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Submitted on 1 Jan 1900
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To cite this version:
Wilder D. Bancroft. La règle des phases. J. Phys. Theor. Appl., 1900, 9 (1), pp.5-10.
�10.1051/jphystap:0190000900500�. �jpa-00240478�
JOURNAL
DE P fl 1 $ 1 Ù Ù É
THÉORIQUE ET APPLIQUÉE.
LA RÈGLE DES PHASES;
Par M. WILDER D. BANCROFT (1).
Les deux principes qui régissent, au point de vue qualificatif, tous
les étais d’équilibre et leurs changements, sont la règle des phases
et le théorème de Le Chatelier. Une phase est définie : une masse chimi- quement et physiquement homogène, ou une masse de concentration
uniforme; et le nombre des phases d’un système est le nombre des
masses homogènes différentes ou des masses de concentrations diffé- rentes. Dans le cas de l’eau en équilibre avec sa propre vapeur, il y
a la phase liquide et la phase vapeur, en tout deux phases. S’il s’agit
d’un sel dissous dans l’eau, il y a encore deux phases, la phase liquide
ou solution, et la phase "vapeur. S’il y a formation de cristaux de
glace, aux phases précédentes s’ajoute une phase solide, et le nombre
s’ élève à trois. Si, en outre, la substance dissoute se sépare sous
forme solide ou sous forme d’un liquide constituant une seconde couche liquide, il y a quatre phases en présence: vapeur, liquide, et
d eux solides, ou vapeur, solide et deux liquides. Bien que la glace
s e sépare en plusieurs cristaux, néanmoins chacun ressemble à tous le s autres par sa composition et sa densité, et ils ne constituent tous ensemble qu’une phase. Si les cristaux ne sont pas tous pareils,
comme c’est le cas pour le soufre orthorhombique et clinorhombique,
il y a autant de phases qu’il y a d’espèces de cristaux, deux dans l’exemple qui vient d’être cité, trois si l’on a du diamant, du gra-
phite et du charbon.
Les conlposants d’une phase ou d’un système sont définis : i des
(1 ) [Introduction de Fourrage : The Phase llule, by ’VILOEH D BA~CROFT. - I1npri-
inertie du Jom°~2a1 of l’hysical ChenÛslry (lthaca, New-York ; 1897).]
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0190000900500
faisant à la loi des proportions définies et à celle des proportions multiple, bien que ce soit là le cas général. C’est ainsi qu’un mé- lange d’alcool propylique et d’eau en’proportions telles que la compo- sition centésimale du liquide soit la même que celle de la vapeur,
peut être traitée comme un composant unique ; mais à cela il n’y a, en l’espèce, aucun avantage, car cela n’est vrai que pour une seule tem-
pératures et en l’absence de tout autre composant. Le point capi tal à observer, dans la détermination du nombre de composants dans un système donné, est que chaque composé n’est pa s nécessairement un
composant. Ainsi, un sel hydraté doit être traité, quand il est en équi-
libre avec la solution ou la vapeur, comme constitué de sel et d’eau, et n’est pas en lui-même un composant. La méme chose est vraie pour un sel double, tel que le sulfate double de cuivre et de potassium. Ici les composants sont les deux sels simples et l’eau, puisque les ten eurs du système en eau et en chacun des deux sels simples peuvent varier,
et qu’il suffit de di sposer à volonté de ces trois quantités pour réaliser toutes les modifications possibles. Si l’on traite le cas du carbonate de calcium en équilibre avec la chaux et I*acide carbonique, il n’y a
que deux composants, la chaux et l’acide carbonique ; le carbonate de calcium est purement et simplement une phase solide contenant
les deux composants. Le fait que les deux composants s’unissentpour
.