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Direction de l'Aménagement de la Faune Région Chaudière-Appalaches

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Academic year: 2022

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(1)

INCUBATION D'OEUFS D'ÉPERLAN ARC-EN-CIEL AU RUISSEAU DE L'ÉGLISE EN 2000

Guy Trencia et Benoit Langevin

Société Faune et Parcs du Québec

Charny, octobre 2000

(2)

Chargé des opérations : Benoit Langevin Analyse et rédaction :

Équipe de travail sur le terrain :

Participants bénévoles :

Guy Trencia Benoit Langevin Benoit Langevin Jean-Luc Brisebois Pierre-Yves Collin Nounand Courtemanche Normand Latour

Mario Leclerc Pierre Pettigrew Gaétan Roy Guy Trencia Jonathan Barbeau Denise Deschamps Kevin Fortin Laurence Fortin Guy Garneau Martine Garneau

Sébastien Labbé, stagiaire Jacques Lamontagne Adam Roy

Benjamin Roy Brigitte Ruel Edouard Ruel Jean-Hughes Ruel Martin Ruel Jacques St-Gelais Jade St-Gelais Claude Tremblay Danielle Vanasse

Référence à citer :

Trencia, G. et B. Langevin 2000. Incubation d'ceufs d'éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l'Église en 2000. Société Faune et Parcs du Québec, Direction de l'Aménagement de la Faune, Région de la Chaudière-Appalaches„ 11 pages + 3 annexes.

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Le présent rapport fait état des opérations et des résultats obtenus au printemps 2000, à la station d'incubation d'oeufs d'éperlan arc-en-ciel installée à Beaumont en bordure du fleuve Saint-Laurent et du ruisseau de l'Église. Il précise également les modifications survenues par rapport aux années antérieures.

2. Matériel et méthode

Les opérations menées en 2000 ont suivi, dans les grandes lignes, les procédures des dernières années (Bouchard et Royer 1996; Larose et Bouchard 1997, Trencia et Langevin 1999) avec quelques modifications indiquées ci-après. Des améliorations ont continué d'être apportées aux différentes procédures de capture de reproducteurs, de fraye et d'incubation des oeufs sans toutefois changer les principes qui ont guidé ces opérations dans les dernières années.

2.1 Capture des éperlans reproducteurs

L'essentiel des captures s'est fait généralement à la tombée du jour et avant minuit, à l'aide d'une seine de rivage d'environ 15 mètres munie d'une poche. Des bénévoles aidaient le personnel de la Société (FAPAQ) à manipuler la seine et à trier le poisson capturé en disposant les mâles et les femelles dans des cuves différentes. Le nombre de femelles étant très inférieur au nombre de mâles, les mâles étaient souvent rejetés à l'eau en grande quantité. Quant aux femelles, lorsque l'abondance des captures le permettait, seulement les plus grosses étaient sélectionnées pour être conservées.

Les éperlans étaient conservés en bordure du ruisseau dans des cuves de 100 litres alimentées en oxygène jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de poissons soit obtenu (environ une centaine); à ce moment, deux personnes utilisaient un brancard pour transporter la cuve jusqu'au bâtiment d'incubation.

Rendus à destination, les éperlans de chaque sexe étaient comptés et placés ensemble dans un des modules de fraye.

2.2 Fraye des éperlans

Quatre modules de fraye de 900 litres étaient installés à l'intérieur du bâtiment soit un de plus qu'en 1999 (figure 1); la partie en eau disponible au poisson est de 625 litres par module. Généralement, les éperlans placés dans un module de fraye avaient tous été capturés au cours de la même soirée de pêche à la seine pour s'assurer de la

synchronisation de leur ponte et de la récolte optimale d'oeufs. Afin de maximiser la production sans mettre en risque le confort ou la survie des poissons, entre 100 et 452 femelles et entre 264 et 600 mâles, ont été placés dans un des modules pour y frayer. Le hasard du succès de capture a influencé ces chiffres de même que la taille moyenne des poissons, variable d'une nuit à l'autre. En effet, quand les poissons sont plus gros, ils prennent plus de place et sont susceptibles de consommer plus rapidement l'oxygène de

(4)

module de fraye

9

0 module de fraye

•••••••••••••••••••••••••••••••••"•••••••••••••••0

bâtiment

4

drain 11r44

entrée d'eau —

jarres d'incubation sortie

d'eau

module de fraye

.1•11•1111•MMIMOIff 0110111111111MOMM

Q

111•«11101••••Mil

11•11111111.111MIIMIMI

Ht)i drain O

0

module de fraye

l'eau; moins de poissons étaient alors placés en incubation. Le nombre de mâles dépassait le nombre de femelles pour chaque lot.

Figure 1. Schéma des installations d'incubation en 2000

(5)

Il peut arriver que les éperlans mettent plus de 2 nuits pour frayer, en particulier au début de la saison quand la température froide limite la maturation des gonades et l'activité de reproduction. Les poissons étaient libérés quand au moins 70 % des femelles avaient déposés leurs oeufs. Contrairement aux années antérieures où tous les poissons étaient relâchés, certaines grosses femelles qui tardaient à libérer leurs oeufs ont été conservées.

Elles étaient placées dans un autre module de fraye avec les poissons du lot suivant.

Les procédures de récolte des oeufs ont été les mêmes que celles décrites dans le rapport pour l'année 1999 (Trencia, et Langevin 1999). Toutefois, l'estimation volumétrique du nombre d'oeufs a été révisée à la hausse. Lors des années d'opération par le Centre Écologique du Lac Saint-Jean (CELSJ), les responsables avaient trouvé après plusieurs dénombrements une moyenne de 480 oeufs par millilitre; les 3 décomptes refaits sur 3 millilitres chacun au printemps 2000 arrivent à une moyenne supérieure, soit 587 ± 47 oeufs/ml.

2.3 Incubation des oeufs et estimation de la mortalité

Les oeufs comptés furent déposés dans une des 20 jarres disponibles. Toutes les jarres de douze litres ont été renouvelées pour la saison 2000 en y ajoutant deux jarres de plus. Les nouvelles jarres sont de qualité supérieure, le plexiglass étant plus épais et moulé d'une seule pièce. Les anciennes étaient construites d'une feuille de plastique plus mince roulée sur elle même et collée. Le fond arrondi et la sortie d'eau sont ajoutés à la section

principale. En considérant la position de la sortie d'eau, les nouvelles jarres offraient près de 1 litre de plus en volume.

Ces jarres ont reçu entre 1, 5 et 3,5 litres d'ceufs (de 870 000 à 2 millions d'oeufs) en 2000 (annexe 1). L'incubation s'est déroulée comme décrit par Larose et Bouchard (1997), le nombre de jours nécessaires à l'incubation étant régi par la température de l'eau.

L'estimation de la mortalité s'est faite plus sommairement qu'en 1999 en évaluant de visu la situation dans chaque jarre et en se basant sur l'expérience de l'observateur lors des années antérieures. Il faut rappeler que les oeufs morts ont tendance à se séparer en couches horizontales à cause de leur densité différente. Ceci facilite l'estimation de la mortalité parmi les oeufs incubés.

Une personne a visité les installations à chaque jour pour s'assurer du bon

fonctionnement du système en regard de la circulation de l'eau (ajustement des débits) et pour effectuer les traitements au vert malachite.

2.4 Traitement au vert malachite

Les traitements au vert malachite pour contrôler le développement des champignons ont été effectués à tous les jours dès la libération des derniers reproducteurs et jusqu'à l'éclosion des premières larves en suivant les procédures prévues au protocole.

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3. Résultats

La saison 2000 fut normale (dans la moyenne) au niveau des températures. La figure 2 donne les températures moyennes quotidiennes de l'eau du ruisseau pendant la saison de fraye et la période d'incubation jusqu'à la fin de l'éclosion. On y voit aussi la température quotidienne en 1999, année particulièrement hâtive et la moyenne entre 1995 et 2000.

Cette température enregistrée par un thelinographe intègre une lecture par heure pour calculer la moyenne journalière.

Figure 2. Évolution des températures du ruisseau de l'Église pendant la fraye de 2000

te

te - -.- - 1999 .

---,a-2000

tz

--*--Moyenne de 1995 5 2000

-

°

lui t

I

e Ja--..-

Ir

Me'

o

1

-1%-re— incubation éclosion

24- 28- 28- 02-

avr avr avr avr mal

04- - 08- 10-

mai mai mai mal Dat•

12- 14- 16- 18- 20-

mal mai mai mai mai

Le tableau 1 donne le nombre de poissons récoltés à chaque nuit de capture au ruisseau de l'Église et les paramètres des opérations quotidiennes. Après une première soirée de récolte le 20 avril, il a fallu attendre 6 jours pour permettre aux premiers reproducteurs de lâcher leurs oeufs et 2 jours de plus pour obtenir suffisamment de captures pour garnir un nouveau module de fraye. La température de l'eau atteignait, en début de fraye le 20 avril, 4,9 °C dans le ruisseau et 6,1 °C dans le fleuve; à la fin de la période de récolte, en soirée, elle était de 14,2 °C dans le ruisseau et 11,8 °C dans le fleuve.

Il y a eu au total 8 nuits de récolte du début des opérations jusqu'à la fin de la montaison des reproducteurs. Cette courte durée pourrait limiter le nombre de reproducteurs qui peuvent être stabulés ainsi que le nombre d'ceufs qui peuvent être récoltés dans

l'incubateur. Toutefois, étant donné la présence variable mais relativement abondante de reproducteurs à chaque nuit au printemps 2000, l'incubateur a été rempli en oeufs presque à pleine capacité pour la première fois depuis sa mise en place.

Le tableau 2 expose la façon dont les reproducteurs ont été disposées dans chaque module de fraye à l'intérieur du bâtiment d'incubation jusqu'à la fin des captures le 4 mai 1999.

On trouve également au tableau 2 le nombre d'oeufs produits par chaque lot de poissons.

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Tableau 1. Paramètres relatifs à la pêche au ruisseau de l'Église au printemps 2000.

Date Heures

de pêche Durée Marée haute

Température (°C) Captures Lieu du dépot (bassin)

Femelles par heure de

pêche

Remarques Ruisseau Fleuve Mâles Femelles

20-avr 20h45 à 22h45 2h00 20h23 4,9 6,1 264 194 1 97 Très gros géniteurs

21-avr 20h15 à 20h55 Oh40 20h58 4,6 6,1 31 44 N'avons gardé que les femelles

Forts vents du nord-est

22-23-24 avril Pas de pêche, eau trop froide

25-avr 20h15 à 21h00 Oh45 23h58 4,9 5,6 1 1 Eau trop froide

26-avr 20h30 à 22h15 1h45 Oh58 5,3 5,6 35 5 3 Eau trop froide

27-avr Neige fondante, pêche annulée

28-avr 23h00 à 2h30 3h30 3h08 5,5 6,0 400 300 3 86 Femelles de taille moyenne,

beaucoup de trois ans

30-avr 1h15 à 3h00 1h45 4h03 5,6 5,2 600 438 4

422

400 301 1

30-avr 21h30 à 2h45 5h15 16h18

4h50 6,9 7,7 402 204 2

39

marée défavorable; 15% des fem. petites

; 10% ayant frayé ou partiellement

01-mai 17h00 à 18h30 1h30 17h05 8,0 7,7 509 370 3 247

Poisson très abondant même en plein jour

02-mai 18h00 à 20h00 2h00 18h00 10,0 10,0

500 393 4

601

Très belle taille moyenne

500 357 2 Petites fem. mais plus grandes que 1

568 452 1 Petites femelles

03-mai 18h20 à 19h30 1h10 18h45 12,5 11,6 404 309 3 264 75% de 3 ans, peu de 4+

fem. stockées dans le bassin de M. Ruel

04-mai 19h15 à 20h45 1h30 19h23 14,2 11,8

457 306 1

623

Belle taille moyenne des femelles

479 322 2 Belle taille moyenne des femelles

460 307 4 Très belle taille moyenne des femelles

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Tableau 2. Reproducteurs déposés par module de fraye et nombre d'oeufs récoltés au ruisseau de l'Église, printemps 2000.

Date de capture

BASSIN 1 BASSIN 2 (note 11 BASSIN 3 BASSIN 4 TOTAL

Mâles Fem. Oeufs X1000

Oeufs par femelle

"_

“..ales Fem. Oeufs X1000

Oeufs par

femelle Mâles Fem. Oeufs X1000

Oeufs par

femelle Mâles Fem. Oeufs X1000

Oeufs par

femelle Mâles Fem. Oeufs X1000

Oeufs par femelle

20 avril 264 100 880 8 800 264 100 880 8 800

28 avril 415 300 1 251 4 170 415 300 1 251 4 170

29 avril 400 301 2 256 7 495 600 438 3 770 8 607 1000 739 6 026 8 154

30 avril 402 308 1 559 5 062 402 308 1 559 5 062

1 mai 509 370 1 638 4 427 509 370 1 638 4 427

2 mai 568 452 1 514 3350 (nee2) 500 357 2 031 5 689 500 393 3 882 9 878 1568 1202 7 427 6 179

3 mai 404 309 2 348 7 599 404 309 2 348 7 599

4 mai 457 306 1 970 6 438 479 322 3 229 10 028 460 307 4 025 13 111 1396 935 9 224 9 865

TOTAL 1689 1159 6620 5712 1381 987 6819 6909 1328 979 5237 5349 1560 1138 11677 10261 5958 4263 30353 7120

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Tableau 3. Paramètres relatifs à l'incubation des oeufs d'éperlan pour chacune des jarres, au printemps 2000.

Jarre Bassin Capture des géniteurs

Dépot en jarre

Date d'éclosion Jours d'incubation Degrés-jours % femelles frayées après (nuits)

début terminée Min Max Étendue Min Max Moy 2 3 4 6

1 20-avr 26-avr 12-mai 15-mai 18 21 3 133,8 173,4 153,6 0 0 10 50

2 1 et 2 02-mai 04-mai 16-mai 21-mai 12 17 5 118,9 170,2 144,6 70

3 3 28-avr 01-mai 16-mai 18-mai 16 18 2 145,7 167,5 156,6 10 75

4 4 29-avr 02-mai 17-mai 20-mai 16 19 3 149,5 179,9 164,7 30 80

5 4 29-avr 02-mai 17-mai 20-mai 16 19 3 149,5 179,9 164,7 30 80

6 4 29-avr 02-mai 17-mai 20-mai 16 19 3 149,5 179,9 164,7 30 80

7 1 29-avr 02-mai 18-mai 20-mai 17 19 2 160,8 179,9 170,4 25 90

8 1 29-avr 02-mai 17-mai 20-mai 16 19 3 149,5 179,9 164,7 25 90

9 2 30-avr 02-mai 17-mai 20-mai 15 18 3 144,0 174,5 159,3 53

10 3 01-mai 03-mai 17-mai 20-mai 14 17 3 136,9 167,3 152,1 75

11 4 02-mai 04-mai 17-mai 21-mai 13 17 4 129,3 170,2 149,8 90

12 .4 02-mai 04-mai 17-mai 21-mai 13 17 4 129,3 170,2 149,8 90

13 1 2 4 2, 3 et 4 mai 4, 5 et 6 mai 16-mai 21-mai 12 17 5 118,9 170,2 144,6 90

14 2 02-mai 04-mai 16-mai 18-mai 12 14 2 118,9 140,7 129,8 81

15 3 03-mai 05-mai 17-mai 22-mai 12 17 5 119,7 173,1 146,4 87

16 4 04-mai 06-mai 19-mai 23-mai 13 17 4 128,6 174,7 151,7 100

17 4 04-mai 06-mai 20-mai 22-mai 14 16 2 137,6 160,5 149,1 100

18 1 04-mai 06-mai 20-mai 22-mai 14 16 2 137,6 160,5 149,1

19 2 04-mai 06-mai 20-mai 22-mai 14 16 2 137,6 160,5 149,1 95

20 2 04-mai 06-mai 20-mai 22-mai 14 16 2 137,6 160,5 149,1 95

Moyenne 14,4 17,5 3,1 136,7 169,7 L 153,2

(10)

Le nombre d'oeufs obtenus dans les modules de fraye a varié entre 870 000 et 3 978 000 selon le nombre et la taille des femelles qui y ont été placées. Le taux de mortalité

observé chez les reproducteurs dans les modules de fraye après la déposition des oeufs n'a pas semblé être affecté par les plus fortes densités de reproducteurs placés dans les

modules. Le maximum de reproducteurs que peut héberger un module de fraye n'a donc pas été dépassé.

Les oeufs ont été disposés dans les vingt jarres en nombre inégaux. En début de saison, le nombre visé d'oeufs par jarre était de un million (1,5 à 2 litres) mais à mesure que la saison progressait et que l'abondance des éperlans se maintenait, ce nombre a été

augmenté jusqu'à deux millions (3,5 litres). Le pourcentage d'oeufs morts n'a pas semblé influencé par leur plus grand nombre dans les jarres. Il sera difficile cependant

d'augmenter le volume d'oeufs à plus de 3 litres (1,6 à 1,8 millions d'oeufs) car au delà de cette quantité, l'ajustement d'un débit sécuritaire devient difficile.

Le nombre de jours écoulés entre la mise en jarre des oeufs et leur éclosion a varié entre 12 et 21 jours. Les degrés-jours requis ont oscillé entre 119 et 180 avec une moyenne à 153. Les degrés jours sont calculés en additionnant la température moyenne de chaque jour d'incubation. L'éclosion qui commence dans une jarre s'est étalée sur une période de 2 à 5 jours, avec une moyenne de 3 jours, même si les oeufs y ont tous été placés en même temps. Des oeufs d'un même lot peuvent donc demander une période différente pour arriver à tenue.

Pour la saison 2000, un total de 5958 mâles et 4263 femelles ont été placés dans

l'incubateur pour récolter 30 353 000 oeufs, une récolte qui dépasse largement celles des années antérieures (tableau 4). La récolte moyenne par femelle est de 7120 oeufs, ce qui est comparable aux résultats obtenus en 1995 et 1996. Lors de ces années, cette moyenne se situait à 5983 et 5365 oeufs par femelle respectivement. Si on corrige ces moyennes en fonction du nombre d'oeufs par ml calculé en 2000, ces nombres deviendraient 7 230 et 6 483 oeufs par femelle.

Le taux d'éclosion global estimé de visu est comparable à celui des meilleures années antérieures soit environ 95 %. Quelques prélèvements d'oeufs avec une pipette confirment cette estimation. Ceci s'explique par une meilleure maîtrise de l'ensemble des opérations à l'incubateur et l'absence d'évènements défavorables et prolongés.

Les ressources humaines requises pour opérer l'incubateur au printemps 2000 ont totalisé 52 jours-personnes et les bénévoles ont consacré 26 soirées et 51 heures de pêche pour appuyer le travail du personnel de la FAPAQ. L'opération comprend la mise en

opération, la récolte des reproducteurs, la récolte des oeufs l'incubation et la fermeture des installations. Des efforts ont continuellement été faits au cours des ans pour diminuer au strict minimum les ressources investies tout en maximisant les retombées biologiques des opérations.

(11)

Tableau 4 . Bilan des opérations à la station d'incubation de Beaumont de 1992 à 2000.

Année Nombre Nbr d'oeufs

par femelle % d'éclosion

produites Larves Femelles Mâles oeufs/claies oeufs en jarre

1992 nd nd 777 360 0 nd 66 513 057

1993 . nd nd 1 306 290 0 nd 87 1 136 472

1994 nd nd 3 659 561 816 000 nd 91 4 072 760

1995 2 192 2 718 2 249 012 10 865 244 5 983 96 12 589 685

1996 2 459 2 670 0 13 191 360 5 365 98 12 927 532

1997 0 0 0 0

1998 nd nd nd nd nd nd nd

1999 2 723 3 404 0 12 830 400 4 712 68 8 724 672

2000 4 263 5 958 0 30 393 000 7 120 95 28 873 350

nd non déterminé

5. Discussion et Conclusion

En résumé, la saison 2000 a été marqué par une abondance des éperlans comparable aux années antérieures et une équipe et un système plus performants qui a maximisé la production pour atteindre un sommet de près de 29 millions de larves. L'ajout d'un quatrième module de fraye et de 2 jarres d'incubation a contribué à obtenir de meilleurs résultats mais les conditions favorables (abondance des éperlans, présence pendant plusieurs nuits consécutives, marées concordantes avec les besoins des opérations) ont aussi permis d'exploiter au mieux les possibilités des installations.

Le prélèvement d'eau actuel est exploité au maximum et ne permettra pas d'ajouter de nouveaux équipements sans être lui-même augmenté. Par contre, le nombre d'oeufs par jarre pourra être augmenté à près de 1,75 millions (3 litres d'oeufs) sans en affecter le taux d'éclosion. Le nombre d'oeufs en incubation avec les installations actuelles plafonnera donc à environ 35 millions si le même nombre d'oeufs par ml est observé.

Les températures normales observées en 2000 ont étendu l'incubation sur une période de 12 à 21 jours ce qui est analogue aux observations des années antérieures noiniales (non hâtives comme 1999). Le développement des champignons a été limité car il y a eu 8 jours de traitements au vert de malachite entre la libération des derniers reproducteurs (4 mai) et l'éclosion des premières larves (12 mai) par opposition à 3 jours en 1999. Il est préférable de commencer le plus tôt possible les traitements au vert de Malachite car à mesure que les températures de l'eau s'élèvent, les champignons menacent la survie des

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oeufs déjà récoltés; cela peut nécessiter d'arrêter l'alimentation en eau des derniers reproducteurs en captivité mais l'air comprimé en bouteille peut être utilisé pour suppléer aux besoins.

Il a été remarqué qu'un type de moustiquaire utilisé dans un des modules provoquait moins de perte d'oeufs par agglutination et une plus grande efficacité pourrait être obtenue en changeant les moustiquaires des autres modules de fraye.

Les facteurs qui ont occasionné une mortalité plus élevée en 1999 à l'incubateur ont été corrigés et le taux d'éclosion pourra à l'avenir être maintenu autour d'une valeur d'environ 95 %.

La production de l'incubateur est certainement supérieure à la production naturelle attendue au ruisseau de l'Église où les conditions sont plutôt défavorables. Même dans des conditions normales favorables, la mortalité naturelle des oeufs atteint environ 94 % (Pouliot et Verreault 2000) en comparaison de 5 % à l'incubateur en 2000. La mortalité doit cependant être comparée avec celle des années antérieures avec précaution car seule une estimation de visu a été faite en contrepartie du décompte de quelques échantillons lors des années passées.

En comparaison, une évaluation très préliminaire de la production des frayères naturelles des rivières Fouquettes et Quelle nous indique une contribution respective de 25 et 80 millions de larves. Cette évaluation se base sur les informations relatives aux superficies disponibles pour la fraye, à la densité de déposition d'oeufs et à leur taux d'éclosion (Guy Verreault, comm. perse ..

Il sera important de pouvoir évaluer la contribution des larves produites à Beaumont à l'objectif de restauration de la population d'éperlan du sud de l'estuaire. La détection de ce lot d'éperlans dans le fleuve où ils vont effectuer leur premiers mois de croissance permettrait de répondre à cette question. Il faudra pouvoir distinguer les larves provenant de l'incubateur de celles rencontrées à différents endroits dans le fleuve Saint-Laurent.

Bureau de la Société Faune et Parcs de Rivière-du-Loup.

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Remerciements

Nous tenons à souligner l'excellente collaboration et à remercier toutes les personnes qui ont collaboré à ce projet et particulièrement les bénévoles sans qui ce travail n'aurait pas pu se faire.

Bibliographie

Bouchard, L et H. Royer 1996. Incubation d'oeufs d'éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l'Église en 1996. Rapport d'opération. Centre Écologique du Lac St-Jean inc. 16 pages, 2 annexes.

Larose, M. et L. Bouchard 1997. Incubation d'oeufs d'éperlans arc-en-ciel en jarre au ruisseau de l'Église, Manuel d'opération. Rapport du Centre Écologique du Lac St-Jean inc. 22 pages, 2 annexes.

Pouliot, G et G. Verreault 2000. Suivi de la reproduction de l'éperlan arc-en-ciel de la rive sud de l'estuaire du Saint-Laurent en 2000. Société de la Faune et des Parcs du Québec, Direction de l'aménagement de la région du Bas Saint-Laurent, Rivière-du- Loup. Ix + 13 p. + 1 annexe

Trencia, G. et B. Langevin 1999. Incubation d'oeufs d'éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l'église en 1999. Société Faune et Parcs du Québec, Direction régionale de la Chaudière- Appalaches, Direction de la faune, 9 pages + 3 annexes

Verreault, Guy, communication personnelle, Société Faune et Parcs du Québec, Direction régionale du Bas Saint-Laurent, Rivière-du-Loup

(14)

Nombre d'oeufs déposés par jarre au printemps 2000.

Numéro de jarre

Date de mise en jarre

Nombre d'oeufs (X 1000)

Cumulatif (X 1000)

26-avr 880 880

2 04-mai 1 514 2 394

3 01-mai 1 251 3 645

4 02-mai 1 174 4 819

5 02-mai 1 298 6 117

6 02-mai 1 298 7 415

7 02-mai 1 174 8 589

8 02-mai 1 229 9 818

9 02-mai 1 412 11 230

10 03-mai 1 638 12 868

11 04-mai 1 468 14 336

12 04-mai 1 467 15 803

13 4 - 5 - 6 mai 1 827 17 630

14 04-mai 1 591 19 221

15 05-mai 2 055 21 276

16 06-mai 2 054 23 330

17 06-mai 1 971 25 301

18 06-mai 1 970 27 271

19 06-mai 1 541 28 812

20 06-mai 1 541 30 353

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Annexe 2. Estimation du nombre d'oeufs par ml au printemps 2000.

Échantillon Nombre de ml prélevés

Nombre d'oeufs

total par ml

1 3 1824 608

2 3 1601 534

3 3 1862 621

Total 9 5287 587

Note: Les oeufs ont été prélevés au moment de la mise en jarre.

Temps total requis 3h45.

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Date Heure Jarres

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

12-mai 11:30 N N N N N N N N

12-mai 16:25 M N N N N N N N N N N N N N N N N N N

13-mai 12:30 N N N N N N N N N N N N N N N N N N N N

14-mai 12:25 M N N N N N N N N N N N N N N N N N N N

14-mai 13:25 Fo N N N N N N N N N N N N N N N N N N N

15-mai 14:10 Vide N N N N N N N N N N N N N N N N N N N

16-mai 14:30 F M N N N N N N N N N F F N N N N N N

17-mai 14:30 F Fo F F F N M F M F F Fo Fo F N N N N N

18-mai 13:00 F Vide F F F F F F F F F F Vide F N N N N N

19-mai 09:45 N N N N N N N N N N N ! N N N N N

19-mai 12:20 F F F F F M F F F F F F N N N N

20-mai 15:00 Fo Vide Vide Vide Vide Vide Vide Vide Fo Fo Fo Fo Fo Fo Fo M M

21-mai 14:30 Vide Vide Vide Vide Fo Fo Fo Fo Fo Fo

22-mai 15:25 Vide F Vide Vide Vide Vide

23-mai 12:00 Vide

N = Éclosion nulle F = Faible (Quelques larves visibles,évacuation occasionnelle, coquilles vides montent en surface)

M = Moyenne (Au moins 100 larves visibles, évacuation continue) Fo = Forte (Larves très abondantes, évacuation continue de groupes de larves)

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