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Résonance magnétique des deutons en champ nul dans CuCl2, 2 D2O

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(1)

HAL Id: jpa-00207331

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Submitted on 1 Jan 1972

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Résonance magnétique des deutons en champ nul dans CuCl2, 2 D2O

J.-P. Renard

To cite this version:

J.-P. Renard. Résonance magnétique des deutons en champ nul dans CuCl2, 2 D2O. Journal de

Physique, 1972, 33 (11-12), pp.1059-1066. �10.1051/jphys:019720033011-120105900�. �jpa-00207331�

(2)

RÉSONANCE MAGNÉTIQUE DES DEUTONS EN CHAMP NUL DANS CuCl2, 2 D2O

J’.-P. RENARD

Institut

d’Electronique Fondamentale,

Laboratoire associé au

CNRS,

Bâtiment

220,

Université

Paris-XI, 91, Orsay (Reçu

le 23 mai

1972)

Résumé. 2014 On a étudié la résonance

magnétique

nucléaire des deutons dans les

phases

para-

magnétique

et

antiferromagnétique

de

CuCl2,

2 D2O. De la mesure des

fréquences

de résonance

quadripolaire

pure, on a déduit la constante de

couplage quadripolaire

des deutons e2

qQ/h,

et

le

paramètre d’asymétrie :

e2

qQ/h

= 229,8

kHz, ~

= 0,114.

L’étude de la

disparition

du

signal

de résonance

quadripolaire lorsque

l’on abaisse la

température

a

permis

de

préciser

la

température

de Néel TN =

(4,221 ± 0,002)

°K. Dans l’état

antiferromagné- tique,

deux groupes de raies de résonance de D ont été observés entre

1,2

et 3,8 °K, et le

champ magnétique

interne a été calculé à

partir

de leurs

fréquences

centrales.

Dans les deux

phases,

les spectres de résonance

présentent

une structure fine résolue due à l’interaction

dipolaire

entre deutons de la molécule d’eau. Les structures calculées avec une dis- tance D-D de

1,615 Å

sont en excellent accord avec

l’expérience.

Abstract. 2014 Zero field deuteron

magnetic

resonance has been studied in the

paramagnetic

and

antiferromagnetic phases

of CuCl2. 2 D2O From the pure

quadrupole

resonance spectrum, the deuteron

quadrupole coupling

constant e2

qQ/h

and the asymmetry parameter have been measu- red : e2

qQ/h

= 229.8

kHz, ~

= 0.114.

The

complete vanishing

of the pure

quadrupole

lines is achieved at TN =

(4.221 ± 0.002)

°K.

In the

antiferromagnetic phase,

two groups of lines have been observed between 1.2 and 3.8 °K.

From their mean

frequencies,

the deuteron internal

magnetic

field has been

computed.

In

the both para- and

antiferromagnetic phases,

the observed fine structures due to the

dipole- dipole

interaction within the

heavy

water molecule have been found in

good

agreement with our calculations

assuming

a D-D distance of 1.615

Â.

Classification Physics Abstracts

18.54, 17.68

Introduction. - La résonance

magnétique

des

deutons

(RMD)

a

déjà

été étudiée dans de nombreux cristaux afin de déterminer le

gradient

de

champ électrique

au site des deutons. La

plupart

de ces études

ont été effectuées sur des cristaux dans

lesquels

les

atomes de D forment des liaisons

hydrogène

avec

des atomes

d’oxygène.

Soda et Chiba

[1]

ont établi

une relation

semi-empirique

entre la constante de

couplage quadripolaire

de

D, e2 qQ jh,

et la

longueur

de la liaison

hydrogène, qui représente

bien les résultats

expérimentaux

dans ces cristaux.

A ce

jour,

les

composés

où la liaison

hydrogène

a

lieu entre D et un atome

d’halogène

ont été peu étu- diés par RMD.

CuCl,,

2

D20

est un cristal bien

adapté

à une telle étude car ses

paramètres atomiques

sont

bien connus et tous les deutons ont la même constante de

couplage quadripolaire.

De

plus,

le

temps

de relaxation

spin-réseau

des deutons reste court à basse

température,

ce

qui permet

l’observation directe de la résonance

quadripolaire

pure bien que les

fréquences

de résonance soient faibles. On a ainsi une mesure

de e2 qQ/h et

du

paramètre d’asymétrie

il,

qui

est bien

plus précise

que celle que donnerait la

RMD

en

champ appliqué.

D’autre

part,

les raies de résonance ainsi obtenues sont assez étroites pour que l’on

puisse

observer et étudier la structure fine due à l’interac- tion

dipolaire

entre deutons de la molécule

D20.

Structure cristalline et

propriétés

de

CuCl2,

2

H20.

-

CUC’2,

2

H20

cristallise dans le

système

ortho-

rhombique

Pbmn

[2].

Les dimensions de la maille élémentaire à

température

ordinaire sont a =

7,38 A,

b =

8,04 A

et c =

3,72 A.

Les

paramètres atomiques

ont été déterminés par diffraction de neutrons par Peterson et

Levy

dans

CuCl2,

2

H20 [3]

et réexaminés

récemment par

Umebayashi et

al. dans

CUC12,

2

D20 [4].

Les ions

CU2+

sont

disposés

aux sommets

de la maille et aux centres des faces ab.

Chaque

ion

CU2 +

est entouré de 4 atomes de chlore situés dans ac et par deux molécules d’eau

(Fig. 1). Chaque

atome

d’hydrogène

est lié au chlore le

plus proche

à une distance H ... Cl de

2,22 A.

En dessous de

TN

=

4,357

OK

CuCl2,

2

H20

devient

antiferromagné- tique.

Plusieurs auteurs ont étudié la résonance

magné-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019720033011-120105900

(3)

1060

tique

nucléaire des

protons [5], [6], [7], [8]

et des

noyaux de chlore

[9]

dans l’état ordonné. Une dimi- nution de

TN

d’environ 3

%

par deutériation a été observée par résonance

magnétique

des

protons

dans la

phase antiferromagnétique [10].

FIG. 1. - Maille élémentaire de CUC12, 2 H20.

Techniques expérimentales.

- Les cristaux de

CUC12,

2

D20

ont été

préparés

par dissolution de

CuCl2

dans de l’eau lourde à 50 OC et refroidissement lent de la solution obtenue en

récipient

scellé. Avec

une vitesse de refroidissement

de 1

°C par

jour,

on

a pu obtenir des

aiguilles

de

CUC12,

2

D20

de 15 à

20 mm de

longueur.

Ces

aiguilles

sont

disposées

dans

la bobine de résonance avec leur

grande

dimension

(axe

c du

cristal) parallèle

à l’axe de la bobine. L’échan- tillon est

plongé

dans un bain d’hélium

liquide

dont

la

température

est

régulée

à l’aide d’un manostat

cartésien. En faisant varier la

pression

au-dessus du

bain

d’hélium,

on

peut

obtenir des

températures

allant de

1,2

à

4,4 oK.

Les raies de RMN sont détectées par un oscilla- teur

autodyne balayé

en

fréquence

de

type

Robin-

son

[11], adapté

à la gamme

0,1-1

MHz. Un

champ magnétique

de modulation à la

fréquence

S2 = 85 Hz

est fourni par une

paire

de bobines de Helmholtz.

Après

détection HF et détection

synchrone

à 2

Q,

on obtient un

signal proportionnel

à la dérivée pre- mière de

l’absorption

au-dessus de

TN

et

proportion-

nel à la dérivée seconde au-dessous de

TN.

Etude

théorique.

- Les interactions

principales s’exerçant

sur les

spins Il

et

12

des deutons

Dl

et

D2

d’une molécule

D20

sont décrites par l’hamiltonien suivant :

Le

premier

terme

JCQ représente

le

couplage

entre

les moments

quadripolaires électriques

des noyaux

de

D { Q, 1 et { Q2 }

et les tenseurs GCE existant à leur

emplacement.

Le second terme

Jez

décrit

l’énergie magnétique

des deutons dans leurs

champs magnétiques

locaux

Hl

et

H2

et le troisième terme

3C,

est l’interaction

dipolaire magnétique

entre deutons

Dl

et

D2

de la

molécule d’eau. y est le

rapport gyromagnétique

du

deuton et r le rayon vecteur

Dl D2.

ETAT

PARAMAGNÉTIQUE.

- Au-dessus de

TN,

en

l’absence de

champ magnétique appliqué 3Cz =

0.

3CQ peut

s’écrire :

où xi, yi , z, et x2, y2, Z2 sont les axes

principaux

des

tenseurs GCE aux sites

respectifs

de

Dl

et

D2,

et

I ±

=

Ix

-I-

ily.

Si l’on

néglige JCD,

on trouve pour le deuton isolé trois niveaux

d’énergie -

2

A, A(1 - il), A(1

+

q)

avec les états propres

correspondants

dans la

repré-

sentation

{

m

}, 0

> :

Les niveaux

d’énergie

de la

paire

de deutons sont montrés dans la

figure

2. Trois niveaux

d’énergie

-

A(1

+

n), - A(1 - q),

2 A sont doublement

dégé-

nérés. Ces

dégénérescences

sont levées par

HD.

L’ex-

pression

de

HD

nécessite la connaissance des axes

principaux

du GCE aux sites de

Dl

et

D2

et de

r =

D, D2.

En accord avec les travaux de Soda et

Chiba

[1],

nous supposons que l’axe

principal

z des

GCE est

dirigé

suivant la liaison 0-D et que l’axe y est

perpendiculaire

au

plan

de la molécule

D20 (Fig. 3).

En introduisant 0 par 2 0 =

D1OD2

et

JCD prend

la forme suivante :

(4)

FIG. 2. - Niveaux d’énergie, états propres et transitions des deutons de D20 dans CuC12, 2 D20 paramagnétique.

Par suite de l’invariance de

JCD

par

échange

de

Dl

et

D2,

les états propres à l’ordre zéro sont

symétriques

ou

antisymétriques

dans la

représentation { MI m2 }

et les modifications

d’énergie

au

premier

ordre sont

données par les éléments de matrice

diagonaux

de

JeD :

(5)

1062

FIG. 3. - Axes principaux des tenseurs GCE vus par les deutons d’une molécule D20.

Les niveaux

d’énergie

et les transitions

principales

sont montrés dans la

figure

2. Les deux transitions

principales

du deuton isolé de

fréquences

sont

séparées

par l’interaction

dipolaire

en six compo- santes de

fréquences

suivantes :

Pour une direction du

champ radiofréquence

suivant

l’axe c du

cristal,

les transitions

v1, vi’

et

v3 , v3 ’

sont interdites

(appendice).

ETAT

ANTIFERROMAGNÉTIQUE.

- Dans l’état

ordonné, chaque

deuton est soumis à un

champ magnétique

interne

proportionnel

à l’aimantation

spontanée

des

sous-réseaux

magnétiques.

A basse

température,

la

partie

Zeeman de l’hamiltonien est

prépondérante ;

la

partie quadripolaire peut

être traitée comme une

perturbation.

En

négligeant

l’interaction

dipolaire

et

en utilisant un nouveau

système

d’axes

x’, y’,

z’

avec z’

dirigé

suivant le

champ

interne H et

y’

perpen- diculaire à

zz’,

l’hamiltonien d’un deuton isolé s’écrit :

La matrice de

3CQ

dans la

représentation {m’}

s’obtient aisément à

partir

de son

expression

dans

{ m }

par rotation. Les niveaux

d’énergie

au second ordre sont donnés par les relations suivantes

avec :

Il y a deux transitions intenses aux

fréquences

sui-

vantes :

chacune de ces transitions a une structure fine due à l’interaction

dipolaire

entre deutons de

D20 (appen- dice).

Résultats

expérimentaux.

- ETAT PARAMAGNÉ-

TIQUE. - On observe deux groupes de raies

d’absorp-

tion de D dans

CuCl2,

2

D20 paramagnétique

dont

les

fréquences

moyennes sont :

On obtient ainsi pour A

et il

les valeurs suivantes :

La constante de

couplage quadripolaire

est de

(6)

Le groupe de raies centré sur

vo comporte quatre composantes

bien résolues

approximativement équi-

distantes en accord avec le calcul des

séparations dipo-

laires

(Fig. 4).

FIG. 4. - Spectres de RMD expérimentaux et calculés dans CUC12, 2 D20.

a) Partie basse fréquence du spectre de CUC12, 2 D20 parama-

gnétique, à 4,26 °K (dérivée première de l’absorption).

b) Partie haute fréquence du spectre de CUC12, 2 D20 anti- ferromagnétique, à 2,413 °K (dérivée seconde de l’absorption).

L’écart entre

composantes

voisines est d’environ

1,35 kHz,

ce

qui

conduit à une valeur

expérimentale

de

Bh - 1

=

0,67

kHz d’où l’on déduit

Cette valeur est très voisine de la distance entre pro- tons

qui

a été évaluée à

1,63 A

dans

CuCl2,

2

H20 [8].

Le groupe de raies centré

sur vo

est formé de deux

composantes

de même intensité que l’on

peut

identi- fier à

et

và ’ .

Leur écart mesuré

(1,7 kHz)

est

proche

de la valeur calculée

avec 0 = 54° 40’. Les transitions moins intenses

vi

et

vi ’

sont

trop

voisines de

v2

et

v2’ pour

être résolues.

ETAT

ANTIFERROMAGNÉTIQUE.

- En dessous de

4,3 OK,

l’intensité des raies de deuton diminue et on

observe leur

disparition complète

à

Il est intéressant de comparer la

température

de Néel

de

CuCl,, 2 D20

obtenue ainsi à celle de

CuCl2-

2

H20. TN a

été mesurée dans ce cristal par

plusieurs

auteurs mais les valeurs obtenues diffèrent

largement,

allant de

4,336

oK

[6]

à

4,37

oK

[12].

Cette

grande dispersion peut

être due à des effets

d’impuretés

simi-

laires à ceux

qui

ont été observés dans les cristaux

ferromagnétiques

de

Cu(NH4)2Br4,

2

H20 [13].

Une

étude

précise

de l’aimantation

spontanée

d’un cristal

très pur de

CUC’2,

2

H20

a conduit récemment à

TN

=

4,357

oK

[14].

La deutériation

complète

de

CUC12,

2

H20

entraîne donc un abaissement de

TN

de

3,1 %,

ce

qui

confirme les

expériences précédentes

sur la RMN des

protons

dans des cristaux

partielle-

ment deutériés

[10].

En dessous de

3,8 OK,

les deux groupes de raies de RMD

prévus

dans l’état

antiferromagnétique

sont

observés

(Fig. 5).

Leur écart

v+ -

v-

qui

ne

dépend

pas de la

température

est

égal

à

(333

±

1)

kHz.

FIG. 5. - Fréquences centrales de RMD en fonction de la

température dans CUC12, 2 D20 antiferromagnétique.

La

comparaison

avec

l’expression

calculée :

conduit

à ç

=

2,8°.

On

peut

en déduire que les

champs

internes de D ont

pratiquement

la même orientation que ceux de H

(7)

1064

dans

CUC’2,

2

H20

et sont très voisins de la direction 0-D. Pour ces derniers ç =

0,90 d’après

les mesures

de Poulis et al.

[7].

De la relation

on

peut

déterminer la

grandeur

des

champs

internes

de D. On trouve H =

757,5

Oe à

l,2oK,

ce

qui

diffère très peu du

champ

interne des

protons

de

CuCl2, 2 H20

à la même

température (757,9 Oe).

La

comparaison

entre l’aimantation

spontanée

de

CUC12,

2

D20

mesurée par RMD et celle de

CuCl2,

2

H20 (Fig. 6)

confirme le

déplacement

de la

tempé-

rature de Néel. La structure fine des raies de deutons dans l’état

antiferromagnétique

calculée

d’après

les

résultats donnés en

appendice

se trouve en bon accord

avec

l’expérience (Fig. 4).

FIG. 6. - Aimantations spontanées réduites de CuCl2, 2 H20 et de CUC12, 2 D20 mesurées par RMN.

Discussion. - Dans cette

étude,

nous avons sup-

posé

que l’axe z du

gradient

de

champ électrique

vu

par le deuton était

dirigé

suivant la direction 0-D et que l’axe y était

perpendiculaire

au

plan DjOD2.

Ces

hypothèses

sont confirmées par l’excellent accord observé entre les

spectres

de RMD

expérimentaux

et calculés de

CuCl2,

2

D20.

On a rassemblé dans le tableau 1

quelques

données

expérimentales

sur les constantes de

couplage quadri- polaire

de D dans des

systèmes

à liaison 0-D ... Cl.

La relation

semi-empirique

de Soda et Chiba :

décrit bien les résultats

expérimentaux

nombreux

obtenus dans les

systèmes

à liaison

OI-D... 011 ;

R est la

longueur

de la liaison

hydrogène D...011.

Afin

d’adapter

cette relation aux

systèmes

0-D ...

Cl,

on a tenu

compte

de la différence de taille entre 0 et

Cl,

en

remplaçant

comme le

suggère

Pimentel

[21 ], R

par

R = R(D... CI) - r CI + ’0’

où rci et ro sont les rayons de Van der Waals de Cl et 0. La relation de Soda et Chiba ainsi modifiée décrit correctement les résultats

expérimentaux

actuels

pour rci - ro =

0,27 A (Fig. 7).

Cette valeur de

rci - ro est tout à fait

compatible

avec une estimation

récente des rayons de Van der Waals due à Bondi

[22].

Gupta

et Radhakrishna

[23]

ont effectué des mesures

de RMD à

température

ambiante sur un échantillon

polycristallin

de

CUC12,

2

D20.

Ils ont trouvé des valeurs

de e2 qQ jh (120 kHz)

et

due 1 (0,8) qui

diffèrent

nettement de nos mesures à basse

température.

A

haute

température,

la molécule

D20

a un mouvement

rapide

de retournement autour de son axe bissecteur.

Quand

ce mouvement s’effectue en un

temps

court devant la

période

de résonance

quadripolaire,

le deu-

TABLEAU 1

La

longueur

de la liaison

hydrogène, R(D ... Cl),

est calculée à

partir

des

paramètres atomiques

de H et

Cl dans le cristal

hydraté,

le

déplacement isotopique

étant

supposé négligeable.

Les

positions

des H

sont connues

précisément

dans

CuCl2,

2

H20

et

CoCl2,

6

H20

par des études de diffraction de neu- trons

[3], [4], [19].

Dans les sels de

manganèse,

elles

ont été calculées par El Saffar

[20]

en utilisant le

modèle

électrostatique

de Baur.

(8)

FiG. 7. - Constantes de couplage quadripolaire de D mesurées

dans quelques chlorures deutériés en fonction de

avec rci - ro = 0,27

À.

La courbe en trait plein représente

la relation de Soda et Chiba.

ton est soumis à un tenseur GCE moyen dont les

composantes principales

sont :

z’ coïncide avec y, x’ et

y’

sont

disposés respectivement

suivant la bissectrice interne et la bissectrice externe

de D10D2.

A

partir

des valeurs

de e2 qQ/h et il

obtenues à basse

température,

ces

expressions

conduisent aux

valeurs suivantes :

qui

sont en accord satisfaisant avec les mesures à

température

ambiante.

Dans l’état

antiferromagnétique,

on trouve que le

champ magnétique

interne de D dans

CuCl2,

2

D20

est

pratiquement identique

à celui de H dans

CuC12,

2

H20.

Les

positions

moyennes de H et D sont donc très voisines dans les deux sels et la structure

magné- tique

est

inchangée

par deutériation. L’effet isoto-

pique

sur la

température

de Néel doit donc être uni-

quement

attribué à la différence entre les

amplitudes

des mouvements de

point

zéro de H et D.

Remerciements. - L’auteur désire remercier Mon- sieur Jean-Paul

Legrand

pour de fructueuses dis- cussions.

APPENDICE

Probabilités des

transitions

de résonance

quadri- polaire

pure. - La

probabilité

d’une transition induite par une

perturbation

P cos evt entre deux états

1 tf¡

>

et 1 qJ

> d’écart

d’énergie

ha) est

proportion-

nelle

à 1 03C8 1 P ~

>

/2.

Pour un

champ radiofréquence perturbateur Hl

cos cot, P est donné par :

(ai, j8, Yi)

et

(a2, fl, 72)

sont les cosinus directeurs de

Hl

dans les

systèmes

d’axe

(xi, y, zl)

et

(X2,

y,

Z2)-

Pour un

champ Hl appliqué

suivant l’axe c du cris-

tal,

on a ai = a2 = a et la

partie

efficace de P a une

forme

symétrique

Il en résulte que les transitions

vÏ, vÏ’

et

v3 , v3 ’

qui

ont lieu entre un état

symétrique

et un état anti-

symétrique

sont interdites. Les

probabilités

des autres

transitions sont

proportionnelles

à :

2 p2

pour

v2 , v2 ;

Structure fine des raies de D dans l’état antiferro-

magnétique.

- Pour

simplifier

le calcul des

séparations dipolaires,

nous supposons que le

champ

interne de D

coïncide avec la direction 0-D. L’hamiltonien d’une

paire

de deutons

peut

alors s’écrire :

Xo

et

JC,

sont donnés par les relations

(2)

et

(3).

En utilisant les états propres à l’ordre zéro dans la

représentation {

ml

M2 1

le calcul des niveaux d’éner-

gie

est immédiat.

Chaque

transition est

séparée

en

six

composantes

par l’interaction

dipolaire

entre

deutons de

D20.

Leurs

fréquences

et leurs

proba-

bilités de transition relatives sont données ci-dessous :

b et 8 sont définis par b

= Bh-1(1

+

sin’ 0),

(9)

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