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Submitted on 1 Jan 1965
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Réflexion et transmission à la surface d’un milieu absorbant applicationàa l’étude critique de la méthode
du réfractomètre d’abbe pour la détermination des indices de réfraction
J. Vincent-Geisse, J. Dayet
To cite this version:
J. Vincent-Geisse, J. Dayet. Réflexion et transmission à la surface d’un milieu absorbant applicationàa l’étude critique de la méthode du réfractomètre d’abbe pour la détermination des indices de réfraction.
Journal de Physique, 1965, 26 (2), pp.66-74. �10.1051/jphys:0196500260206600�. �jpa-00205927�
RÉFLEXION ET TRANSMISSION A LA SURFACE D’UN MILIEU ABSORBANT APPLICATION A L’ÉTUDE CRITIQUE DE LA MÉTHODE DU RÉFRACTOMÈTRE D’ABBE
POUR LA DÉTERMINATION DES INDICES DE RÉFRACTION.
Par J. VINCENT-GEISSE et J. DAYET, Laboratoire de Recherches Physiques, Sorbonne.
Résumé. 2014 Les équations données par la théorie électromagnétique permettent de calculer numériquement les intensités réfléchie et transmise, dans le cas d’un rayonnement tombant sur la
surface de séparation entre un milieu transparent et un milieu absorbant. Nous en déduisons les conditions expérimentales, dans lesquelles nous devons nous placer, pour effectuer des mesures exactes d’indices de réfraction par réflexion totale ou réfraction limite.
Abstract.
2014The equations given by electromagnetic theory allow the numerical calculation of reflected and transmitted intensities when radiation falls on the surface separating an absor- bing medium from a transparent one. We are able to deduce the experimental conditions necessary to achieve exact refractive index measurements by total internal reflexion or critical
angle refraction.
PHYSIQUE 26, 1965,
La m6thode du r6fractom6tre d’Abbe est utilis6e, depuis longtemps, dans l’infrarouge [1] : on observe
soit la reflexion totale, soit ]a refraction limite dans le passage d’un milieu, a un autre milieu
moins refringent et il est facile de mesurer, dans
ce domaine, 1’6nergie r6fi6chie ou transmise en
fonction de F angle d’incidence. Le premier milieu,
de haut indice, est choisi parfaitement transparent.
Si le deuxieme milieu n’absorbe pas, il existe
théoriquement, un angle d’incidence limite 61 pour
lequel il y a discontinuité, aussi bien dans l’inten- site de la lumiere r6fi6chie que dans celle de la lumi6re transmise. Or, lorsque le milieu n’est plus parfaitement transparent, nous n’observons j amais
de discontinuité, mais une variation tres rapide de
l’intensit6 du rayonnement. C’est pourquoi, dans la
m6thode du r6fractom6tre d’Abbe, on pointe l’angle
pour lequel la variation d’indice se montre la plus rapide, c’est-à-dire le point d’inflexion de la courbe reliant 1’6nergie transmise (ou réflêchie) a I’angle
d’incidence [2], [3]. Mais, lorsque l’absorption aug-
mente, on observe un deplacement progressif du point d’inflexion par rapport a l’angle limite th6o- rique (fig. 3). Dans quelle mesure, la m6thode reste-t-elle valable ? D’autre part, des mesures
d’indice de l’eau entre I p. et 2,5 V par la m6thode du r6fractom6tre d’Abbe, par refraction limite, et
par la m6thode interf6rentielle [4] donnaient des résultats systématiquement différents, et cela,
d’autant plus que l’absorption etait plus grande.
Enfin, certains auteurs, comme Jaffe [5], 6tudiant
la lumi6re transmise, dans le cas de corps absor-
bants, ne cherchent pas le point d’inflexion, mais
utilisent un proc6d6 un peu different.
Nous avons repris ce probleme que, jusqu’ici,
des difficult6s de calcul num6rique avaient emp6ch6
de r6soudre et qui n’avait donne lieu, jusqu’à pr6-
sent, qu’à des calculs dans des cas particuliers [6].
Nous donnons les formules qui ont permis de
calculer les intensites r6fl6chie et transmise par une lame absorbante, puis les resultats numeriques
obtenus. Les formules de la premiere partie sont
celles de Fresnel, mais 1’etude de l’intensit6 de l’onde transmise a travers une lame absorbante
6paisse constitue, a notre connaissance, un travail original (1).
I. Transmission et réflexion d’une onde plane à
la traversée d’une surface de s6paration entre un
milieu transparent et un milieu absorbant.
2013Nous utilisons les notations de Hadley et Dennison [7].
Soit X la longueur d’onde de la lumi6re incidente dans le vide ; gi, Y)i les vecteurs unitaires des normales aux ondes respectivement incidente et
réf1échie ( fig.1), 92 la normale commune a E2 et H2
FIG. 1.
(1) Au moment de mettre sous presse, nous prenons connaissance d’un article de Va’sieek [10], qui, par une méthode difTérente, aboutit aux memes résultats.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196500260206600
67
dans le milieu 2, g le vecteur unitaire le long de
l’axe Ox.
Nous posons
Le plan x
=0 repr6sente la surface de separation
entire les deux milieux ; on peut choisir 1’axe Oy
dans le plan de la figure, les milieux 6tant isotropes.
REMARQUE. -;- Les notations Ç2 et 02 ne sont qu’une extension du cas ou l’on 6tudie un milieu 2 parfaitement transparent. 92 d6signe un vecteur unitaire, perpendiculaire a tout instant a E2 et H2
et de composantes complexes cos 02 et sin 62-
L’6criture en vecteurs complexes allege conside-
rablement les calculs et les expressions correspon- dantes et c’est pourquoi nous l’adopterons ici. II
ne faut pas toutefois perdre de vue sa signification physique sous peine de commettre des erreurs.
Tous calculs de produits scalaires ou vectoriels se
montrent possibles sur ces vecteurs complexes mais,
en fin de compte, la grandeur physique consid6r6e
est repr6sent6e par la seule partie r6elle du vecteur correspondant. Cette remarque nous sera utile par la suite dans le calcul des intensités.
Consid6rons une onde plane monochromatique
se propageant dans le milieu 1 suivant gl. (Nous repr6sentons la propagation dulvecteur champ 6lectrique) r est le rayon vecteur du point courant
En traversant la surface de separation, elle donne
une onde plane r6fl6chie
et une onde plane transmise
Ð’après la continuite des composantes tangen- tielles des vecteurs champs a la surface de s6pa-
ration x = 0 nous obtenons les relations entre les 6 vecteurs g, vll 92 Ell E12 et E218
I.1. CONSTITUTION DES ON’DES.
-Nous ecrivons que les composantes tangentielles de E sont egales
pour x
=0, quels que soient y et t. D’après la figure 1
et de meme pour YJl r. Nous obtenons ainsi
a; = 1t - a1 et
C’est la loi de la refraction : elle d6finit un angle
de refraction 02 complexe. D’autre part nous avons les relations suivantes :
en s6parant la partie r6elle et la partie iinaginaire.
Nous consid6rons les variables auxiliaires X et Y.
En 6crivant Nous obtenons
Nous avons d’apres les relations (2), (3) et (5)
D’après cette expression, nous constatons que le coefficient d’extinction de l’onde refractee est
n2 V + x2 U. Les surfaces d’amplitude constante
sont des plans x
=Cte parall6les a la surface de separation. Les surfaces de phase reelle constante
sont les plans
Ces plans ont une normale faisant un angle 62
avec Ox tel que
82 est reel, c’ est «( ]’ angle de refraction » des phases.
L’onde est inhomogene puisque les plans d’ampli-
tude constante et ceux de phase constante ne
coincident en general pas.
1.2. COEFFICIENTS DE TRANSMISSION ET DE RÉ..
FLEXION.
-Nous consid6rons les champs elec- triques E.1.1, E12, E2 et les champs magn6tiques HiD Hi2? H2. Nous utiliserons toujours par la suite le systeme MKSA rationa]isé et ne consi- d6rerons que des milieux de permeabilite 6gale à
celle du vide.
L’onde dans le milieu 1 est :
dans le milieu 2 :
Pour consid6rer les equations de continuite de
ces ondes, dans le plan x
=0, nous devons s6parer
les cas ou E est normal au plan d’incidence ou
dans le plan d’incidence.
Quand E est normal au plan d’incidence, H se
trouve dans le plan d’incidence et decrit une
ellipse.
On ne peut donc definir les coefficients de trans- mission et de réf1exion t et r que par rapport aux
Vecteurs champ 6lectrique.
De la meme fagon, lorsque H est normal au plan d’incidence, nous utilisons les relations semblables utilisant les vecteurs H au lieu des vecteurs E.
1.2.1. E perpendiculaire au plan d’incidence.
Pour x
=0 les champs s’ecrivent
En 6galant les composantes tangentielles de ces champs on obtient :
Nous r6solvons ces equations en calculant r et t (7).
Ces formules se présentent sous une forme tres .simple et bien connue. Pour la commodite des calculs sur machine 6lectronique, nous les trans-
formerons toutefois en faisant intervenir les quan- tit6s suivantes :
Les nouvelles variables a et b sont reli6es tres
simplement aux variables U et V introduites pr6-
c6demment. Nous avons en effet
avec ces nouvelles notations
1.2.2. E parallèle au plan d’incidence.
Dans ce cas, nous 6crirons les equations de conti-
nuit6 en fonction des vecteurs H puisque c’est le
vecteur champ magn6tique qui reste rectiligne.
Nous obtenons les relations :
Les calculs eff ectues comme pr6c6demment avec
t
=H21/H11, r = H.121Hll (7 bis), nous donnent
et nous am6nent a considerer les deux variables c
et d, fonctions de a et b
nous avons
Avec ces variables auxiliaires rll et tu s’expriment
en fonction de c et d de la meme facon que riL ti en
f onction de a et b :
1.3. FACTEURS DE TRANSMISSION ET DE R#-
FLEXION.
-Le facteur de reflexion se calcule sans
difY’lcult6.
p - ."*
r* d6signant le nombre complexe conjugu6 de r.
Dans le cas du champ .E perpendiculaire au plan
d’incidence
ou encore
En ce qui concerne la transmission nous pouvons 6videmment la calculer comme le complement a 1
de la reflexion, mais il est preferable de la deter- miner directement car le calcul pr6sente des diffi-
cult6s qu’il vaut mieux ne pas passer sous silence.
L’application brutale de la formule, valable dans
le cas des milieux transparents, peut conduire a des r6sultats inexacts. Nous donnerons ici le calcul de la transmission en quantités r6elles, d’abord, car
c’est le seul physiquement compr6hensible et nous
montrerons ensuite comment on pouvait 1’effectuer directement sur les vecteurs complexes.
Le facteur de transmission est donne par le
rapport des flux du vecteur radiant a travers un
meme element de la surface de separation.
69
Le vecteur radiant changeant de direction en chaque point de la surface il nous faudra calculer
sa valeur moyenne en fonction de y.
Nous effectuons le calcul dans le cas du champ 6lectrique perpendiculaire au plan d’incidence.
Il nous faut transformer (a
--ib) en exponen- tielle imaginaire
En valeurs r6elles et pour x
=0
Calculons maintenant le flux du vecteur radiant a travers la surface unite : Nous prenons, comme dimension de la surface unite suivant Oy, un mul- tiple de l’élément p6riodique de y, tel que nous le trouvons dans les expressions de Hll, et H12V, soit
II ne nous reste plus qu’h calculer les valeurs moyennes en fonction de y.
Or
d’ou la transmission
ou encore
On a done bien
Remarque : Ce calcul ne se montre valable que si on peut effectivement prendre la valeur moyenne du flux c’est-à-dire si le faisceau lumineux a des dimensions suffisantes.
Voyons maintenant comment on aurait pu con-
duire le calcul, sans passer par les parties r6elles,
D’après 1’expression de T (12) nous voyons que
nous devons prendre tout simplement la partie
r6e]le de P21/Pl1, ce qui n’jtait pas du tout éçident
a priori, mais simplifie considérablement le calcul.
Autrement dit, pour calculer la transmission, nous
pOUCJons conduire te calcul comme si les vecteurs consi- dérés itaient réels et, en dernier lieu, nous prenons la partie r6elle du rapport obtenu.
Dans le cas où les milieux considérés n’absorbent pas, la formule de la transmission, bien connue donne, avec nos notations :
Pour 6tendre maintenant cette formule aux
milieux absorbants et tenant compte des relations (9) et (10) nous voyons qu’elle doit s’écrire
of fll d6signe la partie r6elle de 1’expression entre parentheses.
Dans le cas du champ H perpendiculaire au plan
d’incidence il suffit de remplacer a et b par c et d.
ou encore, avec la definition de t (7 bis)
1.4. Conclusions.
-Si nous avons tenu a con-
duire jusqu’au bout ces calculs, dont la derniere
partie est seule originale, c’est pour en tirer quel-
ques conclusions et insister ici sur un point qui
nous parait essentiel. La difference entre ]a lon-
gueur du calcul en quantités r6elles et 1’616gance
et la simplicité du calcul en quantités complexes se
montre flagrante. On est donc tente d’abandonner le premier point de vue, et c’est ce que font la
plupart des auteurs. Ce serait une erreur, a notre avis, car, le r6sultat simple, obtenu, suppose impli-
citement la surface de separation infinie ; dans le
cas contraire, seule, la m6thode r6elle, nous montre
ce qui se passe en chaque point de la surface.
Enfin 1’emploi d’un angle de refraction complexe
nous masque le fait essentiel que le vecteur radiant
change de direction a chaque instant et que, par
consequent, on ne peut plus parler de rayon lumi-
neux dans un milieu tres absorbant. Arzelies [6]
avait deja fait cette remarque et en avait conclu que l,introduction d’un angle complexe devait etre abandonn6e comme source d’erreur ; ce point de
vue nous semble excessif dans 1’autre sens. La
compréhension totale des phénomènes exige 1’emploi
des quantités réelles mais l’utilisation pure et simple
des résultats se montre tellement plus simple en quantitgs complexes qu’al est raisonnable de t’adopter
4 condition d’en avoir bien compris la signification
C’est ce que nous avons tenté de faire ici.
II. Transmission d’une lame i faces parallèles, absorbante, baignant dans un milieu transparent.
-
Le calcul a d6jh ete fait (voir par exemple [7])
dans le cas d’une lame dite mince, c’est-a-dire pour des vibrations coh6rentes, Nous l’avons eff ec- tu6 ici pour une lame epaisse, parce que c’était le
cas rencontre expérimentaIement. Ce calcul pr6-
sente d’ailleurs un intérêt en lui-m6me, car il se
montre different du precedent et plus d6licat. La
transmission d’une lame mince n’exige rien d’autre
en effet, que 1’etude de la propagation des champs E
et H et 1’ecriture des conditions de continuite. Ici,
au contraire, nous devons 6tudier la propagation
de 1’energie transmise dans la lame.
Le probleme n’a 6videmment de sens physique
que si l’on a une couche d’6paisseur finie du milieu absorbant et si 1’on calcule le rayonnement trans-
mis a la deuxieme surface de separation du milieu 2
et du milieu 1 ( fig. 2).
FIG. 2.
Consid6rons une couche d’épaisseur s et d’indice complexe n2 - iX2 plong6e dans un milieu trans- parent, ind6fini, d’indice nl. Nous supposons, pour
ce calcul, qu’il n’existe pas de coherence de phase
entre les ondes successivement r6fl6chies a l’int6- rieur de la lame et que celle-ci est assez 6paisse
pour qu’il n’y ait pas lieu de tenir compte de
l’onde evanescente.
Nous avons vu pr6c6demment (6q. 8) que le
coefficient d’extinction de l’onde se propageant
dans le milieu 2 s’ écrit
les plans d’6gale amplitude 6tant les plans x
=Cte.
Donc, l’ amortissement de I’amplitude des vec-
teurs E ou H, lors de la travers6e d’une couche
d’épaisseur s est 6gal 4 e-k1bs.
Par suite, l’intensit6 varie suivant le facteur e-2k1b,.
D’autre part, la lame a faces parall6les d’indice
n2 - iX2 transmet une s6rie d’ondes parall6les entre
elles. Leurs intensites successives dans le plan
x = s s’écrivent (nous supposons 6gale a l’unit6
l’intensite du vecteur incident) :
d’ou
ou encore, en explicitant k1 b :
Remarque : 11 faut naturellement considérer,
dans le calcul de T, les deux cas ou E est perpen- diculaire au plan d’incidence et ou il lui est paral-
16le (T.L se calcule en fonction de T,.L et de R,.L, Tll en fonction de T 1/1 et de RIll).
Ce calcul se pr6sente sous une forme tr6s diffé- rente de celle correspondant aux substances trans-
parentes ; dans ce dernier cas, en effet, on construit
les rayons successivement reflechi s a l’int6rieur de la lame. Ici l’application de ce proc6d6, avec des angles complexes, conduirait a des resultats inexacts. D’autre part, la determination pr6sente
de T appelle la remarque suivante : le calcul de la transmission 7B (1.3) ne tient compte que de la
composante du vecteur radiant le long de Ox.
Quelle est l’aetion de 1’autre composante,
suivant Oy ? Elle correspond a un transport d’éner- gie parall6lement a la surface et, puisque celle-ci
est infinie, elle n’intervient donc pas dans le calcul de la transmission.
III. Courbes de r6fleXion.
-Ijes courbes de r6flexion n’avaient j amais, a notre connaissance 6t6 d6termin6es d’une mani6re syst6matique, en fonc-
(I) Cette formule a 6t6 donn6e sous une forme erron6e,
dans un article précédant [9].
71 tion des differentes variables. Nous les avons fait
calculer sur machine 6lectronique en y joignant la
determination automatique du point d’inflexion
(represente sur les figures par un cercle). Le trac6
des courbes de reflexion differe sensiblement lorsque
nous considerons les representations de Rlj. ou
celles de RIll en fonction de 1’angle 6r. Nous 6tu-
dions d’abord la reflexion perpendiculaire et nous
utilisons la formule (12).
111.1. ETUDE DE RI.L. - Consid6rons le reseau de courbes de la figure 3. Quand il n’y a pas d’absorption, il existe un angle limite Oli, à; partir duquel il y a reflexion totale
=1. Pour la valeur 011, la courbe pr6sente un point anguleux.
FIG. 3.
-Pouvoir r6flecteur jRi en fonction de l’angle
d’incidence 61 pour n
=0,5 et differentes valeurs de x.
Nous constatons que, lorsque l’absorption est tr,es faible, la r6flexion est pratiquement totale, à partir
de 1’angle On, mais il y a continuite de la courbe.
Lorsque 61= 0, le pouvoir réflecteur est 6gal a
ce que nous pouvons v6rifier. Quand l’absorption augmente R varie continuement depuis cette
valeur jusqu’à la valeur 1 qu’il atteint a l’inci-
dence 7c/2, mais il n’y a plus de reflexion totale.
La courbe, en realite, poss6de deux points d’in-
flexion dont l’un se situe a une incidence voisine de 611 et 1’autre, invisible a 1’echelle choisie, tres pres de l’incidence 1C/2. Ces deux points d’inflexion
se rapprochent l’un de l’autre, lorsque x devient
plus grand, et n’existent plus pour les fortes
absorptions (x > 0,204). Le phenomene est indi- que par la figure 4 ou nous avons repr6sent6, en
fonction de l’indice d’absorption x, 1’ecart entre 1’indice limite et ceux correspondant aux deux points d’inflexion. La branche I se rapporte a un
maximum de la d6riv6e R’ de .R et la branche II a un minimum. Seule la branche I correspond au point d’inflexion r6ellement utilise dans les mesures
d’indices mais il etait int6ressant de se rendre
.
compte comment on passe d’une courbe a points
d’inflexion a une courbe sans points d’inflexion.
Lorsque nous utilisons la m6thode du r6frac- tom6tre d’Abbe, nous pointons le point d’inflexion d’abscisse 01 et nous posons n
=sin 6i. En realite,
n
=sin 01 ; nous faisons "done une erreur syst6- matique sur l’indice
FIG. fin.
-Reart entre l’incidence limite et celle corres-
pondant aux points d’inflexion en fonction de l’indice
d’absorption. n
=0,7.
Nous avons construit un reseau de courbes An en
fonction de x, pour différentes valeurs de n (fig. 5).
FIG. 5.
-Erreur
An fonction de loglo x pour diff6rentes
valeurs de n, dans la m6thode par r6flexion.
Nous voyons que, lorsque x 10-3, la quantité An
est pratiquement nulle ; puis elle passe par un maximum n6gatif assez plat, s’annule et change de signe en augmentant ensuite très rapidement.
Si la pricision de I’appareil de mesure ne dépasse
pas 3 X 10-3, nous pouvons utiliser la mithode de la r6flexion totale pour des mesures d’indice de réfrac-
tion à condition que l’indice d’absorption ne dépasse
p as 10-2.
III.2..GTUDE DE Rtll.
-Lorsque les radiations
sont polarisées parallèlement au plan d’incidence
(formule 13) les courbes de r6flexion se montrent
bien différentes pour de faibles angles d’incidence
(fig. 6;, En effet, elles présentent un minimum
FIG. 6.
-Pouvoir r6flecteur RIll en fonction de l’angle
d’incidence 61 pour n
=0,6 et differentes valeurs de x.
pour l’incidence brewsterienne 63 telle que tg OB
=n. Ce minimum est d’autant plus faible
que x est petit, et s’annule lorsque x
=0.
Toutefois, a une abscisse sup6rieure a 6B, les
formes des r6seaux de courbes (fig. 3 et fig. 6) se ressemblent, surtout au voisinage de l’ angle limite.
Les courbes R1//(61) présentent un ou trois points
d’inflexion. Le premier se situe avant 1’incidence
brewstérienne, il existe toujours. Les deux autres
ont des positions relatives identiques a celles que
nous avons trouv6es pour la vibration perpendi-
culaire. Mais le point d’inflexion, dont on 6tudie la position dans la m6thode du r6fractom6tre d’Abbe,
se trouve plus près de 61 que dans le cas precedent,
et la precision de la m6thode se montre donc meil-
leure. On trouve pour ces deux points d’inflexion
une courbe semblable a celle que nous avions obtenue pour R,.L (fig. 4).
Le reseau de courbes An en fonction de x (flg. 7),
tout en pr6sentant les memes particulari-tes que FIG.
7. - Erreur A/t// fonction de loglo x pour differentes valeurs de n, dans la m6thode par reflexion.
celui de la figure 5, se montre un peu different car
il se replie sur lui-m6me lorsque n varie et s,’étale
donc moins ; 1’erreur s’en trouve diminu6e. Nous .
constatons que lorsque x 10-3, An est prati- quement nul.
Il serait possible d’aller au dela de cette valeur
en faisant une correction a partir du reseau de courbes des figures 5 et 7 et cela, tant que le point d’inflexion existe, mais il est alors tres diffi-
cile a rep6rer avec precision.
Remarque : Nous constatons aussi sur les figures 3
et 6 que, pour un angle d’incidence 61 donne, tel
que 61 > 611, 1’6nergie r6fi6chie est d’autant plus
faible que x est plus grand. L’existence de ce
phenomene a ete mise a profit dans la methode
de la « reflexion totale att6nu6e » [8].
IV. Courbes de transmission a travers une lame.
-
Nous avons, comme précedemment,fait calculer
sur machine 6]ectronique les courbes de trans-
mission a travers une lame et la position du point d’inflexion, a partir de la formule (14). Il y a ici
une variable de plus, 1’epaisseur de la lame. Les
deux r6seaux (fig. 8 et 9) présentent, pour l’inci- dence brewstérienne, la meme difference que celle que nous avions observ6e pour les courbes de
reflexion ; mais lorsque x2 > 5 X 10-4 ces courbes
se montrent tout a fait semblables. Quand x
=0
la courbe correspondante pr6sente un point a tan-
gente horizontale ou T est maximum. Lorsqu’il y a
absorption, T varie continuement en fonction de 61,
et il y a une brusque décroissance, accompagn6e
d’un changement de signe de la courbure au voisi- nage de 611. Nous avons calcule et construit les courbes d’erreurs An en fonction de x, pour diffé- rentes valeurs de 1’epaisseur s. Cette determination
se montre delicate car elle exige une grande pr6-
cision de la machine. La figure 10 repr6sente la
courbe relative a Onl, celle de Anjj est tres sensi-
blement la meme.. Une difference essentielle saute
aux yeux quand on compare les courbes de la
73
FIG. 8.
-Transmission Tj_ en fonction de l’angle d’inci-
.