• Aucun résultat trouvé

Forme des signaux de résonance magnétique nucléaire dans les solides

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Forme des signaux de résonance magnétique nucléaire dans les solides"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00205880

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205880

Submitted on 1 Jan 1964

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Forme des signaux de résonance magnétique nucléaire dans les solides

M. Goldman

To cite this version:

M. Goldman. Forme des signaux de résonance magnétique nucléaire dans les solides. Journal de

Physique, 1964, 25 (8-9), pp.843-852. �10.1051/jphys:01964002508-9084300�. �jpa-00205880�

(2)

843.

EXPOSÉ ET MISE AU POINT BIBLIOGRAPHIQUE

FORME DES SIGNAUX DE RÉSONANCE MAGNÉTIQUE NUCLÉAIRE

DANS LES SOLIDES Par M. GOLDMAN,

Centre d’Études Nucléaires de Saclay.

Résumé.

2014

Dans cet article, la théorie de Provotorov est mise à profit pour étudier la forme des

signaux de résonance magnétique nucléaire enregistrés après détection

au

lock-in, et les effets de sa-

turation provoqués par la modulation de champ. L’analyse est développée dans des conditions restrictives qui simplifient notablement les calculs, mais qui correspondent cependant à des situa- tions expérimentales pratiques. Elle permet de préciser les conditions à choisir pour obtenir des renseignements assurés quant à la forme de la courbe d’absorption et des temps de relaxation spin-

réseau.

Abstract.

2014

The theory of Provotorov is made

use

of for studying the shape of the nuclear

magnetic resonance signals recorded after lock-in detection and the saturation effect of the field modulation. The analysis is developed under restrictive conditions which simplify the calcu- lations, but correspond nevertheless to practical experimental procedures. It permits the choice

of suitable conditions for obtaining accurate results

on

the shape of the absorption line and the

spinlattice relaxation times.

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

TOME

25,

AOUT-SEPTEMBRE

1964,

I. Introduction.

La résonance magnetique nucl6aire dans les solides differe tres notablement de celle qu’on observe dans les liquides. On n’a su pendant longtemps 6tudier

th6oriquement que deux situations limites : celle d’une

irradiation par un champ de radiofréquence tres faible, qui ne perturbe pratiquement pas e système ; celle

d’une irradiation par un champ de radiofréquence tres

intense qui sature completement le systeme de spins,

ce

qui justifie l’utilisation du concept de temperature

de spin dans le référentiel tournant [1], [2]. L’analyse

du domaine de saturation partielle, c’est-a-dire celui ou les probabilités de transitions induites par le champ

de radiofréquence sont comparables a celles induites

par l’interaction spin-r6seau, a ete rendue possible par la th6orie de Provotorov [3]. Cette th6orie fournit, pour la grandeur des aimantatibns longitudinale et transversale, et pour la temp6rature de l’interaction

dipolaire s6culaire, des formules ou figure la forme theorique de la courbe d’absorption. Cette forme n’est pas calculable completement ; on n’a

sur

elle que des

renseignements partiels, par la m6thode , des

moments [4].

Tr6s souvent, on n’observe pas directement la valeur

statique des signaux, mais on soumet le systeme a une petite modulation du champ magnetique applique et

l’on enregistre la r6ponse oscillante du systeme a cette modulation, apres detection au lock-in. Cette m6thode est la seule possible lorsque les signaux sont faibles. A

tres bas niveau d’irradiation, on enregistre ainsi la

d6riv6e des courbes d’absorption ou de dispersion. A

tres fort niveau, on enregistre des signaux plus com- plexes, dont I’analyse a dtd faite par Solomon et

Ezratty [5], et qui permettent d’obtenir les valeurs relatives des temps de relaxation spin-réseau.

Nous étendrons cette analyse, au moyen de la theorie de Provotorov, au domaine de la saturation partielle.

Les signaux enregistr6s ne sont pas les d6riv6es des courbes d’absorption et de dispersion ; la saturation due a la modulation de champ (rotary-saturation) per- turbe considdrablement les phdnom6nes lorsque les temps de relaxation spin-reseau sont longs. Les r6sul-

tats sont compliqu6s , ils permettent cependant de pr6ciser les conditions expérimentales a choisir et les

corrections a appliquer pour obtenir les valeurs. cor-

rectes des temps de relaxation spin-r6seau.

Nous eflectuons une revue de la th6orie de Provo- torov avant d’étudier le cas de la modulation.

Nous limitons 1’etude a des cristaux ne contenant

qu’une seule espece de spins. Son extension aux cas de

plusieurs especes de spins est triviale et n’introduit

dans les calculs que des complications moderees.

II. Th6orie de Provotorov.

Nous consid6rons un syst6me de spins I, dans un solide, places dans un champ magn6tique statique Ho

et soumis a un champ de radiofréquence d’ampli-

tude H1, tournant a la frequence co.

Nous appelons w - H la fréquence de Larmor

des spins I, et nous posons :

et -

Le syst6me possbde, outre les interactions Zeeman

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01964002508-9084300

(3)

avec les champs magn6tiques, des interactions spin- spin 36D. Si le champ Ho est élevé, et l’interaction

Zeeman H I grande par rapport aux interactions

spin-spin nous pouvons, par un traitement de pertur-

bation,

,

tronquer l’hamiltonien spin-spin HD et n’en

conserver que la partiex HD qui commute avec Iz.

Il est alors bien connu que, dans

un

référentiel tournant A la frequence to, l’hamiltonien effectif du

syst6me est independant du temps. Il s’ecrit : ae

=

3eo + w1 Ix

=

AIz + ’ + w1 Ix.

H = Ho + w1 Ix = A7j + HD + w1 Ix.

Nous ne nous pr6occupons pas, pour l’instant, de la

relaxation spin-r6seau. Nous nous limitons a des

valeurs de Hx beaucoup plus petites que le champ

local. Si nous posons :

Tr :re2/Tr Ii

=

D 2,

cette condition s’6crit : w1 « D.

Cette limitation se justifie par la consid6ration ult6- rieure de 1’effet de la relaxation spin-r6seau.

En effet, dans les solides, les temps de relaxation

spin-r6seau sont habituellement longs et le systeme est compl6tement sature pour des valeurs de 6)1 encore tres faibles devant D. Ceci est vrai a fortiori dans le

domaine de la saturation partielle.

Nous nous imposons en outre w1 « 0. Nous nous

interdisons ainsi ’6tude des ph6nomenes a la resonance exacte, mais nous pourrons les obtenir raisonnablement par interpolation,

Nous pouvons alors consid6rer wllx comme une petite perturbation qui, ne commutant ni avec AIz ni avec JeD, couplera ces deux op6rateurs.

Nous utilisons une representation interaction d6finie par l’op6rateur U(t)

=

ei:re.t, et nous écrivons :

!.(t) e’3e,t Ix e -i:reot.

L’6volution de la matrice densite c du système dans

cette representation, obéit a 1’equation :

Soit :

Si la matrice densite a l’or*igine, ao, commute avec Ho

elle variera lentement sous 1 effet de la petite pertur-

bation Cùl Ix, et nous pouvons d6velopper l’équa-

tion (1’) au second ordre. Nous obtenons ainsi :

-1

Nous supposons maintenant que la matrice densite 6o peut se mettre sous la forme :

Ceci est une extension de l’hypothèse de tempé-

rature de spin au cas oil l’hamiltonien Jeo est une

somme d’opérateurs qui commutent entre eux. L’évo-

lution de la partie de a diagonale par rapport à Jeo se

manifeste ainsi par une variation des coefficients a et B.

1. gvolution des coefficients a et B.

-

Si on multi- plie les deux membres de

l’équation (2) par

un

op6ra-

teur X qui commute avec 0, et que l’on prend les

traces le premier terme du développement donne un

r6sultat nul. pp

Si on remarque en outre que :

on obtient la formule :

La trace

ne

depend que de t’ - t"

= T

que 1’on

prend comme nouvelle variable. Nous obtenons :

La trace d6crolt avec r en un temps de l’ordre

de’I/D. Puisque wl « D, la variation de Tr Xa est

tres faible pendant un intervalle de temps t deja beaucoup plus grand que 1/D.

Nous pouvons alors negliger

’t’

devant t, sortir t de

l’int6grale et étendre 1’integration de 0 a l’infini.

Nous obtenons ainsi, en posant

Nous introduisons la forme de ao figurant dans 1’6quation (3) et nous choisissons pour X l’op6rateur Iz

Nous obtenons :

La seconde int6grale est nulle. En effet :

Cette int6grale devient alors :

La premiere trace s’annule : elle est proportionnelle

a un signal de précession libre au temps infini. La

deuxième trace est nulle de façon 6vidente.

La premiere int6grale se calcule en d6veloppant :

et

(4)

845

L’int6grale devient :

Nous remarquons que :

En effet, une rotation de

n

autour de l’axe des x change uniquement le signe de 111, donc change le signe

de la trace. Cette trace 6gale a son oppose est donc

nulle.

La fonction :

est la forme d’absorption nucl6aire a faible niveau bien

connue.

Elle est normalis6e :

Nous obtenons finalement :

Pour calculer B il suffit de remarquer que

Ceci se calcule facilement en prenant pour X l’opdra-

teur Ro, dans 1’6quation (4), et r6sulte du fait que,

puisque w1 est petit, H0 est peu different de l’hamil- tonien total et est presque invariant.

Nous avons donc :

soit :

Involution de

oc

et p est ddcrite par le systbme

suivant :

INFLUENCE DE LA RELAXATION SPIN-RESEAU.

-

Les temps de relaxation spin-reseau sont beaucoup plus longs que 11D, l’ordre de dur6e qui est nécessaire A la validite des equations de Provotorov. Il sufflt alors

d’ajouter aux equations (6) les termes de relaxation

spin-reseau.

Soient T, et TD les temps de relaxation spin-reseau

du terme Zeeman et du terme spin-spin. Le systeme

modifi6 s’écrit : :

avec

ou TL est la temperature du réseau, et

Comme ocL » PL, nous pouvons négliger BL dans la

seconde équation. En 6tat de regime, lorsque

a = B

=

0, nous obtenons :

A faible niveau d’irradiation, lorsque WTI,

WTD « 1, nous avons :

A fort niveau, lorsque WT1, W TD » 1, nous avons :

Le syst6me poss6de une seule temperature de spin qui, compte tenu de ce que (XL

=

pL Oo/A, a la valeur

Nous retrouvons la valeur calcul6e par Redfield [1]

dans Ie cas ou w1 « D.

PASSAGE RAPID E.

-

Les equations (7) ont 6t6 6ta-

blies pour une irradiation du systbme A une distance A

constante de la resonance. Cependant, si on balaie la

raie suffisamment lentement pour que A varie peu

pendant l’intervalle de temps 1/D, ces equations reste-

ront applicables a chaque instant. Nous adopterons

cette condition comme condition de d6finition du passage rapide. Cependant, le coefficient

a

n’a pas de

signification intrinseque : sa valeur depend du choix

de A. Nous 6crirons a sa place la variation de la gran- deur Iz >

=

Qa.

Le systeme (6) doit etre remplac4 par :

syst6me dans lequel W et A dependent du temps.

La condition (5) devient :

(5)

et la variation de 1’energie

s’ecrit :

La resolution du probl6me, du passage rapide est particulierement simple lorsqu’il es-t egalement adiaba- tique, c’est-A-dire lorsque la variation de A est faible

pendant l’intervalle de temps 1/W, ce qui, d’apres le syst6me (6’) signifie qu’à tout moment :

Dans

ce

cas, l’énergie est 6gale a :

Sa variation est alors :

Nous en tirons :

et

Nous retrouvons, pour la variation de la tempe-

rature de spin au cours d’un passage adiabatique, le

r6sultat de Abragam et Proctor [6]. Le problème du

passage rapide non adiabatique

ne

comporte pas de solution simple.

2. Signal d’absorption.

-

Reprenons 1’equation

d’evolution de la matrice densite dans le référentiel

tournant,

en

l’absence de relaxation :

Multiplions les deux membres par Iz et prenons la trace :

II vient, au moyen du systeme (6) :

Lorsque Iz > est constant et beaucoup plus grand que p, nous trouvons

Ceci est le cas en regime continu a niveau d’irradia- tion tres faible. Nous retrouvons bien que la fonction

g(A) repr6sente la forme de la courbe d’absorption a

faible niveau. C’est aussi le cas lorsque, partant de 1’6quilibre thermique ( Iz >

=

IL ; p

=

PL) on

parcourt la raie assez vite pour qu’aucun melange

n’ait le temps de se faire. On peut aussi parcourir

rapidement la raie apres avoir prepare le syst6me de fagon que Iz >

=

0 et B = pL wo/D.

Le signal d’absorption est alors proportionnel A :

C’est ce qu’on fait Anderson et Hartmann [7] par

la m6thode AD RF..

Un autre cas simple est celui on le système est soumis

en

permanence a un fort champ de radiofréquence, à

une

distance Ao de la resonance.

Iz > et P ont alors des valeurs constantes :

Si on explore ensuite la raie avec un second champ

de radiofréquence, petit et de frequence variable, on

recueille un signal d’absorption :

C’est une combinaison lin6aire des deux formes pr6- c6dentes, qui s’annule lorsque A == Ao.

ÉTAT DE REGIME EN PRESENCE DE RELAXATION.

-

En utilisant la valeur de regime de (oc

-

P) (formule 7c)

nous obtenons :

A W

Nous retrouvons, a faible niveau, le r6sultat habi- tuel :

et a fort niveau, le r6sultat de Redfield :

On peut determiner T1 en 6tudiant la saturation v à la resonance :

La valeur numérique de g(o) est calculable a partir

d’un enregistrement du signal d’absorption a faible niveau, pour lequel :

Nous calculons alors :

(6)

847 VARIATION DE LA LARGEUR DE RAIE AU COURS DE LA

SATURATION.

-

Nous donnons quelques indications

generales sur la variation de la largeur a mi-hauteur de la courbe

d’absorption au cours de la saturation.

Cette largeur, 6.1/2, s’obtient a partir de l’équation :

Soit :

La valeur de Ll1/2 est celle de l’abscisse du point

d’intersection des courbes :

Ces courbes sont repr6sent6es sur la figure 1. Appe-

lons Ao la valeur de A telle que :

La courbe d’absorption se r6tr6cit au cours de la

saturation si y(A,) > 1/2, c’est-a-dire si :

soit :

FIG. 1.

-

D6termination graphique de la demi-largeur a

mi-hauteur de la courbe d’absorption partiellement

satur6e.

Exemple.

-

Considérons une courbe d’absorption de

forme gaussienne :

Or, le second moment M 2

=

3D2.

Nous avons done :

Soit :

Si l’hamiltonien de relaxation spin-r6seau a un temps

de correlation court, nous savons [1] que le coefficient

a

est compris entre 2 et 3, et un rétrécissement de la raie

d’absorption se produit au cours de la saturation.

3. Signal de dispersion.

-

Nous multiplions les deux

membres de (2) par 1x(t) et nous prenons la trace.

Le terme du second ordre donne une trace nulle. En

effet, c’est un produit de trois op6rateurs Ix et d’opdra-

teurs invariants par rotation autour de Oz. Une rota- tion de 1t autour de Oz change done son signe, et sa

trace est nulle.

Le terme du premier ordre s’ecrit :

Nous obtenons ainsi :

L’int6grale est 6gale A :

Or,

Lorsque t est plus grand que 1f.D, on peut etendre l’int6gration jusqu’à l’infini. L’intégrale devient 6gale

A - I g’(A) Tr 1,2, avee : /2 g )

La fonction g’(A) se deduit de la fonction g(A) intro-

duite précédemment, par les relations de Kramers-

Kr6nig [8].

D’autre part, Tr Ix(t) Ix devient sensiblement nul.

Nous obtenons done finalement :

REMARQUE. - Valeur’ asymptotique de u.

-

La

fonction1 g’(A) 2 g ) est 6gale g a :

avec

(7)

Au moyen d’integrations par parties successives,

nous

en

obtenons

un

d6veloppement en I/A :

Les d6riv6es de la fonction f sont de 1’ordre de

(dnfldtn)o

~

Dn.

Lorsque A est grand par rapport a D, nous avons

ainsi 1/2 1 ’d

=

1 et, d’après la formule (9) :

EXEMPLE. - Nous saturons le syst6me de spins avec

un

champ de radiofréquence polarisé lin6airement.

Nous pouvons le d6composer en deux champs tournant

avec les fréquences + w et

-

w.

Comme la m6thode de perturbation utilis6e pour le calcul de u est lin6aire en w1, nous pouvons utiliser la formule (9) indépendamment pour ces deux compo- santes. Nous avons donc :

Si wo -

w

est comparable a D et si nous saturons

le syst6me, nous avons :

Soit :

Le signal total de dispersion est tres sensiblement

olarise circulairement. C’est pourquoi on peut obser-

ver un signal de passage adiabatique au moyen de

bobines crois6es.

RTAT DE REGIME EN PRESENCE DE RELAXATION :

:

A faible niveau :

A fort niveau :

Ix > prend la valeur correspondant a 1’equilibre thermique a la temperature de spin commune a AIz

et HD. Nous retrouvons ainsi compl6tement le r6sultat de Redfield.

Remarque : Le calcul de

v

peut se faire de fagon analogue a celui de u.

III. Ptudes des ph6nom6nes

en presence d’une modulation de champ.

Nous examinons ce qui se passe lorsque, en vue d’un enregistrement des signaux apres detection au lock-in,

le systeme est soumis a une petite modulation de

champ, parallele au champ applique Ho, et de fr6-

quence Q. Nous imposons A cette modulation des con-

ditions tres restrictives, mais qui correspondent a des

conditions expérimentales habituelles.

Ces conditions sont les suivantes :

1) L’amplitude de modulation de champ est beau-

coup plus faible que la largeur de raie. Nous pouvons alors limiter les développements au premier ordre.

2) Q« D.

Cette condition, jointe a la condition précédente,

nous assure que nous sommes dans des conditions de passage rapide : A varie tres peu pendant le temps 11D

et nous pouvons utiliser les equations de Provo-

torov (6’).

3) 1jO« T1, TD.

Cette condition est pratiquement toujours r6alis6e.

Une situation typique correspond a une frequence de

modulation de 20 Hz et des temps de relaxation spin-

reseau de plusieurs secondes.

4) W « Q2 T1, Q2 TD.

Cette condition, qui simplifie les calculs, se justifie

par les considerations d’ordres de grandeur suivantes : Consid6rons le cas typique ou :

T1

=

5 s.

1ID =100 us, soit D =104. 104.

Q = 2n x 20 ~ 125.

La probabilité W est, A son maximum, de l’ordre

de w21/D. La condition s’ecrit :

Soit :

Or, les equations de Provotorov ne sont valables que si mi « D. Lorsque cette condition est viol6e, on ne peut pas utiliser

ce

calcul, on doit utiliser la th6orie

de Solomon et Ezratty

Le systeme d’equations que nous utilisons est le suivant :

IL est la valeur d’équilibre thermique de 1’aimantation

longitudinale. W et A sont des fonctions oscillantes du

temps.

NOTATIONS.

-

Dans un traitement au premier

ordre, nous ne retenons des variations de chaque gran-

(8)

849

deur, que leur composante à la frequence fondamen-

tale Q. Nous utilisons les notations suivantes :

Aj et W 1 sont reels. 11 et ê1 peuvent etre complexes,

ce qui correspond a un d6phasage des modulations de

Iz et fi par rapport a celle de A.

Nous introduisons la grandeur auxiliaire :

Soit :

d’ou nous tirons :

Le systeme d’équations devient :

Equations (10) et (11) : Elles s’6crivent:

.Equations (12) et (13) :

La condition : W « Q2 T1, Q2 TD nous permet de negliger les termes en 1 / TIL et 1ITD. Ce systbme devient

alors :

Ces deux equations permettent d’obtenir Re(x1) et Re(pl) en fonction de xo et Bo, valeurs que l’on reporte

dans (10’) et (11’) Dour r6soudre le probl6me. Les expressions auxquelles on parvient sont compliqu6es

et peu utilisables.

Nous 6noncerons d’abord quelques remarques gdnd-

rales qui permettent de d6gager des domaines ou des

simplifications interviennent. Il est possible ensuite d’interpoler les formules obtenues entre ces domaines.

1. Remarques g6n6rales.

-

La saturation de modu-

lation, c’est-a-dire I’absorption, par le syst6me, d’6ner- gie emprunt6e au champ de modulation, ne se produit

que s’il existe

une

composante de l’aimantation oscil- lante le long de Oz en quadrature avec le champ de

modulation. Or, a faible niveau, lorsque -W 0 « 0,

l’aimantation Iz n’a pas le temps de suivre la modu-

lation, et I, est sensiblement nul : la saturation de modulation sera donc faible.

,

A fort niveau, lorsque Wo » Q, l’aimantation suit la modulation et reste en phase avec elle : la satu- ration de modulation est encore faible.

La saturation de modulation sera maximale pour des valeurs de (Ù1 telles que Wo - O.

Comme nous avons la condition 1/0 « T1, TD la

situation de saturation moyenne : Wo T1, Wo TD - 1 correspond a Wo « Q.

Pratiquement, OT 1 et QTD sont de l’ordre de plu-

sieurs centaines et l’on peut trouver un domaine ou 02;> Wo» 1/Tl,1fTn. Nous répartirons alors 1’6tude

entre deux domaines :

Le domaine d’irradiation a faible niveau, d6fini par la condition Wo « K2. Ce domaine comprend enti6-

rement le domaine de saturation partielle.

Le domaine d’irradiation a fort niveau : d6s que Wo

cesse d’etre n6gligeable devant 0, nous formons l’hypothèse qu’il existe une temperature de spin unique pour le systeme dans le référentiel tournant.

Pour des fréquences de modulation de 20 Hz, cette separation cesse d’6tre correcte lorsque les temps T1

et TD deviennent inférieurs a 10-1 s. Il convient alors,

pour étudier le domaine de saturation, d’augmenter la . frequence de modulation.

2. Irradiation A faible niveau.

-

Nous avons la condition Wo « Q. II en r6sulte que :

A) SATURATION DE MODULATION.

-

En posant

W x = A3. dW = 0 x W’,

,

les equations (10’) et (11’)

s’écrivent :

Soit :

(9)

Nous avons des expressions analogues pour Bo et Io.

La saturation de modulation ne se manifeste pas au

centre de la raie..

Lors ue Wo T 1 ’" 1 est a une distance de la reso-

nance Toe- D, la perturbation qu’elle apporte au

d2 A2

terme T D AO D2 est de l’ordre de -IL D

2

soit de quelques

pour cent dans les conditions habituelles de modu- lation.

B) SIGNAL D’ABSORPTION.

-

Le signal d’absorption

est :

Sa composante fixe est :

Elle est peu perturbee par la saturation de modu- lation. Sa composante oscillante est :

Le premier terme est proportionnel a la d6riv6e de la courbe d’absorption. Il est aussi proportionnel a xo et se sature done normalement : il passe par un maxi-

mum lorsque Wo T1, Wo TD - I et d6crolt ensuite.

Par contre, dans le second terme, Po ne se sature pas mais tend vers une constante ; a saturation complete,

ce terme varie comme Wo/w1, c’est-à-dire croit lineai- rement avec wl. Ce terme vient de

ce

que, Iz et P

6tant constants, x

=

Iz

-

Ap varie a cause de la

variation de A. Comme nous le verrons dans 1’etude du second domaine, lorsque Wo devient comparable

a Q, Iz et f1 cessent d’etre fixes et compensent le

terme

-

A, Bo de zi, et le signal d’absorption au lock-

in se sature a des valeurs de coi telles que Wo - 11.

L’6tude de la saturation du signal d’absorption au

lock-in est donc completement inadapt6e a la mesure

de Ti. Seul est utilisable le signal a tres faible niveau, qui donne une indication correcte de la forme de la courbe d’absorption.

L’utilisation des formules (7) fournit l’expression :

C) SIGNAL DE DISPERSION.

-

Le signal de disper-

sion est :

Sa composante fixe est :

Sa composante oscillante est :

Le premier terme, proportionnel a la d6riv6e de la courbe de dispersion, se sature pour Wo T1 ~ 1. Le

second terme ne se sature que pour W 0 ’" !l. Mais à

ce moment, le terme P, cesse d’etre nul et apporte

une contribution au signal de dispersion.

Nous pouvons remarquer que le second terme est nul

au centre de la raie, tandis que le premier ne 1’est pas.

Le signal de dispersion a la resonance est 6gal a :

Il

se

sature normalement, et c’est sa mesure en fonc-

tion de Cùl qui permet de determiner la valeur de T17 apres avoir calcule g(0) comme indique précédemment.

3. Irradiation a fort niveau.

-

Lorsque Wo devient comparable a Q, nous sommes dans un domaine de forte saturation et xo

=

0.

Le systeme (12’) et (13’) devient :

Nous en tirons :

A) SATURATION DE MODULATION.

-

Il suffit d’lltl- liser dans les equations (10’) et (11’) les valeurs ainsi calcul6es de x1 et P, pour obtenir la valeur d’équilibre de Bo.

Remarque : Dans ces equations, le coefficient de xo, de l’ordre de Wo, est beaucoup plus grand que celui de B0, de l’ordre de 1IT 1° C’est pourquoi l’on trouve

xo ~ 0. Mais les termes en xo et en PO sont compa-

rables ; il est done n6cessaire d’61iminer xo entre ces

deux equations pour obtenir correctement la valeur

d’6quilibre de po-

(10)

851 En tenant compte de

ce

que 1ITl« Wo et que

IL

=

wo BL, nous arrivons a la valeur :

Si nous choisissons, par exemple,11 jD

=

10-1, le

facteur multipliant A2 0 diff6re de 1 de moins de 0,5 %

Par contre, le second terme du dénominateur s’écrit :

La saturation de m.odulation se manifeste par une

contribution a la saturation du terme spin-spin, avec

un temps de saturation 6gal a r. Ce temps r depend

de Ao ; il modifie la forme du signal, mais se manifeste

principalement par une augmentation apparente du coefficient a, d’un facteur de l’ordre de (1 + TD/,r).

La valeur de r est minimale lorsque :

et devient alors 6gale A :

Exemple numérique :

Cette amplitude de modulation est extremement faible : pour une courbe gaussienne, la demi-largeur à

mi-hauteur est sensiblement 6gale a 2D, et 1’amplitude

de modulation correspond donc au 1 J20e de la demi-

largeur de raie.

Avec ces valeurs, nous obtenons :

Tmin est comparable aux valeurs habituelles de T1 et TD

et modifie profond6ment la valeur d’6quilibre de la temperature de spin.

A la limite des tres fortes irradiations (Wo » Q), la

formule (16) devient :

B) SIGNAL D’ABSORPTION.

-

Le signal d’absorption

se

r6duit maintenant A :

Lorsqu’on augmente w1 la composante du signal en phase avec la modulation passe par un maximum

lorsque :

.

La composante en quadrature passe par

un

maximum lorsque :

et tend

vers

la valeur :

La valeur de Bo est,

en

1’absence de saturation de

modulation, 6gale a :

C) SIGNAL

DE

DISPERSION.

-

Le signal de dispersion

est 6gal ici A :

So it :

Bo et le terme entre accolades ont tous deux des formes de d6riv6es de courbes en cloche.

Le signal de dispersion aura done toujours une forme

de M majuscule. Ce n’est cependant qu’à tres fort

niveau (Wo » S2) qu’il poss6de la forme analytique

étudiée par Solomon et Ezratty :

La distance entre maximums de cette courbe est alors : 2A

=

2D oCl/4 . A niveau assez bas pour que l’on ait Wo « Q, le signal devient :

A A

(11)

La fonction g’(A) presente

un

maximum pour une valeur de A comparable a la demi-largeur a mi-

hauteur de la courbe d’absorption qui, dans les solides,

est en general plus grande que D. Pour une forme

d’absorption gaussienne par exemple, elle est a peu

pres 6gale a 2D.

La distance entre maximums du signal de dispersion

sera alors plus grande que la valeur 2D «1’4 obtenue à fort niveau.

Cet effet d’élargissement s’ajoute a celui qui est du

a la saturation de modulation.

4. D6termination exp6rimentale du coefficient a.

-

Solomon et Ezratty [5] ont 6tabli

une

m6thode de

mesure du coefficient

a =

Ti/TD au moyen des signaux de dispersion enregistr6s apres detection au

lock-in.

L’expression qu’ils obtiennent est la suivante :

Elle correspond au domaine ou Wo » Q et ou (Ùl

n’est pas nécessairement petit devant D.

Les valeurs des coefficients sont :

T, est le temps de relaxation spin-r6seau de l’inter-

action Zeeman avec le champ statique Ho,

Tg est le temps de relaxation spin-r6seau de l’inter- action Zeeman avec le champ tournant H1,

TD est le temps de relaxation spin-r6seau de l’inter- action spin-spin tronqu6e HD.

Le signal a la forme d’un Jc majuscule.

La distance 2A entre ses maximums v6rifie la rela- tion :

Lorsque mi est petit, nous pouvons utiliser le d6ve-

loppement limite :

La valeur extrapol6e de l’ordonn6e a l’origine B/(x D2

de la droite A2

=

f(w12,) nous fournit la valeur de a.

La pente de la droite permet alors de calculer X.

Nous allons examiner quelles sont les conditions à

respecter et les corrections A effectuer pour utiliser correctement cette rnéthode d’extrapolation.

1) Lorsque mi devient petit, la forme de rzx (for-

mule (18)) comporte deux termes en g’ que l’on ne sait pas calculer. Il faut donc choisir wl suffisamment

grand pour que ces termes soient n6gligeables.

Le terme en phase avec la modulation est, par rapport au terme principal, de l’ordre de Q2jW:. Le

terme en quadrature est de l’ordre de QjWo. Nous

éliminerons ces termes

en

veillant a bien enregistrer la partie du signal qui est en phase avec la modulation,

et en choisissant des valeurs de w1 supérieures A celle

pour laquelle, a la distance D«1’4 de la resonance,

nous avons 0.2/ W:

=

10-1 a 10-2.

Exemple :

Comme W ~ ci,lD, nous devons nous imposer :

2) Nous devons effectuer une correction de satu- ration de modulation

en

utilisant la formule (16’). Si

cette correction n’est pas trop importante, le rapport fl2,D2, aux maximums du signal, sera peu diff6rent de y/«, et cette valeur sera suffisamment approch6e

pour le calcul du terme correctif.

La formule (19) doit etre remplac6e par l’expression :

La distance 2A entre les maximums v6rifie la rela- tion :

4 i x

La valeur de

oc

est alors obtenue par extrapolation à l’origine de la droite :

Exemple numérique :

Le terme correctif est alors sensiblement dgal a 0,12 D2. Il n’est pas du tout n6gligeable.

Remerciements.

-

Je remercie M. J. M. Winter et Mme J. Poitrenaud pour les nombreuses discussions que j’ai eues avec eux a l’occasion de ces calculs.

Manuscrit requ le 21 mai 1964.

BIBLIOGRAPHIE [1] REDFIELD (A. G.), Phys. Rev., 1955, 98, 1787.

[2] Pour un exposé détaillé de ces questions, consulter

ABRAGAM (A.), The principles of nuclear magnetism,

Clarendon Press, Oxford, England, 1961, chap. IV

et XII.

[3] PROVOTOROV (B. N.), Zh. Eksperim. i. Teor. Fiz., 1961, 41, 1582 (traduction : Soviet Physics JETP, 1962, 14, 1126).

[4] VAN VLECK (J. H.), Phys. Rev., 1948, 74, 1168.

[5] SOLOMON (I.) et EZRATTY (J.), Phys. Rev., 1962, 127, 78.

[6] ABRAGAM (A.) et PROCTOR (W. G.), Phys. Rev., 1958, 109, 1441.

[7] ANDERSON (A. G.) et HARTMANN (S. R.), Phys. Rev., 1962, 128, 2023.

[8] On trouve une démonstration de

ces

relations, par

exemple, dans : ABRAGAM (A.), The principles of

nuclear magnetism, loc. cit., p. 93.

Références

Documents relatifs

De plus, comme la valeur de l'intensité de l'ordre longitudinal à l'état stationnaire est fonction de la durée de l'intervalle entre chaque impulsion radiofréquence (Figure 1.18),

Appliquer la première technique au petit animal serait dicile car elle requiert une séquence d'imagerie temps réel avec une résolution temporelle très supé- rieure à celle

Modulation d'intensit£ : amplitude en coordonndes polaires de la composante en phase (cos Dt) du signal h la fr£quence D observd lorsque D = 2 w~ en fonction de l'angle p entre le

2° Interaction des protons de l’eau avec les ions paramagnétiques d’un radical libre doué de structure hyperfine. L’augmentation du signal des protons à bas champ

Des interactions du type dipôle-dipôle ou du type scalaire entre spins électroniques et spins nucléaires ont été envisagées et expérimentées: cas d’un

Les résultats expérimentaux incluent l'étude d'un échantillon de saccharose dilué dans du glycérol et montrent que la présaturation est efficace pour découpler l'élimination

Les protéines nucléaires, synthétisées dans le cytoplasme comme toutes les protéines, sont adressées au noyau grâce à un signal de localisation nucléaire (NLS,

On regarde les protons de l'eau, en utilisant le fait que la teneur en eau d'une cellule malade est différente de celle d'une cellule saine.. On utilise des gradients de