Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Les g´ eom´ etries non euclidiennes et ce qu’elles nous apprennent sur la g´ eom´ etrie euclidienne et
son enseignement
Daniel PERRIN
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
L’objectif
I
Connaˆıtre les g´ eom´ etries non euclidiennes pour mieux comprendre la g´ eom´ etrie euclidienne.
I
Pour plus de pr´ ecisions sur les g´ eom´ etries non euclidiennes, voir ma page web (rubrique Livre de g´ eom´ etrie projective Partie 4) :
http://www.math.u-psud.fr/
∼perrin
/Livregeometrie/DPPartie4.pdf
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
L’objectif
I
Connaˆıtre les g´ eom´ etries non euclidiennes pour mieux comprendre la g´ eom´ etrie euclidienne.
I
Pour plus de pr´ ecisions sur les g´ eom´ etries non euclidiennes, voir ma page web (rubrique Livre de g´ eom´ etrie projective Partie 4) :
http://www.math.u-psud.fr/
∼perrin
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Le postulat d’Euclide et ses cons´ equences Un peu d’histoire
La quˆ ete d’un mod` ele euclidien
Quelques propri´ et´ es du plan hyperbolique
Ce que nous enseignent les g´ eom´ etries non euclidiennes BONUS
Compl´ ements sur Euclide Compl´ ements sur les mod` eles Compl´ ements sur les m´ ediatrices D’autres mod` eles
La g´ eom´ etrie elliptique
Les seules g´ eom´ etries
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Premi`ere partie Le postulat d’Euclide
et ses cons´equences
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Le postulat d’Euclide
I
Version originale (III
esi` ecle av. J.-C.)
Si une droite, tombant sur deux droites, fait les angles int´ erieurs du mˆ eme cˆ ot´ e plus petits que deux droits, ces droites, prolong´ ees ` a l’infini, se rencontreront du cˆ ot´ e o` u les angles sont plus petits que deux droits.
Figure
I
Version de Proclus (410-483)
Etant donn´ ´ es un point A et une droite D du plan, il existe une et une seule droite parall` ele ` a D passant par A. Figure
I
L’´ equivalence entre les deux n’est pas tout ` a fait ´ evidente.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Le postulat d’Euclide
I
Version originale (III
esi` ecle av. J.-C.)
Si une droite, tombant sur deux droites, fait les angles int´ erieurs du mˆ eme cˆ ot´ e plus petits que deux droits, ces droites, prolong´ ees ` a l’infini, se rencontreront du cˆ ot´ e o` u les angles sont plus petits que deux droits.
Figure
I
Version de Proclus (410-483)
Etant donn´ ´ es un point A et une droite D du plan, il existe
I
L’´ equivalence entre les deux n’est pas tout ` a fait ´ evidente.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Le postulat d’Euclide
I
Version originale (III
esi` ecle av. J.-C.)
Si une droite, tombant sur deux droites, fait les angles int´ erieurs du mˆ eme cˆ ot´ e plus petits que deux droits, ces droites, prolong´ ees ` a l’infini, se rencontreront du cˆ ot´ e o` u les angles sont plus petits que deux droits.
Figure
I
Version de Proclus (410-483)
Etant donn´ ´ es un point A et une droite D du plan, il existe une et une seule droite parall` ele ` a D passant par A.
Figure
I
L’´ equivalence entre les deux n’est pas tout ` a fait ´ evidente.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Quelques propri´ et´ es ind´ ependantes du postulat
I
Premier cas d’isom´ etrie des triangles
Soient ABC et A
0B
0C
0deux triangles. On suppose qu’on a AB = A
0B
0, AC = A
0C
0et \ BAC = B \
0A
0C
0. Alors, les triangles sont isom´ etriques : on a les ´ egalit´ es d’angles B b = c B
0, C b = c C
0et de cˆ ot´ es BC = B
0C
0. Figure
La preuve utilise implicitement l’homog´ en´ eit´ e du plan, c’est-` a-dire l’existence d’un groupe de mouvements suffisamment transitif.
I
La somme de deux angles d’un triangle est < π.
I
Perpendiculaires et parall` eles 1
Si deux droites D, D
0sont perpendiculaires ` a une mˆ eme
troisi` eme, elle sont parall` eles. Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Quelques propri´ et´ es ind´ ependantes du postulat
I
Premier cas d’isom´ etrie des triangles
Soient ABC et A
0B
0C
0deux triangles. On suppose qu’on a AB = A
0B
0, AC = A
0C
0et \ BAC = B \
0A
0C
0. Alors, les triangles sont isom´ etriques : on a les ´ egalit´ es d’angles B b = c B
0, C b = c C
0et de cˆ ot´ es BC = B
0C
0. Figure
La preuve utilise implicitement l’homog´ en´ eit´ e du plan, c’est-` a-dire l’existence d’un groupe de mouvements suffisamment transitif.
I
La somme de deux angles d’un triangle est < π.
I
Perpendiculaires et parall` eles 1
Si deux droites D, D
0sont perpendiculaires ` a une mˆ eme
troisi` eme, elle sont parall` eles. Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Quelques propri´ et´ es ind´ ependantes du postulat
I
Premier cas d’isom´ etrie des triangles
Soient ABC et A
0B
0C
0deux triangles. On suppose qu’on a AB = A
0B
0, AC = A
0C
0et \ BAC = B \
0A
0C
0. Alors, les triangles sont isom´ etriques : on a les ´ egalit´ es d’angles B b = c B
0, C b = c C
0et de cˆ ot´ es BC = B
0C
0. Figure
La preuve utilise implicitement l’homog´ en´ eit´ e du plan, c’est-` a-dire l’existence d’un groupe de mouvements suffisamment transitif.
I
La somme de deux angles d’un triangle est < π.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Cons´ equence du postulat 1 :
I
Transitivit´ e
Si D est parall` ele ` a D
0et D
00parall` ele ` a D
0, alors D
00est parall` ele ` a D.
I
Angles et parall` eles
Soient D, D
0deux droites parall` eles. Une droite ∆ coupe D en A et D
0en A
0. Alors les angles alternes internes P A \
0A et A \
0AM sont ´ egaux ainsi que les angles correspondants RAQ [ et A \
0AM .
Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Cons´ equence du postulat 1 :
I
Transitivit´ e
Si D est parall` ele ` a D
0et D
00parall` ele ` a D
0, alors D
00est parall` ele ` a D.
I
Angles et parall` eles
Soient D, D
0deux droites parall` eles. Une droite ∆ coupe D
en A et D
0en A
0. Alors les angles alternes internes P A \
0A et
A \
0AM sont ´ egaux ainsi que les angles correspondants RAQ [
et A \
0AM .
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Cons´ equence du postulat 2 :
I
Perpendiculaires et parall` eles
Si deux droites D, D
0sont parall` eles, toute perpendiculaire ` a l’une est perpendiculaire ` a l’autre.
Figure
I
Somme des angles d’un triangle
La somme des angles d’un triangle est ´ egale ` a π. Figure
I
Concours des m´ ediatrices
Les m´ ediatrices d’un triangle sont concourantes et le triangle admet un cercle circonscrit.
Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Cons´ equence du postulat 2 :
I
Perpendiculaires et parall` eles
Si deux droites D, D
0sont parall` eles, toute perpendiculaire ` a l’une est perpendiculaire ` a l’autre.
Figure
I
Somme des angles d’un triangle
La somme des angles d’un triangle est ´ egale ` a π.
Figure
I
Concours des m´ ediatrices
Les m´ ediatrices d’un triangle sont concourantes et le triangle admet un cercle circonscrit.
Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Cons´ equence du postulat 2 :
I
Perpendiculaires et parall` eles
Si deux droites D, D
0sont parall` eles, toute perpendiculaire ` a l’une est perpendiculaire ` a l’autre.
Figure
I
Somme des angles d’un triangle
La somme des angles d’un triangle est ´ egale ` a π.
Figure
I
Concours des m´ ediatrices
Les m´ ediatrices d’un triangle sont concourantes et le triangle admet un cercle circonscrit.
Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Deuxi`eme partie
Un peu d’histoire
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Un peu d’histoire 1 : les tentatives de preuve
Proclus, Clavius, Clairaut, Wallis, Saccheri, Lambert, Legendre, etc. ont essay´ e de prouver le postulat d’Euclide. Toutes ces tentatives ont ´ et´ e infructueuses. Lorsqu’elles n’´ etaient pas
´ evidemment fausses, elles revenaient :
I
soit ` a donner une nouvelle d´ efinition de parall` ele (par exemple, l’ensemble des points ´ equidistants d’une droite donn´ ee situ´ es d’un mˆ eme cˆ ot´ e de cette droite, Clavius),
I
soit ` a remplacer l’axiome d’Euclide par un autre comme celui
de Proclus ou l’existence de triangles semblables (Wallis) ou le
fait que trois points sont cocycliques ou align´ es (Bolyai p` ere),
etc.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Un peu d’histoire 1 : les tentatives de preuve
Proclus, Clavius, Clairaut, Wallis, Saccheri, Lambert, Legendre, etc. ont essay´ e de prouver le postulat d’Euclide. Toutes ces tentatives ont ´ et´ e infructueuses. Lorsqu’elles n’´ etaient pas
´ evidemment fausses, elles revenaient :
I
soit ` a donner une nouvelle d´ efinition de parall` ele (par exemple, l’ensemble des points ´ equidistants d’une droite donn´ ee situ´ es d’un mˆ eme cˆ ot´ e de cette droite, Clavius),
I
soit ` a remplacer l’axiome d’Euclide par un autre comme celui
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Un peu d’histoire 2 : Les g´ eom´ etries non euclidiennes, Gauss, Bolyai
Janos Bolyai (1802-1860) est hongrois, capitaine du g´ enie dans l’arm´ ee autrichienne, fils du math´ ematicien Farkas Bolyai. Il ´ ecrit vers 1830 La science absolue de l’espace o` u il d´ eveloppe toute une g´ eom´ etrie sans l’axiome des parall` eles. Comme il le dit : A partir de ` rien, j’ai cr´ e´ e un ´ etrange et nouvel univers.
Le p` ere envoie ce texte ` a Gauss, le plus grand math´ ematicien de
l’´ epoque dont voici la r´ eponse.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
La lettre de Gauss ` a Bolyai p` ere
Parlons maintenant un peu du travail de ton fils. Si je commence en disant que je ne puis louer ce travail, tu pourras bien un instant reculer d’´ etonnement ; mais je ne puis dire autre chose ; le louer serait me louer moi-mˆ eme ; en effet, le contenu tout entier de l’Ouvrage, la voie qu’a fray´ ee ton fils, les r´ esultats auxquels il a ´ et´ e conduit, co¨ıncident presque enti` erement avec mes propres
m´ editations qui ont occup´ e en partie mon esprit depuis d´ ej` a trente
` a trente-cinq ans. Aussi ai-je ´ et´ e compl` etement stup´ efait. Quant ` a
mon travail personnel, dont d’ailleurs j’ai confi´ e peu de chose
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
(suite)
En effet, la plupart des hommes n’ont pas l’esprit juste sur les questions dont il s’agit, et j’ai trouv´ e seulement bien peu d’entre eux qui prissent un int´ erˆ et particulier ` a ce que je leur ai
communiqu´ e ` a ce sujet. Pour pouvoir prendre cet int´ erˆ et, il faut
d’abord avoir senti bien vivement ce qui fait essentiellement
d´ efaut, et sur ces mati` eres la plupart des hommes sont dans une
obscurit´ e compl` ete. C’´ etait, au contraire, mon id´ ee de mettre, avec
le temps, tout ceci par ´ ecrit afin qu’au moins cela ne p´ erisse pas
avec moi. Aussi est-ce pour moi une agr´ eable surprise de voir que
cette peine peut maintenant m’ˆ etre ´ epargn´ ee, et je suis rempli
d’une joie extrˆ eme que ce soit pr´ ecis´ ement le fils de mon vieil ami
qui m’ait devanc´ e d’une mani` ere si remarquable.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Un peu d’histoire 3 : Lobatchevsky
I
Nikolai Lobatchevsky (1792-1856) est russe, recteur de l’universit´ e de Kazan en 1826. Il publie en 1829 en russe, puis en 1837 en fran¸ cais son article G´ eom´ etrie imaginaire. Outre les formules relatives ` a l’aire d’un triangle en fonction des angles, Lobachevsky introduit des objets nouveaux, inexistants en g´ eom´ etrie euclidienne, comme les horocycles.
I
Les travaux de Bolyai et Lobatchevsky sont ind´ ependants.
Comme le dit Bolyai p` ere : les d´ ecouvertes apparaissent
souvent simultan´ ement en plusieurs endroits, comme les
violettes au printemps.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Un peu d’histoire 3 : Lobatchevsky
I
Nikolai Lobatchevsky (1792-1856) est russe, recteur de l’universit´ e de Kazan en 1826. Il publie en 1829 en russe, puis en 1837 en fran¸ cais son article G´ eom´ etrie imaginaire. Outre les formules relatives ` a l’aire d’un triangle en fonction des angles, Lobachevsky introduit des objets nouveaux, inexistants en g´ eom´ etrie euclidienne, comme les horocycles.
I
Les travaux de Bolyai et Lobatchevsky sont ind´ ependants.
Comme le dit Bolyai p` ere : les d´ ecouvertes apparaissent
souvent simultan´ ement en plusieurs endroits, comme les
violettes au printemps.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Troisi` eme partie
La quˆete d’un mod`ele euclidien
de la g´eom´etrie hyperbolique
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Question philosophique 1 :
Les g´ eom´ etries non euclidiennes existent-elles ?
I
Bolyai et Lobatchevsky ont d´ evelopp´ e les cons´ equences de l’absence du cinqui` eme postulat, sans rencontrer de contradiction, mais est-ce que cela prouve l’existence des g´ eom´ etries non euclidiennes ? ´ Ecoutons ce que dit Gauss :
I
Pour traiter la G´ eom´ etrie, d` es les d´ ebuts, d’une mani` ere bien
ordonn´ ee, il est indispensable de d´ emontrer la possibilit´ e de
l’existence du plan. La d´ efinition habituelle renferme trop de
choses et implique d´ ej` a un th´ eor` eme ` a proprement dire tacite.
L’on doit s’´ etonner que tous les ´ ecrivains, depuis Euclide
jusqu’` a nos jours, se soient mis ` a l’œuvre d’une fa¸ con si
n´ egligente.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Question philosophique 1 :
Les g´ eom´ etries non euclidiennes existent-elles ?
I
Bolyai et Lobatchevsky ont d´ evelopp´ e les cons´ equences de l’absence du cinqui` eme postulat, sans rencontrer de contradiction, mais est-ce que cela prouve l’existence des g´ eom´ etries non euclidiennes ? ´ Ecoutons ce que dit Gauss :
I
Pour traiter la G´ eom´ etrie, d` es les d´ ebuts, d’une mani` ere bien
ordonn´ ee, il est indispensable de d´ emontrer la possibilit´ e de
l’existence du plan. La d´ efinition habituelle renferme trop de
choses et implique d´ ej` a un th´ eor` eme ` a proprement dire tacite.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
La quˆ ete d’un mod` ele euclidien
Pour ˆ etre sˆ ur ( ?) de cette existence, l’id´ ee a ´ et´ e de la ramener ` a celle de la g´ eom´ etrie euclidienne, autrement dit de produire des mod` eles euclidiens des g´ eom´ etries non euclidiennes.
C’est ce qu’ont fait plusieurs math´ ematiciens du XIX-i` eme si` ecle :
Beltrami, Klein, Poincar´ e, etc. et c’est aussi ce que nous allons
expliquer maintenant, dans le cas de la g´ eom´ etrie hyperbolique.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Les objectifs de la quˆ ete : 1, l’incidence
Si l’on est ambitieux, les objectifs de cette quˆ ete vont ˆ etre nombreux :
I
Avoir un “plan” qu’on puisse repr´ esenter comme une partie d’un plan ou d’un espace euclidien.
I
Avoir un plan qui ressemble ` a un plan, donc qui soit de dimension 2, donc une surface.
I
Avoir des droites (peut-ˆ etre pas toujours droites ...) qui
v´ erifient les propri´ et´ es usuelles d’incidence (par deux points
passe une droite et une seule).
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Les objectifs de la quˆ ete : 1, l’incidence
Si l’on est ambitieux, les objectifs de cette quˆ ete vont ˆ etre nombreux :
I
Avoir un “plan” qu’on puisse repr´ esenter comme une partie d’un plan ou d’un espace euclidien.
I
Avoir un plan qui ressemble ` a un plan, donc qui soit de dimension 2, donc une surface.
I
Avoir des droites (peut-ˆ etre pas toujours droites ...) qui
v´ erifient les propri´ et´ es usuelles d’incidence (par deux points
passe une droite et une seule).
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Les objectifs de la quˆ ete : 1, l’incidence
Si l’on est ambitieux, les objectifs de cette quˆ ete vont ˆ etre nombreux :
I
Avoir un “plan” qu’on puisse repr´ esenter comme une partie d’un plan ou d’un espace euclidien.
I
Avoir un plan qui ressemble ` a un plan, donc qui soit de dimension 2, donc une surface.
I
Avoir des droites (peut-ˆ etre pas toujours droites ...) qui
v´ erifient les propri´ et´ es usuelles d’incidence (par deux points
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Les objectifs de la quˆ ete : 2, Erlangen
Si l’on pense en termes du programme d’Erlangen de Felix Klein, d’autres objectifs apparaissent :
I
Avoir un plan issu de la g´ eom´ etrie-m` ere : celle du plan projectif.
I
Disposer d’un groupe de transformations avec des propri´ et´ es
de transitivit´ e (ou d’homog´ en´ eit´ e) suffisantes sur les points et
sur les droites (cf. le premier cas d’isom´ etrie des triangles).
Pour r´ ealiser cela, on a besoin en tous cas de disposer de
sym´ etries par rapport aux droites.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Les objectifs de la quˆ ete : 2, Erlangen
Si l’on pense en termes du programme d’Erlangen de Felix Klein, d’autres objectifs apparaissent :
I
Avoir un plan issu de la g´ eom´ etrie-m` ere : celle du plan projectif.
I
Disposer d’un groupe de transformations avec des propri´ et´ es de transitivit´ e (ou d’homog´ en´ eit´ e) suffisantes sur les points et sur les droites (cf. le premier cas d’isom´ etrie des triangles).
Pour r´ ealiser cela, on a besoin en tous cas de disposer de
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Les objectifs de la quˆ ete : 3, la m´ etrique
I
Avoir des invariants analogues ` a ceux de la g´ eom´ etrie euclidienne : orthogonalit´ e, angle, distance, etc.
I
Avoir (si possible) une compatibilit´ e entre les invariants de ces
g´ eom´ etries (longueur, angle) et ceux du mod` ele (par sa
structure euclidienne).
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Les objectifs de la quˆ ete : 3, la m´ etrique
I
Avoir des invariants analogues ` a ceux de la g´ eom´ etrie euclidienne : orthogonalit´ e, angle, distance, etc.
I
Avoir (si possible) une compatibilit´ e entre les invariants de ces
g´ eom´ etries (longueur, angle) et ceux du mod` ele (par sa
structure euclidienne).
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
La quˆ ete d’un mod` ele euclidien : l’approche de Klein
I
Une des id´ ees de Klein c’est que la g´ eom´ etrie projective est la m` ere de toutes les autres. On part donc du plan projectif P, c’est-` a-dire du plan affine compl´ et´ e en lui adjoignant une droite “` a l’infini”, D
∞.
I
Les parall` eles sont alors les droites qui se coupent ` a l’infini. Le postulat d’Euclide est vrai. Figure
I
Pour avoir une g´ eom´ etrie non euclidienne, on va s’arranger
pour que les droites aient plusieurs directions, donc prendre “` a
l’infini” une courbe Γ qui coupe les droites en plusieurs points.
Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
La quˆ ete d’un mod` ele euclidien : l’approche de Klein
I
Une des id´ ees de Klein c’est que la g´ eom´ etrie projective est la m` ere de toutes les autres. On part donc du plan projectif P, c’est-` a-dire du plan affine compl´ et´ e en lui adjoignant une droite “` a l’infini”, D
∞.
I
Les parall` eles sont alors les droites qui se coupent ` a l’infini. Le postulat d’Euclide est vrai. Figure
I
Pour avoir une g´ eom´ etrie non euclidienne, on va s’arranger
pour que les droites aient plusieurs directions, donc prendre “` a
l’infini” une courbe Γ qui coupe les droites en plusieurs points.
Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
La quˆ ete d’un mod` ele euclidien : l’approche de Klein
I
Une des id´ ees de Klein c’est que la g´ eom´ etrie projective est la m` ere de toutes les autres. On part donc du plan projectif P, c’est-` a-dire du plan affine compl´ et´ e en lui adjoignant une droite “` a l’infini”, D
∞.
I
Les parall` eles sont alors les droites qui se coupent ` a l’infini. Le postulat d’Euclide est vrai. Figure
I
Pour avoir une g´ eom´ etrie non euclidienne, on va s’arranger pour que les droites aient plusieurs directions, donc prendre “` a l’infini” une courbe Γ qui coupe les droites en plusieurs points.
Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
L’approche de Klein (suite)
I
Le plan consid´ er´ e sera donc X = P − Γ (Γ est appel´ e l’horizon), avec ses droites, et le groupe associ´ e sera le groupe G des homographies qui conservent Γ.
I
On esp` ere que le plan X soit homog` ene, donc que G op` ere transitivement sur X.
I
On montre que cela disqualifie les courbes de degr´ e plus grand que 2 dont le groupe est trop petit (il est fini).
I
Pour une conique, en revanche, ce groupe est de dimension 3,
donc peut op´ erer transitivement sur un “plan”.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
L’approche de Klein (suite)
I
Le plan consid´ er´ e sera donc X = P − Γ (Γ est appel´ e l’horizon), avec ses droites, et le groupe associ´ e sera le groupe G des homographies qui conservent Γ.
I
On esp` ere que le plan X soit homog` ene, donc que G op` ere transitivement sur X.
I
On montre que cela disqualifie les courbes de degr´ e plus grand que 2 dont le groupe est trop petit (il est fini).
I
Pour une conique, en revanche, ce groupe est de dimension 3,
donc peut op´ erer transitivement sur un “plan”.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
L’approche de Klein (suite)
I
Le plan consid´ er´ e sera donc X = P − Γ (Γ est appel´ e l’horizon), avec ses droites, et le groupe associ´ e sera le groupe G des homographies qui conservent Γ.
I
On esp` ere que le plan X soit homog` ene, donc que G op` ere transitivement sur X.
I
On montre que cela disqualifie les courbes de degr´ e plus grand que 2 dont le groupe est trop petit (il est fini).
I
Pour une conique, en revanche, ce groupe est de dimension 3,
donc peut op´ erer transitivement sur un “plan”.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
L’approche de Klein (suite)
I
Le plan consid´ er´ e sera donc X = P − Γ (Γ est appel´ e l’horizon), avec ses droites, et le groupe associ´ e sera le groupe G des homographies qui conservent Γ.
I
On esp` ere que le plan X soit homog` ene, donc que G op` ere transitivement sur X.
I
On montre que cela disqualifie les courbes de degr´ e plus grand que 2 dont le groupe est trop petit (il est fini).
I
Pour une conique, en revanche, ce groupe est de dimension 3,
donc peut op´ erer transitivement sur un “plan”.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
L’approche de Klein (suite)
I
On consid` ere Y = P − Γ o` u Γ est une conique, par exemple un cercle.
I
En fait, le groupe G n’est pas transitif sur Y : il a deux orbites, l’int´ erieur et l’ext´ erieur de Γ. Il faut donc se limiter ` a l’une de ces orbites.
I
L’ext´ erieur est ` a proscrire car le groupe ne serait plus transitif sur les droites (il y en a trois types). Figure
I
Le plan de Klein est donc l’int´ erieur K du disque x
2+ y
2< 1
avec comme droites les traces des droites ordinaires et pour
infini (ou horizon) le cercle unit´ e Γ.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
L’approche de Klein (suite)
I
On consid` ere Y = P − Γ o` u Γ est une conique, par exemple un cercle.
I
En fait, le groupe G n’est pas transitif sur Y : il a deux orbites, l’int´ erieur et l’ext´ erieur de Γ. Il faut donc se limiter ` a l’une de ces orbites.
I
L’ext´ erieur est ` a proscrire car le groupe ne serait plus transitif sur les droites (il y en a trois types). Figure
I
Le plan de Klein est donc l’int´ erieur K du disque x
2+ y
2< 1
avec comme droites les traces des droites ordinaires et pour
infini (ou horizon) le cercle unit´ e Γ.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
L’approche de Klein (suite)
I
On consid` ere Y = P − Γ o` u Γ est une conique, par exemple un cercle.
I
En fait, le groupe G n’est pas transitif sur Y : il a deux orbites, l’int´ erieur et l’ext´ erieur de Γ. Il faut donc se limiter ` a l’une de ces orbites.
I
L’ext´ erieur est ` a proscrire car le groupe ne serait plus transitif sur les droites (il y en a trois types). Figure
I
Le plan de Klein est donc l’int´ erieur K du disque x
2+ y
2< 1
avec comme droites les traces des droites ordinaires et pour
infini (ou horizon) le cercle unit´ e Γ.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
L’approche de Klein (suite)
I
On consid` ere Y = P − Γ o` u Γ est une conique, par exemple un cercle.
I
En fait, le groupe G n’est pas transitif sur Y : il a deux orbites, l’int´ erieur et l’ext´ erieur de Γ. Il faut donc se limiter ` a l’une de ces orbites.
I
L’ext´ erieur est ` a proscrire car le groupe ne serait plus transitif sur les droites (il y en a trois types). Figure
I
Le plan de Klein est donc l’int´ erieur K du disque x
2+ y
2< 1
avec comme droites les traces des droites ordinaires et pour
infini (ou horizon) le cercle unit´ e Γ.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Le mod` ele de Klein est non euclidien
I
On peut travailler dans ce plan comme dans le plan euclidien grˆ ace aux *macros d’Yves Martin.
I
Dans le mod` ele de Klein, il y a plusieurs parall` eles ` a une droite
issues d’un point (quel que soit le sens du mot parall` ele)
Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Le mod` ele de Klein est non euclidien
I
On peut travailler dans ce plan comme dans le plan euclidien grˆ ace aux *macros d’Yves Martin.
I
Dans le mod` ele de Klein, il y a plusieurs parall` eles ` a une droite
issues d’un point (quel que soit le sens du mot parall` ele)
Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Orthogonalit´ e
I
Bien que K ait ´ et´ e d´ efini dans une perspective affine, il contient en germe une m´ etrique et d’abord une orthogonalit´ e.
I
Une mani` ere de traduire que ∆ est la perpendiculaire ` a D passant par a 6∈ D consiste ` a dire qu’elle est l’unique droite passant par a invariante par la r´ eflexion τ
Dd’axe D.
I
Il reste ` a d´ ecrire cette r´ eflexion. Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Orthogonalit´ e
I
Bien que K ait ´ et´ e d´ efini dans une perspective affine, il contient en germe une m´ etrique et d’abord une orthogonalit´ e.
I
Une mani` ere de traduire que ∆ est la perpendiculaire ` a D passant par a 6∈ D consiste ` a dire qu’elle est l’unique droite passant par a invariante par la r´ eflexion τ
Dd’axe D.
I
Il reste ` a d´ ecrire cette r´ eflexion. Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Orthogonalit´ e
I
Bien que K ait ´ et´ e d´ efini dans une perspective affine, il contient en germe une m´ etrique et d’abord une orthogonalit´ e.
I
Une mani` ere de traduire que ∆ est la perpendiculaire ` a D passant par a 6∈ D consiste ` a dire qu’elle est l’unique droite passant par a invariante par la r´ eflexion τ
Dd’axe D.
I
Il reste ` a d´ ecrire cette r´ eflexion. Figure
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Le mod` ele de Klein n’est pas conforme
I
La droite “perpendiculaire” ` a D passant par a est la droite (ad) qui joint a au pˆ ole de D. Probl` eme : elle n’est pas perpendiculaire au sens euclidien, le mod` ele ne conserve pas les angles (on dit qu’il n’est pas conforme).
I
Une autre manifestation de la non conformit´ e : comme la sym´ etrie τ
Dlaisse invariante les tangentes, ces tangentes devraient ˆ etre perpendiculaires ` a D, ce qui n’est pas le cas. Figure
I
C’est cette remarque qui va nous mener au mod` ele suivant,
mais il va falloir accepter que les droites ne soient plus droites !
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Le mod` ele de Klein n’est pas conforme
I
La droite “perpendiculaire” ` a D passant par a est la droite (ad) qui joint a au pˆ ole de D. Probl` eme : elle n’est pas perpendiculaire au sens euclidien, le mod` ele ne conserve pas les angles (on dit qu’il n’est pas conforme).
I
Une autre manifestation de la non conformit´ e : comme la sym´ etrie τ
Dlaisse invariante les tangentes, ces tangentes devraient ˆ etre perpendiculaires ` a D, ce qui n’est pas le cas.
Figure
I
C’est cette remarque qui va nous mener au mod` ele suivant,
mais il va falloir accepter que les droites ne soient plus droites !
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Le mod` ele de Klein n’est pas conforme
I
La droite “perpendiculaire” ` a D passant par a est la droite (ad) qui joint a au pˆ ole de D. Probl` eme : elle n’est pas perpendiculaire au sens euclidien, le mod` ele ne conserve pas les angles (on dit qu’il n’est pas conforme).
I
Une autre manifestation de la non conformit´ e : comme la sym´ etrie τ
Dlaisse invariante les tangentes, ces tangentes devraient ˆ etre perpendiculaires ` a D, ce qui n’est pas le cas.
Figure
I
C’est cette remarque qui va nous mener au mod` ele suivant,
mais il va falloir accepter que les droites ne soient plus droites !
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Un mod` ele conforme : le disque de Poincar´ e
I
Le plan est encore l’int´ erieur du disque unit´ e D, mais cette fois, les droites non euclidiennes sont les arcs de cercle orthogonaux au bord Γ (et les droites passant par le centre).
Figure La Barre de menu d’Yves Martin.
I
On v´ erifie la propri´ et´ e fondamentale d’Euclide : par deux points passe une droite et une seule.
I
Maintenant ce mod` ele est conforme : les *angles des droites (i.e. de leurs tangentes) sont les mˆ emes qu’en euclidien.
I
En revanche, il n’est pas isom´ etrique : il y a une distance
naturelle dans D qui n’est pas celle du plan euclidien (les
distances augmentent au bord, *Escher, *´ equilat´ eral). Pour
des pr´ ecisions, voir en Bonus.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Un mod` ele conforme : le disque de Poincar´ e
I
Le plan est encore l’int´ erieur du disque unit´ e D, mais cette fois, les droites non euclidiennes sont les arcs de cercle orthogonaux au bord Γ (et les droites passant par le centre).
Figure La Barre de menu d’Yves Martin.
I
On v´ erifie la propri´ et´ e fondamentale d’Euclide : par deux points passe une droite et une seule.
I
Maintenant ce mod` ele est conforme : les *angles des droites (i.e. de leurs tangentes) sont les mˆ emes qu’en euclidien.
I
En revanche, il n’est pas isom´ etrique : il y a une distance
naturelle dans D qui n’est pas celle du plan euclidien (les
distances augmentent au bord, *Escher, *´ equilat´ eral). Pour
des pr´ ecisions, voir en Bonus.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Un mod` ele conforme : le disque de Poincar´ e
I
Le plan est encore l’int´ erieur du disque unit´ e D, mais cette fois, les droites non euclidiennes sont les arcs de cercle orthogonaux au bord Γ (et les droites passant par le centre).
Figure La Barre de menu d’Yves Martin.
I
On v´ erifie la propri´ et´ e fondamentale d’Euclide : par deux points passe une droite et une seule.
I
Maintenant ce mod` ele est conforme : les *angles des droites (i.e. de leurs tangentes) sont les mˆ emes qu’en euclidien.
I
En revanche, il n’est pas isom´ etrique : il y a une distance
naturelle dans D qui n’est pas celle du plan euclidien (les
distances augmentent au bord, *Escher, *´ equilat´ eral). Pour
des pr´ ecisions, voir en Bonus.
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Un mod` ele conforme : le disque de Poincar´ e
I
Le plan est encore l’int´ erieur du disque unit´ e D, mais cette fois, les droites non euclidiennes sont les arcs de cercle orthogonaux au bord Γ (et les droites passant par le centre).
Figure La Barre de menu d’Yves Martin.
I
On v´ erifie la propri´ et´ e fondamentale d’Euclide : par deux points passe une droite et une seule.
I
Maintenant ce mod` ele est conforme : les *angles des droites (i.e. de leurs tangentes) sont les mˆ emes qu’en euclidien.
I
En revanche, il n’est pas isom´ etrique : il y a une distance
naturelle dans D qui n’est pas celle du plan euclidien (les
distances augmentent au bord, *Escher, *´ equilat´ eral). Pour
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Quatri`eme partie
Quelques propri´et´es
du plan hyperbolique
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Propri´ et´ es du plan hyperbolique : parall` eles et perpendiculaires
I
Comme on l’a vu dans le mod` ele de Klein, il y a deux notions de parall` eles, mais par un point il passe soit deux, soit une infinit´ e de parall` eles ` a une droite. Figure
I
Deux droites perpendiculaires ` a une mˆ eme droite sont (faiblement) parall` eles. Figure
I
Mais si l’on a deux parall` eles, une perpendiculaire ` a l’une n’est
pas n´ ecessairement perpendiculaire ` a l’autre. Pr´ ecis´ ement,
deux droites parall` eles ont une seule perpendiculaire
commune. Figures 1 et 2
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Propri´ et´ es du plan hyperbolique : parall` eles et perpendiculaires
I
Comme on l’a vu dans le mod` ele de Klein, il y a deux notions de parall` eles, mais par un point il passe soit deux, soit une infinit´ e de parall` eles ` a une droite. Figure
I
Deux droites perpendiculaires ` a une mˆ eme droite sont (faiblement) parall` eles. Figure
I
Mais si l’on a deux parall` eles, une perpendiculaire ` a l’une n’est
pas n´ ecessairement perpendiculaire ` a l’autre. Pr´ ecis´ ement,
deux droites parall` eles ont une seule perpendiculaire
commune. Figures 1 et 2
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
Propri´ et´ es du plan hyperbolique : parall` eles et perpendiculaires
I
Comme on l’a vu dans le mod` ele de Klein, il y a deux notions de parall` eles, mais par un point il passe soit deux, soit une infinit´ e de parall` eles ` a une droite. Figure
I
Deux droites perpendiculaires ` a une mˆ eme droite sont (faiblement) parall` eles. Figure
I
Mais si l’on a deux parall` eles, une perpendiculaire ` a l’une n’est
pas n´ ecessairement perpendiculaire ` a l’autre. Pr´ ecis´ ement,
deux droites parall` eles ont une seule perpendiculaire
commune. Figures 1 et 2
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
D’autres propri´ et´ es du plan hyperbolique
I
La somme des angles d’un triangle est < π. Figure
I
Comme dans le plan euclidien, on a des notions de milieu et de m´ ediatrice. Figure
I
Si ABC est un triangle et si O est l’intersection des
m´ ediatrices de A, B et A, C on a OA = OB et OA = OC, donc OB = OC et O est sur la m´ ediatrice de B, C , de sorte que les m´ ediatrices du triangle sont concourantes. Figure
I
Mais, attention ...
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
D’autres propri´ et´ es du plan hyperbolique
I
La somme des angles d’un triangle est < π. Figure
I
Comme dans le plan euclidien, on a des notions de milieu et de m´ ediatrice. Figure
I
Si ABC est un triangle et si O est l’intersection des
m´ ediatrices de A, B et A, C on a OA = OB et OA = OC, donc OB = OC et O est sur la m´ ediatrice de B, C , de sorte que les m´ ediatrices du triangle sont concourantes. Figure
I
Mais, attention ...
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
D’autres propri´ et´ es du plan hyperbolique
I
La somme des angles d’un triangle est < π. Figure
I
Comme dans le plan euclidien, on a des notions de milieu et de m´ ediatrice. Figure
I
Si ABC est un triangle et si O est l’intersection des
m´ ediatrices de A, B et A, C on a OA = OB et OA = OC, donc OB = OC et O est sur la m´ ediatrice de B, C , de sorte que les m´ ediatrices du triangle sont concourantes. Figure
I
Mais, attention ...
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
D’autres propri´ et´ es du plan hyperbolique
I
La somme des angles d’un triangle est < π. Figure
I
Comme dans le plan euclidien, on a des notions de milieu et de m´ ediatrice. Figure
I
Si ABC est un triangle et si O est l’intersection des
m´ ediatrices de A, B et A, C on a OA = OB et OA = OC, donc OB = OC et O est sur la m´ ediatrice de B, C , de sorte que les m´ ediatrices du triangle sont concourantes. Figure
I
Mais, attention ...
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
M´ ediatrices, attention
I
Les m´ ediatrices d’un triangle ne sont pas toujours concourantes. Figure
I
Pour comprendre le ph´ enom` ene, on peut revenir au mod` ele de Klein, sans oublier de regarder ce qui se passe ` a l’ext´ erieur. Figure
I
Dans le mod` ele de Klein, les m´ ediatrices ont tout de mˆ eme une propri´ et´ e : elles concourent dans le disque, ou en dehors (et cela signifie alors qu’elles admettent une perpendiculaire
*commune).
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
M´ ediatrices, attention
I
Les m´ ediatrices d’un triangle ne sont pas toujours concourantes. Figure
I
Pour comprendre le ph´ enom` ene, on peut revenir au mod` ele de Klein, sans oublier de regarder ce qui se passe ` a l’ext´ erieur.
Figure
I
Dans le mod` ele de Klein, les m´ ediatrices ont tout de mˆ eme une propri´ et´ e : elles concourent dans le disque, ou en dehors (et cela signifie alors qu’elles admettent une perpendiculaire
*commune).
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS
M´ ediatrices, attention
I
Les m´ ediatrices d’un triangle ne sont pas toujours concourantes. Figure
I
Pour comprendre le ph´ enom` ene, on peut revenir au mod` ele de Klein, sans oublier de regarder ce qui se passe ` a l’ext´ erieur.
Figure
I
Dans le mod` ele de Klein, les m´ ediatrices ont tout de mˆ eme
une propri´ et´ e : elles concourent dans le disque, ou en dehors
(et cela signifie alors qu’elles admettent une perpendiculaire
Le postulat d’Euclide et ses cons´equences Un peu d’histoire La quˆete d’un mod`ele euclidien Quelques propri´et´es du plan hyperbolique Ce que nous enseignent les g´eom´etries non euclidiennes BONUS