HAL Id: jpa-00236399
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Submitted on 1 Jan 1961
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Résonance ferromagnétique dans un alliage Fe-Ni sous forme de couches minces
A. van Itterbeek, J. Smits, G. Forrez, J. Witters
To cite this version:
A. van Itterbeek, J. Smits, G. Forrez, J. Witters. Résonance ferromagnétique dans un alliage
Fe-Ni sous forme de couches minces. J. Phys. Radium, 1961, 22 (1), pp.19-22. �10.1051/jphys-
rad:0196100220101900�. �jpa-00236399�
RÉSONANCE FERROMAGNÉTIQUE DANS UN ALLIAGE Fe-Ni SOUS FORME DE COUCHES MINCES
Par A. VAN ITTERBEEK, J. SMITS, G. FORREZ et J. WITTERS,
Institut voor Lage Temperaturen en Technische Fysica, Leuven (Belgie).
Résumé.
2014Utilisant un spectromètre à ondes centimétriques nous avons étudié les raies de résonance de plusieurs films obtenus par évaporation du permalloy C, sous vide, sur un support
en verre. Le facteur g et l’induction sont calculés à partir des grandeurs mesurées. On a observé l’influence d’un traitement à haute température sur les facteurs suivants : la forme de la raie, la valeur du champ magnétique de résonance et la valeur de l’induction.
Abstract.
2014Using a microwave spectrometer we have studied the ferromagnetic resonance of films, obtained byvacuum evaporation Permalloy C, on a glass layer. The g-factor and the induc- tion are calculated from the measurements. The influence of annealing is studied on the follo- wing factors : the lineshape, the value of the resonance field and the value of the induction.
LE
JOURNAL
DEPHYSIQUE
ET LERADIUM 22, 1961,
1. Introduetion. - Poursuivant nos recherches
sur la résonance ferromagnétique d0 couches minces dont les premiers résultats furent publiés récem-
ment dans ce même journal [1] nous avons perfec-
tionné notre appareillage de sorte que la déter- mination de la valeur du champ de résonance est
plus précise. Ceci nous a permis de calculer les valeurs du facteur g et de l’induction pour les diffé- rentes couches. Dans nos mesures antérieures nous
avions observé l’apparition de raies doubles de réso-
nance. Dans le présent travail nous en avons étudié les causes.
Les films sont obtenus par évaporation du per-
malloy C, mis à notre disposition par le « Vacuum Schmelze Aktiengeselschaft
»de Hanau (Alle- magne). Après une première mesure, les films sont soumis à un échauffement de 300 ~C à 500 ~C
pendant des temps différents. Ceci se fait également
sous vide. Les mesures faites après ce traitement
nous donnent une indication importante concer-
nant l’influence de cet échauffement sur les pro-
priétés magnétiques de l’alliage.
2. Dispositif expérimental.
-La figure 1 repré-
sente le schéma du dispositif expérimental. Le klystron fournit une fréquence de 9 230 MHz, sta-
bilisée par un stabilisateur IF de Pound dont l’oscil- lateur à 9,5 MHz est piloté par un crystal ther-
mostatisé. Après détection le signal de basse fré-
quence (64 Hz) est appliqué à l’entrée d’un ampli-
ficateur sélectif de Bruel et Kjaer, qui précède un
détecteur de phase.
Le champ magnétique constant (Hc) est livré
par un électro-aimant Oerlikon à basse résistance,
alimenté par une dynamo, dont l’excitation pro- vient d’une deuxième dynamo. Celle-ci est placée
sur le même axe et nous en réglons le courant
d’excitation au moyen d’un hélipot de 200 ohms
et 40 tours.
La disposition est telle que Tic est perpendi-
citlaire au champ magnétique HF. Le champ alter-
natif (hr cos de modulation est livré par un
FIG. 1.
alternateur de 64 Hz. Les films sont toujours placés parallèlement au champ magnétique HF,
tandis que l’orientation par rapport au champ ma- gnétique constant est variable. L’erreur relative des mesures est de 3 %. Elle provient essentiel-
lement de l’incertitude de la relation entre le cou-
rant et le champ magnétique produit par l’électro- aimant.
3. Les échantillons.
-Les couches métalliques
sont déposées dans un appareil construit au labo-
-
ratoire et qui fut décrit antérieurement [2]. La
poinpe à diffusion fournit un vide de 10-6 min Hg ; pendant l’évaporation, le vide est supérieur à
10-5 mm Hg. Une lamelle en verre sert de support.
Elle a les dimensions suivantes : 15 X 3 X 0,6 mm3-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0196100220101900
20
L’épaisseur des films est déterminée parla méthode
de Tolansky. Elle varie entre 1 000 et 2 160 Á, c 3
qui correspond donc à une quantité de métal de 40
à 85 microgrammes.
Les résultats.
-1. VALEUR DU CHAMP DE RÉSO-
NANCE.
-Le tableau 1 donne les résultats expéri-
mentaux quant au champ magnétique de réso-
nance dans deux orientations du film : .H1 est le champ de résonance pour la position parallèle au champ magnétique constant, H 2 pour la position perpendiculaire.
TABLEAU 1
(*) Ces films furent oxydés pendant le traitement à haute température et il était donc devenu impossible d’en
déterminer l’épaisseur. Une estimation basée sur la quantité
de métal évaporé a donné : 1 000 Â.
(**) La signal est trop faible pour déterminer la valeur du champ de résonance.
Les valeurs du champ magnétique de résonance sont données par les deux conditions de réso-
nance [3] correspondant aux deux orientations
(Hc est suivant l’axe z, qui correspond à l’orien-
tation du champ magnétique constant).
w/2n = v : fréquence correspondante à une absorption maximale ;
Mz : magnétisation maximum dans la direction du champ magnétique constant H, (resp. H2).
La dispersion des résultats dépasse la précision
des mesures et doit donc être attribuée à des diff é-
rences dans la structure des films.
Dans le cas où il n’y a pas de raison spéciale qui
donne lieu à une déformation de la raie, sa largeur
mesurée entre les points d’inflection est de 50 0152.
Pour un film de fer pur, que nous avons mesuré pour comparaison cette largeur est de 350 (E.
2. CALCUL DE g ET DE A partir des
deux valeurs du champ magnétique H1 et H2, on peut calculer g et 4RMs au moyen des formules suivantes :
g : représente comme d’habitude le facteur de
Landé ;
y : rapport gyromagnétique.
On obtient ces formules en éliminant ú) entre les formules (1) et (2), sous condition que la magné-
tisation Ma atteint, dans les deux cas, sa valeur de saturation Me, ce qui est certainement vrai. Pour le calcul nous avons pris les valeurs des constantes
physiques suivantes [4] :
Le magnéton de Bohr :
de sorte que
La fréquence est :
donc :
Le résultat de ces calculs est donné dans le tableau T~T.
TABLEAU II
La valeur de g correspond aux valeurs données
dans la littérature (en moyenne g varie entre 2,07
et 2,20) [4], ce qui confirme la fidélité de nos mesures en tenant compte des limites des erreurs
d’observation. Si l’on compare les valeurs de 4RMs ou Bs aux données disponibles pour les alliages
Fe-Ni (j:: 8 700 - * 10 800) [5], on remarque des
différences. Ces différences doivent être attribuées à des défauts de structure et à des tensions dans les films. Ce sont ces facteurs qui, entre autres,
yont une influence sur Bs.
3. INFLUENCE DU TRAITEMENT A HAUTE TEMPÉ-
RATURE.
w-Le traitement à haute température que l’on opère pour obtenir les alliages dits
«per-
malloy » a nettement pour but d’annihiler les défauts et d’augmenter ainsi la valeur de Ceci
est confirmé expérimentalement, comme montre le
tableau III.
TABLEAU III
On remarque que les valeurs ainsi obtenues pour 4RMs se rapprochent d’autant plus de celles
du permalloy que la température est plus haute
et que la durée du traitement est plus longue.
FIG. 2.
-Spectre d’absorption d’ondes centimétriques
dans un film de permalloy sur un support en verre ; -, épaisseur du film : 2 160 A).
4. ANISOTROPIE. - Quand l’état de tension n’est
pas le même à travers tout le film, ceci peut
donner lieu à des conditions de résonance diffé- rentes pour la surface libre du film et pour celle
qui est en contact direct avec le support. Une
tension peut apparaître par suite de la différence entre les coefficients de dilatation du métal évaporé
et du support en verre. D’autres chercheurs ont
également trouvé une différence entre la condition de résonance pour la surface libre du film et pour celle qui est attachée au support. Ainsi pour du
nickel, Griffiths [6] trouve une différence du champ magnétique de résonance de 400 ~. Dans nos
expériences les deux régions se trouvent en même temps dans le champ magnétique HF et nous
observons simultanément deux raies de résonance.
Dans la figure 2 ce phénomène est illustré pour le
film no 2. Le maximum le plus élevé correspond,
comme montre la valeur du champ magnétique (l. 011 OE), à la résonance principale, tandis que l’autre raie de résonance est causée dans la région
en contact direct avec le support. La distance
entre les deux maxima est de 324 0152.
Pour contrôler cette hypothèse nous avons fait
3.
-Raie de résonance après traitement de 7 h
à une température de 370 OC,
22
- OE
Fie. 4.
-Raie de résonance
après un deuxième traitement de i h à 500 °C.
quelques expériences sur le traitement à haute tem-
pérature. Après un traitement de 7 h à 370 oC,
suivi d’un refroidissement très lent (fournace cooling) la raie de résonance devient celle de la
figure 3. On remarque la diminution de la raie
’
supplémentaire et le déplacement vers les champs plus petits. Après un deuxième traitement de 7 h à 500 °C avec le même procédé de refroidissement,
la courbe a perdu son deuxième maximum (fige 4).
A la fin de cet article nous tenons à remercier l’Union Minière du Haut-Katanga, ainsi que le Centre Interuniv 3rsitaire de Recherches Nucléaires pour leur aide financière au cours de ces recherches.
’