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Complétude de la méthode de résolution.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Complétude de la méthode de résolution.

Référence : Fondements mathématiques de l’informatique.

Jacques Stern 2011-2012

Rappelons la méthode de résolution pour un ensembleFde formules closes : 1. on met chaque formule sous forme prénexe ;

2. on skolemise ces formules ; 3. on distribue les quantificateurs.

On a maintenant un ensemble de clauses, qu’on note{C1, . . . , Cr}. On renomme les variables de chaque clauses pour que

∀i6=j, V ar(Ci)∩V ar(Cj) =∅.

On cherche à appliquer la règle de résolution :

Définition 0.1 : règle de résolution

SoientC, C1, C2 trois clauses. On dit queC est unerésolvantedeC1et C2 s’il existeS1C1 et S2C2 deux ensembles de littéraux tels que :

S1 et¬S2 sont unifiables parσunificateur principal ; – C= ((C1\S1)∪(C2\S2))σ.

Unarbre de résolutionest un arbre dont les feuilles sont étiquetées par des clauses de Σ, et chaque nœud a deux fils dont il est une résolvante.

Si la racine de l’arbre est la clause vide , alors on dit que l’arbre est un arbre deréfutation.

On se donne un langageL qui a au moins un symbole de constante. On rappelle la définition d’un modèle de Herbrand (Jacques Herbrand, 1908 - 1931) :

Définition 0.2

On appellemodèle de HerbrandHune réalisation deLde domaineH qui a les propriétés suivantes : – H est l’ensemble de tous les termes clos deL;

– chaque constante est interprétée par elle-même ;

– l’interprétation d’une fonctionf d’ariténest la fonctiont1, . . . , tn 7→f(t1, . . . , tn), où lestisont des termes ; – à chaque formule atomique closeR(t1, . . . , tn)on associe une variable de Herbrand,p[R(t1, . . . , tn)].

On associe alors à la distribution de véritéσle modèle de HerbrandH(σ)en interprétantR par RH(σ)={(t1, . . . , tn)|σ(p[R(t1, . . . , tn)]) = 1}.

Définition 0.3

À toute formule du calcul propositionnel F sur les variables de Herbrand, on associe une formule close sans

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quantificateurΦ(F)définie par induction, en partant de

Φ(p[R(t1, . . . , tn)]) =R(t1, . . . , tn).

On a alors clairementV al(F, σ) =V al(Φ(F),A(σ)).

On définit maintenant une particularisation :

Définition 0.4

SoitF une formule close. On appelleparticularisationdeF toute formule qui s’écritF(x1/t1, . . . , xn/tn)où les ti sont des termes clos.

On a alors le :

Théorème 0.5 : de Herbrand

SoitΣun ensemble de formules closes universelles. Alors l’une ou l’autre des propositions est vraie : – il existe un modèle de Herbrand qui satisfaitΣ;

– il existe un ensemble fini de particularisations de formules deΣqui est contradictoire.

Démonstration. On remplace chaque formule de Σ par l’ensemble de ses particularisations. On obtient ainsi un ensemble Σde formules closes. Par Φ, cet ensemble provient d’un ensemble de formules du calcul propositionnel :

Σ ={Φ(F)|F ∈Σ0}.

S’il existeσqui satisfait Σ0, alors le modèle de HerbrandA(σ) satisfait toutes les formules de Σ et donc de Σ.

Si Σ0 est contradictoire, alors par compacité du calcul propositionnel, on a un sous-ensemble fini de Σ0qui est contradictoire, et par Φ, on a un sous-ensemble fini de Σ qui est contradictoire.

Théorème 0.6 : de complétude de la méthode de résolution

SoitΣun ensemble de clauses contradictoire. Alors il existe un arbre de résolution qui réfuteΣ.

Démonstration. Notons Σ l’ensemble des particularisations des clauses de Σ.

Par le théorème de Herbrand, Σ est contradictoire. Via l’application Φ, on a un ensemble de formules proposi- tionnelles contradictoire.

On a donc un arbre de réfutation au sens propositionnel qui réfute Σ. On va remplacer chaque nœud c de l’arbre par une clauseC dont elle est une particularisation. Pour les feuilles, la construction est évidente. Pour les nœuds internes, on utilise le

Lemme 0.7 : de relèvement

SoientC1 etC2des clauses au sens du calcul des prédicats, et soientc1 etc2 des clauses propsitionnelles qui en sont respectivement des particularisations. Alors pour toute résolvantec dec1 et c2, il existe une résolvanteC deC1et C2 donccest une particularisation.

Démonstration. Quitte à renommer les variables, on peut supposer que les variablesx1, . . . , xndeC1ety1, . . . , yp

deC2sont distinctes.

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c1 etc2étant des particularisations, il existe des termest1, . . . , tn, t1, . . . , tp tels quec1 etc2proviennent deC1

etC2 par la substitution

τ= (x1/t1, . . . , yp/tp).

Soitule littéral qui intervient dans la coupure dec1 et c2. On définitS1 (resp.S2) l’ensembleL des littéraux deC1(resp.C2) tels que conduise àu(resp.u).

AlorsS1∪ ¬S2 est unifiable parτ. On choisit un unificateur principalσ: on a τ=σθ.

c est obtenue par l’action deτ sur l’ensemble de littéraux (C1\S1)∪(C2\S2), c’est-à-dire par l’action deθ sur la résolvante deC1et C2

C= ((C1\S1)∪(C2\S2))σ.

Commeθélimine toutes les variables deC,cest la particularisation deCobtenue en remplaçant chaque variable

xparxθ.

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