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2 Cas de la dimension 2

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

de dimension 3

1 Groupe orthogonal d’un espace vectoriel euclidien

Dans ce paragraphe,E d´esigne un espace vectoriel euclidien de dimensionn∈N. D´efinition 1.1

On appelle application orthogonale (ou isom´etrie vectorielle) de E toute application de E dans E qui conserve le produit scalaire :

∀x, y∈E,hu(x), u(y)i=hx, yi.

Notation 1.2

On noteO(E)l’ensemble des applications orthogonales deE.

Th´eor`eme 1.3

Soituune application deE dansE. Les assertions suivantes sont ´equivalentes : (i) uest orthogonale ;

(ii) uest lin´eaire et conserve la norme :∀x∈E,ku(x)k=kxk;

(iii) uest lin´eaire et transforme toute base orthonormale en une base orthonormale ; (iv) uest lin´eaire et transforme une base orthonormale en une base orthonormale.

Preuve. Soituune application de EdansE.

(i)⇒(ii) Supposonsuorthogonale. Alors pour tousx, y∈E,hu(x), u(y)i=hx, yi. En particulier, pour tout x∈E, on a hu(x), u(x)i=hx, xi, c’est-`a-dire ku(x)k2 =kxk2, ou encore ku(x)k=kxk.uconserve donc la norme.

Montrons maintenant queuest lin´eaire. Soientx, y∈E,λ∈R.

ku(x+λy)−u(x)−λu(y)k2=hu(x+λy)−u(x)−λu(y), u(x+λy)−u(x)−λu(y)i

=hu(x+λy), u(x+λy)i −2hu(x+λy), u(x)i −2λhu(x+λy), u(y)i+ 2λhu(x), u(y)i+hu(x), u(x)i +λ2hu(y), u(y)i u´etant orthogonale, on a :

hu(x+λy), u(x+λy)i=hx+λy, x+λyi=hx, xi+λhx, yi+λhy, xi+λ2hy, yi=kxk2+ 2λhx, yi+λ2kyk2 hu(x+λy), u(x)i=hx+λy, xi=hx, xi+λhx, yi=kxk2+λhx, yi

hu(x+λy), u(y)i=hx+λy, yi=hx, yi+λhy, yi=hx, yi+λkyk2

(2)

hu(x), u(y)i=hx, yi hu(y), u(y)i=hy, yi=kyk2 hu(x), u(x)i=hx, xi=kxk2 On en d´eduit :

ku(x+λy)−u(x)−λu(y)k2=kxk2+ 2λhx, yi+λ2kyk2−2kxk2−2λhx, yi −2λhx, yi −2λ2kyk2 + 2λhx, yi+kxk22kyk2= 0 Par suite,ku(x+λy)−u(x)−λu(y)k= 0 doncu(x+λy)−u(x)−λu(y) = 0 et doncuest lin´eaire.

(ii)⇒(i) Supposons que uest lin´eaire etuconserve la norme. On rappelle que :

∀x, y∈E,hx, yi= 1 2

kx+yk2− kxk2− kyk2 . Soient x, y∈E.

hu(x), u(y)i= 1 2

ku(x) +u(y)k2− ku(x)k2− kyk2

= 1 2

ku(x+y)k2− ku(x)k2− kyk2 . Commeuconserve la norme, on en d´eduit :

hu(x), u(y)i= 1 2

kx+yk2− kxk2− kyk2

=hx, yi. uest donc orthogonale.

(i)⇒(iii) On supposeuorthogonale. Soit (e1, . . . , en) une base orthonormale deE :

∀j, k∈J1 ;nK,hej, eki=δj,k. uconserve le produit scalaire donc on en d´eduit :

∀j, k∈J1 ;nK,hu(ej), u(ek)i=δj,k.

(u(e1), . . . , u(en)) est une famille orthonormale donc libre. C’est une famille libre `an´el´ements dans un espace de dimensionndonc c’est une base deE.

(iii)⇒(i) On suppose queuest lin´eaire et transforme toute base orthonormale deEen une base orthonormale deE. Soit (e1, . . . , en) une base orthonormale deE.

Soient x, y ∈ E. Il existe (x1, . . . , xn)∈ Rn et (y1, . . . yn) ∈Rn tels que x=

n

X

k=1

xkek et y =

n

X

k=1

ykek. En utilisant la lin´earit´e du produit scalaire, on a :

hx, yi=

* n X

i=1

xiei,

n

X

j=1

yjej

+

=

n

X

i=1 n

X

j=1

xiyjhei, eji=

n

X

i=1 n

X

j=1

xiyjδi,j =

n

X

i=1

xiyi.

Par ailleurs, hu(x), u(y)i=

* u

n

X

i=1

xiei

! , u

n

X

j=1

yjej

 +

=

* n X

i=1

xiu(ei),

n

X

j=1

yju(ej) +

=

n

X

i=1 n

X

j=1

xiyjhu(ei), u(ej)i.

utransforme toute base orthonormale deE en une base orthonormale de E donc (u(e1), . . . , u(en)) est une base orthonormale de Eet donc

∀i, j∈J1 ;nK,hu(ei), u(ej)i=δi,j.

(3)

On a alors

hu(x), u(y)i=

n

X

i=1 n

X

j=1

xiyjδi,j=

n

X

i=1

xiyi=hx, yi. uconserve le produit scalaire doncuest orthogonale.

(iii)⇒(iv) Evident.

(iv)⇒(iii) On suppose queuest lin´eaire et transforme une base orthonormale (e1, . . . , en) deE en une base orthonormale (u(e1), . . . , u(en)) deE.

Soit (e01, . . . , e0n) une autre base orthonormale deE.

∀k∈J1 ;nK,∃(a1k, . . . , ank)∈Rn, e0k=

n

X

i=1

aikei.

Pour toutk∈J1 ;nK, on a

u(e0k) =u

n

X

i=n

aikei

!

=

n

X

i=1

aiku(ei).

Soient j, k∈J1 ;nK.

u(e0j), u(e0k)

=

* n X

i=1

aiju(ei),

n

X

l=1

alku(el) +

=

n

X

i=1 n

X

l=1

aijalkhu(ei), u(el)i. (u(e1), . . . , u(en)) ´etant une base orthonormale deE, on a

∀i, l∈J1 ;nK,hu(ei), u(el)i=δi,l. On en d´eduit :

u(e0j), u(e0k)

=

n

X

i=1 n

X

l=1

aijalkδi,l=

n

X

i=n

aijaik. (e1, . . . , en) ´etant une base orthonorm´ee deE, on a

∀j, k∈J1 ;nK, e0j, e0k

=

n

X

i=1

aijaik.

(e01, . . . , e0n) ´etant une base orthonorm´ee deE, on a

∀j, k∈J1 ;nK, e0j, e0k

j,k. On d´eduit des ´egalit´es pr´ec´edentes

u(e0j), u(e0k)

=

n

X

i=n

aijaik=

u(e0j), u(e0k)

j,k.

(u(e01), . . . , u(e0n)) est donc une famille orthonorm´ee donc libre, `an´el´ements dans un espace de dimension n.

C’est donc une base de E.

Corollaire 1.4

(i) Une application orthogonale est bijective ; (ii) Si u∈O(E), alors :∀x, y∈E,hu(x), yi=

x, u−1(y) .

Preuve.

(i) Soituune application orthogonale deE. Soitx∈Ker(u). Alorsu(x) = 0 doncku(x)k= 0.

(4)

Or ku(x)k=kxk donckxk = 0 et doncx= 0. Par suite, Ker(u) ={0} et doncuest injective. E ´etant de dimension finie,uest bijective.

(ii) Soientu∈O(E),x, y∈E. On utilise le fait queuest bijective et conserve le produit scalaire : hu(x), yi=

u(x), u(u−1(y))

=

x, u−1(y) .

D´efinition 1.5

SoitA= (aij)∈ Mn(R). On dit queAest une matrice orthogonale si les vecteurs deAforment une base orthonorm´ee deE.

Proposition 1.6

(i) A∈ Mn(R)est une matrice orthogonale si et seulement siA est inversible etA−1=tA;

(ii) Si P est une matrice de passage d’une base orthonorm´ee deE vers une autre base orthonorm´ee de E, alorsP est une matrice orthogonale.

Preuve.

(i) Soit A= (aij)∈ Mn(R). On suppose queA est orthogonale. Notonsv1, . . . , vn les vecteurs colonnes de A. SoitB = (bij) =tA. On a donc, pour tousi, j∈J1 ;nK, bij =aji. SoitC= (cij) =AB.

∀i, j∈J1 ;nK, cij=

n

X

k=1

aikbkj=

n

X

k=1

aikajk=hvi, vji=δi,j

doncC=AtA=In. De mˆeme, on montre quetAA=In.A est donc inversible etA−1=tA.

R´eciproquement, supposons que A est inversible et A−1 = tA. On a alors AtA = In et donc pour tous i, j ∈J1 ;nK,ciji,j. Orcij =hvi, vjidonc pour tousi, j∈J1 ;nK, hvi, vji=δi,j. Les vecteurs colonnes de Aforment donc une base orthonormale deE, ce qui prouve que Aest une matrice orthogonale.

(ii) SoitP une matrice de passage d’une base orthonorm´ee deE vers une autre base orthonorm´ee deE. Les vecteurs colonnes deP forment donc une base orthonorm´ee deE.P est donc une matrice orthogonale.

Th´eor`eme 1.7

SoitF un sous-espace vectoriel deE.

(i) Si F est invariant par une application orthogonale u, alorsF est invariant paru et u|F∈ O(F)et u|F∈O(F);

(ii) R´eciproquement, si v ∈ O(F) et w ∈ O(F), l’endomorphisme u tel que u|F= v et u|F= w appartient `a O(E).

Preuve. SoitF un sous-espace vectoriel de E.

(i) On suppose F invariant par une application orthogonale u, c’est-`a-dire u(F) = F. Montrons qu’alors u(F) =F. Soitx∈F. Soity ∈F. u´etant orthogonale, on a hu(x), yi =

x, u−1(y)

. u(F) =F donc u−1(F) =F (on rapelle queuest bijective car orthogonale).x∈Fetu−1(y)∈F donc

x, u−1(y)

= 0. par suite,hu(x), yi= 0 et doncu(F)⊂F.uest bijective donc dim(u(F)) = dim(F) et doncu(F) =F. (ii) Soient v∈O(F) et w∈O(F). Il existe un unique endomorphismeudeE tel queu|F=v et u|F=w (carE=F⊕F). En effet, six∈E, il existe un unique couple (x1;x2)∈F×F tel quex=x1+x2. Alors on au(x) =u(x1+x2) =u(x1) +u(x2) =v(x1) +w(x2). Commev(x1)∈F carv∈O(F) etw(x2)∈F car w∈O(F). En utilisant le th´eor`eme dePythagore deux fois, et sachant surv et wconservent la norme,

(5)

on a :

ku(x)k2=kv(x1)k2+kw(x2)k2=kx1k2+kx2k2=kx1+x2k2=kxk2.

uconserve donc la norme. Par ailleurs,uest clairement lin´eaire donc u∈O(E).

Proposition 1.8

(O(E),◦)est un groupe.

Preuve.

O(E)6=∅caridE∈O(E).

O(E)⊂L(E).

Soient u, v∈O(E).v est bijective (comme toute application orthogonale) etv−1∈O(E) :

∀x∈E,

v−1(x) =

v(v−1(x)) =kxk. Alorsu◦v−1conserve la norme :

∀x∈E,

u◦v−1(x) =

v−1(x)

=kxk.

u◦v−1 est lin´eaire (compos´ee d’applications lin´eaires) et conserve la norme doncu◦v−1∈O(E). Par suite,

O(E) est un sous-groupe deL(E).

Th´eor`eme 1.9

L’applicationϕ: (O(E),◦)→({−1,+1},×)d´efinie parϕ(u) = det(u)est un morphisme de groupes.

Preuve. Soit u ∈ O(E). Soit B une base orthonormale de E. Soit A la matrice de u dans la base B. A est une matrice orthogonale donc A est inversible etA−1 =tA. On en d´eduit que det(A−1) = det(tA). Or det(A−1) = 1

det(A) et det(tA) = det(A) donc 1

det(A) = det(A), c’est-`a-dire det(A)2 = 1. Le d´eterminant d’une application lin´eaire ne d´epend pas de la base choisie donc det(u)2= 1 et doncϕ(u)∈ {−1,+1}.

Soient u, v∈O(E). Alors u◦v∈O(E) et on a :

ϕ(u◦v) = det(u◦v) = det(u)×det(v) =ϕ(u)×ϕ(v).

ϕest donc un morphisme de groupes.

Remarque 1.10

ϕn’est pas bijective. En effet, notonsul’endomorphisme dont la matrice dans la base canonique deR2 estA= 1 1

6 7

!

.u /∈O(E)bien quedet(u) = 1.

D´efinition 1.11

(i) Ker(ϕ)est appel´e groupe sp´ecial orthogonal de E (ou ensemble des applications orthogonales posi- tives), not´eSO(E)ouO+(E);

(ii) On appelle ensemble des applications orthogonales n´egatives, not´e O(E) l’ensemble d´efini par O(E) =O(E)\SO(E).

Proposition 1.12

O+(E)est un sous-groupe deO(E).

(6)

Preuve.

O+(E)6=∅ caridE∈O+(E) etO+(E)⊂O(E).

Soit u ∈ O+(E). u est orthogonale donc bijective. det(u−1) = 1

det(u) = 1

1 = 1 car u ∈ O+(E) donc u−1∈O+(E).

Soitv ∈O+(E). det(v◦u−1) = det(v)×det(u−1) = 1×1 = 1 doncv◦u−1 ∈O+(E). O+(E) est donc un

sous-groupe deO(E).

Th´eor`eme 1.13

SoientF et Gdeux sous-espaces vectoriels suppl´ementaires deE. La sym´etrie par rapport `aF parall`ele- ment `a Gest une application orthogonale si et seulement siG=F.

Preuve. SoientF et Gdeux sous-espaces vectoriels suppl´ementaires de E. Soit sla sym´etrie par rapport `a F parall`element `a G. On rappelle ques:E=F⊕G→E est d´efinie parx=x1+x27→x1−x2.

Soitx∈E. Il existe un unique couple (x1;x2)∈F×Gtel que x=x1+x2. On a ks(x)k2=kx1−x2k2=kx1k2+kx2k2−2hx1, x2i et

kxk2=kx1+x2k2=kx1k2+kx2k2+ 2hx1, x2i. On en d´eduit

ks(x)k=kxk ⇐⇒ ks(x)k2=kxk2 ⇐⇒ hx1, x2i= 0.

s est orthogonale si et seulement si pour toutx∈E, ks(x)k=kxk, c’est-`a-dire si et seulement si pour tout (x1;x2)∈F×G, on ahx1, x2i= 0 (ce qui signifie G=F).

D´efinition 1.14

On appelle retournement une sym´etrie orthogonale par rapport `a un sous-espace vectoriel de dimension n−2. Sin= 3, un retournement est aussi appel´e demi-tour.

Th´eor`eme 1.15

Soientx, y∈Ede mˆeme norme,x6=y. Il existe une unique r´eflexion ´echangeantxety. C’est la sym´etrie orthogonale par rapport `aH = (R(x−y)).

Preuve. Soientx, y∈E,x6=y, tels quekxk=kyk. SoitH = (R(x−y)). Soitsla sym´etrie orthogonale par rapport `aH. Alorss:H⊕H→Eest d´efinie parx=x1+x27→x1−x2.hx+y, x−yi=kxk2− kyk2= 0.

Commex−y∈R(x−y), on en d´eduitx+y∈H. On a alors

s(x) +s(y) =s(x+y) =x+y ets(x)−s(y) =s(x−y) =−x+y.

En additionnant ces deux ´egalit´es, on obtient 2s(x) = 2y doncs(x) =y.

s´etant involutive, on a x=s◦s(x) =s(y).s´echange doncxety. D’o`u l’existence.

Soitsune r´eflexion par rapport `a un hyperplanH, ´echangeantxety. On a alors s(x−y) =s(x)−s(y) =y−x=−(x−y)

donc x−y ∈ H. H ´etant de dimension n−1, H est dimension 1 et donc H =R(x−y). Par suite,

H = (R(x−y)). D’o`u l’unicit´e.

(7)

2 Cas de la dimension 2

Dans tout ce paragraphe,n= 2.

Th´eor`eme 2.1

(i) Les matrices orthogonales sont de la formeRθ= cosθ −sinθ sinθ cosθ

!

ouSθ= cosθ sinθ sinθ −cosθ

!

;

(ii) ∀θ∈R, Rθ∈O+(E), Sθ∈O(E);

(iii) ∀θ, θ0∈R, Rθθ0 =RθRθ0 et SO(E)est commutatif.

Preuve.

(i) Soit A une matrice de M2(R). Notons A = a c b d

!

. Les vecteurs colonnes de A forment une base orthonormale deR2 donca2+b2= 1,c2+d2= 1 etac+bd= 0.

a2+b2= 1 donc il existe un r´eelθ tel quea= cosθ etb= sinθ.

ac+bd= 0 donc (cosθ)c+ (sinθ)d= 0. Il existe alorsε∈Rtel quec=−εsinθetd=εcosθ.

c2+d2 = 1 donc (−εsinθ)2+ (εcosθ)2 = 1. Sachant que (sinθ)2+ (cosθ)2 = 1, on en d´eduit ε2= 1, puis ε=±1.

On a alorsA= cosθ −εsinθ sinθ εcosθ

!

, avecε=±1.

R´eciproquement, on v´erifie sans peine qu’une matrice de la forme ci-dessus est orthogonale.

Si ε= +1,Aest de la formeRθ. Si ε=−1,Aest de la formeSθ. (ii) Soientθ, θ0∈R.

det(Rθ) = (cosθ)2+ (sinθ)2= 1 doncRθ∈O+(E).

det(Sθ) =−(cosθ)2−(sinθ)2=−1 doncSθ∈O(E).

(iii) Soientθ, θ0∈R. RθRθ0 = cosθ −sinθ

sinθ cosθ

! cosθ0 −sinθ0 sinθ0 cosθ0

!

= cosθcosθ0−sinθsinθ0 −cosθsinθ0−sinθcosθ0 sinθcosθ0+ cosθsinθ0 −sinθsinθ0+ cosθcosθ0

!

Utilisant les relations trigonom´etriques, on obtient alors

RθRθ0 = cos(θ+θ0) −sin(θ+θ0) sin(θ+θ0) cos(θ+θ0)

!

=Rθ+θ0.

Soient A, B∈ M2(R). Il existeθ∈Rtel queA=Rθet il existeθ0 ∈Rtel queB=Rθ0. AB=RθRθ0 =Rθ+θ0 =Rθ0=Rθ0Rθ=BA.

O+(E) est donc commutatif.

D´efinition 2.2

Les ´el´ements de O+(E)sont appel´ees rotations vectorielles.

(8)

Proposition 2.3

Soit u ∈ O(E). On note Inv(u) l’ensemble des ´el´ements de E invariants par u. On a la classification suivante :

dim(Inv(u)) Nature deu

2 idE

1 R´eflexion

0 Rotation distincte deidE Preuve.

Soit u∈ O(E). SoitB une base orthonormale deE. Notons A la matrice deu dans la base B. A est une matrice orthogonale donc il existeθ∈Retε∈ {−1,+1}tel que A= cosθ −εsinθ

sinθ εcosθ

! .

(x, y)∈Inv(u) ⇐⇒ cosθ −εsinθ sinθ εcosθ

! x y

!

= x

y

!

⇐⇒

(cosθ−1)x−(εsinθ)y= 0 (sinθ)x+ (εcosθ−1)y= 0 Le d´eterminant de ce syst`eme est

∆ =

cosθ−1 −εsinθ sinθ εcosθ−1

=ε(cosθ)2−cosθ−εcosθ+1+ε(sinθ)2=ε+1−cosθ−εcosθ= (ε+1)(1−cosθ).

Si ε= 1 et cosθ6= 1, alors ∆6= 0. Aucun vecteur n’est invariant `a part 0 donc dim(Inv(u)) = 0.

det(u) = cos2θ+ sin2θ= 1 doncu∈O+(E).uest donc une rotation vectorielle distincte de l’identit´e.

Si ε= 1 et cosθ = 1, alors sinθ = 0 et A= I2 (matrice identit´e de R2). Dans ce cas, dim(Inv(u)) = 2 et u=idE.

Si ε=−1, alors ∆ = 0. Le syst`eme s’´ecrit alors





−2 sin2θ

2x+ 2 sinθ 2cosθ

2y= 0 2 sinθ

2cosθ

2x−2 cos2θ 2y= 0 Ce syst`eme admet une infinit´e de solutions et x

y

!

∈Vect

( cosθ2 sinθ2

!)

. On a donc dim(Inv(u)) = 1. Notons D= Vect

( cosθ2 sinθ2

!)

. On a alors D = Vect

( −sinθ2 cosθ2

!) .

u

−sinθ 2,cosθ

2

= cosθ sinθ sinθ −cosθ

! −sinθ2 cosθ2

!

= sinθcosθ2−cosθsinθ2

−sinθsinθ2−cosθcosθ2

!

= sinθ2

−cosθ2

!

=− −sinθ2 cosθ2

!

uest donc la sym´etrie orthogonale par rapport `aD.

Th´eor`eme 2.4

La compos´ee de deux r´eflexions est une rotation. R´eciproquement, toute rotation peut s’´ecrire comme la compos´ee de deux r´eflexions, l’une ´etant arbitrairement choisie.

Preuve. Soientset s0 deux r´eflexions.s◦s0 ∈O(E) carO(E) est un groupe.

det(s◦s0) = det(s)×det(s0) = (−1)×(−1) = 1 donc s◦s0∈O+(E).

R´eciproquement, soientrune rotation etsune r´eflexion. s◦r∈O(E) carO(E) est un groupe.

det(s◦r) = det(s)×det(r) =−1×1 =−1 doncs◦r∈O(E). Soits0 =s◦r.s0 est une r´eflexion.

(9)

s◦s0 = s◦s◦r (on rappelle que s est involutive).r est donc la compos´ee de deux r´eflexions, s ayant ´et´e

choisie arbitrairement.

Th´eor`eme 2.5

Si x et y sont deux vecteurs non nuls de E de mˆeme norme, alors il existe une unique rotation et une unique r´eflexion transformantxeny.

Preuve.

Soientxet ysont deux vecteurs non nuls deE de mˆeme norme. Quitte `a faire la d´emonstration avec x kxk et y

kyk, on peut supposerkxk=kyk= 1. Soite2∈E tel que (x, e2) soit une base orthonormale deE. Il existe y1, y2∈Rtels quey=y1x+y2e2. On a 1 =kyk2=y12+y22. Il existe un uniqueθ∈[0 ; 2π[ tel quey1= cosθ et y2= sinθ. Par suite,y= (cosθ)x+ (sinθ)e2.

Supposons qu’il existeu∈O+(E) tel queu(x) =y. SoitAla matrice deudans la base (x, e2). La premi`ere colonne de la matriceA est impos´ee caru(x) =y = (cosθ)x+ (sinθ)e2 doncA= cosθ ∗

sinθ ∗

!

. A∈O+(E) donc la 2`eme colonne est impos´ee et on aA= cosθ −sinθ

sinθ cosθ

!

. D’o`u l’unicit´e.

De mˆeme, s’il existeu∈O(E) tel queu(x) =y, alors As’´ecrit de mani`ere unique A= cosθ sinθ sinθ −cosθ

! , la premi`ere colonne ´etant impos´ee par u(x) = y et la deuxi`eme colonne ´etant impos´ee par la condition u∈O(E). D’o`u l’unicit´e.

On v´erifie sans peine que les endomorphismes ci-dessus conviennent, d’o`u l’existence.

3 Cas de la dimension 3

Dans tout ce paragraphe,n= 3. Soitu∈O(E). On note toujours Inv(u) le sous-espace des vecteurs invariants, c’est-`a-dire Inv(u) = Ker(u−idE)

Si dim(Inv(u)) = 3, alors tout vecteur est invariant et doncu=idE.

Supposons maintenant dim(Inv(u)) = 2. SoientP = Inv(u) et D=P.P est invariant parudoncD=P est aussi invariant par u et u|D∈ O(D). D ´etant de dimension 1, on a u|D= ±idD. Or u|D6= idD sinon u=idE et on aurait dim(Inv(u)) = 3, ce qui est exclu. Par cons´equent, u|D=−idD.uest alors la r´eflexion par rapport `a P. R´eciproquement, toute r´eflexion par rapport `a un plan P a un sous-espace de vecteurs invariants de dimension 2.

Supposons maintenant dim(Inv(u)) = 1. Soit D = Inv(u) etP =D. D est invariant parudonc P =D est aussi invariant paruet u|P∈O(P). Soit ∆ l’ensemble des vecteurs invariants paru|P. dim(∆) = 0 sinon on auraitD⊕∆⊂Inv(u) et dim(Inv(u))>dim(D⊕∆) = dim(D) + dim(∆)>1, ce qui est exclu. D’apr`es la classification en dimension 2,u|P∈O+(P) etu|P6=idP.u|P est donc une rotation autre que l’identit´e.

D´efinition 3.1

Une rotation deE est un endomorphisme deE tel qu’il existe une droiteD v´erifiant : (i) u|D=idD;

(ii) u|D est une rotation du planD.

Siu6=idE, la droiteD est unique et est appel´ee axe de la rotation.

Soit uune rotation deE.On note D la droite v´erifiant les conditions ci-dessus. Soit e1 un vecteur unitaire

(10)

tel queD =Re1. SoitP =D. Soit (e2, e3) une base orthonormale deP telle que (e1, e2, e3) soit une base directe deE. La matrice deudans la base (e1, e2, e3) est donn´ee par

A=

1 0 0

0 cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ

 .

Supposons maintenant dim(Inv(u)) = 0. Soit xun vecteur non nul de E. Soit x0 =u(x). x et x0 sont de mˆeme norme donc il existe une unique r´eflexion s´echangeantxetx0.s(x0) =x, c’est-`a-dires◦u(x) =x0. s est la r´eflexion par rapport `a H = (R(x−x0)). Etudionss◦u.

Si dim(Inv(s◦u)) = 3, alors s◦ u = idE et donc u = s (car s est involutive). Dans ce cas, on aurait dim(Inv(u)) = 2, ce qui est exclu.

Si dim(Inv(s◦u)) = 2, alorss◦uest une r´eflexions0par rapport `a un planP.u=s◦s0et alorsP∩H⊂Inv(u) et dim(P∩H)>1 (P etH ´etant deux sous-espaces vectoriels de dimension 2 dans un espace de dimension 3), ce qui contredit dim(Inv(u)) = 0.

Si dim(Inv(s◦u)) = 1, alors s◦uest une rotation rd’axe D non inclus dansH (sinon tout vecteur deD serait invariant parr, et par s◦r=u, ce qui contredit dim(Inv(u)) = 0). On a alorsu=s◦r.

Th´eor`eme 3.2 (forme r´eduite)

Toute application orthogonale u distincte de −idE et telle que Inv(u) = {0} s’´ecrit de fa¸con unique u = s◦ r = r◦ s, o`u r est une rotation d’axe D et s la r´eflexion par rapport au plan P = D. R´eciproquement, sir6=idE, l’applicationu=r◦s=s◦rd´efinie pr´ec´edemment v´erifieInv(u) ={0}.

Preuve.

Soituune application orthogonale distincte de−idE et telle que Inv(u) ={0}. SoitPule polynˆome caract´e- ristique deu.Puest de degr´e 3 donc admet au moins une racine r´eelleλ, qui est donc valeur propre deu. Soit xun vecteur propre associ´e `a la valeur propreλ. x6= 0 etu(x) = λx. On a alorsku(x)k=kλxk=|λ| kxk.

Par ailleurs, on a ku(x)k =kxk car u est orthogonale, donc |λ| · kxk =kxk. x6= 0 donckxk 6= 0 et donc

|λ|= 1, c’est-`a-direλ∈ {−1,1}. λ6= 1 sinon on aurait dim(Inv(u))>1, ce qui est exclu. On en d´eduit alors λ=−1.

SoitD =Rx. SoitP =D. D est invariant par udonc il en est de mˆeme pour P et u|P∈O(P).u|P n’est pas une r´eflexion car cela contredirait dim(Inv(u)) = 0 donc u|P est une rotation. Il existe donc une base orthonormale (e1, e2, e3) deE, avece1∈Rx=D,e2, e3∈P et un r´eelθ tels que la matrice deudans cette base est

A=

−1 0 0

0 cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ

 .

Soient B etC les matrices d´efinies de la mani`ere suivante :

B =

1 0 0

0 cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ

etC=

−1 0 0

0 1 0

0 0 1

 .

On a B×C =C×B =A. Soit r l’application orthogonale dont la matrice dans la base (e1, e2, e3) estB. D’apr`es ce qui pr´ec`ede,r est une rotation d’axeD. Soit sl’application orthogonale dont a matrice dans la base (e1, e2, e3) estC.sest la r´eflexion par rapport `a D =P. On a ainsi montr´e queu=r◦s=s◦r. D’o`u l’existence.

(11)

Il reste `a montrer l’unicit´e :

Supposons que u=r◦s =s◦r, o`u rest une rotation d’axe D et s la r´eflexion par rapport `a P =D. Il existe une base orthonormale (e1, e2, e3) de E et un r´eel θ tels que la matrice der dans la base (e1, e2, e3) soit :

1 0 0

0 cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ

 .

Re1=Det D= Vect(e2, e3). Alors la matrice desdans la base (e1, e2, e3) est :

−1 0 0

0 1 0

0 0 1

 .

Dans ce cas la matrice deudans la base (e1, e2, e3) est :

A=

1 0 0

0 cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ

−1 0 0

0 1 0

0 0 1

=

−1 0 0

0 cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ

 .

La matrice deu2 dans la base (e1, e2, e3) est

−1 0 0

0 cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ

−1 0 0

0 cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ

=

1 0 0

0 cos(2θ) −sin(2θ) 0 sin(2θ) cos(2θ)

 .

u2 est donc une rotation vectorielle.

θ6=π (mod 2π) sinon on auraitu=−idE, ce qui est exclu.

θ6= 0 (mod 2π) sinon on aurait dim(Inv(u)) = 2, ce qui est exclu.

On a donc θ 6= 0 (modπ), c’est-`a-dire 2θ 6= 0 (mod 2π). u2 est donc une rotation vectorielle distincte de l’identit´e donc Dest d´etermin´e de mani`ere unique et doncP =D aussi.

R´eciproquement, sir6=idE, alors il existeθ∈R\2πZtel que la matrice deudans la base (e1, e2, e3) soit :

−1 0 0

0 cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ

 .

Soitx= (x1, x2, x3)∈Inv(u). Alors





−x1=x1

(cosθ)x2−(sinθ)x3=x3

(sinθ)x2+ (cosθ)x3=x3

⇐⇒





x1= 0 (cosθ−1)x2−(sinθ)x3= 0 (sinθ)x2+ (cosθ−1)x3= 0

cosθ−1 −sinθ sinθ cosθ−1

= cos2θ−2 cosθ+ sin2θ= 2(1−cosθ)6= 0 carθ6= 0 (mod 2π) donc le syst`eme

(cosθ−1)x2−(sinθ)x3= 0 (sinθ)x2+ (cosθ−1)x3= 0

(12)

admet (0; 0) comme unique solution (syst`eme deCramer).

Finalement, x1=x2=x3 et donc Inv(u) ={0}.

Proposition 3.3

Soit u ∈ O(E). On note Inv(u) l’ensemble des ´el´ements de E invariants par u. On a la classification suivante :

dim(Inv(u)) Nature deu

3 idE

2 r´eflexion (sym´etrie orthogonale par rapport `a un planP) 1 rotation d’axeD, distincte de l’identit´e

0 r◦s=s◦r, o`urest une rotation d’axe Det sla r´eflexion par rapport `a D

Th´eor`eme 3.4

La compos´ee de deux r´eflexions sP ◦sQ (par rapport aux plans P et Q) est une rotation d’axe P ∩Q siP 6=Qet l’identit´e sinon. R´eciproquement, toute rotationrD d’axe D et distincte de l’identit´e s’´ecrit comme produit de deux r´eflexionssP et sQ par rapports `a des plans P et Q contenantD et dont l’une peut ˆetre choisie arbitrairement.

Preuve.

Soient sP etsQ deux r´eflexions par rapport aux plans P etQ. SiP =Q, alors sP◦sQ=sP ◦sP =idE car sP est involutive. On suppose maintenantP 6=Q. SoitD =P ∩Q. dim(E) = 3 et dim(P) = dim(Q) = 2 doncD 6={0} (sinonE serait de dimension 4 au moins). dim(D)6= 2 sinonP =Q. D est donc une droite vectorielle etD est un plan vectoriel.

Notonsr=sP ◦sQ.r|D=idD doncr|D∈O(D).r|D est la compos´ee de deux r´eflexions planessP|D et sQ|D doncr|D est une rotation vectorielle deO(D).rest alors, par d´efinition, une rotation deE.

R´eciproquement, soit rD une rotation vectorielle d’axe D. Alors r|D= idD et r|D est une rotation plane de D. Soient P un plan vectoriel contenant D et sP la r´eflexion de E par rapport `a P. Alors sP|D est une r´eflexion plane deD. D’apr`es ce qui a ´et´e vu en dimension 2, il existe une unique r´eflexion planesD0

par rapport `a une droite D0 ⊂ D telle que r|D= sP|D◦sD0. Soit Q = D0 ⊕D et sQ la r´eflexion par rapport `aQ. On a bien (sP◦sQ)|D=idD et (sP◦sQ)|D est une rotation du planD,r|D= (sP◦sQ)|Det

r|D= (sP◦sQ)|D doncr=sP◦sQ.

4 Reconnaˆıtre des endomorphismes orthogonaux

4.1 D´ eterminer l’angle d’une rotation

Soituune rotation dans un espace euclidien E de dimension 3. On sait que la matrice de udans une base orthonormale (e1, e2, e3) deE telle que Inv(u) = Vect(e1) est

1 0 0

0 cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ

 .

La trace deune d´epend pas de la base choisie donc tr(u) = 1 + 2 cosθ, ce qui permet d’obtenir cosθ.

(13)

Soitx= (x1;x2;x3)∈E, les coordonn´ees dex´etant exprim´ees dans la base (e1, e2, e3).

u(x) =

1 0 0

0 cosθ −sinθ 0 sinθ cosθ

 x1

x2 x3

=

x1

(cosθ)x2−(sinθ)x3 (sinθ)x2+ (cosθ)x3

 .

det(x, u(x), e1) =

x1 x1 1

x2 (cosθ)x2−(sinθ)x3 0 x3 (sinθ)x2+ (cosθ)x3 0

= (sinθ)x22+ (sinθ)x23= (sinθ)(x22+x23)

donc det(x, u(x), e1) est du signe de sinθ, ce qui permet de d´eterminerθ.

4.2 Exemple 1

Reconnaˆıtre l’endomorphismeudeR3 dont la matrice dans la base canonique est

A=1 3

−2 −1 2

2 −2 1

1 2 2

 .

Les vecteurs colonnes de Aforment une famille orthonormale de R3 donc u∈O(R3). pour calculer det(A), nous allons effectuer les op´erations ´el´ementaires L1←L1+L2 etL2←L2−2L3 :

det(A) = 1 27

−2 −1 2

2 −2 1

1 2 2

= 1 27

0 3 6

0 −6 −3

1 2 2

= 1 27

3 6

−6 −3

= 1

doncu∈O+(R3).uest donc une rotation. L’axe de la rotation estD= Inv(u).

(x, y, z)∈Inv(u) ⇐⇒













−2 3x−1

3y+2 3z=x 2

3x−2 3y+1

3z=y 1

3x+2 3y+2

3z=z

⇐⇒





−5x−y+ 2z= 0 2x−5y+z= 0 x+ 2y−z= 0

Pour r´esoudre ce syst`eme, nous allons effectuer les op´erations ´el´ementairesL1←L1+ 5L3etL2←L2−2L3. On obtient :





9y−3z= 0

−9y+ 3z= 0 x+ 2y−z= 0

⇐⇒

 z= 3y x=y doncD= Vect(e01), avece01= 1

√11(e1+e2+ 3e3), vecteur unitaire deR3. tr(u) = tr(A) =−2

3−2 3+2

3 =−2

3. Par ailleurs, tr(u) = 1 + 2 cosθdonc 1 + 2 cosθ=−2

3 et donc cosθ=−5 6. Nous allons d´eterminer le signe de sinθen calculant :

det(e1, u(e1), e01) =

1 −23 1

11

0 23 1

11

0 13 3

11

= 5

3√ 11 >0

donc sinθ >0 et doncθ= arccos

−5 6

(mod 2π).

u est donc la rotation d’axe D = Vect(e01), avec e01 = 1

11(e1+e2+ 3e3), et d’angle θ = arccos

−5 6

(mod 2π).

(14)

4.3 Exemple 2

Reconnaˆıtre l’endomorphismeudeR3 dont la matrice dans la base canonique est

A=−1 9

−8 4 1

4 7 4

1 4 −8

 .

Les vecteurs colonnes deA forment une famille orthonormale deR3 doncu∈O(R3). Pour calculer det(A), nous allons effectuer les op´erations ´el´ementaires L1←L1+ 8L3et L2←L2−4L3:

det(u) = det(A) =− 1 729

−8 4 1

4 7 4

1 4 −8

=− 1 729

0 36 −63

0 −9 36

1 4 −8

=− 1 729

36 −63

−9 36

=−81 729

4 −7

−1 4

=−1

donc u∈O(R3). uest soit une r´eflexion, soit la compos´ee commutative d’une r´eflexion et d’une rotation dont l’axe est orthogonal au plan de la r´eflexion.

tA=Adoncu−1=u.uest involutive doncuest une r´eflexion. Nous allons d´eterminer Inv(u) :

(x, y, z)∈Inv(u) ⇐⇒











 8 9x−4

9y−1 9z=x

−4 9x−7

9y−4 9z=y

−1 9x−4

9y+8 9z=z

⇐⇒





−x−4y−z= 0

−4x−16y−4z= 0

−x−4y−z= 0

⇐⇒ x+ 4y+z= 0

donc Inv(u) = Vect(e01, e02), avece01=−4e1+e2ete02=−e1+e3.uest la r´eflexion par rapport `a Vect(e01, e02).

4.4 Exemple 3

Reconnaˆıtre l’endomorphismeudeR3 dont la matrice dans la base canonique est

A=−1 4

3 1 √

6

1 3 −√

6

−√

6 √

6 2

 .

Les vecteurs colonnes deA forment une famille orthonormale deR3 doncu∈O(R3). Pour calculer det(A), nous allons effectuer les op´erations ´el´ementaires L1←L1−3L2et L3←L3+√

6L2 :

det(u) = det(A) =−1 64

3 1 √

6

1 3 −√

6

−√

6 √

6 2

=−1 64

0 −8 4√

6

1 3 −√

6 0 4√

6 −4

= 1 64

−8 4√ 6 4√

6 −4

=−1

donc u∈O(R3). uest soit une r´eflexion, soit la compos´ee commutative d’une r´eflexion et d’une rotation dont l’axe est orthogonal au plan de la r´eflexion. tA 6= A donc u n’est pas une r´eflexion. u s’´ecrit don s◦r=r◦s, o`usest une r´eflexion par rapport `a un planP et rest la rotation d’axeD=P. On sait que D={λ∈R3, u(λ) =−λ}.

(x, y, z)∈D ⇐⇒













−3 4x−1

4y−

√6 4 z=−x

−1 4x−3

4y+

√6 4 z=−y

√6 4 x−

√6 4 y−2

4z=−z

⇐⇒





x−y−√ 6z= 0

−x+y+√ 6z= 0

√ 6x−√

6y+ 2z= 0

(15)

Les deux premi`eres ´equations de ce syst`eme sont identiques. En effectuantL3← L3−√

6L1, on obtient le syst`eme suivant :

x−y−√ 6z= 0

z= 0

⇐⇒

 x=y z= 0 doncD= Vect(e01), avece01= 1

√2(e1+e2). Il reste `a d´eterminer l’angleθde la rotationr.

tr(u) = tr(A) =−3 4−3

4 −2

4 =−2. donc −1 + 2 cosθ=−2 et donc cosθ=−1 2 . Nous allons d´eterminer le signe de sinθen calculant :

det(e1, u(e1), e01) =

1 −34 12 0 −14 1

2

0

6

4 0

=−

√6 4√

2 <0

donc sinθ <0 et doncθ=−2π

3 (mod 2π).

u=s◦r=r◦s, o`ur est la rotation d’axe Vect(e01), avece01= 1

√2(e1+e2) et d’angleθ=−2π

3 (mod 2π), et sest la r´eflexion par rapport `a (Vect(e01)).

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