• Aucun résultat trouvé

Soit X une vari´et´e projective lisse de dimension n et soient M1

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Soit X une vari´et´e projective lisse de dimension n et soient M1"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

Universit´e Paris Diderot

U.F.R. de Math´ematique 4 mai 2010

EXAMEN DE M2 Responsable : Mr O. DEBARRE

Les exercices sont ind´ependants. On pourra utiliser sans d´emonstration tous les r´esultats des notes de cours.

Exercice 1. Soit X une vari´et´e projective lisse de dimension n et soient M1, . . . , Mr des diviseurs amples sur X. Montrer que KX +M1 +· · ·+Mr est nef lorsque r ≥ n+ 1.

(Indication : utiliser le th´eor`eme du cˆone.)

Exercice 2. Soit X → P2 l’´eclatement de deux points distincts. D´eterminer toutes les faces extr´emales du cˆone des courbes de X et d´ecrire les contractions associ´ees.

Exercice 3. Soit X une vari´et´e projective et lisse avec −KX gros. Montrer que X est unir´egl´ee.

Exercice 4. Soit V un k-espace vectoriel de dimension n et soit r ∈ {1, . . . , n−1}. On note Gr(V) l’ensemble1 des sous-espaces vectoriels deV de codimension r et

X ={(W,[u])∈Gr(V)×P(End(V))|u(W) = 0}.

a) Montrer que X est lisse irr´eductible de dimension r(2n−r)−1, que Pic(X)' Z2, et que la projection X →Gr(V) est une contraction KX-n´egative extr´emale.

b) Montrer que

Y ={[u]∈P(End(V))|rang(u)≤r}

est irr´eductible de dimension r(2n−r)−1. On admettra que Y est normal. Si r ≥ 2, montrer que Y n’est pas localement Q-factoriel et que Pic(Y)'Z[OY(1)]. Que se passe- t-il si r = 1 ?

Exercice 5. Soit X une vari´et´e complexe projective lisse de Fano2 de nombre de Picard

≥ 2. On suppose que X poss`ede un rayon extr´emal R dont la contraction c : X → Y

1 On admettra queGr(V) est une vari´et´e projective lisse irr´eductible de dimension r(n− r) et que Pic(Gr(V))'Z.

2 C’est-`a-dire que−KX est ample. En particulier, tous les rayons extr´emaux sont KX- n´egatifs.

(2)

envoie une hypersurface E de X sur un point. Montrer que X a aussi une contraction extr´emale dont toutes les fibres sont de dimension≤1. (Indication : introduire un rayon R0 tel que (E·R0)>0.)

Exercice 6. Soit X une vari´et´e complexe projective lisse de dimension n et soient R+r1, . . . ,R+rs des rayons extr´emaux KX-n´egatifs deux `a deux distincts, tous de type fibre. Montrer s ≤ n. (Indication : montrer que chaque forme lin´eaire `i(z) = z ·ri sur N1(X)R divise le polynˆome P(z) = (zn).)

Exercice 7. Soit X une vari´et´e projective lisse, soit C une courbe projective lisse et soit f : C → X un morphisme birationnel sur son image. Soit g : P1 → X une courbe rationnelle libre dont l’image rencontref(C). Montrer qu’il existe un morphismef0 :C → X birationnel sur son image tel que (KX ·f0(C))<0. (Indication : former un peigne.)

(3)

Universit´e Paris Diderot

U.F.R. de Math´ematique 4 mai 2010

CORRIG ´E DE L’EXAMEN DE M2 Responsable : Mr O. DEBARRE

Exercice 1. Soit X une vari´et´e projective lisse de dimension n et soient M1, . . . , Mr des diviseurs amples sur X. Montrer que KX +M1+· · ·+Mr est nef lorsque r ≥n+ 1.

Pour toute courbeC sur X telle que (−KX ·C)≤n+ 1, on a (Mi·C)≥1 donc ((KX +M1+· · ·+Mr)·C)≥ −n−1 +r.

Cela r´esulte donc du th´eor`eme du cˆone.

Exercice 2. Soit X → P2 l’´eclatement de deux points distincts. D´eterminer toutes les faces extr´emales du cˆone des courbes de X et d´ecrire les contractions associ´ees.

L’espace vectorielN1(X) est engendr´e par les classese1ete2des diviseurs exceptionnels au-dessus des points ´eclat´es p1 et p2, et par la classe h de l’image inverse d’une droite de P2. La classe ` =h−e1−e2 est effective, et on a vu pendant le premier examen que

NE(X) =R+e1+R+e2+R+`.

Comme leur auto-intersection est−1, les classese1,e2et`engendrent des rayons extr´emaux du cˆone NE(X). La contraction associ´ee est juste la contraction de la courbe correspon- dante.

La contraction associ´ee `a la facette h`, e1i est de type fibre, donn´ee par la projection X →P1 depuis p2, c’est-`a-dire par le syst`eme lin´eaire |h−e2|. Idem pour la contraction associ´ee `a la facette h`, e2i. La contraction associ´ee `a la facette he1, e2i est divisorielle, donn´ee par l’´eclatement X →P2.

Il reste ensuite la face {0} (dont la contraction est l’identit´e) et la face NE(X) (dont la contraction est le morphisme vers un point).

Exercice 3. Soit X une vari´et´e projective et lisse avec −KX gros. Montrer que X est unir´egl´ee.

Comme−KX est gros, on peut ´ecrire−KXnum A+E, o`uA est unQ-diviseur ample et E est un Q-diviseur effectif. Si n= dim(X), on a alors

(KX·An−1) =−(An)−(E·An−1)<0

et on peut terminer la d´emonstration comme dans celle du Theorem 7.9 du cours.

Exercice 4. Soit V un k-espace vectoriel de dimension n et soit r ∈ {1, . . . , n−1}. On note Gr(V) la grassmannienne des sous-espaces vectoriels de V de codimension r et

X ={(W,[u])∈Gr(V)×P(End(V))|u(W) = 0}.

(4)

a) Montrer que X est lisse irr´eductible de dimension r(2n−r)−1, que Pic(X)'Z2, et que la projection X →Gr(V) est une contraction KX-n´egative extr´emale.

Si Q est le faisceau “quotient tautologique” localement libre de rang r sur Gr(V), la projection π :X → Gr(V) s’identifie au fibr´e en espaces projectifs P(Q ⊗V) → Gr(V) (notation de Grothendieck), donc X est lisse irr´eductible de dimension r(n−r) +rn−1 et ρ(X) = ρ(Gr(V)) + 1 = 2. Le fait que la projection X → Gr(V) est une contraction KX-n´egative extr´emale d´ecoule alors du cours (Example 8.10).

b) Montrer que

Y ={[u]∈P(End(V))|rang(u)≤r}

est irr´eductible de dimension r(2n−r)−1. On admettra que Y est normal. Si r ≥ 2, montrer que Y n’est pas localement Q-factoriel et que Pic(Y)'Z[OY(1)]. Que se passe- t-il si r = 1?

Soit f : X → Y le morphisme d’oubli. Si u est de rang s ≤ r, la fibre f−1([u]) est isomorphe `a Gr−s(Ker(u)), de dimension (n−r)(r−s). L’image inverse de Zs = {[u] ∈ P(End(V))|rang(u) =s} dans X est donc de codimension

r(2n−r)−1− (n−r)(r−s)+dim(Zs)

=r(2n−r)−(n−r)(r−s)−s(2n−s) = (n−s)(r−s), qui est toujours≥2 pours < r. Sir ≥2, le lieu exceptionnel def est donc de codimension

≥2 dans X. Par Proposition 8.17 du cours, Y n’est pas localement Q-factoriel.

On ne sait pas sif est une contractionKX-n´egative, donc on peut pas utiliser Corollary 8.4. En revanche, comme Y est normal, on a fOX ' OY, donc f : Pic(Y) → Pic(X) est injective. Son image consiste en des fibr´es en droites dont la restriction `a toute courbe contenue dans une fibre def est triviale, donc elle est de rang 1. CommeOY(1) n’est pas divisible (car Y contient des droites), il engendre Pic(Y).

Sir = 1, la vari´et´eY est isomorphe `aP(V)×P(V) par l’application ([x],[`])7→[x⊗`].

Elle est donc lisse de groupe de Picard Z2.

Exercice 5. Soit X une vari´et´e complexe projective lisse de Fano2 de nombre de Picard

≥ 2. On suppose que X poss`ede un rayon extr´emal R dont la contraction c : X → Y envoie une hypersurface E de X sur un point. Montrer que X a aussi une contraction extr´emale dont toutes les fibres sont de dimension ≤1.

Commeρ(X)≥2, on a dim(Y)≥1. Si c est divisorielle, on a (E·R)<0 par le cours (§8.5); si c est de type fibre, on a (E ·R) = 0. Comme il existe une courbe C ⊂X telle que (E·C)> 0, il existe un autre rayon extr´emal R0 tel que (E·R0)> 0, de contraction c0 :X → Y0. Comme (E ·R0) >0, le diviseur E doit rencontrer toute fibre de c0 qui est dimension ≥1. Si une telle fibre est de dimension≥2, l’intersection contient une courbe, dont la classe est alors dans R0, mais aussi dans R, puisque tout E est envoy´e dans un point. C’est absurde.

Exercice 6. Soit X une vari´et´e complexe projective lisse de dimension n et soient R+r1, . . . ,R+rs des rayons extr´emaux KX-n´egatifs deux `a deux distincts, tous de type fibre. Montrer s ≤n.

Soitci :X →Yi la contraction associ´ee `a R+ri. L’image de l’injection ci :N1(Y)R → N1(X)R est l’hyperplan Ker(`i) (Remark 8.5.2)) et, comme ci est de type fibre, elle est

2 C’est-`a-dire avec −KX ample. En particulier, tous les rayons extr´emaux sont KX- n´egatifs.

(5)

contenue dans l’hypersurface P(z) = 0. Donc `i divise P, qui est ainsi un polynˆome homog`ene de degr´e ndivisible par `1· · ·`s, de sorte que s ≤n.

Exercice 7. Soit X une vari´et´e projective lisse, soit C une courbe projective lisse et soit f : C → X un morphisme birationnel sur son image. Soit g : P1 → X une courbe rationnelle libre dont l’image rencontref(C). Montrer qu’il existe un morphismef0 :C → X birationnel sur son image tel que (KX ·f0(C))<0.

Comme dans la preuve de Theorem 9.39, une d´eformation g´en´erale de g dont l’image rencontre f(C) est encore libre. On forme ainsi un peigneCm de manche C avec m dents rationnelles libres et un morphisme fm : Cm → X. Comme lorsque C = P1, on peut construire un lissage du peigne, et on peut appliquer une g´en´eralisation du Theorem 9.39 (la mˆeme preuve fonctionne). Il existe doncm0 tel que, pourm > m0, la restriction de fm

`

a un sous-peigne deCm avecm0 ≥m−m0 dents se d´eforme en un morphismef0 :C →X.

On a alors

(KX·f0C) = (KX·fC) +m0(KX ·gP1),

qui est <0 pour m0 puisque (KX ·gP1) = −a1− · · · −an <0, car a1 ≥2 et ai ≥0 (notations de §9.4). Commefm, le morphismef0 est birationnel sur son image.

Références

Documents relatifs

[r]

Ainsi après un régime de rotation stationnaire, si le cylindre extérieur est arrêté subitement, le temps d’amortissement du cylindre intérieur est plus court avec l’air

Par exemple il est inexploitable pour calculer le champ au centre d’une spire car on ne peut pas trouver de contour fermé passant par le centre de la spire qui vérifie les conditions

DEBARRE Toutes les vari´ et´ es sont d´ efinies sur un corps alg´ ebriquement clos..

PowerPC and the PowerPC logo are registered trademarks, and PowerPC 603, PowerPC 603e, PowerPC 604, and PowerPC 604e are trademarks of International Business Machines Corporation

Donner un exemple o` u f est continue, mais o` u il n’y a pas unicit´e de la solution du probl`eme de

Si nous nous reportons aux r~sultats contenus dans notre travail relatif aux formes quadrilin6aires, nous verrons ais~ment que la condition A -~ o, entraine

Naturally we can select the sequence (m)to be increasing. Therefore the compatibility condition has to be replaced by the following assertion:.. As one would guess.