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Relations de phases et cristallogenèse de phases de Chevrel séliniées TRMo6Se8 (TR = Terre rare) : premiers résultats sur monocristal

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HAL Id: jpa-00249290

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Submitted on 1 Jan 1995

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Relations de phases et cristallogenèse de phases de Chevrel séliniées TRMo6Se8 (TR = Terre rare) :

premiers résultats sur monocristal

F. Maho, F. Le Berre, O. Penã, R. Horyń, A. Wojakowski

To cite this version:

F. Maho, F. Le Berre, O. Penã, R. Horyń, A. Wojakowski. Relations de phases et cristallogenèse de phases de Chevrel séliniées TRMo6Se8 (TR = Terre rare) : premiers résultats sur monocristal.

Journal de Physique III, EDP Sciences, 1995, 5 (1), pp.1-9. �10.1051/jp3:1995106�. �jpa-00249290�

(2)

Classification Physics Abstracts

61.50M 74.60M 74.70F

Relations de phases et cristallogenkse de phases de Chevrel

sdldnides TRMO~SeS (TR

= Terre rare) : premiers rdsultats

sur monocristal

F. Maho (I), F. Le Berre (II, O. Pefia (II, R. Horyil (2) et A. Wojakowski (2)

(') Chimie du Sohde et Inorganique Moldculaire, URA CNRS1495, Universitd de Rennes1,

35402 Rennes Cedex, France

(2) Institute for Low Temperature and Structure Research, Polish Academy of Sciences,

Wroclaw, Pologne

(Repu le 3 fdviier J994, rdvisd le 18 juillet J994, acceptd le 4 octobie J994)

Rdsumd. La cristallogenbse de phases de Chevrel sd16nides h base de terres rares (TRMo6Se8) a dtd r6alisde avec succbs pour TR Gd, Dy, Ho, Er et Yb. La technique consiste en la fusion (non

congruente) des compositions riches en terres rares et en sdldnium, dans des nacelles hermdtiques, h 650-1 750 °C. Une Etude des relations de phases h 200 °C et son extension h 700 °C ont do Etre prdalablement effectu6es. Les mesures prdliminaires de propridt6s magndtiques et supracon-

ductrices de ces cristaux ont dt6 effectudes.

Abstract. An approach to grow single crystals of chosen RE-Mo-Se Chevrel phase materials from a liquid phase was done. To reduce the effects of compositional shifts due to incongruent melting (at 1650-1750 °C), off-stoichiometric selenium-rich compositions were used. Prior to

this, a detailed study of phase relations at 1?00 °C was done and extended to 1700 °C. First

preliminary magnetic and superconducting measurements were done on crystals containing

RE Gd, Dy, Ho, Er and Yb.

1. Introduction

Les phdnomknes de coexistence et de compdtition entre un ordre magn6tique et l'dtat

supraconducteur continuent h fitre l'un des points clds dans la physique des basses tempdratures. De nombreuses tentatives pour introduire des atomes magndtiques dans des

alliages supraconducteurs se sont solddes par la cassuje des paires de Cooper et la disparition

de la supraconductivitd. Finalement, dans les anndes fi-80~ les phases de Chevrel TRM06XS

et [es borures de rhodium TRRh4B4 (TR lanthanide, ~X

= S, Se) [1, 2] ont permis la ddcouverte des phdnombnes magndtiques coopdratifs h l'intdrieur mfime de I'(tat supraconduc-

teur. En effet, dans ces compos6s ternaires, un atome magn6tique a pu fitre insdrd dans un sous-

rdseau relativement ddcoupld du sous-rdseau supraconducteur.

L'extrdme sensibilitd de ces phdnombnes aux conditions d'homogdndit6, de stcechiomdtrie et

aux imperfections cristallines implique que leur coexistence, h l'intdrieur d'un mfime

@Les Editions de Physique 1995

(3)

2 JOURNAL DE PHYSIQUE III

spdcimen, ne puisse fitre confirmde que par des mesures sur des matdriaux d'une trds bonne

qualitd, voire des monocristaux. Dans ce contexte, l'apport des monocristaux de phases de

Chevrel sulfurdes TRMO~S~ a permis de lever un certain nombre de doutes ainsi que la

ddcouverte d'importants phdnombnes lids, en particulier, h l'anisotropie magndtique et aux

domaines supraconducteurs [3].

Comparativement aux phases sulfur6es, une difficultd suppldmentaire apparait dans les

systbmes sdldnids due h la prdsence de phases secondaires, isotypes de la phase ternaire

recherchde. Comme consdquence, la prdparation d'un dchantillon monophasd devient trds

ddlicate et la plupart des rdsultats connus jusqu'h ce jour dans la famille TRMO~Se~ (rdsultats

sur poudres) sont sujets h caution. De plus, l'dlaboration de ces matdriaux est extrfimement ddlicate h cause des tempdratures de fusion trbs dlevdes, de la forte agressivitd des vapeurs de chalcogdnes, et de la sensible tendance h l'oxydation des dldments terres rares.

Nos objectifs h atteindre, dans une premibre (tape, ont dtd de ddfinir les relations de phases

existant dans le systkme TR-Mo-Se h 1200 C, afin de ddlimiter les rdgions les plus

appropr16es pour une bonne cristallisation. Les relations de phase sont ensuite extrapo16es h la

rdgion 1700-1 800 °C, gamme de travail pour la croissance de cristaux. Dans un deuxikme temps, la faisabilitd de la cristallogenkse sera ddmontrde en choisissant des conditions approprides pour sa rdalisation. Dans une phase finale, l'dtude des propridtds physiques sera

r6alisde sur des cristaux dont la qualitd et la taille auront dtd optimis6es. Dans ce travail, nous

aborderons les (tapes I et 2, et nous les appliquerons h un certain nombre de systkmes

TRMO~Se~ avec TR

= Gd, Dy, Ho, Er et Yb. Les premiers rdsultats des mesures physiques

sur ces cristaux seront dgalement prdsent6s.

2. Mdthodes exp4rimentales

La synthbse des composds de ddpart a dtd rdalisde h partir de molybdkne en poudre (3N5) prdalablement traitd sous hydrogkne h 000 °C, de sdldnium en billes (4N5) et de morceaux de

terres rares (3N). Un certain nombre de prdcurseurs ont dt6 aussi prdpards sous conditions

habituelles [3, 4] h partir de ces dldments, h savoir les sdldniures de molybdkne (Mose~ et

Mo~se~) ou diffdrents sdldniures de terres rares, de formule gdndrale TR,Se~, (habituellement

.~ =

2 ; y

= 3).

Les compositions binaires et temaires ndcessaires pour la ddfinition des relations de phases

ont dtd prdpardes sous forme de pastilles compactdes (diamktre

= 3,5 mm, h 4 mm), placdes

dans des creusets r6fractaires en alumine scellds sous vide secondaire j10-5 atm) dans des

tubes en silice prdalablement ddgazds, la tempdrature de rdaction dtant maintenue h 200 °C

pendant plusieurs jours.

La cristallogdnkse a dtd rdalisde dans des nacelles en molybdkne ddgaz6es dans un four haute

frdquence sous vide secondaire j10-6 atml et scel16es dans un four h arc comportant une

Electrode tournante. L'utilisation (ou non) de nacelles inerte~ en AI~O~ a 6td d6termin6e par les conditions de cristallisation, comme it en sera discutd plus loin. Les temp6ratures de r6action et ies profits de tempdrature ont dtd rdgulds par pyrom6trie optique dans un four h r6sistor de

graphite.

3. Rdsultats et discussion

3.I. RELATIONS DE PHASES h 1200 °C. -Trois problbmes principaux ont dtd abordds au

cours de ce travail concernant le diagramme de phase h 200 °C (al le composd Mo~Se4 et

l'existence d'un possible domaine d~homogdnditd; (b) la ligne MoiSe4-TRMO~SeB,

(c) l'existence du triangle TRMO~Se~-TR~Se~-T#Se, que favoriserait la croissance cristalline de la pha~e ternaire (Fig. I).

(4)

Se

I.~

__ ~_c

"~~"~-

iti ki~

Fig. I. Relations de phases h 200 °C. Les compositions 6tudides dans ce travail sont indiqudes par

des : cercles (Moise~~,), triangles (Yb,Mo~se~) et carrds jDymo,Se,).

[Phase relations at 1200°C. Chemical compositions studied in this work are given by circles

(Moise~_,), triangles (Yb,Mo~seg) and squares (Dymo~se,).]

3.J.J. Composd Mo~Se4. Des dtudes anciennes montraient l'existence d'une zone d'homo-

gdn6itd Mosej ~~-Mosej

45 h la tempdrature de 1250 °C [5]. Nous avons explord la r6gion

3,6 w x w 4,4 (Mo~se,) et nous avons montrd, sans ambiguitd, l'existence d'un composd bien

ddfini avec des paramktres de maille a~ = 9,555(1)1, c~

=

II,166(1)J~ pour la maille

hexagonale, a~

= 6,654(1) J~, a~ = 91,763(2)° pour la maille rhomboddrique, et une

T~ de 6,42 K (AT w 0,01Kl obtenue sur pastille frittde. Ces parambtres sont en excellent accord avec la rdfdrence [6].

3.1.2. Ligne Mo~Se4-TRMO~SeS. La connaissance de cette ligne de compatibilit6 est

primordiale pour pouvoir expliquer les diffdrentes valeurs de tempdrature critique rapportdes

dans la littdrature pour )es composds TRMO~SeS. Nous avons explor6 les concentrations

r allant de 0 jusqu'h 1,5 pour la composition TR,Mo~se~. Pour les concentrations comprises

entre x 0,1 et x 0,75, (es dchantillons sont biphasds et les diagrammes de diffraction X

montrent la superposition des raies caractdristiques du composd Mo3Se4 et de la phase

ternaire. Les paramdtres de maille des deux phases prdsentes dans l'dchantillon ont dtd

ddterminds. Ceux de la phase binaire restent constants dans la rdgion 0w.~w0,5 et

absolument identiques h ceux du composd Mo3Se4 discutd ci-dessus, tandis que les paramktres de la phase ternaire ne commencent h varier qu'h partir de.~ 0,75 (Fig. 2). Au-dell de

x l, I, les raies caractdristiques d'un compos6 binaire TR-Se se superposent h celles de la phase ternaire, indiquant que la limite de solubilitd du cation est atteinte h partir de

~< = l,0, approximativement.

Les tempdratures critiques (Fig. 3) confirment qu'en dessous de.1 0,5, la T~ observde est celle de la phase binaire (T~ = 6,42 K), aucune autre anomalie n'6tant ddtectde dans la courbe de susceptibilitd alternative. A partir de x 0, 5, la tempdrature critique varie lentement jusqu'h

.~ =

l,0, ce qui suggbre un domaine d'homogdnditd pour la phase de Chevrel s'6tendant de

1 0,5 jusqu'h la composition stmchiom6trique. La variation rapide de la T~ pour des valeurs

(5)

4 JOURNAL DE PHYSIQUE III

C~(1)

n866 i i ~~x"°6~8

11.862

11858 X(Yb)

~_

fl '

' 4'

~ ~o

j §

~~

'

9A70

X(Yb) 0 °~ ~'~

1.0 1.25 .5 X (Yb)

Fig. 2. Fig. 3.

Fig. 2. Evolution des param~tres hexagonaux a~ et c~ de la phase temaire dans Yb~Mo~Se8.

[Variation of lattice parameters (a~ and c~l of the hexagonal lattice for the temary phase Yb~Mo6Se8.]

Fig. 3. Tempdratures critiques de la sdrie Yb~Mo6Se~.

~

[Superconducting critical temperatures for the Yb~mo~seg series-1

sup6rieures lx

= 1,0 semble unique pour le cation ytterbium et elle sera dtud16e en d6tail sur monocristal (R6f. [7] voir dgalement la Fig. 7]. II faut remarquer que les Figures 2 et 3 se rdfkrent h l'exemple TR

= Yb, et peuvent varier d'une torte rare h une autre. Cependant,

l'existence d'un domaine d'homogdnditd dtroit semble dtre une caractdristique universelle, au moins pour les lanthanides dtudids dans cette partie du travail (Yb, Dy, Ho).

3.J.3. Triangle TRM06Se~-TR~Se~-TRSe. L'existence de ce triangle se trouve confirmde

par les Etudes cristallographiques et de tempdrature critique r6alisdes sur les compositions

suivantes (A) DyMo~~~Sei2,51, (B) DyMo~o~Se5,o~ et (C) Dymoo,5~jSej,~, placdes sur la

ligne Mo3Se4-Dyse (ici, nous avons choisi TR

= Dy). Les diagrammes X correspondants

rdvklent la prdsence des composds Mo~se~, Dymo~se~ et Dy~se~ pour les compositions (A) et

(B), et de DyMo6Se8, Dy~Se3 et Dyse pour la composition (Cl, avec des intensitds relatives

en accord avec les proportions des phases attendues. L'dtude de la transition supraconductrice (Fig. 4) montre une Evolution de la tempdrature critique entre 6,4 et 5K selon que la

composition nominate de l'dchantillon multiphasd est proche de la phase binaire Mo~Se4 ou de la phase de Chevrel. Les amplitudes des transitions supraconductrices ainsi que l'augmentation

du terme paramagndtique de la susceptibilitd alternative sont en accord complet avec la

quantitd de phase supraconductrice et avec la concentration en dysprosium.

II faut h cc stade remarquer l'absence de marches d'escalier dans la transition supraconduc-

trice qui devraient provenir comme it est sugg6r6 par les diagrammes de diffraction X de

la pr6sence de deux phases supraconductrices (Mo~Se4 et TRMo6Se8). Les transitions restent trds dtroites (infdrieures h 0,01K dans certains cas), bien d6finies et d'amplitude totale. Ce

point sera discutd en ddtail et plusieurs interprdtations seront donndes h la fin de ce travail, puisqu'ii semble aussi s'appliquer aux monocristaux dtudids.

(6)

X'

~

a

~ ~ A

c

4.5 5 5.5 6 6.5 7

TEMPERATURE (K)

Fig. 4. Transitions supraconductrices de la sdrie Dymo,Se~. Pour (es compositions (A), (B) et (C), voir texte.

[Superconducting transitions for the Dymo~se, series. For the chemical compositions (A), (B) and jC),

see text.]

3.2. CRISTALLOGfNtSE.- Les pressions de vapeur trds 61evdes du chalcogdne r6sultant de la

ddcomposition au-dessus de 200 °C des phases en dtude, imposent l'utilisation de creusets

hermdtiques en molybddne, scellds sous pression faible d'argon. Cependant, la grande rdactivitd du sdldnium, en particulier avec le creuset mdtallique, conduit h une modification

importante de la composition de la charge de ddpart. De mdme, le contact du liquide fondu

avec les parois du creuset conduit h un enrichissement de la quantitd en molybddne. D'autres

options ant dtd essaydes et en particulier l'utilisation de nacelles rdfractaires en alumine, mais elles se sent avdrdes mains satisfaisantes (une partie de la charge, e-g- le sdldniure binaire de

terre rare, se trouvait dissout dans les parois de la nacelle et modifiait dgalement la composition

du liquide)[8]. Pour tenir compte de ces (carts h la concentration, une composition

excddentaire en sdldnium et en terre rare a dtd utilisde, et le profit en tempdrature ddtermind

expdrimentalement de manidre h finir le processus'de cristallisation dans des triangles de

compatibiiitd favorables h l'identification et h la rdcupdration des cristaux. La composition et le

profit de tempdrature (ldgdrement diffdrent pour chaque terre rare) les plus approprids sont les suivants

TRO ,~moo ~oseo

~4 ; T~~~ + 500 °C/h + T~~~(I h + (- 25 °C/h + 600 °C + (- 250 °C/h +

+ 100 °C + 500 °C/h + T~~ ; avec 700 °C w T~~~ w 750 °C

suivant le lanthanide.

3.3. NON MisciBiLiTf DE Mo~Se4 ET TRMO~SeS. Les rdsuitats reportds ci-dessus (Sect. 3.I)

concemant l'absence d'une solution solide Mo~se~-TRMO~Se~ h 200 °C sont conf1mlds h des

tempdratures plus dlevdes, y compris pour les produits rdsultant de la phase liquide formde h 700 °C.

(7)

6 JOURNAL DE PHYSIQUE III

D'aprds des dtudes prdliminaires faites par diffraction X sur monocristal, dont les ddtails seront publids sdpardment, la co-cristallisation de ces deux phases se fait prdfdrentiellement

sous la femme de couches alterndes de Mo~Se4 et TRMO~SeB, dent les dpaisseurs traduisent les concentrations relatives dans un cristal donna. Cette alternance de deux sous-rdseaux est

visible h l'dchelle de quelques microns, comme le montre la Figure 5. Des Etudes en

microscopie h haute rdsolution sent prdvues dgalement h cet effet.

~

~

Fig. 5. Intercroissance des phases binaires et ternaires dans

un cnstal de Dymo~se~.

[Co-crystallization of binary and ternary phases in a Dymo~seg crystal.]

3.4. MESURES MAGNfTIQUES suR MONOCRISTAL. -Les consdquences macroscopiques de

cette non-miscibilit6 se manifestent par un d6ficit global de la concentration en cation

lanthanide par unitd de volume, c'est-h-dire par rapport h la formule iddale TRj,oMo6Se~. Les

moments magndtiques ddterminds h haute tempdrature, loin des effets dus au champ cristallin~

indiquent une concentration infdrieure h 60-70% en terre rare (Tab. Ii, malgrd le fait que les

produits finaux rdsultant de la cristallisation doivent se situer dans des rdgions riches en TR, en

particulier h l~intdrieur des triangles TRMO~Se~-TR~SeI-TRSe ou TRMO~Se~-TRSe-Mo. La succession de couches binaires et ternaires peut rendre compte de ce ddficit~ mais, en mEme temps, devrait impliquer la superposition des propridtds supraconductrices des deux phases.

Plusieurs hypothdses ant dtd dmises pour expliquer l'absence d'une double transition dans

(es mesures inductives

(I) existence d'une solution solide (TR,Mo~sesl, avec.i h partir de 0 cette hypothbse

semble improbable au vu des rdsultats reportds ci-dessus

(2) un dcrantage total de la phase « base tempdrature » par celle prdsentant la plus haute

tempdrature critique : la morphologie de~ cristaux (Fig. 5) montre une rdpartition homogbne de

cette intercroissance sur toute la surface et le volume du cristal, une couche exteme

monophasde dtant alors improbable de plus, l'dvolution monotone de T~ (Fig. 3) au-dessus de

> = 0,5 suggkre que la couche exteme

« haute T~

» disparaitrait au fur et h mesure de l'enrichissement en terre rare, et que la limite.i

= 1,0 devrait fitre atteinte

(3) des effets de proximitd entre deux couches supraconductrices, phdnomdne analogue h

celui observd dan~ des super-rdseaux de multicouches de matdriauxHTc [9, 10] cette

(8)

Tableau I. -Piopridtds magndtiques et supiaconductrices de cristau.~ de TRMO~SeS (C

Curie CW: Curie-Weiss

;

CFE: ejfiets de champ ciistallin; A: anisotiopie; TIP :

paramagn/tisme inddpendant de la tempdiatuie).

[Magnetic and superconducting properties of REMO~Se~ crystals (C Curie CW Curie-

Weiss ; CFE crystal field effects A anisotropy TIP temperature independent paramagnet-

ism).]

TR pen lpoj x o iKi propri~t4s Tc (x~

-o c s.98

7.92 0.52 -1.8 CMf 6.15

Er 5.33 0.3 -18 CFE 6.35

6.64 0.46 -20 CFE

Ho 7.36 0.47 -14 A+CFB 6.35

7.62 0.51 -42

Yb 0.2 -1 llP S-S

o.3 -s Tw -3

hypothkse est plausible h condition que le~ dpaisseurs des couches restent de l'ordre de la

longueur de cohdrence dans ces matdriaux (faible dans (es dchantillons polycristallins, mais relativement dlevde dans (es monocristaux ; lo l 4001 [11 ])

j4) couches continues des phases supraconductrices de telle sorte que le couplage entre motifs Mo~se~ soit uniforme le passage d'une phase h l'autre se ferait par (es dislocations ou par des intercalations semblables aux phdnomknes observds dans des structures bidimension-

nelles de supraconducteurs au bismuth [12].

Ces deux dernidres hypothkses semblent dtre les plus probables, mais des observations en

microscopie h haute rdsolution sent ndcessaires pour les partager. Une optimisation des conditions de croissance, en particulier grice h l'utilisation du triangle de compatibilitd TRMO~Se~-TR~SeI-TRSe (Fig. Ii, devrait diminuer [es effets ndfastes de cette intercrois-

sance.

Malgrd le ddficit en terre rare observd dans tous (es monocristaux mesurds quel que soit le lanthanide, une bonne ddtermination prdliminaire des propridtds physiques a pu fitre faite par

des mesures magndtiques. Nous avons observd, en particulier, des comportements de type

Curie ou Curie-Weiss dans [es composds Gdmo~se~ et DyMo6Se~, et des effets de champ

cristallin en dessous de 20 K dans Ermo~se~ (Fig. 6). Le compost Homo~se~ prdsente une

anisotropie trks marqude, semblable h celle observde dons le ~ulfure HoMo6Ssll3].

L'ytterbium est un cas particulier parmi les lanthanides puisque le cation est h l'dtat divalent et non magndtique (Fig. 7) la tempdrature critique varie dans une gamme beaucoup plus dtendue (de 6 K h 3 K dans les cristaux), contrairement h la faible variation ob~ervde pour les autres

terres rares (de 6,4 K, c'est-h-dire la T~ du binaire Mo~se~, jusqu'h 5,5-5,6 K pour (es cristaux

riches en terre rare Voir Tab.). Une Etude compldte de la ddpendance de la T~ avec la

concentration en terre rare est en cours.

4. Conclusion

Le principal rdsultat de ce travail conceme la croi~sance cristalline des phases de Chevrel TRMO~SeS contenant des terres rares et du sdldnium. Prdalablement~ une Etude ddtaillde du

diagramme de phase, ainsi que la ddtermination de certaines lignes de compatibilitd ont du Etre

(9)

8 jOURNAL DE PHYSIQUE III

~

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RE Mo~se~

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(10)

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