• Aucun résultat trouvé

Densité des fonctions continues nulle part dérivables.

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Densité des fonctions continues nulle part dérivables."

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Densité des fonctions continues nulle part dérivables.

2013 – 2014

Référence : Xavier Gourdon, Analyse (2e édition), Ellipses, 2008, p.401.

On note I := [0,1] et C :=C([0,1],R) muni de la norme infinie.

Théorème.

Le sous-ensemble de C des fonctions continues nulle part dérivables est dense dans C.

Démonstration. Pour ε >0 et n∈N on considère Uε,n :=

(

f ∈ C | ∀x∈I,∃y∈I,0<|y−x|< ε,

f(y)−f(x) yx

> n

)

. Les étapes de la preuve sont les suivantes :

1. Uε,n est un ouvert deC. 2. Uε,n est dense dansC.

3. L’ensemble des fonctions continues nulle part dérivables contient une intersection dé- nombrable d’ensembles Uε,n, ce qui permettra de conclure par le théorème de Baire.

1. Montrons que le complémentaire Fε,n deUε,n dans C est fermé. On a

Fε,n ={f ∈ C | ∃x∈E,∀y∈I,|y−x|< ε, |f(y)−f(x)| ≤n|yx|}.

Soit (fp)p∈N une suite deFε,n convergeant vers f ∈ C, montrons que fFε,n. Pour tout p∈N, fpFε,n donc il existe xpI tel que

∀y∈I,|y−xp|< ε, |fp(y)−fp(xp)| ≤n|yxp|.

La suite (xp) prend ses valeurs dans le compact I donc quitte à extraire on peut supposer qu’elle converge vers xI.

Soit yI tel que |y−x| < ε. Il existe P ∈ N tel que |y−xp| < ε pour tout pP. Ainsi

∀p≥P, |fp(y)−fp(xp)| ≤n|yxp|.

En faisant tendre p vers l’infini on a alors |f(y)−f(x)| ≤ n|yx|. En effet, la suite (fp) converge uniformément versf continue donc fp(xp)−→f(x).

On en déduit que fFε,n.

1

(2)

2. Soit désormais f ∈ C et δ > 0. Pour montrer que Uε,n est dense, il s’agit de trouver gUε,n tel que kf−gkδ. Cherchons g sous la formex7→f(x) +δsin(N x). On a bien kf−gkδ.

Soit xI. PouryI on a

g(y)g(x) yx

δ

sin(N y)−sin(N x) yx

f(y)−f(x) yx

.

Le but étant de minorer ce terme par n pour un y proche de x. Il est alors nécessaire d’encadrer |y−x|.

Pour tout N ≥4π, il existe yI tel que

2π ≤ |N x−N y| ≤4π et |sin(N x)−sin(N y)| ≥1.

On a alors

N ≤ |x−y| ≤N .

D’où

g(y)g(x) yx

δN

4π − |f(y)−f(x)|N. Or f est uniformément continue sur I compact donc :

∃α ∈]0, ε[,∀(x, y)∈I2,|x−y|< α, |f(x)−f(y)|< δ 4. En choisissant N tel que N < α, on a alors

g(y)−g(x) yx

> δN.

Puis en choisissant N tel que δN > non obtient la minoration souhaitée et on a bien 0<|y−x|< α < ε.

3. Posons

R := \

n∈N

U1/n,n.

Alors, par le théorème de Baire, R est dense dans C complet comme intersection dé- nombrable d’ouverts denses.

Soit fR, montrons que f est nulle part dérivable.

Soit xI. Pour toutn, fU1/n,n donc

∀n∈N,∃xnI,0<|x−xn|< 1 n,

f(x)f(xn) xxn

> n.

Doncxn −→x etf(x)−fx−x(xn)

n

−→+∞, doncf n’est pas dérivable enx.

Finalement, f est nulle part dérivable.

2

Références

Documents relatifs

[r]

‚ Décomposition d’une permutation en produit de cycles dont les supports forment une partition (si on voit les points fixes comme des cycles de longueur 1).. Les élèves doivent

‚ Exemple de série semi-convergente : série harmonique alternée (démonstration déjà faite lors de l’étude des suites adjacentes). ‚ Plus généralement : CSCSA ou

On remarquera que cette notation n’est pas bien définie, puisqu’on n’a pas unicité de la dérivée, mais elle est seulement définie « à un nombre fini de points près

(b) Une fonction croissante est réglée, mais le nombre de points de discontinuité peut être grand, alors que par définition une fonction continue par morceaux sur [0, 1] n’a

Toutes les fonctions consid´er´ees seront `a valeurs r´eelles.. R´ eduction au cas d’un intervalle o` u f n’est jamais plate.. pour une certaine constante M. En divisant f par M

Nous cherchons si, pour tout 9 &gt; 1, les fonctions (1) ont, en presque tout point, la plus grande irrégularité possible, compte tenu de la condition de Lipschitz.. Finesse

Les fondions dont je m'occuperai sont des fonctions réelles ayant des dérivées de tous les ordres dans un intervalle fini (a, 6), le module maximum de certaines de ces dérivées