HAL Id: jpa-00236990
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Submitted on 1 Jan 1874
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Note sur les spectres d’absorption du potassium et du sodium à de basses températures
H.-E. Roscoe, Arthur Schuster, M. Bertholomey
To cite this version:
H.-E. Roscoe, Arthur Schuster, M. Bertholomey. Note sur les spectres d’absorption du potas- sium et du sodium à de basses températures. J. Phys. Theor. Appl., 1874, 3 (1), pp.344-346.
�10.1051/jphystap:018740030034400�. �jpa-00236990�
344
NOTE SUR LES SPECTRES D’ABSORPTION DU POTASSIUM ET DU SODIUM A DE BASSES
TEMPÉRATURES;
Par MM. H.-E. ROSCOE et Arthur SCHUSTER
(1).
(Traduit par M. BERTHOLOMEY.)
Afin d’obtenir le
spectre d’absorption
fourni par la vapeur vertebien connue du
potassium,
on fixait desfragments
secs et bien netsde ce métal dans des tubes de verre
remplis d’hydrogène,
et l’onplaçait
l’un de ces tubes en face de la fente d’unspectroscope
de Steinheil muni de deuxprismes
dont lesanglcs réfringents
étaientde
45 degrés
et de 60degrés.
Lepouvoir amplifiant
de la lunetteétait
4o,
et suffisait pourséparer
très-nettement leslignes
D avecun seul
prisme.
Onemployait
unspectre
continu fourni par une lumièreDrummond,
et lapartie
du tube contenant leglobule
bril-lant de
potassium
était chauliée doucementjusqu’à
ce que la vapeurverte
apparût.
Onvoyait
alors unspectre d’absorption compliqué ,
une série de bandes dans le rouge se montrant
d’abord,
tandisqu’après quelques
instants deux autres groupesapparaissaient
dechaque
côté deslignes D,
legroupe j3 (moins réfrangible
n’étantpas aussi sombre que le groupe y. Ces bandes sont toutes ombrées
en dehors du côté du rouge et, par leur
aspect général,
ressemblent à celles duspectre
de l’iode. Afin de nous assurer que ces bandes n’étaient pas dues à laprésence
dequelque oxyde,
nouspréparàmes
des tubes en fondant
plusieurs
fois le métal dansl’hydrogène à
desjours successifs, jusqu’à
ce que nous neremarquions plus
aucunchangement
dans l’éclat duglobule....
Uneanalyse
dupotassium employé
nous montraqu’il
ne renfcrmait pasplus
de o, 008 de so-dium,
bien que la doubleligne
D fùttoujours
clairement vue.Afin de nous assurer si
quelque
altération seproduisait
dans lespectre d’absorption
du métal à la chaleur rouge, desfragments
depotassium
furentplacés
dans un tube de fer chauffé au rouge, atravers
lequel passait
un courantrapide d’hydrogène
pur, les extré- mités du tube étant fermées par desplaques
de verre. Nous aper-çùtncs parfaitement
lamagnifique
couleur verte de la v apeur, en ( 1 j Proceedings of the royal Society, t. XXII, p. 362; 1874.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018740030034400
345
regardant
à travers ce tube la lumière DrummondpLl
litreextrémité. Par
suite,
sansdoute,
de laplus grande épaiseur
de laplus
hautepression
de la vapeur, les bandes vues par la méthodeprécédente
ne purent pas être résolues à l’aide dupetit
t opeemployé,
la totalité du rouge étantabsorbée,
tandis qn mularge
bande
d’absorption
sevoyait
dans lejaune verdàtre,
occupant laplace
du groupe 7.Les
positions
des bandes obtenues par lapremière
méthodefurent mesurées au moyen de la lunette et d’une échelle
éloignée,
et les
longueurs
d’onde furent obtenues par une courbed’interpo- lation,
danslaquelle
leslignes
d’air bien connues étaientprises
comme
repères.
Les nombres suivants donnent leslongueurs
d’ondedu bord le
plus distinct,
c’est-à-dire Il’plus réfrangible
dechaque
bande. Comme les mesures ont été
prises rapidement,
à cause du ra-pide
obscurcissenlent du tube par l’action de la Bapeurmétallique,
ces nombres ne
prétendent
pas à unegrande.
exactitude, mais repré- sentent assez bien lespositions
relatives des bandes et montrentqu’elles n’appartiennent
pastoujours
a des intervallesréguliers.
Bandes du
potassium
ombrées vers le rouge.(Longueurs d’onde en dix-millionièmes de mètre.)
Les
lignes
brillantes dupotassium
(It du sodium dans le rouge etdans le violet n’étaient pas vues
interverties,
la faible intensité de la lumièrc Drummond aux deux extrémités ne rendant pas l’obser-vation possible.
Afin de nous assurer si la B apeur du
sodium, qui
vue en couchesminces, parait
presqueincolore, présente
desbandes d’absorption
semblables,
nouspréparâmes
des tubes contenant du sodium pur,346
et nous observâmes le
spectre d’absorption
de la manièredéjà
décrite. Aussitôt que le métal entra en
ébullition,
une série debandes
apparurent
dans le bleu(Nay),
et bientôtaprès
se nlon-trèrent des bandes dans le rouge et le
jaune (Na a),
s’étendantjusqu’aux lignes
D. A cettepériode
del’expérience,
leslignes
Ds’élargissent,
couvrant ainsi une série de bandes fixesqui apparais-
saientdans
l’orangé (Na B),
etdont cluelclues-unes,
parconséquent,
ne
purent
pas être relevées. Toutes les bandes duspectre
du sodium étaient ombrées en dehors du côté du rouge, coinme celles du po- tassium.Quand
on examine la vapeur du sodium dans un tube de fer cliauffé au rouge, la lumièreDrummond,
vue à travers cette vapeur,parait
d’un bleusombre;
si l’on chasse cette vapeur à l’aide d’uncourant
d’hydrogène,
la couleur devientplus
clairi et les rayons peu-vent être
analysés
auspectroscope,.
D’abord tout le rouge et le vert et une
partie
du bleu sontenlevés ;
les
lignes
Ds’élargissent
considérablement et l’on voit une banded’absorption
dans le vert, coïncidant visiblement avec la doubleligne
dusodium,
etqui
est presque aussi forte que leslignes
Delles-Blêmes. C’est
pourquoi
toutes les couleurs semblentexclues, excepté
unepartie
del’orangé,
uncpartie
du vert et l’ultra-bleu.Quand
la vapeur du sodium devient moinsdense,
elle translnetplus
de lumière et l’on voit les bandesd’absorption déjà
observéespar l’autre méthode. La vapeur
présente
alors unelégère
teintevert
bleuàtre,
mais elle est presque incolore.Les nombres suivants donnent les
longueurs
d’oiide du bord leplus réfrangible
des bandesd’absorption
du sodium en dix-mil-lionièmes de mètre.