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Sur les transformations polaires de la courbure

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N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

M. D ’O CAGNE

Sur les transformations polaires de la courbure

Nouvelles annales de mathématiques 4e série, tome 1 (1901), p. 365-369

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1901_4_1__365_1>

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(2)

[02e]

S M LES TRANSFORMATIONS POLAIRES DE LA COURIHJRE;

PAR M. M. D ' O C A G N E .

Nous appelons transformations polaires des courbes planes toutes celles qui utilisent un pôle fixe O dans le plan.

Si l'on veut, pour une telle transformation, étudier la relation qui lie les rayons de courbure en deux points correspondants, on est tout naturellement amené à se servir des coordonnées polaires en prenant le pôle O pour origine. La question revient alors à uti simple changement de variables: mais ce changement de va- riables, étendu à des déiivées du second ordre, com- porte, en général, des calculs assez compliqués et qui ne sont pas toujours d'une traduction géométrique im- médiate. Voici quelques formules qui permettent dans bien des cas d'v introduire une notable simplification.

Appelons p et to les coordonnées polaires d'un point courant M, v et 9 les angles que la tangente en M fait lespectivement avec le rayon vecteur OM et Taxe po- laire Ox, s l'arc, N et n la normale et la sous-normale polaire, R le rayon de courbure, enfin y le rapport -=-|, pris avec son signe, dans lequel la projection c sur OM

(3)

( 366 )

du centre de courbure, répondant au point M, divise ce rayon vecteur.

On connaît les formules fondamentales

(i) dp = p e l

(i) dp =s cos y. tik,

d'où l'on déduit immédiatement

(3) ds = p sinv.dto.

Les formules (i) et (3) peuvent d'ailleurs s'écrire

(i'; dp = n.dtD,

et

(V) e/s = NVto.

Remplaçant ds par sa valeur en fonction de rfQ, on a, en retranchant de part et d'autre la quantité R don,

R ( â?8 — c/w ) = ( N — R ) <r/w

ou

qu'on peut écrire, comme on le voit, en se reportant à la définition de y donnée ci-dessus,

( \ ) dv =— Y tifro.

Il est aisé d'apercevoir que cette formule (4) permet de trouver la relation entre les rayons de courbure dans une transformation polaire.

En effet, en différentiant les deux équations qui lient p et (o à p' et o>' on obtient deux équations dans lesquelles la formule (i) permet de ne conserver quedto et diù', et comme ces équations sont homogènes par rapport à ces différentielles, elles se prêtent à leur élimi-

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correspondantes.

Si Ton differentie à son tour l'équation obtenue, les formules (i) et (4) permettront encore de n'y laisser subsister que diù et rfo/, qui pourront encore être éliminés au moyen d'une des équations précédentes, et l'on aura cette fois la relation entre les centres de courbure.

Nous donnerons à titre d'application la démonstra- tion d'un théorème que nous avons énoncé ailleurs (*).

11 s'agit de la transformation définie par les équations

am~l p' = pmj LO = m w ,

qui pourrait être dite transformation potentielle d'ex- posant m, puisqu'elle fait correspondre au point INJ, dont Taffixe est a: -+-yi, le point M', dont l'affixe est - — ^ »

Les équations de définition différentiées donnent ici

am-i dp' — m pm-l dp,

r — m

ou, en divisant membre à membre et tenant compte de (i),

ani-\ p' c ot v' — p»i c ot v<t

c'ost-à-dire

cotp' =: cot v.

On trouve ainsi que la transformation conserve les angles, propriété bien connue remarquée d'abord par W . Roberts et qui n'est qu'un cas particulier du célèbre théorème de Riemann, puisque la fonction [x -\-yi)m est monogène. Les angles v' et v étant égaux, nous avons maintenant

dv' = dv,

( ' ) Bull, de la Soc. Math, de France, t. XVIII, p. 108; 1890.

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( 368 ) ou, en vertu de (4),

•y' d(A)'= V dtû<

G1 est-à-dire

mf= y.

Si nous appelons P le point où la droite MM', qui joint les deux points correspondants, est coupée par la droite qui joint les projections c et c' des centres de courbure répondant à M et M' respectivement sur les vecteurs OM et OM', nous voyons, d'après le théorème des transversales, que

PM' _ y PM ~ Y'

j d'après la dernière formule écrite, on a PM7

PM = m,

ce qui constitue le théorème en question.

Supposons, par exemple, que la courbe (M) soit un cercle de diamètre a passant par l'origine O et ayant son centre sur O x . Son équation est

p = a cosco, vt celle de sa potentielle d'exposant m

1 1 !

o'f" =z am cos — •(A)

r m

Dans ce cas le point c étant le milieu de OM, on a y = — i, et la formule précédente devient

Pour /// = 2, la courbe obtenue est un limaçon de Pascal; pour ni = - , une lernniscate de Bernoulii ;

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pour m = — -< une hyperbole équilatère. On a ainsi des déterminations très simples des centres de courbure de ces trois courbes que nous avons déjà fait connaître ailleurs.

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