• Aucun résultat trouvé

B. La condition (C1) implique (C2) et (C3)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "B. La condition (C1) implique (C2) et (C3)"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

PSI* — 2020/2021 Le 10/10/2020.

D.S. 2

L’exercice et le problème sont indépendants.

Exercice : suites récurrentes

Soit S = RN le R-espace vectoriel des suites à termes réels et E le sous-ensemble de S constitué des suites (un) telles que

∀n∈N 4un+3 = 9un+2−6un+1+un. À toute suite(un) deS on associe la suite(Un)de vecteurs deR3 définie par

∀n∈N Un= (un, un+1, un+2).

Soit f l’endomorphisme de R3 qui à tout triplet(x, y, z) de réels associe(x, y, z) défini par x =y ; y=z ; z= 1

4x−3 2y+9

4z.

1) Soit (un)∈S. Montrer que

(un)∈E ⇔ ∀n∈N Un+1=f(Un). En déduire que

(un)∈E ⇔ ∀n∈N Un=fn(U0).

2) Montrer queE est un sous-espace vectoriel deS et que l’application deE dansR3 qui, à la suite(un), associe le triplet(u0, u1, u2)est un isomorphisme.

En déduire la dimension deE.

3) Id désignant l’identité deR3, on pose

P = Ker (f −Id)2 et D= Ker (4f −Id).

Montrer que P et D sont respectivement un plan et une droite, supplémentaires dans R3 (on caractérisera P par une équation cartésienne et D par un vecteur directeur).

4) Déterminer l’image d’un vecteur V deDpar fn, pour n∈N.

5) Soit W un vecteur deP ; montrer quef(W)−W est colinéaire au vecteurC = (1,1,1).

En déduirefn(W), pour n∈N.

6) Expliciter la décomposition de tout vecteur U = (x, y, z)deR3 sous la forme V +W,(V, W)∈D×P. En déduirefn(U), pourn∈N.

7) (un) étant une suite deE, exprimer grâce aux questions précédentes un en fonction de u0, u1, u2 etn, pour n∈N.

8) Expliciter une base deR3 où la matrice def est J =

1/4 0 0 0 1 1 0 0 1

.

Pour n∈N, calculer Jn et expliquer comment ce résultat permettrait de retrouver l’expression du 7) (on demande quels calculs il suffirait de faire, pas d’effectuer lesdits calculs).

(2)

PSI* — 2020/2021 — D.S. 2 Page 2/4

Problème : endomorphismes échangeurs

Dans tout le problème, les espaces vectoriels considérés ontC, corps des complexes, pour corps de base.

Étant donnés deux entiers naturelsnetpnon nuls, on noteMn,p(C)l’espace vectoriel des matrices àn lignes etpcolonnes et à coefficients dansC(et0n,psa matrice nulle),Mn(C)celui des matrices carrées à nlignes et à coefficients dans C(et0n sa matrice nulle).

Soit E unC-espace vectoriel. On note L(E)l’espace vectoriel des endomorphismes deE.

Un endomorphisme u deE est ditéchangeur lorsqu’il existe des sous-espaces vectorielsF etG deE tels que

E=F⊕G, u(F)⊂G et u(G)⊂F.

Étant donnés deux endomorphismes u et v de E, on dit que v est semblable à u lorsqu’il existe un automorphismeϕ deE tel quev=ϕ◦u◦ϕ−1.

On notera que dans ce casu=ϕ−1◦v◦(ϕ−1)−1, si bien que u est semblable àv.

On dit que u estde carré nul lorsqueu2 est l’endomorphisme nul de E.

On dit que u estnilpotent lorsqu’il existe un entier naturel n≥1 tel queun= 0.

Une matrice A∈ Mn(C) est dite de carré nul lorsqueA2 = 0.

L’objectif du problème est d’établir, pour un endomorphisme d’unC-espace vectoriel de dimension finie, l’équivalence entre les trois conditions suivantes :

(C1)l’endomorphisme uest échangeur ;

(C2)il existe a,bdans L(E), tous deux de carré nul, tels que u=a+b; (C3)les endomorphismes u et−u sont semblables.

Chacune des partiesA etBest indépendante des autres.

Les résultats de la partieDsont essentiels au traitement des parties E etF.

A. Quelques considérations en dimension 2

On se donne ici un C-espace vectoriel de dimension 2 et un endomorphismeu deE.

1. Montrer que siu vérifie la condition (C3)alors u est de trace nulle.

Jusqu’à la fin de cette partie, on supposeu de trace nulle et de déterminant non nul.

On choisit un nombre complexe δ tel queδ2 =−detu.

2. Montrer que u22.IdE.

Déterminer le spectre deu et préciser la dimension des sous-espaces propres deu.

3. Expliciter, à l’aide de vecteurs propres de u, une droite vectorielleDtelle que u(D)⊂D et en déduire que u est échangeur.

B. La condition (C1) implique (C2) et (C3)

Soient net pdeux entiers naturels non nuls. SoientA∈ Mp,n(C) etB∈ Mn,p(C). On considère dans Mn+p(C) la matrice

M = 0n B A 0p . 4. Calculer le carré de la matrice 0n B

0p,n 0p deMn+p(C).

Montrer ensuite que M est la somme de deux matrices de carré nul.

(3)

PSI* — 2020/2021 — D.S. 2 Page 3/4

5. On considère dansMn+p(C) la matrice diagonale par blocs D= In 0n,p

0p,n −Ip .

Montrer que Dest inversible, calculer D−1, puisDMD−1 et en déduire que M est semblable à −M. Jusqu’à la fin de cette partie, on se donne un endomorphismeud’unC-espace vectorielE de dimension finie. On suppose queuest échangeur et on se donne donc une décompositionE =F⊕Gdans laquelle F etGsont des sous-espaces vectoriels vérifiant u(F)⊂G etu(G)⊂F.

6. On suppose iciF etGtous deux non nuls.

On se donne une base (f1, . . . , fn) de F et une base (g1, . . . , gp)deG.

La famille B= (f1, . . . , fn, g1, . . . , gp) est donc une base de E.

Compte tenu des hypothèses, décrire la forme de la matrice de u dansB.

7. Déduire des questions précédentes que u vérifie (C2) et(C3). On n’oubliera pas de considérer le cas où l’un des sous-espaces F ou G est nul.

C. La condition (C2) implique (C1) : cas d’un automorphisme

Dans cette partie,u désigne un automorphisme d’unC-espace vectorielE de dimension finie.

On suppose qu’il existe deux endomorphismes aetb deE tels que u=a+b et a2 =b2 = 0.

8. Soit f un endomorphisme de E tel que f2 = 0. Comparer Kerf à Imf et en déduire dim Kerf ≥ dimE

2 . 9. Démontrer queE = Kera⊕Kerb et que

Kera= Ima et Kerb= Imb.

10. En déduire que u est échangeur.

D. Intermède : un principe de décomposition

On se donne dans cette partie un C-espace vectoriel E de dimension finie, ainsi qu’un endomorphisme f deE. On se donne un nombre complexe arbitraire λ. On pose v=f−λ.IdE.

11. Montrer que la suite Kervk k∈N est croissante pour l’inclusion.

12. Montrer qu’il existe un entier naturel p tel que

∀k≥p, Kervk= Kervp.

On pourra introduire la plus grande dimension possible pour un sous-espace vectoriel de la forme Kervk pour k∈N.

Montrer qu’alors

Kervp =

k∈N

Kervk. et que p peut être choisi parmi les entiers pairs.

Dans la suite de cette partie, on fixe un entier naturel pair pdonné par la question 12et l’on pose Eλc(f) =

k∈N

Kervk= Kervp. On notera queEcλ(f) est un sous-espace vectoriel deE.

(4)

PSI* — 2020/2021 — D.S. 2 Page 4/4

13. Montrer que Eλc(f) = Kerv2p et en déduire

E=Eλc(f)⊕Imvp.

Montrer en outre que les sous-espaces vectorielsEλc(f)et Imvp sont tous deux stables par f. 14. Montrer que λn’est pas valeur propre de l’endomorphisme induit parf sur Imvp.

Montrer que, si Eλc(f) n’est pas nul, alorsλ est l’unique valeur propre de l’endomorphisme induit par f sur Eλc(f).

15. On se donne ici un nombre complexeµdifférent deλ. On suppose que toute valeur propre def différente deλest égale à µ.

Montrer que Imvp⊂Eµc(f), puis que E =Eλc(f)⊕Eµc(f).

On pourra s’intéresser au polynôme caractéristique de l’endomorphisme induit par f sur Imvp.

E. La condition (C2) implique (C1) : cas non bijectif

Dans cette partie, on admet la validité de l’énoncé suivant.

Théorème: tout endomorphisme nilpotent d’un espace vectoriel de dimension finie est échangeur.

On se donne ici un endomorphisme non bijectif ud’un C-espace vectorielE de dimension finie.

On suppose qu’il existe deux endomorphismes aetb deE tels que u=a+b et a2 =b2 = 0.

16. Montrer que aetb commutent avecu2.

On fixe maintenant un entier pair ptel que E0c(u) = Kerup, donné par la question12.

17. Montrer que le sous-espace vectoriel G= Imup est stable paraetbet que les endomorphismes induits aG etbG sont de carré nul.

18. En déduire que u est échangeur. On pourra utiliser, entre autres, le résultat final de la partie C.

F. La condition (C3) implique (C1)

Soit E unC-espace vectoriel de dimension finie non nulle.

Un endomorphisme u deE est ditindécomposable lorsque : (i)la condition (C3)est vérifiée par u ;

(ii)il n’existe aucune décomposition E=F⊕Gdans laquelle F etGsont des sous-espaces non nuls, stables paruet tels que les endomorphismes induitsuF etuGvérifient tous deux la condition(C3).

Jusqu’à la question21incluse, on se donne un endomorphisme indécomposableu deE. On dispose en particulier d’un automorphismeϕdeE tel que

−u=ϕ◦u◦ϕ−1. 19. Montrer que ϕ2 commute avec u.

20. Montrer queϕ2possède une unique valeur propreλ. En déduire que les valeurs propres deϕsont parmi αet −α, pour un certain nombre complexe non nul α. On utilisera l’indécomposabilité de u ainsi que les résultats des questions 13 et 14.

21. En déduire que u est échangeur. On pourra appliquer le résultat final de la question 15.

22. En déduire plus généralement que, pour tout endomorphisme d’un C-espace vectoriel de dimension finie, la condition (C3)implique la condition (C1).

Références

Documents relatifs

• L’extrémité libre du tuyau ne doit pas être plongée dans l’eau pour éviter un retour d’eau.. AVERTISSEMENT : Veillez à fixer solidement le tuyau de vidange soit en position

On trace les trois cercles respec- tivement circonscrits aux triangles passant par le milieu du segment joignant un sommet à G et par les pieds des médianes issues des deux

Certaines de ces dernières contiennent chacune n boites identiques de taille encore plus réduite et ainsi de suite avec certaines boites qui contiennent chacune n boites de

Au cycle 4, Algorithmique et programmation devient un thème d’étude à part entière au même titre que Nombres et calculs ou Espace et géométrie. L’objectif est d’amener

Quel est l’élément : Nom et définition : Forme et dimensions de la zone de tolérance (vert) +. référence et contraintes (rouge) + élément

Leçon 151-Dimension d’un espace vectoriel de

Ev de dim finie, exemples, extraction de base d’une famille généra- trice, Th de la base incomplète, dim(E), une famille libre/géné de n éléments est une base, dimension de E × F

Une planète de masse M possède un satellite en rotation circulaire uniforme dans le référentiel lié à la planète, considéré comme galiléen.. Ce satellite est modélisé par