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La Dernière Saison du monde Simon Johannin

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Né à Mazamet dans le Tarn en 1993, Simon Johannin grandit dans l’Hérault. Il quitte le domi- cile parental à 17 ans et s’installe à Montpellier pour suivre des études de cinéma à l’Univer- sité, qu’il déserte rapidement.

Il travaille ensuite en intérim, puis comme vendeur de jouets, avant d’intégrer l’atelier d’espace urbain de l’école de La Cambre à Bruxelles de 2013 à 2016. Il publie en 2017 son premier roman, L’Été des charognes, puis Nino dans la nuit en 2019 avec Capucine Johannin, avant de faire paraître un recueil de poèmes, Nous sommes maintenant nos êtres chers, en 2020.

EXTRAIT : “L’œil presque mort de plaisir

Éditions Allia - 16 , rue Charlemagne 75004 Paris - 01 42 72 77 25 - allia@editions-allia.com - contact : Benoit Bidoret

Dois-je me baigner

dans ces sensations qui me soulèvent ?

Tu débordes de toi-même Et révulses

Vers cette planète connue de toi seule Qui semble maudite et bénie en même temps Où seul ton corps sait survivre”

Voici un recueil de poésie comme autant d’amulettes pour conjurer nos démons modernes. On y trouvera quantité de symboles : or, roses, rubis et serpents…

Pour autant, rien d’hermétique ici. Le réel sature chaque vers de lumière, de chaleur et de vent. Mais transmuter la vie en poème n’est pas sans risque !

Les corps vibrants côtoient les visions d’anges et de sirènes, à qui l’on offre son cœur en sacrifice. La menace du temps et de la mort plane. “Le poids des ailes que l’on porte” fait échouer les cœurs purs sur le béton.

Depuis ses romans au romantisme électrique, on connaît l’habileté de Simon Johannin à mêler noirceur contemporaine et fulgurances lumineuses. Avec une puissance d’évocation intacte, il nous emporte ici “voir éclore l’hiver et l’été en même temps”.

E N L I B R A I R I E D È S L E 5 M A I 2 0 2 2 La Dernière Saison du monde

Simon Johannin

Suivi de Notes sur la ville 112 pages 10

I N É D I T

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Ida Mett (1901-1973) est étudiante en médecine à Moscou, où elle fréquente les milieux anarchistes, quand elle est arrêtée par les bol- chéviques. Elle s’échappe et gagne Paris en 1925. Elle collabore alors à Diélo Trouda, journal du groupe d’anarchistes russes en exil édité par Nestor Makhno. En 1940, elle est internée au camp de Rieucros (Lozère). Libérée en 1941, elle se réfugie en zone libre jusqu’en 1946. De 1948 à 1951, elle travaille comme médecin, puis comme traductrice technique.

EXTRAIT : “La veille de la guerre j’ai mis sur papier mes souvenirs personnels sur Makhno tel que je l’ai connu dans le temps à Paris. Ces souvenirs ont été perdus pendant la guerre. Maintenant, ayant lu ce qu’a écrit à son sujet Voline dans son livre sur la révolution russe, je me décide d’écrire de nouveau ces brefs souvenirs dans l’intérêt de la vérité historique.”

Éditions Allia - 16 , rue Charlemagne 75004 Paris - 01 42 72 77 25 - allia@editions-allia.com - contact : Benoit Bidoret

Camarades,

quand est-ce que vous cesserez d’être des gredins ?

Ida Mett a fréquenté Nestor Makhno dans les années 1920 à Paris, où il s’était exilé. Ce guérillero anarchiste avait organisé les paysans et ouvriers du sud de l’Ukraine contre les troupes tsaristes comme celles de l’Armée rouge.

Sous une bannière aux allures de pavillon noir, ornée d’une tête de mort, ils multiplièrent les coups d’éclat, triomphèrent et rallièrent tous les insurgés de la région. Soviétiques comme anti-communistes tenteront de faire disparaître l’héritage de cet insoumis et, le décrivant comme un pillard et un antisémite, d’en forger la légende noire.

Ida Mett retrace son parcours et rétablit la vérité. Elle éclaire la personnalité complexe de celui pour qui la révolution ne pouvait être que la destruction de toute idéologie.

E N L I B R A I R I E D È S L E 5 M A I 2 0 2 2 Souvenirs sur Nestor Makhno

Ida Mett

48 pages 6,50

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René Guénon est une figure inclassable de l’histoire intel­

lectuelle du xxe siècle. Son œuvre influença profondément Antonin Artaud, Simone Weil ou encore André Breton. Son étude des dif­

férentes formes de spiritualité dessine, aux sources des mythes fondateurs et des diverses doc­

trines religieuses, une “ Tradition primordiale ” transcendante et universelle. Il entendait ainsi se faire le “ transmetteur ” de ce savoir dont l’Occident moderne aurait perdu l’accès.

EXTRAIT : “Les désordres partiels ne peuvent pas ne pas être, parce qu’ils sont des éléments nécessaires de l’ordre total ; mais, malgré cela, une époque de désordre est, en elle-même, quelque chose de comparable à une monstruosité, qui, tout en étant la conséquence de certaines lois naturelles, n’en est pas moins une déviation et une sorte d’erreur, ou à un cataclysme, qui, bien que résultant du cours normal des choses, est tout de même, si on l’envisage isolément, un bouleversement et une anomalie.”

Éditions Allia - 16 , rue Charlemagne 75004 Paris ­ 01 42 72 77 25 - allia@editions-allia.com - contact : Benoit Bidoret

En voulant séparer les sciences

de tout principe supérieur, la conception moderne leur enlève toute signification.

Dès sa parution en 1927, La Crise du monde moderne provoqua une véritable secousse. Ce texte précurseur dénonçait les dérives de la modernité et de l’idée de progrès. René Guénon rapprochait ainsi notre époque moderne, son individualisme et sa confusion idéologique, de ce que la pensée hindoue désigne comme le Kali-Yuga : l’ “âge sombre”.

Pour Guénon, les ressorts de la politique moderne grâce auxquels les peuples prétendent se gouverner eux-mêmes n’aboutissent qu’à une illusion, une tyrannie de la majorité. Démocratie, égalité, nation : aucune nuance du spectre politique contemporain n’est épargnée.

L’auteur s’attaque par ailleurs au matérialisme, source du règne du quanti tatif sur le qualitatif, de la multiplication de besoins artificiels dans notre société et d’une appréhension de l’histoire en tant que succession de circonstances éco­

nomiques. Au sein de la société occidentale règne la connaissance rationnelle , tournée uniquement vers des fins pratiques. C’est alors en Orient que rési­

derait la dernière possibilité d’une initiation à un mode de connaissance que nous avons perdu et qu’il nous faut retrouver.

E N L I B R A I R I E D È S L E 5 M A I 2 0 2 2 La Crise du monde moderne

René Guénon

176 pages 9

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C’est le grand saut, enfin.

EXTRAIT : “Son père à Mika il était un peu déçu parce que c’était son fils qui s’était fait coucher le premier par la bouteille alors les autres ils lui envoyaient des vannes en lui demandant si des fois c’était pas le fils du facteur au lieu de son fils à lui, parce que lui il est de ceux qui deviennent aveugles à force de boire avant de rouler sous la table.

Le soleil s’est lézardé par fragments de petites lumières orange en touchant les premières cimes, sous les feuilles des hêtres ça nous faisait presque des peaux de léopard pendant qu’on regardait le feu droit dans les flammes, puis la lumière est morte et tout le monde est parti.”

Né à Mazamet dans le Tarn en 1993, Simon Johannin grandit dans l’Hé- rault. Il quitte le domicile parental à 17 ans et s’installe à Montpellier pour suivre des études de cinéma à l’Université, qu’il déserte rapide- ment. Il travaille ensuite en intérim, puis comme vendeur de jouets, avant d’intégrer l’atelier d’espace urbain de l’école de La Cambre à Bruxelles de 2013 à 2016. Il publie en 2017 son premier roman, L’Été des charognes, puis Nino dans la nuit en 2019 avec Capucine Johannin, avant de faire paraître un recueil de poèmes, Nous sommes maintenant nos êtres chers, en 2020.

ALLIA

s i m o n j o h a n n i n l’ é t é d e s c h a r o g n e s

Éditions Allia - 16, rue Charlemagne 75004 Paris - 01 42 72 77 25 - allia@editions-allia.com - contact : Benoit Bidoret Ici c’est La Fourrière, un ‘‘village de nulle part’’ et c’est un enfant

qui raconte : massacrer le chien de ‘‘la grosse conne de voisine’’, tuer le cochon avec les hommes du village, s’amuser au ‘‘jeu de l’arabe’’, rendre les coups et éviter ceux des parents.

Ici on vit retiré, un peu hors-la-loi, pas loin de la misère aussi.

Dans cette Guerre des boutons chez les rednecks, les bêtes sont partout, les enfants conduisent leurs parents ivres morts dans des voitures déglinguées et l’amitié reste la grande affaire.

C’est un pays d’ogres et d’animaux errants, un monde organique fait de pluie et de graisse, de terre et d’os, où se répandent les fluides des corps vivants et ceux des bestioles mortes. Même le ramassage scolaire ressemble au passage des équarisseurs. Mais bientôt certains disparaissent, les filles vous quittent et la forêt finit par s’éloigner.

D’une bagarre l’autre, la petite musique de ce premier roman vous emmènera jusqu’à l’adolescence, quand la douleur fait son entrée et que le regard change, dans les turbulences d’une langue outrancière au plus près du rythme de l’enfance : drôle et âpre, déchirante et fièvreuse, traversée de fulgurances.

144 pages 10

E N L I B R A I R I E D È S L E 5 M A I 2 0 2 2 L’Été des charognes

Simon Johannin

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Walter Benjamin (1892-1940) a compté parmi ses interlocu- teurs Theodor Adorno, Gershom Scholem et Bertolt Brecht.

D’abord critique littéraire, il publie en 1928 Sens unique, montage d’aphorismes, et Origine du drame baroque allemand, en même temps qu’il travaille à son archéologie de la moder- nité, Paris, capitale du XIXe siècle. Il fait aussi paraître des textes dans des revues, comme sa Petite Histoire de la photogra- phie (Allia, 2012), préfiguration de L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique (Allia, 2011). Il s’exile à Paris en 1933 et devient membre de l’Institut für Sozialforschung de Francfort.

Lors de l’invasion allemande, il gagne l’Espagne d’où il devait s’embarquer pour les États- Unis. Menacé d’être remis aux Allemands, il se suicide en 1940, à Port-Bou.

EXTRAIT : ‘‘Si la police peut paraître partout semblable jusque dans les détails, il ne faut pas finalement se méprendre : son esprit est moins dévastateur dans la monarchie absolue, où elle représente la violence d’un souve- rain qui réunit en lui l’omnipotence législative et exécutive, que dans les démocraties, où son existence, soutenue par aucune relation de ce type, témoigne de la plus grande dégénérescence possible de la violence.’’

Éditions Allia - 16, rue Charlemagne 75004 Paris - 01 42 72 77 25 - allia@editions-allia.com - contact : Benoit Bidoret

La fondation du droit est fondation du pouvoir

Benjamin pose dans cet essai la question de la validité morale de la violence , en tant que fondement ou partie intégrante du droit.

Le droit naturel ne voit aucun inconvénient à user de la violence pour des fins justes. L’adage en serait “la fin justifie les moyens” et revient à considérer la violence comme une donnée naturelle. Au contraire, le droit positif la définit comme le “produit d’un devenir historique”.

Pour le droit naturel, seule la justesse de la fin compte. Pour le droit positif, tout droit s’établit sur la critique des moyens.

Le droit s’octroie le privilège de la violence qui, si elle venait à s’exercer en dehors de lui, le menacerait. Pour ce faire, il se retrouve à lui-même l’autoriser ou bien à user lui-même de la violence suprême, “celle qui dispose de la vie et de la mort”. Le pouvoir recourt à la violence, qui le fonde et le préserve.

Loin d’une critique naïve de la violence, Walter Benjamin en étudie méthodiquement les ressorts afin de pouvoir fonder en raison une véritable justice sociale.

E N L I B R A I R I E D È S L E 5 M A I 2 0 2 2 Pour une critique de la violence

Walter Benjamin

Traduit de l’allemand par Antonin Wiser

64 pages – 6,50 €

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