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TOMATE SOUS ABRI

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Academic year: 2022

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N°142 - 14 Avril 2017

Avertissement général sur l’évaluation des risques

Les informations sur les bio-agresseurs qui sont données dans ce bulletin correspondent à des observations réalisées dans quelques parcelles seulement. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer les observations de chaque producteur dans ses cultures.

Le risque annoncé correspond au risque potentiel connu des rédacteurs, sans tenir compte de la façon dont les problèmes peuvent être gérés par les producteurs dans les abris ou les parcelles.

En culture sous abri plus encore que dans d’autres types de cultures, chaque parcelle est une entité spécifique, plus ou moins isolée de l’extérieur. L’arrivée et l’évolution des problèmes sanitaires dans ces parcelles, même si elles sont influencées par les conditions extérieures (pression des ravageurs, environnement, climat…), dépendent aussi beaucoup du type d’abri, des équipements, des techniques culturales et surtout de la stratégie mise en œuvre par le producteur.

Cultures

Tomate sous abri page 2 Souchet page 14

Aubergine page 5 Cultures

Fraise sous abri page 7 de diversification page 15 Melon abri/PC page 8/11

Courgette page 11

Salade sous abri page 13

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TOMATE SOUS ABRI

Culture en hors sol : 4 parcelles en cours

Plantation Nb de parcelles Stade moyen

Début Août 1 R19

Novembre 2 R3-R4

Janvier 1 R2

Culture en sol : 4 parcelles en cours

Plantation Nb de parcelles Stade moyen

Fin mars 2 F1

Début avril 2 Reprise

Informations sanitaires d’après des observations réalisées du 1r au 14 avril 2017.

Aleurodes

En hors, sol les situations sont contrastées. Les aleurodes sont présents dans toutes les parcelles mais la pression est différente d’une serre à l’autre.

Dans la culture précoce, la pression en aleurodes est en baisse (5 adultes/plante environ) et devient moyenne. L’équilibre auxiliaires / ravageur est bon avec une prédation efficace des Macrolophus qui sont toujours plus nombreux (>20/plante). La situation s’améliore

Dans la culture d’automne, l’équilibre reste précaire. La baisse des effectifs d’aleurodes observée le mois dernier ne s’est pas maintenue. Les populations de Macrolophus sont en baisse et le parasitisme est moyennement observé.

Les pontes sont plus nombreuses et le cycle de développement de l’aleurode est maintenant très rapide. Du miellat et de la fumagine sont observés dans les foyers.

Pour les 2 autres parcelles du réseau en hors-sol, les populations d’aleurodes sont toujours faibles.

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De manière générale, les Macrolophus sont bien développés (effectifs moyens à élevés) mais les parasitoïdes sont toujours peu nombreux (effectifs faibles).

Hors du réseau, certaines parcelles hors- sol subissent des situations difficiles vis- à-vis de l’aleurode. Pour une culture plantée en automne, une installation ralentie des Macrolophus a occasionné un développement plus rapide des aleurodes.

Les effectifs ont progressé rapidement sur les plantes au cours des derniers mois avec les températures plus élevées. Les plantes présentant plus de 100 aleurodes sont de plus en plus nombreuses depuis 3 semaines. Des moyens de protection complémentaires à la PBI ont été mis en

œuvre dès l’apparition des foyers mais ne suffisent pas actuellement à maîtriser les aleurodes. La situation est difficile.

En sol, une parcelle signale des aleurodes adultes sur 10% des plantes. Des Macrolophus ont été lâchés en pépinière et les larves sont visibles.

Nesidiocoris (Cyrtopeltis)

Les punaises Nesidiocoris sont observées dans plusieurs parcelles hors du réseau. Les premières piqûres (anneaux nécrosés en tête de plante) sont visibles. Le seuil de nuisibilité est très faible et la PBI peut rapidement être compromise par sa présence. Il se confond facilement avec Macrolophus.

Tuta absoluta

Les piégeages de Tuta sont stables depuis mi-février et restent inférieurs à 5 papillons/jour dans toutes les parcelles du réseau. Deux parcelles signalent 10% de plantes avec des galeries.

Dans une parcelle hors du réseau, les piégeages sont plus élevés et les galeries progressent sur les plantes.

Des lâchers de Trichogramma achaeae sont effectués en complément des

Macrolophus. Des lampes UV sont utilisées pour piéger les adultes. Malgré tout, le contrôle n’est pour l’instant pas suffisant.

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En sol, sur les jeunes plantations, Tuta est détectée seulement dans les pièges.

Oïdium

L’oïdium est en progression. Il est présent sur toutes les parcelles hors-sol du réseau sur 10 à 70% des plantes (50% il y a 15j). La parcelle la plus touchée présente des foyers en paroi où les taches d’oïdium couvrent la plupart des feuilles. Les deux espèces d’oïdium sont observées : Leveillula taurica (oïdium jaune) et Oïdium lycopersici (oïdium blanc). La période climatique est propice à son développement du fait d’alternance de périodes humides et sèches avec une augmentation des températures. Les interventions doivent être déclenchées dès les premières taches et renouvelées. Différents produits de biocontrôle sont désormais utilisables.

Botrytis

Le botrytis est présent dans 3 parcelles hors-sol du réseau mais reste faible. Les conditions printanières lui sont favorables avec les risques de condensation. La gestion des conduites climatiques est le principal moyen de limiter la maladie, ainsi qu’un assainissement rapide des plantes contaminées. Il est possible d’utiliser un champignon antagoniste pour limiter son développement.

Cladosporiose

De la cladosporiose est observée dans une parcelle du réseau hors-sol à un niveau faible sur la variété Marbonne qui n’est pas résistante. Comme pour la plupart des champignons pathogènes, la chaleur et l’humidité sont favorables à la cladosporiose.

Cochenille

La cochenille farineuse (Pseudococcus viburni) est toujours observée dans une parcelle hors du réseau. Détectée sous les feuilles en milieu de plantes depuis 1 mois, elle se développe à présent sur le bas des tiges de tomate. Les feuilles retirées des plantes et laissées au sol ont permis le transfert des cochenilles des feuilles aux tiges. Le contrôle des premiers foyers est déterminant pour éviter une progression par la suite car les moyens de lutte sont peu nombreux et peu efficaces. Des essais de contrôle par les auxiliaires (Chrysopes et Cryptolaemus) ne montrent pour l’instant pas de résultats satisfaisants.

Acariens

Dans une parcelle hors du réseau, des foyers détectés en paroi sont de nouveau actifs.

Des lâchers généralisés d’acariens prédateurs (Phytoseiulus persimilis) à 5 ind/m²n’ont pas suffi à enrayer l’extension du foyer.

Thrips

Les thrips sont détectés dans les jeunes plantations en sol sur les panneaux englués jaunes ou bleus. Le principal risque du thrips en tomate est la transmission du virus TSWV qui peut être très virulent. Plusieurs variétés cultivées ont une résistance génétique à ce virus et doivent être privilégiées en secteur à risque.

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SYNTHESE des niveaux de pression observés

FAIBLE MOYEN ELEVE

Tuta absoluta Cochenille Acariens Nesidiocoris Botrytis Cladosporiose Thrips

Oïdium Aleurodes

Crédit photo : APREL, CETA 13 et 84, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône

AUBERGINE SOUS ABRI

Culture en sol : 3 parcelles en cours

Plantation Nb de

parcelles

Stade moyen Culture AB

Début mars 1 Floraison 0

Fin mars 2 reprise 1

Informations sanitaires d’après des observations réalisées du 1r au 14 avril 2017

Selon les secteurs, l’environnement est plus ou moins chargé en ravageurs et peut infester rapidement les jeunes plantations. Avec les températures qui augmentent, les cycles des insectes s’accélèrent. Des panneaux englués sont très utiles pour évaluer la pression en ravageurs au moment de la plantation.

Aleurodes

La présence d’adultes d’aleurodes Trialeurodes vaporariorum est observée dans une des cultures du réseau dans le secteur Sud Alpilles. Dans ce même secteur, une parcelle hors du réseau subit une infestation très importante depuis la plantation (100% des plantes touchées avec des effectifs d’adultes élevés plus de 30 aleurodes. Cette contamination rapide et généralisée met en difficulté

la bonne conduite de la culture.

Les autres parcelles Nord Alpilles ne signalent pas ce ravageur.

Thrips

Le thrips (photo de droite) est détecté dans deux parcelles hors du réseau sur quelques plantes. Les effectifs sont faibles mais ce ravageur se développe facilement sur l’aubergine, en causant des piqûres sur

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feuilles puis sur fruits en période de production avec de gros effectifs. Les lâchers d’Amblyseius swirskii sont très utiles et efficaces pour contrôler les thrips et sont aussi prédateurs des aleurodes. Ils doivent être lâchés peu de temps après plantation.

Altises

Dans deux parcelles hors du réseau, des altises sont signalées : des perforations sur feuilles ont été observées sur 5 à 10% des plantes. Ces piqûres ont été attribuées à une altise qui n’est pas habituellement considérée comme un ravageur de l’aubergine, mais plutôt des crucifères. Cependant, de nombreux cas ont déjà été signalés en 2016. Une identification de l’espèce d’altise est recommandée.

Escargots

Dans une parcelle du réseau en AB, des escargots sont présents, notamment en bordure de tunnel, et occasionnent des dégâts sur les jeunes feuilles dès la plantation.

Adventices

Le Cyperus (ou souchet) est observé sur une parcelle hors du réseau dans les Alpes- Maritimes à un niveau déjà très élevés pour une jeune plantation : 80 % de la culture est touchée (photo). Cet adventice devient invasive et aucune solution efficace n’existe pour l’éradiquer. C’est un problème à ne pas négliger sur les parcelles cultivées car il a un développement très rapide et s’amplifie d’une année sur l’autre. Les cultures d’artichauts en Pyrénées-Orientales et de carottes en Normandie sont déjà confrontées au

problème depuis quelques années. Les cultures maraîchères sous abri commencent à l’être également.

Dans ces parcelles d’autres adventices sont observées : chenopode, renouée des oiseaux sur 20 à 50% de la culture. Ils doivent être enlevés manuellement.

Altise sur aubergine (2016) dégâts : criblage des feuilles (2016)

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*SYNTHESE des niveaux de pression observés

FAIBLE MOYEN ELEVE

Thrips Altises Escargots

Adventices (Chenopode, renouée)

Aleurodes

Adventices Cyperus

Crédit photo : APREL, CETA 13 et 84, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône

FRAISE SOUS ABRI

Type de culture

Nombre de parcelles en

cours d’observations

Département Stades

Serre 10 06, 13, 84 Récolte,

grossissement

Albinisme

Dans plusieurs parcelles de Cléry hors sol en serre froide, on a observé récemment une décoloration blanche à l’extrémité des fruits. Ce phénomène appelé « albinisme » serait provoqué par une mauvaise assimilation des éléments nutritifs suite à des écarts de température importants entre le jour et la nuit.

Pointe blanche sur fruit

Oïdium

On observe la présence d’oïdium dans une parcelle, avec 10 % de plantes atteintes et un niveau d’attaque faible (oïdium sur fruits). Hors parcelle d’observation, on signale un cas d’attaque d’oïdium sur 20 % des plantes avec un niveau élevé.

Botrytis

On signale la présence de Botrytis sur fruits dans 2 parcelles sur 2 à 5 % de plantes atteintes et un niveau d’attaque faible.

Phytophthora : plusieurs cas préoccupants

On observe la présence de Phytophthora dans une parcelle, avec 70 % de plantes atteintes et un niveau d’attaque élevé. L’avenir de cette parcelle étant fortement compromis, elle vient d’être arrachée. Hors parcelle d’observation, on signale un autre cas grave d’attaque de Phytophthora sur 40 % des plantes avec un niveau élevé.

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Pucerons

On observe la présence de pucerons dans 4 parcelles avec 1 à 10 % de plantes atteintes et des niveaux d’attaques faibles. Dans une parcelle en PBI, on signale la bonne efficacité des larves de chrysopes et de syrphes.

Thrips

On observe la présence de thrips dans 4 parcelles, avec 5 à 10 % de plantes atteintes et des niveaux d’attaques faibles.

Acariens

On observe la présence d’acariens dans 5 parcelles, avec 5 à 10 % de plantes atteintes et des niveaux d’attaques faibles. Hors parcelle d’observation, on signale un cas d’attaque d’acariens sur 30 % des plantes avec un niveau élevé.

Aleurodes

On signale la présence d’aleurodes dans 2 parcelles avec 5 % de plantes atteintes et un niveau d’attaque faible.

MELON SOUS ABRIS

Culture sous abri : 7 parcelles fixes en cours d’observation : Date de

plantation

Nb de

parcelles Stade Zone

18 février 1

Début grossissement

des fruits

Bouches-du-Rhône

1er mars 1 Floraison

femelle Vaucluse

9-15 mars 2 Floraison mâle Vaucluse 24-27

mars 2 Développement

végétatif Bouches-du-Rhône

31 mars 1 Reprise Vaucluse

On observe un bon développement des plantes, lié à un climat favorable, et une bonne nouaison assez groupée sur les parcelles les plus précoces.

Attention aux excès de chaleur, veiller à une bonne aération !

N’introduire les ruchettes dans les abris que lorsque les plantes sont bien charpentées et que les fleurs femelles sont bien présentes.

Pucerons

Le puceron le plus souvent observé sur melon est Aphis gossypii. Il est de couleur vert foncé à noire avec des cornicules caractéristiques noires. Les pucerons se nourrissent de la sève des plantes, ce qui entraîne une crispation des feuilles. En fonction de l’intensité de l’attaque, la croissance des plantes peut être ralentie, voire bloquée. Les

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pucerons sont également vecteurs de virus (WMV : virus de la mosaïque de la pastèque, CMV : virus de la mosaïque du concombre, ZYMV : virus de la mosaïque jaune de la courgette, CABYV : virus de la jaunisse des cucurbitacées).

Les premiers pucerons ont été observés sur 2 parcelles au stade développement reprise à floraison mâle, ce sont des attaques de faible intensité avec 10 à 20% de plantes présentant entre 1 et 5 pucerons par plante.

Surveiller régulièrement les cultures pour détecter la présence de ce ravageur.

En cultures sous abri, la protection intégrée est possible avec des apports d’Aphidius colemani, soit par l’intermédiaire des plantes relais, soit en flacons en 2 ou 3 lâchers.

Acariens

L’acarien le plus souvent observé sur melon est Tetranychus urticae. Les premiers symptômes sont des ponctuations jaunes sur les feuilles, puis toute la feuille jaunit, prend une teinte plombée et grille. A la face inférieure, on observe des toiles et des acariens de 0,5mm. La végétation est bloquée et la plante a un aspect rabougri. Le développement de cet acarien est favorisé par une hygrométrie faible et de fortes températures.

Les premiers acariens ont été observés sur une parcelle au stade floraison mâle, il s’agit d’une attaque d’intensité faible avec 10 % de plantes touchées.

Surveiller régulièrement les cultures pour détecter la présence de ce ravageur.

En culture sous abris, la protection intégrée est possible avec Neoseiulus californicus.

Nématodes à galles

Les nématodes à galles le plus souvent observés sur melon sont Meloidogyne incognita.

Ces nématodes s’attaquent à de nombreuses cultures sous abris (Cucurbitacées, Solanacées…) en parasitant les racines.

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Ils perforent la paroi des cellules de la racine, se dirigent vers les vaisseaux conducteurs et induisent la formation de cellules géantes nécessaires à leur croissance.

Il en résulte l’apparition de galles caractéristiques qui obstruent les vaisseaux conducteurs de sève. Les galles empêchant la sève végétale de circuler, les plantes ne sont plus alimentées correctement. Elles peuvent alors jaunir et flétrir partiellement ou totalement.

Hors parcelles d’observations, on signale des symptômes de nématodes sur une culture au stade floraison femelle.

Sur des sols avec de faibles populations de nématodes, il est possible d’utiliser des produits de biocontrôle.

Aleurodes

On observe une présence faible d’aleurodes sur 10% des plantes d’une parcelle au stade reprise dans les Bouches-du-Rhône. Ces ravageurs provoquent très rarement des dégâts sur les melons, mais peuvent être problématiques sur d’autres cultures maraîchères (tomate, aubergine…) avec des dégâts directs et la transmission de virus. Surveiller leur présence sans intervenir.

Mineuses

On observe une présence faible de mouches mineuses sur 1 parcelle au stade début de grossissement des fruits dans les Bouches-du-Rhône, avec 5% de plantes touchées.

Le melon supporte assez bien la présence de ces ravageurs. Ne pas intervenir.

Thrips

On observe une présence faible de thrips sur 10% des plantes sur une parcelle au stade développement végétatif dans les Bouches-du-Rhône.

Ces insectes ne provoquent, dans la plupart des cas, aucun dégât sur les cultures. Ne pas intervenir.

Cuscute (adventice)

La présence, à un niveau faible, de cuscute a été observée sur une parcelle au stade nouaison.

Pour limiter le développement de cet adventice parasite, il est important d’arracher rapidement et complètement tous les plants de cuscute dès leur apparition. Les sortir de la parcelle et les brûler.

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*Synthèse des niveaux de pression observés

FAIBLE MOYEN ELEVE

Pucerons Acariens Nématodes à galles

Aleurodes Thrips Mineuses

Cuscute

MELON PLEIN CHAMP

Culture en plein champ : 3 parcelles en cours d’observation : Date de

plantation

Nb de

parcelles Stade Zone

20 mars 1 Développement

végétatif Vaucluse

4 avril 2 Reprise Bouches-du-Rhône

et Vaucluse

Le climat est favorable à l’implantation des cultures de plein champ.

Quelques brûlures de plantes ont été observées par endroits : Attention aux excès de chaleur, aérer très rapidement !

Aucun bio-agresseur n’a été observé sur ces parcelles.

COURGETTE SOUS ABRI

Parcelles fixes du réseau : Date de

plantation

Nbre de

parcelles Stade Zone

Mi-Février 2 Début de

récolte 06, Sud13 Début mars 2

Nouaison, Début de récolte

Sud13

Flottante 1 Nouaison 06

Les informations phytosanitaires présentées dans ce bulletin sont issues des observations réalisées depuis le 31 mars sur 4 parcelles fixes et une flottante.

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Pucerons

Les pucerons sont présents sur une parcelle fixe à un niveau de pression faible à moyen (25 % de plantes touchées 1-100 individus, parmi les plantes observées). La parcelle flottante est faiblement touchée avec 5 % des plantes observées porteuses de 0 à 10 pucerons. Néanmoins, avec les températures plus clémentes les pucerons devraient trouver des conditions de plus en plus favorables à leur installation. Surveiller et éliminer les premiers foyers rapidement afin de ne pas laisser ce ravageur gagner du terrain.

Thrips :

Ce ravageur est présent avec une pression faible à élevée sur deux parcelles fixes (30 % des plantes observées touchées). Le thrips n’occasionne pas de dégâts directs sur la courgette mais peut être préjudiciable sur les cultures suivantes. Eviter de favoriser leur installation en mettant en place les cultures dans une parcelle propre (désherbée).

Le vide sanitaire, s’il peut être réalisé, peut aussi aider à limiter le maintient du thrips dans la culture.

Aleurodes larves/adultes :

L’aleurode adulte est présent sur deux parcelles fixes avec un niveau de pression faible (40 % des plantes qui sont observées sont touchées, classe 1-10 individus). A l’image de la lutte contre le thrips, il faudra veiller à bien désherber les abords de culture pour éviter de créer des niches pour ce ravageur. S’il n’est pas géré, il peut provoquer rapidement d’importants dégâts en favorisant le développement de fumagine. Par ailleurs, il est transmetteur de virus.

Adventices/Autres ravageurs :

Du mouron des oiseaux est présent en faible quantité sur la parcelle flottante. Des fourmis sont observées en quantité importante sur la parcelle flottante. Sept plants sont supposés détruits par ces dernières et la PBI (Protection Biologique Intégrée) peut potentiellement être compromise (comportement supposé agressif des fourmis). Il n’existe pas de solution radicale pour lutter contre les fourmis.

Auxiliaires indigènes :

Des momies de Praon et des Dicyphus errans sont observés sur deux parcelles fixes distinctes.

Le Praon sp. (photo de gauche) est un auxiliaire parasitoïde du puceron. L’adulte mesure 2 mm de long et les femelles peuvent parasiter jusqu’à 500 pucerons (photo du milieu) durant leur vie (11 jours en moyenne).

Dicyphus errans (photo de droite), punaise prédatrice, se nourrit des œufs et larves d’aleurodes sur la courgette. Elle liquéfie le contenu de ses proies grâce à sa salive, qu’elle injecte avec son rostre.

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Crédits photos : britishbugs.org.uk, galerie-insecte.org, natureenvilleacergypontoise.wordpress.com

FAIBLE MOYEN ELEVE

Pucerons Aleurodes Thrips

SALADE SOUS ABRI

Parcelles fixes en cours d’observation : Date de

plantation

Nbre de

parcelles Stade Zone

Début

Décembre 1 Récolte Nord13

Les informations phytosanitaires présentées sont issues des observations réalisées depuis le 31 Mars sur une parcelle fixe.

Pucerons

Les pucerons ont été observés sur une parcelle fixe. Le niveau de pression est faible (8 % des salades observées sont touchées). La parcelle est au stade récolte.

Adventices

Des adventices sont observés sur une parcelle fixe avec un niveau de pression faible. Le Cyperus plus connu sous le nom de souchet est de plus en plus présent et le contrôle de son invasion est indispensable car il se multiplie très vite. Comme toutes les plantes à rhizome, la lutte mécanique est délicate car le risque de multiplication est élevé. Une fiche synthétique sur Cyperus sp est disponible page X.

SYNTHESE des niveaux de pression observés

FAIBLE MOYEN ELEVE

Pucerons Adventices

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CYPERUS sp. (Souchet)

La plante :

Cette Cypéracée vivace mesure de 30 à 70 cm de hauteur. La tige principale est triangulaire, sans nœuds. Les feuilles font 5 à 10 mm de large et sont arrangées en groupe de 3. L’inflorescence est formée de 4 à 10 rayons terminés par des épis dorés.

Le système racinaire est constitué de rhizomes avec tubercules. Un tubercule mère peut être à l’origine de 2000 plantes et 8000 tubercules. La floraison commence en juillet et se termine en septembre/octobre. Les tubercules,

nombreux, sont plus ou moins en état de dormance. Le travail du sol (qui fait remonter des tubercules) peut donc favoriser l’invasion de la parcelle en levant la dormance d’une partie des tubercules.

Mesures préventives

Travailler et récolter les parcelles infestées en dernier, nettoyer les outils méticuleusement après chaque travail. Identifier et éliminer les premiers foyers.

Lutte contre les premiers foyers

Il faut déterrer le souchet avec ses rhizomes et tubercules, puis les éliminer par incinération, ne surtout pas mettre les déchets dans le compost ou à proximité des cultures. Eviter le travail du sol ou les récoltes sur les premiers foyers afin de limiter la dissémination du souchet.

Adapter le système de culture et la rotation

La mise en place d’engrais vert à forte vigueur et forte couverture végétale (exemple : le sorgho) permet de concurrencer le souchet et donc limiter sa prolifération. Cette rotation avec une culture à fort pouvoir de couverture du sol devra être combinée à d’autres techniques (solarisation, lutte mécanique) pour avoir un impact intéressant. La lutte contre le souchet est difficile et se planifie sur le long terme. La solarisation et la mise en place d’engrais vert restent compliquées à intégrer dans les rotations en maraîchage, en particulier sur de petites surfaces.

Lutte mécanique

Le désherbage mécanique au stade de jeune plantule reste la méthode la plus efficace.

Il faut toutefois veiller à retirer de la parcelle les déchets (avec les rhizomes et les tubercules). Cette lutte intervient dès le début du printemps, avant la formation des premiers bulbes et se poursuit après.

Figure 1 : Gauche : Souchet (feuilles + rhizomes), Droite : Inflorescence

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Piégeage Noctuelle

Piégeage de Spodoptera littoralis

Le réseau de piégeage des adultes de Spodoptera littoralis est constitué de plusieurs pièges sur les départements des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône avec le réseau d’observation du BSV Maraîchage.

Résultats des piégeages au 14 Avril : Toujours aucun piégeage.

En dehors du réseau de piégeage, plusieurs parcelles des Alpes-Maritimes ont vu des Spodoptera littoralis arriver.

Cultures de diversification (parcelles flottantes) Navet long (radis japonais) et rond

Mouches (Delia radicum):

Des dégâts de mouches (photo ci-dessous) sont observés sur radis japonais. La culture est fortement touchée (50% des plantes observées sont touchées). Aucun traitement n’est possible. La lutte contre ce ravageur est difficile. L’utilisation de voiles laissés le plus tard possible sur la culture permet de protéger la culture si ces derniers sont mis en place immédiatement après le semis.

Oignon de printemps

Mildiou :

Du mildiou est observé sur une parcelle flottante avec un niveau de pression moyen (20%

de plantes observées sont touchées), au stade récolte.

Mouche :

La parcelle flottante observée est touchée avec un niveau de pression moyen (15 % des plantes observées touchées).

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LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS :

Louis Brisson (CETA Saint Anne), Laurent Camoin (Chambre d'Agriculture des Bouches-du- Rhône), Sylvain Pinet (CETA d’Eyguières), Marcel Caporalino (Terre d’Azur 06), Christine Chiarri (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA Sud Luberon), Antoine Dragon (CETA du Soleil), Benoît Aymoz (CETA de Berre), Thierry Corneille (CETA de Châteaurenard), Frédéric Delcassou (CETA d’Eyragues), Jean Luc Delmas (CETA Durance Alpilles), Henri Ernout (CETA des serristes de Vaucluse), Sara Ferrera (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Aurélie Coste (CETA de St-Martin-de-Crau), Sylvia Gasq (Chambre d’Agriculture de Vaucluse - GDA du Comtat), Jérôme Lambion (GRAB), Catherine Mazollier (GRAB), Sabine Risso (Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes), Corine Pons (Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes)

COMITÉ DE RÉDACTION DE CE BULLETIN :

Catherine Taussig, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, taussig@aprel.fr Claire Goillon, APREL 13210 Saint-Rémy-de-Provence, goillon@aprel.fr

Daniel Izard, Chambre d’Agriculture de Vaucluse, daniel.izard@vaucluse.chambagri.fr

Thomas Haulbert, Chambre d’Agriculture des Bouches-du-Rhône, t.haulbert@bouches-du- rhone.chambagri.fr

N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques.

Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

Références

Documents relatifs

Le thrips est toujours présent dans toutes les parcelles du réseau à un niveau faible, sauf pour la parcelle en AB (niveau moyen) et deux parcelles hors du réseau

La pression en pucerons se maintient à un niveau faible : Des pucerons ont été observés sur une parcelle au stade grossissement des fruits, il s’agit d’une attaque de faible

L’oïdium a été observé dans une parcelle fixe à un niveau de pression moyen (50 % des plantes observées sont touchées).. 

Ils sont signalés sur une parcelle fixe du réseau, dans le sud des Bouches-du-Rhône à un niveau de pression moyen mais en hausse, avec 40 % des plantes observées touchées. Gestion

Une parcelle fixe du réseau est touchée dans le 84 par la mouche mineuse à un niveau de pression faible (moins de 10 % des plantes observées sont touchées)... 

Les dégâts sont importants et le niveau de pression faible à élevé (jusqu’à 80 % des plantes sont sévèrement atteintes) sur deux des quatre parcelles observées et sur deux

Des acariens sont signalés sur une parcelle fixe du réseau (84) à un niveau de pression faible (observés sur 10 % des plantes). 

La pression en pucerons se maintient à un niveau faible : Des pucerons ont été observés sur 5 parcelles au stade nouaison à pré-récolte, il s’agit d’attaques de faible intensité