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Compte rendu de la rencontre entre le SNES et l’Inspection Générale de SES (8 juin 2006) SNES : Gisèle Jean, Georges Ortusi, Daniel Rallet ; IG : M. Jean Etienne, doyen

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Compte rendu de la rencontre entre le SNES et l’Inspection Générale de SES (8 juin 2006)

SNES : Gisèle Jean, Georges Ortusi, Daniel Rallet ; IG : M. Jean Etienne, doyen

- Propos tenus par Luc Ferry dans « l’Expansion » :

Nous invitons le doyen à réagir. M. Ferry étant le précédent ministre de l’Education Nationale, M. J.

Etienne se sent tenu par une obligation de réserve. Toutefois, s’il était questionné au sujet des programmes il rétablirait la vérité sur la présence des notions de « marché » et « d’entreprise ».

- La question des TD :

Selon le doyen, il faut la resituer dans le cadre de « l’audit » commandé par le ministère de l’Economie et des finances à propos des grilles horaires dans les lycées (parution cet été). On reproche au lycée le

« trop » d’options (17 possibilités de choix en seconde).

Actuellement, l’IG travaille sur un rapport concernant l’état de la discipline, construit à partir de la synthèse des observations des IPR. Ces derniers attirent l’attention sur la faible différence enregistrée lors des inspections entre les cours et les TD, au niveau des méthodes pédagogiques. On pourrait nous le reprocher. Sur cette question, nous avons fait remarquer la faiblesse (pour ne pas dire l’inexistence) de la formation continue.

Enfin, dans l’avenir, il est à prévoir, selon le doyen, que le choix de proposer ou non des TD serait laissé à la libre appréciation des établissements, sous la contrainte de leur DHG. Ce qui signifie que l’existence des TD résulterait de rapports de force locaux entre administration et enseignants.

- L’option « sciences » :

Proposée de fait en option de détermination, elle est clairement affichée comme moyen de réorienter les flux de ES vers S. Cette option (qui n’a pas de statut légal) a été mise en place dans plusieurs académies, notamment Montpellier et Versailles. Dans l’académie de Montpellier, il ne s’agit plus d’une « expérimentation » puisque environ une quarantaine de lycées sont concernés. Si cette option a reçu l’aval des IG de SVT et de maths, l’IG de physique s’est prononcée contre.

Le doyen découvre le problème dont il n’était pas informé. Les IPR des académies concernées ne lui ont rien signalé. Il mènera donc son enquête.

- Option science politique de première :

Selon le doyen, il n’y a plus lieu d’en parler : il n’existe aucune commande du ministère à ce sujet.

Globalement, le lycée ne serait pas le principal centre d’intérêt actuellement (c’est plutôt le collège).

- Les programmes et notamment celui de terminale :

Nous avons reformulé notre demande d’évaluation des programmes et mis en avant l’urgence de la question concernant celui de terminale. Puisque maintenant les enseignants peuvent se prévaloir d’une certaine pratique de ce programme, il serait temps de l’évaluer. Nous proposons que cela se fasse à l’aide d’un questionnaire adressé à tous les professeurs et d’une réflexion collective dans le cadre de journées d’animation organisée par les IPR dans les académies. Si le doyen a noté notre demande, nous n’avons pas de promesse sur ce point.

Le rapport sur l’état de la discipline prend en compte cette question mais les IPR n’ont pas une vision globale de l’enseignement du programme de terminale (sur 70 à 80 inspections par chaque IPR par an, 20 à 25 se font en terminale). Nous avons fait remarquer que les inspections n’étaient sans doute pas destinées à évaluer les programmes et que la méthode ne nous semblait pas pertinente.

Par ailleurs, le doyen nous fait observer que, cette année, le travail des IPR a plutôt été orienté vers l’évaluation. Dans le cadre de groupes de travail académiques et sur la base d’une enquête « bac », il s’agit de lister le programme en trois « colonnes » : les notions incontournables, celles qui sont discutées et celles qui sont écartées. Le but est donc de constituer un « noyau dur » de notions correspondant à ce que les membres des groupes de travail pensent qu’il doit être exigé. Nous exprimons de sérieux doutes quant à la méthode utilisée. Le fait de plébisciter telle ou telle notion ou de l’écarter ne nous semble pas être un gage de scientificité. Par ailleurs ce la ne règle pas la lourdeur du programme de terminale.

M. Alain Michel (IG) devrait produire un rapport sur l’acquisition des savoirs fondamentaux.

En tout cas, si l’IG est opposée à une refonte du programme, elle est d’accord pour un « toilettage »

(dont la demande devrait venir de la DESCO ; nous insistons pour que l’IG de SES soit à l’initiative sur

la question, d’autres IG le faisant bien).

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Selon le doyen, les pistes pour l’allègement pourraient être :

 éliminer ce qui est trop proche de la philosophie politique

 revoir certaines formulations ;

 repenser l’équilibre entre les colonnes ;

 revoir l’articulation entre le programme et les indications complémentaires.

D’autre part, selon lui, l’EDS serait trop présent dans le tronc commun. Exemple : solidarité mécanique / solidarité organique qui figurent dans le tronc commun font appel à l’analyse de Durkheim qu’il faut alors approfondir.

En ce qui concerne l’option science po de 1

ère

, il y aurait une tendance à la « cannibalisation » de la partie consacrée (dans le tronc commun) à l’organisation politique, alors que tous les élèves ne suivent pas cette option.

- Réforme des STG :

Elle a permis, selon le doyen, un « lissage » des effectifs de STG dans les académies où le nombre de classes de STG était trop important. Les éléments les plus faibles sont orientés en bac pro. Il n’y a rien à craindre de cette réforme.

- Formation continue :

Le doyen souligne la très forte inégalité en matière de FC d’une académie à l’autre… et nous, globalement, la faiblesse des moyens.

Nous sommes également revenus sur les stages longs en entreprises organisés par l’IDE. Le doyen continue de se retrancher derrière la commande ministérielle (des stages de même nature dans des administrations décentralisées, par exemple, ne sont franchement à l’ordre du jour) : la priorité c’est l’entreprise. Cependant, des stages dans des PME ne peuvent avoir lieu pour des raisons financières : seul l’IDE à des capacités à les organiser. La grand messe, type Louis le Grand, se tiendra à nouveau pendant la prochaine année scolaire. Le doyen estime par ailleurs que l’existence de stages en entreprises donne à l’IG des arguments pour prouver que les SES ne sont pas hostiles à l’entreprise.

Nous lui répondons que malgré ces stages, les SES sont de plus en plus prises à partie ! Par ailleurs, nous n’avons pas souvent vu l’IG réagir lorsque de telles attaques sont menées.

En ce qui concerne le séminaire au Conseil Economique et Social, le doyen nous rappelle que les interventions effectuées par certains de nos collègues lors de la première session, il y a deux ans, avait été fort peu appréciées par le CES. Nous devons comprendre que nous sommes là pour recevoir mais pas pour échanger et surtout pas pour faire preuve d’esprit critique. C’est sans doute la raison qui a conduit à ce que le SNES en tant que tel soit écarté de toute invitation et que l’APSES a été invitée à venir mais sans droit de parole.

- Classes préparatoires :

En ce qui concerne la rénovation du programme d’analyse économique et historique des sociétés contemporaines (prépas aux écoles de commerce voie éco.), la situation est bloquée. Il devait y avoir une consultation dans les écoles qui n’a pas eu lieu. Ce blocage serait le fait, selon le doyen, de l’IG d’histoire-géo (et notamment des géographes).

En ce qui concerne le projet de classe préparatoire aux classes préparatoires qui se monte au lycée Henri IV et qui est destiné aux excellents élèves issus des lycées difficiles de banlieue, le doyen estime que nos craintes (vider les classes prépas de banlieue de leur meilleurs éléments, pousser un peu plus loin la stigmatisation…) ne sont pas justifiées car le « prélèvement » sera faible, le recrutement étant national.

Mais s’il prenait l’envie à d’autres grands lycées parisiens de faire la même chose ? - La promotion des collègues :

La discussion autour de cette question a été très tendue. Les commissaires paritaires du SNES nous ont signalé que les collègues de SES militant au SNES et à l’APSES et qui se sont distingués par leurs actions étaient bien souvent, pour ne pas dire systématiquement, dans les profondeurs du classement pour une promotion à la hors classe (notamment en ce qui concerne les agrégés). Les SES

« bénéficient » de surcroît d’une situation bien particulière à ce sujet ! Nous avons fondé notre démarche de protestation sur des cas précis et manifestes. Le doyen s’est retranché derrière le rôle des IPR en matière de promotion, en rejetant l’idée de tout ostracisme. Les collègues dont nous avons proposé les cas étant tout simplement moins bons que d’autres… Et le hasard fait bien les choses !

- Inspections :

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Depuis l’année dernière, il y aurait une montée significative du nombre de contestations, même si ce nombre reste relativement faible comparativement à celui de l’ensemble des inspections réalisées au cours de l’année. Un vent de rébellion quand même…

Gisèle JEAN

Georges ORTUSI

Daniel RALLET

Références

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