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une série réelle semi-convergente et α ∈ R. Alors il existe une permutation σ de N telle que la série P

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Théorème de Riemann

Francinou-Gianella-Nicolas, Oraux X-ENS Analyse 1, page 206 Théorème : Soit P

a

n

une série réelle semi-convergente et α R. Alors il existe une permutation σ de N telle que la série P

a

σ(n)

soit convergente de somme α.

La série P

a

n

n'est pas absolument convergente, donc la famille (a

n

)

n≥0

n'est pas sommable. On note A (resp. B) l'ensemble des indices n 0 tels que a

n

0 (resp. a

n

< 0). L'ensemble N est réunion disjointe de A et de B.

La partie A est innie sinon, à partir d'un certain rang les a

n

seraient négatifs et la convergence de la série équivaudrait à l'absolue convergence. Or P

a

n

est semi-convergente. De même, B est inni.

Les familles (a

n

)

n∈A

et (a

n

)

n∈B

ne sont pas sommables. En eet, supposons par exemple (a

n

)

n∈A

sommable. Alors si on pose pour n 0

a

0n

= (

0 si a

n

< 0 a

n

si a

n

0 la série P

a

0n

est absolument convergente et donc convergente.

La série P

(a

n

a

0n

) est donc convergente et même absolument convergente puisque a

n

a

0n

est de signe constant négatif. Comme a

n

= (a

n

a

0n

) + a

0n

, a

n

est la somme de termes généraux de deux séries absolument convergentes. Il s'ensuit que P

a

n

est absolument convergente, ce qui est contraire à l'hypothèse.

De même, on montre que (a

n

)

n∈B

n'est pas sommable.

On va construire σ(n) par récurrence sur n. On pose σ(0) = 0 et pour n 1, deux cas se présentent :

1. Si

n−1

X

k=0

a

σ(k)

α, on va ajouter un terme positif : on prend pour σ(n) le plus petit des entiers k de A distincts de σ(0) , . . . , σ(n 1) (ce plus petit élément est bien déni).

2. Si

n−1

X

k=0

a

σ(k)

> α , on va ajouter un terme négatif : on prend pour σ(n) le plus petit des entiers k de B distincts de σ(0), . . . , σ(n 1) .

L'application σ est par contruction injective. Montrons qu'elle est surjective. Imaginons un instant qu'il existe N N qui ne soit pas dans l'image de σ . Supposons par exemple N A . Les σ(k) dans A sont tous inférieurs à N et ils sont donc en nombre ni. Il existe donc un rang n

0

à partir duquel tous les σ(n) sont dans B. Par conséquent, si n n

0

, on obtient

n−1

X

k=0

a

σ(k)

> α

Comme cette série est à termes négatifs (sauf pour un nombre ni de termes), et que ses sommes partielles sont minorées, elle converge. La famille (a

σ(n)

)

n∈N

est donc sommable. Mais, à un nombre ni de termes près, la famille des a

σ(n)

est la famille (a

n

)

n∈B

qui, elle, n'est pas sommable. La contradiction permet de conclure que σ est bijective.

Il reste à prouver que P

a

σ(n)

converge et est de somme α. Soit ε > 0. Comme la série P a

n

converge, a

n

tend vers 0. On a également a

σ(n)

convergente vers 0. En eet, il existe n

1

0 tel que si n n

1

, |a

n

| ≤ ε. Par injectivité de σ, il n'y a qu'un nombre ni de n N tel que σ(n) n

1

. Soit donc n

0

> max{k ; σ(k) n

1

}. Si n n

0

, σ(n) n

1

et |a

σ(n)

| ≤ ε.

1

(2)

Il existe un rang N n

0

tel que σ(N ) A et σ(N + 1) B car on a vu que les σ(n) ne pouvaient rester dans A (resp. B ).

Posons pour n 0 , S

n

= X

n

k=0

a

σ(k)

. Montrons que si n N , |S

n

α| ≤ ε . Si σ(N ) A , c'est que S

N−1

α et si σ(N + 1) B , c'est que S

N

> α . Or |S

N

S

N−1

| = |a

σ(N)

| ≤ ε . Donc S

N

appartient à [α ε, α + ε] .

Soit n > N Imaginons que S

n

> α + ε . Comme on passe de S

n−1

à S

n

d'un saut de longueur a

σ(n)

inférieur ou égal à ε, on ne peut avoir S

n−1

α. Cela entraîne a

σ(n)

< 0 et nalement S

n−1

S

n

. Mais alors de proche en proche, on obtient α + ε < S

n

S

n−1

S

n−2

. . . S

N

. On obtient une contradiction. Donc S

n

α + ε.

Imaginons que S

n

< α ε. Comme on passe de S

n−1

à S

n

d'un saut de longueur a

σ(n)

inférieur ou égal à ε, on ne peut avoir S

n−1

> α. Cela entraîne a

σ(n)

0 et nalement S

n−1

S

n

. Mais alors de proche en proche, on obtient α ε > S

n

S

n−1

S

n−2

. . . S

N

. C'est encore une contradiction et S

n

α ε .

Ainsi, pour n N , |S

n

α| ≥ ε .

Conclusion : on a donc contstruit une bijection σ de N telle que P

a

α(n)

converge et X

+∞

n=0

a

σ(n)

= α

2

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