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MQ3 – Equation de Schrödinger dans un potentiel V(x)

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(1)

MQ3 – Equation de Schrödinger dans un potentiel V(x)

I – Puits de potentiel rectangulaire de profondeur infinie

I-1) Modélisation

Il n’est pas rare qu’en physique, les objets étudiés soient piégés dans un volume délimité :

- Les molécules d’une phase gazeuse ou liquide peuvent être contenues dans un récipient clos.

- Les électrons de conduction sont confinés dans l’échantillon conducteur.

Afin d’étudier théoriquement de tels systèmes, on considère une situation modèle : le puits de potentiel infiniment profond, en se limitant à une approche unidimensionnelle. La particule quantique est supposée soumise à un champ de force qui dérive du potentiel ayant l’allure représentée sur la figure. La région comprise entre 0 et a est appelée puits de potentiel.

Lorsque l’énergie de la particule E est très inférieure à la

profondeur réelle du puits 𝑉𝑉 0 et lorsque le potentiel varie rapidement

à l’échelle de la longueur d’onde de de Broglie de la particule, on

peut modéliser le potentiel par un puits de potentiel infiniment

profond comme celui qui est représenté sur la figure.

(2)

On considère alors le potentiel suivant : 𝑉𝑉(𝑥𝑥 ) = � ∞ 𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑥𝑥 < 0

∞ 𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑥𝑥 > 𝑎𝑎 0 𝑠𝑠𝑠𝑠 0 < 𝑥𝑥 < 𝑎𝑎 I-2) Fonctions d’onde propres

a) En dehors du puits

L’équation d’onde de Schrödinger indépendante du temps s’écrit :

− ℏ 2 2𝑚𝑚

𝜕𝜕 2 ϕ (𝑥𝑥 )

𝜕𝜕𝑥𝑥 2 + 𝑉𝑉(𝑥𝑥) ϕ (𝑥𝑥) = 𝐸𝐸 ϕ (𝑥𝑥) Or 𝑉𝑉(𝑥𝑥) → ∞ donc nécessairement ϕ (𝑥𝑥) → 0

b) Dans le puits

L’équation d’onde de Schrödinger indépendante du temps s’écrit :

− ℏ 2 2𝑚𝑚

𝜕𝜕 2 ϕ (𝑥𝑥)

𝜕𝜕𝑥𝑥 2 = 𝐸𝐸 ϕ (𝑥𝑥)

𝜕𝜕 2 ϕ (𝑥𝑥)

𝜕𝜕𝑥𝑥 2 + 2𝑚𝑚𝐸𝐸

2 ϕ ( 𝑥𝑥) = 0 - 1 er cas 𝐸𝐸 < 0 :

On pose 𝑘𝑘 = �− 2𝑚𝑚𝑚𝑚 2 et la solution s’écrit : ϕ ( 𝑥𝑥) = 𝐴𝐴𝑒𝑒 𝑘𝑘𝑘𝑘 + 𝐵𝐵𝑒𝑒 −𝑘𝑘𝑘𝑘 Or :

ϕ (0) = ϕ (𝑎𝑎) = 0 ⇒ 𝐴𝐴 + 𝐵𝐵 = 0 𝐴𝐴𝑒𝑒 𝑘𝑘𝑘𝑘 − 𝐴𝐴𝑒𝑒 −𝑘𝑘𝑘𝑘 = 0

𝐴𝐴 = −𝐵𝐵

2𝐴𝐴 𝑠𝑠ℎ ( 𝑘𝑘𝑎𝑎) = 0 ⇒ 𝑜𝑜𝑜𝑜 𝑘𝑘𝑎𝑎 = 0 (𝑠𝑠𝑚𝑚𝑖𝑖𝑜𝑜𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑠𝑖𝑖𝑖𝑖𝑒𝑒) 𝐴𝐴 = 0 Par conséquent : ϕ (𝑥𝑥) = 0 .

Les régions de l’espace où le potentiel est infiniment élevé

sont interdites à la particule quantique : ϕ ext = 0

(3)

- 2 ème cas E=0 :

L’équation de Schrödinger s’écrit :

𝜕𝜕 2 ϕ (𝑥𝑥)

𝜕𝜕𝑥𝑥 2 = 0 ⇒ ϕ (𝑥𝑥 ) = 𝐴𝐴𝑥𝑥 + 𝐵𝐵 Or :

ϕ (0) = ϕ (𝑎𝑎) = 0 ⇒ ϕ (𝑥𝑥) = 0

- 3 ème cas 𝐸𝐸 > 0 :

On pose 𝑘𝑘 = � 2𝑚𝑚𝑚𝑚 2 et la solution s’écrit :

ϕ (𝑥𝑥) = 𝐴𝐴𝑠𝑠𝑠𝑠𝐴𝐴(𝑘𝑘𝑥𝑥) + 𝐵𝐵𝐵𝐵𝑜𝑜𝑠𝑠(𝑘𝑘𝑥𝑥) Or :

ϕ (0) = ϕ (𝑎𝑎) = 0 ⇒ � 𝐵𝐵 = 0 𝐴𝐴𝑠𝑠𝑠𝑠𝐴𝐴(𝑘𝑘𝑎𝑎) = 0

⇒ �𝐴𝐴 = 0 (𝑠𝑠𝐴𝐴𝑠𝑠𝐴𝐴𝑖𝑖é𝑟𝑟𝑒𝑒𝑠𝑠𝑠𝑠𝑎𝑎𝐴𝐴𝑖𝑖) 𝑜𝑜𝑜𝑜 sin (𝑘𝑘𝑎𝑎) = 0

Afin d’éviter la solution A = B = 0, on impose sin (𝑘𝑘𝑎𝑎) = 0 . Les seules valeurs permises pour le vecteur d’onde sont les valeurs :

𝑘𝑘 𝑛𝑛 = 𝐴𝐴𝑛𝑛

𝑎𝑎 𝑜𝑜ù 𝐴𝐴 ∈ ℕ

⇒ ϕ n (𝑥𝑥) = 𝐴𝐴 𝑛𝑛 𝑠𝑠𝑠𝑠𝐴𝐴(𝑘𝑘 𝑛𝑛 𝑥𝑥) = 𝐴𝐴 𝑛𝑛 𝑠𝑠𝑠𝑠𝐴𝐴 � 𝐴𝐴𝑛𝑛 𝑎𝑎 𝑥𝑥�

La constante 𝐴𝐴 𝑛𝑛 doit être déterminée par la condition de normalisation :

� � 𝑘𝑘 ϕ n (𝑥𝑥 )� 2 𝑑𝑑𝑥𝑥 = 1

0

� 𝐴𝐴 𝑛𝑛 2 sin 2 𝐴𝐴𝑛𝑛

𝑎𝑎 𝑥𝑥� 𝑑𝑑𝑥𝑥 = 1

𝑘𝑘 0

A l’intérieur du puits, la situation où 𝐸𝐸 ≤ 0 n’admet pas

de solutions.

(4)

𝐴𝐴 𝑛𝑛 2 sin 2 𝐴𝐴𝑛𝑛

𝑎𝑎 𝑥𝑥� 𝑑𝑑𝑥𝑥 = 1

𝑘𝑘 0

𝐴𝐴 𝑛𝑛 2 × 𝑎𝑎

2 = 1

𝐴𝐴 𝑛𝑛 = � 2 𝑎𝑎

⇒ ϕ n (𝑥𝑥) = � 2

𝑎𝑎 𝑠𝑠𝑠𝑠𝐴𝐴 � 𝐴𝐴𝑛𝑛

𝑎𝑎 𝑥𝑥�

À partir de la relation 𝑘𝑘 = � 2𝑚𝑚𝑚𝑚 2 , on obtient les valeurs possibles de l’énergie de la particule quantique :

𝐸𝐸 𝑛𝑛 = ℏ 2 𝑘𝑘 2

2𝑚𝑚 = ℏ 2 2𝑚𝑚

𝐴𝐴²𝑛𝑛² 𝑎𝑎 2

𝐸𝐸 𝑛𝑛 = 𝐴𝐴² 2 𝑛𝑛² 2𝑚𝑚𝑎𝑎 2

On se limite à des valeurs strictement positives de n car k>0.

I-3) Analogie avec la corde vibrante a) Fonction d’onde

La recherche des fonctions d’onde propres vérifiant l’équation de Schrödinger indépendante du temps est formellement analogue à la recherche des modes propres de vibration d’une corde attachée à ses deux extrémités.

L’expression complète des fonctions d’onde obtenues est la suivante :

𝜓𝜓 𝑛𝑛 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = � 2

𝑎𝑎 𝑠𝑠𝑠𝑠𝐴𝐴 � 𝐴𝐴𝑛𝑛

𝑎𝑎 𝑥𝑥� 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑚𝑚

𝑛𝑛 𝑡𝑡

ℏ 𝑜𝑜ù 𝐸𝐸 𝑛𝑛 = 𝐴𝐴² ℏ 2 𝑛𝑛²

2𝑚𝑚𝑎𝑎 2

(5)

Les solutions particulières de la corde vibrante sont : 𝑦𝑦 𝑛𝑛 (𝑥𝑥 ) = 𝐶𝐶 𝑛𝑛 𝑠𝑠𝑠𝑠𝐴𝐴(𝑘𝑘 𝑛𝑛 𝑥𝑥) 𝑜𝑜ù � 𝐴𝐴 𝜖𝜖ℕ

𝑘𝑘 𝑛𝑛 = 𝐴𝐴 π

La figure illustre cette analogie : on y a représenté les 𝑎𝑎 élongations 𝑦𝑦 𝑛𝑛 de la corde pour les 4 premiers modes de vibration, et, en regard, les 4 premières fonctions d’onde propres ϕ n (𝑥𝑥) .

Comparaison entre l’élongation d’une corde vibrante (a) et les fonctions d’onde spatiale caractéristiques du puits de potentiel infiniment profond (b). Pour chaque mode de vibration de la corde, ont été représentées les positions extrêmes de la corde.

L’onde stationnaire observée sur une corde vibrante peut être interprétée comme résultant de la superposition d’ondes progressant dans des sens opposés et réfléchies aux extrémités de la corde. La fonction d’onde 𝜓𝜓 𝑛𝑛 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) peut aussi être écrite sous la forme d’une superposition de deux ondes progressant dans des sens opposés :

𝜓𝜓 𝑛𝑛 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = � 2

𝑎𝑎 𝑠𝑠𝑠𝑠𝐴𝐴 � 𝐴𝐴𝑛𝑛

𝑎𝑎 𝑥𝑥� 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑚𝑚

𝑛𝑛 𝑡𝑡

ℏ = � 2

𝑎𝑎

𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘 𝑛𝑛 𝑘𝑘 − 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑘𝑘 𝑛𝑛 𝑘𝑘

2𝑠𝑠 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝜔𝜔 𝑛𝑛 𝑡𝑡

= −𝑠𝑠� 1

2𝑎𝑎 �𝑒𝑒 ������� 𝑖𝑖(𝑘𝑘 𝑛𝑛 𝑘𝑘−𝜔𝜔 𝑛𝑛 𝑡𝑡)

𝑂𝑂𝑂𝑂𝑂𝑂𝑂𝑂 𝑘𝑘>0

− 𝑒𝑒 ��������� −𝑖𝑖(𝑘𝑘 𝑛𝑛 𝑘𝑘+𝜔𝜔 𝑛𝑛 𝑡𝑡)

𝑂𝑂𝑂𝑂𝑂𝑂𝑂𝑂 𝑘𝑘<0

(6)

Chaque état stationnaire de la particule quantique dans le puits de potentiel peut donc être interprété comme résultant de la superposition d’ondes planes progressant dans des sens opposés et réfléchies sur les bords du puits de potentiel.

b) Relation de dispersion

L’analogie formelle avec les modes de vibration d’une corde a ses limites. La relation de dispersion est différente dans les deux cas.

Dans le cas de la corde vibrante : ω 𝑛𝑛 = 𝑘𝑘 𝑛𝑛 𝐵𝐵 . Alors que pour le puits :

𝐸𝐸 𝑛𝑛 = ℏ ω 𝑛𝑛 = 2 𝑘𝑘 𝑛𝑛 2

2𝑚𝑚 ⇒ ω 𝑛𝑛 = ℏ𝑘𝑘 𝑛𝑛 2 2𝑚𝑚

La propagation d’un paquet d’ondes dans ces deux systèmes est différente : pour une particule quantique dans un puits de potentiel, on observe un effet de dispersion, alors que la corde vibrante est un système non dispersif.

Par ailleurs, le confinement de la particule quantique dans le puits de potentiel impose une quantification de son énergie, alors que l’énergie mécanique de la corde peut être choisie arbitrairement.

I-4) Niveaux d’énergie

Nous avons obtenu une suite discrète de valeurs de l’énergie : les énergies possibles sont quantifiées et l’entier n est un nombre quantique. Cette suite discrète est appelée spectre d’énergie de la particule quantique.

À chaque valeur du nombre quantique n, correspond une valeur précise de l’énergie 𝐸𝐸 𝑛𝑛 , associée à une fonction d’onde Ψ 𝑛𝑛 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖).

Chacune de ces valeurs définit un niveau d’énergie.

(7)

Le niveau d’énergie le plus bas, appelé niveau fondamental, est obtenu pour n = 1 : (Les autres niveaux sont dits excités)

𝐸𝐸 1 = ℏ 2 𝑛𝑛² 2𝑚𝑚𝑎𝑎 2

Ainsi, alors qu’une particule classique piégée dans un puits de potentiel infiniment profond peut avoir une énergie arbitrairement petite, nous constatons que l’énergie d’une particule quantique ne peut pas être inférieure au niveau d’énergie fondamental 𝐸𝐸 1 .

I-5) Energie de confinement quantique

Nous avons montré ci-dessus que la fonction d’onde pouvait s’écrire comme la somme de deux ondes harmoniques planes progressant dans des sens opposés, caractérisées par des vecteurs d’onde :

𝑘𝑘 𝑛𝑛

����⃗ = ±𝑘𝑘 𝑛𝑛 𝑜𝑜 ����⃗ 𝑘𝑘 𝑖𝑖 ����⃗ 𝑛𝑛 = ±𝑖𝑖 𝑛𝑛 𝑜𝑜 ����⃗ 𝑘𝑘

On conclut que la quantité de mouvement moyenne de la particule Pour une particule quantique :

𝐸𝐸 𝑛𝑛 > 𝐸𝐸 1 = ℏ 2 𝑛𝑛²

2𝑚𝑚𝑎𝑎 2

(8)

quantique est nulle, quel que soit le niveau d’énergie considéré :

〈𝑖𝑖 𝑘𝑘 〉 = 0

∆𝑖𝑖 𝑘𝑘 = �〈𝑖𝑖 𝑘𝑘 2 〉 − 〈𝑖𝑖 𝑘𝑘 2 = �〈𝑖𝑖 𝑘𝑘 2 Or dans le puits :

� ∆𝑥𝑥 ≤ 𝑎𝑎

∆𝑖𝑖 𝑘𝑘 ∆𝑥𝑥 ≥ ℏ 2

∆𝑖𝑖 𝑘𝑘

2𝑎𝑎 ⇒ 〈𝑖𝑖 𝑘𝑘 2 〉 ≥ 2 4𝑎𝑎 2 Dans ce même puits :

� 𝑉𝑉(𝑥𝑥) = 0 𝐸𝐸 = 𝐸𝐸 𝑐𝑐 = 𝑖𝑖 𝑘𝑘 2

On en déduit que l’énergie cinétique de la particule quantique 2𝑚𝑚 confinée dans le puits est bornée par une valeur minimale :

𝐸𝐸 𝑐𝑐 ≥ ℏ 2

4𝑎𝑎 2 × 1 2𝑚𝑚

𝐸𝐸 ≥ 𝐸𝐸 𝑐𝑐,𝑚𝑚𝑖𝑖𝑛𝑛 = 2 8𝑚𝑚𝑎𝑎 2 On vérifie : 𝐸𝐸 1 ≥ 𝐸𝐸 𝑐𝑐,𝑚𝑚𝑖𝑖𝑛𝑛

On appelle cette énergie cinétique minimale dans un domaine d’extension spatiale a, énergie de confinement.

L’énergie de confinement (ou de localisation) s’exprime par : 𝐸𝐸 𝑐𝑐,𝑚𝑚𝑖𝑖𝑛𝑛 = ℏ 2

8𝑚𝑚𝑎𝑎 2

Elle est d’autant plus élevée que la particule est piégée dans un

domaine d’extension spatiale réduite.

(9)

Cela explique en particulier pourquoi la physique de l’infiniment petit et des particules élémentaires est aussi la physique des hautes énergies : l’exploration de la matière à des échelles toujours plus petites nécessite des énergies « cinétiques » toujours plus élevées.

I-6) Superposition d’états stationnaires

L’équation de Schrödinger est linéaire ; la solution la plus générale peut être écrite comme une superposition d’états stationnaires :

𝜓𝜓(𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = � 𝐶𝐶 𝑛𝑛 × ϕ 𝑛𝑛 (𝑥𝑥 )𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑚𝑚 𝑛𝑛 𝑡𝑡

La figure représente un exemple particulier de l’évolution 𝑛𝑛=1

temporelle d’une fonction d’onde construite comme une combinaison linéaire de fonctions d’onde stationnaires, et représentant une particule quantique plutôt localisée à l’instant initial au centre du puits de potentiel. La fonction d’onde s’étale sur toute la largeur du puits, et suite aux réflexions sur les deux bords, vient reprendre sa forme initiale au centre du puits.

Combinaison linéaire de 𝜓𝜓 1 𝑒𝑒𝑖𝑖 𝜓𝜓 3 . De T/2 à T, on repasse, à

l’envers, par les mêmes étapes que celles représentées ici.

(10)

II – Puits de profondeur finie

II-1) Modélisation

On envisage maintenant la situation où l’énergie E de la particule quantique n’est plus négligeable devant la profondeur du puits 𝑉𝑉 0 . C’est le modèle du puits de potentiel de profondeur finie.

Il correspond à la situation où la particule quantique est soumise à un champ de force qui dérive du potentiel :

𝑉𝑉(𝑥𝑥) =

⎩ ⎪

⎪ ⎧ 𝑉𝑉 0 𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑥𝑥 ≤ − 𝑎𝑎 0 𝑠𝑠𝑠𝑠 |𝑥𝑥 | ≤ 𝑎𝑎/2 2

𝑉𝑉 0 𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑥𝑥 ≥ 𝑎𝑎 2

Comme pour le puits de potentiel infini, les discontinuités du potentiel modélisent des variations du potentiel réel sur des distances caractéristiques très inférieures à la longueur d’onde de de Broglie de la particule quantique.

II-2) Etats symétriques et antisymétriques

Nous avons choisi une origine des abscisses telle que le potentiel soit pair : V(x) =V(-x).

Supposons que l’on connaisse une fonction d’onde propre

ϕ (𝑥𝑥 ) solution de l’équation de Schrödinger indépendante du temps,

et correspondant à une valeur E de l’énergie :

(11)

𝑑𝑑 2 ϕ (𝑥𝑥 )

𝑑𝑑𝑥𝑥 2 + 2𝑚𝑚

2 �𝐸𝐸 − 𝑉𝑉(𝑥𝑥 )� ϕ (𝑥𝑥) = 0

Lorsqu’on transforme x en -x, cette équation se transforme comme suit :

𝑑𝑑 2 ϕ (−𝑥𝑥)

𝑑𝑑(−𝑥𝑥) 2 + 2𝑚𝑚

2 �𝐸𝐸 − 𝑉𝑉(−𝑥𝑥)� ϕ (−𝑥𝑥) = 0

𝑑𝑑 2 ϕ (−𝑥𝑥)

𝑑𝑑𝑥𝑥 2 + 2𝑚𝑚

2 �𝐸𝐸 − 𝑉𝑉(𝑥𝑥)� ϕ (−𝑥𝑥) = 0

On constate que ϕ (𝑥𝑥) et ϕ (−𝑥𝑥) sont toutes deux des fonctions d’onde propres associées à la même valeur de l’énergie E. On peut alors construire, deux nouvelles fonctions d’onde propres :

� ϕ 𝑠𝑠 (𝑥𝑥) = 𝛾𝛾� ϕ (𝑥𝑥) + ϕ (−𝑥𝑥)�

ϕ 𝑘𝑘 (𝑥𝑥 ) = 𝛾𝛾� ϕ (𝑥𝑥) ϕ (−𝑥𝑥)�

- ϕ 𝑠𝑠 (𝑥𝑥 ) est une fonction paire de x (fonction d’onde propre symétrique)

- ϕ 𝑘𝑘 (𝑥𝑥 ) est impaire (fonction d’onde propre antisymétrique).

II-3) Etats liés

Les états liés de la particule quantique correspondent à 0 ≤ 𝐸𝐸 ≤ 𝑉𝑉 0 . Les fonctions d’ondes doivent vérifier :

⎩ ⎪

⎪ ⎧ 𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ 𝑑𝑑 2 ϕ (𝑥𝑥)

𝑑𝑑𝑥𝑥 2 + 2𝑚𝑚

2 𝐸𝐸 ϕ (𝑥𝑥 ) = 0 𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼 𝑒𝑒𝑖𝑖 𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ 𝑑𝑑 2 ϕ (𝑥𝑥)

𝑑𝑑𝑥𝑥 2 + 2𝑚𝑚

2 (𝐸𝐸 − 𝑉𝑉 ����� 0 )

<0

ϕ (𝑥𝑥 ) = 0 Posons :

⎩ ⎪

⎪ ⎧

𝑘𝑘 = � 2𝑚𝑚 ℏ 2 𝐸𝐸 𝑞𝑞 = �− 2𝑚𝑚

2 (𝐸𝐸 − 𝑉𝑉 0 )

⎩ ⎨

⎧ 𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ 𝑑𝑑 2 ϕ ( 𝑥𝑥 )

𝑑𝑑𝑥𝑥 2 + 𝑘𝑘 2 ϕ (𝑥𝑥 ) = 0 𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼 𝑒𝑒𝑖𝑖 𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ 𝑑𝑑 2 ϕ (𝑥𝑥)

𝑑𝑑𝑥𝑥 2 − 𝑞𝑞 2 ϕ ( 𝑥𝑥) = 0

(12)

⎩ ⎪

⎪ ⎨

⎪ ⎪

⎧ 𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼 ∶ ϕ 𝑠𝑠 (𝑥𝑥 ) = 𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 + 𝐵𝐵 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 𝑒𝑒𝑖𝑖 ϕ 𝑘𝑘 (𝑥𝑥) = 𝐶𝐶 1 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 + 𝐷𝐷 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘

𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ ϕ 𝑠𝑠 (𝑥𝑥) = 𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 + 𝐵𝐵 1 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 𝑒𝑒𝑖𝑖 ϕ 𝑘𝑘 (𝑥𝑥) = −𝐶𝐶 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 − 𝐷𝐷 1 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘

𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ ϕ 𝑠𝑠 (𝑥𝑥) = 𝐴𝐴 2 cos(𝑘𝑘𝑥𝑥) = ϕ 𝑠𝑠 (−𝑥𝑥) 𝑒𝑒𝑖𝑖 ϕ 𝑘𝑘 (𝑥𝑥) = 𝐶𝐶 2 sin(𝑘𝑘𝑥𝑥) = − ϕ 𝑘𝑘 (−𝑥𝑥) La fonction d’onde propre ne peut pas diverger :

- En 𝑥𝑥 → −∞ , dans la région I - En 𝑥𝑥 → +∞ , dans la région III D’où :

𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼 ∶ ϕ 𝑠𝑠 (𝑥𝑥) = 𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 𝑒𝑒𝑖𝑖 ϕ 𝑘𝑘 (𝑥𝑥) = 𝐶𝐶 1 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ ϕ 𝑠𝑠 (𝑥𝑥) = 𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 𝑒𝑒𝑖𝑖 ϕ 𝑘𝑘 (𝑥𝑥) = −𝐶𝐶 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ ϕ 𝑠𝑠 (𝑥𝑥) = 𝐴𝐴 2 cos(𝑘𝑘𝑥𝑥 ) 𝑒𝑒𝑖𝑖 ϕ 𝑘𝑘 (𝑥𝑥) = 𝐶𝐶 2 sin(𝑘𝑘𝑥𝑥)

On admet la continuité de 𝜑𝜑 𝑒𝑒𝑖𝑖 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑑𝑑𝑘𝑘 aux limites qui provient de l’équation de Schrödinger d’où :

⎩ ⎪

⎪ ⎧ ϕ 𝑠𝑠 �− 𝑎𝑎

2 � = 𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 = 𝐴𝐴 2 cos � 𝑘𝑘𝑎𝑎 2 � 𝑑𝑑 ϕ 𝑠𝑠

𝑑𝑑𝑥𝑥 �

−𝑘𝑘2

= 𝑞𝑞𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 = −𝑘𝑘𝐴𝐴 2 sin �− 𝑘𝑘𝑎𝑎 2 � On fait le rapport d’où :

𝑞𝑞 = 𝑘𝑘 tan � 𝑘𝑘𝑎𝑎 2 � Avec ϕ 𝑘𝑘 (𝑥𝑥 ) on obtient :

⎩ ⎪

⎪ ⎧ ϕ 𝑘𝑘 �− 𝑎𝑎

2 � = −𝐶𝐶 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 = 𝐶𝐶 2 sin �− 𝑘𝑘𝑎𝑎 2 � 𝑑𝑑 ϕ 𝑘𝑘

𝑑𝑑𝑥𝑥 �

−𝑘𝑘2

= −𝑞𝑞𝐶𝐶 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 = 𝑘𝑘𝐴𝐴 2 cos �− 𝑘𝑘𝑎𝑎

2 �

(13)

On fait le rapport d’où :

𝑞𝑞 = −𝑘𝑘 cotan � 𝑘𝑘𝑎𝑎 2 � Posons :

� 𝑋𝑋 = 𝑘𝑘𝑎𝑎 2 𝑌𝑌 = 𝑞𝑞𝑎𝑎

2

� 𝑌𝑌 = 𝑋𝑋 tan (𝑋𝑋) 𝑌𝑌 = −𝑋𝑋 𝐵𝐵𝑜𝑜tan (𝑋𝑋) De plus :

𝑘𝑘 2 + 𝑞𝑞 2 = 2𝑚𝑚𝑉𝑉 02

𝑋𝑋 2 + 𝑌𝑌 2 = 𝑅𝑅 2 = 𝑚𝑚𝑎𝑎 2 𝑉𝑉 0 2ℏ 2

Il s’agit donc de trouver les intersections de ce cercle d’équation 𝑋𝑋 2 + 𝑌𝑌 2 = 𝑅𝑅 2 avec les courbes d’équation 𝑌𝑌 = 𝑋𝑋 tan(𝑋𝑋) 𝑒𝑒𝑖𝑖 𝑌𝑌 =

−𝑋𝑋 cotan(𝑋𝑋)

Pour une largeur du puits a donnée, ces intersections sont en nombre fini.

Solutions pour 𝑋𝑋 = 𝑘𝑘𝑘𝑘 2 𝑒𝑒𝑖𝑖 𝑌𝑌 = 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 dans le cas des solutions symétriques à gauche et antisymétriques à droite. Sur notre

exemple on a :

𝑋𝑋 𝑛𝑛 = {0,49𝑛𝑛 ; 0,95𝑛𝑛 ; 1,4𝑛𝑛 ; … ; 4,1𝑛𝑛} 𝑠𝑠𝑜𝑜𝑠𝑠𝑖𝑖 𝐴𝐴𝑒𝑒𝑜𝑜𝑛𝑛 𝑣𝑣𝑎𝑎𝑖𝑖𝑒𝑒𝑜𝑜𝑟𝑟𝑠𝑠.

(14)

II-4) Etats de diffusion

Ces états correspondent à la situation où 𝐸𝐸 ≥ 𝑉𝑉 0 . La particule quantique n’est alors pas confinée, elle est délocalisée dans tout l’espace.

Les solutions stationnaires de l’équation de Schrödinger sont des fonctions bornées (sinusoïdes) et toutes les valeurs de 𝐸𝐸 ≥ 𝑉𝑉 0 sont permises. Il n’y a plus de quantification de l’énergie pour de tels états de diffusion.

II-5) Niveaux d’énergie

Les solutions obtenues sont en nombre fini et alternent entre solutions symétriques et antisymétriques. Aux solutions discrètes obtenues pour X, correspondent des valeurs quantifiées de k donc de l’énergie.

En repérant par un indice n les solutions obtenues pour X (avec n pair pour les solutions symétriques et n impair pour les solutions antisymétriques), on obtient :

𝐸𝐸 𝑛𝑛 = ℏ 2 𝑘𝑘 𝑛𝑛 2

2𝑚𝑚 = 2ℏ 2 𝑚𝑚𝑎𝑎 2 𝑋𝑋 𝑛𝑛 2

Sur la figure sont tracés les niveaux d’énergie et les densités de probabilité de présence correspondantes pour une valeur de 𝑉𝑉 0 qui donne trois valeurs de 𝐸𝐸 𝑛𝑛 .

Les énergies des états de diffusion (non liés) d’une particule dans

un puits fini de potentiel de forme quelconque, peuvent prendre

toutes les valeurs continues possibles avec 𝐸𝐸 ≥ 𝑉𝑉 0 .

(15)

On remarque que le nombre de niveaux d’énergie est fini et que plus le nombre quantique n est élevé et plus la fonction d’onde propre présente des nœuds.

Le nombre total de solutions est d’autant plus grand que le rayon du cercle tracé sur la figure est élevé.

On n’obtient qu’un seul état lié, symétrique, si 𝑉𝑉 0 est inférieur à une limite donnée par :

𝑅𝑅 < 𝑛𝑛 2

𝑚𝑚𝑎𝑎 2 𝑉𝑉 0

2ℏ 2 < � 𝑛𝑛 2 � 2

𝑉𝑉 0 < 𝑛𝑛²ℏ 2 2𝑚𝑚𝑎𝑎 2 II-6) Ondes évanescentes

La présence d’une particule classique en dehors du puits de

potentiel est formellement interdite par la mécanique classique,

l’énergie mécanique étant nécessairement supérieure ou égale à

l’énergie potentielle. La figure précédente révèle une probabilité de

présence non nulle dans les régions I et III. Il s’agit d’un effet

(16)

purement quantique, qui est lié à la décroissance exponentielle de la fonction d’onde dans ces régions.

Dans la région III, par exemple, la fonction d’onde s’écrit :

�Ψ 𝑠𝑠 ( 𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = 𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝜔𝜔𝑡𝑡 Ψ 𝑘𝑘 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = 𝐶𝐶 1 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝜔𝜔𝑡𝑡

Ces fonctions d’onde ne correspondent pas à des ondes planes progressives mais à des ondes évanescentes. L’atténuation de la densité de probabilité de présence dans les régions I ou III est tout à fait analogue à l’effet de peau étudié dans le cours de physique des ondes.

On peut définir une profondeur de pénétration comme dans le cours sur les ondes telle que :

δ = 1

𝑞𝑞 = 1

�− 2𝑚𝑚

2 (𝐸𝐸 − 𝑉𝑉 0 )

= ℏ

�2𝑚𝑚(𝑉𝑉 0 − 𝐸𝐸 )

On observe que δ est d’autant plus grande que l’énergie E de la particule quantique est proche de 𝑉𝑉 0 .

II-7) Abaissement des niveaux d’énergie

On souhaite comparer les valeurs des énergies des états

stationnaires du puits de profondeur finie et du puits infiniment

profond. Sur la figure, on a représenté les niveaux d’énergie d’un

(17)

puits de profondeur finie et les premiers niveaux d’énergie d’un puits de potentiel infiniment profond de même largeur.

On observe sur la figure que le niveau d’énergie du puits de profondeur finie est caractérisé par une valeur de l’énergie inférieure à celle du niveau d’énergie correspondant pour le puits infini de même largeur. L’examen de la figure révèle en outre que cette différence d’énergie est d’autant plus importante que le niveau d’énergie est élevé.

On peut interpréter ce résultat en montrant que l’effet de confinement, que nous avons discuté pour le puits de profondeur infinie, est moins important pour la particule quantique piégée dans un puits de profondeur finie. En effet, en raison de la pénétration de la fonction d’onde en dehors du puits, la particule quantique est piégée dans un puits de largeur effective supérieure à a.

- Pour le puits infini on a vu :

� ∆𝑥𝑥 = 𝑎𝑎

∆𝑖𝑖 𝑘𝑘 ∆𝑥𝑥 ≥ ℏ 2

∆𝑖𝑖 𝑘𝑘

2𝑎𝑎 ⇒ 〈𝑖𝑖 𝑘𝑘 2 〉 ≥ 2

4𝑎𝑎 2 𝐸𝐸 ≥ 2 8𝑚𝑚𝑎𝑎 2 - Pour le puits fini on aura :

∆𝑥𝑥~ 𝑎𝑎 + 2 δ

𝐸𝐸 ≥ 2

8𝑚𝑚(𝑎𝑎 + 2𝛿𝛿) 2 Par conséquent :

𝐸𝐸 ∞,𝑚𝑚𝑖𝑖𝑛𝑛 > 𝐸𝐸 𝑓𝑓𝑖𝑖𝑛𝑛𝑖𝑖,𝑚𝑚𝑖𝑖𝑛𝑛

Le niveau d’énergie minimal d’un quanton dans un puits de

potentiel fini sera inférieur à celui du même quanton dans un

puits de même largeur mais de potentiel infini. Il en sera de

même pour les niveaux excités.

(18)

III – Effet tunnel

III-1) Modélisation

L’étude du puits de potentiel de profondeur finie a mis en évidence la pénétration de la fonction d’onde, sous forme d’onde évanescente, dans des régions inaccessibles au sens de la mécanique classique. Nous allons étudier le cas d’une barrière de potentiel où cet effet, porte le nom d’effet tunnel.

Le problème étudié correspond à celui d’un faisceau de particules quantiques incidentes, d’énergie E, provenant de −∞ et se dirigeant vers une barrière de potentiel.

𝑉𝑉(𝑥𝑥 ) =

⎩ ⎪

⎪ ⎧ 0 𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑥𝑥 ≤ − 𝑎𝑎 𝑉𝑉 0 > 0 𝑠𝑠𝑠𝑠 |𝑥𝑥| ≤ 𝑎𝑎/2 2

0 𝑠𝑠𝑠𝑠 𝑥𝑥 ≥ 𝑎𝑎 2

La région II constitue la barrière de potentiel, de largeur a et de hauteur 𝑉𝑉 0 . Du point de vue de la mécanique classique, si une particule classique incidente a une énergie E supérieure à 𝑉𝑉 0 , elle peut aller au-delà de la barrière de potentiel et atteindre +∞.

Du point de vue de la mécanique quantique, l’étude du puits de

potentiel de profondeur finie a montré que, lorsque 𝐸𝐸 < 𝑉𝑉 0 , la

(19)

probabilité de présence est non nulle dans la région classiquement interdite. On peut alors s’attendre à ce que la probabilité de présence soit non nulle à la sortie de la barrière de potentiel. : une particule quantique peut donc traverser la barrière.

III-2) Fonction d’onde propre

On se limite aux états liés de la particule quantique correspondent à 0 ≤ 𝐸𝐸 ≤ 𝑉𝑉 0 . Les fonctions d’ondes doivent vérifier :

⎩ ⎪

⎪ ⎧ 𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼 𝑒𝑒𝑖𝑖 𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ 𝑑𝑑 2 ϕ (𝑥𝑥)

𝑑𝑑𝑥𝑥 2 + 2𝑚𝑚

2 𝐸𝐸 ϕ (𝑥𝑥 ) = 0 𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ 𝑑𝑑 2 ϕ (𝑥𝑥)

𝑑𝑑𝑥𝑥 2 + 2𝑚𝑚

2 (𝐸𝐸 − 𝑉𝑉 ����� 0 )

<0

ϕ (𝑥𝑥 ) = 0 Posons :

⎩ ⎪

⎪ ⎧

𝑘𝑘 = � 2𝑚𝑚 ℏ 2 𝐸𝐸 𝑞𝑞 = �− 2𝑚𝑚

2 (𝐸𝐸 − 𝑉𝑉 0 )

⎩ ⎨

⎧𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼 𝑒𝑒𝑖𝑖 𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ 𝑑𝑑 2 ϕ (𝑥𝑥)

𝑑𝑑𝑥𝑥 2 + 𝑘𝑘 2 ϕ (𝑥𝑥 ) = 0 𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ 𝑑𝑑 2 ϕ (𝑥𝑥)

𝑑𝑑𝑥𝑥 2 − 𝑞𝑞 2 ϕ (𝑥𝑥) = 0 D’où les solutions :

𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼 ∶ ϕ (𝑥𝑥) = 𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 + 𝐵𝐵 1 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ ϕ (𝑥𝑥 ) = 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 + 𝐵𝐵 3 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘

𝑅𝑅é𝑔𝑔𝑠𝑠𝑜𝑜𝐴𝐴 𝐼𝐼𝐼𝐼 ∶ ϕ (𝑥𝑥) = 𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 + 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘

Dans la région III, on a superposition d’une OPPH se propageant dans le sens des x croissants et d’une OPPH se propageant dans le sens des x décroissants. Mais, physiquement, dans la région III, il ne peut pas y avoir de particules venant de la droite puisqu’il n’y a pas de sources à +∞ donc donc 𝐵𝐵 3 = 0.

Exploitons les continuités de ϕ (𝑥𝑥 ) 𝑒𝑒𝑖𝑖 ϕ ′(𝑥𝑥) aux limites.

(20)

Soit :

⎩ ⎪

⎪ ⎨

⎪ ⎪

⎧ ϕ �− 𝑎𝑎

2 � = 𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 + 𝐵𝐵 1 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 = 𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 + 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 ϕ 𝑎𝑎

2 � = 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 = 𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 + 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 ϕ �− 𝑎𝑎

2 � = 𝑠𝑠𝑘𝑘 �𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 − 𝐵𝐵 1 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 � = 𝑞𝑞 �𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 − 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 � ϕ 𝑎𝑎

2 � = 𝑠𝑠𝑘𝑘𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 = 𝑞𝑞 �𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 − 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2

Nous obtenons quatre équations pour cinq inconnues. Il est donc toujours possible d’exprimer quatre des inconnues en fonction de la cinquième, quelles que soient les valeurs de k et de q.

Nous ne voyons donc pas apparaître ici de quantification de l’énergie. C’est dû au fait que la particule quantique n’est pas confinée.

III-3) Probabilités de réflexion et transmission

Commençons par écrire les expressions des fonctions d’onde des ondes incidente, réfléchie et transmise :

𝜓𝜓 𝑖𝑖 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = 𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 𝑖𝑖(𝑘𝑘𝑘𝑘−𝜔𝜔𝑡𝑡)

𝜓𝜓 𝑟𝑟 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = 𝐵𝐵 1 𝑒𝑒 −𝑖𝑖(𝑘𝑘𝑘𝑘+𝜔𝜔𝑡𝑡)

𝜓𝜓 𝑡𝑡 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖(𝑘𝑘𝑘𝑘−𝜔𝜔𝑡𝑡)

Les vecteurs densité de courant de probabilité s’expriment ainsi :

⎩ ⎪

⎪ ⎨

⎪ ⎪

⎧ 𝚥𝚥 ��⃗(𝑥𝑥, 𝚤𝚤 𝑖𝑖) = ℏ𝑘𝑘�⃗

𝑚𝑚 |𝜓𝜓 𝑖𝑖 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖)| 2 = ℏ𝑘𝑘�⃗

𝑚𝑚 |𝐴𝐴 1 | 2 𝚥𝚥 𝑟𝑟

��⃗(𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = − ℏ𝑘𝑘�⃗

𝑚𝑚 |𝜓𝜓 𝑟𝑟 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖)| 2 = − ℏ𝑘𝑘�⃗

𝑚𝑚 |𝐵𝐵 1 | 2 𝚥𝚥 ��⃗(𝑥𝑥, 𝑡𝑡 𝑖𝑖) = ℏ𝑘𝑘�⃗

𝑚𝑚 |𝜓𝜓 𝑡𝑡 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖)| 2 = ℏ𝑘𝑘�⃗

𝑚𝑚 |𝐴𝐴 3 | 2

On définit les coefficients R de réflexion et T de transmission

donnant les probabilités respectives qu’a la particule de se réfléchir

sur la barrière ou de la franchir par :

(21)

𝑅𝑅 = ‖𝚥𝚥 ��⃗‖ 𝑟𝑟

‖𝚥𝚥 ��⃗‖ 𝚤𝚤 𝑒𝑒𝑖𝑖 𝑇𝑇 = ‖𝚥𝚥 ��⃗‖ 𝑡𝑡

‖𝚥𝚥 ��⃗‖ 𝚤𝚤

⎩ ⎪

⎪ ⎧𝑅𝑅 = |𝐵𝐵 1 | 2

|𝐴𝐴 1 | 2 𝑇𝑇 = |𝐴𝐴 3 | 2

|𝐴𝐴 1 | 2

avec R+T=1, c’est-à-dire que la particule est soit réfléchie, soit transmise mais sans autre possibilité.

Exprimons 𝐴𝐴 3 en fonction de 𝐴𝐴 1 :

⎩ ⎪

⎪ ⎨

⎪ ⎪

⎧ 𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 + 𝐵𝐵 1 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 = 𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 + 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 (1) 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 = 𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 + 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 (2)

𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 − 𝐵𝐵 1 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 = 𝑞𝑞

𝑠𝑠𝑘𝑘 �𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 − 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 � (3) 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 = 𝑞𝑞

𝑠𝑠𝑘𝑘 �𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 − 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 � (4)

⎩ ⎪

⎪ ⎪

⎪ ⎪

⎪ ⎧(1) + (3) ∶ 2𝐴𝐴 1 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 = 𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 �1 + 𝑞𝑞

𝑠𝑠𝑘𝑘� + 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 �1 − 𝑞𝑞 𝑠𝑠𝑘𝑘�

(1) − (3) ∶ 2𝐵𝐵 1 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 = 𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 �1 − 𝑞𝑞

𝑠𝑠𝑘𝑘� + 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 �1 + 𝑞𝑞 𝑠𝑠𝑘𝑘�

(2) − 𝑠𝑠𝑘𝑘

𝑞𝑞 (4) ∶ 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 �1 − 𝑠𝑠𝑘𝑘

𝑞𝑞 � = 2𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 (2) + 𝑠𝑠𝑘𝑘

𝑞𝑞 (4) ∶ 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 �1 + 𝑠𝑠𝑘𝑘

𝑞𝑞 � = 2𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 +𝑞𝑞𝑘𝑘 2

⎩ ⎪

⎪ ⎨

⎪ ⎪

⎧𝐴𝐴 1 = 1

2 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 �𝐴𝐴 2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 �1 + 𝑞𝑞

𝑠𝑠𝑘𝑘� + 𝐵𝐵 2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 �1 − 𝑞𝑞 𝑠𝑠𝑘𝑘��

𝐵𝐵 2 = 1

2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 �1 − 𝑠𝑠𝑘𝑘 𝑞𝑞 � 𝐴𝐴 2 = 1

2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 �1 + 𝑠𝑠𝑘𝑘

𝑞𝑞 �

(22)

𝐴𝐴 1 = 1

2 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 � 1

2 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 �1 + 𝑠𝑠𝑘𝑘

𝑞𝑞 � 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 2 �1 + 𝑞𝑞 𝑠𝑠𝑘𝑘�

+ 1

2 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 2 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 2 �1 − 𝑠𝑠𝑘𝑘 𝑞𝑞 � 𝑒𝑒

𝑞𝑞𝑘𝑘 2 �1 − 𝑞𝑞 𝑠𝑠𝑘𝑘��

𝐴𝐴 1 = 1

4 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 �𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 𝐴𝐴 3 �2 + 𝑠𝑠𝑘𝑘

𝑞𝑞 + 𝑞𝑞

𝑠𝑠𝑘𝑘� + 𝑒𝑒 𝑞𝑞𝑘𝑘 𝐴𝐴 3 �2 − 𝑠𝑠𝑘𝑘 𝑞𝑞 −

𝑞𝑞 𝑠𝑠𝑘𝑘��

𝐴𝐴 1 = 𝐴𝐴 3

4 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 �2(𝑒𝑒 +𝑞𝑞𝑘𝑘 + 𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 ) + 𝑠𝑠 � 𝑘𝑘 𝑞𝑞 −

𝑞𝑞

𝑘𝑘� (𝑒𝑒 −𝑞𝑞𝑘𝑘 − 𝑒𝑒 +𝑞𝑞𝑘𝑘 )�

𝐴𝐴 1 = 𝐴𝐴 3 𝑒𝑒 𝑖𝑖𝑘𝑘𝑘𝑘 �𝐵𝐵ℎ(𝑞𝑞𝑎𝑎) − 𝑠𝑠 � 𝑘𝑘 2 − 𝑞𝑞 2

2𝑘𝑘𝑞𝑞 � 𝑠𝑠ℎ (𝑞𝑞𝑎𝑎)�

|𝐴𝐴 1 | 2 = |𝐴𝐴 3 | 2 �𝐵𝐵ℎ 2 (𝑞𝑞𝑎𝑎) + 𝑘𝑘 2 − 𝑞𝑞 2 2𝑘𝑘𝑞𝑞 �

2

𝑠𝑠ℎ 2 (𝑞𝑞𝑎𝑎)�

Or : 𝐵𝐵ℎ 2 𝑥𝑥 − 𝑠𝑠ℎ 2 𝑥𝑥 = 1

|𝐴𝐴 1 | 2 = |𝐴𝐴 3 | 2 �1 + 𝑠𝑠ℎ 2 (𝑞𝑞𝑎𝑎) + 𝑘𝑘 2 − 𝑞𝑞 2 2𝑘𝑘𝑞𝑞 �

2

𝑠𝑠ℎ 2 (𝑞𝑞𝑎𝑎)�

|𝐴𝐴 1 | 2 = |𝐴𝐴 3 | 2 �1 + �1 + 𝑘𝑘 2 − 𝑞𝑞 2 2𝑘𝑘𝑞𝑞 �

2

� 𝑠𝑠ℎ 2 (𝑞𝑞𝑎𝑎)�

|𝐴𝐴 1 | 2 = |𝐴𝐴 3 | 2 �1 + 4𝑞𝑞 2 𝑘𝑘 2 + 𝑘𝑘 4 + 𝑞𝑞 4 2𝑞𝑞 2 𝑘𝑘 2

4𝑞𝑞 2 𝑘𝑘 2 � 𝑠𝑠ℎ 2 (𝑞𝑞𝑎𝑎)�

|𝐴𝐴 1 | 2 = |𝐴𝐴 3 | 2 �1 + (𝑘𝑘 2 + 𝑞𝑞 2 ) 2

4𝑘𝑘 2 𝑞𝑞 2 𝑠𝑠ℎ²(𝑞𝑞𝑎𝑎)�

𝑇𝑇 = 1

�1 + ( 𝑘𝑘 2 + 𝑞𝑞 2 ) 2

4𝑘𝑘 2 𝑞𝑞 2 𝑠𝑠ℎ 2 (𝑞𝑞𝑎𝑎)�

(23)

𝑂𝑂𝑟𝑟 ∶

⎩ ⎪

⎪ ⎧

𝑘𝑘 = � 2𝑚𝑚 ℏ 2 𝐸𝐸 𝑞𝑞 = �− 2𝑚𝑚

2 (𝐸𝐸 − 𝑉𝑉 0 )

𝑘𝑘 2 + 𝑞𝑞 2 = 2𝑚𝑚2 𝑉𝑉 0

𝑇𝑇 = 1

⎜ ⎛

1 + � 2𝑚𝑚

2 𝑉𝑉 02 4 × 2 𝑚𝑚

2 𝐸𝐸 × 2 𝑚𝑚

2 (𝑉𝑉 0 − 𝐸𝐸) 𝑠𝑠ℎ 2 (𝑞𝑞𝑎𝑎)

⎟ ⎞

Ces expressions appellent les commentaires suivants.

- La probabilité de transmission T n’est jamais nulle : une particule quantique a donc toujours la possibilité de traverser la barrière de potentiel. Cet effet, inexplicable par les lois de la mécanique classique, est purement quantique. Il porte le nom d’effet tunnel. Il est dû à l’existence d’ondes évanescentes dans la barrière de potentiel.

III-4) Barrière épaisse

Supposons le cas d’une barrière épaisse tel que : 𝑞𝑞𝑎𝑎 ≫ 1, alors 𝑠𝑠ℎ 2 (𝑞𝑞𝑎𝑎)~ 𝑒𝑒 2𝑞𝑞𝑞𝑞 4 ≫ 1 .

D’où :

𝑇𝑇~ 16𝐸𝐸(𝑉𝑉 0 − 𝐸𝐸)

𝑉𝑉 0 2 𝑒𝑒 −2𝑘𝑘 𝛿𝛿 𝑜𝑜ù δ = 1

𝑞𝑞 = ℏ

�2𝑚𝑚(𝑉𝑉 0 − 𝐸𝐸 )

𝑇𝑇 = 1 1 + 𝑉𝑉 0 2

4𝐸𝐸(𝑉𝑉 0 − 𝐸𝐸) 𝑠𝑠ℎ 2 (𝑞𝑞𝑎𝑎)

(24)

La probabilité de transmission varie de façon très sensible avec la masse des particules quantiques, la largeur et la hauteur de la barrière, comme l’illustre l’application numérique suivante où l’on a choisi 𝐸𝐸 = 𝑉𝑉 2 0 .

Particule M(kg) 𝑉𝑉 0 (𝑒𝑒𝑉𝑉 ) 𝑎𝑎(𝐴𝐴𝑚𝑚) δ (𝐴𝐴𝑚𝑚) T

Electron 9,1 10 −31 4 0,3 0,1 0,2

Electron 9,1 10 −31 40 0,3 0,04 10 −6

Electron 9,1 10 −31 4 3 0,1 10 −20

Proton 1,6 10 −27 4 0,3 0,003 10 −63

Proton 1,6 10 −27 4 3 0,003 10 −628

Proton 1,6 10 −27 10 7 10 −6 2.10 −6 0,8 La probabilité de transmission est d’autant plus importante que la barrière de potentiel est d’amplitude faible, de faible largeur et que la masse est plus faible. On constate une fois encore que les effets quantiques sont plus marqués pour les particules les moins massives.

- Pour un électron avec des o.d.g. atomiques : l’électron a une probabilité de passage de 20% : voilà un résultat parfaitement anticlassique !

- Dans les mêmes conditions, un proton a T= 10 −63 à cause de l’effet de masse. Autrement dit, un proton ou un noyau occupent un site bien déterminé dans un atome ou une molécule.

- À des échelles nucléaires, en prenant la probabilité est de 80%

et le proton est délocalisé dans le noyau.

(25)

IV – Double puits symétriques

IV-1) Modélisation

On étudie le mouvement d’une particule quantique dans un profil d’énergie potentielle qui présente deux positions d’équilibres stables symétriques. Afin de saisir l’essentiel du comportement de la particule quantique dans ce potentiel, il suffit de considérer un profil d’énergie potentielle simplifié :

IV-2) Etats stationnaires du double puits infini

Il s’agit de déterminer les états stationnaires d’une particule

quantique dans le double puits. Dans les régions où le potentiel est

nul, on sait que l’on doit trouver des fonctions d’onde propres

(26)

sinusoïdales, et que partout ailleurs, les fonctions d’onde propres doivent être idéalement nulles.

Les fonctions d’ondes propres des deux puits, pris séparément, satisfont à ces conditions. On en déduit que les états stationnaires d’une particule quantique correspondent à la réunion des états stationnaires de chacun des deux puits.

- Partie gauche du puits 𝜑𝜑 𝑛𝑛,𝐺𝐺 (𝑥𝑥) =

⎩ ⎨

⎧� 2

𝑎𝑎 𝑠𝑠𝑠𝑠𝐴𝐴 �

𝐴𝐴𝑛𝑛 �𝑥𝑥 + 𝑎𝑎 + 𝐷𝐷 2 �

𝑎𝑎 � 𝑠𝑠𝑠𝑠 − 𝑎𝑎 − 𝐷𝐷

2 ≤ 𝑥𝑥 ≤ − 𝐷𝐷 2 0 𝑎𝑎𝑠𝑠𝑖𝑖𝑖𝑖𝑒𝑒𝑜𝑜𝑟𝑟𝑠𝑠

- Partie droite du puits 𝜑𝜑 𝑛𝑛,𝐷𝐷 (𝑥𝑥 ) =

⎩ ⎨

⎧� 2

𝑎𝑎 𝑠𝑠𝑠𝑠𝐴𝐴 �

𝐴𝐴𝑛𝑛 �𝑥𝑥 − 𝐷𝐷 2 �

𝑎𝑎 � 𝑠𝑠𝑠𝑠 𝐷𝐷

2 ≤ 𝑥𝑥 ≤ 𝑎𝑎 + 𝐷𝐷 2 0 𝑎𝑎𝑠𝑠𝑖𝑖𝑖𝑖𝑒𝑒𝑜𝑜𝑟𝑟𝑠𝑠

Chaque état stationnaire d’énergie 𝐸𝐸 𝑛𝑛 est en quelque sorte double : il lui correspond deux fonctions d’onde linéairement indépendantes. On dit que le niveau d’énergie 𝐸𝐸 𝑛𝑛 est doublement dégénéré. À partir des fonctions d’onde propres on peut construire deux nouvelles fonctions d’onde propres, linéairement indépendantes, symétrique (paire) et antisymétrique (impaire) :

⎩ ⎨

⎧ 𝜑𝜑 𝑛𝑛,𝑠𝑠 (𝑥𝑥) = 1

√2 �𝜑𝜑 𝑛𝑛,𝐺𝐺 (𝑥𝑥 ) + 𝜑𝜑 𝑛𝑛,𝐷𝐷 (𝑥𝑥)�

𝜑𝜑 𝑛𝑛,𝑘𝑘 (𝑥𝑥) = 1

√2 �−𝜑𝜑 𝑛𝑛,𝐺𝐺 (𝑥𝑥) + 𝜑𝜑 𝑛𝑛,𝐷𝐷 (𝑥𝑥 )�

On a représenté les deux fonctions d’onde propre symétrique et

antisymétrique pour le niveau fondamental n = 1.

(27)

Si la particule est localisée dans un des deux puits, elle y reste piégée puisque la barrière de potentiel qui sépare les deux puits est de hauteur infinie.

IV-3) Etats stationnaires du double puits symétrique

On en vient maintenant à la situation du double puits

symétrique représenté sur la figure. On cherche les états

stationnaires d’une particule quantique d’énergie 𝐸𝐸 < 𝑉𝑉 0 . Comme la

barrière de potentiel qui sépare les deux puits est de hauteur et de

largeur finie, on doit s’attendre à ce que la particule puisse franchir

cette barrière par effet tunnel. On dit que les deux puits de potentiel

sont couplés par effet tunnel. La particule quantique « voit » donc

un puits de potentiel dont la largeur effective est plus importante

que si elle était confinée dans un puits de potentiel infini de largeur

a. Le confinement de la particule étant moindre, on doit donc

s’attendre à un abaissement des niveaux d’énergie par rapport au

(28)

double puits infini.

Nous nous contenterons ici de présenter directement les résultats obtenus par résolution numérique de l’équation de Schrödinger indépendante du temps.

Fonctions d’onde propres des deux premiers états stationnaires symétrique et antisymétrique.

Sur la figure, on a représenté les fonctions d’onde propres correspondant aux deux états de plus faible énergie. On obtient des fonctions d’onde propres qui ont des parités bien définies : l’une est paire, on la qualifie de fonction d’onde propre symétrique, l’autre est impaire, on la qualifie de fonction d’onde propre antisymétrique.

On constate que la fonction d’onde propre de l’état stationnaire antisymétrique présente, en x = 0, un nœud de plus que pour l’état symétrique. On peut en déduire que l’énergie associée à l’état antisymétrique est plus élevée que l’énergie de l’état symétrique.

C’est ce que l’on vérifie sur le schéma suivant :

(29)

Alors que pour le double puits de potentiel infini, les deux niveaux d’énergie symétrique et antisymétrique sont de même valeur, on constate qu’une autre conséquence du couplage des deux puits de potentiel par effet tunnel est la séparation des deux niveaux d’énergie des états symétrique et antisymétrique. On dit que le couplage par effet tunnel lève la dégénérescence des niveaux d’énergie.

IV-4) Influence de la barrière centrale

La hauteur 𝑉𝑉 0 et l’épaisseur D de la barrière centrale influent de façon assez sensible sur la séparation des niveaux d’énergie des états symétrique et antisymétrique.

Le couplage par effet tunnel lève la dégénérescence des niveaux d’énergie tel que :

𝐸𝐸 > 𝐸𝐸 𝑘𝑘 > 𝐸𝐸 𝑠𝑠

(30)

Évolution des niveaux d’énergie 𝐸𝐸 𝑆𝑆 (en trait continu) et 𝐸𝐸 𝐴𝐴 (en tirets)

IV-5) Application à la liaison covalente

Les résultats que nous venons de mettre en évidence pour le double puits symétrique se retrouvent aussi dans le cas de doubles puits de forme quelconque. Et c’est pourquoi nous avons tous les éléments de base pour comprendre la formation d’une liaison covalente.

Prenons l’exemple simple de l’ion 𝐻𝐻 2 + . Cet édifice contient deux protons, qui forment les deux noyaux d’hydrogène, et un seul électron. Lorsque les deux noyaux sont infiniment éloignés, l’électron est piégé dans un double puits, avec une distance de séparation très grande : il est localisé au voisinage d’un noyau, sans possibilité d’aller autour de l’autre noyau. À cet état stationnaire correspond une énergie, que nous notons 𝐸𝐸 1 (ce niveau d’énergie est doublement dégénéré car l’électron peut se retrouver autour de l’un ou de l’autre noyau avec la même énergie).

Lorsque les deux noyaux sont suffisamment proches, la probabilité de transmission de l’électron par effet tunnel d’un puits à l’autre devient non négligeable et le couplage des deux puits qui en résulte provoque un dédoublement du niveau 𝐸𝐸 1 en deux niveaux 𝐸𝐸 𝑠𝑠 𝑒𝑒𝑖𝑖 𝐸𝐸 𝐴𝐴 . Le niveau de plus faible énergie 𝐸𝐸 𝑠𝑠 est associé à une fonction d’onde propre symétrique, le niveau d’énergie supérieure 𝐸𝐸 𝐴𝐴 à une fonction d’onde propre antisymétrique.

On constate que la séparation des niveaux d’énergie est d’autant plus importante

- Que la barrière est de hauteur peu élevée.

- Que l’épaisseur de la barrière est faible.

(31)

IV-6) Evolution temporelle d’une superposition des deux états

Par superposition des fonctions d’onde symétrique et antisymétrique, on peut construire deux nouveaux états :

⎩ ⎨

⎧𝜓𝜓 + (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = 1

√2 �𝜓𝜓 𝑆𝑆 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) + 𝜓𝜓 𝐴𝐴 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖)�

𝜓𝜓 (𝑥𝑥 , 𝑖𝑖) = 1

√ 2 �𝜓𝜓 𝑆𝑆 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) − 𝜓𝜓 𝐴𝐴 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖)�

Chacune de ces fonctions d’onde représentent un état non stationnaire puisqu’elle est obtenue par combinaison linéaire de deux fonctions d’onde d’énergies différentes. Notons :

�𝜓𝜓 𝑆𝑆 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = 𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥 )𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑚𝑚 ℏ 𝑡𝑡 𝑠𝑠 = 𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥 )𝑒𝑒 −𝑖𝑖 (𝑚𝑚 𝑚𝑚 −𝐴𝐴) 𝑡𝑡

𝜓𝜓 𝐴𝐴 ( 𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = 𝜑𝜑 𝐴𝐴 ( 𝑥𝑥 ) 𝑒𝑒 −𝑖𝑖 (𝑚𝑚 𝑚𝑚 +𝐴𝐴) 𝑡𝑡 𝑜𝑜ù � 𝐸𝐸 𝑚𝑚 = 𝐸𝐸 𝑆𝑆 + 𝐸𝐸 𝐴𝐴 2 𝐴𝐴 = 𝐸𝐸 𝐴𝐴 − 𝐸𝐸 𝑆𝑆

2

⎩ ⎪

⎪ ⎧

𝜓𝜓 + (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑚𝑚 ℏ 𝑡𝑡 𝑚𝑚

√2 �𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥)𝑒𝑒 𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡 + 𝜑𝜑 𝐴𝐴 (𝑥𝑥 )𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡 � 𝜓𝜓 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖) = 𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝑚𝑚 ℏ 𝑡𝑡 𝑚𝑚

√2 �𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥)𝑒𝑒 𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡 − 𝜑𝜑 𝐴𝐴 (𝑥𝑥)𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡

D’où les densités de probabilité de présence, qui varient dans le temps :

� |𝜓𝜓 + (𝑥𝑥, 𝑖𝑖)| 2 = 1

2 �𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥)𝑒𝑒 𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡 + 𝜑𝜑 𝐴𝐴 (𝑥𝑥)𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡 � �𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥)𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡 + 𝜑𝜑 𝐴𝐴 (𝑥𝑥)𝑒𝑒 +𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡

|𝜓𝜓 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖)| 2 = 1

2 �𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥)𝑒𝑒 𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡 − 𝜑𝜑 𝐴𝐴 (𝑥𝑥)𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡 � �𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥)𝑒𝑒 −𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡 − 𝜑𝜑 𝐴𝐴 (𝑥𝑥)𝑒𝑒 +𝑖𝑖𝐴𝐴 ℏ 𝑡𝑡

La délocalisation de l'électron opérée par l'effet tunnel

entre les deux puits se traduit par un abaissement de l'énergie

du système, donc par une interaction attractive.

(32)

|𝜓𝜓 + (𝑥𝑥, 𝑖𝑖)|

2 = 1

2 ( |𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥)| 2 + |𝜑𝜑 𝐴𝐴 (𝑥𝑥)| 2 + 2𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥)𝜑𝜑 𝐴𝐴 (𝑥𝑥) cos � 2𝐴𝐴

ℏ 𝑖𝑖 �

|𝜓𝜓 (𝑥𝑥, 𝑖𝑖)| 2 = 1

2 ( |𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥)| 2 + |𝜑𝜑 𝐴𝐴 (𝑥𝑥 )| 2 − 2𝜑𝜑 𝑠𝑠 (𝑥𝑥)𝜑𝜑 𝐴𝐴 (𝑥𝑥 ) cos � 2𝐴𝐴

ℏ 𝑖𝑖 �

Considérons, par exemple, qu’à l’instant t = 0, l’état de la particule est représenté par la fonction d’onde 𝜓𝜓 + (𝑥𝑥, 𝑖𝑖 = 0) . L’état 𝜓𝜓 + (𝑥𝑥, 𝑖𝑖 = 0) correspond à une situation où la particule est plus vraisemblablement localisée dans le puits de droite. Mais on constate qu’elle n’y reste pas : elle oscille d’un puits à l’autre à la fréquence de Bohr 𝜈𝜈 .

Évolution de la densité de probabilité de présence à partir d’un état initial défini par 𝜓𝜓 + (𝑥𝑥, 𝑖𝑖 = 0) pendant une demi-période.

On pose : Ω = 2𝐴𝐴

𝜈𝜈 = 1

𝑇𝑇 = 𝐸𝐸 𝐴𝐴 − 𝐸𝐸 𝑆𝑆

ℎ 𝐹𝐹𝑟𝑟é𝑞𝑞𝑜𝑜𝑒𝑒𝐴𝐴𝐵𝐵𝑒𝑒 𝑑𝑑𝑒𝑒 𝐵𝐵𝑜𝑜ℎ𝑟𝑟

(33)

IV-7) Molécule d’ammoniac

Un exemple concret qui relève de cette situation est celui de la molécule d’ammoniac 𝑁𝑁𝐻𝐻 3 . Dans son état d’énergie la plus faible, elle adopte une forme pyramidale. Les trois atomes d’hydrogène forment un triangle équilatéral. L’atome d’azote se situe sur l’axe de symétrie de la molécule, orthogonal au plan des trois atomes d’hydrogène. Le mouvement de plus faible énergie de la molécule 𝑁𝑁𝐻𝐻 3 correspond à une oscillation du plan contenant les atomes d’hydrogène de part et d’autre de l’atome d’azote, à l’image d’un parapluie qui se retournerait.

Le mouvement des trois atomes d’hydrogène peut être décrit comme celui d’une particule quantique, de masse m, qui évolue dans un potentiel qui présente deux positions d’équilibres symétriques, c’est-à-dire dans un potentiel en forme de double puits symétrique.

L’étude précédente montre que ce mouvement, de nature

purement quantique, est une conséquence de l’effet tunnel. Au

mouvement d’oscillation du plan des atomes d’hydrogène correspond

un renversement périodique du moment dipolaire de la molécule

(34)

d’ammoniac. Or, on montre en électromagnétisme qu’un dipôle oscillant rayonne une onde électromagnétique. La fréquence de l’onde émise est de :

𝜈𝜈 = 23870𝑀𝑀𝐻𝐻𝑀𝑀.

La longueur d’onde électromagnétique correspondante est 𝜆𝜆 0 = 1,25𝐵𝐵𝑚𝑚 (domaine des ondes centimétriques ou micro-ondes). La molécule d’ammoniac est aussi susceptible d’absorber une onde électromagnétique à cette fréquence. Cette raie d’absorption constitue une signature de l’ammoniac. L’écart entre les deux niveaux d’énergie symétrique et antisymétrique se déduit de cette fréquence :

𝐸𝐸 𝐴𝐴 − 𝐸𝐸 𝑆𝑆 = ℎ𝜈𝜈 = 10 −4 𝑒𝑒𝑉𝑉

C’est une raie caractéristique de l’ammoniac, utilisée en radioastronomie pour détecter 𝑁𝑁𝐻𝐻 3 dans le milieu interstellaire.

Le MASER à ammoniac, exploite le processus d’émission

stimulée entre les deux niveaux 𝐸𝐸 𝐴𝐴 𝑒𝑒𝑖𝑖 𝐸𝐸 𝑆𝑆 pour émettre des ondes

électromagnétiques à la fréquence 𝜈𝜈 . Cet oscillateur a été le

prédécesseur du LASER.

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