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Direction de l’Aménagement de la Faune Région Chaudière-Appalaches INCUBATION D’ŒUFS D’ÉPERLAN ARC-EN-CIEL AU RUISSEAU DE L’ÉGLISE EN 2001 et 2002

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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INCUBATION D’ŒUFS D’ÉPERLAN ARC-EN-CIEL AU RUISSEAU DE L’ÉGLISE EN 2001 et 2002

par

Guy Trencia et Benoit Langevin

Société Faune et Parcs du Québec

Charny, août 2003

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ÉQUIPE DE RÉALISATION

Chargé des opérations : Benoit Langevin

Analyse et rédaction : Guy Trencia

Benoit Langevin Équipe de travail sur le terrain :

Pierre-Yves Collin Marianne Cusson

Normand Courtemanche Frédéric Hébert

Benoit Langevin Mario Leclerc

Gilbert Rondeau Gaétan Roy

Guy Trencia

Étudiants et stagiaires :

Valérie Breton (2001), Sébastien Lefebvre (2002), Anne-Marie Sanfaçon (2001), Virginie Tousignant (2002)

Participants bénévoles :

Jean-Denis Allard et Paulein Saint-Pierre; Nicolas Bernard; Richard Berthiaume; Junior Carrier; Michel Châteauneuf; Linda Croteau et Marquis Morin; Rosalie Delisle; Samuel Demers; Denise Deschamps; Nathalie Desrosiers; Renaud Dostie; Hélène Duguay; Pierre Dulude; Jimmy Fortin; Denis Fournier; Stéphane et Jackie Gariépy; Guy Garneau;

Martine Garneau; Majorie Gobeil; Hélène Gouin et famille; Alfred Hallé et famille;

Annie Hervé et Martin Rouleau; Michel Huot; Louise Jobin et Lisette ; Jean-Rémi Julien;

James et Lucette Keating; Sébastien Labbé; André Labrie et famille; René Lafond;

Dominique Lagueux et famille; Jacques Lamontagne; Anne Langevin; Christian

Langlois; Claude, Olivier et Marc-Antoine Leclerc; Abel Leguédard; Frédéric Lecomte;

Félix Ledoux; Allen McDonald et Johanne Garneau; Claire Michaud et Nicolas; Marc Mingelbier; Julie Morissette; Mario Nadeau; Jay Ouellet; Jean-Pierre Ouellet ; Christine Ouellet; Alexandra Paquin; Jean-François Paradis; Nicolas Paré; Pierre-Sylvain; Adam et Benjamin Roy; Gaétan Roy, Marie Boudreault et Pierre Sylvain; Martin Ruel;

Jacques et Andy St-Gelais; Jean Therrien; Louise Therrien;

Référence à citer :

Trencia, G. et B. Langevin 2003. Incubation d’œufs d’éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l’Église en 2001 et 2002. Société Faune et Parcs du Québec, Direction de

l’Aménagement de la Faune, Région de la Chaudière-Appalaches, , iii +18 pages + 3 annexes.

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Résumé

Les saisons 2001 et 2002 de fraye de l’éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l’Église, à Beaumont furent deux saisons complètement opposées quant aux conditions climatiques observées. Alors que le printemps 2001 fut chaud et hâtif, celui de 2002 fut froid et tardif.

En 2001, la température du ruisseau de l’Église se situa presque constamment au dessus de la moyenne des températures pour 1995 à 2002 alors que celle de 2002 fut en grande partie sous cette moyenne.

Ces conditions climatiques extrêmes ont induit des résultats forts différents lors de ces deux saisons autant au niveau de l’effort investi, de la récolte que de la durée

d’incubation. Ainsi, seulement 5 soirées et 10,3 heures de pêche ont suffit pour capturer les reproducteurs en 2001 alors qu’il en a fallu presque le double en 2002 (8 soirées et 17,8 heures). L’effort fourni par les bénévoles a quant à lui plus que triplé autant au niveau du nombre de participants, des soirées investies que des heures de pêche.

Les 37 millions d’œufs recueillis en 2001 ont presque comblé la capacité maximale de production estimée à 40 millions tandis que 27 millions d’œufs étaient recueillis en 2002 avec un effort pourtant supérieur. En 2001, la durée moyenne de la période d’incubation a été de 13,3 jours par rapport à 21 jours en 2002.

Le taux de survie jusqu’à l’éclosion a cependant encore été élevé (90% environ) pour ces deux années comme pour les précédentes.

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1. Introduction

Le présent rapport fait état des opérations et des résultats obtenus aux printemps 2001 et 2002, à la station d’incubation d’œufs d’éperlan arc-en-ciel installée à Beaumont en bordure du fleuve Saint-Laurent et du ruisseau de l’Église. Il précise également les modifications survenues par rapport aux années antérieures.

2. Matériel et méthode

Les opérations menées en 2001 et 2002 ont suivi, dans les grandes lignes, les procédures des dernières années (Bouchard et Royer 1996; Larose et Bouchard 1997, Trencia et Langevin 2000) avec quelques modifications indiquées ci-après. Des améliorations ont continué d’être apportées aux différentes procédures de capture de reproducteurs, de fraye et d’incubation des œufs sans toutefois changer les principes qui ont guidé ces opérations dans les dernières années.

2.1 Capture des éperlans reproducteurs

L’essentiel des captures s’est fait sur la frayère à la tombée du jour et avant minuit, à l’aide d’une seine de rivage d’environ 15 mètres munie d’une poche, avec des carrelets et à la main. Après minuit, dépendamment de la température extérieure, la température de l’eau peut diminuer de façon marquée, passant sous la limite des 6 oC qui conditionnent l’activité de fraye. Des bénévoles aidaient le personnel de la Société (FAPAQ) à capturer et à trier le poisson en disposant les mâles et les femelles dans des cuves distinctes. Le nombre de femelles étant très inférieur au nombre de mâles, ceux-ci étaient souvent rejetés à l’eau en grande quantité. Quant aux femelles, lorsque l’abondance des captures le permettait, seulement les plus grosses étaient sélectionnées pour être conservées.

Les éperlans étaient conservés en bordure du ruisseau dans des cuves de 85 litres alimentées en oxygène jusqu’à ce qu’un nombre suffisant de poissons soit obtenu (environ 300); à ce moment, des personnes transportaient les cuves jusqu’au bâtiment d’incubation. Un véhicule tout-terrain a pu être utilisé pour le transport des éperlans à partir de 2002 grâce à la construction d’une passerelle enjambant le ruisseau de l’Église à l’automne 2001.

Rendus à destination, les éperlans de chaque sexe étaient comptés et placés ensemble dans un des modules de fraye.

2.2 Fraye des éperlans

Quatre modules de fraye de 900 litres sont installés à l’intérieur du bâtiment (figure 1); la partie en eau disponible au poisson est de 625 litres par module. Généralement, les éperlans placés dans un module de fraye avaient tous été capturés au cours de la même soirée de pêche pour s’assurer de la synchronisation de leur ponte et de la récolte optimale d’œufs. Afin de maximiser la production sans mettre en risque le confort ou la survie des poissons, de 300 à 680 femelles et autant de mâles ont été placés par module

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pour y frayer. Le succès de capture a influencé ces chiffres de même que la taille moyenne des poissons, variables d’une nuit à l’autre. En effet, quand les poissons sont plus gros, ils prennent plus de place et sont susceptibles de consommer plus rapidement l’oxygène de l’eau. Moins de poissons étaient alors placés en incubation.

Il peut arriver que les éperlans mettent plus de 2 nuits pour frayer, en particulier au début de la saison quand la température froide limite la maturation des gonades et l’activité de reproduction. Sauf exception, les poissons étaient libérés quand plus de 50 % des femelles avaient déposé leurs œufs. Contrairement aux années antérieures où tous les poissons étaient relâchés, les grosses femelles qui tardaient à libérer leurs œufs ont été conservées. Elles étaient placées dans un autre module de fraye avec les poissons du lot suivant.

bâtiment

drain

entrée d'eau

drain

sortie

d'eau jarres d'incubation

Figure 1. Schéma des installations d'incubation en 2001 et 2002

module de fraye

module de fraye

module de fraye

module de fraye

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Les procédures de récolte des œufs ont été les mêmes que celles décrites dans le rapport pour l’année 2000 (Trencia, et Langevin 2000). L’estimation volumétrique du nombre d’œufs par millilitre (ml) a été révisée à chaque année. Lors des années d’opération antérieures par le Centre Écologique du Lac Saint-Jean (CELSJ), les responsables avaient trouvé après plusieurs dénombrements, une moyenne de 480 œufs par ml; les décomptes refaits sur 3 ml chacun au printemps 2001 et 2002 arrivent à une moyenne de 478 ± 4 œufs/ml et 498 ± 20 œufs/ml respectivement. Nous avons arrondi ces valeurs à 480 et 500 œufs / ml respectivement pour simplifier les calculs.

2.3 Incubation des œufs et estimation de la mortalité

Les œufs comptés furent déposés dans une des 20 jarres disponibles. L’incubation s’est déroulée comme décrit par Larose et Bouchard (1997), le nombre de jours nécessaires à l’incubation étant régi par la température de l’eau.

Il faut rappeler que les œufs morts ont tendance à s’accumuler en couche en surface de la jarre à cause de leur densité différente. Ceci facilite l’estimation de la mortalité parmi les œufs incubés. L’estimation de la mortalité s’est faite plus précisément en 2002

qu’antérieurement en comptant le nombre d’œufs morts pour 3 ml d’œufs, en début et en fin de période d’incubation. La proportion de visu d’œufs morts dans chaque jarre ne différait pas de celle des années antérieures en se basant sur l’expérience de

l’observateur.

Une personne a visité les installations à chaque jour pour s’assurer du bon

fonctionnement du système en regard de la circulation de l’eau (ajustement des débits, nettoyage des filtres et crépines) et pour effectuer les traitements au vert de malachite.

2.4 Traitement au vert de malachite

Les traitements au vert de malachite pour contrôler le développement des champignons ont été effectués à tous les jours dès la libération des derniers reproducteurs et jusqu’à l’éclosion des premières larves en suivant les procédures prévues au protocole.

2.5 Températures de l’eau

La température de l’eau du ruisseau de l’Église et du fleuve était notée à l’aide d’un thermomètre digital d’une précision de ± 0,1 oC au début de chaque période de capture.

De plus, un thermographe installé dans le ruisseau enregistrait la température de l’eau avec une précision de ± 0,01 oC. Cette température intègre une lecture par heure, ce qui permet de calculer la moyenne journalière. En 2002, un deuxième thermographe fut installé dans le fleuve sous le niveau de marée basse. Ces thermographes furent retirés et les données extraites après la période de capture pour celui dans le fleuve et après la période d’éclosion pour celui dans le ruisseau.

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3. Résultats

La saison 2001 fut plus chaude que la moyenne au niveau des températures de l’eau alors que 2002 fut plus froide. La figure 2 donne les températures moyennes quotidiennes de l’eau du ruisseau enregistrée par le thermographe pendant la saison de fraye et la période d’incubation jusqu’à la fin de l’éclosion. On y voit aussi la moyenne des températures entre 1995 et 2002.

2001

capture incubation éclosion

2002

Figure 1. Évolution des températures du ruisseau de l'Église pendant les opérations de fraye en 2001 et 2002

0 2 4 6 8 10 12 14 16

23- avr

25- avr

27- avr

29- avr

1- mai

3- mai

5- mai

7- mai

9- mai

11- mai

13- mai

15- mai

17- mai

19- mai

21- mai

23- mai

25- mai 2001

2002 Moyenne de 1995 à 2002

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3.1 Résultats pour 2001

Le tableau 1 donne le nombre de poissons récoltés à chaque nuit de capture au ruisseau de l’Église et les paramètres des opérations quotidiennes. La première soirée de récolte eut lieu le 27 avril alors que la température de l’eau atteignait 6,5 oC dans le ruisseau et 8,4 oC dans le fleuve, au début de la pêche. La température demeurant chaude, les captures ont été abondantes du 28 avril au 1er mai et le déclin s’est alors amorcé malgré des températures encore favorables. À la fin de la période de récolte, le 2 mai, elle était de 11,2 oC dans le ruisseau et 10,2 oC dans le fleuve. Elle a oscillé entre 7 et 14 oC dans le ruisseau pendant l’incubation et entre 9 et 14 oC pendant l’éclosion (figure 2).

Il y a eu au total 5 nuits de récolte du début des opérations jusqu’à la fin de la montaison des reproducteurs. Cette courte durée a tout de même permis de récolter un nombre record d’œufs pour garnir l’incubateur. L’incubateur a été rempli en œufs presque à pleine capacité (40 millions de capacité) pour la première fois depuis sa mise en place grâce à une abondance et une taille élevée des reproducteurs.

Le tableau 2 expose le rendement en œufs de chaque lot de poisson stabulé à l’intérieur du bâtiment d’incubation en 2001. Le nombre d’œufs obtenus dans les modules de fraye a varié entre 1 138 000 et 6 480 000 selon le nombre et la taille des femelles qui y ont été placées. Ces chiffres ne tiennent pas compte du nombre d’œufs parfois élevé qui restent agglutinés sur les moustiquaires et qui doivent être brossés et jetés pour remettre le moustiquaire en place pour le lot de poisson suivant. Le pourcentage de femelles frayées après 2 ou 3 nuits est surestimé quand des grosses femelles sont récupérées d’un lot précédent parce qu’elles n’ont pas encore laissé leurs œufs. Elles peuvent avoir passé au total de 4 à 6 nuits en captivité avant de frayer.

De plus fortes densités de reproducteurs ont été placés dans les modules par rapport aux années antérieures ce qui n’a pas affecté le taux de mortalité observé après la déposition des œufs. Au total, seulement 73 individus ont été trouvés morts sur près de 8 000 individus gardés pour la récolte des œufs, la grande majorité étant des femelles qui semblent plus éprouvées par la fraye. Le nombre total dans un module n’a jamais dépassé 20 individus morts. La densité maximale de reproducteurs que peut héberger un module de fraye n’a donc pas été dépassée.

Pour la saison 2001, un total de 5 039 mâles et 2 836 femelles ont été placés dans l’incubateur pour récolter 37 056 000 œufs, une récolte qui dépasse largement celles des années antérieures. La récolte moyenne par femelle est de 13 857 œufs, ce qui est aussi supérieur aux résultats obtenus par le passé (tableau 7). Lors de ces années, cette moyenne se situait entre 4 707 et 5 983 œufs par femelle respectivement. Un maximum de 22 610 œufs par femelle a même été calculé pour un lot de reproducteurs qui a livré à lui seul 6 480 000 œufs en 2001.

Les œufs ont été disposés dans les vingt jarres en nombre variant entre 1 560 000 et 2 078 000 soit entre 3,25 et 4,33 litres d’œufs par jarre (annexe 1). Le pourcentage d’œufs morts n’a pas semblé influencé par leur plus grand nombre dans les jarres. Il sera difficile

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cependant d’y augmenter le volume d’œufs car au delà de cette quantité, il est impossible de maintenir un débit d’eau suffisant sans provoquer la remontée des œufs dans la jarre et leur sortie par le trop plein.

Le nombre de jours écoulés entre la mise en jarre des œufs et leur éclosion a varié entre 7 et 20 jours pour une moyenne de 13,3 (tableau 3). La température chaude observée en période d’incubation des œufs a donc favorisé leur éclosion rapide. Les degrés-jours requis ont oscillé entre 80 et 216 avec une moyenne à 147. Les degrés-jours sont calculés en additionnant la température moyenne absolue de chaque jour d’incubation. L’éclosion des œufs qui ont tous été placés en même temps dans une jarre s’est étalée sur une période de 4 à 8 jours, avec une moyenne de 6 jours. Des œufs d’un même lot peuvent donc demander une période différente pour arriver à terme.

Le taux d’éclosion global estimé de visu fut comparable à celui des meilleures années antérieures soit environ 90 %. Ceci s’explique par une meilleure maîtrise de l’ensemble des opérations à l’incubateur et l’absence d’évènements défavorables et prolongés.

Les ressources humaines requises pour opérer l’incubateur au printemps 2001 ont totalisé 36 jours-personnes. Les bénévoles ont consacré 25 soirées ou 46 heures de pêche pour appuyer le travail du personnel de la FAPAQ. L’opération comprend le démarrage du système, la récolte des reproducteurs, la récolte des œufs, l’incubation et la fermeture des installations. Des efforts ont continuellement été faits au cours des ans pour diminuer au strict minimum les ressources investies tout en maximisant les retombées biologiques des opérations. Les circonstances rencontrées pendant la saison 2001 (courte période de fraye, conditions de pêche favorables et abondance des reproducteurs) ont permis de minimiser d’avantage l’effort et d’obtenir malgré tout une production record de larves d’éperlan.

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Heure Hauteur ( m) Ruisseau Fleuve Mâles Femelles

25 avril 20:30 5,5 4,1 6,3 20:15 à 20:45 0,5 0 0 0 Une personne au carrelet,

eau trop froide

27 avril 21:53 5,1 6,5 8,4 20:30 à 23:30 3,0 746 528 176 Très belle taille moyenne des femelles

28 avril 22:43 4,8 6,0 6,8 20:45 à 22:15 1,5 1122 839 559 Belle taille moyenne des femelles

29 avril Pas de pêche, bassins pleins et

peu de femelles vides

30 avril 00:48 4,5 7,1 7,8 22:40 à 00:30 1,8 1023 560 311 Coeur de fraye, éperlan très

abondant

1 mai 02:03 4,6 10,2 9,7 22:30 à 00:30 2,0 1077 786 393

2 mai 03:13 4,8 11,2 10,2 23:30 à 1:00 1,5 1071 123 82

Conditions de pêche difficiles en raison de la marée tardive. Femelles pleines peu abondantes

TOTAL 10,3 5039 2836 275

1) Température notée au début de la pêche

Tableau 1. Paramètres relatifs à la pêche au ruisseau de l'Église au printemps 2001.

Remarques Récolte Femelles

par heure de pêche

Date Heures

de pêche

Durée (hres) Marée haute Température (0C)(Note 1)

(12)

Récoltées Non frayées

et conservées Total ( A ) 2 3 Litres Nombre

( X 1000 ) (D)

27-avr 372 270

28-avr 78 60

Total 450 330

27-avr 374 258

28-avr 76 72

Total 450 330

3 28-avr 01-mai 450 335 335 4 74 246 8,75 4 200 17 053

4 28-avr 01-mai 518 372 372 29 91 338 10,92 5 242 15 501

1 30-avr 02-mai 500 128 278 406 71 287 13,5 6 480 22 610

2 30-avr 02-mai 523 433 433 57 247 5,75 2 760 11 155

3 01-mai 03-mai 537 507 507 65 330 8,69 4 171 12 657

4 01-mai 03-mai 540 279 146 425 66 280 2,37 1 138 4 062

2 02-mai 04-mai 535 122 315 437 93 406 10,64 5 107 12 567

1 02-mai 05-mai 536 0 217 217 89 193 5,81 2 789 14 440

5039 2836 956 3792 2674 77,2 37 056 13 857

Note: pour les lots mixtes de femelles ayant été conservées plus longtemps, le nombre de jours pour frayer est plus important qu'indiqué.

TOTAL

Dates Lieu du

dépot ( bassin )

1

2

Tableau 2. Bilan des captures de reproducteurs, production d'oeufs et moyenne d'oeufs par femelle, selon le lieu du dépot lors de la fraye de l'éperlan au ruisseau de l'église au printemps 2001.

12 414 3 398

16 610

30-avr 330 0 43 142

30-avr 330 0

3,67 1 762

62 205 7,08

Nombre d'oeufs par

femelle ( D / C ) Nombre de poissons captifs

Femelles Capture

des géniteurs

Récolte des oeufs

% femelles frayées après ( nuits ) ( B )

Femelles ayant libéré

leurs oeufs ( A X B ) = ( C )

Quantité d'oeufs

Mâles récoltés

(13)

début terminée Min Max Moy Min Max Moy

1 1 27-avr 30-avr 10-mai 15-mai 11 16 13,5 117 173 145

2 1 27-avr 30-avr 10-mai 14-mai 11 15 13 117 164 141

3 1 et 2 27-avr 30-avr 11-mai 19-mai 12 20 16 131 216 174

4 4 03-mai 05-mai 11-mai 18-mai 7 14 10,5 80 153 117

5 4 28-avr 01-mai 11-mai 15-mai 10 15 12,5 110 167 139

6 4 28-avr 01-mai 11-mai 18-mai 11 18 14,5 124 197 161

7 3 et 4 28-avr 01-mai 11-mai 15-mai 11 15 13 124 167 146

8 3 28-avr 01-mai 11-mai 19-mai 11 19 15 124 209 167

9 4 03-mai 05-mai 11-mai 18-mai 7 14 10,5 80 153 117

10 3 28-avr 01-mai 11-mai 18-mai 11 18 14,5 124 197 161

11 2 et 3 28 et 30 avril 1 et 2 mai 11-mai 17-mai 11 17 14 124 178 151

12 2 30-avr 02-mai 11-mai 19-mai 10 18 14 115 200 158

13 1 et 2 30-avr 02-mai 11-mai 15-mai 10 14 12 115 157 136

14 1 30-avr 02-mai 11-mai 18-mai 10 17 13,5 115 188 152

15 1 3 4 30 avr et 1 mai 2 et 3 mai 11-mai 18-mai 10 17 13,5 115 177 146

16 3 01-mai 03-mai 11-mai 17-mai 9 15 12 103 166 135

17 3 01-mai 03-mai 13-mai 17-mai 11 15 13 126 166 146

18 2 et 3 1 et 2 mai 3 et 4 mai 14-mai 18-mai 12 16 14 137 165 151

19 2 02-mai 04-mai 14-mai 19-mai 11 16 13,5 125 177 151

20 2 02-mai 04-mai 14-mai 18-mai 11 15 13 125 165 145

10,4 16,2 13,3 117 177 147

27 avril 3 mai

30 avril

5 mai 10-mai 19-mai 7 20 80 216

Moyenne Minima et maxima

Jours d'incubation

Tableau 3 . Paramètres relatifs à l'incubation des oeufs d'éperlan pour chacune des jarres, au printemps 2001.

Jarre Dépot en

jarre Capture des

géniteurs

Bassin Date d'éclosion Degrés-jours

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3.2 Résultats pour 2002

Le tableau 4 donne le nombre de poissons récoltés à chaque nuit de capture au ruisseau de l’Église et les paramètres des opérations quotidiennes. La première soirée de récolte eut lieu le 19 avril alors que la température de l’eau atteignait 6,7 oC dans le ruisseau et 7,2 oC dans le fleuve. Des températures chaudes ont occasionné un réchauffement précoce de l’eau si bien que le 19 avril constitue une date record pour l’arrivée des premiers éperlans (annexe 3) . Du 20 au 24 avril cependant, les températures ont chuté et les éperlans ont délaissé la frayère pour ne revenir que le 25 avril à la faveur d’une température plus clémente. Après trois soirs de captures abondantes, l’éperlan a délaissé la frayère en raison de forts vents du nord-est. Le 30 avril et le 1er mai, les captures ont à nouveau été abondantes en montrant toutefois des signes de déclin avec un rapport des sexes fortement débalancé en faveur des mâles, du poisson de petite taille et une proportion des femelles vides d’œufs. À la fin de la période de récolte le 1er mai, la température de l’eau était de 8,5 oC dans le ruisseau et 7,7 oC dans le fleuve (figure 2).

Elle a oscillé entre 5 et 9 oC pendant l’incubation et entre 5 et 13 oC pendant l’éclosion, des températures sous la moyenne des dernières années.

Il y a eu au total 8 nuits de récolte du début des opérations jusqu’à la fin de la montaison des reproducteurs. Pour la saison 2002, un total de 8 206 mâles et 5 501 femelles ont frayé dans l’incubateur et permis la récolte de 27 165 000 œufs (tableau 5). La récolte moyenne par femelle est de 5 328 œufs, ce qui est comparable aux résultats obtenus par le passé sauf pour 2001 (tableau 7). Lors de ces années, cette moyenne se situait entre 4 707 et 5 983 œufs par femelle respectivement.

Le tableau 5 expose le rendement en œufs de chaque lot de poisson stabulé à l’intérieur du bâtiment d’incubation en 2002. Le nombre d’œufs obtenus dans les modules de fraye a varié entre 750 000 et 4 375 000 selon le nombre et la taille des femelles qui y ont été placées. Ces chiffres ne tiennent pas compte du nombre d’œufs parfois élevé qui restent agglutinés sur les moustiquaires et qui doivent être brossés et jetés pour remettre le moustiquaire en place pour le lot de poisson suivant. La petite taille des reproducteurs a été compensée en augmentant leur nombre jusqu’à 1 300 dans les modules. Un total de 245 éperlans ont été trouvés morts sur les 13 700 gardés en captivité. Ce nombre s’est accru à cause d’un problème de feuilles mortes qui ont bouché partiellement la prise d’eau occasionnant de 40 à 50 morts dans deux des modules lors d’une nuit. Le taux de mortalité observé, après la déposition des œufs, chez les reproducteurs dans les modules de fraye n’a pas semblé être affecté par la densité de reproducteurs en captivité.

Les œufs ont été disposés dans 19 jarres en nombre variant entre 750 000 et 1 570 000 soit entre 1,5 et 3,13 litres d’œufs par jarre (annexe 1).

Des températures constamment sous les normales saisonnières ont ralenti le développement des œufs et leur éclosion a nécessité entre 18 et 27 jours avec une moyenne à 21,4 jours (tableau 6). Les degrés-jours requis ont oscillé entre 138 et 201 avec une moyenne à 171. L’éclosion qui commence dans une jarre s’est étalée sur une période de 3 à 5 jours, avec une moyenne de 4 jours.

(15)

Le taux d’éclosion global estimé de visu était comparable à celui des meilleures années antérieures. Des évaluations sur des échantillons de 3 ml d’œufs ont été effectuées en début et en fin d’incubation. Les échantillons étaient prélevés avec une pipette et les œufs morts étaient comptés à mesure qu’ils descendaient dans un cylindre gradué utilisé pour vérifier le volume échantillonné. La proportion d’œufs morts a été d’environ 3% lors de la mise en jarre en 2002 et elle approchait 10% à la fin de la période d’incubation (annexe 2). Ceci s’explique par une bonne maîtrise de l’ensemble des opérations à l’incubateur et l’absence d’évènements défavorables et prolongés.

Les ressources humaines requises pour opérer l’incubateur au printemps 2002 ont totalisé 61 jours-personnes. Les bénévoles ont consacré 84 soirées ou 171 heures de pêche pour appuyer le travail du personnel de la FAPAQ. Les circonstances rencontrées pendant la saison 2002 (période de fraye étirée sur plusieurs jours, conditions de pêche variables et petite taille des reproducteurs) ont demandé d’avantage d’effort pour obtenir une production de larves d’éperlan inférieure à celle de 2001.

(16)

Tableau 4. Paramètres relatifs à la pêche au ruisseau de l'Église au printemps 2002.

Marée haute Température (0C) Récolte

Date Heure Hauteur (m)

Ruisseau Fleuve Heures de pêche

Durée

(hres) Mâles Femelles Femelles par

heure de pêche Remarques

16 avril 21:28 5,0 3,6 6,6 20:20 à 21:20 1,0 4 0 0 Sept ou huit coups de seine,

eau trop froide.

19 avril 23:58 4,3 6,7 7,2 21:50 à 00:15 2,4 175 46 19 Environ 20 coups de seine, belle taille moyenne des femelles.

20 au 24

avril Pas de pêche, eau trop froide

25 avril 17:43 5,9 8,7 8,1 19:30 à 22:00 2,5 1175 1109 444

Poisson abondant et de petite taille.

Sexe ratio presque 1 pour 1. Coeur de fraye.

26 avril 18:33 6,1 6,3 8,2 19:30 à 21:30 2,0 1354 1053 527

Poisson abondant au début, rare par la suite et retour vers 21:00 hre.

Taille un peu supérieure à la veille.

27 avril 19:18 6,1 6,7 8,1 19:30 à 20:45 1,3 1337 390 300

Peu de femelles à récolter parce que plusieurs femelles n'ayant pas frayé ont été conservées.

28 avril 20:03 5,9 5,2 7,7 20:00 à 21:15 1,3 286 29 22

Forts vents du nord-est, beaucoup de vagues et débris. Pêche à la seine impossible, pêche au carrelet sous le pont.

29 avril 20:48 5,7 5,3 7,3 19:45 à 22:45 2,0 904 247 124

Forts vents du nord-est, beaucoup de débris. Peu de poisson et de très petite taille.

30 avril 21:33 5,4 7,9 7,6 20:00 à 22:45 2,8 1760 1662 594

Dont 765 mâles et 1064 femelles ont été placés en réserve . Poisson de petite taille.

1 mai 22:23 5,0 8,5 7,7 20:15 à 22:45 2,5 1215 965 386

Dont 745 mâles et 493 femelles ont été placés en réserve . Poisson de petite taille.

TOTAL 17,8 8210 5501 309

(17)

Tableau 5 . Bilan des captures de reproducteurs, production d'œufs et moyenne d'œufs par femelle, lors de la fraye de l'éperlan au ruisseau de l'Église au printemps 2002.

Dates Nombre de poissons captifs Femelles

% femelles frayées après ( nuits ) ( B )

Quantité d'oeufs récoltée Lieu du

dépot ( bassin )

Capture des géniteurs

Récolte des oeufs

Mâles

récoltés Récol- tées

Non frayées et conservées

Total

( A ) 2 3

Femelles ayant libéré leurs oeufs ( A X B ) =

( C ) Litres Nombre (D) ( X 1000 )

Nombre d'oeufs par femelle ( D / C )

Remarques

1 19-avr 24-avr 175 46 46 0 Voir

remarques 37 1,5 750 20 270

Eau trop froide, aucun oeuf après 4 nuits, 80% des femelles frayées après 5 nuits.

3 25-avr Oeufs

non récoltés

575 550 550 25 Voir

remarques 138

4 25-avr Oeufs

non récoltés

600 559 559 25 Voir

remarques 140

Le 27 avril: poisson de petite taille (<145mm) libéré, mâles et femelles

frayées >145 mm conservés pour marquage et les femelles de belle taille

non frayées sont gardées; oeufs déposés laissés sur les grillages car

ajout de poissons en soirée.

1 26-avr 29-avr 628 534 534 38 66 352 2,97 1 485 4 213

2 26-avr 29-avr 626 519 519 21 61 317 3,01 1 505 4 754

25-avr 29-avr 566

27-avr 697 3

Total 697 566

566 72 408 8,75 4 375 8 027

Les oeufs récoltés proviennent de ces 408 femelles et des 138 ayant frayé

dans ce bassin 2 jours plus tôt (capturées le 25 avril)

25-avr 30-avr 190 31

27-avr 640 390

4

Total 640 390 190

580 56 325 2,92 1 460 3 143

Les oeufs récoltés proviennent de ces 325 femelles et des 140 ayant frayé

dans ce bassin 2 jours plus tôt (capturées le 25 avril)

1 29-avr 01-mai 606 542 542 83 450 4,29 2 145 4 768

3 29-avr 01-mai 584 276 149 425 60 255 3,13 1 565 6 137

2 30-avr 02-mai 547 680 680 79 537 3,5 1 750 3 258

4 30-avr 02-mai 561 223 299 522 92 480 6,64 3 320 6 913

1 01-mai 03-mai 536 593 593 76 451 6,25 3 125 6 934

3 01-mai 04-mai 656 638 638 59 82 523 5,32 2 660 5 084

2 02-mai 04-mai 342 237 192 429 81 347 3,1 1 550 4 461

4 02-mai 04-mai 433 256 153 409 83 339 2,95 1 475 4 345

TOTAL 8206 5501 2091 5099 54,3 27 165 5 328

(18)

début fin Min Max Moy Min Max Moy

1 2 19-avr 24-avr 15-mai 20-mai 22 27 24,5 152 196 174

2 1 26-avr 29-avr 17-mai 22-mai 19 24 21,5 140 187 164

3 2 26-avr 29-avr 19-mai 22-mai 21 24 22,5 158 187 173

4 3 25 et 27 avril 29-avr 18-mai 23-mai 20 25 22,5 148 200 174

5 3 25 et 27 avril 29-avr 18-mai 22-mai 20 24 22 148 187 168

6 3 25 et 27 avril 29-avr 18-mai 22-mai 20 24 22 148 187 168

7 4 25 et 27 avril 29-avr 19-mai 22-mai 21 24 22,5 158 187 173

8 1 29-avr 01-mai 18-mai 22-mai 18 22 20 138 177 158

9 1 et 3 29-avr 01-mai 19-mai 23-mai 19 23 21 148 190 169

10 3 et 4 29 et 30 avril 1 et 2 mai 19-mai 24-mai 19 24 21,5 148 201 175

11 4 30-avr 02-mai 20-mai 24-mai 19 23 21 150 194 172

12 2 et 4 30-avr 02-mai 20-mai 24-mai 19 23 21 150 194 172

13 1 et 2 30 avril et 1 mai 2 et 3 mai 20-mai 24-mai 19 23 21 150 194 172

14 1 01-mai 03-mai 20-mai 24-mai 18 22 20 145 189 167

15 1 et 2 1 et 2 mai 3 et 4 mai 20-mai 25-mai 18 23 20,5 145 199 172

16 2 et 3 1 et 2 mai 04-mai 22-mai 25-mai 19 22 20,5 159 193 176

17 3 01-mai 04-mai 22-mai 25-mai 19 22 20,5 159 193 176

18 3 et 4 1 et 2 mai 04-mai 22-mai 26-mai 19 23 21 159 193 176

19 Vide

20 4 02-mai 04-mai 22-mai 26-mai 19 23 21 159 193 176

19,4 23,4 21,4 151 192 171

Moyenne

Degrés-jours Jours d'incubation

Tableau 6 . Paramètres relatifs à l'incubation des oeufs d'éperlan pour chacune des jarres, au printemps 2002.

Jarre Bassin Capture des géniteurs

Dépôt en jarre

Date d'éclosion

(19)

Tableau 7. Bilan des opérations à la station d'incubation de Beaumont de 1992 à 2002.

Mâles Femelles Litres Nombre

( X 1000 )

1992 nd nd 777 66 513

1993 nd nd 1 306 87 1 136

1994 nd nd 4 476 91 4 073

1995 2 718 2 192 480 (1) 13 114 96 12 590 5 983 1996 2 670 2 459 480 (1) 13 191 98 12 928 5 364

1997 0

1998 12 000

approx nd nd

1999 (3) 3 404 2 723 480 (1) 26,7 12 816 68 8 715 4 707 2000 5 958 4 263 480 (1) 51,7 24 816 95 23 575 5 821 2001 5 039 2 836 480 (2) 77,2 37 056 90 33 350 13 066 2002 8 206 5 501 500 (2) 54,3 27 165 90 24 449 4 938

1-) Tel qu'estimé par le centre des ressources écologiques du lac Saint-Jean ( Larose et Bouchard, 1997) 2-) Présente étude

3-) le pourcentage d'éclosion a été ajusté à la baisse en 1999 à cause d'un problème d'alimentation en eau dans quelques jarres œufs par

femelle

Bénévolat, aucun rapport produit Année

Taux d'éclosion

( % )

Larves produites

( X 1000 ) Récolte

Incubateur inopérant eau trop froide

Nombre d'oeufs

par ml

Quantité d'oeufs récoltés

(20)

5. Discussion et Conclusion

En résumé, les saisons 2001 et 2002 ont illustré deux extrêmes des conditions d’opération avec des températures de l’eau de part et d’autre de la moyenne. Il est à prévoir que les opérations des prochaines années se situeront entre ces 2 extrêmes. L’abondance des éperlans a varié mais surtout la taille moyenne qui influence directement le nombre d’œufs moyen fourni par femelle et le total récolté. Une équipe et un système plus performants ont continué d’être développés, en particulier avec l’utilisation de VTT pour les transports d’éperlans et une estimation plus précise de la mortalité des œufs en fin d’incubation. Avec l’aide très appréciée des nombreux bénévoles, la production a pu être supérieure à 24 millions de larves et même atteindre un record d’environ 33 millions en 2001. L’utilisation du courrier électronique avec une large liste de distribution pour informer les bénévoles et autres intéressés depuis 2 ans a probablement encouragé la participation aux opérations qui s’est accrue en 2002.

Au niveau des installations, le prélèvement d’eau actuel est exploité au maximum et ne permettra pas d’ajouter de nouveaux équipements sans être lui-même augmenté. L’eau qui coule de la paroi en face du bâtiment d’incubation pourrait toutefois être utilisée pour une partie des opérations moyennant des aménagements mineurs. Le nombre d’œufs en incubation avec les installations actuelles est limité à environ 40 millions (83 litres) en considérant un même nombre d’œufs par ml. Toutefois, des moustiquaires de

remplacement pourraient permettre d’amener à terme les œufs agglutinés qui ont été jetés jusqu’à maintenant. Il sera nécessaire cependant d’avoir un contenant pour garder ces moustiquaires en eau courante avec possibilité de traitement au vert de malachite. La récupération par grattage des œufs collés pourra aussi être tentée pour diminuer l’importance de cette perte.

Les températures extrêmes observées en 2001 et 2002 ont induit les durées d’incubation les plus courtes et les plus longues par rapport aux observations des années antérieures avec des périodes de 7 à 27 jours en jarre. Le développement des champignons a été limité par les traitements au vert de malachite entre la libération des derniers

reproducteurs et l’éclosion des premières larves. Il est préférable de commencer le plus tôt possible les traitements au vert de malachite car à mesure que les températures de l’eau s’élèvent, les champignons menacent la survie des œufs déjà récoltés. Cela peut nécessiter d’arrêter l’alimentation en eau des derniers reproducteurs encore en captivité mais l’air comprimé en bouteille peut être utilisé pour suppléer à leurs besoins.

La production de l’incubateur est certainement supérieure à la production naturelle attendue au ruisseau de l’Église où les conditions sont plutôt défavorables. Même dans des conditions normales favorables, la mortalité naturelle des œufs atteint environ 94 % (Pouliot et Verreault 2000) en comparaison de 5 à 10 % à l’incubateur en 2001 et 2002.

La mortalité en jarre doit cependant être comparée avec celle des années antérieures avec précaution car seule une estimation de visu a été faite en contrepartie du décompte plus précis de quelques échantillons en 2002. La proportion d’œufs morts a été d’environ 3%

lors de la mise en jarre en 2002 et elle approchait le 10% à la fin de la période d’incubation.

(21)

En comparaison, une évaluation très préliminaire de la production des frayères naturelles des rivières Fouquettes et Ouelle indique une contribution respective de 25 et 80 millions de larves. Cette évaluation se base sur les informations relatives aux superficies

disponibles pour la fraye, à la densité de déposition d’œufs et à leur taux d’éclosion (Guy Verreault, comm. pers1.).

Il sera important de pouvoir évaluer la contribution des larves produites à Beaumont par rapport à la reproduction naturelle et en regard des objectifs de restauration de la

population d’éperlan du sud de l’estuaire. La détection de ce lot d’éperlans dans le fleuve où ils vont effectuer leurs premiers mois de croissance dans les baies de Sainte-Anne (Kamouraska) et de Rivière-du-Loup permettrait de répondre à cette question. Il faudra pouvoir distinguer les larves provenant de l’incubateur de celles rencontrées à différents endroits dans le fleuve Saint-Laurent. C’est pour cette raison que des expériences de marquage avec de la tétracycline, avec du rouge alizarin (S et complexone) et du thermomarquage ont été amorcées en 2002.

Remerciements

Nous tenons à souligner l’excellente collaboration et à remercier toutes les personnes qui ont collaboré à ce projet et particulièrement les bénévoles sans qui ce travail n’aurait pas pu se faire.

1 Bureau de la Société Faune et Parcs de Rivière-du-Loup.

(22)

Bibliographie

Bouchard, L et H. Royer 1996. Incubation d’œufs d’éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l’Église en 1996. Rapport d’opération. Centre Écologique du Lac St-Jean inc. 16 pages, 2 annexes.

Larose, M. et L. Bouchard 1997. Incubation d’œufs d’éperlans arc-en-ciel en jarre au ruisseau de l’Église, Manuel d’opération. Rapport du Centre Écologique du Lac St-Jean inc. 22 pages, 2 annexes.

Pouliot, G et G. Verreault 2000. Suivi de la reproduction de l’éperlan arc-en-ciel de la rive sud de l’estuaire du Saint-Laurent en 2000. Société de la Faune et des Parcs du Québec, Direction de l’aménagement de la région du Bas Saint-Laurent, Rivière-du- Loup. Ix + 13 p. + 1 annexe

Trencia, G. et B. Langevin 2000. Incubation d’œufs d’éperlan arc-en-ciel au ruisseau de l’église en 2000. Société Faune et Parcs du Québec, Direction régionale de la Chaudière- Appalaches, Direction de la faune, 11 pages + 3 annexes

Verreault, Guy, communication personnelle, Société Faune et Parcs du Québec, Direction régionale du Bas Saint-Laurent, Rivière-du-Loup

(23)

Numéro de jarre

Volume d'oeufs ( litres )

Nombre d'oeufs ( X 1000 )

Volume d'oeufs ( litres )

Nombre d'oeufs ( X 1000 )

1 4,25 2 040 1,50 750

2 4,25 2 040 2,97 1 485

3 4,33 2 078 3,01 1 505

4 3,94 1 891 3,00 1 500

5 4,00 1 920 3,00 1 500

6 4,00 1 920 2,76 1 380

7 4,17 2 002 2,92 1 460

8 4,00 1 920 3,04 1 520

9 3,56 1 709 3,00 1 500

10 4,00 1 920 3,13 1 565

11 4,00 1 920 3,00 1 500

12 3,50 1 680 3,14 1 570

13 3,25 1 560 3,00 1 500

14 3,50 1 680 3,00 1 500

15 3,62 1 738 2,50 1 250

16 3,50 1 680 3,10 1 550

17 3,50 1 680 3,00 1 500

18 3,69 1 771 3,00 1 535

19 4,00 1 920 0

20 4,14 1 987 1,70 850

Total 77,2 37 056 53,84 25 843

2001 2002

Annexe 1. Volume et nombre d'oeufs déposés par jarre

(24)

Morts Total

Bassin 1 01-mai 1 43 1494 2,88

Bassin 3 03-mai 1 49 1494 3,28

Bassin 4 04-mai 1 53 1643 3,23

Sous total 1 145 4631 3,13

Jarre 12 (1) 13-mai 12 127 1531 8,30

Jarre 10 (2) 14-mai 14 152 1468 10,35

Sous total 13 279 2999 9,30

Note 1 ) Brassage moyen des oeufs dans la jarre ayant évacué une partie des oeufs morts Note 2 ) Brassage faible des oeufs dans la jarre ayant peu évacué d'oeufs morts

Taux de mortalité

( % )

Annexe 2. Taux de mortalité des oeufs lors de la mise en jarre et après plusieurs jours d'incubation.

Nombre d'oeufs Provenance de

l'échantillon

Date de collecte

Jours d'incubation

(25)

Temp. Fleuve Temp. Ruisseau Date Temp. Fleuve Temp. Ruisseau

oC oC Heure ( m ) oC oC Heure ( m )

1990 27-avril ? ? 04-mai 6,5 8

1991 30-avril ? 4 05-mai 8 8

1992 05-mai ? 7,5 12-mai 10 10

1993 02-mai 6,5 6 07-mai 15 15

1994 02-mai 4,5 1,0 06-mai 6 4,5

1995 15 avril14 mai 29-avril 6,0 4,0 17:43 5,4 05-mai 9,5 7,7 19:08 5,4

1996 3-mai 29-avril 4,0 2,3 16:13 4,8 05-mai 9,1 8,5 20:33 5,5

1997 22 avril22 mai Les éperlans ont probablement frayé au fleuve car l'eau du ruisseau est demeurée très froide.

1998 11 avril11 mai 21-avril 4,3 3,1 02:38 4,6 28-avril 10,7 9,8 20:33 5,8

1999 30-avril 24-avril 5,8 3,1 02:58 4,6 01-mai 10,7 10,3 19:53 5,4

2000 18 avril18 mai 20-avril (2) 4,9 6,1 20:23 5,6 02-mai 10,0 10,0 17:58 5,6

2001 7-mai 27-avril 8,4 6,0 21:53 5,1 29-avril 7,3 6,6 23:43 4,6

2002 26-avril 19-avril 6,7 7,2 23:58 4,3 25-avril 8,1 8,7 17:43 5,9

Note 1 : Le coeur de la fraye correspond à la journée médiane de la période durant laquelle le nombre de femelles capturées est élevé et le sexe ratio le plus avantageux en faveur des femelles.

Note 2 : Bonne montaison le 20 avril, par la suite le temps a viré au froid avec de forts vents du nord-est, les éperlans ont cessé de monter pour ne revenir que le 28 avril.

Annexe 3 . Dates et températures de fraye de l'éperlan au ruisseau de l'Église de 1990 à 2002

Date

Arrivée des éperlans

Marée haute

Coeur de la fraye (1)

Marée haute Année Pleine

Lune

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