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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

PS

ANNE EMERY- TORRACINTA

Les Verts

ANTONIO HODGERS

Ensemble à gauche

JOCELYNE HALLER

MCG

MAURO POGGIA

PLR

PIERRE MAUDET

1. Genève est attractive, elle crée de l’emploi, mais aussi des nuisances (chômage, pollution, densification).

Quelle politique économique et fiscale préconisez-vous pour Genève?

Pour PF 17, il faut un taux d’im- position des entreprises qui main- tienne tant les emplois que les prestations à la population, ce qui passe nécessairement par un ac- cord politique entre les partis (avec la possibilité de budgets dé- ficitaires durant quelques an- nées). Il faut aussi renforcer le soutien à l’économie sociale et solidaire ainsi qu’aux PME.

Je préconise que notre politique économique et fiscale soit suppor- table d’un point de vue des in- frastructures, de l’environne- ment et de l’aménagement du territoire au sens large. Il faut préserver les emplois actuels du canton, et encourager une écono- mie plutôt locale et de proximité qui n’est pas assez valorisée comme source de richesse.

Genève attractive? Assurément.

Au profit des Genevois? Rien de moins sûr! Notre PIB augmente, mais la pauvreté également. A Genève, le risque de pauvreté est 30% plus élevé que dans les autres cantons. Il faut dévelop- per et protéger l’emploi, lutter contre la dérégulation du mar- ché du travail. La fiscalité, à la- quelle chacun doit contribuer selon ses moyens, sans privi- lèges, doit rester redistributive.

La politique de la préférence can- tonale à l’emploi doit s’accompa- gner d’une politique raisonnée du logement. Les personnes qui tra- vaillent à Genève doivent pouvoir se loger à Genève. Il en va de notre qualité de vie individuelle et collective. Cela implique de construire pour toutes les catégo- ries de résidents. Les logements d’utilité publique sont impor- tants, mais aussi des loyers libres et des PPE.

Par nature, une croissance éco- nomique n’est pas créatrice de chômage mais bien d’emplois ain- si que de rentrées fiscales. Ce qui est la seule possibilité pour finan- cer durablement les prestations à la population. Nous devons avoir une croissance économique maî- trisée afin de diminuer autant que possible les nuisances et sé- lectionner les activités qui ap- portent une valeur ajoutée à la collectivité.

2. Comment répondre à la demande des dizaines de milliers de Genevois mal-logés? Faut-il construire davantage de logements sociaux, de PPE?

Et où faut-il le faire?

Il faut construire des logements de tous ordres, notamment en zone de développement contrôlée par l’Etat, afin de lutter contre la spéculation. Une partie de la zone villas peut être déclassée, car elle occupe beaucoup de territoire pour trop peu de logements.

Il faut construire pour tout le monde. D’abord, nous devons at- teindre l’objectif de 20% de LUP, alors que nous sommes à 10%.

Ensuite, je souhaite mettre l’ac- cent sur la classe moyenne, en augmentant significativement la part de locatif non subventionné.

La PPE doit aussi trouver sa place pour des raisons de mixité so- ciale. Il faut construire autour des gares et des axes de trans- ports publics, proches des centres urbains.

Construire des logements sociaux s’impose. Huit mille demandes d’appartements en souffrance à l’office du logement social consti- tuent la véritable urgence en ma- tière de construction. Il faut y ré- pondre en exploitant toutes les ressources des zones de dévelop- pement et en densifiant les zones villas. La demande de PPE, à la- quelle il est déjà pourvu, ne repré- sente qu’une faible partie des be- soins exprimés.

Il n’y a pas de secret pour faire baisser la pression sur les loyers, il faut construire. Mais pas n’im- porte où ni n’importe comment.

Densifier ne veut pas dire mettre des barres d’immeubles les unes à côté des autres. Nous devons construire plus haut, notamment au PAV. Notre santé dépend aussi de notre lieu de vie. Verdure et accessibilité aux transports pu- blics sont fondamentales.

La crise du logement résulte de l’inadéquation entre l’offre et la demande. Pour y répondre, il faut construire davantage mais aussi et surtout proposer des logements pour toutes les classes de popula- tion. Soit de la PPE, du loyer libre ainsi que des logements à prix contrôlés comme les Habitations Mixtes (HM) dont le loyer est fixé selon la situation financière de chacun.

3. Quel que soit le mode de transport choisi, le Genevois a des raisons d’être mécontent.

Quelle priorité souhaitez- vous donner à quel mode de transport?

Priorité aux transports publics.

Etude pour la mise en œuvre d’un péage urbain avec, en parallèle, le développement des P+R (à la fron- tière et aux limites de la zone concernée par le péage) ainsi que le renforcement de lignes de transports publics rapides traver- sant le canton (style RER).

La priorité doit clairement être donnée aux transports publics et à la mobilité douce. La mise en ser- vice du Léman Express va redessi- ner la mobilité du canton. Il faut aller plus loin et prévoir un véri- table réseau ferré à l’échelle canto- nale. Il est temps de favoriser cer- tains modes de transport par rapport à la voiture individuelle.

Le développement des TPG, de la mobilité douce et des parkings d’échange est une nécessité. Ge- nève a pris beaucoup de retard dans une évolution cohérente de sa mobilité. En ne réduisant pas le trafic automobile et en n’augmen- tant pas les cadences des TPG; elle fait cohabiter deux systèmes qui se contrarient. Résultats? Le tra- fic est engorgé par les embouteil- lages. La pollution s’accroît.

On ne peut pas continuer à dire que l’on doit pouvoir aller avec le véhicule que l’on veut où l’on veut. La mobilité douce et non polluante doit être favorisée, de même que les transports publics.

Lorsque le Léman Express sera inauguré, des mesures fortes de- vront être prises pour que le trafic pendulaire utilise ce nouveau mode de transport.

Le libre choix du mode de trans- port doit être garanti, comme ex- primé dans la Constitution. Il est cependant évident que nous de- vons privilégier et améliorer l’offre des transports publics afin d’en- courager le transfert modal et di- minuer les embouteillages. Ceci passe également par la construc- tion de parkings relais à la péri- phérie de la Ville et du canton.

4. Année après année, les primes d’assurances- maladie augmentent.

Quel remède cantonal proposez-vous à cette hausse perpétuelle?

En attendant une solution fédé- rale (caisse publique et unique) ou la possibilité pour les cantons de mettre en place une institution cantonale d’assurance-maladie, soutien à l’initiative limitant les primes à 10% du revenu (com- pensation par l’Etat). Moratoire sur l’installation de nouveaux cabinets médicaux.

La maîtrise des coûts et l’amélio- ration des prestations doivent être portées par l’ensemble des acteurs de la santé, du docteur au patient. Je suis persuadé qu’une caisse publique unique au niveau national apportera une meilleure transparence sur les coûts ainsi qu’une meilleure gouvernance.

Ré du i r e le p oid s de s a s s u- rances-maladie est une priorité.

L’initiative de l’alternative pour limiter les cotisations à 10% du revenu est une mesure à l’échelle cantonale. Mais elle n’intervient pas sur les causes qui relèvent de la LAMal. Il faut donc agir aussi au plan fédéral pour la création d’une caisse maladie publique, cantonale ou régionale, unique avec des primes proportionnelles aux revenus.

Trois combats doivent être me- nés: redonner aux cantons des pouvoirs décisionnels pour la fixation des primes (initiative fé- dérale en cours), laisser les can- tons intervenir en limitant l’ins- tallation de nouveaux cabinets médicaux et repenser le mode de financement. Il n’est pas accep- table que la Confédération ne par- ticipe pas davantage. La santé est aussi importante que la défense nationale.

Comme l’a relevé mon parti il y a quelques jours, il faut une meil- leure collaboration entre le sec- teur privé et le secteur public. Il est nécessaire de procéder à une photographie générale des capa- cités de soins (instruments tech- niques, personnel soignant) afin de mettre en réseau le dispositif et aboutir ainsi à des économies d’échelles.

5. On déplore de nombreux services publics sous tension, par exemple à l’hôpital, dans le social ou à l’aide à domicile.

Que faut-il faire pour assurer des prestations de qualité à la population ?

Donner plus de moyens à l’Etat.

Par exemple, la réévaluation du patrimoine immobilier – que le canton aurait déjà dû réaliser de- puis plusieurs années– permet- t ra it de rapp or t e r e nv i r on 200 millions de francs de plus par an.

Les thématiques que vous citez ont besoin d’un fort engagement financier de l’Etat. Pour que des moyens adéquats soient alloués, il faut un arbitrage politique clair et courageux qui a jusqu’ici fait défaut. Par ailleurs, les métiers de base dans les domaines de la san- té et du social, principalement assurés par des femmes, doivent clairement être réévalués dans le cadre de la grille salariale SCORE.

Il faut y mettre le prix! La droite doit cesser d’utiliser les prétextes de l’austérité ou de la dette. Elle ne les évoque pas quand il s’agit de construction de prisons ou de tra- versée de la rade. Elle les met tou- jours en avant pour, au mépris des besoins de la population, di- minuer les prestations et mainte- nir le personnel des services pu- blics en f lux tendus. C’est un choix politique qui coûte très cher à l’Etat.

La qualité des prestations n’est pas en péril actuellement, même si la pression dans ces secteurs est une réalité. La préoccupation est particulièrement présente à l’Imad, car si la politique du maintien à domicile de nos aînés est une priorité, tant du point de vue humain qu’économique, les moyens mis à disposition par la Lamal sont limités et le canton doit mettre toute la différence.

La priorité est d’assurer des ren- trées fiscales suffisantes afin de pouvoir les financer. Ceci passe notamment par le projet PF17 qui fixera un taux unique d’imposi- tion pour toutes les entreprises et garantira leur présence à long terme dans notre canton. Les PME verront ainsi leurs impôts baisser et les multinationales augmenter, ce qui permet de maintenir un écosystème varié.

Le Courrier a interrogé les trente et un candidats au Conseil d’Etat genevois sur cinq enjeux essentiels de la

QUE PENSENT LES CANDIDA

LE COURRIER

MERCREDI 4 AVRIL 2018

6 GENÈVE

(2)

prochaine législature. Voici leurs réponses (1/3)

TS AU CONSEIL D’ÉTAT?

UDC

THOMAS BLÄSI

Santé!

PAUL AYMON (dit Paul Sierre)

Liste pour Genève

PIERRE GAUTHIER

PBD

THIERRY VIDONNE

Vert’libéraux

SUSANNE AMSLER

Les recettes fiscales du canton sont les plus élevées de Suisse. La mauvaise gestion de l’Etat et ses dépenses pharaoniques ne per- mettent pas dégager la marge de manœuvre que l’on peut légiti- mement attendre. Aujourd’hui, 100 000 personnes travaillent à Genève mais n’y habitent pas. Il est temps d’ancrer le principe de préférence indigène dans la Constitution, et de favoriser les entreprises qui l’appliquent.

Je suis avec attention le chômage, la pollution, la densification et surtout un emploi pour tous.

Pour une politique qui crée de l’emploi avec l’impôt à la source en limitant la paperasse.

Les entreprises multinationales pullulent à Genève et le secteur secondaire (artisanat et indus- trie) est à l’abandon. Résultat: un chômage endémique et 20% de la population vivant avec moins de 3000 francs par mois. La Liste pour Genève (LPG) veut relancer la création d’entreprises secon- daires et renforcer la fiscalité des très hauts revenus en allégeant celle des classes moyennes.

J’ai la conviction que Genève ne peut, dans son territoire cantonal exigu, continuer à vouloir tou- jours plus! Genève doit prendre un virage en direction d’une éco- nomie bien plus durable, et pas uniquement dans le secteur ter- tiaire. Ou alors entrer dans une discussion avec Paris afin de créer un espace économique aux règles économiques suisses pour une durée de cent ans! Les deux sont possibles et dans les deux cas durables.

Son économie dynamique et di- versifiée fait la force de notre can- ton et l’Etat doit soutenir les PME, start-up et formes alternatives d’entreprenariat (par ex. coopé- ratives) pour la maintenir. Je m’engage pour un régime fiscal qui stimule la création d’emplois dans de nouvelles branches ainsi que l’engagement des entreprises dans la protection de l’environne- ment, la formation et l’intégra- tion sociale.

1. Genève est attractive, elle crée de l’emploi, mais aussi des nuisances (chômage, pollution, densification).

Quelle politique économique et fiscale préconisez-vous pour Genève?

Depuis de nombreuses années, l’Etat est incapable de proposer une politique du logement cré- dible. Le projet d’une aggloméra- tion sans frontière d’un million d’habitant a pour conséquence un taux de vacances de 0,45%, très en dessous du taux néces- saire de 2% pour permettre une fluidité sur le marché du loge- ment. Il est temps de mettre en place des conditions-cadre favo- rables à la rénovation des im- meubles vétustes.

Le centre de Genève est actuelle- ment saturé. Avec le CEVA, les Genevois pourront bientôt tra- vailler en France voisine. En péri- phérie, on peut construire des logements sociaux, des PPE… de l’autre côté de la frontière.

La première mesure est de rendre au marché locatif les 160 000 m2 de bureaux vides et les 1400 ap- partements soustraits par Airb- nb. La LPG souhaite donner la priorité du logement aux habi- tants; décréter un moratoire sur le Plan directeur cantonal 2030;

assurer la maîtrise foncière par la collectivité et enfin promou- voir les coopératives à vocation sociale.

Chacun pense que c’est à l’autre de créer des logements, mais avant d’en créer il faudra fixer le cap économique du canton! Pro- gression? Un pour cent? Trois pour cent ou zéro! A titre person- nel je suis porté sur de grands en- sembles modernes et verdoyants permettant le logement du plus grand nombre à prix raisonnable mais différencié. Le financement devrait être mixte, canton, com- munes et privé, car le logement est la responsabilité de tous.

Je m’engage pour augmenter de 5% à 20% la part de marché des coopératives d’habitation, qui fournissent des logements abor- dables et promeuvent la protec- tion de l’environnement et la mixité sociale. Je privilégie une densification en zones urbaines (comme par ex. le PAV, la Jonc- tion) afin d’assurer aux Genevois un accès facile à leur lieu de tra- vail et d’éviter la destruction de zones agricoles.

2. Comment répondre à la demande des dizaines de milliers de Genevois mal-logés? Faut-il construire davantage de logements sociaux, de PPE?

Et où faut-il le faire?

Cinq mille huit cents personnes en moyenne s’établissent chaque année dans le canton de Genève.

Nos infrastructures ne répondent plus aux besoins. Alors que de nombr eu s e s ent r epr i s e s ne peuvent survivre que grâce à un réseau eff icient, il est temps d’augmenter nos investissements en matière d’infrastructures rou- tières, et de prévoir le contourne- ment des communes subissant le plus de nuisances découlant du trafic pendulaire.

A pied, à cheval, en voiture, à bi- cyclette, en bus, en tram, etc.

Tous les moyens de transport sont bons. Etant en parfaite santé, les HUG m’ont fait l’honneur de tra- verser Genève en ambulance…

Faut pas exagérer.

La LPG a pour priorité de dévelop- per des transports publics effi- caces et bon marché, voire gra- tuits. Il faut également prévoir à terme l’établissement de zones d’exclusion des véhicules auto- mobiles individuels privés avec, comme solution de rechange, des véhicules publics automatiques comme les navettes sans chauf- feur testées récemment à l’EPFL ou au Salon de l’auto.

Le transport aussi est lié à notre choix de développement écono- mique. Genève attire des entre- prises et donc des travailleurs. Il n’en reste pas moins que la très grande majorité des personnes sont seules dans leur voiture. Si c e l a c o n t i nu e c o m m e au - jourd’hui, la traversée du lac sera la bienvenue indépendamment des points d’accroche et sortie en- core en discussion aujourd’hui et le plus vite sera le mieux.

Notre canton doit investir davan- tage dans les transports publics pour libérer les centres urbains du trafic routier. Je m’engage pour la mise en œuvre de l’exten- sion des trams au-delà la fron- tière et pour la traversée du lac. Je m’engage aussi pour l’application de l’initiative sur la mobilité douce et pour que les voies des différents moyens de transport soient clairement distinctes.

3. Quel que soit le mode de transport choisi, le Genevois a des raisons d’être mécontent.

Quelle priorité souhaitez- vous donner à quel mode de transport?

Genève connait les coûts d’assu- rance-maladie les plus élevés de Suisse après Bâle. Pour vraiment aider les familles les plus mo- destes, il est temps d’introduire une diminution d’impôt pour di- minuer l’effet des hausses déme- surées des coûts de la santé. Il est également temps de revoir la taille de l’Hôpital cantonal et en- fin de revoir le catalogue des pres- tations en combattant certaines prestations inutiles et coûteuses.

Les primes d’assurance-maladie, c’est la raison pour laquelle je me présente au Conseil d’Etat. Phar- maciens, médecins, dentistes volent les assurances-maladie, et à leur tour les assurances nous volent. Ils veulent faire des mil- liards de chiffre d’affaires. Quatre- vingts pour cent des médicaments sont de faux médicaments, ils dé- truisent notre santé et notre âme.

Jetons-les à la poubelle.

Notre programme préconise une caisse cantonale unique, le rem- boursement des soins dentaires et des primes calculées sur la base du revenu.

La campagne électorale gene- voise tombe dans un populisme de bas étage où le GEM essaie de reprendre le leadership du sujet au MCG. A part vider les caisses de l’Etat pour les HUG ou vider ces mêmes caisses pour un soutien pour les primes, je soutiens Mau- ro Poggia et Pierre-Yves Maillard pour rendre cantonal ce qui est fédéral dans un premier temps!

Notre système de santé doit ga- rantir des soins à toute la popu- lation, tout en encourageant la responsabilité individuelle et la prévention. Je m’engage pour une caisse maladie cantonale.

Bien que financée par des primes et non par des impôts, elle per- mettra à l’Etat de mieux contrô- ler les prix et d’éviter des abus en appor ta nt une concu r rence s a i ne da n s u n ma r ché au- jourd’hui dysfonctionnel.

4. Année après année, les primes d’assurances- maladie augmentent.

Quel remède cantonal proposez-vous à cette hausse perpétuelle?

Les dépenses dans le domaine so- cial ont désormais dépassé le mil- liard. Un habitant sur trois ne paye plus d’impôts et dépend de l’aide sociale. Les conditions de travail dans les services ad hoc peuvent s’en ressentir. Il est temps que notre système social devienne performant grâce à une maîtrise des coûts et un juste contrôle des ayants droit. Une attention parti- culière doit être portée aux jeunes et aux personnes âgées.

Les prestations de qualité coûtent la peau des fesses à la population.

Excités, marchant d’après les or- dinateurs, les services publics, ces robots sans âmes, dérangeant les patients, les obligeant à prendre des médicaments qui les conduisent en arrêt maladie ou au suicide.

Sortir de la logique ultra libérale actuelle qui veut transformer les services publics vitaux en entre- prises privées axées sur la renta- bilité et non sur la prestation égale pour toutes et tous. La LPG souhaite que les HUG engagent du personnel en suffisance afin que cesse la surcharge de travail qui nuit à la qualité des soins.

Cha nger de p ol it ique, c’e st d’abord changer de politiciens.

La course à l’ultra performance a besoin de beaucoup de statis- tiques de toutes sortes pour justi- fier ceci ou cela. Cette volonté poussée à l’extrême fait qu’au cours du temps on a bien trop en- gagé d’employés administratifs à la place d’employés opérationnels.

Sans oublier la demande inces- sante auprès de l’opérationnel de rapport pour ceci et cela. Comme pour les PME, la surcharge admi- nistrative est le problème.

Notre canton a besoin d’une éco- nomie saine et durable, d’un sys- tème de fiscalité adapté et d’une administration publique efficace afin de garantir des services ap- propriés et solidaires aux Gene- vois. Je m’engage pour que notre canton trouve un équilibre adé- quat entre ces différents aspects, lui permettant de garantir la qua- lité nécessaire pour ces services, aussi sur le long terme.

5. On déplore de nombreux services publics sous tension, par exemple à l’hôpital, dans le social ou à l’aide à domicile.

Que faut-il faire pour assurer des prestations de qualité à la population?

GENÈVE 7

LE COURRIER

MERCREDI 4 AVRIL 2018

(3)

PS

THIERRY APOTHÉLOZ

Les Verts

MARJORIE DE CHASTONAY

Ensemble à gauche

SALIKA WENGER

MCG

ANA ROCH

PDC

SERGE DAL BUSCO

1. Genève est attractive, elle crée de l’emploi, mais aussi des nuisances (chômage, pollution, densification).

Quelle politique économique et fiscale préconisez-vous pour Genève?

Tout le monde n’a pas profité de la croissance de notre canton. De criantes inégalités sont consta- tées. Je plaide pour soutenir nos PME et l’économie sociale et soli- daire. Accroître le pouvoir d’achat de la population est bon pour re- lancer l’économie. Comme le PSS, je suis favorable à un taux unique pour les entreprises, mais exige en échange un taux juste pour des prestations: formations, congé parental, assurance mala- die.

Il est essentiel d’adapter la promo- tion économique à la capacité réelle d’accueil de notre canton et au développement voulu en ma- tière d’aménagement du terri- toire, soit un développement du- rable et responsable. En matière de fiscalité, je suis favorable à une fiscalité solidaire et redistributive qui tienne compte de la situation de la classe moyenne, souvent pa- rent pauvre en matière de déduc- tions fiscales.

A Genève, les PME représentent 75% du marché du travail. Favo- riser les transnationales au ni- veau fiscal pour les faire s’implan- ter sur notre canton est une erreur économique. Elles ne sont pas pourvoyeuses d’emplois ou peu. Seul le service public dans une période aussi tendue que la nôtre peut intervenir de manière efficace.

Une politique centrée sur la prio- rité aux citoyens limitera la surconcurrence frontalière ainsi que le trafic transfrontalier. Elle résoudra une grande partie des problèmes comme le chômage ou la pollution.

Nous devons mieux accompa- gner la croissance, génératrice d’emplois et de richesses, afin qu’elle profite à toutes et tous. Il nous faut investir dans les in- frastructures essentielles à la Ge- nève de demain (transports pu- bl ic s , fo r m at ion, s a nt é) e t renforcer nos PME locales – no- tamment grâce à PF17 qui per- mettra un développement écono- mique durable de notre canton.

2. Comment répondre à la demande des dizaines de milliers de Genevois mal-logés? Faut-il construire davantage de logements sociaux, de PPE?

Et où faut-il le faire?

Il faut répondre aux besoins pré- pondérants de la population: lo- gements abordables et sociaux. Je plaide pour une meilleure répar- tition des efforts dans le canton, afin d’atteindre une véritable mixité. Il faut prioritairement fa- voriser la construction de la ville en ville, préserver notre zone agricole et ainsi essayer de rame- ner, pour celles et ceux qui le sou- haitent, des Genevois depuis la France voisine.

En matière de logements, je suis favorable à une densité qui per- mette des déplacements courts et qui évite le trafic de pendulaires.

L’accent doit être mis ici égale- ment sur la classe moyenne qui peine à se loger, sur des logements accessibles pour les jeunes qui souhaitent prendre leur envol. La qualité des logements est essen- tielle et je suis favorable au déve- loppement des écoquartiers et des coopératives.

I l y a u ne propension à ne construire que des PPE dans notre canton qui ne correspond pas à la demande de logements à loyers accessibles pour tous.

Compte tenu des prix proposés pour l’accession à la propriété, cette tendance va à l’encontre du bon sens qui voudrait une pro- portion plus élevée de loyers bon marché.

En priorité, il faut répondre à la pénurie de logements pour la classe moyenne, sans oublier les autres catégories. Le périmètre Praille-Acacias-Vernets (PAV), qui épargne notamment la zone agricole et les zones villas est idéal.

Genève doit construire pour toute sa population. Mais construire ne doit pas dire bétonner. Propices à une excellente qualité de vie (es- paces publics) et emprunts de mixité sociale, les nouveaux quartiers doivent permettre à la classe moyenne de se loger à prix abordables et d’accéder de ma- nière plus importante à la pro- priété individuelle. Chaque com- mune devrait participer à cet effort collectif.

3. Quel que soit le mode de transport choisi, le Genevois a des raisons d’être mécontent.

Quelle priorité souhaitez- vous donner à quel mode de transport?

Oser fixer de vraies priorités, à défaut tout le monde est mécon- tent. Les TPG, les vélos et les véhi- cules d’urgence et professionnels sont une priorité. Les PME ont aussi besoin de circuler. Je milite également pour une vraie poli- tique du piéton à Genève. Notre population vieillit et l’accès à nos quartiers est trop pensé en termes de véhicules motorisés. Les quar- tiers populaires sont surtout ex- posés au bruit et à la pollution.

S’agissant des transports, ma priorité est double. D’une part, un développement drastique des transports publics, tant en ville qu’en zone de campagne et la mise à disposition d’un réseau de pistes cyclables complet et sécuri- sé. En outre, l’anticipation en ma- tière de réseau de transports pu- blics doit devenir la règle de l’aménagement du territoire.

Les heures de grande circulation sont celles des allers et retours au travail. Nos transports publics ne sont pas adaptés à cette nécessité.

Trop peu, trop chers, ils ne couvrent pas la demande. Les P+R sont un début de réponse mais ne sont pas suffisants pour accompagner une diminution du trafic et des alternatives aux transports motorisés.

Il ne sert à rien de choisir un mode de transport. Il est essentiel d’améliorer tous les modes de transport par des moyens prag- matiques et efficaces, qu’il s’agisse des transports publics, des pié- tons, automobiles ou vélos.

Il faut faire des choix clairs et donner la priorité à la mobilité douce et aux transports publics au centre de l’agglomération. La mobilité individuelle doit être or- ganisée de telle sorte à ce qu’elle puisse bénéficier de parkings re- lais périphériques permettant un transfert modal vers les lignes à haut niveau de service et le Lé- man Express.

4. Année après année, les primes d’assurances- maladie augmentent.

Quel remède cantonal proposez-vous à cette hausse perpétuelle?

Pour soulager les familles, deux propositions: l’initiative de la gauche visant à plafonner les primes à 10% du revenu ainsi qu’une assurance dentaire canto- nale. Une question de santé pu- blique. Je suis favorable à la création d’une caisse publique intercantonale qui permettra à terme de m ieu x prend re en compte le facteur revenu dans la fixation des primes.

L’assurance maladie augmente de manière exponentielle et de nombreuses personnes peinent à payer leurs primes et préfèrent renoncer à des soins de base en raison de la franchise élevée. Les primes d’assurance maladie doivent être contenues et ne pas représenter une charge de plus de 10%. Les Verts ont lancé une ini- tiative dans ce sens avec leurs partenaires de l’Alternative.

Les soins remboursés diminuent chaque année. Une grande partie de la population n’a plus accès aux soins médicaux car les assu- rances, de plus en plus chères, ne couvrent plus ces nécessités. Il y a urgence à repenser le système d’assurances-maladies privées.

Une assurance maladie sous forme de caisse cantonale de compensation comme le préco- nise l’initiative fédérale Pog- gia-Maillard. Il faut donner des moyens d’action aux cantons.

L’initiative fédérale pour une caisse de compensation canto- nale permettra de gérer les ré- serves et de fixer les primes d’as- su ra nce ma lad ie au n iveau cantonal. Par ailleurs, il faut ré- fléchir à la maitrise des coûts de la santé en créant notamment un réseau privé-public. Il faut donc agir non seulement sur le niveau des primes, mais également sur le coût des soins.

5. On déplore de nombreux services publics sous tension, par exemple à l’hôpital, dans le social ou à l’aide à domicile.

Que faut-il faire pour assurer des prestations de qualité à la population ?

Désormais, on ne jure plus que par le minutage, l’évaluation sté- rile et la paperasse. Toute cette charge administrative, exigée par ceux-là même qui veulent réduire les coûts, utilise des ressources précieuses de l’impôt. Je souhaite créer une administration 4.0 qui soit capable d’améliorer le service public et de coconstruire des so- lutions au plus près des besoins des usagères et usagers.

On doit commencer par diminuer la charge administrative des ac- teurs de la santé, du social, de l’enseignement et de la sécurité, afin que le personnel puisse se consacrer aux tâches de proximi- té avec les usagers. On constate une perte de temps invraisem- blable avec des tâches adminis- tratives souvent inutiles et géné- ratrices de surcharges et de tensions. Privilégions la qualité du service plutôt que la quantité de rapports rendus!

A chaque législature, les majori- tés de droite baissent les revenus de l’Etat en favorisant les plus riches. Ce qui est une politique volontaire devient un prétexte pour prétendre que la fonction publique est pléthorique et pour la dénoncer comme une charge compte non tenu de l’augmenta- tion de la population et des ser- vices indispensables rendus par l’Etat. Il faut une imposition pro- portionnelle aux revenus.

Nous devons développer des solu- tions innovantes comme les IEPA (immeubles avec encadrement de personnes âgées), afin de faire face notamment au vieillisse- ment de la population.

Il est essentiel de mieux répartir les compétences des acteurs en travaillant en réseau. La santé doit travailler avec le social, le secteur privé doit pouvoir déchar- ger le secteur public lorsque c’est possible et les communes doivent jouer un rôle dans le pilotage des soins à domicile. C’est au prix d’une collaboration forte entre les acteurs que la qualité des presta- tions pourra être renforcée.

Fiscalité, transports, logement… Le Courrier a interrogé les trente-et-un candidats au Conseil d’Etat genevo

QUE PENSENT LES CANDIDA

LE COURRIER

JEUDI 5 AVRIL 2018

6 GENÈVE

(4)

is sur cinq enjeux essentiels de la prochaine législature. Voici leurs réponses (2/3)

TS AU CONSEIL D’ÉTAT?

PLR

ALEXANDRE DE SENARCLENS

UDC

YVES NIDEGGER

Prospérité maîtrisée

WILLY CRETEGNY

Genève en marche

RONALD ZACHARIAS

PBD

ANDRÉ LEITNER

Genève doit rester attractive, sans quoi nous connaîtrons une aug- mentation du chômage et nous ne pourrons faire face aux défis so- ciaux qui s’annoncent, en parti- culier le vieillissement de la popu- lation. Cette croissance doit être qualitative et maîtrisée, surtout en termes d’augmentation de la population. Un pilotage fin devra être réalisé pour n’avoir ni sur- chauffe, ni décroissance.

Une petite ville qui avait tout d’une grande, un écrin de verdure en plus, tel est le concept de quali- té sans la quantité qui a fondé l’at- tractivité économique et interna- tionale de Genève. En induisant une croissance exponentielle de la population et des nuisances, le concept de «grand Genève» repose sur une erreur conceptuelle. En donnant la préférence à la popu- lation résidente, on pourra re- nouer avec la qualité.

Redimensionner l’économie en fonction de nos ressources endo- gènes (populations, environne- ment). Nous devons développer une économie qui réponde aux besoins de la région. La réforme sur la fiscalité des entreprises fait fausse route. L’endettement de Genève est déjà le plus élevé de Suisse, nous ne pouvons pas l’ac- centuer sur le dos des générations futures. Nous ne devons pas suivre cette inadmissible concur- rence fiscale.

Développement des P+R. Voter PF17 et réformer l’imposition sur la fortune.

J’ai la conviction que Genève ne peut, dans son territoire res- treint, continuer à vouloir tou- jours plus! Genève doit prendre un virage en direction d’une éco- nomie maîtrisée, plus durable mais pas uniquement dans le sec- teur tertiaire. Ou entrer dans une grande discussion avec Paris afin de créer un espace économique aux règles économiques suisses pour une durée de cent ans. Les deux sont possibles et dans les deux cas durables.

1. Genève est attractive, elle crée de l’emploi, mais aussi des nuisances (chômage, pollution, densification).

Quelle politique économique et fiscale préconisez-vous pour Genève?

Il faut construire pour tous les Genevois, ceux qui ont besoin de logements sociaux et ceux qui souhaitent devenir propriétaire.

L’accord sur le logement doit être poursuivi, il porte enfin ses fruits et freine l’augmentation des loyers. Il faut préserver le sol et construire la ville en ville. Lors de déclassements, il faut accepter une certaine densité avec des pro- jets architecturaux de qualité.

Même en bétonnant jusqu’au der- nier centimètre carré de qualité de vie, il n’y aura aucun espoir de résoudre la crise du logement tant que la population (un de- mi-million déjà) continuera d’augmenter à raison d’un pour- cent chaque année, comme c’est le cas depuis la libre circulation des personnes. La première me- sure est donc la préférence indi- gène. Ceci fait, un juste équilibre entre logements sociaux et PPE doit être la règle.

La politique économique actuelle, qui cherche à faire venir toujours plus d’entreprises, crée une pres- sion sur le prix du logement. Il faut déjà agir à ce niveau-là avant de vouloir bétonner tout Genève.

Il faut créer une fondation pour le logement au même titre que la fondation pour les terrains indus- triels. Ceci permettrait de mieux gérer la construction de loge- ments, les prix et surtout la qua- lité du logement.

Plus de logements en PPE au sein des zones de développement, par- tout où l’on construit.

Avant d’en créer il faudra fixer le cap économique du canton! Pro- gression? 1%? 3% ou zéro! Quelle est la politique pour les pendu- laires, qu’il faut clairement dimi- nuer. Des grands quartiers mo- dernes et verdoyants permettant le logement du plus grand nombre à prix raisonnable mais différen- cié! Les zones villas doivent être réduites et transformées de 10- 20% le long des axes des TPG.

2. Comment répondre à la demande des dizaines de milliers de Genevois mal-logés? Faut-il construire davantage de logements sociaux, de PPE?

Et où faut-il le faire?

Je suis favorable à la priorité aux transports publics au centre- ville. Les grands défis de la légis- lature à venir seront l’arrivée du Léman Express, l’adaptation du réseau de trams et de bus ainsi que l’amélioration du transfert modal (P+R en périphérie). Pour cela, il faudra trouver les moyens financiers et un compromis au Grand Conseil sera indispensable.

L’idée de prioriser un mode au dé- triment d’un autre repose sur une faute de raisonnement qui a eu pour effet constaté d’appauvrir tous les modes de transports.

Alors que les besoins de mobilité augmentaient, on a consacré des millions à restreindre la surface circulable par des aménagements destinés à dissuader l’usage des voitures mais dont l’effet concret est de rendre plus dangereuse et plus difficile la mobilité de tous.

Sur le volet environnemental, le canton de Genève doit faire des choix importants en matière de transports. Les emplois et les lo- gements doivent être répartis dans l’ensemble du grand Ge- nève. Le canton doit poursuivre le développement des transports publics tout en respectant le prin- cipe que toute nouvelle route ou infrastructure doit être compen- sées en terres agricoles. Il faut maîtriser la croissance du trafic aérien.

Priorité aux transports publics, mobilité douce et traversée du lac.

Le transport aussi est lié à notre choix de développement écono- mique. Genève attire des entre- prises et donc des travailleurs. Il faut rapprocher les lieux d’habi- tation des lieux de travail pour éviter le trafic et pas toujours augmenter la capacité sans atta- quer la source du problème. Un péage urbain diminuerait le nombre de personnes seules dans une voiture.

3. Quel que soit le mode de transport choisi, le Genevois a des raisons d’être mécontent.

Quelle priorité souhaitez- vous donner à quel mode de transport?

Pour lutter efficacement contre la hausse de primes, il faut stop- per l’augmentation des coûts de la santé. Pour cela, il faut en pre- mier lieu une vraie planification, un meilleur partenariat entre le public et le privé et aussi faire usage des nouvelles technolo- gies, avec un dossier du patient informatisé pour plus d’efficience (22% des coûts de la santé se- raient inutiles!).

On n’arrêtera pas la surconsom- mation, qui est une responsabili- té individuelle et cantonale, sans remettre en question le système déresponsabilisant qui est fédé- ral. A partir d’un certain degré de cherté des primes, personnes ne d i m i nue volonta i rement sa propre consommation si l’addi- tion est de toute façon partagée en parts égales en fin de repas. La LAMAL repose sur une erreur de raisonnement, ses jours sont comptés.

La première solution pour conte- nir l’explosion des prix de la santé est déjà d’avoir une vision ro- mande. Il faut créer une commu- nauté de santé entre les six can- tons romands, afin d’éviter un suréquipement de la région. Deu- xièmement, le canton doit conti- nuer, en collaboration avec d’autres cantons, à développer l’idée d’une assurance unique qui pourrait être romande.

S’attaquer aux coûts permettra de réduire les primes.

Je soutiens une caisse unique (étatique), mais c’est à Mauro Po- ggia et Pierre-Yves Maillard de rendre ceci possible au niveau fédéral. La campagne électorale genevoise tombe dans un popu- lisme de bas étage ou le GEM es- saie de reprendre le leadership du sujet au MCG. A part vider les caisses de l’Etat pour les HUG ou vider ces mêmes caisses. Un sou- tien pour les primes, je soutiens!

4. Année après année, les primes d’assurances- maladie augmentent.

Quel remède cantonal proposez-vous à cette hausse perpétuelle?

Pour financer des prestations de qualité, il faut des rentrées fis- cales importantes, donc d’excel- lentes conditions cadres. En pa- rallèle, il faut moderniser la fonction publique et la décharger de contraintes administratives lourdes et souvent inutiles. Les fonctionnaires eux-mêmes s’en plaignent. Nous devons nous ins- pirer de ce qui a été mis en place aux SIG (projet EquiLibre).

Le problème ne tient pas aux moyens consentis mais à la déme- sure de l’ambition administrative.

A Genève, la fonction publique est de 30% supérieure (par habitant) à celle de Zurich. Pour des presta- tions de moindre qualité: non seu- lement celles que vous mention- nez, mais aussi l’Off ice des poursuites et faillites le plus cala- miteux de Suisse, un 117 qui sonne dans le vide la nuit faute de priori- sation des objectifs de police, etc.

Ma première réponse passe par la fiscalité. Pour assurer la qualité de vie, les soins et tous les services publics, il faut des sous. Genève doit être un exemple et ce n’est pas avec une fiscalité à moins de 14% que l’on pourra l’assurer. Il faut absolument garantir ces ser- vices publics, cela veut dire que c’est de la responsabilité de l’Etat et que ça doit le rester. On ne doit en aucun cas marchandiser ces prestations.

Si l’on ne veut pas réduire les prestations à la population, il faut atti rer de nouveau x contri- buables aisés à Genève.

La course à la performance a be- soin de beaucoup de statistiques de toutes sortes pour justifier les coûts. Cette volonté poussée à l’extrême fait qu’on a engagé bien trop d’employés administratifs au lieu d’employés opérationnels.

Comme pour les PME, la charge administrative est le problème.

Un système informatique unique soulagerait cette tâche sans dimi- nuer la qualité.

5. On déplore de nombreux services publics sous tension, par exemple à l’hôpital, dans le social ou à l’aide à domicile.

Que faut-il faire pour assurer des prestations de qualité à la population?

GENÈVE 7

LE COURRIER

JEUDI 5 AVRIL 2018

(5)

PS

SANDRINE SALERNO

Les Verts

YVAN ROCHAT

Ensemble à gauche

JEAN BURGERMEISTER

MCG

DANIEL SORMANNI

PDC

LUC BARTHASSAT

1. Genève est attractive, elle crée de l’emploi, mais aussi des nuisances (chômage, pollution, densification).

Quelle politique économique et fiscale préconisez-vous pour Genève?

Toute politique doit être pensée au niveau de l’agglomération, plus de coopération et moins de concurrence sont un prérequis pour un développement intelli- gent préservant les ressources environnementales et favorisant les enjeux du travail, de la rému- nération et de la qualification. Ces transformations réclament l’ac- tion d’un Etat fort qui fait fonc- tionner le partenariat social, ré- gule et protège.

Il faut reprendre le contrôle de notre développement. Pour cela la fiscalité des entreprises est l’ou- til efficace. Créer des emplois plu- tôt que d’en importer, soutenir les entreprises diminuant leur im- pact environnemental, avoir une fiscalité permettant aux collecti- vités publiques de continuer d’in- vestir car l’Etat doit grader sa ca- p a c i t é à a c c o m p a g n e r l e s développements à venir.

La politique économique actuelle se résume bien souvent à une at- traction des multinationales par des pr iv i lèges f iscau x. Ceci conduit à l’émergence d’un «Mo- naco sur Léman», qui n’est hospi- talier que pour les plus riches. Il est urgent de changer de cap et d’investir dans des secteurs géné- rant des emplois répondant aux besoins de la population. EàG pro- pose un plan d’urgence pour la création de 1500 emplois publics.

Il faut privilégier les entreprises locales pour des emplois de proxi- mités et avec des productions les plus proches des consommateurs.

Il faut donc favoriser, par des me- sures de promotion économique endogène, ces entreprises et les inciter à engager du personnel local. Cela va permettre de ré- duire les sans-emplois de Genève et de diminuer la pollution par la baisse du trafic pendulaire.

Une bonne gestion des finances publiques pour baisser la dette cantonale. Nous devons avant tout investir dans la formation des jeunes, dans la santé, la mo- bilité et l’environnement.

2. Comment répondre à la demande des dizaines de milliers de Genevois mal-logés? Faut-il construire davantage de logements sociaux, de PPE?

Et où faut-il le faire?

Vingt pour cent du parc immobi- lier doit être constitué de loge- ments sociaux pérennes et nous n’en avons que 10%. Par ailleurs, la classe moyenne ne touchant aucun subside mais n’ayant pas les moyens de devenir proprié- taire est la grande oubliée puisque seuls 17% des logements sont construits pour elle. Les efforts doivent donc se concentrer sur les logements sociaux et à prix abor- dables pour la classe moyenne.

Pour les futurs quartiers de Ge- nève, le maître mot est mixité!

L’un de nos atouts encore trop peu exploités, et que l’on doit ex- ploiter ces prochaines années pour mettre en œuvre cette indis- pensable mixité, ce sont les coo- pératives d’habitation. Elles sont l’outil idéal associant habitants et futurs habitants à la vie collective dans un immeuble et permettent de lutter contre la spéculation im- mobilière.

Ces dix dernières années, la moi- tié des constructions étaient des PPE et des villas qui ne sont ac- cessibles qu’à une minorité de la population. Cette situation est en décalage avec la pénurie aiguë de logements qui frappe de plein fouet la majorité! Il faut renverser la tendance et construire majori- tairement des logements locatifs, augmenter la part de logements d’utilité publique (LUP) et d’habi- tations bon marché (HBM).

Il faut continuer la construction de logements sociaux pour at- teindre les 20% prévus dans l’ac- cord sur le logement. En même t e m p s , i l f aut ac c é l é r e r l a construction de logements pour la cla s s e moye n ne, p a r e nt pauvre de ces dix dernières an- nées qui a contraint à l’exode de nombreux Genevois en France ou dans le canton de Vaud. Pour cela, il faut développer les zones de développement.

Il faut construire en mixant et en équilibrant. Ce canton a besoin de PPE et de logements sociaux. Il faudrait densifier et construire en hauteur pour garder des espaces de vie en commun, avec beau- c o u p d e ve r d u r e . O n d o i t construire dans tous les nou- veaux quartiers: Bernex, les Cherpines, Communaux d’Am- billy, Grands Esserts…

3. Quel que soit le mode de transport choisi, le Genevois a des raisons d’être mécontent.

Quelle priorité souhaitez- vous donner à quel mode de transport?

Genève est une région dynamique de près d’un million d’habitant-e-s mais en termes de développement de transports publics, notamment ferroviaire, nous avons trente ans de retard sur d’autres aggloméra- tions. Il est vital de réussir la mise en service du Léman Express, re- penser le réseau de transports pu- blics couplé à des parkings relais et investir dans des aménagements de mobilité douce continus et sé- curisés.

La solution à nos difficultés ac- tuelles et à nos développements à venir passe par des changements fondamentaux. Cesser de mentir!

Les gadgets ne résoudront jamais nos problèmes de mobilité. Définir des priorités: des transports publics efficaces en nous remobilisant pour reconquérir le financement d’investissements fondamentaux et en augmentant la subvention aux TPG; améliorer et sécuriser les parcours de mobilité douce.

Il faut réorienter radicalement la politique des transports pour vi- ser une diminution du trafic mo- torisé individuel. Cela passe par une augmentation des zones pié- tonnes, des pistes cyclables, un développement du réseau TPG avec davantage de sites propres et une régulation des feux qui leur donne la priorité dans le trafic. Il en va de l’intérêt de l’ensemble de la population qui souffre de la pollution et des bouchons.

Le libre choix du mode de trans- port doit rester la règle, cepen- dant, dans l’hyper-centre, des aménagements en faveur des transports publics sont possibles.

Il faut pour cela diminuer le tra- fic de transit en ville en réalisant la traversée du lac et en prenant des mesures pour limiter l’accès des véhicules aux frontières du canton, notamment par une vignette identifiant les véhicules polluants.

Priorité aux transports publics et à la mobilité douce. Je continue- rai ma politique afin de mettre un terme à la guerre des transports en poursuivant les mesures qui ont visé à améliorer les déplace- ments de tous les modes de trans- ports, ceci dans le respect des principes de la loi.

4. Année après année, les primes d’assurances- maladie augmentent.

Quel remède cantonal proposez-vous à cette hausse perpétuelle?

La santé est un droit fondamen- tal. L’avancée en âge de la popu- lation pose des défis que nous de- vons porter collectivement, l’Etat doit jouer son rôle. L’Alternative a déposé une initiative visant à pla- f o n n e r l e s p r i m e s d ’a s s u - rance-maladie à 10% du revenu du ménage. En l’absence de majo- rité au plan fédéral pour la mise en œuvre d’une caisse publique, cette solution est un premier pas transitoire.

La première doit être de plafonner à 10% du revenu du ménage les primes d’assurance-maladie.

Transitoire, cette mesure doit être complétée par d’autres qui touchent à la maîtrise des coûts de la santé, caisse unique et pu- blique, transparence des coûts, enfin, dans le cadre de la révision de la LaMal, une meilleure répar- tition des soins entre hôpitaux publics et privés.

Aujourd’hui, plus d’une personne sur cinq renonce à des soins par manque de moyens! Alors que le catalogue de prestations de la LA- Mal ne cesse de se réduire, les primes explosent. Des mesures urgentes doivent être prises, EàG a donc déposé une initiative pour plafonner les primes d’assu- rance-maladie à 10% du revenu des ménages. Nous défendons également la création d’une caisse publique remboursant les frais dentaires.

Pour lutter contre la hausse des primes d’assurance-maladie, il faut donner la possibilité au can- ton de créer une caisse de com- pensation qui va fixer les primes en fonction des coûts de la santé du canton. Cette caisse va encais- ser ces primes et les versera aux caisses maladie existantes qui seront conservées. La transpa- rence des coûts est garantie et les éventuelles réserves resteront à Genève.

Vous savez, l’autre jour, une jeune femme (famille monoparentale – un enfant) m’a écrit pour me montrer ses récépissés de primes d’assurance. En 2011, elle payait 460 francs pour elle et son enfant et aujourd’hui elle paie 798 francs. Vous trouvez cette aug- mentation normale? Eh bien, moi, pas. L’Etat doit demander aux assurances une transpa- rence des comptes. Stop aux aug- mentations abusives.

5. On déplore de nombreux services publics sous tension, par exemple à l’hôpital, dans le social ou à l’aide à domicile.

Que faut-il faire pour assurer des prestations de qualité à la population ?

La majorité du Grand Conseil a imposé la vision d’un Etat mam- mouth qui coûterait trop cher. Il faut casser cette image. Défendre un service public de qualité, un Etat fort, garant de l’égalité de traitement. Refuser de le canton- ner dans une logique de charité sociale mais bien de garant des droits sociaux, du respect des droits environnementaux face aux mutations économiques et écologiques.

Notre société vieillissante en- gendre des coûts toujours plus importants. Des mesures comme la coordination entre social, san- té et politique urbaine (mobilité et aménagement) permettront de maîtriser l’augmentation prévi- sible de nos dépenses. Cela dit, il est irresponsable de mener une politique fiscale diminuant les ressources de l’Etat, tant il est amené à s’engager encore plus dans des services cruciaux à la population.

A l’heure de l’explosion des inéga- lités sociales, l’Etat doit jouer son rôle de redistribution des ri- chesses grâce à des services pu- blics de qualité accessibles à tous.

Cela passe par un accroissement des moyens pour de nombreux services, ce qui signifie l’abolition des privilèges des plus riches, no- tamment le bouclier fiscal, mais aussi une opposition claire aux cadeaux fiscaux pour les grandes entreprises (PF17).

Il faut assurer à la population des soins de qualité et, par consé- quent, il faut réorganiser, analy- ser les besoins et le cas échéant renforcer les moyens pour soula- ger des personnes qui souffrent.

Il faut adapter l’offre de presta- tions aux besoins. Former, enca- drer pour mieux prendre en compte une population qui vieil- lit, car on doit respecter et choyer nos anciens.

Agir vite en simplifiant les struc- tures et les procédures, comme je l’ai fait au sein du DETA durant ces quatre dernières années. Le conseiller d’Etat doit impulser le changement et mettre en place un système de contrôle.

Le Courrier a interrogé les trente et un candidats au Conseil d’Etat genevois sur cinq enjeux essentiels de la

QUE PENSENT LES CANDIDA

LE COURRIER

VENDREDI 6 AVRIL 2018

6 GENÈVE

(6)

prochaine législature. Voici leurs réponses (3/3)

TS AU CONSEIL D’ÉTAT?

De rien pour arriver...

AXEL AMBERGER

PLR

NATHALIE FONTANET

Liste pour Genève

MAGALI ORSINI

Vert’libéraux

JÉRÔME FONTANA

PRÉCISION Le candidat de l’UDC Stéphane Florey, en vacances, n’a pas envoyé ses réponses. Celles d’Eric Stauffer, candidat de Ge- nève en marche, étaient beau- coup trop longues pour entrer dans ce tableau. Pour tous les candidats, la limite a été fixée à 400 signes par réponse.

La ligne est fine entre une crois- sance effrénée et une croissance qui est freinée, une politique d’ir- responsables et une politique dit responsable. L’équilibre est pré- caire et éphémère. Une économie forte, oui, mais une croissance qui ne laisse personne à la traîne.

De la solidarité sans chasser les riches avec des impôts confisca- toires. La chose n’est pas simple mais il nous faut y aspirer.

Le développement de notre can- ton doit être maîtrisé. Ce qui im- plique des choix. Notre politique économique et fiscale doit per- mettre de maintenir et de déve- lopper les emplois et d’éviter les départs des gros contribuables.

Ce n’est pas créateur de nui- sances! Au contraire, c’est le seul moyen de maintenir les presta- tions à la population et d’assurer le financement de notre politique sociale.

Il faut cesser de pratiquer une po- litique fiscale créant un appel d’air pour les sièges de multinationales, particulièrement dans le domaine du négoce des matières premières.

Le dumping fiscal consistant à baisser sans cesse le taux d’impôt sur le bénéfice des personnes mo- rales (PF17) crée très peu d’em- plois mais une demande pour des logements de luxe qui oblige les classes moyennes à habiter en France voisine.

En plus d’une harmonisation fis- cale souhaitable, j’aiderai et inci- terai fiscalement la transition vers l’économie verte, la numéri- sation et la robotisation de notre économie. Tout en gardant le res- pect de notre environnement en tête, investir dans ces directions créera des emplois et de la prospé- rité pour Genève tout en dimi- nuant les nuisances. Allier éco- nomie et écologie est possible.

1. Genève est attractive, elle crée de l’emploi, mais aussi des nuisances (chômage, pollution, densification).

Quelle politique économique et fiscale préconisez-vous pour Genève?

Il faut démocratiser l’accès à la propriété et ne pas réserver ce droit à une minorité. Les ménages ne sont pas ménagés car seuls 18%

sont propriétaires. Pour pallier cette pénurie, avant la crise d’état-GE, il faut construire intel- ligemment et pour tous: rappro- cher les gens de leur lieu de tra- vail, densifier tout en préservant les zones agricoles. On peut le faire, PAVrai?

Il faut construire en tenant compte de tous les besoins. Cela i m p l i q u e d e c o n t i n u e r à construire des logements sociaux mais aussi des locatifs pour ceux qu i n’e nt r e nt pa s da n s le s b a r è m e s . S a n s o u b l i e r d e construire de la PPE pour les Ge- nevois qui souhaitent devenir propriétaires de leur logement.

Construisons en ville là où les in- frastructures existent déjà et maintenons la mixité.

Il faut en effet construire des loge- ments pour les plus modestes, tout en veillant à ne pas créer de ghettos et à ne pas sacrifier des espaces verts. L’idéal est la for- mule des coopératives avec des immeubles en droit de superficie, qui permet aux collectivités pu- bliques de rester propriétaires du sol. Eviter de densifier dans les endroits les plus pollués, comme le secteur de l’aéroport.

La solution passe simplement par construire le PAV avant de densi- fier ailleurs ou de raser des zones villas. Cela créera plus de 12 000 logements (5% du parc actuel).

L’accès à la propriété (PPE) reste essentiel vu les temps difficiles qui s’annoncent pour nos re- traites. Construire plus ou moins 30% de logements sociaux est également primordial pour assu- rer la cohésion sociale de notre canton.

2. Comment répondre à la demande des dizaines de milliers de Genevois mal-logés? Faut-il construire davantage de logements sociaux, de PPE?

Et où faut-il le faire?

Priorité à la mobilité douce! Au- tomobilistes, évitez la panne des sens, sortez vos vélos avec des fleurs et des paniers. On ne va pas nier que le temps des hippies est de retour. Vers le futur notre vision doit être dirigée avec un re-gare plein d’en-train. Armez-vous de vos chaussures et courez! Libé- rez-vous. Qu’il est bon de courir au vent avant de se faire écraser par une voiture.

Développer l’offre de transports publics et leur donner la priorité, limiter le trafic au centre-ville tout en tenant compte des be- soins du trafic professionnel, assurer la sécurité de chaque uti- lisateur. Pour cela, il faut dévelop- per la moyenne ceinture, accélé- r e r l a t r ave r s é e d u l a c e t développer des partenariats avec nos voisins français pour capter les flux de transports privés avant la frontière.

Il n’est pas raisonnable de vouloir bannir toutes les voitures. Cer- tains en ont réellement besoin pour transporter leurs enfants ou des documents de travail. Plus on supprime de places de stationne- ment, plus les automobilistes tournent longtemps pour en trouver une. Il faut faire des pistes cyclables à chaque fois qu’il y a assez de place et réserver un maximum de sites propres pour les transports publics.

A lieux différents, mobilité diffé- rente. Priorité aux transports en commun dans l’hyper-centre et le centre. En périphérie les trans- ports individuels doivent être flui- difiés car le bus n’est pas forcé- ment, pour tout le monde, une solution réaliste quand on habite loin. Toutefois les investissements doivent continuer comme par exemple pour amener le tram jusqu’à nos frontières et même au-delà.

3. Quel que soit le mode de transport choisi, le Genevois a des raisons d’être mécontent.

Quelle priorité souhaitez-vous donner à quel mode de transport?

La santé pour les théophiles et pour tout le monde, ce n’est pas donné. Déambulez au service am- bulatoire et il vous faudra vendre un rein pour en ressortir in- demne. Les gens n’aiment pas le général-iste, trop militaire et éco- nomique, ils veulent du spé- cial-iste. Non, il faut re-panser la santé. Avec moins de Lobby, la réception de la facture sera moins douloureuse, car à ce prix-là, on LAMAL pris!

La hausse des primes d’assu- rance-maladie est liée à la hausse des coûts de la santé. Pour les maîtriser, nous devons tenir compte de l’ensemble des presta- taires de soins présents dans le canton et définir des partenariats public-privé qui prennent en compte les compétences, la quali- té et les coûts, cela conformément à la LAMAL dans l’intérêt de tous les patients quelle que soit leur assurance.

Il faut absolument créer une caisse publique, si possible inter- cantonale, qui échappe à la lo- gique du profit pour les action- naires des caisses privées. Obliger les caisses à publier des comptes détaillés pour analyser le coût réel par catégories de patients et les réserves accumulées.

Premièrement que notre Dépar- tement présidentiel discute avec Berne pour que des efforts natio- naux soient faits. Il n’est pas nor- mal que certains médicaments identiques coûtent deux ou trois fois plus cher en Suisse qu’en France. Que fait Monsieur Prix?

Deuxièmement, la création d’une caisse maladie cantonale finan- cée par les primes (pas par l’im- pôt) améliorera la concurrence et fera donc baisser les prix.

4. Année après année, les primes d’assurances-maladie augmentent.

Quel remède cantonal proposez- vous à cette hausse perpétuelle?

Du chiffre! Déchiffre comment l’hôpital est devenu un mam- mouth. Infirme hier, sois niant!

Patient, sois nié! Il faut recentrer la préoccupation de ces services autour des malades. Revoir les systèmes et simplifier la hié- rarchie. Faire confiance et res- ponsabiliser les employés. Une approche humaine qui remonte l’information. Sinon, tels les mammouths, je ne leur prédis pas un grand avenir.

Le seul moyen d’assurer des pres- tations de qualité à la population est de maintenir les emplois et les rentrées fiscales dans notre can- ton qui permettent leurs finance- ments. Pour cela, nous devons réformer la fiscalité des entre- prises comme l’ont fait nos voisins vaudois (PF17) et revoir à la baisse l’imposition des personnes physiques afin d’éviter les départs de gros contribuables.

Un certain nombre de prestations sont prioritaires. La santé, la for- mation, la sécurité, la justice et la santé sont de celles-là. Une poli- tique fiscale qui taxe mieux les hauts revenus et les grandes for- tunes doit permettre d’améliorer les recettes pour assurer des pres- tations de qualité. Un revenu uni- versel sera indispensable, à terme, pour épargner à tous la précarité.

L’amélioration des prestations passera par une meilleure recon- naissance et une amélioration des conditions salariales des per- sonnes qui dispensent ces presta- tions (fonctionnaires, travailleurs sociaux, personnel médical, etc.).

Pour ce faire, il faut du dialogue, une gestion saine et concertée de nos finances publiques et la réduc- tion, à terme, de certains dou- blons administratifs.

5. On déplore de nombreux services publics sous tension, par exemple

à l’hôpital, dans le social ou à l’aide à domicile.

Que faut-il faire pour assurer des prestations de qualité à la population?

GENÈVE 7

LE COURRIER

VENDREDI 6 AVRIL 2018

Les formulations en italique sont volontaires de la part du candidat, ndlr.

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