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Les atomes hydrogénoides dans l’ancienne théorie des
quanta
P. Copel
To cite this version:
LES
ATOMES
HYDROGÉNOIDES
DANS
L’ANCIENNETHÉORIE
DESQUANTA
Par P. COPEL.
Sous-Directeur de l’Ecole des Mines de Saint-Etienne.
Sommaire. 2014 Si. dans l’étude du problème des deux corps, on a utilisé comme paramètre l’anomalie excentrique dans la mécanique classique, et un paramètre analogue dans la
mécanique de la relativité, les calculs de quantification prennent une forme très simple, tant pour la détermination de l’énergie que pour celle des trajectoires et du mouvement.
Introduction. --- Dans la
cinquième
édition de l’ « Atombau undSpektralli-nien »
(1931),
Sommerfeld,
après
avoirnégligé
le mouvement du noyau, étudie le mou-vement del’électron,
dans les deuxMécaniqnes,
en utilisantl’équation
aux dérivées ,partielles
d’Hamilton-Jacobi. Cetteéquation
a la même forme dans les deuxmécaniques,
,avec, bien
entendu,
des coefficientsplus compliqués
dans lamécanique
de h relativité quedans la
mécanique classique.
Cette méthodeprésente
lesavantages
suivants :11 Elle montre que la
séparation
des variables est obtenuequand
on utilise les coordonnéespolaires
»2° Elle conduit à des calculs
analogues
dans les deuxmécaniques ;
3° La
première
grandeur qu’elle
permet
de calculer estl’énergie
de l’électron sur satrajectoire, grandeur qui
seuleprésente
un intérêtpratique;
~° Elle
permet
théoriquement
de calculer tous les éléments de latrajectoire
et le mouvement sur cettetrajectoire;
Mais :
1° On
peut
trouver despoints
dedépart plus
élémentaires(équations
deLagrange,
~ou,
mieux,
intégrales premières
dumouvement) ;
2° On est
conduit,
même pour le calcul del’énergie,
à desintégrales
définies assezcompliquées ;
3° On renonce
praticluement
àemployer
cette méthodejusqu’au
bout pour calculer les éléments de latrajectoire
et lemouvement
sur cettetrajectoire ;
4° On
connait,
pour l’étude duproblème
enmécanique classique,
des méthodesbeaucoup plus simples,
notammentl’élégant
calcul de Léon Brillouin(La
théorie desquanta
et l’atome de Bohr -Conférences-Rapports 1.9~»).
On nepeut
malheureusement pasappliquer
en relativité les deuxingénieuses
remarquesqui
ontpermis
à L. Brillouin desimplifier
leproblème
enmécanique classique.
Il est dans
l’esprit
de l’ancienne théorie desquanta
d’étudier leproblème
posé,
avecles
paramètres
lesplus
commodes,
avantd’appliquer
les conditions dequantification.
on saitqu’en Mécanique classique
et enAstronomie,
leparamètre qui s’impose
dans leproblème
actuel est l’anomalieexcentrique
u. Il est curieuxqu’il
ne soit pas venu à l’idée de:iphysiciens
d’en tenterl’emploi
(1).
(1) Xous devons toutefois signaler que 31. Boll et Ch. Salomon (Introduction à la théorie des quanta, I)oin 1928) utilisent l’anomalie excentrique pour le problème képlérien en mécanique classique. Mais,
ils introduiseiit M après s’ètre servis, comme Sommerfeld, de l’équation de Hamilton-Jacobi.
1
Ils donnent,
au §
186 des expressions exactes, en fonction de u,de - (qu’ils
appellent et de d (qu’ils appellent 8). Mais, lorsqu’ils reprennent cette question au ~ 243, ils écrivent que ii estproportionnel
à z, .alors que c’est w (ou encore sin u) qui est proportionnel au temps. Il en résulte que les formules.qu’ils écrivent à ce paragraphe correspondent à un oscillateur plan, au lieu â’étre relatives au problème
képlérien.
639
En
fait,
si l’onpart
desexpressions
de r etde 9
que l’on trouve dans tous les traitésde
Mécanique
ou d’Astronomie(par exemple,
H.Andoyer,
Cours d’-lstroiioInie.tome I,
pages 258 à 210 - Hermann1923),
on voit immédiatement que les calculs dequantifi-cation ne font intervenir que les
intégrales
~~^
Ù If et’027:
cos u d ll. I,e calcul necom-porte
aucun artifice et est aussirapide
que celui de L. Brillouin.Nous
prendrons cependant
le calcul à sondébut,
pour montrer que il s’introduit naturellement dans lescalculs,
indépendamntent
de sasi,qnification
et nousverrons
qu’un
paramètre analogue
s’introduit naturellement dans les calculs de la rela-tivité. Ainsiapparaîtra plus
clairement leparallélisme complet qui
subsiste entre les calculsclassique
et relativiste.Nous
négligerons,
commeSommerfeld,
le mouvement du noyau. On sait que, pour en tenircompte,
il suffitpratiquement
deremplacer
la masse ln de l’électron parm ...,
étant la masse du noyau.
Nous
adopterons
les notations de Sommerfeld(loc.
cit.),
sauf en cequi
concernel’énergie
de l’électron en relativitérestreinte,
qui,
dans notrecalcul,
contiendral’énergie
.a,u repos, constante
égale
àrnoc2.
Les calculs seront conduits de manière à
donner,
aussirapidement
quepossible,
l’énergie
de l’électron sur satrajectoire,
quitte
à revenir ensuite sur la détermination des .autres éléments.Mécanique
classique.
-a)
Avantquantification.
-L’énergie cinétique
de l’électron est~i l’on utilise la variable auxiliaire définie par la relation
h étant une constante dont nous choisirons
plus
tard la valeur.Le mouvement est déterminé par la connaissance de deux
intégrales premières :
l’intégrale
des forces vives etl’intégrale
desaires,
’
Iv est l’énergie
totalequi
estconstante, »
est la constante des aires. Eliminons dt entre~3)
et(4) :
-
-Fixons maintenant la valseur de à en
posant
( ~ ) On peut remarquer que, si l’on multiplie les deux membres de(5) par r2, puis dérive par rapport
é li, on obtient après division par
7
une équation du second ordre à coefficients constants, d’où une inté-dugirale en cosinus.
Sommerfeld emploie cet artifice chaque fois qu’il rencontre une équation de ce type. Mais cette méthode
est loin de s’imposer, puisque l’équation différentielle du premier ordre dont on part est à variables
réparés et se ramène immédiatement à une intégrale connae. Elle a en outre l’inconvénient d’introduire une constante d’intégration supplémentaire qu’on ne pourrait faire disparaître qu’en revenant à l’équation
et posons en outre
L’pquat!0n
devieiit 1équation
tl upi,eiiiier
ordre -,’l -,’écrit(Fou
en n’écrivant pas la constanted’inUraUon
grâce
à un choix convenable de de u"
ou
si loti pose
La relation
(~)
permet
decalculer ç
en fonction de iisi l’on pose
provisoirement .
()lientire,
enintégl’unt
f8) et
(11)
sont t leséquaHons
paramétriques
d’uiieellipse
en coordonnéespol;iiirs,
lf.etant un des
foyers,
leparamètre
étant ranomalieexcentrique.
’
b)
Q’uantification.
-- Comme latrajectoire
est une courbe fermée, noii; écriruns la condition dequantum
d’Emstem :Or
lin
i>empla>aiit >ii
’ outre2013
par sa valeur tirée de,4),
on obtient tl/tire la valeur de 11 - :
641
Mécanique
de la relativité. - a) > Avantquantification.
Si nous posons commet .
nous aurons eilcor(l
Le
champ
danslequel
sedéplace
l’électron est constant et nedépend
que de ï. Nousaurons encore deux
intégrales
premières
dumouvement, !
unieexprime
que totale estconstante,
l’autrecorrespond
àl’équation
deLagrange
relative à ÿ : :IJI
représentant
la )nassemaupeituisicnne qui est liée
à la tuasse ait repos parRemplaçons
dans(1 î’) iït
par sa valeur tirée de(15)
Pt par sa valeur tirée de(1f),
on obtient enmultipliant parc’ r2,
@Fixons la valeur de b en
posant
et. posons en outre
et t
L’équation
(18)
prend
forme(2~) analogue
à(8)
pour solution
si i ron posu ,
> On
peul
corh’e(2)
sous la formede La 11101ne itiatiière que
(11)
et
qui
n’estgénéralement
pas fermée.D’après (23),
r varie entre a(1 2013~)
et a(i
+
1).
La courberemplit
l’airecomprise
entre les deux cerclesayant
pour centre le noyau etpour-rayon
respectivement a
-E)
et a(1 + E).
b) Quantification.
- En vertu dela remarque
précédente,
on aura à écrire les. deux conditions dequantification :
et
car,
lorsque
u varie de 0 à2x,
» effectue une librationcomplète.
Comme n’est autre que que la constante h, la
première
condition donnece
qui permet
decalculer i,
enremplaçant
dansl’équation (21) :
La seconde condition s’écrit :
On
tire!!!:..
de(16)
et d r de(23) :
dtD’où,
enremplaçant
une
fois b d u parou
Les
équations
(19)
et(20)
’expriment L)
et a en fonction de W seul. On aura donc PT ben
éliminante-
et a entre(19),
(-20)
et(27).
W2 intervient alors d’unefaçon
linéaire et onb tire :
Forme des
trajectoire.
Etude du mouvement. -Mécanique classique.
Etude du mouvement sur latrajectoire.
- On tire d t del’équation (4)
643
On en
tire,
enintégrant :
est la
période
du mouvement.Mécanique classique après quantification.
- La relation dequantification
d’Einsteina
permis
de calculer Il’. La relation(7)
donne a, la relation(8)
’donne, puis
(31)
donne la bpériode
du mouvement.Mais on ne
peut
calculer b que si on s’est fixé la valeurdel).
Si l’on admet que les
trajectoires
de lamécanique classique
sont obtenues commelimites des
trajectoires
de la relativitélorsqu’on
augmente
indéfiniment la valeur de c, on est conduit à écrire les deux conditions dequantification :
1>t
Ou
peut
remplacer
la dernière par celle que l’on obtient enajoutant
les deuxrelations-ci dessus. On retrouve alors la condition de
quantum d’Einstein,
si l’on pose~ La
première
condition fixe la valeurde p, qui
est donnée comme en relativité par(26).
On
en tire b et eMécanique
de la relativité. Etude du mouvement. - On obtient dt enremplaçant
dans
(16) m
par sa valeur tirée de(15)
D’où en
intégrant
avec
T
représente
letemps
qui
s’écoulependant
unelibration
complète
de r.Mécanique
de la relativitéaprès
quantification. -
La relation(£9) exprime W
enfonction de
+
nr. Les relations(19)
et(20)
donnent--
et a,
puis
la relation(36)
donne ~
en fonction de la même
quantité.
’
Il y a donc une
analogie frappante
avec ce que nous avons trouvé enmécanique
clas-sique.
Mais la différence essentielle estqu’au
lieu du nombre entier 11===??=-)-
Un c’est lacombinaison
qui
intervient.On calcule b et E en utilisant la relation
(26) :
Interprétation géométrique
de il. - Nous n’insisterons pas surlïnlcrprélatitfJfi
géométrique
de Fanomaiieexcentrique
(iiii*i;anique classique).
C’est unangle
sur la figure 1.
Bien que l’élude
analytique
nous aU fIJonlré que Ifjouail
dans les calcuLs un toul à faitanalogue
dans les deuxmécéluiqucs,
nous dOllnprOJ1R de ceparamètre
interprétation géométrique
très différente.Fig. 1.
Considérons
(lig. f)
le tore circulairequi
estcoupé
par sonplan équatorial
suivant les cercles de rayon a{!
-E)
et a(1
1+ -)
qui
délimitent latrajectoire
de l’électron. Unpoint
ili du tore est donné sansambiguïté
par lesangles u et ~
marqués
sur lafigure.
Soit H saprojection
sur leplan équatorial.
Il a pour coordonnéespolaires
1 = a ( 1
Fig. 2.
Nous avons ainsi une
interprétation
géométrique
dpl’angle
Il si non considéronstrajectoire
comme laprojection
d’une courbe lracéc sur le tore.Plaçons-nous
maintenant à unpoint
de vue un peu différent: une courbe fermée tracersur le tore se ramène, par
déformation
continue sur la surface dutore,
à l’ensemble de :1° Un cercle méridien décrit un nombre entier de
fois;
2° Un
parallèle
décrit un nombre entier de fois. Ceci nous conduit a uneinterprétation
645
la
Mécanique
ondulatoire - Hermann 19:10 -pages à
240)
en utilisant la surface(le
Riemann. Nous sommes tout naturellement conduits à cette
interprétation
par lefait
que nous avons
remplacé
la variable r,qui
effectue unelibration,
par la variablecyclique
u.°
, ,
_
Emploi
de l’anomalie
excentrique
enphysique. -
L’emploi
de la variable apermet
desimplifier
les calculs dans presque tous lesproblèmes
qui
portent
sur lemouvement
képlérien.
’Dans
certains cas(ex : quantification
enmécanique
classique)
il suffit de toutexpri-mer gn
fonction de u. Parfois aussi(ex :
quantification
dans lamécanique
de larelativité)
on n’arrive à la
simplicité
maximumqu’en
combinantl’emploi
de u et de m. Donnons un nouvelexemple
del’empmi
de u seul.En
appliquant l’hypothèse adiabatique
à la recherche destrajectoires
limites de ~l’électron, lorsque
l’alome est soumis à unchamp électrique
extérieur tendant verszéro,
Sommerfeld
(pages
376 et77,
cit.)
calculr la valeur moyennede
=(voir
figùre 1
de cette
note).
Il estcon, l uit,
enutilisant ?
commevariable
à calculer les deuxintégrales
. etl)r la
figure
1 nous donned’où la valeur moyenne
Ce résultat est en accord avec celui de Sommerfeid dans la
cinquième
édition alle-°
mande
(page ~~77),
égale ausigne
près à
celui dePëdhioa française
(page
383) à
cause d’une faute designe
dansl’expression
de J’. ",