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La formation professionnelle en Grande Bretagne

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Texte intégral

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,-<ONS UNIES

JONSEIL

ECONOMIOUE ET SOCIAL

Distr.

LECETEE

B/CN.14/UAP/152

20 novembre 1967 Original : FRMCAIS

COMMISSION ECONCffilQUE POUR L'AFRIQUE Cycle d»information sur les methodes et les formules de formation en cours

fl'emploi

Bangui, 21 au 30 novembre 1967

LA PCRKA.TIQH PROFESSIOMELLE

EH" GRANDE BRETAGNE

M67-1795

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E/CW.14/UAP/152

LA FORMAT I CM PROFESS1ONHELLE EEJ GRANDE BRETAGHE*

iHTRODUCTIOiJ

S!il est un. mot qu'on ne voyait ni entendait guere avant la deuxierae guerre mondiala mais qu'on voit ot entencl ele plus en plus depuis 1946 et jusqu'a present, crest bien le mot "training". Ge mot anglais a plusieurs significations; il veut dire "instruction", ou "formation" ou "perfection-

. nement", meme "dressage- (d.'un animal) ou "entrainement" (d'un athlete).

Mais la signification la plus normale est "I'ormation", avant l'emploi'et

en cours d?emploij c'ost-a-dire que cg n'est pas la meme chose que "educa tion" qui veut dire 1'enseignement ou la formation de l'homme pour la vie.

Nous parlons done ici de la formation de i'homme pour son emploi, cjufil consiste en travail ma.nu.el, techniquo, financier, administratif ou autre chose,. Ce n'est pas dire qu'il est necessaire, ou meme a -desirer, de separer les deux-especes d'education. Pendant l'enseignement on peut, et peut-e*tre qu*on doit, fairs de la formation et egalement pendant la formation on peut7 et peut-etre qu!on doit7 faire de l'enseignement,

Ainsi on voit chaque jour dans les journaux angiais de3 annonces de postes vacants pour "Training Officer" et aussi souvent pour "Education & 'Training

Officer".

Une industrie britannique qui n!a pas un "training officer" dans son organisation est en verite une industrie tres petite, me"rae negligeable L'industrie qui m*emploie? c^est-a-dire le CKGB? industrie nationalised pour la production et la transmission dc l'electricite, et qui a 80.000 employes, consacre ohacrue annee plus de 3 millions de livres sterling et le travail de 300 employes a ia lorniation avant et en cours d'emploi.

Kt que font ces 300 personnos pour depenser oes 3 millions de livres ? Eliot;

s'occupent a une multiplicits de choses/y compris a surveiller l'appren- tissage des jeunes,-a administrer plusieurs ecoles de formation, a en- seigner, a etudier les method.es modernsb d*instruction? a arranger et

a admiiiistrer des cours de correspondance* Et il ne faut pas croire

* Par M. John We CLARKSON, Warden and Tutor au Residential Training Center du Central Electricity Board*

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que le CEGB soit exceptionnel. Tous les departements de I1administration publique devouent beaucoup d'argent et beaucoup d'efforts a la formation de leurs employes, Peut~e*tre que le meilleur exomplo do co que font

ces departements se trouve dans le service des telecommunications des PTT qui a ete un des premiers a entrer dans la sphero do la formation profession nelle et dont je vais vous decrire plus tard un peu de ses activites. Aussi toutes les grandes industries nationali3ees, et privees de me*me, ont leur systemes particuliers de formation avant et en cours d'emploi.

HISTOIRE

Mais est—ce que la situation a ete toujours comme cela. II.faut repondre que non, parce que I'histoire de la formation professionnelle est tres courte. Avant la derniere guerre, pour parler tres generalement, la formation consistait presque entierement de l!apprentissage des jeunes

pour les metiers traditionnels (menuisier, plombier, peintre, imprimeur, etc.), systeme qui existait en Angleterre depuis le Moyen Age- Pour ceux

qui travaillaient dans les usines, les bureaux,les mines, la construction, I1agriculture, les magasins, la formation etait longne et mal organisee, II leur fallait apprendre par la ine'thode de "s'asseoir a c8te de Pierre"

— pour ainsi dire. II parait un peu etonnant que bien que la formation tres roglee, tres systematique existat dans les services militaires depuis les temps tres anciens, presque personne ne se fSt rendu compta des

avantages possibles de la formation des homines pour leur travail quotidien.

Mais il y a plusieurs raisons probables pour cette situation. Jusqu'an

1800 I'Angleterre etait un pays d'agriculture ou de petites industries

tres locales, me*me a la maison. Pendant le diz-neuvieme siecle, nialgre la- croissance immense de l'industrie, l'efficacite de la production ne comptait pas pour beauooup parce qu'il y avait toujours une ample suffisance de

travailleurs (hommes, femmes et enfants) que I1on forcait de travailler

jusqu'a. seize heures par jour, que l*on payait tres raal et qui, aux yeux des proprietaires, etaient beaucoup moins importants que les machines*

Aussi y-avait-il beaucoup de marches etrangers et la competition interna- tionale n'existait guere. Lfidee des relations humaines commengait a. peine

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a Stre concue par quelqu^s individus* Pendant les premiers quarante ans du vingtieme siecle la situation s'anieliorait peu a peu6 Los associations ou—

vrieres davonaiont plus fortGOj doa ecrivains anglais et americaina ecrivaient de plus en plus des relations humaines, de la necessite de 1!administration efficace* Mais il.y avait toujours tant de chomage qu?on ne voulait pas repandre l'information qufon possedait de peur que le nouvellement instruit ne devienne rival pour son poste«

Pour beaucoup de choses 11 parait qu'il faut un desastre pour

produire le progi*es« Pour la Grande Bretagne la deuxieme guerre tnondiale, malgre qu'a c6te do ses allies elle I1ait gagnee, a ete un desastre

economique* Apres la guerre il lui a fallu reconstruire ses industries,

m§me ses villes, (dont beaucoup avaient ete detruites par le bombardement aerien) reconstruire sa marine de marchandise, rentrer dans le commerce

international. La production etait essentielle; l'efficaoite plus importante que jamais; des milllers d^homraes ne connaissaient que la vie militairej

"on avait un gouvernement socialiste qui etait en train de nationalissr les grandes industries de i''electrioite, du gaz, dss mines, des chemins de fer. En me*rae temps la science et la technologie s;avancaient a urie Vitesse inconnue auparavant* La formation etait necessaire et l!on s'en est rendu compte.

LE CEGB

Je decris raaintenant ca qui sfest passe dans lsindustrie electrique parce que je la conno-is et par.ce qu!ello nous offre un bon exerhplaire1 des arrangements qui existent en Angleterre aujourd'hui. Dans le decret de nationalisation en 1947 on troiive ces mots : — "Un des devoirs de1

I'Autorite Centrals sera dc prendre des mesures pour augmenter 1'habilite des personnes qu:elle emploie et pour ameliorer l!efficacite de leur equipement et la maniere dont cet equipement est utilise, y compris la provision des facilites pour la formation et l!education"« Ce' fut quelque chose de nouveau; on avait ordonne a une Industrie de former et d'enseigner ses employes* Mais c!etait typique de ce qui se passait en ce temps la

et qui continue jusqu'a present.

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ELECTRICITY HALL, ECOLE DS FORMATION

Alors en 1948 1'industrie electrique a institue deux ecoles de formation, l!une au sud, l'autre au nord de l!Angleterre, C'est l'ecole au nord, a Buxton, Derbyshire que je vais decrire parce que 3'en suis

Directeur depuis 1954-. Elle s'appelle Electricity Hall et avant 1948

elle a ete h6tel de 75 chambres. On l!a achetee avec tous les meubles, ■ tapis, linge, etc. et ainsi il ne fallait que reconstruire un peu certaines salles pour en faire trois salles de classes et les equiper de tableaux noirs et d'autres aides pedagogiques. Nous y conduisons pendant toute

lfannee (sauf les vacances normales) des cours d'une semaine, de deux semaines et quelquefois de trois semaines0 Les etudiants, environ 60 a

la fois, sont des employes du CEGB et ils sont domicilies dans l!ecole pendant la duree du cours. Ils sont de tous les grades et de plusieurs professions; contre~ma£tres, ingenieurs, scientistes, comptables, adminis- trateurs. Les cours sont d'une trentaine de sortes differentes dont quelques- uns sont techniques ou specialistes mais la plupart sont administratifs«

Comrae cours techniques ou specialistes nous avons, par exeraple, "Epreuves Non-DestructricesM, "Soudure", "Achat et Controle de matieres", "Nouveautes dans les tarbines de 500 megavjatts", Les cours administratifs sont pour la plupart des cours generaux pour les differents grades de surveillants et de directeurs, et qui traitent des sujets tels que I1organisation, la communication, les relations humaineB, Is instruction, les relations

industrielles, la comptabilite; mais il y a aussi des cours qui no traitent qu'un gguI suJGt, tels quo t:?resentation d'lnformation11, "Introduction aux Calculateurs", "Selection des Employes",. Les cours techniques et

specialistes consistent pour la plupart d1exposes offerts par des experts visitants et suivis des discussions, Les cours administratifs contiennent des exposes et des discussions mais aussi d!autres methodes pedagogiqnies telles que les "projets" et les "etudes de situations industrielles".

Pour ces methodes-ci on divise la classe en petits groupes qui etudient un sujet separeraent et plus tard rapportent aux autres groupes ce qu'ils

ont conclu ou decided Nous employons aussi toutes les especes d'aides pedagogiques, par exemple les projecteurs de transparences et de films,

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les maquettes, les enregistreurs. La journee est divide en quatre (quelquefois oinq) seances d'une heure et demie chacune. J'ai apporte des exemplaires

de nos programmes, ecrits, malheureusement, en anglais, mais je peux traduire oe qui n'est pas comprehensible.

Le personnel de l'ecole consiste en moi-mgme, un professeur (mon ad joint), une econome, cinq employes clericaux ou dactylos, et vingt-six employes domestiques (cuisinieres, femmes de chambre, etc.). Chaque etudiant a une chambre a- lui^nSme et comme facility de loisir il y a la television, le billard, le ping-pong, une petite biblictheque et, inevitablement, un bar. Aussi en dehors nous avons un petit terrain ou on peut jouer en ete aux boules et au golf en miniature. Les etudiants me disent presque toujours qu'ils trouvent 1'ecole confortable et agreable, qu-ils sont Men nourris et Men soignes et qu'ils s-en vont chez eux, ayant beaucoup appris pendant leur sejour. Nous conduisons presque cent cours par annee ce qui signifie qu-envircn 2.000 etudiants nous font visite en douze mois. Et combien oela cou-te-t-il ? Pour les salaires du personnel, la nourriture, le nettoyage, les reparations, la poste, la papeterie, le blanchissago, le transport et l'entretien general, de 1'ecole, cela coflte environ 45.000 livres sterling

par annee. Ceci ne compte pas les frais de voyage des etudiants ni des experts visitants. Mais il est interessant de faire des comparaisons. Par exemple le prix total de la formation que nous offrons a Electricity Ihn pendant une ann^ ne payerait pas le charbon pour une grande centrals electrique (et- nous en avons beauooup) mSme pour une seule .iournee. A c8te des frais totaux du CEGB, 800 millions couKUrt, 450 millions capital, nos frais de 45.000 livres sont presque negligeables. Et d'ailleuro si nous produisons une amelioration d-effioacite de, ne disons pas 10 pour 100, mSme 1 pour 100 mais 0,1 pour 100, quand on se rappelle que 1'industrie brflle plus de 60 millions de tonnes de charbon par annee il n'est pas difficile de se rendre compte des benefices possibles de nos oours.

Mais conduire une ecole de formation ne represente pas du tout

l'entierete de l<effort educatif du CEGB. Le pays, du point de vue de

la production de l'eleotricite est divise en oinq regions dent chacune

a un officier de formation. Aveo leurs assistants oes officiers organisent

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la formation des apprentis (de metier ou de profession) dont nous avons en tout 800 a la fois.. Ces apprentis passent plusieurs mois a des ecoles

(une dans chaque region) ou ils appronnent les habilites de base de leur

metier, plusieurs mois chez des fabricants industriels efle reste de leur apprentissage a des centres de travail, par exemple les centrales electriques, mais toujours soignes et surveilles par les officiers de

formation. II y a aussi la formation des jeunes; reorua-a pour les occupations administratives - secretaire, comptable, dactylo, etc. En plus chaque

Region a une ecole pour le perfectionnement des ouvriers, c'est-a-dire, les chauffeurs (pas d'automobile, mais de chaudiere) et les conducteurs de turbine. Ces ouvriers assistent a trois cours, de plus en.plus avances - cours que nous conduisions a Electricity Hall jusqu*au moment, U y a quatre ans, ou la reclamation pour d'autres cours plus techniques ou plus specialises nous a forces de faire passer les cours d'ouvr.iers a nos

collegues dans les regions. :

L1 objet de ces cours pour les ouvriers n'est pas de protluire des technologistes mais devient clair, il me semble, da l'histoire suivante.

Un ingenieur passe sa premiere journee dans un nouveau poste a une

centrale electrique. II cause avec un ouvrier. II lui demande, "Dis-donc, cette soupape, a quoi sert-elle ?"■ L'ouvrier repond, "Savez-vous, monsieur, lorsque j'ai commence mon travail comme chauffeur ici il y a vingt-et-un ans, j'ai pose la me*me question a mon contre-^maltre. II m^a dit "Jeah- tu vois cette soupape ? Eh Men, ne touche pas". Et je n'ai jamais touche".

La morale n'est pas tres_ :obscure: et nous esperons que des choses comme

cela n'arrivent pas aujourd*hui.

AUTRES DEVOIRS DE FORMATION :

Revenons maintenant a ce que font mes superieurs et mes collegues du departement central de formation du CEGB. Le schema indique comme nOus

sommes organises.

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t

Politique de la formation

Methodesl et

■ fflatieres

Directeur de Personnel

i

Adjoint

Officier de Formation AdjointI

i i

i i i

Ecole des Ecole de Ecole de Ingenieurs Transmission soudure licencies

(Pres de Birmingham) (a Londres)

i

Organisation et Preparation

des cours

pour

Electricity Hall

i

Electricity Hall

A l!ecole pour les licencies, les jeunes ingenieurs, recrutes des universites passent deux ans a pratiquer l'equipement de notre Industrie.

Une vieille centrale electrique leur pourvoit l'equipement necessaire, ils ont les classes conduites par un ingenieur dfexperience et aussi ils passent plusieurs mois dans les usines des fabricants industriels.

A I1ecole de transmission les ouvriers apprennent le montage des pylones et des cables aeriens.

A l!ecole de soudure les ouvriers se perfectionnent en les techniques les plus modernes de la soudure des metaux qui doivent soutenir les pressions enormes que l'on trouve dans les chaudieres d'une centrale electrique*

Bfes autres collegues s'interessent a un tas de choses, Ils organisent les cours; ils discutent avec les officiers des regions pour projeter de nouveaux cours appropries aux aspects si varies et si compliques du travail de notre Industrie; ils etudient les nouvelles methodes pedagogiquesj ils pre"parent et conduisent des cours de correspondance pour les ouvriers et pour les ingenieurs; ils surveillent le progres des etudiants universitaires qui tiennent des bourses payees par le CEGB. Ils cherchent tout le temps a ameliorer nos systemes de formationo Je fais mention de deux exemplaires deleurs travaux. II y a trois ans ils ont fait une etude tres detaillee des methodes d'apprentissage pour les mecaniciens et les electriciens* En faisant cette etude ils ont fait beaucoup de visites a d'autres industries,

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i ii ill i mi m'n np'll limijrimT(ijm

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y compris une visite a Electricite de Prance, (rooi-meme etant leur interprets), Le resultat de cette etude a ete qu'on a pu reduire la duree de cet

apprentissage de cinq a quatre ans. A present ils sont en train de fairs

une etude aussi detaillee de l'apprentissage pour les ingenieurs de centrale electrique- Cette etude comprend ce qu'on. appelle "analyse des tSches",

c*est-a-dire 1'analyse exacte et detaillee de tout ce que fait un tel

ingenieurau cours de son emploi, pour que sa formation oontioncs .sxactement ce dont il a besoin, pratiquement et theoriquement - pas plus, pas moins.

FORMATION AU SERVICE TELECQLIS

Mais cela suffit pour le CEGB pour le moment, Je vais parler un peu

de moi-me*me et surtout de ma carriere qui est assez extraordinaire. En 1933

j'ai passe ma licence en francais. Si cela vous etonne, je vous prie de m'excuser pour la raison de 1'ecouleraent des annees. Apres une annee passes a un college pour la formation pedagogique j:etais tout pre*t a. enseigner le francais et le latin* Llais impossible de trouver un poste, tant il y avait de chSmage a cette spoque—la8 Ainsi en desespoir de cause, j'ai trouve eventuellement un poste d!ouvrier dans le service des telecommunica tions. Yous pouvez vous imaginer combian la formation technique m'etait necessaire6 J'etais tout a fait ignorant du point de vue technique. Mes collegues m'ont donne un peu d!instruction mais ce n'etai^nt pac lee

meilleurs professeurs du monde6 Mais le departement des telecommunications etait dans leavant-garde de la formation. II avait etabli en 1924 une ecole de formation technique a Londres et en 1937 on m'a envoye assister a un cours a cette ecole, cours qui durait douze semaines. La j'ai recu beaucoup d1 informations au sujet de la t3lephonie? de I'electronique, de la transmission telephonique et d!autres choses qui fournissaient le fond theorique des

choses pratiques qu!il me fallait faire au cours de mon travail. La promotion a suivi bientSt apres et a continue peu a peu jusqu'en 1946

quand jesuic devenu professeur a une nouvelle ecole de formation du

service des telecommunicationso L'ecole n'etait qu;en train d'etre cons- truite et il n*y avait pas encore de classes mais je n'etais pas sans occupation. On m'a envoye assister a des cours conduits par un groupe

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recemment institue par le departenent des finances nationales - la formation avait envahi me*me le departement le plus ancien et le plus sacre de 1'Adminis tration Publique ! Les cours traitaient tie la pedagogie, des methodes dfins truction pour les adultes, y corapris le TWI, systeme bien connu en Angleterre et aux Etats Unis et que je peux vous expliquer et vous demontrer plus

tard .si on mlen offre le temps et l'occasion. En effet on me formait pour ce qui allait eHre mon emploi principal pendant mes 8 annees comme Profes—

seur h I1ecole de telecommunicationso Ce devait e*tre de conduire des cours pour les professeurs a cette ecole et aux autres ecoles regionales du

departement. Car le service des telecommunications ayant a peu pres 100.000 employes fait la formation en grand. L'ecole que j'ai quittee en 1954 en-

eeigne aujourd'hui t 'JOO etudiants a la fois pendant l'annee entiere. On y compte a peu pres cinquante professeurs et oont professeurs pratiques qui traitent de toutes sortes de sujets concernant les telecommunications* Lorsque j'etais la on conduisait aussi plusieurs cours administratifs mais il y a trois ou quatre ans on a ouvert une deuxieme ecole seulement pour de tels cours. Tous les etudiants de ces deux ecoles sont doraicilies dans les ecoles memes.

Mais ne croyez pas que ce soit tout ce que fait le service des telecoms.

comme formation* Pour les apprentis et pour ceux qui se perfectionnent dans les metiers moins compliques il y a au moins 10 ecoles regionales frequen

ters par a peu pres 600 etudiants a la fois, Un systeme si vaste de

formation en cours d'emploi facilite une organisation tres flexible, parce que les techniciens changent souvent de specialite. Par exeraple, si on a besoin dfun technicien additionnel dans une centrale automatique, on cherche un ouvrier assez intelligent qui travaille, disons, a I1installation des telephones chez les abonnes, on lui donne quelques semp^nes d'experience

dans la centrale automatique et puis on l*envoie assister a un cours (ou me*me plusieurs cours) de telephonie automatique* Enfin, il est pr§t a

§tre avance au grade de technicien dans la centrale. Aussi quand on a besoin de trouver un surveillant pour un poste qui comprend plusieurs specialites, il nfest pas difficile de trouver un homme qui a assiste pendant sa carriere a assez de cours differents pour lui dormer ^expe rience et la connaissance necessaires.

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GENERAL

J!ai discute seulement les systemes de formation du CEGB et du Service de Telecoms. Mais, corome j!ai deja indique, ce ne sont pas les seules organisations qui aient e-fcabli des systemes. Par ci par la en Angleterre on voit des centres de formation, soit des houilleres, soit du gas, soit de I1Industrie de fer et acier7 des chemins de fer, des mines, de l'energie

atomique, des grandes industries privees comme English Electric, AEI, ICI.

Aussi sont conduits regulisrement par plusieurs organisations comme British Institute of Management, Industrial Society, Institute of Industrial Super

visors , et des consultants prives, beaucoup de cours, surtout d'administra- tion, auxquels peuvent assister les surveillants et les directeurs de nfim port e quelle organisation, Recemraent le gouvernement a etabli aussi deux ecoles tres importantes. Ge sont les deux ecoles dfadministration situees l!une a Londres et 1'autre a Manchester ou les directeurs de haut grade peuvent etudier, au niveau universitaire, les principes de la direction et

les nouvelles idees qu'on continue a introduire aujourd!hui - idees telles

que "Direction au moyen d'objeotifs", "Analyse des reseaux de progres",

"Ecoulement escompte de 1:argent".

En plus les employes peuvent avancer leurs connaissances generales en faisant des etudes aux colleges technianes ou administratifs et "beaucoup . d"employeurs leur offrent de l'aide sous forme de conge special ou me*me

d'argent. Apres tout, si un homme se qualifie en un sujet approprie il sera, on croit, employe plus valable. Par exemple, moi-meme lorsque jfetais employe du service des telecoms, j?ai gagne dix certificats a force d'etudier pendant mes heures de loisir. Ceci m'a rendu sans doute, plus savant et'ainsi raeil- leur technicien.

METHODES

Maintenant je passe axoc methodes pedagogiques que nous employons dans nos ecoles de formation; c!est-a~dire les methodes que nous considerons ■

e*tre appropriees a lTinstruction des adulteso Si vous voulez j'expliqnerai,

ou m§me deraontrerai, quelques-unes de ces methodes plus tard.

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D*abord il y a evidamment Is d:. scours, c!est—a—dire la raethode ou le professeur presence touts 1'information a la classe et puis leur permet de poser des questions ou da discuter ce qu'il a dit. Cette methods suffit quand on presente simplement dss faitsT ou quand on ne veut qufintroduire son sujet.

Mais il y a une methode bien superieure quand il s'agit d'un sujet technique,- ou mathematique ou qui se developpe a force de raisonnement.

C'est la methods que j'appelle la "lecon" ou la methode de "question et reponse". Ioi le professeur ne presence pas son information; il force ses etudiants h produire l!inforniation pour eux—mSmes en leur posant des questions soigneusement preparees pour guider leurs pensees, Gette methode peut-e*tre appliquee aux legons pratiques aussi bien qu'aux Ie9ons theoriques,

Puis il y a la methode de TVJI dont j'ai deja fait mention et qui est applicable a I1instruction pratique des individus.

Pour les cours d'administration il faut naturellement des discours et des lecons mais aussi d'autres methodes telles que les discussions regleesf les etudes en "syndicats", les projets.

Mais il faut dire a tout professeur qu'il ne doit jamais oublier qu'on apprend autant par les yevix1 par le toucher - m§me par le nez et la bouche pour certains sujets — que par les oreilles. II faut raontrer autant que parler. Le tableau noirast le meilleur ami du professeur et il a d'autres amis tels que les projecteurs de films et de transparences. Celui qui a ditdit avec sarcasme "Qui peuvent, font - qui ne peuvent pas, enseignent"

nfa pas du tout compris la difficulty d'etre bon professeur. J!ai apporte deux ou trois copies d:un bouquin que j'ai ecrit il y a plusieursannees et qui vous interessera peu-i-e*tre si vous pouvez le lire en anglais. Si vous me demandez assez foi-fcsment, peut-e*tre qu'un jour je reussirai a le

traduire en francais !

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AVANTAGES

II est difficile de produire des preuves des avantages de la formation organisee. Peut~e*tre que la meilleure raethode dfeprouver les effets de la

formation serait de cesser de la faire, de fermer nos ecoles, de nous debarrasser de tous les professeurs et de tous les officiers de formation

et de retourner au systerae ou les employes apprenaient en regardant et en ecoutant leurs collegues plus experimented. Mais est-ce qu'on oserait faire

cala a cette epoque-ci ou il y a autant a apprendre, ou les industries

sont si grandes, si compliquees et si technologiques ? Aussi, l!industrie

a part, n'est-il pas bon de continuer a, faire quelque chose qui ameliore

1'etat intellectuel et social de l'homme ?

Mais vous voules quelque preuve plus pratique ? Regardons une statis-

tique que j!ai produite tres recemment-

26 25;

24!

23 22

211 1-948 1950 1963 1967

CfGGt au point "A" que nous avons commence a Electricity Hall les cours pour les ouvriers de oontxalD electrique. Au point "B" nous avons cesse de conduire ces cours. Au point "C" on a commence a conduire ces cours aux ecoles regionales. Peut-e'tre qu'il y a d'autres raisons pour les changements

de direction de la ligne mais il y en a une qui est au raoins possible.

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TRAINING BOARDS

Ce qui nous encourage, nous qui faisons partie du monde de la formation, c'est que le systeme continue tout le temps a s'augmenter et a gtre soutenu par le gouvernement. L'avance la plus recente est l'etablisseraent de ce que nous appelons les "Training Boards". C^est-a^-dire des comites d'experts, un pour chaque Industrie majeure qui ont pour responsabilites d'etudier les besoins de la formation dans ces industries, d*etablir des systemes de formation ou. ils n'existent pas et d*augmenter et d'araeliorer ceux qui

existent, Vous verrez des annonces que j'ai apportees, qu'il y a. un "Training Board" mSme pour 1 Industrie des h8tels et vous comprendrez I1importance attachee a ces arrangements quand vous lirez les salaires qu'on offre pour

les postes.

CONCLUSION

Je vous ai presente des exemplaires de ce qu*on pense de la formation professionnelle en Grande Bretagne. Pensez-y, messieurs, posez-moi des questions, deraandez encore de lfinformation. Je ferai de mon mieux pour vous satisfaire. Mais je suis convaincu que toutes les entreprises, soit industrielles, soit commerciales, soit administratives ne peuvent que

profiter de nos efforts. Et la race humaine aussi. Car il n*y a que I1educa

tion sour toutcr: ocu formes, qui realisera un jour la prophetie d'un celebre

poete ecossais qui a ecrit "il arrivera, malgre tout, que l'homme a l'homme,

a travers le monde entier, sera frere".

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