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Direction de l’Aménagement de la Faune Région Chaudière-Appalaches INCUBATION D’ŒUFS D’ÉPERLAN ARC-EN-CIEL AU RUISSEAU DE L’ÉGLISE EN 2004

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Texte intégral

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INCUBATION D’ŒUFS D’ÉPERLAN ARC-EN-CIEL AU RUISSEAU DE L’ÉGLISE EN 2004

par Guy Trencia et Benoit Langevin

Ministère des Ressources naturelles et de la Faune Secteur Faune

Charny, avril 2005

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ÉQUIPE DE RÉALISATION

Chargé des opérations : Benoit Langevin

Analyse et rédaction : Guy Trencia

Benoit Langevin

François Hudon (schéma en annexe)

Équipe de travail sur le terrain :

Pierre-Yves Collin Mario Leclerc

François Hudon Gaétan Roy

Benoit Langevin Guy Trencia

Étudiants et stagiaires :

Laurie Fortin Rancourt, Maxime Lambert Côté Participants bénévoles :

Pascal Baillargeon; Nicolas Beaulieu; Sébastien Bélanger; Jean-Paul Blais; Lisa Boucher;

Nicolas et Anne Sophie Careau; Joannie Cayer Blais; Ghislain Caron; Gaston Cayer;

Mario, Mathieu et Frédéric Chabot; Kim Christofferson; Tommy Côté; Jade Côté;

Philippe et François Delerue; Francis Desjardins; Joelle Duchesne; Lorraine Dugal;

Véronique Dugré; Michael Fortin; Martine Garneau; Guy Garneau; Philippe Gaudet;

Renée, Nathalie, Charles et Grégoire Gélinas; Jacqueline Gilbert; Paule Hébert; Charles Jutras; Olivier Lachance; Vincent et Érika Legault-Coulombe; Claire Michaud; Mario Nadeau; Tania Nolet; Jean-Pierre Ouellet; Hubert Pelletier; Simon Pelletier; Cindy Perron; Michel Plante; Denis Provençal; Geneviève Racine; Elisé, Adam et Benjamin Roy; Mireille Sager, Jacques et Marie-Fay St-Gelais, Ghislain Verreault, Simon Ypperciel.

Note: Il est possible que le nom de quelques participants ne s’étant pas inscrit sur notre formulaire d’inscription n’apparaisse pas sur cette liste. Nous nous excusons de cette omission bien involontaire.

Référence à citer :

Trencia, G.et B. Langevin 2005. Incubation d’œufs d’éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l’Église en 2004. MRNFP, secteur Faune Québec, Direction de l’Aménagement de la Faune, Région de la Chaudière-Appalaches, iv +12 pages + 7 annexes.

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Résumé

La saison 2004 de fraye de l’éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l’Église, à Beaumont s’est déroulée du 27 avril au 3 mai; elle s’est révélée être une saison record en regard du nombre d’œufs récoltés et de larves produites. En 2004, la température du ruisseau de l’Église se situa légèrement en deçà de la moyenne des températures depuis 1995 tout en demeurant dans la gamme favorable à la fraye de l’éperlan.

Une récolte de 53 millions d’œufs a été possible avec un effort investi plus élevé que la normale. Ainsi, 7 soirées totalisant 18,5 heures de pêche ont permis de récolter à la seine les 5 827 femelles et les 6 330 mâles qui ont transité dans les installations en 2004.

Les 53 millions d’œufs recueillis en 2004 ont nécessité l’installation de 6 jarres additionnelles par rapport aux installations des années antérieures. La taille (diamètre moyen) des œufs était comparable aux estimations des années antérieures puisqu’un millilitre d’œuf en contenait 477 en moyenne. Au total, un volume de 111,6 litres d’œufs fut récolté. En 2004, l’incubation a nécessité de 14 à 18 jours avec une moyenne de 16 jours en comparaison de 21,4 jours en 2002 et 13,3 jours en 2001. L’éclosion s’est étalée du 16 au 21 mai.

Le taux de survie jusqu’à l’éclosion a été élevé (71% environ); il a cependant été

légèrement inférieur à celui des années précédentes car une partie des œufs a été utilisée pour une expérience de marquage. Des améliorations ont continué d’être apportées aux installations et aux opérations dans le but d’optimiser les résultats. L’effort fourni par les bénévoles, autant au niveau du nombre de participants, des soirées investies que des heures de pêche a grandement contribué à l’atteinte des résultats.

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Abstract

The 2004 rainbow smelt spawning season at Église brook, in Beaumont extended from the 27th of April to the 3 rd of May; it was a record season regarding the number of eggs collected and larvae produced. In 2004, the temperatures at Église brook were slightly under the daily average since 1995 at the beginning of the season while staying in favourable values for the smelt spawning activity.

A total of 53 millions eggs were collected with an invested effort over the average as compared to previous years. The 5 827 females and 6 330 males required were captured mostly by seine, over 7 nights totalising 18.5 fishing hours.

The 53 millions eggs collected in 2004 required the addition of 6 old jars to the 20 already installed. The egg size (mean diameter) was close to last years estimations as one millilitre of eggs contained around 477 of them; the volume of egg collected amounted to 111.6 litres. In 2004, the incubation lasted between 14 and 18 days with an average of 16 days. This average was at 21.4 days in 2002 and 13.3 days in 2001. The hatching in the jars started on the 16th and lasted till the 21st of May.

The survival rate till hatching was maintained to a high value this year (around 71%); it was slightly less than last years because a part of the eggs was used in a marking

experiment. Better equipment and procedures were put forward again in 2004 to optimise the results. The effort obtained from voluntary participants was maintained at the same level than last year regarding the number of participants, the nights invested and the fishing hours. It greatly helped to attain these results.

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1. Introduction

Le présent rapport fait état des opérations et des résultats obtenus au printemps 2004 à la station d’incubation d’œufs d’éperlan arc-en-ciel installée à Beaumont en bordure du fleuve Saint-Laurent et du ruisseau de l’Église. Il précise les modifications survenues aux opérations par rapport aux années antérieures.

2. Matériel et méthode

Les opérations menées en 2004 ont suivi, dans les grandes lignes, les procédures des dernières années (Bouchard et Royer 1996; Larose et Bouchard 1997, Trencia et Langevin 1999, 2003) avec quelques modifications indiquées ci-après.

• Trois nouveaux bassins de stockage de reproducteurs ont été installés à l’extérieur du bâtiment ce qui porte leur nombre à 4, en supplément des 4 bassins de fraye à l’intérieur.

• Tel que recommandé suite aux essais en 2003, les œufs obtenus par grattage des moustiquaires ont été incorporés à la récolte et ont augmenté considérablement le rendement des opérations.

• Un système de chauffage d’appoint de l’eau dans les modules de fraye a été installé pour augmenter le confort des poissons et raccourcir le temps nécessaire pour qu’ils libèrent leurs oeufs ainsi que la durée de leur maintien en captivité.

• 6 jarres plus vieilles ont été ajoutées aux 20 plus récentes pour recueillir le surplus d’œufs obtenu en 2004.

• 12 des jarres furent consacrées à l’expérimentation d’une technique de marquage des œufs.

2.1 Capture des éperlans reproducteurs

L’essentiel des captures s’est fait à l’embouchure du ruisseau de l’Église au fleuve, à la tombée du jour, entre 20 h 00 et 01 h 50, avec des carrelets, à la main, et à l’aide d’une seine de rivage d’environ 15 mètres munie d’une poche (tableau 1). Généralement, à mesure que la nuit progresse, la température de l’air chute entraînant aussi la diminution de la température de l’eau; le succès de pêche a tendance à diminuer lorsque la

température de l’eau passe sous les 6 oC. Des bénévoles aidaient le personnel de Faune Québec à capturer et à trier le poisson en disposant les mâles et les femelles dans des cuves distinctes. Le nombre de femelles étant inférieur au nombre de mâles, ceux-ci étaient souvent rejetés à l’eau en grande quantité. Quant aux femelles, lorsque

l’abondance des captures le permettait, seulement les plus grosses étaient sélectionnées pour être conservées.

Les éperlans étaient conservés en bordure du ruisseau dans des cuves de 85 litres alimentées en oxygène jusqu’à ce qu’un nombre suffisant de poissons soit obtenu (environ 300); à ce moment, les cuves étaient transportées en VTT jusqu’au bâtiment d’incubation.

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Rendus à destination, les éperlans de chaque sexe étaient comptés et placés ensemble dans un des modules de fraye. Des femelles et des mâles dont le nombre était estimé approximativement ont aussi été conservées séparément, en réserve dans les nouveaux bassins extérieurs. Ces bassins était alimentés par de l’eau jaillissant de la falaise près du bâtiment. Les éperlans de ces bassins servaient à remplacer ceux ayant frayé, à capitaliser sur les individus plus gros en début de saison ou à constituer une réserve en cas de

conditions de pêche défavorables dans les jours suivants (températures froides, vents contraires,…).

2.2 Fraye des éperlans

Quatre modules de fraye de 900 litres sont installés à l’intérieur du bâtiment (figure 1); la partie en eau disponible au poisson est de 625 litres par module. De façon générale, les éperlans placés dans un module de fraye avaient tous été capturés au cours de la même soirée de pêche pour s’assurer de la synchronisation de leur ponte et de la récolte optimale d’œufs. Afin de maximiser la production sans mettre en risque le confort ou la survie des poissons, de 500 à 735 femelles et de 502 à 561 mâles ont été placés par module pour y frayer (tableau 2). Le succès de capture a influencé ces chiffres de même que la taille moyenne des poissons, variables d’une nuit à l’autre. En effet, les plus gros poissons prennent plus de place et sont susceptibles de consommer plus rapidement l’oxygène de l’eau. Moins de poissons peuvent alors être placés en incubation.

Il peut arriver que les éperlans mettent plus de 2 nuits pour frayer, en particulier au début de la saison quand la température froide limite la maturation des gonades et l’activité de reproduction. Sauf exception, les poissons étaient libérés quand plus de 50 % des femelles avaient déposé leurs œufs. Comme pour les dernières années, les grosses femelles qui tardaient à libérer leurs œufs ont été conservées. Elles étaient placées dans un autre module de fraye avec les poissons du lot suivant. Un système de chauffage d’appoint de l’eau a été installé et opéré pendant la saison 2004 (annexe 1). Ce système peut fournir deux des quatre modules de fraye à la fois. Le chauffage n’est cependant pas appliqué aux jarres d’œufs afin de maintenir la synchronisation de l’incubation et de l’éclosion avec le milieu récepteur.

Les procédures de récolte des œufs ont été les mêmes que celles décrites dans les rapports pour les années antérieures (Trencia et Langevin 1999, 2003). L’estimation volumétrique du nombre d’œufs par millilitre (ml) a été révisée à nouveau cette année. Au printemps 2004, les décomptes faits par 2 estimateurs sur 4 échantillons de 2 et de 3 ml arrivent à une moyenne de 477 ± 18 œufs/ml (annexe 2). Dans le but de simplifier les calculs, nous avons arrondi cette valeur à 480 œufs par ml. Le pourcentage d’œufs non fécondés est estimé à ce moment.

2.3 Incubation des œufs et estimation de la mortalité

Les œufs comptés furent déposés dans une des 26 jarres disponibles (les 20 récentes auxquelles ont été ajoutées 6 plus vieilles). Parmi celles-ci, trois jarres ont reçu des œufs de plus d’un lot à des dates différentes. Pour les autres jarres, le nombre de degrés-jours a

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été estimé en additionnant la température efficace de chaque jour d’incubation. La

température efficace est le nombre de degrés de la moyenne quotidienne qui dépassent les 5 oC; seules sont additionnées les valeurs positives entre le lendemain de la mise en jarre et la journée d’éclosion inclusivement. Le calcul des degrés jours diffère donc de la méthode des dernières années qui additionnait tous les degrés au dessus de zéro.

L’estimation de la mortalité en fin d’incubation s’est faite en comptant le nombre d’œufs morts dans des échantillons de 2 et 3 ml prélevés avec une paille, à la verticale sur toute la colonne d’eau.

Une personne a visité les installations à chaque jour pour s’assurer du bon

fonctionnement du système en regard de la circulation de l’eau (ajustement des débits, nettoyage des filtres et crépines) et pour effectuer les traitements au vert de malachite.

bâtiment

drain

entrée d'eau

drain

sortie

d'eau jarres d'incubation

Figure 1. Schéma des installations d'incubation

module de fraye

module de fraye

module de fraye

module de fraye

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2.4 Traitement au vert de malachite

Les traitements au vert de malachite pour contrôler le développement des champignons ont été effectués à tous les jours dès la libération des derniers reproducteurs et jusqu’à l’éclosion des premières larves en suivant les procédures prévues au protocole.

2.5 Températures de l’eau

La température de l’eau du ruisseau de l’Église et du fleuve était notée à l’aide d’un thermomètre digital d’une précision de ± 0,1 oC au début de chaque période de capture.

De plus, un thermographe installé dans le ruisseau enregistrait la température de l’eau avec une précision de ± 0,01 oC (équipement Hoskin Scientific). Les relevés du thermographe intègrent une lecture par heure, ce qui permet de calculer la moyenne journalière. Ce thermographe fut retiré et les données extraites après la période

d’éclosion. Un deuxième thermographe fut installé dans le fleuve sous le niveau de marée basse.

3. Résultats

La figure 2 donne les températures quotidiennes moyennes de l’eau du ruisseau de l’Église et les températures au fleuve du début de la saison de fraye jusqu’à la fin de l’éclosion. Par rapport à la moyenne quotidienne des températures entre 1995 et 2004, la saison 2004 s’est située sous la moyenne jusqu’à la mi-mai et autour de la moyenne par la suite. La température de 6 oC qui correspond au seuil nécessaire au début de l’activité de fraye, était atteinte à certaines périodes de la journée dès le 23 avril et la température

Figure 2. Évolution des températures du ruisseau de l'Église et du fleuve, durant les opérations de fraye en 2004.

0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0 12,0 14,0 16,0

19- avr

22- avr

25- avr

28- avr

01- mai

04- mai

07- mai

10- mai

13- mai

16- mai

19- mai

22- mai

25- mai Date

Degrés celcius

Ruisseau 2004 Ruisseau Moy. 95-04 Fleuve 2004

Incubation

Fraye

Éclosion

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quotidienne moyenne du ruisseau de l’Église s’est maintenue au dessus de cette valeur à partir du 29 avril (annexe 3). La période de plus forte activité de fraye a débuté autour du 27 avril.

Le tableau 1 donne le nombre de poissons récoltés à chaque nuit de capture au ruisseau de l’Église et les paramètres des opérations quotidiennes. La récolte a été conditionnée par les variations de la température et les besoins quotidiens en poisson à combler pour garnir les modules de fraye. La première bonne soirée de récolte eut lieu le 27 avril alors que la température de l’eau se situait à 5 oC dans le ruisseau et 6,5 oC dans le fleuve, au début de la pêche. Du 27 avril au 3 mai, la température est demeurée favorable et les captures ont été abondantes. Les opérations ont ensuite été interrompues, l’objectif de récolte étant atteint. À la fin de la période de récolte, le 3 mai, la température était de 8 oC dans le ruisseau et 9 oC dans le fleuve. Elle a oscillé entre 1,6 et 17 oC dans le ruisseau pendant l’incubation et entre 7 et 17 oC pendant l’éclosion (du 16 au 21 mai) (figure 2).

Du début de la fraye jusqu’à la fin des opérations, il y a eu au total 7 bonnes nuits de récolte. Au total, 6 330 mâles et 5 827 femelles ont été placés dans l’incubateur. Les opérations ont permis de rassembler un record de 111,6 litres, soit 53 millions d’œufs. De vieilles jarres ont dû être installées à nouveau pour accueillir ces oeufs. La récolte par grattage des œufs collés aux moustiquaires explique en bonne partie l’excédent d’oeufs qui a été récolté en sus des 40 millions de la meilleure année, en 2003.

Le tableau 2 expose le rendement en œufs de chaque lot de poisson stabulé à l’intérieur du bâtiment d’incubation en 2004. Le nombre d’œufs obtenus dans les modules de fraye a varié entre 2 237 000 et 7 118 000 selon le nombre et la taille des femelles qui y ont été placées et selon la température de l’eau qui conditionne le pourcentage de femelles qui avaient frayé. Ces chiffres tiennent maintenant compte du nombre d’œufs parfois élevé qui restent agglutinés sur les moustiquaires et qui ont été grattés délicatement pour être ajoutés aux autres en incubation. En plaçant dans une jarre que des œufs obtenus par grattage, il a été observé que cette méthode n’induisait pas de mortalité supplémentaire.

Un système de chauffage d’appoint de l’eau a été installé et opéré pendant la saison 2004 (annexe 1). Ce système qui peut fournir deux des quatre modules à la fois a été mis en marche entre le 30 avril et le 4 mai pour maintenir l’eau aux environs de 10 oC alors qu’en condition naturelle, la température peut avoisiner les 3 ou 4 degrés tôt le matin de certaines journées. À la section remarque du tableau 2, on note les nuits où un chauffage d’appoint a été fourni.

Le pourcentage de femelles frayées après 2 ou 3 nuits (tableau 2) représente un maximum car de grosses femelles ont été récupérées d’un lot précédent lorsqu’elles n’avaient pas encore laissé leurs œufs. Elles peuvent donc avoir passé au total de 4 à 6 nuits en

captivité avant de frayer. Le pourcentage de femelles en incubateur ayant frayé augmente à mesure que la saison progresse, probablement à la faveur du réchauffement naturel de l’eau et du chauffage d’appoint fourni. On peut constater que le pourcentage de femelles ayant frayé chute les deux dernières nuits quand ce chauffage n’a pas été activé. La température avait alors fléchi jusqu’à 3,3 oC.

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Les fortes densités de reproducteurs placés dans les modules n’ont pas affecté leur survie après la déposition des œufs. Seulement 205 éperlans reproducteurs ont été trouvés morts sur les 12 157 individus gardés pour la récolte des œufs, la majorité étant des femelles qui semblent plus éprouvées par la fraye. Le nombre maximal de poissons morts dans un module fut de 51 individus, tandis qu’en moyenne, la mortalité par module est d’une vingtaine d’individus. La densité maximale de reproducteurs que peut héberger un module de fraye n’a donc pas été dépassée et le chauffage n’a pas eu d’effet négatif particulier sur la survie.

La récolte moyenne par femelle de 9 667 œufs est supérieure à la moyenne de 7 285 œufs calculée de 1995 à 2004 (tableau 3). Entre le 27 avril et le 5 mai, les œufs ont été disposés dans les vingt-six jarres en nombre variant entre 1 992 000 et 2 520 000 soit entre 4,15 et 5,25 litres d’œufs par jarre (annexe 5).

L’éclosion des œufs s’est étalée sur une période de 5 jours débutant le 16 mai, soit 16 jours après la mise en jarre des premiers œufs récoltés (annexe 6). Elle s’est terminée le 21 mai soit 16 jours aussi après la mise en jarre des derniers œufs récoltés. De manière générale pour l’ensemble des jarres, l’éclosion a demandé entre 14 et 18 jours, avec une moyenne de 16 jours. Les degrés-jours requis pour chaque lot d’œufs en incubation (méthode révisée) ont varié entre 47 et 82, avec une moyenne à 64.

Pour les jarres n’ayant pas servi à l’expérience de marquage, le taux d’éclosion global estimé fut comparable à celui des meilleures années antérieures soit 89 %. Le

dénombrement des œufs dans les jarres sur 12 échantillons prélevés juste avant l’éclosion a donné des estimations de mortalité variant de 6,81 à 18,8 % (annexe 4). Ces bons résultats s’expliquent par une meilleure maîtrise de l’ensemble des opérations à l’incubateur et l’absence d’évènements défavorables et prolongés.

Pour procéder à une expérimentation de marquage des œufs, 12 des 26 jarres ont été mises en circuit fermé pendant 12 ou 24 heures. Ces manipulations en fin de période d’incubation (17 mai 2004) ont apparemment accéléré l’éclosion dans ces jarres et une forte mortalité estimée à environ 50% a été observée. Cette expérience a réduit la production de l’incubateur qui autrement, aurait pu atteindre environ 47 millions de larves considérant le nombre d’œufs et le taux habituel d’éclosion.

Les ressources humaines requises pour opérer l’incubateur au printemps 2004 ont totalisé 83 jours-personnes. Les 54 bénévoles ont de plus consacré 85 soirées ou 192 heures de pêche pour appuyer le travail du personnel de Faune Québec. L’opération comprend le démarrage du système, la récolte des reproducteurs, la récolte des œufs, l’incubation et la fermeture des installations. Des efforts ont continuellement été faits au cours des ans pour diminuer au strict minimum les ressources investies tout en maximisant les retombées biologiques des opérations. Les circonstances rencontrées pendant la saison 2004 (marée haute tardive) ont requis un effort plus important pour rencontrer les objectifs. Malgré tout, une production record de larves d’éperlan a été obtenue et la participation des bénévoles s’est maintenue.

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Tableau 1. Paramètres relatifs à la pêche au ruisseau de l'Église au printemps 2004.

1Le nombre de poissons mis en réservé n’était qu’estimé approximativement

Marée haute Température (0C) Récolte 1 Date

Heure Hauteur (m) Ruisseau Fleuve

Heures

de pêche Durée

(hres) Mâles Femelles

Femelles /hre de

pêche

Remarques

20 avril 19:46 5,5 2,0 6,2 21:00 à 21:30 0,5 5 0 0 Arrivée des premiers géniteurs. Deux coups de seine, poisson peu abondant mais de belle taille.

22 avril 20:56 5,1 3,3 6,2 20:15 à 21:15 1,0 25 7 7 Une dizaine de coups de seine.

21, 23, 24

& 26 avril

Pas de pêche en raison de la température froide souvent accompagnée de vents du nord-est.

25 avril 23:01 4,2 3,2 6,6 21:15 à 22:00 0,8 8 1 1 Vents moyens du nord-est. Pêche au carrelet seulement en raison de fortes vagues.

27 avril 00:56 3,9 4,6 6,6 22:50 à 01:50 3,0 1 648 697 232 Première pêche significative. Poisson de belle taille.

28 avril 02:10 4,0 3,7 6,6 22:15 à 0:45 2,5 975 752 301 Quantité de poissons dans le ruisseau assez semblable à la veille. Environ 600 mâles placés en réserve.

29 avril 03:06 4,3 7,8 7,4 23:00 à 01:15 2,3 1 077 1 569 697 Poisson très abondant, cœur de fraye. Environ 1000 mâles et 925 femelles placés en réserve.

30 avril 04:01 4,7 9,0 7,8 22:40 à 00:40 2,0 1 552 1 625 813 Environ 500 mâles et 775 femelles placés en réserve.

1 mai 16:21 5,2 9,3 9,0 19:15 à 22:15 3,0 900 500 167 Vents de l'est. Peu de poissons avant 20:30, plus abondants par la suite mais de faible taille.

Tous placés en réserve.

2 mai 17:11 5,4 8,2 9,0 20:00 à 21:30 1,5 300 153 102 Forts vents du nord-est. Seulement 3 coups de seine. Carrelet peu productif.

3 mai 17:56 5,6 7,7 9,0 20:15 à 22:15 2,0 0 960 480 Cette pêche ne visait que le capture de femelles seulement. Signes de fin de fraye.

Environ 90% des femelles ont 2 ans.

TOTAL 18,5 6 490 6 264 339

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Tableau 2. Nombre de reproducteurs placés par bassin de fraie, production d'œufs de chaque bassin et moyenne d'oeufs produits par femelle, lors de la fraye de l'éperlan au ruisseau de l'église au printemps 2004

Dates Nombre de poissons placés dans les bassins Femelles

% femelles frayées après

(nuits) (B)

Quantité d'oeufs récoltée bassin

de fraye

Capture des adultes

Récolte

des oeufs Mâles

Récoltées Non frayées et conservées

Total

(A) 2 3

Femelles ayant libéré

leurs oeufs

(A X B=C) Litres Nombre (X 1000)

(D)

oeufs / femelle (D/C)

Remarques

1 27-avr 30-avr 503 500 500 44 78 390 7,25 3 480 8 923

À 1 heure du matin (20 nuit) seulement 18% des femelles avaient frayé, malgré une eau à 90 toute la journée.

4 27 et 28

avril 30-avr 503 500 500 60* 300 6,73 3 230 10 768 * 39% des femelles étaient en captivité depuis 3 nuits.

2 28 et 29

avril 01-mai 541 543 543 64* 345 7,15 3 432 9 948 * 83% des femelles étaient en captivité depuis 3 nuits.

3 29-avr 01-mai 553 550 550 56 308 5,10 2 448 7 948

1 30-avr 02-mai 502 298 212 510 71 362 12,44 5 971 16 490 Eau chauffée et maintenue à 100 C

4 30-avr 02-mai 550 550 550 84 462 11,25 5 400 11 688 Eau chauffée et maintenue à 100 C

2 01-mai 03-mai 513 308 192 500 75 375 14,83 7 118 18 982 Eau chauffée 3 01-mai 03-mai 561 554 554 85 471 11,90 5 712 12 130 Eau chauffée

1 02-mai 04-mai 522 244 256 500 85 425 12,96 6 221 14 637 Eau chauffée et maintenue aux environs de 100 C

4 02-mai 04-mai 552 655 655 90 590 11,00 5 280 8 957 Eau chauffée et maintenue aux environs de 90 C. Femelles de petite taille.

2 03-mai 05-mai 523 496 239 735 65 478 6,33 3 038 6 360 Eau non chauffée. 56% des femelles frayées après une nuit. Poissons de petite taille.

3 03-mai 05-mai 507 629 629 67 421 4,66 2 237 5 308 Eau non chauffée. 48% des femelles frayées après une nuit. Poissons de petite taille.

TOTAL 6330 5827(1) 899 6726 4927 111,6 53 568 9 667

1 ) Ce nombre diffère du nombre total de femelles dans le tableau 1 car un certain nombre ont libéré leurs œufs dans le bassin de réserve et n’ont pas été placées dans les bassins de fraie.

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Tableau 3. Bilan des opérations à la station d'incubation de Beaumont de 1992 à 2004.

Placés en bassin de fraie Quantité d'oeufs récoltés Année Mâles Femelles

Nombre d'œufs par

ml Litres Nombre

( X 1000 )

Taux d'éclosion

( % )

Larves produites

(X 1000 )

Œufs par femelle

1992 nd nd 777 66 513

1993 nd nd 1 306 87 1 136

1994 nd nd 4 476 91 4 073

1995 2 718 2 192 480 (1) 13 114 96 12 590 5 983

1996 2 670 2 459 480 (1) 13 191 98 12 928 5 364

1997 Incubateur inopérant

eau trop froide 0

1998 Bénévolat, aucun

rapport produit 12 000

approx nd nd nd

1999 3 404 2 723 480 (1) 26,7 12 816 68 (3) 8 715 4 707

2000 5 958 4 263 480 (1) 51,7 24 816 95 23 575 5 821

2001 5 039 2 836 480 (2) 77,2 37 056 90 33 350 13 066

2002 8 206 5 501 500 (2) 54,3 27 165 90 24 449 4 938

2003 6 931 6 460 460 (2) 87,5 40 250 90 36 225 8 735

2004 6 330 5 827 480 (2) 111,6 53 568 71(4) 38 066 9 667

1-) Tel qu'estimé par le Centre écologique du lac Saint-Jean (Larose et Bouchard, 1997) 2-) Dénombrement annuel par la Fapaq

3-) Le pourcentage d'éclosion a été ajusté à la baisse en 1999 à cause d'un problème d'alimentation en eau dans quelques jarres.

4 ) Problème de mortalité lors de l'expérimentation de marquage des œufs dans les douze jarres utilisées.

(14)

4. Discussion et Conclusion

En résumé, la saison 2004 a offert des conditions favorables d’opération avec des températures de l’eau de part et d’autre de la moyenne des années antérieures mais au dessus des 6 oC requis pour la fraye. L’abondance des éperlans et la taille moyenne influencent directement le nombre d’œufs moyen fourni par femelle et le total récolté.

Une équipe et un système plus performants ont continué d’être développés, en particulier avec l’ajout de réservoirs extérieurs pour stocker des poissons, la collecte par grattage des œufs agglutinés aux moustiquaires et l’ajout d’un système de chauffage d’appoint de l’eau des modules de fraye.

Avec l’aide, très appréciée des nombreux bénévoles, la production de larves a pu

dépasser les 38 millions, la meilleure production depuis la mise en place de l’incubateur en 1991. L’utilisation du courrier électronique avec une large liste de distribution pour informer les bénévoles et autres intéressés depuis 4 ans a probablement encouragé la participation aux opérations qui s’est maintenue en 2004.

Au niveau des installations, le prélèvement d’eau actuel est exploité au maximum et ne permettra pas d’ajouter de nouveaux équipements sans être lui-même augmenté. L’eau provenant du ruisseau de l’Église est exposée aux interventions sur le bassin versant ce qui constitue un élément de risque pour la production. L’élaboration d’une démarche de sensibilisation auprès des résidents sur le territoire a été discutée avec la municipalité de Beaumont.

L’eau qui coule de la paroi en face du bâtiment d’incubation provient en partie de la nappe phréatique; elle a été utilisée pour alimenter les bassins à l’extérieur du bâtiment et dans lesquels des reproducteurs ont été mis en réserve.

Le nombre d’œufs en incubation avec les installations actuelles approche la limite

maximale. La récupération par grattage des œufs collés aux moustiquaires semble donner de bons résultats et pourra être maintenue. Elle permet de récolter plus rapidement la quantité d’œufs que peut recevoir l’incubateur.

Les températures observées en 2004 ont induit des durées d’incubation normales par rapport aux observations des années antérieures avec des périodes de 14 à 18 jours en jarre et une moyenne de 16 jours. Les températures froides en période de fraye allongent souvent la durée de la captivité des reproducteurs qui tardent à frayer et réduisent le pourcentage de femelles ayant frayé en bassin. L’installation d’un équipement pour réchauffer l’eau en 2004 a permis de minimiser grandement ces inconvénients et d’obtenir de meilleur pourcentage de femelles frayées à plusieurs reprises en 2004.

La production de l’incubateur est certainement supérieure à la production naturelle attendue au ruisseau de l’Église où les conditions sont plutôt défavorables. Même dans des conditions normales favorables, la mortalité naturelle des œufs atteint environ 94 % (Pouliot et Verreault 2000). À l’incubateur, la proportion d’œufs morts a été d’environ 5% lors de la mise en jarre et elle approchait le 11% à la fin de la période d’incubation.

(15)

En comparaison, une évaluation très préliminaire de la production de la frayère à la rivière du Loup en 2004 la situe très approximativement à environ 10 millions de larves et celle de la rivière Ouelle à environ 35 millions de larves. Cette évaluation se base sur les informations relatives aux superficies disponibles pour la fraye, à la densité de déposition d’œufs et à leur taux d’éclosion (Jérôme Doucet, comm. pers1.).

Il sera donc important de pouvoir évaluer la contribution relative des larves produites à Beaumont par rapport à la reproduction naturelle et en regard des objectifs de restauration de la population d’éperlan du sud de l’estuaire. La détection de ce lot d’éperlans dans le fleuve où ils vont effectuer leurs premiers mois de croissance dans les baies de Sainte- Anne (Kamouraska) et de Rivière-du-Loup permettrait de répondre à cette question. C’est pour cette raison que des expériences de marquage avec de la tétracycline, avec du rouge alizarin (S et complexone) et du thermomarquage ont été amorcées en 2002 et

poursuivies en 2003 et 2004. La méthode devra être perfectionnée encore dans les prochaines années.

Remerciements

Nous tenons à souligner l’excellente collaboration et à remercier toutes les personnes qui ont collaboré à ce projet et particulièrement les bénévoles sans qui ce travail n’aurait pas pu se faire.

1 Bureau de Faune Québec de Rivière-du-Loup.

(16)

Bibliographie

Bouchard, L et H. Royer 1996. Incubation d’œufs d’éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l’Église en 1996. Rapport d’opération. Centre Écologique du Lac Saint-Jean inc. 16 pages, 2 annexes.

Doucet, Jérôme, communication personnelle, Faune Québec, Direction régionale du Bas Saint-Laurent, Rivière-du-Loup

Girault, C 2002. Suivi 2002 des juvéniles d’éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax) de la rive sud du Saint-Laurent (Québec). École Supérieure d’Agriculture et Société de la Faune et des Parcs du Québec, Direction de l’Aménagement de la Faune de la région du Bas Saint-Laurent. 58 p.

Larose, M. et L. Bouchard 1997. Incubation d’œufs d’éperlans arc-en-ciel en jarre au ruisseau de l’Église, Manuel d’opération. Rapport du Centre Écologique du Lac Saint- Jean inc. 22 pages, 2 annexes.

Pouliot, G et G. Verreault 2000. Suivi de la reproduction de l’éperlan arc-en-ciel de la rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent en 2000. Société de la Faune et des Parcs du Québec, Direction de l’aménagement de la région du Bas Saint-Laurent, Rivière-du- Loup. Ix + 13 p. + 1 annexe

Trencia, G. et B. Langevin 1999. Incubation d’œufs d’éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l’église en 1999. Société Faune et Parcs du Québec, Direction régionale de la Chaudière- Appalaches, Direction de la faune, 9 pages + 3 annexes.

Trencia, G. et B. Langevin 2003. Incubation d’œufs d’éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l’Église en 2001-2002. Société Faune et Parcs du Québec, Direction régionale de la Chaudière-Appalaches, Direction de l’aménagement de la faune, iii + 18 pages + 3 annexes

(17)

Annexe 1 Schéma du système d’appoint pour le chauffage des modules de fraye (par François Hudon)

(18)

Annexe 2. Dénombrement d'œufs d'éperlan arc-en-ciel contenus dans des échantillons de 2 et 3 ml, au printemps 2004.

Date, lieu et volume prélevé Observa

teur 2 mai, Bac 2

(3 ml) 5 mai, Bac 2

(2,1 ml) 4 mai, Bac 4

(3 ml) 5 mai, Bac 2 (2,1 ml)

Moyenne (œufs par ml) Nbre Oeufs/

ml Nbre Oeufs/

ml Nbre Oeufs/

ml Nbre Oeufs/

ml

1 946 450 1449 483 979 466 466,6

2 1543 514 1447 482 982 468 488,1

3 1533 511 927 441 476,2

Moyenne 1538 513 937 446 1448 483 981 467 477,0

écart type 7,07 2,36 13,44 6,40 1,41 0,47 2,12 1,01 26,15 intervalle de

confiance 9,80 3,27 18,62 8,87 1,96 0,65 2,94 1,40 18,12

seuil alpha 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05 0,05

(19)

Annexe 3. Évolution horaire des températures de l’eau au ruisseau de l’Église pendant la reproduction de l’éperlan arc-en-ciel, en 2004

T em p er at ur e ( *C )

024681012141618

27 avril 04 30 avril 04

8 mai 04 15 mai 04

(20)

Annexe 4. Estimation de la mortalité des œufs au début et à la fin de la période d’incubation, ruisseau de l’Église, printemps 2004.

Morts Total

Bassin 2 02-mai 1 67 1538 4,4

Bassin 2 05-mai 1 54 937 5,8

Bassin 2 05-mai 1 58 981 5,9

TOTAL 1 179 3456 5,2

Morts Total

13 17-mai 14 53 413 12,7

14 17-mai 14 42 382 11,0

15 17-mai 14 34 347 9,7

16 17-mai 14 40 375 10,7

18 17-mai 14 27 392 6,8

19 17-mai 13 71 503 14,1

20 17-mai 13 41 429 9,6

22 17-mai 13 47 507 9,2

23 17-mai 13 56 451 12,4

24 17-mai 13 41 491 8,4

25 17-mai 12 65 611 10,6

26 17-mai 12 77 408 18,8

TOTAL 592 5306 11,1

Nombre d'œufs (1) Provenance de

l'échantillon

Date de collecte

Jours d'incubation

Pourcentage d'œufs morts lors de la mise en jarre, au printemps 2004.

Date de collecte

Jours d'incubation

Taux de mortalité

( % )

Nombre d'œufs (1) Taux de mortalité

( % ) Jarre

Pourcentage d'œufs morts dans les jarres le 17 mai, soit peu de temps avant l'éclosion, au printemps 2004.

(21)

Annexe 5.

Numéro de jarre

Volume d'oeufs ( litres )

Nombre d'oeufs ( X 1000 )

Taux de mortalité appliqué

(%)

Larves produites

1 4,25 2 040 11,1 1814

2 4,25 2 040 11,1 1814

3 4,25 2 040 11,1 1814

4 4,23 2 030 11,1 1805

5 4,15 1 992 11,1 1771

6 4,25 2 040 11,1 1814

7 4,35 2 088 11,1 1856

8 4,25 2 040 11,1 1814

9 4,19 2 011 11,1 1788

10 5,25 2 520 11,1 2240

11 4,25 2 040 11,1 1814

12 4,25 2 040 11,1 1814

13* 4,25 2 040 50 1020

14* 4,25 2 040 50 1020

15* 4,24 2 035 50 1018

16* 4,33 2 078 50 1039

17 4,25 2 040 11,1 1814

18* 4,15 1 992 50 996

19* 4,25 2 040 50 1020

20* 4,25 2 040 50 1020

21 4,25 2 040 11,1 1814

22* 4,25 2 040 50 1020

23* 4,46 2 141 50 1070

24* 4,25 2 040 50 1020

25* 4,25 2 040 50 1020

26* 4,25 2 040 50 1020

Total 111,6 53 568 29 38 066

* : Jarres ayant fait partie de l'expérimentation de marquage au rouge alyzarin

Volume et nombre d'oeufs déposés, taux de mortalité et production de chacune des jarres, au printemps 2004.

(22)

Annexe 6.

début terminée Min Max Moyenne Min Max Moy

1 27-avr 30-avr 16-mai 20-mai 16 20 18 54 82 68,1

2 27-avr 30-avr 16-mai 20-mai 16 20 18 54 82 68,1

3 27 et 28-avr 30-avr 17-mai 20-mai 17 20 19 60 82 71,4

4 27 et 28-avr 30-avr et 1-mai 17-mai 20-mai 16 20 18

5 28-avr 01-mai 17-mai 20-mai 16 19 18 56 78 67,2

6 29-avr 01-mai 17-mai 20-mai 16 19 18 56 78 67,2

7 29 et 30-avr 1 et 2 mai 17-mai 20-mai 15 19 17

8 30-avr 02-mai 17-mai 20-mai 15 18 17 53 75 64,3

9 30-avr 02-mai 17-mai 20-mai 15 18 17 53 75 64,3

10 30-avr 02-mai 16-mai 20-mai 14 18 16 47 75 60,9

11 30-avr 02-mai 17-mai 20-mai 15 18 17 53 75 64,3

12 30-avr 2 et 3 mai 2004 17-mai 20-mai 14 18 16

13 01-mai 03-mai 17-mai 20-mai 14 17 16 51 73 61,6

14 01-mai 03-mai 17-mai 20-mai 14 17 16 51 73 61,6

15 01-mai 03-mai 17-mai 20-mai 14 17 16 51 73 61,6

16 01-mai 03-mai 17-mai 20-mai 14 17 16 51 73 61,6

17 01-mai 03-mai 17-mai 20-mai 14 17 16 51 73 61,6

18 01-mai 03-mai 17-mai 20-mai 14 17 16 51 73 61,6

19 02-mai 04-mai 18-mai 20-mai 14 16 15 56 71 63,2

20 02-mai 04-mai 18-mai 20-mai 14 16 15 56 71 63,2

21 02-mai 04-mai 18-mai 20-mai 14 16 15 56 71 63,2

22 02-mai 04-mai 17-mai 20-mai 13 16 15 49 71 59,6

23 02-mai 04-mai 18-mai 20-mai 14 16 15 56 71 63,2

24 02-mai 04-mai 17-mai 21-mai 13 17 15 49 79 63,8

25 03-mai 05-mai 17-mai 21-mai 12 16 14 47 78 62,7

26 03-mai 05-mai 18-mai 21-mai 13 16 15 55 78 66,3

14,5 17,6 16,0 53 75 63,9

Paramètres relatifs à l'incubation des oeufs d'éperlan pour chacune des jarres, au printemps 2004.

Moyenne

Degrés-jours Jours d'incubation

Jarre Capture des géniteurs

Dépot en jarre

Date d'éclosion

(23)

Annexe 7. . Dates et températures de fraye de l'éperlan au ruisseau de l'Église de 1990 à 2003

Arrivée des éperlans Coeur de la fraye(1)

Temp.

Fleuve Temp.

Ruisseau Marée haute Temp.

Fleuve Temp.

Ruisseau Marée haute Année Pleine

Lune Date

oC oC Heure ( m )

Date

oC oC Heure ( m )

1990 27-avril ? ? 04-mai 6,5 8

1991 30-avril ? 4 05-mai 8 8

1992 05-mai ? 7,5 12-mai 10 10

1993 02-mai 6,5 6 07-mai 15 15

1994 02-mai 4,5 1,0 06-mai 6 4,5

1995 15 avril 14 mai 29-avril 6,0 4,0 17:43 5,4 05-mai 9,5 7,7 19:08 5,4 1996 3-mai 29-avril 4,0 2,3 16:13 4,8 05-mai 9,1 8,5 20:33 5,5 1997 22 avril 22 mai Les éperlans ont probablement frayé au fleuve car l'eau du ruisseau est demeurée très froide.

1998 11 avril 11 mai 21-avril 4,3 3,1 02:38 4,6 28-avril 10,7 9,8 20:33 5,8 1999 30-avril 24-avril 5,8 3,1 02:58 4,6 01-mai 10,7 10,3 19:53 5,4 2000 18 avril 18 mai 20-avril2 4,9 6,1 20:23 5,6 02-mai 10,0 10,0 17:58 5,6 2001 7-mai 27-avril 8,4 6,0 21:53 5,1 29-avril 7,3 6,6 23:43 4,6 2002 26-avril 19-avril 6,7 7,2 23:58 4,3 25-avril 8,1 8,7 17:43 5,9 2003 16 avril 15 mai 29-avril 6,6 5,1 18:06 5,3 04-mai 10,9 9,3 20:56 4,9 2004 4-mai 20-avril (3) 6,2 2,0 19:46 5,5 29-avril 7,8 7,4 03:06 4,3

Moyenne 27-avril 5,8 4,4 21:17 5,0 03-mai 9,3 8,8 20:47 5,3

Note 1 : Le coeur de la fraye correspond à la journée médiane de la période durant laquelle le nombre de femelles capturées est élevé et le sexe ratio le plus avantageux en faveur des femelles.

Note 2 : Bonne montaison le 20 avril, par la suite le temps a viré au froid avec de forts vents du nord-est, les éperlans ont cessé de monter pour ne revenir que le 28 avril.

Note 3: Avons capturé 5 mâles en deux coups de seine le 20 avril, mais le temps est demeuré froid et l'éperlan ne s'est présenté de façon significative que le 27 avril.

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