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Description locale d'images fixes dans le domaine compressé

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Academic year: 2021

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HAL Id: tel-01026099

https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01026099

Submitted on 19 Jul 2014

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

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François Tonnin

To cite this version:

François Tonnin. Description locale d’images fixes dans le domaine compressé. Traitement des images [eess.IV]. Université Rennes 1, 2006. Français. �tel-01026099�

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THSE

prsente

devant l'universit de Rennes 1

pour obtenir

legrade de :Docteur de l'universit de Rennes 1

Mention Tratement du signal par

FranoisTonnin

quipes d'accueil :TEXMEX-TEMICS cole doctorale : MATISSE Composante universitaire :IRISA-IFSIC

Titre de la thse :

Description locale d'images xes dans le domaine compress

Soutenue le devant la commission d'examen

Claude Labit Prsident

Michel Barlaud Rapporteurs

Anne Gurin-Dugu

Michel Kerdranvat Examinateurs

Henri Sanson

Patrick Gros Directeur de thse

Christine Guillemot Co-directrice de thse

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Table des matires

Notations 9

Introduction 11

1 Description locale dans l'espace-chelle gaussien 25

1.1 Reprsentations d'images pour la description locale . . . 25

1.1.1 Contraintes de linarit . . . 26

1.1.2 Contraintes de covariance . . . 28

1.1.3 Ondelettes et espace-chelle gaussien . . . 31

1.2 Schmas de description locale . . . 33

1.2.1 Extraction de rgions saillantes . . . 34

1.2.2 Description des rgions saillantes . . . 38

1.3 valuation de la description locale . . . 41

1.3.1 valuation de l'extraction . . . 41

1.3.2 valuation de la description . . . 45

1.4 Conclusion . . . 47

2 Dtection robuste de points, d'chelles, d'orientations, et description SIFT 49 2.1 Robustesse des chelles extraites . . . 49

2.1.1 Dtermination de la plage des chelles analyses . . . 51

2.1.2 Extraction robuste d'chelles . . . 51

2.1.3 Impact de la discrtisation en chelle . . . 52

2.2 Extraction robuste de points . . . 54

2.2.1 Dtection mono-chelle . . . 54

2.2.2 Dtection multi-chelles . . . 56

2.3 Extraction robuste d'orientations . . . 58

2.4 Description SIFT . . . 62

2.5 Sensibilit de la description aux erreurs de dtection . . . 64

2.6 Conclusion . . . 66 1

(5)

3 Description partir de reprsentations par ondelettes chantillon-

nage critique 69

3.1 Schmas de compression bass ondelettes . . . 70

3.1.1 Spcicit des images naturelles . . . 70

3.1.2 Transformes continues en ondelettes . . . 72

3.1.3 Transforme discrte en ondelettes . . . 75

3.1.4 Quantication et codage des coecients d'ondelettes . . . 81

3.2 Variance de la transforme discrte en ondelettes sur grille dyadique . . 82

3.2.1 Variance la translation . . . 84

3.2.2 Variance la rotation . . . 90

3.3 Description dans le domaine compress JPEG 2000 . . . 91

3.3.1 Description globale . . . 92

3.3.2 Description locale . . . 93

3.4 Conclusion . . . 98

4 Description partir de reprsentations redondantes en ondelettes 99 4.1 Transforme en ondelettes non sous-chantillonne . . . 100

4.1.1 Dnition . . . 100

4.1.2 Description locale . . . 102

4.2 Pyramide laplacienne . . . 105

4.2.1 Dnition . . . 105

4.2.2 Description locale . . . 107

4.3 Transforme en contourlets . . . 108

4.3.1 Dnition . . . 108

4.3.2 Description locale . . . 111

4.4 Transforme en ondelettes complexes . . . 113

4.4.1 Dnition . . . 113

4.4.2 Description locale . . . 114

4.5 Transformes orientables . . . 115

4.5.1 Dnition . . . 115

4.5.2 Description locale . . . 117

4.6 Conclusion . . . 118

5 Eets de la compression sur la description locale 121 5.1 Codage des pyramides laplaciennes . . . 121

5.1.1 Impact du bruit de quantication sur la description . . . 121

5.1.2 Reconstruction par projections sur ensembles convexes . . . 122

5.1.3 Impact des projections sur la description . . . 123

5.2 Codage des reprsentations orientables . . . 124

5.2.1 Reconstruction contrainte par les fonctions d'interpolation . . . . 125

5.2.2 Reconstruction par l'orientation . . . 126

5.2.3 Reconstruction par l'nergie et l'orientation . . . 127

(6)

5.2.4 Impact du bruit de quantication sur la description . . . 128

5.2.5 Impact du nombre de projections sur la description . . . 129

5.2.6 valuation du schma complet . . . 130

5.3 Dtection de copies . . . 131

5.4 Conclusion . . . 132

Conclusion 137 5.5 Conclusions . . . 137

5.6 Perspectives . . . 139

(7)
(8)

1 Schma pour la compression et la description simultanes . . . 14

2 Schma de recherche d'images par le contenu . . . 16

1.1 Dpendance d'une image vis vis du choix de la grille . . . 26

1.2 Repre local invariant aux translations et rotations . . . 29

1.3 Exemple de cration d'un maximum local dans une reprsentation causale 32 1.4 Exemples de primitives et de leurs attributs caractristiques . . . 33

1.5 Exemples de saillances visuelles . . . 34

1.6 Exemple de copie et de points extraits . . . 43

2.1 Analyse octave par octave . . . 50

2.2 Images utilises pour valuer l'inuence de la discrtisation en chelle sur la robustesse des caractristiques extraites . . . 52

2.3 Inuence de la discrtisation en chelle sur la robustesse des chelles extraites . . . 53

2.4 Rptabilits compares des dtecteurs de Frstner, Harris, Harris-Laplace, et Lindeberg . . . 55

2.5 Robustesse des chelles extraites au niveau des points d'intrt . . . 56

2.6 Robustesse des orientations extraites au niveau des points d'intrt . . . 58

2.7 Inuence de la discrtisation en orientation sur la robustesse des orienta- tions extraites . . . 59

2.8 Exemple de directions extraites sur une image naturelle . . . 61

2.9 Principe de la description SIFT . . . 62

2.10 Inuence de la discrtisation en chelle sur la robustesse des des descrip- teurs locaux . . . 63

2.11 Sensibilit de la description aux erreurs d'estimation en chelle et en orientation . . . 65

2.12 Sensibilit de la description aux erreurs de localisation des points d'intrt 66 3.1 Filtres gnrs par analyse en composantes indpendantes . . . 71

3.2 Analyse espace-frquence et analyse espace-chelle . . . 73

3.3 Cne d'inuence d'une singularit dans le domaine ondelettes . . . 75

3.4 Banc de ltres drivs de l'analyse multirsolution . . . 79 5

(9)

3.5 Extension classique du banc de ltres aux signaux 2D . . . 80

3.6 Exemple de dcomposition par ondelettes sparables sur grille dyadique 81 3.7 Comparaison des distributions des niveaux de gris et des coecients d'on- delettes . . . 83

3.8 Distribution conditionnelle des coecients d'ondelettes . . . 83

3.9 Variance des coecients d'ondelettes la translation . . . 85

3.10 Recouvrement spectral d au sous-chantillonnage . . . 86

3.11 Banc de ltres en cascade et quivalence polyphase . . . 88

3.12 Recouvrements spectraux dans la transforme sur grille dyadique . . . . 89

3.13 Rpartition angulaire de l'nergie dans chaque bande d'ondelettes . . . . 91

3.14 Modles de contours utiliss pour l'estimation de la variance aux rotations 92 3.15 Rptabilits compares du dtecteur de Harris-Laplace, de Loupias, et d'un nouveau dtecteur ondelettes . . . 94

3.16 Rptabilit de dirents dtecteurs dans le domaine ondelettes . . . 95

3.17 Rptabilits compares du dtecteur de Harris-Laplace, de Loupias, et du dtecteur ondelettes dans les bandes de basse frquence . . . 97

4.1 Partitions courantes du plan espace-frquence . . . 100

4.2 Comparaison entre l'algorithme trous et l'algorithme de Mallat . . . . 101

4.3 Reprsentation en ondelettes non sous-chantillonne : rptabilits com- pares des maxima locaux en espace et en chelle et des maxima locaux en espace seulement . . . 102

4.4 Reprsentation en ondelettes non sous-chantillonne : sensibilit de la robustesse des caractristiques extraites l'erreur d'estimation en chelle 103 4.5 Reprsentation en ondelettes non sous-chantillonne : robustesse des ca- ractristiques en fonction de la longueur du ltre binomial, et robustesse des caractristiques face aux dilatations . . . 104

4.6 Un tage d'analyse et de synthse de la pyramide laplacienne . . . 105

4.7 Pyramide laplacienne : robustesse des caractristiques face aux dilata- tions et aux rotations . . . 106

4.8 Pyramide laplacienne : robustesse des caractristiques face une trans- formation svre . . . 108

4.9 Bancs de ltres pour la transforme en contourlets . . . 109

4.10 Banc de ltres directionnels dans une transforme en contourlets . . . . 110

4.11 Filtrage directionnel dans une transforme en contourlets . . . 111

4.12 Reprsentations en contourlets : robustesse des caractristiques face aux dilatations et aux rotations . . . 112

4.13 Reprsentations en ondelettes complexes : robustesse des caractristiques face aux dilatations et aux rotations . . . 114

4.14 Banc de ltres utilis dans une reprsentation orientable . . . 116

4.15 Reprsentations orientables : robustesse des caractristiques face aux ro- tations . . . 119

(10)

4.16 Reprsentations orientables : robustesse des caractristiques face aux di- latations et une transformation svre . . . 119 5.1 Impact de la quantication des pyramides laplaciennes sur la rptabilit

et le PSNR . . . 122 5.2 Schma de projections itratives sur ensembles convexes . . . 123 5.3 Rptabilits et PSNR en fonction de l'entropie pour la pyramide lapla-

cienne . . . 124 5.4 Rgion d'incertitude partir de quatre coecients quantis . . . 125 5.5 Importance relative de l'nergie et de l'orientation pour la reconstruction 126 5.6 Impact de la quantication de la bande d'nergie sur la description pour

les reprsentations orientables . . . 128 5.7 Impact de la quantication de la bande d'orientation sur la description

pour les reprsentations orientables . . . 129 5.8 Impact du nombre de projections sur la description pour les reprsenta-

tions orientables . . . 130 5.9 Rsultats de votes pour la pyramide laplacienne et les reprsentations

orientables . . . 131 5.10 valuation du schma de compression reposant sur les pyramides orien-

tables (1) . . . 133 5.11 valuation du schma de compression reposant sur les pyramides orien-

tables (2) . . . 134 5.12 valuation du schma de compression reposant sur les pyramides orien-

tables (3) . . . 135

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(12)

Sauf mention explicite du contexte, les notations adoptes dans cette thse sont les suivantes :

les scalaires sont notes en minuscule, comme par exemple le scalaire x

les vecteurs sont notes en minuscule et en gras, comme par exemple le vecteur

x

les matrices sont notes en majuscule, comme par exemple la matrice M tM est la matrice transpose deM

x est le conjugu du complexex

f(xy) est la valeur au point (xy) du signal continu f dni sur IR2 fxy]est la valeur au point (xy) du signal discretf dni sur ZZ2

L2(IR) est l'espace de Lebesgue des fonctions dnis surIR carr intgrable les fonctions rgulires de classe Cp sont les fonctions p fois drivables dont la

drive d'ordre p est continue

Mn(A) est l'ensemble des matrices carrs de taillenn valeur dansA ab]]est l'ensemble des entiers entre aetb,aet binclus

jAj est le cardinal de l'ensemble A iest le complexe tel quei2 =;1.

Par convention, un vecteur est un vecteur colonne.

9

(13)
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Le dernier standard JPEG 2000 a marqu un tournant dans l'volution des sch- mas de compression d'images xes. Le principal attrait du standard n'est pas apparu dans ses performances en compression, meilleures de 10 25% par rapport celles du prcdent standard JPEG "Chi03], mais dans les applications rendues possibles par une structuration plus labore des donnes. L'accroissement des espaces de stockage et des bandes passantes diminue considrablement la pression pour de meilleurs taux de com- pression. La demande est en revanche trs forte pour largir les normes de compression l'ensemble des problmes apparaissant dans une cha$ne de communication d'images, comme la scurit, la distribution, l'dition, la restauration, l'indexation et l'analyse d'images. JPEG 2000 est la premire norme prenant en compte certains de ces aspects.

La partie 6 du protocole dnit la manire de crer un document par la superpo- sition d'un ensemble d'images, pouvant tre naturelles, synthtiques, ou ne comporter que du texte, et d'adapter l'encodage la spcicit de chacune des images. Cela per- met d'optimiser le dbit, d'diter les images, et de disposer de l'information textuelle pour des applications en indexation et classication de documents. La partie 8 traite des problmes de scurit en dnissant des protocoles de cryptage, de protection des droits de proprit, et d'accs la rsolution et aux parties de l'image en fonction des droits du client. La partie 9 est un protocole client-serveur permettant de distribuer le dbit et les metadonnes adaptes au client, et de rendre prioritaire les rgions d'int- rt dnies par le client. Les industriels ont port une certaine attention sur ces trois parties du standard. Il est nanmoins vraisemblable que ces nouvelles possibilits soient insusantes pour que le standard merge. En particulier, un verrou majeur rside dans l'actuelle impossibilit d'interagir avec le client pour lui proposer de nouvelles images en vue de satisfaire sa demande. Le rapprochement entre des requtes textuelles et des images non annotes, ou la comprhension du type de similarit existant entre di- rentes images, sont ncessaires pour laborer des cha$nes de communication interactive.

Une telle avance ne peut avoir lieu que si le standard permet un accs rapide et able l'information visuelle caractrisant la scne ou le contenu. Cette thse est, travers une application concrte qu'est la dtection de copies, une contribution dans cette voie.

11

(15)

Description et compression des images xes

Jusqu' une poque rcente, la description et la compression taient deux disci- plines indpendantes. La pression pour l'mergence d'un standard de compression riche d'applications visuelles tend faire dispara$tre cette frontire. Cette section introduit rapidement les problmatiques de ces deux disciplines.

La vision est le processus d'extraction de caractristiques 3D intrinsques la scne partir d'une ou de plusieurs images. L'tre humain est extrmement performant dans la ralisation de cette t%che. Dans un laps de temps trs court, les objets de la scne sont identis, et leur gomtrie 3D est reconstruite malgr de svres occlusions. La vision biologique est devenue un sujet d'tude scientique au dbut du vingtime sicle avec les travaux de la Gestalt montrant que la comprhension d'une scne n'est pas obtenue par dcomposition du stimulus visuel en entits indivisibles pr-dnies. Les relations (de continuit, de proximit, de symtrie) existant entre direntes parties du stimulus crent un contexte porteur de sens. Leur dtection est essentielle pour caractriser la scne observe. Sur le plan thorique, David Marr a nonc au dbut des annes 1980 un paradigme dcomposant la vision en de nombreux modules distincts, comme la dtection de contours, l'infrence de gomtrie 3D partir des contours, ou la reconnaissance de motifs rpts (texture). Ces modules permettent de reprsenter hirarchiquement l'image, de la reprsentation en niveaux de couleur jusqu' la description de la forme 3D de chacun des objets composant la scne. Les t%ches ralises par ces modules, la manire dont chacune d'entre elles est excute, et la fa&on dont est reprsente la hirarchie de description, restent pour la plupart des nigmes. L'extraction de caractristiques par un module de vision, comme les contours ou la gomtrie 3D infre partir de ces contours, n'est pas susante pour apprendre des modles ou reconna$tre des objets.

Pour identier un objet ou pour guider le droulement hirarchique du processus de vision, le paradigme de Marr nonce galement la ncessit de confronter les caractris- tiques extraites avec celles de modles connus. Lorsque l'espace des caractristiques est un espace vectoriel norm et que la confrontation s'eectue au moyen d'une distance, la descriptiondsigne l'opration de vision runissant les tapes d'extraction et de mesure de similarit. Au sommet du processus de vision biologique, les descripteurs sont dits de haut niveau d'abstraction, car ils portent la smantique de la scne, ou encore le ' sens (de la scne tel que per&u par un humain. En vision articielle, les descripteurs ne sont aujourd'hui pas capables d'extraire une telle information, et sont dits de bas ni- veau. Le degr d'abstraction n'est, par consquent, pas pris en compte dans l'valuation des descripteurs. Leur performance est value en mesurant leur pouvoir discriminant et leur invariance (ou robustesse). Le pouvoir discriminant et l'invariance dsignent res- pectivement les facults sparer des stimuli de scnes direntes et reconna$tre une mme scne prise dans des conditions variables de pose. Les descripteurs utiliss dans cette thse sont locaux, c'est--dire calculs partir d'une portion de l'image, par oppo- sition aux descripteurs globaux. Les descripteurs globaux sont de trs bas niveau, ils ne peuvent pas identier les divers lments constitutifs de la scne. Ils sont principalement

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utiliss dtection de ' cuts (en vido, et en reconnaissance de texture en images xes.

La description locale, consistant d'abord extraire des rgions d'intrt, puis dcrire indpendamment chacune d'entre elles, est beaucoup plus riche d'applications possibles.

L'application retenue dans cette thse est la dtection de copies. La prochaine section introduit le problme de dtection automatique de copies par le contenu, et la raison de ce choix. La section suivante prsente les applications classiques de la description locale.

La compression s'occupe de trouver la quantit minimale d'information, ou dbit minimal, permettant de reconstruire l'image originale distorsion xe. Il s'agit du pro- blme essentiel de la communication d'images sur support contraint en bande-passante.

Une image en niveaux de gris de rsolution 10241024 quantie sur 8 bits requiert

1Mo de bande-passante. Le problme de compression remonte aux annes 1960 avec le premier systme analogique de visio-confrence sur ligne tlphonique. Il requrait une large bande-passante pour la transmission d'une vido en noir et blanc et de faible rso- lution. Les progrs ont depuis t spectaculaires 0.1 bit par pixel sut aujourd'hui pour obtenir une image de qualit moyenne. Mme reconstruction parfaite, il est possible d'obtenir des gains de dbit importants. Cela est rendu possible par la forte dpendance statistique existant entre pixels proches. L'exploitation de dpendances simples comme la corrlation entre pixels voisins permet aux codeurs prdictifs ou aux transformes dcorrlantes coecients entiers d'obtenir des taux intressants de compression sans perte. La compression avec perte permet des gains bien plus importants, et est beaucoup plus rpandue. Le systme visuel humain est en eet insensible de nombreuses pertes.

Le schma classique d'une compression avec perte s'eectue en trois tapes, composes d'une transforme d'image ayant pour proprits d'tre dcorrlante, parcimonieuse ou compacte d'une tape de quantication visant minimiser une mesure de distorsion pour un dbit x et d'une tape de codage des coecients quantis.

Dans les cas o) la capacit de stockage ou de transmission impose aux images d'tre compresses, la description devient trs coteuse : les images doivent tre dcompresses, puis transformes dans un espace adquat, avant d'tre nalement dcrites. Et, ce, d'autant plus que les techniques de compression ont considrablement progress, mais au prix d'une dcompression de forte complexit. Une dcompression JPEG requiert entre 150 et 300 instructions par pixel "SR96], soit plus de 40 millions d'instructions pour une image de rsolution 512512 (encore plus dans le cas de JPEG 2000). Il est donc intressant de se poser ds aujourd'hui la question des conditions d'mergence d'un standard de compression permettant la ralisation de traitements visuels. Sur le plan scientique, cette question a le mrite de rapprocher deux disciplines historiquement indpendantes, pouvant conduire une rexion nouvelle sur chacune d'entre elles. Les collaborations possibles entre compression et description sont nombreuses :

investigation des reprsentations d'images utilises en compression pour la des- cription

recherche de nouvelles caractristiques visuelles compactes et discriminantes par- tir de l'information minimale utilise en compression pour reconstruire les images reconstruction des images l'aide de modles visuels dnis par leur description.

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I Transforme

d'images Quantication

Codage Description

Fig.1 Schma pour la compression et la description simultanes.

La collaboration vise dans cette thse consiste laborer des schmas de compression permettant la description locale directement dans le domaine compress ou pendant la reconstruction des images. La gure 1 illustre le schma gnrique vis dans cette thse.

Le problme d'eectuer des t%ches visuelles directement dans le domaine compress est peu abord dans la littrature. La premire raison est d'ordre pratique. Les codeurs actuels empchent la ralisation de toute t%che visuelle, ce qui rend ncessaire l'inver- sion de l'tape de codage. L'intrt pouvoir dcrire partir des coecients quantis est limit par le fait que l'tape de dcodage est la plus coteuse dans les schmas de dcompression. La seconde raison est d'ordre thorique. Le problme de conna$tre la quantit minimale d'information permettant d'atteindre une performance de descrip- tion xe n'a jamais t trait. Dans la thorie classique de l'information formule par Shannon, la quantit minimale d'information peut se mesurer pour une distorsion xe.

Le choix de la mesure de distorsion s'eectue avant la minimisation, et dtermine en retour la manire dont est altre l'information par la compression. Lorsque l'image re- construite est destine un humain, il est souhaitable que la distorsion mesure la qualit visuelle de l'image reconstruite. Une telle mesure est subjective, et le choix, largement rpandu, de l'erreur quadratique moyenne s'avre adquat. Ce n'est malheureusement plus le cas lorsque l'image compresse est galement destine tre dcrite. Dans ce cas, l'information pertinente pour la description peut tre trs altre erreur quadratique moyenne faible. Il existe donc une dicult dans l'laboration thorique et la validation exprimentale d'un schma de compression et de description simultanes.

Dtection de copies par le contenu

Une copie est une image ayant subi une transformation. Dans la cha$ne de commu- nication d'images, certaines transformations sont trs rpandues comme la compression JPEG, ou la cration de vignettes rsolution moindre. Les transformations les plus diciles dtecter sont celles dont l'objectif est de camouer un acte de piraterie.

L'ensemble des transformations disposition du pirate est rduit dans cette thse l'ensemble des transformations admissibles, compos des transformations monotones de luminance, des similitudes (groupe des translations, des rotations, et des changements d'chelle), et des coupures (ou crops en anglais). L'ensemble des transformations admis-

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sibles est en fait beaucoup plus large, mais l'exprience montre qu'une dtection robuste ces quelques transformations est en fait robuste un ensemble beaucoup plus vaste de transformations. Si le signal image est fortement altr par une transformation admis- sible, un humain reconna$t toutefois aisment qu'il s'agit d'une copie, car les deux scnes sont identiques. La dtection de copies peut donc tre considre comme un problme de vision, o) l'information utile extraire sur l'image doit permettre de partitionner l'ensemble des images en deux classes: l'ensemble des images issues de cette scne, et l'ensemble de toutes les autres images. Cette partition peut s'eectuer par extraction de descripteurs sur l'image requte, et par mesure de similarit de ces descripteurs avec ceux de la base. La dtection de copies peut donc tre considre comme une opration de description d'images. Dans un tel schma, une image n'tant pas une copie, mais provenant d'une mme scne qu'une image de la base, conduira vraisemblablement une fausse alarme. Il est en thorie possible de rduire les fausses alarmes aux images d'une mme scne prises sur un mme axe optique. La dtection de copies tant dans cette thse plus considre comme un protocole exprimental permettant de mesurer la performance des descripteurs, ce travail de rduction des fausses alarmes n'est pas trait.

Le problme de dtection de copies est rcent et n'tait pas considr comme un problme de vision l'origine, mais comme un problme de tatouage. Avant de mettre en ligne une image, et donc de l'exposer la piraterie, le tatouage consiste insrer une marque invisible dans l'image dont le but est d'authentier le propritaire de l'image.

En plus d'tre invisible, la marque doit tre robuste aux transformations admissibles, et l'algorithme d'insertion de marque ou les ventuelles cls prives utilises dans ces algorithmes doivent tre indtectables. Tout cela rend le problme trs dicile. Malgr une dcennie de recherche, les algorithmes de tatouage peinent tre utiliss en pratique.

Il en existe trois types. Le tatouage priv ncessite l'image originale lors de l'extraction de marque, ce qui n'est pas viable pour des bases d'images de volume important. Le tatouage aveugle requiert galement un tiers de conance dpositaire d'un secret. Ce secret n'est pas l'image originale, mais la cl de chirement utilise lors de l'insertion de marque. Les deux principaux obstacles au tatouage aveugle sont d'une part la lourdeur de l'infrastructure mettre en oeuvre pour disposer d'un tiers de conance, et d'autre part la dicult obtenir la robustesse aux transformations gomtriques. Dans le cas des rotations par exemple, il faut soit disposer d'une insertion de marque invariante aux rotations, soit tester toutes les rotations lors de l'extraction de marque. En pratique, les techniques reposant sur une insertion invariante sont moins robustes. Les algorithmes les plus performants requirent donc de tester toutes les transformations gomtriques, rendant l'tape d'extraction de marque trs coteuse en temps de calcul (suprieur la minute). Il existe en thorie un troisime type de tatouage, dit asymtrique, qui ne requiert aucun tiers de conance. Toutefois, il n'existe pas d'algorithme valable de marquage asymtrique et on doute de jamais en trouver. Prcisons enn que la dtection d'une marque n'est pas en une preuve juridique de copie. L'ensemble des techniques de tatouage et leurs limitations peut se trouver dans "PAK99].

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Classement des images de la base

par nombre dcroissant de votes Calcul des

descripteurs locaux

I

0

Image requque Base d'images

fI

1

::: I

N g

fd

jl g

1 j N1 l n

j fd

01 :::d

0i :::d

0n0 g

parmi tous les

k plus Recherche des proches voisins descripteurs de

la base

Fig.2 Schma de recherche d'images par le contenu dcompos en tapes de descrip- tion et de votes.

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Le principe de dtection de copies par le contenu est simple : une similarit anorma- lement leve entre les descripteurs d'une image requte et ceux d'une image de la base protger conduit un soup&on de copie. Les descripteurs utiliss dans cette thse sont locaux. Le seul problme de dtection de copies est sans doute mieux trait par l'utili- sation des deux types de description, locale et globale. Toutefois, les applications de la description globale tant rduites, seule la description locale est utilise dans cette thse.

La dtection de copies sert de protocole exprimental pour la mesure de la performance des descripteurs. La description locale consiste d'abord extraire les rgions d'intrt prsentes dans l'image, puis dcrire indpendamment chacune d'entre elles. Dans la littrature est rarement abord le problme d'extraction de caractristiques de plus haut niveau partir de la spcicit de l'agencement spatial entre les rgions dcrites. La dicult principale est le cot algorithmique d'une telle extraction et la robustesse des caractristiques ainsi extraites. Dans les schmas de bas niveau existants, une image est reprsente par un ensemble de points dans l'espace de description. Pour limiter la complexit de la mesure de similarit entre nuages de points appartenant un espace de dimension leve (typiquement entre 10 et 150), le schma de dtection de copies adopt dans cette thse est celui classiquement utilis dans les systmes de recherche d'images par le contenu "BAG03, SM97]. Ce schma, reprsent par la gure 2, se droule en trois tapes. L'image requte est l'image pour laquelle le systme doit dcider s'il s'agit d'une copie d'une desN images de la basefIjg1 j N. Chaque image Ij est dcrite hors ligne par nj descripteurs locauxfdjlg1 l nj. La dtection en ligne consiste en les trois tapes dcrites ci-aprs.

1. Calcul des n0 descripteurs fd0ig1 i n0 de l'image requte,

2. Recherche, pour chaque descripteur requte d0i, desk descripteurs de la base les plus proches au sens d'une norme xe, en gnral la distance euclidienne. Le nombre k de plus proches voisins est x, et typiquement situ entre 10 et 100 pour 108 descripteurs dans la base. Un vote est accord chacune des images de la base ayant un de leurs descripteurs parmi les k plus proches du descripteur requte.

3. Classement des images de la base par nombre dcroissant de votes.

Des travaux rcents "Lej05] en indexation de grandes bases d'images permettent d'ef- fectuer une recherche approximative de plus proches voisins en un temps largement sous-linaire, de 100 1000 fois infrieur celui d'une recherche squentielle. Le temps de dtection de copies est dsormais faible, de l'ordre de cinq secondes pour105 images ('108 descripteurs), c'est--dire, pour cette taille de base, largement infrieur au temps de dtection de marque, qui est de l'ordre de la minute.

Objectifs et approches

Cette thse vise laborer des schmas de compression adapts la description locale. Ce problme est peu abord dans la littrature. Les travaux existants connexes

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ce problme peuvent se classer en trois catgories.

La premire catgorie porte sur la recherche de reprsentations d'images adaptes simultanment la compression et la description. Les reprsentations permettant d'atteindre de bons taux de compression, c'est--dire d'entropie et de redondance faibles, sont dsormais trs nombreuses. Il est intressant de constater leur grande varit:

reprsentations linaires ou non, isotropes ou directionnelles, adaptatives ou xes. Pour le problme de description ou pour d'autres traitements visuels, les reprsentations doivent tre quivariantes au groupe des similitudes, composes des translations, des rotations et des changements d'chelle "SAH92, Kin98]. Le choix de la reprsentation d'images est essentiel et dtermine en grande partie la performance qu'il est possible d'atteindre en compression et description.

La seconde catgorie de travaux concerne la description globale partir de repr- sentations appropries la compression "dWSD99, DV02]. L'information contenue dans un descripteur global porte sur toute l'image, et ne permet donc pas l'identication des divers lments constitutifs de la scne. Ils sont donc de bas niveau, et gnra- lement d'intrt applicatif plus faible que les descripteurs locaux, dont l'information localise permet une meilleure comprhension de la scne. De plus, dans les travaux existants, les descripteurs sont calculs partir de la reprsentation non quantie. Le problme consistant compresser dans le but de prserver l'information pertinente pour la description reste ouvert, mme dans le cas d'une description globale. Le problme de description partir de reprsentations compresses a plus t trait pour les vidos que pour les images xes. L'information de compensation de mouvement prsente dans le standard MPEG est porte par des vecteurs pointant sur des blocs similaires. Selon les caractristiques du bloc, les vecteurs de compensation peuvent tre des vecteurs de mouvement au sens du ot optique, et donc tre utiliss pour de nombreuses t%ches, comme la dtection automatique de ' cuts (, la caractrisation du mouvement de la camra, l'indexation par la description du mouvement "CB05].

La troisime catgorie rassemble un nombre limit de travaux portant sur l'extrac- tion robuste de points d'intrt partir de reprsentations en ondelettes "LS99, CLS95].

Ces reprsentations ont permis des progrs considrables en compression d'images, mais l encore, l'extraction de points, qui constitue la premire tape du processus de des- cription locale, est eectue partir des reprsentations non quanties.

La description locale dans le domaine compress est riche d'applications. Les prin- cipales sont dcrites ci-dessous.

La mise en correspondance de plusieurs images d'une mme scne, dites ho- mologues. Ce problme consiste tablir une correspondance point point entre les images. La contrainte pipolaire rduit la recherche du correspondant aux points loca- liss sur une droite de l'image homologue. Dans le cas de camras non talonnes, cette contrainte n'est pas connue et l'ensemble des correspondances possibles entre points est extrmement grande. Pour rduire cet ensemble, un faible nombre de points est extrait sur chacune des images. Le voisinage de chacun des points extraits est dcrit. Les points

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sont ensuite apparis par une simple recherche du descripteur le plus proche. Enn, des contraintes gomtriques sont utilises pour liminer les mauvais appariements. Les techniques de description sont donc trs utiles pour initialiser la mise en correspondance complte partir d'un nombre rduit de points. Une application de l'appariement est la cration de mosa*ques d'images directement sur l'appareil numrique, permettant l'utilisateur de visualiser in situ la composition. Une seconde application est l'talonnage de camras en stro-vision. Lorsque les camras transmettent leurs images compresses ( cause d'une liaison bas dbit, typiquement sans l), la capacit de l'unit rceptrice talonner directement dans le domaine compress peut tre avantageuse.

Le suivi de points ou d'objets partir d'images spares dans le temps est similaire au cas prcdent. L'appariement de points d'intrt par la recherche de des- cripteurs les plus proches permet d'estimer le mouvement en un nombre rduit de points et donc d'initialiser le suivi des objets d'intrt. Dcrire dans l'espace compress per- mettrait l'unit rceptrice de piloter automatiquement et en temps rel une camra sans l. Dans cette thse, les schmas de compression pour la description locale sont con&us pour les images xes. Le problme de l'extension de ces schmas de compression la vido n'est pas trait et reste ouvert. Prcisons toutefois que les reprsentations d'images utilises dans cette thse sont quivariantes aux similitudes, donc propices l'estimation de mouvement.

La dtection et la reconnaissance d'objets.Ce sont des problmes diciles car ils supposent d'identier un objet la fois dans des conditions changeantes de prises de vue et dans les aspects variables d'existence de cet objet. Les mthodes de recon- naissance utilisant la description locale "Low99, BMP02] gurent parmi les plus per- formantes. Pour chaque objet reconna$tre, un modle est construit lors d'une phase d'apprentissage. Le modle consiste en l'ensemble des descripteurs calculs partir d'images homognes reprsentant l'objet seul sous direntes prises de vue. Lors de la phase de reconnaissance sur une image htrogne, les descripteurs sont calculs, et une technique soit probabiliste, soit par clustering, est mise en oeuvre pour dtecter le nombre d'objets prsents dans l'image. Les descripteurs ont beaucoup volu en re- connaissance d'objets. Ils ont d'abord t des descripteurs de forme, calculs partir des contours de l'image segmente. Ils ont ensuite t les descripteurs locaux prsents prcdemment, c'est--dire des descripteurs d'apparence. La tendance actuelle est dans la conception de descripteurs prenant compte de la forme et de l'apparence. Reconna$tre dans l'espace compress prsentera un intrt lorsque le temps de reconnaissance sera plus faible ou de l'ordre du temps de dcompression.

La recherche d'images par le contenu. Trs souvent, la slection des images d'une grande base susceptibles d'intresser un utilisateur est eectue au moyen de mots-cls. La reconnaissance d'objets n'est pas encore assez avance pour permettre l'annotation automatique des images. La description locale, introduite dans "SM96], a

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ouvert une voie prometteuse dans cet axe de recherche long terme. Contrairement la description globale, ce type de description permet en eet la dtection et la recon- naissance des dirents lments constitutifs de la scne. L'valuation des descripteurs locaux peut s'eectuer par leur capacit retrouver les images de la base prsentant une similarit visuelle avec une image requte. Pour s'aranchir de la subjectivit de la mesure de similarit, une solution consiste disposer dans la base de plusieurs images d'une mme scne prise dans des conditions variables de pose et d'clairage. Une autre solution consiste choisir comme image requte une image de la base ayant subi une transformation synthtique, comme une rotation, un changement d'chelle, un crop, ou un ltrage (linaire ou non). Cette dernire solution prsente l'intrt d'avoir la dtection de copies comme application directe. L'volution rapide des techniques de description et la scurit du systme de dtection de copies ncessitent de recalculer les descripteurs rgulirement. Un temps considrable peut tre conomis en eectuant directement la dtection dans le domaine compress.

Aucun schma complet permettant la description locale dans le domaine compress n'a, ce jour, t propos. Pour montrer l'existence de tels schmas, l'application choisie dans cette thse est la dtection de copies. Outre son intrt pratique, cette application constitue un bon cadre d'valuation. Les limites de performance peuvent tre appro- ches par le volume de la base d'images protger et par la nature des transformations synthtiques subies par les copies. Les sources d'inspiration permettant d'laborer de tels schmas se trouvent dans l'existant en description et en compression. Les tech- niques de description seront revisites avec une attention porte sur la quantit minimale d'information qu'elles requirent, en particulier sur la redondance des reprsentations d'images utilises. De nombreuses reprsentations sont apparues et ont contribu de fa&on signicative l'amlioration des techniques de compression. Ces reprsentations seront analyses en vue d'valuer leur propension laborer des schmas de description locale. Ces deux analyses pralables permettront de retenir les pyramides laplaciennes et les reprsentations multirsolution orientables comme celles permettant le meilleur compromis entre redondance et stabilit. Finalement, une mthode sera propose pour compresser ces deux types de reprsentations tout en prservant l'information requise pour la description locale. Le cadre d'valuation du schma nal consiste en la dtection de copies partir d'une base de 30000 images compresses dirents dbits.

Contributions et contenu de la thse

Le plan de la thse suit l'approche propose dans la section prcdente. Cette section dcrit plus en dtail chacun des chapitres et leurs principales contributions.

Le chapitre1prsente un tat de l'art partiel des techniques de description locale.

Dans un premier temps sont caractrises les reprsentations d'images adaptes ce problme. Le choix arbitraire de la grille sur laquelle est dnie l'image en niveaux de gris est le premier obstacle l'extraction de caractristiques intrinsques la scne.

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Il est montr que les reprsentations covariantes aux similitudes permettent en partie de s'aranchir de ce choix. Cette covariance impose aux reprsentations d'tre multi- chelles et isotropes, ou multi-chelles et multi-orientations. Dans un second temps sont prsentes les principales techniques de description locale. Elles sont composes d'une tape d'extraction robuste de points localiss dans un espace paramtr en position, en chelle et ventuellement en orientation, suivie d'une tape de description des voisinages de chacun des points extraits. La troisime partie introduit le protocole exprimental utilis dans cette thse pour valuer la performance de description.

Lechapitre2examine certaines techniques classiques utilises en dtection robuste de points, d'chelles, et d'orientations. Ces attributs sont ncessaires pour le calcul du descripteur SIFT "Low99] faisant aujourd'hui rfrence pour sa robustesse et son pou- voir discriminant. L'extraction d'chelle caractristique propose dans "Lin94b] et les extracteurs de points introduits dans "Lin94b, SM96] sont analyss sous un angle neuf consistant valuer l'inuence de la discrtisation du paramtre d'chelle sur leur ro- bustesse. La nesse de la discrtisation dtermine la redondance de la reprsentation d'images cette valuation est donc ncessaire pour la recherche de la quantit minimale d'information pour la description. De mme, pour l'tape de description, la technique de rfrence propose dans "Low99] est analyse en dtail. Ce descripteur, dnomm SIFT, repose sur les distributions locales des orientations, estimes partir du gradient. La dtection robuste d'orientation a fait l'objet de nombreux travaux depuis ceux de Knuts- son "GK95]. D'une part est valu le gain en robustesse d'estimation de l'orientation en utilisant certaines de ces mthodes par rapport celle du gradient utilis dans SIFT.

D'autre part, le pouvoir discriminant du descripteur SIFT est valu en fonction de la discrtisation en orientation. Le but principal de ce chapitre est d'valuer la redondance minimale des reprsentations utilises en description.

Le chapitre 3 prsente brivement les reprsentations d'images utilises en com- pression. La seule alternative aux reprsentations en niveaux de gris a longtemps t la reprsentation de Fourier et celle de Gabor. Il en existe aujourd'hui beaucoup d'autres, comme les reprsentations en ondelettes, les reprsentations orientables, les pyramides laplaciennes, les dcompositions par ' matching pursuit (. Leur apparition et leur vo- lution sont en grande partie lies la recherche de reprsentations adaptes aux images naturelles, c'est--dire pour lesquelles l'nergie se concentre en un nombre rduit de co- ecients. Ceci est rendu possible par la construction de dictionnaires dont les lments sont des structures gnriques des images naturelles, comme des contours par exemple.

Un tel dictionnaire ore la possibilit de dcrire les images en termes d'lments ca- ractristiques, plus pertinents que la valeur initiale de luminance. La description n'est nanmoins possible que si la distribution de l'nergie sur le dictionnaire est stable. Si la reprsentation d'une image faiblement perturbe est trs dirente, aucune descrip- tion n'est possible. Ce critre de stabilit est la source de l'antagonisme prsent dans la recherche de reprsentations adaptes simultanment la compression et la descrip- tion. Les reprsentations multi-chelles utilises en compression sont ecacement im- plmentes par des bancs de ltres partageant de nombreuses caractristiques, comme

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l'chantillonnage en espace et en chelle, et le spectre, la symtrie, la rgularit, ou l'orthogonalit des ltres utiliss. Une attention est donc porte sur le lien entre ces caractristiques et la reprsentation d'images, et plus particulirement sur les causes de la variance aux translations des reprsentations en ondelettes utilises dans le standard JPEG 2000. Malgr cette variance, une mthode inspire de "LS99] est propose pour extraire des points d'intrt. Une tentative est galement faite pour limiter la variance aux rotations, mais les rsultats sont dcevants. La conclusion de ce chapitre est que les transformes chantillonnage critique sont trop instables et donc inadaptes pour la description. La trs bonne robustesse des points extraits partir des reprsentations non sous-chantillonnes laisse toutefois esprer qu'une faible redondance est susante pour obtenir une description stable.

Le chapitre 4 prsente des reprsentations stables et redondantes. Les reprsen- tations en ondelettes isotropes et non sous-chantillonnes sont trop redondantes pour une compression ecace. Il est nanmoins important d'valuer la robustesse des points extraits partir de celles-ci, en vue de valider l'chantillonnage en chelle classiquement utilis en compression. Cet chantillonnage est en eet beaucoup plus grossier que celui utilis en description, il n'est que d'une voie par octave. Les tests montrent que, sans chantillonnage spatial, un tel chantillonnage en chelle est susant pour la descrip- tion. Ensuite sont tudies les reprsentations par pyramide laplacienne "BA83], qui sont proches de reprsentations en ondelettes isotropes, mais chantillonnes en espace.

Elles permettent donc d'valuer la dgradation cause par le sous-chantillonnage. Cette dgradation est susamment faible pour obtenir des points d'intrt et des descripteurs locaux stables. Toutefois, l'estimation d'orientation, ncessaire pour le calcul des des- cripteurs SIFT, impose d'inverser la pyramide laplacienne. Par la suite sont donc ana- lyses des reprsentations anisotropes, pour lesquelles le schma complet de description locale peut tre excute dans le domaine transform. Les contourlets "DV00] consti- tuent l'extension naturelle de la pyramide laplacienne aux transformes anisotropes. La dcomposition directionnelle chantillonnage critique provoque une baisse sensible de performance. Un soin particulier doit tre apport dans le choix des ltres et la concep- tion du banc de ltres, en vue de rduire le recouvrement spectral. La transforme en ondelettes complexes "Kin98] est, en ce sens, intressante. Toutefois, les coecients de cette transforme sont dnis sur une grille dyadique dont la rsolution la plus ne n'est, comme dans le cas des ondelette relles, que le quart de la rsolution de l'image initiale.

Cette rsolution n'est pas susante pour extraire des points d'intrt de fa&on robuste.

Les transformes orientables "SAH92] sont des candidates naturelles pour l'estimation robuste d'orientation. Ces transformes dcomposent l'image en un nombre rduit de bandes orientes, et ont la particularit de permettre l'interpolation de la transforme en tout autre orientation. La performance de l'extraction de points et de la description est, dans ce type de reprsentations, proche de celle des rfrences existantes.

Lechapitre5prsente des schmas de compression adapts la description locale.

Il s'agit d'une contribution de cette thse. Le problme de savoir comment dgrader l'image pour gagner en dbit et ne pas perdre en potentiel de description n'a en eet

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jamais t abord. Deux reprsentations fort direntes sont examines : la pyramide laplacienne, isotrope et de faible redondance et les reprsentations orientables, direc- tionnelles et de forte redondance. Dans les deux cas est valu l'impact sur la description de la quantication et d'une technique de compression des reprsentations redondantes dnomme POCS (Projection Onto Convex Sets). Les rsultats montrent la meilleure performance des pyramides laplaciennes sur les reprsentations orientables en terme de compromis entre PSNR, entropie, et rptabilits. Toutefois, le cot de calcul de la des- cription partir des pyramides laplaciennes est plus lev, car ce type de reprsentation isotrope requiert la reconstruction progressive de l'image pour estimer l'orientation.

Le cot peut tre beaucoup plus faible partir des reprsentations orientables. Les techniques existantes de compression pour ce type particulier de reprsentations sont prsentes puis une nouvelle technique de codage adapt la description est propose.

Enn, la validation de ces schmas de compression est eectue par dtection de copies partir d'une base htrogne de 30000 images compresses dirents dbits.

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Description locale dans

l'espace-chelle gaussien

Le problme conjoint de compression et de description locale des images ne peut tre rsolu que s'il existe une reprsentation adapte, c'est--dire permettant simultanment de reconstruire correctement l'image partir d'une quantit minimale d'information et d'acqurir une information pertinente sur la scne. Ce chapitre vise introduire les mthodes couramment utilises en description. La premire section restreint les repr- sentations adaptes au problme de description comme tant celles qui sont linaires et covariantes aux similitudes du plan. Ces reprsentations sont continment paramtres en chelle, et isotropes ou continment paramtres en orientation. Deux reprsentations naturellement candidates sont l'espace-chelle gaussien et les reprsentations continues en ondelettes. La seconde section parcourt rapidement les techniques existantes en des- cription locale, et introduit les protocoles qui seront utiliss dans cette thse pour va- luer la performance de cette description. Les descripteurs actuels les plus performants requirent qu'une chelle et une orientation soient dtectes en tout point d'intrt.

La troisime section value la prcision de dtection de ces paramtres d'chelle et d'orientation en fonction de la discrtisation de la reprsentation. Cette section value galement la performance d'un descripteur de rfrence, nomm SIFT, en fonction de cette mme discrtisation en chelle et en orientation de la reprsentation. Ces deux valuations permettent d'obtenir la redondance minimale des reprsentations pour une performance de description xe. Cette redondance doit tre susamment faible pour qu'une reprsentation adapte au problme conjoint de compression et de description existe. Les performances de description obtenues avec une ne discrtisation en chelle et en orientation, c'est--dire avec une reprsentation de forte redondance, serviront majorer les performances qu'il sera possible d'obtenir dans les prochains chapitres.

1.1 Reprsentations d'images pour la description locale

Dans cette thse, les images seront souvent discrtes et quelquefois continues.

25

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x y y

x

Fig. 1.1 Dpendance d'une image vis vis du choix de la grille.

Dnition 1 Une image discrte (resp. continue) en niveaux de gris est un lment de l'espace image , ensemble des fonctions deS =IN2 (resp.S =IR2) dans V =0255]] (resp. V =01]) support rectangulaire :

=fI :S !V=9(xoyo)2S : 8jxj> xo8jyj> yo I(xy)=0g L'ensemble des images discrtes nulles surIN2;1n]]1m]]sera not nm

Le problme de vision consistant retrouver des caractristiques de la scne 3D partir d'une image 2D est un problme inverse mal pos (non unicit de la solution) et dicile (l'information de luminance chantillonne sur une grille est loin de l'information utile cherche). Une premire dicult appara$t avec la ncessit de driver les caractris- tiques de la scne 3D indpendamment de la grille sur laquelle est dnie l'image. Les grilles de la gure 1.1 dirent par une translation et une rotation de leurs repres, et par leur rsolution. Une t%che lmentaire de tout systme de vision, et en particulier de tout systme de description, est de reconna$tre que deux images formes sur direntes grilles proviennent d'une mme scne. La premire tape du processus de description consiste donc transformer l'espace image en un espace d'observation permettant de s'aranchir au mieux du choix arbitraire de la grille. L'objet de cette section est de caractriser cette transformation.

1.1.1 Contraintes de linarit

Seules les transformations linaires seront considres dans cette thse. Ce choix ne se justie que par l'ampleur de l'investigation qu'il reste mener pour les transfor- mations linaires. Les frquentes occultations apparaissant dans les images naturelles incitent penser que les transformations non linaires sont mieux adaptes pour ex- traire l'information visuelle. Des travaux ont dj t mens en ce sens, et s'intensient aujourd'hui "Mal91, HS05, JSIN06]. Les traitements non linaires semblent indispen- sables dans une cha$ne de traitement visuel toutefois, ils peuvent appara$tre aprs une premire transformation linaire. Cette premire transformation a pour but de rduire la redondance d'information dans le stimulus visuel, et de permettre un accs rapide et able l'information visuelle pertinente.

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