban di dzan'yè, le banc des mensonges.
Curieuse ville? Très curieuse en effet. Non seulement parce (pie les gens n'y sont pas moins curieux qu'ailleurs, non seulement parce qu'Estavayer est une ville pleine de contrastes qui s'harmonisent finalement le mieux du monde, mais parce qu'Estavayer a su garder son âme. A notre époque, c'est plutôt rare... et précieux. C'est pour¬
quoi, sans doute, ceux qui ont goûté le charme d'Kslavayer ne s'en guérissent pas.
Vous en doutez? Alors, venez y voir ! Vous arrivez bien trop tard pour admirer le ravissant « Comptoir staviacois » dont les gens d'ici sont chaque année étonnés de voir la variété et les richesses.
Ca ne fait, rien ! Il y a tant de choses à voir: l'église, le château, tout quoi ! Puisque Victor Tissot disait que si Kstavayer était plus petit, il faudrait la mettre dans un musée. Et ce n'était pas le premier venu:
c'est même lui qui, à Estavayer — parfaitement ! — a conçu l'alma- nach Hachette.
François Xavier Brodard Le chemin de ronde dans la cour du château
M. Jacques Bullet, syn¬
dic d'Estavayer-le-Lac Photos A. Suter, Estavayer
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merce local.
Une fois de plus, le Comptoir staviacois ou¬
vrait ses portes dans les locaux aimablement mis à disposition par l'hôtel de la Fleur-de-Lys. Une fois de plus également, les commerçants du chef-lieu broyard ont rivalisé de goût et d'ini¬
tiative pour présenter à leur public, venu en nombre, la variété de leurs articles.
Fribourg-Illustré était présent à l'instant où M. le Préfet Georges Guisolan coupa le ruban symbolique. Kn compa¬
gnie des invités, il visita les nombreux stands ré¬
partis sur deux étages, et peut aujourd'hui of¬
frir à ses lecteurs l'image des plus représentatifs.
La brève réception qui suivit permit de chanter les mérites du commerce local staviacois.
Notons ici qu'un grou¬
pe de commerçants a dé¬
cidé d'organiser le mer¬
credi 5 décembre à 18 h.
un très beau cortège afin de donner à la fête de St- Nicolas plus d'ampleur que jusqu'à maintenant.
On projette également pour ce jour une décora- tion lumineuse et une haie de sapins hornés de girandoles. Une clique (le fifres et de tambours accompagnera le Grand Saint dont la venue à Estavayer ne manquera pas de charme.
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LE COMPLEXE DE L'HOPITAL DE LA BROYE
Estavayer et, avec le chef-lieu, tout le district de la Broyé peuvent être fiers de l'hôpital qu'ils possèdent aujourd'hui, con¬
çu selon des dernières exigences de la science médicale. C'est au printemps 1960 que d'importants travaux d'agrandisse¬
ments furent décidés; ils débutèrent le même été. Aujourd'hui, le bilan est le suivant: l'Hôpital de la Broyé possède 309 lits, soit une augmentation de 76 lits sur ce qui existait précédemment. Mais, outre de nouvelles chambres, il y a lieu également de relever la création d'une centrale de chauffe pour l'ensemble des bâtiments et d'une lessiverie pour les besoins de 300 habitants. Ajoutons également un appar¬
tement pour un médecin, afin de permettre une permanence médicale, un laboratoire spécialisé pour les analyses les plus cou¬
rantes, une serre pour le jardinier, des garages, etc. Pour l'agrément quotidien du personnel et des malades, on a aménagé des réfectoires clairs et lumineux, une grande salle et un fumoir pour les hommes.
Cet effort magnifique se chiffre à un mon¬
tant de 1 830 000 francs. Est-ce trop pour les l'258 personnes qui bénéficièrent des soins de cet hôpital durant l'année 1961 et qui séjournèrent au total durant 50 564 jours, chiffres qui seront largement dépas¬
sés cette année? La Broyé est un pays qui se modernise, qui s'industrialise. Honneur à elle d'avoir songé d'abord aux déshé¬
rités, avant d'entreprendre d'autres réali¬
sations urgentes elles aussi. Silhouette claire, cossue, harmonieuse de la nouvelle annexe de l'hôpital.
La seconde annexe qui abrite désormais l'hospice.
Entre Lausanne et Fribourg, l'Hôpital de lu Jlroije esl actuellement en son genre, le plus important ; el il est appelé à jouer un rôle prépondérant sur toute la rive sud du lac de Neuchûtel.
Marcel Corminbœuf
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guration.
10
Le chanoine I.nuis lirodard bénissant les nouveaux locaux. M. Charles Cuennel, directeur de l'Hôpital, à sa table de travail. Enlré au service de cet établissement il y aura -30 ans l'année prochaine, il remplit les fondions il'administrateur depuis 1946. Durant les travaux de mo¬
dernisation et d'agrandissement de VHôpital, il fonctionna comme secré¬
taire de toutes les commissions, s'occupant par ailleurs de la surveillance générale des travaux, sans cesser de veiller avec la compétence et le dé¬
vouement qu'on lui connaît, à la bonne marche de la Maison.
Itien n'a été négligé pour l'agrément quotidien du personnel cl des malades.
Sœur Célina-Marie, supérieure de l'Hôpital depuis le début de celte année, dirige avec bonté sa petite communauté.
Relevons que les sœurs de la Charité de Sie .Jeanne Anlide Thouret se dévouent à Eslavayer dis 1887, soit depuis Irois-quart de siècle.
Le sympathique réfectoire du personnel.
Dans leur hospice, les vieux, dont sœur Marie-Tarcicius (à gauche sur la photo), s'occupe depuis bientôt 30 ans, pouvaient-ils rêver à un gîte si attrayant'?
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M. Georges (iuisolan, préfet, président de In commission ad min is- trulive, et M. Marcel Heichlen. président du Tribunal et président du Comité de direction
• '• A
Le Dr Sirebel, Chirur¬
gien h'. M.H., avec le corps médical.
M. (i.-L. Houlin, député, qui eut la lourde charge de présider la commission de cons¬
truction et .V. .1. lioggo, conseiller d'Etat, directeur de la Santé publique.
M. Georges Honsel, architecte de l'hôpital, qui s'exprima au nom de ses collègues A1M. Jean Borgoijnon, architecte de l'hospice, et l'ierre Brasey, ingénieur conseil.
Si l'hôpital s'est agrandi el modernisé, 1111 effort a aussi été porté sur son organisation médi¬
cale. La nouvelle annexe princi¬
pale a permis le développement du service interne, en faisant notamment appel à un médecin spécialisé FM H pour la médecine interne, médecin pouvant donner sécurité et confiance aux mala¬
des. Ainsi, l'hôpital possède trois services bien distincts: médecine interne, chirurgie et maternité.
Un apport très important, dans l'équipement hospitalier est, en¬
core à signaler, celui d'un labo¬
ratoire permettant, de procéder aux analyses sanguines les plus complètes et aux épreuves fonc¬
tionnelles; une laborantine y tra¬
vaille sous la direction de l'in- terniste.
Les travaux réalisés compre¬
naient encore une seconde annexe, l'hospice, réservé aux prében- daires et aux vieillards et muni d'un confort louable, fort, appré¬
cié par ses habitants.
C'est, tout ce complexe qui fut, inauguré par les délégués de la commission administrative et de nombreux invités. Chacun se plut tout, d'abord à admirer l'harmo¬
nieuse silhouette des bâtiments qui s'intègrent sans heurt dans le décor du quartier de Rivaz. Il appartint au chef de la paroisse M. le chanoine Louis IJrodard de bénir ces locaux. Président de la commission M. Georges Guisolan, préfet, salua ses invités. A l'issue d'un repas excellemment servi par les Hdes sœurs et le personnel de' l'hôpital dans la grande salle de l'établissement, quelques dis¬
cours furent prononcés; tous les orateurs se plurent à féliciter chaleureusement les artisans de cet te réussite, qui fait honneur au pays broyard.
Chçmbre à un lit, largement éclairée.
La salle à manger des malades.
M. Arthur Cormin- bœuf, syndic de Dom- didier et président de l'Association des com¬
munes brogardes, en¬
touré de M. le doyen Paul Crausaz, vice- président de la com¬
mission administra¬
tive, et M. Louis l'il- lonel, député, membre de la commission de construction.
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blée avait décidé à l'unanimité de rem¬
placer l'ancienne machinerie qui était fati¬
guée, vieillie et usée, après 36 ans de bons services. Plans d'installations et projet de financement avaient été adoptés. Pour le reste, pleins pouvoirs avaient été accordés au conseil d'administration pour mener à bien cette œuvre. Celui-ci a pleinement mérité la confiance placée en lui.
Le Moulin agricole de la Broyé peut se féliciter aujourd'hui d'avoir un moulin spacieux, complètement rénové et doté de machines modernes. Le bâtiment d'abord, complètement, remis à neuf, tant à l'inté¬
rieur qu'à l'extérieur, a fort belle allure;
en ce jour d'inauguration, on n'oublia pas ceux qui en jetèrent les bases il y a près de 40 ans en décidant d'acheter une par¬
celle de terrain à proximité de la voie ferrée, puis en construisant un premier édifice sur cet emplacement, édifice qui remplaça par la suite l'ancien moulin de Lully.
Le bâtiment mérite certes une première admiration. Mais, l'effort principal s'est toutefois porté sur son équipement, qui, comme nous l'avons dit, est entièrement rénové. Les locaux sont spacieux, propres, bien éclairés; leurs couleurs s'harmonisent parfaitement, donnant un air de gaîté et de joie au travail. Les machines sont mo¬
dernes et disposées sans encombrement.
Leur marche est pneumatique et entière¬
ment automatique. On y a installé un démarrage électronique qui s'inscrit sur un schéma blindé. Cette modernisation marque une nouvelle étape dans la vie du Moulin; elle atteste également de l'esprit progressiste de ses dirigeants dont on nous permettra de citer M. Ernest Holz, pré¬
sident du comité de direction, et, M.
Alphonse Prommaz, gérant, qui a vérita¬
blement été l'artisan de cette réalisation, secondé par ses proches collaborateurs et tout son personnel. Il faut aussi citer ici M. Borgognon, architecte, et, la Maison Mever de Soleure.
La chambre des six moulins à cylindres Bühler.
Vue extérieure du bâtiment.
Le nettoyage des blés.
La chambre des plansichters el sasseur Meyer.
H
Le Moulin agricole de la Broyé
(suite)
l.d réception (les blés.
La balance ensacheu.se automatique.
L'assemblée qui se dé¬
roula dans une ambiance extrêmement favorable, ré¬
vélatrice du bel esprit ani¬
mant les sociétaires, fut suivie d'un banquet au cours duquel de nombreux orateurs ne manquèrent pas d'exprimer leurs félicita¬
tions à tous les artisans de cette réussite (pie l'on qua¬
lifia à juste titre de petit bijou.
Fondé en l'.HM, le Moulin agricole de la Broyé a par¬
couru un bien long chemin déjà, méritant toujours mieux la sympathie et la confiance dont il jouit, dans la lîroye tant fribourgeoise que vaudoise et bien au- delà de ces limites. En mo¬
dernisant sa machinerie, il n'a pas seulement voulu suivre l'évolution, il a cher¬
ché avant tout à être à même de livrer toujours de la marchandise de première qualité aussi bien aux so¬
ciétaires qu'aux clients, qu'ils soient agriculteurs ou boulangers.
Ci-dessous : La mise en marche électronique du moulin.
Le toboyan et nue parlielle des locaux de stockage des farines.
Service à domicile.
M. Alphonse l'rommaz, gérant du Moulin et principal arti¬
san de celte rénovation.
M. Hené \Chanez, représentant, visi¬
tant l'une de ses clientes, Mme Aug.
Maeder, Estavager
AI. Delsperger, chef-monteur de la Maison Meger. le jour île l'inauguration du Moulin.
De (jaue.he à droite: MM. Mas.ii. directeur de. VUS AH, Jacques Hüllet, syndic d'Estavayer : Ernest Holz, président;
Georges Cuisolan, préfet et André <îrandgirnrd, membre du comité de direction.
M. Alphonse l'romma:, gérant.
M. Ernest Hol:, président du Moulin, directeur du Crédit agricole.
TV
m
T /
lté aroite à gauche: MM. Cuendel el Duchamp de la SMSH, />endant Valocution de M. Ch. Chassot, ancien conseiller National.
Au premier plan, les membres du Conseil d'administration du Moulin.
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Une vue générale dans la salle de l'Hôtel du Cerf, au cours du banquet d'inauguration.
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Comme l'année dernière, Chât.el-St-Denis eut. le pri¬
vilège de connaître un magnifique soleil d'automne pour sa traditionnelle béniclion. Une affluence record avait envahi les rues du sympathique chef-lieu ve- veysan, plus plaisant que d'habitude encore en ce jour de fête populaire. Carrousels et baraques foraines avaient été refoulés sur le terrain de football, mais l'encombrement dans la ville n'en était pas moins dense; à ce propos, il convient de rendre hommage à la gendarmerie locale qui parvint, malgré tout à cana¬
liser le Ilot des véhicules.
Si la béniclion de Chfttel-St-Denis conserve sa physionomie traditionnelle, elle le doit, en grande par-
Le vét/noltm se produisant dans l'une tie ses tianses.
lie à l'Union des sociétés et à son dynamique président, M. Jean-Marie Colliard, qui s'était assuré cette année la participation de nombreux groupes costumés.
Ainsi, le cortège était conduit par le Club équestre de Villard et comprenait, outre le Société de jeunesse et la fanfare locale qui défilera peut-être l'an prochain dans son nouvel uniforme, un groupe d'Attalens, le Fil du Temps de Homont, les fidèles Coraules bul- loises et un char du Football-Club de Châtel. Les nombreux liens d'amitié qui unissent le district avec le canton de Vaud valurent au public la joie de pou¬
voir applaudir également les Amis fribourgeois de Montreux et le Vègnolan de La Tour-de-Peilz. La plupart de ces groupes se produisirent également sur le podium surmonté, selon la tradition, de l'inscrip¬
tion: « Ici en paix nos aïeux dansaient ». Nous n'au¬
rions garde d'oublier la danse du Conseil communal:
dommage seulement que tous les municipaux cliâte- lois ne veuillent pas entrer en piste. On nous répondit là-dessus que certains d'entre eux ne savent pas danser ! Allez donc ! Et si tel était vraiment le cas, j'estime pour ma part que les quatre partis politiques de Châtel-St-Denis devraient exiger lors des élections que chaque candidat à la municipalité sache au moins tourner la valse ! Ce détail mis à part, bravo Chfttcl et à la bénichon prochaine !
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La conclusion do notre interview sera brève: venez tous à Cliâtel-St-IJenis pour cette premier« exposition commerciale dont ces quelques photos, nous l'espérons bien, vous auront donné un avunt-goùt attrayanl.
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Egoutter avec précaution la viande que l'on coupe en morceaux et que l'on reconstitue sur un plat. Ajouter à la sauce obtenue le foie et les poumons hâchés, délayés avec le sang; mettre de côté et ne pas laisser cuire, com¬
pléter l'assaisonnement.
Fouler la sauce à l'étamine et napper le lièvre copieu¬
sement, garnir de têtes de champignons et de croûtons de pain frîts.
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Le sport hippique est un magni- fique spectacle.
C'est dans le cadre du Con¬
cours hippique de Romont que s'est, disputé cette année le championnat cantonal fri- bourgeois. Cette manifestation connut un succès complet par la nombreuse participation de cavaliers — plus de 130 —, par le temps vraiment magni- lique, par la foule des specta¬
teurs qui suivirent la compé¬
tition dès 7 h. et jusqu'à 18 h.
et, aussi par la parfaite orga¬
nisation.
L'épreuve la plus palpitante fut sans doute la course du championnat cantonal qui vit triompher un 4e barrage le dragon Georges Dévaud de Porsel, membre de la section Glane et, Veveyse et de l'es¬
cadron 5. Les deux suivants appartiennent également à la même société, ce qui permet donc de souligner le bel esprit sportif qui règne parmi les cavaliers de la Glâne-Veveyse.
Le jury était présidé par le major Luigi Musy, secondé du capitaine A. Castella, du major Stauffer de Lucens, du Pit. Imhof de Riaz et d'autres membres du jury.
L'épreuve se déroula sur le beau terrain de la Belle-Croix qui convient à merveille pour ce genre de manifestation.
A Romont s'est disputé
le championnat cantonal tribourgeois
De droite à (jauche: les dragons Georges Dévaud de l'orsel, champion fribourgeois, Francis Dévaud de Yiliargiroud cl Auxence Barbey de
Mossel, brillants seconds.
Le major Luigi Musij président du jury et le capitaine Alphonse Cas¬
tella remettant au champion fribourgeois Georges Dévaud, le /iri.r de la Société de développement de liomont.
Le dragon /■'rancis G ha mot de l'alézieux, gagnunt du challenge de la Banque de la Glane en catégorie IJ-11 U.
Le major Slauffer de Lucens entouré des « candidats » au titre de cham¬
pion cantonal.
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Féliqny ouvrant te score, contre Vei'ey. Un bel arrêt (le
(le b'éliyny. Gamba, gardien des buts
Bravo au F.C. Fétigny Les Félignois peuvent être liers. Evo¬
quons tout d'abord ce match disputé en terre valaisanne où ils tinrent crânement tête à Martignv 1, réussissant, l'égalisation après avoir permis à l'adversaire d'ouvrir le score. Il y eut ensuite la victoire bien méritée sur cette même équipe lors du match disputé en terre broyarde cette fois,
L'équipe qui affronta Vevey: Gamba, Iiianchi II, VorleiJ, Arriqhi, Vorlel
Renevey, Iiianchi I, Marchello et Jot/e. Mollard, l'edroli,
Les deux capitaines de Vevey et Fcliyny.
victoire qui fut enlevée par 3 à 2. Le tirage au sort imposa ensuite une équipe de ligue nationale H à nos vaillants Féti- gnois. Avec le même courage dont ils firent, preuve face à Marfigny, ils affron¬
tèrent, Vevey. Le plus fort, gagna certes.
Mais Fétigny lit preuve jusqu'au bout de sa sportivité et de sa combativité, offrant, aux nombreux spectateurs accourus un jeu de classe qui lui lit, honneur. C'est pour¬
quoi nous souhaitons sincèrement, bonne chance au F.-C. Fétigny pour ses matches à venir dans le championnat.
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L'EPGS au service du ski
A l'inslar du football, le ski peut être qualifié chez nous de sport populaire. Il n'y a qu'à voir dans nos stations, les trains, les cars et les voitures déverser leur flot humain en tenue de ski. Les monte-pent.es, les télésièges, les télécabines travaillent à plein rendement du matin au soir. Les pistes sont encombrées, les champs de neige fourmillent de points multicolores. Je crois (lue c'esl en dire assez sur la popularité du ski pour que le titre de sport national ne lui soit pas attribué gratuitemenl.
Nos enfants et le ski
Dans les contrées favorisées par un bon et long enneigement, chaque enfant ou presque à ses skis. Un bout d'homme d'un
mètre skie aussi bien qu'il marche.
lit ceux des régions basses direz-vous?
Montez donc aux Paccots ou au Lac-Noir un jeudi après- midi. Vous y trouverez des écoliers de Romont, Morat, Esta- vayer. L'attrait du ski est tel (pie la distance ne compte plus.
Des instructeurs aussi dévoués que qualifiés consacrent leur temps à ces petits moins favorisés dans leur milieu.
La jeunesse et le ski
Libérés de la scolarité, nos jeunes gens trouveront-ils quel¬
qu'un pour les conseiller et les entraîner dans ce beau sport?
Bien sûr ! puisque VHI'GS esl là, avec des moniteurs très com¬
pétents.
Au début de chaque hiver, les moniteurs ayant la possi¬
bilité d'organiser un entraînement à ski suivent un cours spé¬
cial leur donnant l'occasion de pratiquer et d'enseigner les techniques les plus modernes.
Les prescriptions fédérales sont larges. Elles prévoient :
— Les cours de ski sous forme de camp de r> jours:
— Les cours fractionnés de 2~> heures ;
— Les examens de ski qui comprennent: Passage de bosses et dépressions, descente de biais et, dérapage latéral, quatre stem-christianias consécutifs, course de fond de à C> km. et slalom de 8 à 12 portes.
Les trois premières épreuves peuvent avoir lieu séparément ou dans le cadre d'une descente. L'examen est considéré comme réussi lorsque le participant exécute deux des trois premières disciplines sans tomber et obtient un temps suffisamment bon dans le slalom et la course de fond.
Que voilà un programme à la fois exigeant, mais réalisable, à condition que l'entraînement ait été sérieux.
Les cours dans le canton
En Gruyère, Veveyse et Singine, les moniteurs KPGS orga¬
nisent des cours de 25 heures.
Certains instituts ou écoles réservent une semaine du 2e tri¬
mestre à un camp de ski au Lac-Noir. Tel est le cas de l'Ecole Normale de Fribourg, de l'Ecole d'Agriculture de Grangeneuve et de l'Institut Stavia à Estavayer-le-Lac.
Mais nous voudrions attirer l'attention de notre jeunesse f'ribourgeoise sur le camp annuel organisé au Lac-Noir par l'Office cantonal EPGS.
Tous les jeunes gens de 15 à lt> ans ont la possibilité de s'y inscrire. Or l'effectif varie selon les aimées entre 100 et 18o.
Admettons que c'est là une bien faible partie de notre jeunesse.
Ceux de la montagne pensent peut-être: «Nous pratiquons suflisamment le ski sans perdre du temps au Lac-Noir ». Qu'ils se détrompent, car tous ceux qui ont tenté l'expérience on1 été convaincus. Pourquoi? Parce que les classes de travail sont formées selon les aptitudes et. l'entraînement, déjà acquis- Personne ne rabâche du connu. Dès le premier jour, on pro¬
gresse. Il arrive même que des skieurs de classe, voire des champions, se soient découverts eux-mêmes dans l'un de ces camps.
La qualité des moniteurs? Qu'il suffise de nommer Armand Dougoud, Otto Peissard, Jean-Claude Chofllon, Jean Bersier dont la réputation d'excellents techniciens et de bons péda¬
gogues n'est, plus à faire.
Ceux de la plaine se retranchent facilement derrière l'argu¬
ment: « Nous n'avons pas de skis et nous ne pouvons que rare¬
ment skier chez nous; alors, à quoi bon !» Ce à quoi il est facile de répondre: Bien des Broyards ont fait l'essai et se sont déclarés enchantés, non seulement en paroles, mais en pratique puisque chaque année, jusqu'à la fin de l'âge EPGS, ils ont participé aux cours.
Ayez donc le courage et la curiosité de tenter la même expé¬
rience. On vous prêtera gratuitement de magnifique skis. A la fin du cours, vous aurez appris beaucoup de choses, vous re¬
gretterez de quitter le Lac-Noir et vous aurez déjà pris la décision de vous inscrire l'année suivante dans une classe plus avancée.
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des Sociétés de détaillants fut à l'honneur Le comité de propagande pour la production nationale avail choisi cette année Fribourg pour la cérémonie marquant l'ouver¬
ture de la Semaine suisse. Cette manifestation débuta par une réception offerte aux représentants de la presse helvétique, récep¬
tion au cours de laquelle M. Paul Torche, ministre de notre économie fribourgeoise, put, une fois de plus souligner le magnilique effort accompli dans ce domaine par notre canton qui 11e veuf plus être à la remorque, dit-il, mais qui a choisi d'être dans le peloton de tête. Cette affirmation ne pouvait être mieux continuée que par le thème choisi pour cette journée: montrer Fribourg à l'âge de l'automation et de l'électronique. Ce fut donc ensuite une visite de l'institut d'automation et de deux entreprises de la ville, qui peuvent à juste titre être considérées comme étant a I avant- garde du progrès.
L'université représente la base scicntifi- 1jue nécessaire à loul effort dans l'auto¬
mation. L'instiliit consacré à ces recher¬
ches et qui a l'avantage île bénéficier de renseignement du professeur liilleler, possédera bientôt 1111 ordinateur élec¬
trique dont il n'existera (pie deux autres exemplaires en Suisse.
La visite de la salle de brassa <je à la Brasserie lieauregard, remarquable pur l'audace de sa conception cl déjà connue des lecteurs de Fribourg-Iltuslré, fut suivie d'une sijmpalhique
« halle » dans le carnotzet de l'entreprise.
Troisième étape, la visile de la Maison Vibro-Meter, l'une des entreprises fri- bourijeoises fabriquant des appareils au¬
tomatiques et dont la production est re¬
cherchée par de nombreuses el importan¬
tes entreprises <les cinq continents.
La cérémonie officielle d'ouverture de ta Semaine suisse eut pour cadre le hall d'honneur de l'Université ; elle se déroula devant un imposant parterre de hautes personnalités parmi lesquelles les présidents du Con¬
seil d'Etat, du Grand Conseil et du Tribunal cantonal. Les discours de MM. P.-M. Winiger, président de la Semaine suisse, Paul Torche- conseiller d'Etal, et Paul Chaudet. président de la Confédération s'in¬
tercalèrent entre les productions de la Chanson de Fribourg et de l'or¬
chestre Pro Musica. Enfin, dernier acte de celle journée, la réception com¬
bien cordiale offerte par la Fédération fribourgeoise des Sociétés de détaillants au nom de laquelle s'exprima M. Jean Heimo, président.
La Chanson de Fribourg offrit au Président de la Confédération la Chanson du Vigneron, alors que des fleurs étaient remises à Mme» Paul Chaudet el Paul Torche.
32
REFLETS D'UNE
GRANDIOSE INAUGURATION:
CELLE DE Polytype S.A. à Fribourg
M. A. Brauen, directeur, el M. 0. Wirz, notaire à Berne, président du Conseil d'administration de la Maison mère. Winkler ci- ballert et- C'° S. A.
à Berne et vice-président du Conseil d'adminis¬
tration de Polyti/pe S. A.
Au cours de la manifestation d'inauguration, M.
Paul Torche, conseiller d'Etal, s'entretenant avec M. Kobell, ancien conseiller fédéral.
yI la table d'honneur, M. José Python, président du Gouvernement fribourgeois, en compagnie de Madame Wirz.
Entretien avec l'architecte Le Conseil d'Etat quasi in corpore, les représentants de la Ville de Fribourg, les per¬
sonnalités les plus en vue de l'industrie et du commerce fri¬
bourgeois, les représentants des autorités bernoises et de la Ville fédérale et de nom¬
breuses personnalités venues du dehors participèrent cet automne à l'inauguration offi¬
cielle de la fabrique Polytype S. A. qui marque, pour Fri¬
bourg et le canton, une étape importante dans son dévelop¬
pement industriel. Fribourg- Illustré a déjà eu l'occasion cet été de présenter à ses lec¬
teurs cette première grande fabrique de l'industrie des ma¬
chines, de faire l'historique de son installation à Fribourg et de décrire sa production qui va des machines graphiques utilisées par les imprimeries et les fabriques de clichés, aux machines pour la préparation des papiers d'emballage des produits alimentaires, sans ou¬
blier les machines pour l'im¬
pression en plusieurs couleurs sur des corps cylindriques, tels que tubes, boîtes, étuis, (la¬
çons et gobelets. Nous n'y reviendrons donc pas.
D'un entretien avec l'archi¬
tecte de cette réalisation, M.
Marcel Colliard nous avons par contre retenu que, moins de deux ans avant cette inau¬
guration, aucune discussion, aucun entretien n'avait encore eut lieu ; aucune étude con¬
cernant les constructions n'é¬
taient donc esquissées. Les premiers travaux de terrasse¬
ments débutèrent dans le cou¬
rant du mois de mars 1961 et le 3 janvier dernier, soit moins de 9 mois plus tard, le travail débutait dans l'usine; c'était la première étape de l'ensem¬
ble actuel, le bâtiment admi¬
nistratif ayant été mis à dis¬
position au début du mois de septembre
— Les problèmes à résoudre en architecture, nous déclara M. Marcel Colliard, sont aussi nombreux qu'il y a d'objets à traiter: pour l'architecte, la construction industrielle est un travail passionnant, parce que varié, avec des solutions nouvelles qu'il faut résoudre de façon pratique et simple. Il faut s'intégrer à l'usine, à ce qu'elle devra produire. Et puis, il y a le facteur humain aussi, c'est-à-dire placer l'hom¬
me dans des conditions de travail les meilleures possi¬
bles.
— Avez-vous rencontré au¬
près de la direction de Poly¬
type toute la compréhension que vous pouviez espérer?
—• Lorsqu'une œuvre est ter¬
minée, c'est le moment pour l'architecte de faire le point, d'analyser les étapes qui se sont succédées, d'apprécier l'effort qui a été fourni, de la collaboration qu'il a rencon¬
trée, comme aussi des difficul¬
tés qui ont été surmontées.
M. /t. Feller, président du Conseil d'administration de Poly¬
type S. A. souhaitant la bienvenue ù ses hôtes et remerciant les autorités cantonales et communales fribourgeoises pour la compréhension dont elles ont fait preuve.
L'inauguration de cette fabrique fait la joie du peuple fribour- geois tout entier, déclara M. Paul Torche, au nom du Conseil d'Etal présent, car elle marque une étape importante dans son industrialisation.
Pour M. O. Wirz, président du Conseil cl'administration de la maison mère, la fabrique Polytype S. A. est une possibilité offerte aux habitants du canton de trouver sur place du travail et à la jeunesse de s'y former professionnellement.
(Suite, page 33)
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