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Détection optique de la résonance magnétique des
niveaux atomiques excités. Structure du Niveau 6 3P1
du mercure
Jean Brossel
To cite this version:
Jean Brossel. Détection optique de la résonance magnétique des niveaux atomiques excités. Structure
du Niveau 6 3P1 du mercure. Physique [physics]. Migration - université en cours d’affectation, 1951.
Français. �tel-00006774�
~° D’ORDRE 1
3332
THÈSES
PRÉSENTÉES
A
LA
FACULTÉ
DES
SCIENCES
DE
L’UNIVERSITÉ
DE PARIS
POUR OBTENIR
LE GRADE DE DOCTEUR
ÈS
SCIENCESPHYSIQUES
PAR
JEAN
BROSSEL
1re THÈSE.
- DÉTECTIONOPTIQUE DE LA RÉSONANCE
MAGNÉTIQUE
DES NIVEAUX ATOMIQUES EXCITÉS. STRUCTURE DU NIVEAU
6 3P1
DU MERCURE.28 PROPOSITIONS DONNÉES PAR LA FACULTÉ.
Soutenues le 21 décembre 1951 devant la Commission d’examen.
MM. CABANNES ... _ - ROCARD... GRIVET...-.... KASTLER ...
-PARIS
MASSON
ET
ÉDITEURS
LIBRAIRES DE
L’ACADÉMIE
DEMÉDECINE
120,
BOULEVARD SAINT-GERMAIN i952Nom du candidat: : BROSSEL.
Prénorn . Jean.
Date de la soutenance : : 2 ~ ( décembre
1951.
Série
A,
n°2460. Numéro
d’ordre : : 3332.BROSSEL
(Jean).
- Détectionopti-que de la résonance
magnétique
desniveaux
atomiques
excités. Structure du niveau 6 3P1 du mercure.Pa~°is,
Masson,
1952.
In-8o, 33 p., 12fig.
Th. Sc. Phys. Paris, 1952. Serie A,
N° 3332.
BROSSEL
(Jean).
- Détectionopti-que de la résonance
magnétique
des niveauxatomiques
excités. Structure du niveau 6 3Pi du mercure. Paris,Masson, 1952.
ln-8o, 33 p., 12fig.
Th. Sc. Phys. Paris, 1952. Serie A, 2460.
N° 3332.
BROSSEL
(Jean).
- Détectionopti-que de la résonance
magnétique
des niveauxatomiques
excités. Structuredu niveau 6 3P1 du mercure. Paris,
Masson,
i g52,
In-8a,
33 p., 12fig.
Th. Sc. Phys. Paris, 1952. Série A, 2460.
No 333a.
BROSSEL
(Jean).
- Détectionopti-que de la résonance
magnétique
des niveauxatomiques
excités. Structure du niveau 6 3P1 du mercure.Paris,
Masson,1952.
In-8o,
33 p., 12fig.
Th. Sc. Phys. Paris, 1952. Série A, a~6o.
No D’ORDRE :
3332
THÈSES
PRÉSENTÉES
A
LA
FACULTÉ
DES SCIENCES
DE
DE
PARIS
POUR OBTENU
LE GRADE DE DOCTEUR
ES
SCIENCESPHYSIQUES
PAR
JEAN BROSSEL
t re DÉTECTION OPTIQUE DE LA RÉSONANCE
MAGNÉTIQUE
DES NIVEAUX ATOMIQUES EXCITÉS. STRUCTURE DU NIVEAU 6
3Pq
DU MERCURE.S" PROPOSITIONS DONNÉES PAR LA FACULTÉ.
Soutenues le 21 décembre ~l y~ 1 devant la Commission d’examen .
MM. CABANNES ... R~CAR ~ ... GRIVET... KASTLER...
PARIS
ET
ÉDITEURS
LIBRAIRES DE
L’ACADÉMIE
DE MÉDECINE120, BOULEVARD SAINT-GERMAIN
FACULTE
DES
SCIENCES
DE
L’UNIVERSITÉ
DE
PARIS
Dot/en... M A. CHATELET.
PROFESSEURS
G. T Analyse supérieure et Al-gèbre supérieure. A. DENJOY... T Théorie des fonctions.
L. LUTAUD ... T Géographie physique et
Géologie dynamique.
E. DARbI0IS ... T Enseignement de Physique. Hohert LÉVY ... T Physiologie comparée. Mme
BAMART-LUCAS. T Chimie organique.
For.e ... T Mécanique physique et i
- expérimentale. PAUTHENIER ... T Electrotechnique générale.
DE HROGLIE ... T Théories physiques.
.loH ... T Chimie générale.
PRENANT ... T Anatomie et Histologit’
.
comparées.
COMBBE... T Physiologie végétale.
GARNIER ... T Géométrie supérieure. PÉRÉS... T Mécanique des aides et
applications.
LAUGIER ... T Physiologie générale. TOUSSAINT... T Technique aéronautique.
M. T Physique (P. C. B.).
G. HIBAUD ... T Hautes températures. CHAZY ... T Mécanique analytique et
Mécanique céleste. CROZE ... T Physique théorique et
Physique céleste.
D n f ON’!... T Théories chimiques. VAt.ïRON ... T Calcul différentiel et
cal-cul intégral.
HARRABÉ ... T Géologie structurale et t
Géologie appliquée. VAVON... T Analyse et mesures
chimi-ques.
G. UARMC>IS ... T Calcul des probabilités et
, Physique mathématique.
Jacques BOURCART. T Géographie physique et Géologie dynamique. AUtiEI... T Chimie biologique.
T Physique générale et
Ra-dio-activité.
T Botanique.
CABANNES ... T Recherches physiques.
-GRASSE... T Evolution des êtres orga-nisés.
PRÉVOST... T Chimie organique. BOULIGAND ... T Application de l’analyse à
la géométrie.
. CHAUDRON ... T Chimie appliquée.
WI’ART... T Minéralogie.
1’EISStru... T Zoologie. MANGENor... T Biologie végétale. P. A t: aE" ... ~ ... T Physique quantiq ue et oe.
lativité.
MONNIER - ... Physiologie générale.
PlV 1~TEA IJ... T Géologie. BocARD... T Physique.
H. CARTAN... T Mathématiques générales.
SCHAEFFER ... T Physiologie des fonctions. LAFFITTE... T Chimie générale.
FAVARD... T Calcul des Probabilités et Physique mathématique.
COULOMB... T Physique du Glohe.
MIIe COUSIN ... T Biologie animale (P.C.B.). CHRÉTIEN... T Chimie (P. C. B.).
P. DI~AC:H . _ ... T Zoologie.
KASTLER... T Physique.
GHATELEI’ ... T Arithmétique et. théorie des nombres.
EPHRUSSI... T Génétique.
WURMSER ... T Biologie physico-climique. BAUER... T Chimie-Physique.
RIVIÈRE ... , , , . Géologie (P. C.B.).
GAUTIIERET... T Biologie v é g é ta l e (P.(:.Ii.).. . LUCAS ... Physique.
A. T Evolution des êtres
orga-. nisés.
Optique appliquée. MAX MORAND... Physique. SOLEILLE’1... Physique. Mécanique expérimentale des tluities. T Astronomie. T Chimie biologique. e t i i i
-LAPORTE... T physique générale et
tia-dioactivité.
JANET-... Mathématiques générales. PETIT... T Biologie maritime. .QuENEY... T Météorologie et
dynami-que atmosphérique.
GALLIEN ... Biologie animale (P.C.B.).
EICHHORN... Biologie végétale (P.C.B.). , DE Biologie végétale (P.C.B.).
. LAVAL... T Physique (P.C.B.).
Mlle CAUCHOIS .... Chimie-physique. THELLIER... Physique du Globe.
AUDUBERT ... Electrochimie. L’HÉRITIER... Génétique.
GRIVET ... T Radioélectricité.
PONCIN ... Mécanique des fluides. THIRY ... T Mécanique appliquée. DUBREIL... Mathématiques générales,
QUELET... Chimie (P. C. B.).
CAGNIARD... Géophysique appliquée. CHA:MPETIER... Chimie appliquée.
CUVIL(.IER... Géologie structurale et géologie appliquée. JUNG... pétrographie. TRILLAT... Physique (P. C. B.). WIEMANN ... Chimie (P. C. B.). LICHNEROWICZ .... Mathématiques. ’ J ACQ IJINOT ... physique (P. C. B.).
VASSY ... Physique de l’Atmosphère DESTOUCHES... Théories physiques.
M. PRUVOST... T Géologie.
A1IIEL... Chimie (P.C.B.).
IIoCART... Minéralogie.
’ M ACHE bOEUF... Microbiologie.
J.-P. MATHIEU.... Physique générale.
COUTEAUX... Biologie animale (P.C.B.).
MA~-... , . Biologie animale (P.C.B.).
I950-I95I
au Massachusets Institute ofTechnology.
Dès la fin de1949,
F. Bitterm’.avait
intéressé auxproblèmes
de la résonancemagnétique
et auxavantages
qui
découleraient de leur détection parles méthodes
optiques.
La méthode ici décrite résulte de l’orientation ainsi donnée auxrecherches,
et, defaçon plus précise,
desugges-tions mises en avant par A. Kastler et moi-même. La totalité du travail
expérimental
fut faite àCambridge,
la collaboration entreles laboratoires de M. I. T. et de l’E. N. S. étant à cet
égard
com-plète.
Je remercie tous ceux, nommés ici ou non,qui
ont rendu ce travailpossible,
et,plus particulièrement,
peut-être,
FrancisBitter,
poui la tâche desupervision
directe,
et pour son aide affectueuse de-DES
NIVEAUX
ATOMIQUES
EXCITÉS.
.STRUCTURE
DU
NIVEAU 6
3P1
.
DE
L’ATOME
DE
MERCURE
.
Par JEAN BROSSEL
(1)
CHAPITRE PREMIER
INTRODUCTION
L’étude de la structure interne des noyaux a
progressé
defaçon
considérable au cours des dernières
années,
etparmi
les données.lesplus
utiles relatives à ceproblème,
les résultats des mesuresprécises
de momentsmagnétiques
nucléaires,
despins
et de structureshyper-fines
(moments
quadrupôles)
se trouvent encore aupremier plan (i).
A ce
jour,
ces déterminations ont été faites essentiellement en uti-lisant les méthodes de la cc résonancemagnétique »
opérant
sur lesjets atomiques (2)
ou sur lesliquides
et solidesdiamagnétiques (3).
Récemment les « résonancesquadrupolaires »
(4)
ontajouté
une méthodeprometteuse
enplein
développement.
Toutes ces méthodes étudient l’état fondamental des atomes, ou
quelques
étals métastables à trèslongue
durée de vie. Oupeut
résumer essentiellement ainsi les méthodes de résonancemagnétique :
l’atome étantplacé
dans unchamp
permanent Hz,
on induit des transi-tionsdipolaires magnétiques,
entre les sous-niveaux Zeeman del’état
fondamental,
à l’aide d’unchamp magnétique
de hautefréquence
Hi.
Lorsqu’une
dissymétrie
depopulation
existe entre les niveauxZeeman,
soitspontanément
(facteur
de Bollzman dans lesexpériences
deBloch,
Purcell(~))
soit parcequ’elle
est créée artificiellement(sélecteur
magnétique
dans la méthode de Rabi(2)
desjets
atomi-ques)
l’effet des transitions induites par unchamp
magnétique
oscil-lant est de
changer
lapopulation
relative des niveaux Zeeman. Parsuite,
toutepropriété physique
dépendant
de cettepopulation
relative(1)
Travail effectué au Massachusetts Institute ofTechnology
sous lapour son existence ou sa
grandeur, change lorsque
les conditions de la résonancemagnétique
sontremplies
etpeut
être utilisée pour sadétection
(susceptibilité magnétique
outrajectoires
des atomes dans les deux cas mentionnésplus haut).
Il était désirable d’étendre le
principe
même de ces méthodes aux états excités. F. Bitter(5) suggéra
cette étude etsouligna
sonimpor-tance. Tel était le but de notre travail. Nous donnons
ci-après
l’ana-lyse
théorique
de la méthode et nous décrivons en détail les effetsexpérimentaux
observés(6)
relatifs au niveau6 3Pi
de l’atome demercure. La méthode de détection utilisée a été
préconisée
parKastler-Brossel
(7).
Elle est basée sur lespropriétés depuis longtemps
-connues
(8)
de l’excitationoptique
d’un niveau par résonance ou par excitation par échelons._
L’excitation en lumière
polarisée,
ousimplement
à l’aide d’unfais-ceau de lumière
dirigée,
fournit unedissymétrie
initiale depopula-tion entre les sous-niveaux Zeeman de l’état excité. Le
degré
depolarisation
de la lumière réémise par émissionspontanée, dépend
de cette
population
relative etchange
par suitequand
la résonancemagnétique
a lieu(dans
l’étatexcité).
L’état depolarisation
de laradia-tion
optiqueréémise
est lagrandeur physique
utilisée pour la détection.Des effets différents ont été
proposés
comme moyen dedétection
(g) :
ce sont deschangements
defréquence
dans laradiation
optique
émise
partant
du niveau où la résonancemagnétique
alieu,
ou yaboutissant.
Leur détectionexige
unpouvoir
de résolution considé-rable. Ces effets ontcependant
été observés dans lesspectres
molécu-laires,
dans larégion
des ondescentimétriques,
dans un casquelque
peu
analogue
(la).
Analyse
de la méthode.L’étude fut effectuée sur la vapeur de mercure. Trois échantillons furent utilisés -
mercure
naturel,
échantillons enrichis enHgi99
eten
Hg201
- les concentrationsisotopiques
sont fournies dans le tableau I.La
température
duqueusot
de la cuve de résonance contenant lemercure était contrôlée par un bain de
glace
fondante à o~C,
et lesexpériences rapportées
ci-après
utilisaient l’excitationoptique 03C0
(raie
o
de résonance
2 j37
Apolarisée
avec le vecteurélectrique parallèle
auchamp magnétique
permanent
IL
et tombant sur la cuve de réso-nanceperpendiculairement
àHz
(voir fig. ~).
La notation a~
(ou c")
serapporte
à la lumière circulaire droite(ou gauche), ?
désignant
les radiations 0’+prises
ensemble.Le niveau étudié ainsi était l’état excité 6 atteint directement par excitation
optique
de la raie d’intercombinaison2537
ATABLEAU 1. - Concentrations
isotopiques.
La
figure
ia montrequelques-unes
des transitions du mercure et la4
composantes),
tellequ’elle
est donnée par Schuler etKeyston (i 1).
L’.état- fondamental 6
~So
estdiamagnétique.
Lesprobabilités
de transitionoptiques
ont été calculées à l’aide desformules
de Hill(12)
et
Inglis (13)
et sont données sur lafigure
2.Sur ce
diagramme,
leslignes
verticalescorrespondant
à oont l’état de
polarisation
1t en émission etabsorption ;
celles inclinéesà droite
correspondent
à == + i et sont des raies c+.. Considérons poursimplifier
le cas desisotopes pairs
(I _--_ o,
voirficr. 2).
L’excitation 7c n’amènequ’à
l’état médiansupérieur,
celui oùmF _-__ o, et la radiation réémise consiste
uniquement
en unecompo-san te r.
Il n’est
pas nécessaire
que la raie excitatrice soit étroite - ellepeut
recouvrir les troiscomposantes
son état depolarisation
à lui seul assure la sélectivité de l’excitation du niveau mF==o. Ceci
fournit une
dissymétrie
initiale,
quel’expérience
de résonance~
magnétique
va modifier: unchamp
deradiofréquence
permet
d’in-duire des transitions en i,quand
la condition de « résonancemagnétique
o estremplie.
Dans ces conditions l’intensité 03C0 réémisediminue et l’intensité 03C3
augmente
de la mêmequantité.
Ce sont cesEffet des collisions.
L’explication
précédente
serait entièrement correcte, si les colli-sions entre atomes nedépolarisaient
fortement la lumière de réso-nance. Elle seraitvalable,
parexemple,
dans unjet
atomique,
oudans de très faibles
pressions
de vapeur. A - t5~C,
lapression
de vapeur de mercure est assezhasse,
et les collisions sur lesparois
assez rares, pour que le
degré
depolarisation
ait la valeurthéorique-ment
prévue
(i4).
Mais,
il n’en est pas ainsi à o° C. Les collisions de deuxièmeespèce
transfèrent uneproportion appréciable
des atomes, avantqu’ils
neréémettent,
du niveau m= o aux niveaux m = + i . ~. L’effet des collisions est donc de réduire ladissymétrie
depopula-tion entre les niveaux - ~ , o, + i
mais,
de laisser néanmoins unlarge
excès dans l’état m==o. La théorie de cettedépolarisation
parcollisions ne semble pas avoir été faite de
façon
satisfaisante. Nous n’avons pas cherché à l’étudier. Nous nous sommes contentésd’ad-mettre les deux
hypothèses simples
suivantes : l’effet des collisionsest :
a)
de réduire la durée de vie de l’état 63Pi
(faiblement d’ailleurs) ;
b)
de réduire ledegré
depolarisation
de la lumièreémise,
et parsuite,
lagrandeur
dessignaux
obtenus(à
cause del’égalisation
par-tielle depopulation
des niveauxqu’elles provoquent).
Ce dernier effetchange
d’unisotope
àl’autre,
ou, pour un mêmeisotope,
d’un niveauhyperfin
à l’autre. Onpeut
s’attendre à ce que lesrapports
d’intensité calculés ne soient passatisfaits,
cequi
est engénéral
le ca.s.Dans un but de
simplicité,
nous admettonsdonc,
àpartir
de cepoint,
que nous pouvons tenircompte
descollisions,
en utilisant desconstantes
ajustées
tenantcompte
des deuxhypothèses précédentes.
BIBLIOGRAPHIE
(I)
Th. SCHMIDT. 2014 Zeits.f.
Ph ys.,1937,
106,
356.A. BOHR. 2014
Phys.
Rev.,I948,
73, II09.F. BITTER.
2014 Phys.
Rev.,I949,
75,
I326 et76,
I50. A. BOHR et V. F. WEISSKOPF. -Phys.
Rev.,I950, 77, 95.
(2)
I. I. RABI, S. S. MILLMAN, P. KUSCH, J. R. ZACHARIAS. 2014Phys.
Rev.,I938,
53, 3I8,495 et I939,
55, 526.J. M. B. KELLOGG, I. I. RABI, N. F. RAMSEY Jr, J. R. ZACHARIAS.
-Phys.
Rev.,I939,
56,728.
(3)
F. BLOCH. -Phys.
Rev.,I946, 70, 460.
F. BLOCH, W. W. HANSEN, M. PACKARD. 2014
Phys.
Rev.,I946, 70, 474.
N.BLOEMBERGEN, E.
M. PURCELL, R. V.POUND. 2014 Phys. Rev., I948,
73,679.
(4)
H. C. DEHMELT et H. KRUGER. 2014 Zeits.f.
Phys.,
I95I, 130,
356,37I,
385
(ou
d’autres références sontdonnées).
R. LIVINGSTON. 2014
6
(5)
F. BITTER. -Phys. Rev., I949,
76, 833.(6) J. BROSSEL,
P.SAGALYN,
F. BITTER. 2014Phys.
Rev.,I950, 79, 196-225.
(7)
J.BROSSEL,
A. KASTLER. 2014 C. R.,I949,
229,
I2I3.(8) Voir
parexemple :
A. C. G.
MITCHELL,
M. W. ZEMANSKY. 2014 Resonance Radiation and excited atoms,I934. Cambridge University
press.P. PRINGSHEIM. - Fluorescence and
Phosphorescence, I949. Interscience
publishers
Inc.,
New-York.A. KASTLER. - Thèse Annales de
Physique,
I936 [II],
6,
663.(9)
F. BITTER.2014 Phys.
Rev.,I949, 76, 833.
M. H. L. PRICE. 2014
Phys.
Rev.,I950, 77,
I36.(I0)
C. H. TOWNES et S. H. AUTLER. 2014Phys.
Rev.,I950,
78, 340.
.
(II)
H.
SCHULER, J. E. KEYSTON. 2014 Zeits.f. Phys.,
I93I, 72, 423.
(I2)
E. L. HILL. 2014 Proc.of
the Nat. Acad.of Sciences
U. S. A.,I929, 15,
779.(I3)
D. R. INGLIS. 2014 Zeits.für
Phys.,
I933,
84, 466.
(I4)
Von KEUSSLER. 2014 Ann. derPhysik, I927, 82, 793.
CHAPITRE II
CALCUL DE LA FORME DE LA RAIE
La forme de la raie a été calculée de la manière suivante
(i)
(M. I.
T. Technicalreport
176).
Leproblème
est celui de la réorienta-tion d’un momentmagnétique
par unchamp
deradiofréquence.
Il aété
traité,
dans le cas duspin
1/2,
par Rabi(2)
qui
a donné la formealgébrique
de laprobabilité
de transition.Majorana (3)
amontré
que le cas d’un
spin quelconque
peut
s’exprimer
en fonction dupré-cédent,
et a fournil’expression
de laprobabilité
detransition,
résumée dans la formule
classique (i) ci-après.
Le cas
envisagé
est celui d’un momentcinétique
F,
placé
dans unchamp magnétique
permanent Hz,
etqui,
dans l’étatinitial,
estdans
un de ses sous-niveaux Zeeman mF.
Un
champ
Hi,
àangle
droitde
Hz,
tourne uniformément autour de cedernier,
avec une vitesse met provoque
des
transitions vers le niveauLa
probabilité P(F,
t)
detrouver
unsystème
de momentrésultant F
(et
dont on saitqu’il
avait l’orientation rnr à l’instantexpression
danslaquelle :
comme il résulte du calcul de Rabi. La notation est la suivante :
w vitesse
angulaire
duchamp
tournantHi ;
’
03C90=03B3Hz=gFe 2 mc Hz
où y est le
rapport
gyromagnétique
exprimé
en fonction desconstan-tes universelles et du coefficient de Landé gF.
Ce dernier se calcule à l’aide des formules
classiques,
valablespour le
couplage rigide
IJ(nécessité imposée
parl’hypothèse
de, ~ - - -
.
l’existence de F -1 +
J).
Les valeurs de gF à utiliser dans
chaque
cas, sont données dans le tableau II.TABLEAU II ’
Valeurs
de gF :
Etat6 3P1, L = I,
S = I, J =I.
Au
voisinage
de lafréquence
de résonance etchaque
fois queHz
~ Hi,
l’équation (2) prend
la forme :Cette formule donne aussitôt l’ordre de
grandeur
duchamp
de8
faut que la
probabilité
de transition soitappréciable
au bout d’untemps
qui
soit de l’ordre de la durée de vieTe.
Dans notre cas avec une durée .de vie de io-7 sec., deschamps
deradiofréquence
del’ordre du gauss sont nécessaires.
Une
remarque
est ici nécessaire. Les formules de Rabi et deMajo-rana
représentent
une solution exacte del’équation
deSchroedinger.
Elles ne sont pas obtenues par la théorie desperturbations.
Ellessont
donc valables pour degrandes
valeurs deHi
et des valeurs dutemps
que l’onpeut
prendre
infinies.Lorsque
lechamp
deradiofréquence
n’est pas unchamp
tournant, mais unchamp
oscillantlinéaire,
onpeut
ledécomposer
en deuxchamps
tournants dont l’une descomposantes
produit
les transitions.Les formules
précédentes s’appliquent
donc, mais,
dans ce cas, lacomposante
tournante « inactive » a un effet nonnégligeable,
parcequ’elle
affecte
lavaleur
moyenne dans letemps,
duchamp
efficace.Ce cas a
été analysé
en détail parBloch-Siegert
(4), qui
ont donnéles formules
correspondantes
dudéplacement
de la résonance.Expé-rimentalement,
nous utilisions unchamp
linéaire. L’effetBloch-Sie-gert
esttoujours
faible,
etpeut
êtrenégligé
laplu’part
dutemps.
Nous l’avons observécependant,
et nous revrend rons sur cepoint
plus
tard..
Maintenant,
si nest le
nombre
dequanta
absorbés et réémis parseconde
(dans
l’étatstationnaire)
ndt atomes sont excitésoptique-ment au niveau
(F,
ni)
pendant
l’intervalle dt à l’instant o.Après
le.
t
temps t
leur nombre est réduit t àn.dt.e-Te
’’par émission
spontanée
puisque
la durée de vieTe
de tous les sous-niveaux Zeeman d’un étatquantique
est la même.Ces moments
cinétiques
F sont restés dans lechamp
deradiofré-q uence
pendant
letem ps t
et le nombre totalqui
i a été transféré en(F, m’)
est parsuite :
Après
untemps
d’excitationoptique
trèslong,
lapopulation
totaledu niveau
(F, m’)
est donc : .Les
intensités
lumineuses
réémises par émissionspontanée
àpartir
de
(F, m’)
vers lesous-niveau
m’1
de l’état fondamental sontpropor-tionnelles à :
i étant les
probabilités
de transitionoptiques portées
dans la
figure
2.La vitesse d’excitation n se déduit de la condition de
régime
sta-tionnaire :
expression
danslaquelle
Nm
est le nombre d’atomes dans l’étatexcité
(F, m) :
’(
Io
intensité de la lumièreexcitatrice,
~
Nrn population
du sous-niveau 011 de l’état fondamental. . Les valeurs deNm1
sont les suivantes :N201
étant lespourcentages
d’isotopes pairs,
I99 et 20I.
L’intégration-de l’équation
(4)
fournit leschangements (dans
l’in-tensitéoptique réémise) qui
sontprovoqués
par lechamp
de hautefréquence,
et la forme même de la courbe de résonance. Les calculs .de ce
type
ont été effectués defaçon systématique
de manière à cou-vrir les cas rencontrés avec les diversisotopes
du mercure, dans les différents niveauxhyperfins
et utilisant tous lestypes
possibles
d’excitationoptique
(’7t,
5-)
et les diverstypes
possibles
de détec-tion. Les résultats ont été résumés defaçon
à être facilementutilisa-bles et ont été
publiés
en détail en leurtemps
(voir
référence i de cechapitre, qui
sera donnée désormais directement dans le texte sousla forme : MIT
Report
1 ~f ).
Lespoints
essentiels seuls serontbriève-ment
rappelés
dans la suite de cetexposé.
,
Lorsque
l’excitationoptique
comporte
plusieurs
composantes,
leseffets dus à chacune d’entre elles sont calculés
séparément,
et les intensités finales obtenuesajoutées.
Dans ce cas_l’intensitéJo
de lasource doit être connue pour
chaque longueur
d’onde. Nous n’avons pas fditexpérimentalement
l’ét udecorrespondante,
et les calculs ontété conduits en faisant
l’hypothèse
d’une raielarge
(«
broad line exci-tation»).
Il y a là une raisunsupplémentaire
pour que lesrapports
d’intensitéexpérimentaux
diffèrent des valeurscalculées
sur la basede
l’hvpothèse simplificatrice
précédente.
Les effets
prévus
ont été observés sur lesisotopes
pairs,
Hg199
(F
=3/2), Hg201
(F
-3/2
et F =5 j2)
et sont décrits dans les chapi-tres suivants.Dans le cas où les niveaux
énergétiques
de l’atome entrelesquels
nous étudions des transitions sont exactement
équidistants
(effet
Zeeman en
champ faible),
lechamp
deradiofréquence
Hi
provoque
des transitions de l’un des sous-niveaux Zeeman(F,
m)
à tous lesautres
(F, m’),
(F,
... Comme nous l’avonsmentionné,
lapro-babilité de transition
P(F,
m,m’,
t)
est alors donnée par la formule deMajorana.
Nousappellerons
les résonancescorrespondantes,
lesrésonances de
type
Majorana.
° _
Dans d’autres cas, les niveaux
énergétiques
ne sontplus
équidis-tants ; c’est le cas des sous-niveaux Zeeman dans unchamp
assez fort pourdécoupler
1 et J. C’est encore le casquand
on étudie lestransi-tions entre niveaux
hyperfins
dutype
(F, m) --~ (F’,
m’).
Lechamp
deradiofréquence
Hi
provoque alors des transitions où 2 niveauxseule-ment
(m
-~m’)
entrent en,jeu.’ L’expression
donnant laprobabilité
de transition est encorecalculable,
et a été donnéeexplicitement
(5).
La formule(2)
de Rabi est un casparticulier
où cette situation seren-contre. On trouve pour la
probabilité
de transition entre lesniveaux
et q
:dans
laquelle :
.
~
bpq
est l’élément de matrice de laperturbation
p
[
Hi
1 q >
~
divisé parh,
)
03C9 est la vitesseangulaire
deHi ,
et .(
mo celle relative à la résonance.Ce cas conduit à des raies
ayant
la « forme naturelle » deLorentz,
comme nous le verrons.Les transitions entre niveaux
hyperfins
ont été calculées en tenantcompte
de ces remarques. Les effetsprévus
Report 176)
ont unegrandeur comparable
à celle d’effetsdéjà
observés.
Les mesures destructures
hyperfines
d’états excités doivent donc êtrepossibles.
Nous n’avons pas encore abordéexpérimentalement
leur étude et ne les mentionnerons pas dans lecompte
rendu actuel.Il existe enfin un 3e cas intermédiaire que nous avons rencontré pour
Hg199 (F = 3/2)
et pourH~~°~
(F=
5/2),
où les étatsénergé-tiques
del’atome,
bien q ue n’étant pasrigoureusement équidistants
(découplage
IJ trèsfaible) présentent
des différences defréquence
del’ordre de la
largeur
naturelle du niveau. Laprobabilité
de transitionpour ce cas n’est pas connue. Aux
grandes
valeursdu
champ
Hi
des transitions detype
Majorana
seproduisent
néanmoins et lescarac-tères
généraux
dupremier
cas se maintiennent. Ceci se confirmeexpérimentalement.
BIBLIOGRAPHIE
(1)
F.BITTER,
J. BROSSEL. 2014 A new « double resonance » method for theinvestigation
of atomic and nuclear moments. Part I.Theory
ofeffects in mercury vapor. Technical report no
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Research Labora-tory of Electronics Massachusetts Institute ofTechnology (I950).
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I. I. RABI. -Phys.
Rev.,I937, 51, 652.
(3)
E. MAJORANA. 2014 Nuovocimento,
I932, 9,
43.(4)
F. BLOCH, A. SIEGERT. 2014Phys.
Rev.,I940,
57, 522.(5)
B. T. FELD et W. E. LAMB Jr. 2014Phys.
Rev.,I945,
67,
I5.CHAPITRE III
MONTAGE
EXPÉRIMENTAL
Le
montage
utilisé est illustré dans lafigure
3.La source lumineuse est une
lampe
Hanovia
bassepression
à3.
’
vapeur de
mercure,
opérée
à 100-200mA.,
refroidie par unjet
d’aircomprimé.
Un faisceau lumineuxparallèle
est formé avec une lentille dequartz
oude
fluorine et couvre unpolariseur
de Glazebrook colléà la
glycérine
(face
d’entrée de 2 X 2cm.).
Le faisceauincident,
àang’le
droit duchamp magnétique
H~,
tombe sur une des 5 facesplanes
d’une cuve à résonance enquartz.
Ces faces forment un cubedont la 6e face est étirée en forme de
piège
à lumière. Lagoutte
de mercure avait satempérature
contrôlée à o~ C. L’évacuation de la cuve fut effectuée avecsoin,
elle donna des résultatsreproductibles
au cours
de
périodes
deplusieurs
mois,
etidentiques
à ceux obtenus avec d’autres échantillons de mercure utiliséspar-la
suite pour les études surHg199 et Hg20i.
Les
champs
deradiofréquence
intenses utilisés sont un testexcel-lent de la
qualité
de la cuve à résonance. A c° C elle ne s’illuminepas dans les
champs
lesplus
inlenses que nous avonsutilisés,
n’y
a aucuneimpureté
gazeuse ou aucune trace de mercuremétallique
dans la
partie
soumise auchamp Hi.
La source lumineuse était
placée
de à utiliser une colonne émettrice d’environ 10 cm.d’épaisseur,
assurant unelargeur
considé-rable à la raie excitatrice.Le
champ magnétique
Hz
étaitproduit
par des bobines sans ferformant une combinaison Helmholtz. Elles
permettaient
d’atteindre deschamps
de l’ordre de 800 gauss, mais nous nous sommes limités à des valeursbeaucoup plus
faibles,
n’allantqu’exceptionnellement
à 3oo gauss. L’alimentation était par batteries au
plomb..
Deux
systèmes
de bobines Helmholtz furent utilisés. Lepremier
servit aux mesures sur la forme de la raie et sur la durée de vie.L’uniformité du
champ
Hz,
sur un volume de 3 X 3 X 3 cm,occupé
par la cuve derésonance,
était d’environ1/1
000. La valeur absoluedu
champ
ne fut pas mesurée dans cecas-là,
à cause de la difficulté d’obtenir des résonancesprotoniques
pour les faibles valeurs duchamp
utilisé,
dans des conditions d’uniformité aussi mauvaises. Le deuxièmesystème
de bobines Helmholtz dont nous nous sommes servis donnait au contraire une uniformité duchamp
d’au moins1/10000
sur le même volume.L’étalonnage
duchamp
Hz
fut fait en utilisant des résonancesprotoniques
à1,614;
0~81~ :
o,584
et0,353
mégahertz,
et lechamp magnétique
terrestre fut évalué parmesure de 2 résonances à la même
fréquence (0,353
mégahertz),
lecourant dans les bobines d’Helmholtz étant renversé.
Le nicol
permettait
depolariser
la lumièreparallèlement
auchamp
Hz
(excitation ~),
ou àangle
droit(excitation
?).
On observait la raie de résonance(2
537
A)
dans la direction de(composante
a)
ou à
angle
droit ( ;
+ 7t)..
.Le
champ
deradiofréquence
Hi
était établi àangle
droit deH;~
par2 bobines formant
approximativement
une combinaison Helmholtz danslaquelle
étaitplacée
la cuve à résonance. Chacune était faite de2 ou 3 tours de tube de cuivre
(3
à 5 mm. dediamètre)
refroidi pareau, le diamètre de la bobine étant d’environ 5 cm. Elles étaient montées en
parallèle
(ou
ensérie,
auxplus
bassesfréquences),
uncondensateur
ajustable
permettant
derégler
le circuit sur lafré-quence excitatrice. Un transformateur H.
F.,
ajusté
à laposition
decouplage
donnant la transmission maximum depuissance,
fournis-sait le courant deradiohéquence.
La liaison à l’oscillateur était uncoaxial dont
l’impédance caractéristique
était choisieégale
àl’impé-dance de
charge
de l’oscillateur. Celui-ci était contrôlé parquartz;
etdes
puissances
H. F. de 100 watts furent utilisé-es à l’occasion. La détectionoptique
se faisait aumultiplicateur
électronique
(I.
P.28)
dont le courant de sortie étaitenvoyé
directement dans ungalvanomètre.
Deux
montages
optiques
furent utilisés. Audébut,
leschangements
de l’intensité 03C3 totale étaientobservés.
Il existetoujours
unsignal
s,à cause de la
dépolarisation
parcollisions,
et à cause de laprésence
desisotopes impairs.
Le fond continu 5, outre le bruit de fondqu’il
engendre
dans lemultiplicateur,
suit les fluctuations d’intensité de la source dont la stabilité fut trouvéeexpérimentalement,
au cours delongues périodes,
être de l’ordre de 30/0.
Leschangements dcr
plus
petits
que
cela étaient donc difficiles à mesurer. Pour évitercette
imprécision,
ledispositif
de balanceoptique
décritci-après
futadopté (ng. 3).
Il utilise 2photomultiplicateurs
d’électrons 1. P. 28.Le
montage
a été décrit à peuprès
à la mêmeépoque
parOldenberg
et Broida
(1).
Nos conclusions confirment leurs résultats et sontconformes à ce que .l’on
peut
attendre d’un tube I. P. 28(2).
Un
photomultiplicateur
recevait lacomposante c
et l’autre lacomposante
~c(ou
1t-1-
a/2).
Les résistances d’anode étaientajustées
de
façon
à cequ’aucun
courant ne passe dans legalvanomètre.
Les fluctuations de la source sontcomplètement
éliminées,
legalvano-- mètre ne déviant pas entre l’éclairement nul et l’éclairement total de
la cuve à résonance. il en est ainsi pour toute fluctuation
proportion-nelle de l’intensité des 2 faisceaux. Au
contraire,
quand
la résonancemagnétique
alieu,
I~
augmente
etI,~
diminue : la déviation dugalva-nomètre donne directement les
changements
d’intensité calculésprécédemment
= Laréponse
est linéaire. Desgalva-nomètres
ayant
des sensibilités de et io-’1 1amp./mm.
(à
1 m.) furentutilisés ;
leurspériodes
étant la et4o
sec. Lesfluctua-tions de zéro, dues au bruit de fond étaient voisines des valeurs
théoriques.
Il estprobable qu’une partie
du bruit estengendrée
dansla cuve à
résonance,
ils’agit
de fluctuationsspontanées
dudegré
depolarisation.
Cemontage
a fonctionné de manière très fidèle etI4
les fluctuations incohérentes du zéro que 1. on avait par observation
directe sur un seul faisceau.
La gamme des
fréquences
couvertes allait de 5o à 150méga-cycles/sec.
Des courbes de résonance telles que celles de lafigure
6 furent obtenues. Elles donnent à unefréquence
donnée les déviationsdu
galvanomètre
(proportionnelles
à en fonction duchamp
magnétique
Hz
que l’on faisait varier autour de la valeur de ré~o-nance. Enfait,
nousportions,
enabscisse,
le courant dans les bobines d’Helmholtz. Il était mesuré àI/I0 000 près,
à l’aide d’unpotentiomètre
Leeds-Northrup,
le shunt étant maintenu à o° C. Les courbes de lafigure
6 ont étéprises
avec lesisotopes pairs,
à144
mc/sec. Chaque
courbecorrespond
à uneamplitude
donnée duchamp de radiofréquence
Hi.
Deux effets
apparaissent
nettement :quand
Hi
augmente,
l’inten-sité à résonanceaugmente
régulièrement
(elle
atteint éventuellement une saturation que nous avonsobser vée)
et lalargeur
de la raieaugmente.
Aux fortes valeurs de
Hi,
un renversement de la raie seproduit,
dontl’explication physique
n’est passimple,
maisqui
résulte de laformule
(4)
comme nous le verrons par ailleurs.’
L’importance
de ces faits nous a conduits à mesurer lechamp
Hi
en valeur relative. Assez de
radio-fréquence
était émise par le circuit résonant pour que l’onpuisse
induire unvoltage
mesurable auxbornes d’un circuit résonant
placé
en dehors des bobines d’Helmhollz(au voisinage
de Cevoltage
estproportionnel
àHi ;
il était mesuré avec un voltmètre de crête. Onpouvait
ainsi mesurerHi
à1/100 près
et le maintenir constantpendant
la- d urée d’une mesure,en
agissant, lorsque
cela étaitnécessaire,
sur levoltage
deplaque
de l’osci l lateu r.BIBLIOGRAPHIE
(I)
0. OLDENBERG etH.
P. BROIDA. 2014 J.Opt.
Soc. Amer.,I950, 40,
38I.CHAPITRE IV
DISCUSSIONS ET
RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX
RELATIFS A LA FORME DE LA RAIE DE
RÉSONANCE
7re : Résultats du calcul.
La formule
(t)
deMajorana
donne lesvaleurs
suivantes pour lesprobabilités
de transitionsP(F,
m,mB t)
:Elles ont été calculées en détail
(MIT
Report
1 76).
La valeurexpli-cite de sin2
2014 !X
montre(formule 3)
qu’aux
faibles valeurs deHi,
sin4-2
estnégligeable
devantsin2 ~ ,
etc ....C’est un fait
général
que dans ledéveloppement
deP(F,
m,t)
en fonction de sin2
2 ,
lepremier
terme est un terme ensin2-=-lorsq ue
m’ - m -± i, un terme enlorsque
m’ - m=±2,
etc.Si bien que pour les faibles valeurs de
Hi
les transitions ne se fontqu’aux
deux niveauxqui
sontcontinus
au niveau initial(C’cst
larègle
de sélection habituelle r des transitionsdipolaires
magnétiques).
Leur intensité estproportionnelle
àHf,
tandis que pour m =+ 2 elle estproportionnelle
àH~,
etc. Il est bien évidentcependant
qu’au
point
de vuequantitatif
la transition(+
1 -~.-i)
par
exemple
nepeut
pas être décrite comme le résultat de deuxtran-sitions successives
(-f-
i - o)
suivi de(o- - i) ;
elles ne sont pasindépendantes
etprésentent
une relation dephase.
’
La forme de la raie est donc dans
chaque
cas définie par l’intégra-tion del’équation
(4)
où les formulescorrespondantes
(5)
ont été substituées.Les résultats du calcul montrent
(MIT Report
i ~6) (lorsque
l’exci-tation
optique »
comporte
lescomposantes
issues de tous lessous-niveaux Zeeman de l’état fondamental et satisfait aux conditions de
I6
donnée,
suivant les cas, par l’une des 3quantités
A, B, C,
ci-après
(ou
par une combinaison linéaire de 2 d’entreelles).
La forme de la raie définie par A est celle
correspondant
àla
tran-sitionP(1 2,1 2, - 1 2, t).
C’est aussi cellecorrespondant
àla transi-tion aux niveauxcontigus
1)
lorsque
laperturbation
Hi
esttrès . C’est enfin la forme de la
raie,
engénéral,
lorsque
2 niveaux seulement entrenten jeu
dans la transition. Il suffitde comparer la formule
éq.
(3)
de Rabi à celle deFeld-Lamb.(éq.
3a)
pour s’en rendrecompte.
C’est la « forme naturelle » de laraie,
telle
qu’elle
résulte des calculsclassiques
et de la théorie deWeisskopf-Wigner
(i)
mais danslaquelle
il y aélargissement
duniveau par le
champ
de radiation. On se trouve ici dans unerégion
où laprobabilité
induite est du même ordre degrandeur,
ouplus
grande
que le coefficient d’émissionspontanée.
Nous avons rencontré ce cas
expérimentalement
dans l’étude destransitions
F--_ ~
de ài/4
mclsec. :
lesFréquences
2
--~‘2
(I 2 ~ - I 2),
et(-I 2 ~ -
3 2)
sont alorscomplètement
résolues et lesrésonances du
type
Majorana
neprennent
plus place.
La forme de la raie définie par
l’éq.
(6)C
correspond,
pour lesiso-topes
pairs
du mercure, à lu transition(+
t --j. -i)
et seraitvable avec une excitation ~~ suivie de détection c-. Nous n’avons pas
entrepris
cette étude endépit
du fait que la loi de variation del’in-tensité à résonance est une loi en
Ht
et que la raie a unelargeur
intrinsèque plus
faible,
puisque
C est leproduit
de 2quantités
deEnfin,
la forme de la raie définie parl’éq.
(6)B
est cellequi
corres-pond
à la transition(o
-t)
pour lesisotopes
pairs.
C’est aussi laforme que le calcul fournit pour les
isotopes
~~g et 201(dans
unchamp
Hz
trèsfaible,
ledécouplage
IJ étantnégligeable)
dans les résonances F= 3/2
pourHg’99
et F =3/2
et.5~a
pour
Hg2°’ lorsque
toutes les
composantes 1t
sont utilisées pour l’excitation et que ladétection se fait en lumière c
(Report
176,
p.5).
Nous avons vérifié en détail cette forme de raie dans le cas desisotopes pairs,
commenous
l’expliquons ci-après.
L’équation (6)B
donne une courbe en cloche pour les valeurs de.
vH1
-
Au-dessus de cettevaleur,
un renversement de la raie sej
e
produit -
2 maximaapparaissent symétriquement
parrapport
à larésonance - et pour
yHi
>;e
leur distance estUne saturation est atteinte
lorsque
>Te .
Nous nous sommes trouvés trèsprès
de ce cas,expérimentalement, l’intensité
à résonancerestait stationnaire
lorsqu’on changeait
Hi
dans delarges
limites. Dans ce cas aussi lerapport
de l’intensité auxmaxima,
à l’intensité àrésonance tend vers
3 .
Nous avons mesuré des valeurs allantjus-qu’à I,32.
Aucune des formules
précédentes
ne donne la forme de la raie dans le cas intermédiaire où l’on a une série defréquences
Zeemantrès
voisines,
si bien que leur différence est de l’ordre de lalargeur
naturelle du niveau
(cas
dudécouplage
faibleIJ,
rencontré dans.
Hg,199 (F = 3/2)
etHg20t
(F
==5/2)
à144
mégacycles
parexemple).
IIe Pariie : : Résultatsexpérimentaux.
ISOTOPES PAIRS
Les vérifications
expérimentales
ontporté
sur lespoints
suivants :L’équation (6)
donne pour l’intensité à résonance :Un
diagramme
représentant
laquantité
Y=H21 B
en fonction deX=
H;
fut tracé et estreproduit figure
4.
On doitobtenir,
d’après (7),
une
ligne
droite,
cequi
est bien le cas. Lesdifférences
observées sont toutescompatibles
avec les erreurs de mesure. Le coefficient K étantI8
déduire des données
précédentes
la durée de vieTe en
valeur absolue.Il n’en est pas de même du
paramètre
sans dimensionqui
se déduit de lapente
de la droite.’
-La formule
(7)
montre l’effet considérable dufacteur y-
Elleexplique pourquoi
les résonancesHgi 99 (F ==3/2)
etHg201
(F ==8/2,
Fig.
4.F
===5/a)
sontbeaucoup plus
faibles et difficiles à observer et néces-sitent deschamps
Hi
plus
intenses.La
demi-largeur
de la raie ===(largeur
auxpoints
où l’in-tensité est moitié de l’intensité àrésonance)
se calcule àpartir
de(6)B.
Pour les valeurs ~ 1l’expression :
représente
une très bonneapproximation.
Elle montre l’effetd’élar-gisement
de la raie par lechamp
deradiofréquence.
Onpeut
dire que les transitions induites « réduisent la durée de vie des niveaux.Pour les lrès faibles valeurs
de
Hi,
lalargeur
de la raie(F, rn
- F,
/7/)
est ) .
Elle est la somme deslargeurs
des 2 niveaux dedépart
etd’arrivée comme on devait
s’y
attendre.Remarquons
iciqu’aux fréquences
de 150mégahertz
lalargeur
Doppler
dans la vapeur de mercure estnégligeable
devant lalargeur
naturelle du niveau 6~P~.
Un
diagramme
représentant
Y=039403C92 en fonction deX == H;
estreprésenté
figure
5. On obtienttoujours
deslignes
droites pour lesvaleurs de
(yll 1 Te)
pourlesquelles l’éq. (8)
estapplicable.
Audelà,
la formuleplus
exacte donnant fut utilisée avec d’excellentsrésultats.
La valeur
extrapolée
de Jc~ pourHi
nul donne la valeur deTe,
Fig.
5.durée de vie du niveau 6
3P1
(sur
lafigure
5,
l’origine
des ordon-nées n’est pas au croisement des axes descoordonnées) ;
Te
peut
êtremesuré ainsi en valeur absolue
puisque
lafréquence ~
est elle-même connue. Ces mesures furent faites à50,
t oo, 120 etmégahertz.
La même valeur fut trouvée de
Façon
constante avec unedispersion
totale des résultats de l’ordre de io/o. 7
mesuresindépendantes
furent faites.Le
coefficient
5,8
dansl’éq.
(8)
fut vérifié de lafaçon
suivante.D’une série de courbes de résonances
prises
pour différentes valeursdu pour
chaque
valeur deHi ;
on lesportait
dans
l’éq. (8).
Les valeurs obtenues sontreprésentées
par la droitetracée sur la
figure
5. On voit que lespoints expérimentaux
tombenttrès bien sur la droite
théorique,
les erreurs étantcompatibles
avec laprécision
des mesures.La valeur obtenue par cette méthode pour les
isotopes
pairs,
pourla durée de vie du niveau 6
~P1
est1,55.
~o-~ sec.Cette valeur est
plus
longue,
deprès
de 30o/o,
que les valeurs obtenues par les méthodes conventionnelles del’optique.
Ces der-nières s’échelonnent entre o,g et 1,2.10-i,
les valeurs les meilleuressemblant être les
plus
fortes. Nousignorons
l’origine
de la différence.La méthode actuelle a au moins
l’avantage
d’éliminer l’effetDoppler
et d’isoler le
phénomène
pur, surchaque isotope
séparément.
Un. bon nombre de méthodes
optiques
opèrent
sur les ailes de la raie oùles mesures sont fort
délicates,
oubien,
conduisent à des valeursmoyennes relatives à l’ensemble des
isotopes.
La méthode actuelle donneaussi
la même valeur de la durée de vie pour lesisotopes
igget 201 [
(ce qui
n’est pastoujours
le cas pour les méthodesopti-ques
(2)).
Nousanalyserons
dans leschapitres
suivants les mesurescorrespondantes.
La valeur vraie de la durée de vie est sans doute encore
plus
longue
que la valeurprécédente :
les collisions et lesinhomogénéités
duchamp magnétique (qui
i n’étaient pasnégligeables
dans cesmesures)
étant deux causes de raccourcissement de la durée de vie. La valeur deT~
ayant
été ainsidéterminée,
elle futportée
dansl’éq.
(6)B
et la vérificationcomplète
de la forme de la raie fut faite de la manière suivante.Une série de courbes de résonance fut tracée
expérimentalement
et le
diagramme correspondant
de lafigure
4
tut obtenu àpartir
des valeurs del’amplitude
à résonance. De cediagramme
leparamètre
p fut déduit pour .la courbecorrespondant
à laplus
grande
valeur de
Hl
(ce
qui
revient à mesurer indirectementyHi
en unitésabsolues).
Lesamplitudes
B étant mesurées en unitésarbitraires,
laconstante de
proportionnalité
10,
dansl’éq. (6)B,
futajustée
defaçon
quel’amplitude
calculée soitégale
àl’amplitude
observée,
à laréso-nance, pour cette courbe
particulière (correspondant
à laplus grande
valeur deH,).
Les
paramètres
T~
etIo,
étant ainsi déterminés une fois pour touteset yHi
mesuré,
la courbe entière fut calculée en fonction de(w
-wo).
Pour Ips autres valeurs de
Hf,
la nouvelle valèurHi,
déduite durapport
mesuréH’l/H1
étaitportée
dans la formule(Te
etIo
demeurant,
bien
sûr,
inchangés) et
l’ensemble
des courbes calculéesreproduit
sur undiagramme
detype
figure
6. Lafigure
6elle-même,
repré-sente en traits