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Leçon 122 - Anneaux principaux. Applications.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Leçon 122 - Anneaux principaux. Applications.

Cadre : A désigne un anneau commutatif unitaure, et K un corps.

1. Notion de principalité. —

1. Idéaux et anneaux principaux. —

Def : Un idéal I d’un anneau A est principal ssi il est non-trivial et engendré par un élément.

Ex : Pourn≥1,nZest principal.

Contre-ex : DansZ[X], (2, X) n’est pas principal.

Def : Un anneau intègre A est principal ssi tous ses idéaux non-triviaux sont prin- cipaux.

Ex : Un corps est principal.

Pro : Zest un anneau principal. Tous ses idéaux sont de la formenZ.

Def : Un anneau intègre A est dit noethérien si tout idéal non-trivial de A est engendré par un nombre fini d’éléments.

Pro : Un anneau intègre A est noethérien ssi toute suite croissante d’idéaux de A est stationnaire.

Pro : Un anneau principal est noethérien.

2. Exemple des anneaux euclidiens. —

Def : Un anneau intègre A est dit euclidien s’il existe une applicationw:A−{0} →N telle que :

ii) ∀a, b ∈ A− {0}, w(b)w(ab) i) ∀a, b ∈ A− {0}, il existe q, rA tels que a=bq+ravecr= 0 ouw(r)< w(b).

Pro : Pour touta, bA−{0}le coupleq, rvérifiant la propriété ci-dessus est unique.

Pro : Un anneau euclidien est principal.

Ex : Zest euclidien pourw(a) =|a|. K est euclidien pourw(a) = 0.

Pro : A[X] est euclidien ssi A est un corps, et son stathme estw(P) =deg(P).

Si A n’est pas un corps, alorsA[X] n’est pas principal.

Rem : Ainsi,K[X1,˙,Xn] est principal ssin= 1.

Pro : Les éléments inversibles d’un anneau euclidien sont ceux de stathme minimal.

Pro : L’anneau des séries formellesK[[X]] :={P

nanXn tq (an)nKN} est eucli- dien pourw(S) =val(S) = min(n≥0 tqan6= 0).

Pro : Les inversibles deK[[X]] sont les séries formelles aveca06= 0.

Les idéaux non-triviaux deK[[X]] sont de la forme (Xn) pour unn≥1.

Ex : Z[i] est euclidien pourw(a+ib) =

a2+b2. Pro : L’anneauZ[1+i

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2 ] est principal non euclidien.

2. Arithmétique dans les anneaux principaux. —

1. Arithmétique dansZ. —

Def : Poura, bA, on dit quea|bsib∈(a).

Rem : (a) = (b) ssi∃u∈A× tqb=a.u. On dit alors que a et b sont associés.

Def : On dit qu’un élément c est irréductible ssia|c⇒a inversible ou a associé à c.

Rem : Si c est irréductible, alors l’idéal (c) est maximal parmi les idéaux principaux de A.

Cor : Les idéaux maximaux d’un anneau principal sont exactement les idéaux de la formeI= (c) pour c un irréductible de A.

Ex : Les éléments irréductibles deK[[X]] sont lesXn à association près.

Def : Soit L un corps contenant le corps K. Un élémentxLest algébrique sur K ssi il existePK[X] tel queP(x) = 0.

Def+Pro : Pour x algébrique sur K, il existe un unique polynôme unitaire générateur de l’idéal des polynômes annulateurs de x. On le noteµx et on l’appelle polynôme minimal de x surK.

Pro : Pour toutPK[X] tel queP(x) = 0, on aµx|P. Ainsi,µx est irréductible surK.

De plus, le sous-corps de L engendré par K et x,K(x), est isomorphe àK[X]/(µx) via l’isomorphisme qui à la classe de X moduloµxassoxie x. On appelle alors corps de rupture de x sur K le corpsK[X]/(µx).

Ex : √p

nest algébrique surQ,expkn est algébrique surQ, i est algébrique surR. KK(X) est transcendant sur K.

Ex : On aC'R[X]/(X2+ 1).

Def : Pour tout n ≥ 1, on définit Φn(X) := Πk∧n=1,k≤n(X −e2iπkn) ∈ C[X], le n-ième polynôme cyclotomique.

– Dev : Pour tout n ≥ 1, Φn est un polynôme unitaire à coefficients entiers, irré- ductible dansZ[X], de degréφ(n) =Card(Z/nZ) et tel que Πd|nΦd=Xn−1.

On peut ainsi projeter les polynômes cyclotomiques dansFp[X] et avoir une décom- position deXn−1. en produit de polynômes.

Pro : Pour toutn=ps.mavecmp= 1, Φn(X) = Φm(X)ps−ps−1 dansFp[X].

Si np= 1, alors tous les facteurs irréductibles de Φn dans Fq[X] sont de degré égal à l’ordre de q dans (Z/nZ)×.

Rem : Comme (Z/nZ)× n’est cyclique que sin=peoun= 2peavecpepremier, une grande partie des polynômes cyclotomiques n’est automatiquement pas irréductible sur lesFq.

2. Héritage de la factorialité. —

Def : Poura, bA− {0}, on appelle pgcd de a et de b un élémentdA tel que d|a,d|b, et tel quec|aetc|bc|d.

On appelle ppcm de a et de b un élémentdAtel quea|d,b|d, et tel quea|cetb|c

d|c.

Rem : Le ppcm et le pgcd de deux éléments n’existe pas forcément. DansZ[i√ 5], 3 et 2 +i

5 n’ont pas de ppcm et 9 et 6 + 3i√

5 n’ont pas de pdcg.

Si le pgcd/ppcm exisent, ils sont uniques à association près.

Def : Système de représentant des irréductibles.

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(2)

Def : Un anneau A est facoriel ssi pour tout élément x il existe des p1,˙,pn du système de représentant des irréductibles, des indicesa1,˙,an, et un inversible u, tel quex=u.pa11p˙ann, et tel que cette écriture soit unique à permutation près despi. Ex : Zest factoriel. Z[i√

5] n’est pas factoriel car 3×3 = (2 +i

5)(2−i√ 5) Pro : Un anneau principal est factoriel.

Pro : Conditions pour être factoriel quand il y a existence de la décomposition en produit d’irréductibles.

Pro : Soit A un anneau principal. Soienta, bA− {0}.

Le pgcd de a et b est undAtel que (d) = (a) + (b).

Le ppcm de a et b est undAtel que (d) = (a)∩(b).

Théorème de Bézout : Si A est principal, alors pour tousa, bA− {0} il existe u, vAtels queau+bv=pgcd(a, b).

App : Lemme des noyaux : Soit E un K-ev de dimension finie etuEnd(E). Soit PK[X] avecP =P1P˙r où lesPi sont premiers entre eux deux à deux.

AlorsKer(P(u)) =iKer(Pi(u)).

Thm : Un anneau factoriel qui vérifie le théorème de Bézout est principal.

3. Théorème chinois et polynômes d’endomorphismes. —

Théorème chinois : Soit A un anneau principal, soitaA− {0} aveca=r1r˙n où lesri sont premiers entre eux deux à deux. AlorsA/(a)iA/(ri).

Application à la résolution d’un système de congruences.

Def+Pro : Soit E un K-ev de dimension finie. PouruEnd(E) on définit Φu:PK[X]7→P(u)∈End(E) le morphisme d’évaluation en u.

Son image, notéeK[u], est une sous-algèbre commutative deEnd(E).

Comme E est de dimension finie, Φu n’est pas injectif. On appelle alors polynôme minimal de u, notéµu, l’unique polynôme unitaire deK[X] générateur deKer(Φu).

App : Pourµu=P1a1P˙rar la décomposition deµuen produit de facteurs irréductibles dansK[X], on a alorsK[u]'K[X]/(µu)'ΠiK[X]/(Piai).

App : uest diagonalisable dans E ssiK[u]'Krpour unr≥1, oùKr est muni du produit terme à terme.

Def : SoitKun corps et E unK−ev. Un endomorphisme f de E est dit semi-simple si pour tout s-ev F de E stable par f, il existe un supplémentaire V de F qui est lui aussi stable par f.

– Dev : SoitfEnd(E). Alors f est semi-simple ssi son polynôme minimal est sans facteurs carrés.

3. Anneaux d’entiers de corps quadratiques. — On se place ici dansQ(√

d), avecd∈Z− {0,1}sans facteurs carrés.

Rem : Q(√

d) est un corps.

Def : Norme d’un élément deQ(√ d).

Def : Trace d’un élément deQ(√ d).

Def : Un élément deQ(√

d) est appelé un entier algébrique ssi son polynôme minimal surQest à coefficients dansZ.

On appelleOd l’ensemble des entiers algébriques sur Q(√ d).

Pro : Od est un anneau intègre.

Thm : Od=Z[1+

d

2 ] si d≡1 mod(4), etOd=Z[√

d] sinon.

Thm : La norme surOd est un stathme si : d∈ {−11,−7,−3,−2,−1,2,3,5,6,7,11,13}.

Rem : Les inversibles deAd sont les éléments de norme 1. Sid <0 ce sont±1 et

±i.

Thm : Caractérisation des inversibles deAd pourd >1.

Application à la résolution dex2−3y2= 1.

Rem : On a déjà vu queZ[i] est un anneau euclidien, avec pour stathme sa norme.

Ses inversibles sont±1 et±i.

– Dev: Théorème des deux carrés de Fermat : Les irréductibles de Z[i] sont : les p premiers tqp≡2,3mod(4), et lesa+ibtels quea2+b2 est premier.

De plus, l’équation diophantienne x2+y2=nadmet des solutions si et seulement si pour tout p premier tqp≡3 mod(4), on avp(n) pair.

Références

Combes : Théorème chinois, résolution d’un système de congruences. Entiers quadra- tiques.

Perrin : Idéal principal, polynôme minimal d’un élément algébrique, corps de rupture.

Anneau euclidien, propriétés, exemples. Divisibilité, via les idéaux, él associés, él ir- réductibles. Système de représentants des irréductibles, anneau factoriel, critères de Gauss/Euclide propriétés, exemples. Bézout, pgcd/ppcm dans un anneau principal. Th des deux carrés.(Dev)

Tauvel : Anneau principal, propriétés, exemples. Pgcd et ppcm, exemples.

Duverney : Unités dans les anneaux d’entiers quadratiques.

Gourdon : Polynôme minimal d’un endomorphisme. Lemme des noyaux. Endomor- phismes semi-simples.(Dev)

FGN (Algèbre 1) : Etude des polynômes cyclotomiques.(Dev)

June 7, 2017

Vidal Agniel,École normale supérieure de Rennes

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Références

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