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Oral 2006

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(1)

1. Sujets pos´es aux ´Ecoles Normales Sup´erieures `a l’oral 2006 1.1. Oral Maths Ulm.

Exercice 1.1.1. On poseZ2 l’ensemble des rationnels dont le d´enominateur est impair (dans leur ´ecriture propre) et O3(Q) l’ensemble des matrices orthogonales `a coefficients rationnels.

Montrer que tous les coefficients d’une matrice de O3(Q) appartiennent `a Z2.

Exercice 1.1.2. Soit (G,×) un groupe et H un sous-groupe de G.

On consid`ere E ={aH, a∈G} suppos´e fini de cardinal p premier et la propri´et´e (⋆) ∀a∈G\H, a2, ..., ap1 ∈/ H.

(1) On suppose (⋆), montrer que H est distingu´e dans G (i.e. ∀g ∈ G,∀h ∈ H on a ghg1 ∈H)

(2) On ne suppose plus (⋆), mais Gest fini etpest le plus petit facteur premier du cardinal deG. Mˆeme question.

(3) R´eciproque : on suppose encoreG fini et H distingu´e dans G, a-t’on (⋆) ?

Question bonus : montrer que si Card G = p alors G est isomorphe `a Z/pZ (avec peut-ˆetre d’autres hypoth`eses).

Exercice 1.1.3.

SoitE =Rn[X] muni de la normekPk= sup

x[1,1]|P(x)|, on poseϕa(P) = P(a) etαn(a) =kϕak (norme subordonn´ee).

Etudier´ αn(a) en fonction de n et a(minorer, majorer, calculer).

Exercice 1.1.4. Soit f : R → R+ d´erivable en 0 et telle que f(0) = 1. On d´efinit la suite (an) par a1 >0 et an+1 =anf(an).

(1) Nature de P an ?

1.2. Oral Maths Ulm-Lyon-Cachan.

Exercice1.2.1. Soitfune fonction continue deRndansR. On suppose que l’image r´eciproque de tout singleton est un compact. Est-ce que f admet un maximum ou un minimum global?

1

(2)

Exercice 1.2.2.

(1) On se place dans Mn(R). Quel est l’espace vectoriel engendr´e par les matrices nilpo- tentes ?

(2) TrouverA et B telles que AB = 0 et BA6= 0

(3) Montrer qu’il n’existe pas de norme invariante par similitude (i.e. telle que N(A) = N(P AP1) pour tout P inversible)

(4) Montrer que N(A) =|TrA|est une semi-norme (i.e. une norme telle que N(A) = 0; A= 0)

(5) Trouver toutes les semi-normes invariantes par similitude.

Exercice 1.2.3. Soit (a, b, c, A, B, C)∈R6, on suppose que

∀x∈R, |ax2+bx+c|6|Ax2+Bx+C|. Montrer que |b2 −4ac|6|B2−4AC|.

Exercice 1.2.4.

(1) Soient A, B et M trois matrices de Mn(C) telles que AM = MB et Rg(M) = r.

Montrer que A et B ont r valeurs propres communes (compt´ees avec leur ordre de multiplicit´e dans le polynˆome caract´eristique).

(2) Soient A etB dans Mn(C) telles que AB =BA. On note ΠA le polynˆome minimal de A, ΠB celui de B. Montrer que deg(ΠAB)6deg ΠA.deg ΠB.

(3) Soient A, B des matrices de Mn(C). Que dire des polynˆomes caract´eristiques de AB etBA ?

Exercice 1.2.5. Soit E un C-espace vectoriel de dimension n, u ∈ L(E). On note ur

l’endomorphisme induit par u sur leR-espace vectoriel associ´e `a E.

(1) Exprimer detur. (2) `A la fin :

a) Est-ce que [0,1[ est hom´eomorphe a ]0,1[ ?

b) B(0,1) est-elle hom´eomorphe `a B(0,1)∪ {(1,0)}(sur R2) ?

1.3. Oral Maths Lyon.

Exercice 1.3.1. Soit P(X) =Xn

nP1 i=0

aiXi avec les ai >0 non tous nuls.

(1) Montrer queP a une racine strictement positive.

(2) Soit ρ la plus grande racine strictement positive deP. Montrer que ρ <max{ai}+ 1 (3) Soit λ une racine quelconque de P. Montrer que|λ|< ρ.

(4) Montrer queρ est de multiplicit´e 1.

(5) Montrer queρ est la seule racine r´eelle strictement positive.

(3)

Exercice 1.3.2.

(1) Existe-t-il des matrices de GLn(C) distinctes de l’identit´e semblables `a leur carr´e ? (2) Mˆeme question dans GLn(R).

(3) Trouver toutes les matrices de GL2(C) semblables `a leur carr´e.

(4) Mˆeme question dans GL2(R).

Exercice 1.3.3. Soit Aun anneau commutatif, on d´efinit Sn(A) ={x∈A | ∃(a1, . . . , an)∈An, x=

Xn i=1

a2i}. (1) S2 est-il stable par la multiplication ?

(2) S3 est-il stable ?

(3) Montrer que, sin ≡7[8] alors

(n /∈S3(Z) n /∈S3(Q)

(4) En effa¸cant le tableau : est-ce que [0,1] est hom´eomorphe `a ]0,1[ ?

1.4. Oral Maths Cachan.

Exercice 1.4.1.

(1) a) Soit H ∈ Mn(R) sym´etrique. Calculer det(I+tH) pour t ∈R.

b) Soit A etB r´eelles sym´etriques d´efinies positives, A6=B et 0< α <1.

Montrer que det (αA+ (1−α)B)>(detA)α(detB)1α.

c) Que dire de {M ∈ Mn(R) sym´etrique d´efinie positive | detM >1} ? (2) Soit j ∈N eth∈R tel que jh= 1, (un)∈RN avec u0 = 0.

Montrer que Pj k=0

u2k6

jP1 k=0

uk+1uk

h

2

.

Exercice 1.4.2.

(1) Soit ϕ ∈ C(R+,R), montrer que, s’il existe C ∈ R tel que, pour tout t ∈ R+, on a tϕ(t)6C+

Z t 0

ϕ(s) ds alors ϕ est born´ee.

(2) Montrer que sif v´erifie l’´equation diff´erentielle f′′+qf =? alors f est born´ee.

(3) Soit M =



2 1 0 1

1 2 1 0

0 1 . .. 1

1 0 1 2



, montrer que M est positive non d´efinie.

Exercice 1.4.3.

Soit a >0, on posef(t) = P

nZ

1

a2+ (t−2nπ)2. (1) D´efinition, r´egularit´e, parit´e, p´eriodicit´e def. (2) Calcul des coefficients de Fourier def.

(3) Siap d´esigne le coefficient de Fourier de f, calculer ϕ(a) =aπap.

(4)

Exercice 1.4.4.

(1) Soit f : R2 →R, diff´erentiable et v´erifiant f(0,0) = 0 ainsi que ∂f

∂y > |∂f

∂x|. Montrer que ∀x ∈ R, ∃!y ∈ R, f(x, y) = 0. Si on d´efinit g : x 7→ y, montrer que g est alors continue et d´erivable.

(2) Connaissez-vous des d´emonstrations du th´eor`eme des fonctions implicites? (question

”culturelle”) Comment le prouver avec le mˆeme genre de d´emonstration qu’en (1)?

2. Sp´eciales MP* : sujets pos´es `a l’´ecole Polytechnique `a l’oral 2006 2.1. Mr Grigis.

Exercice 2.1.1.

(1) Soit P =a0+a1z+. . .+anzn un polynˆome `a coefficients entiers tels que 06ai 69 et an>1. Montrer que si z est une racine deP alors R(z)60 ou |z|6 12(1 +√

37).

(2) Soit une matrice carr´ee de taillen telle que ∀j,P

imij = 1. On prend x un vep tel que P

ixi 6= 0. Trouver la valeur propre associ´ee. (+ question donn´ee `a la fin : si la somme sur chaque ligne vaut 1, que peut-on dire?)

Exercice 2.1.2.

E = C(R,C). On pose, pour toute f dans E, fa(x) = f(x+a) et Ff l’espace engendr´e par lesfa. On note Φ ={f ∈E,dim(Ff)<+∞}.

D´eterminer Φ. (T’es seul, t’es seul).

Exercice 2.1.3. Soit f(x) = Z +

0

eitxdt pourx >1.

(1) ´Etudier la convergence.

(2) Donner un ´equivalent en +∞.

Exercice 2.1.4. Soit g(x) =|sinx|. (1) Montrer queg(x) = 1

π − 4 π

+P n=1

cos 2nx 4n2−1.

(2) Montrer que l’´equation (E) : y′′ +y = g(x) admet une unique solution C2, C3 par morceaux et π-p´eriodique.

Exercice 2.1.5. Soit n ∈ N, on pose pour k ∈ [[1, n]] : nk le reste de la division euclidienne den par k etpn la probabilit´e pour que nk > k2.

(1) Calculer pn. (2) Calculer lim

n+pn.

(3) Et pour finir : nature de la suite un=n! sin(2πn!e).

(5)

2.2. Mr Henry.

Exercice 2.2.1.

(1) Soit u ∈ L(Kn) tel que u(e1) = 0 et u(ek) = ek1 pour k ∈ [[2, n]]. Trouver les sous- espaces stables paru.

(2) Soif f : R −→ R lipschitzienne. Montrer que f s’´ecrit comme la diff´erence de deux fonctions monotones.

(3) Soit f : [0,1[−→R uniform´ement continue. Montrer que f est born´ee.

(4) Est-ce que la fonction ln peut s’´ecrire localement comme un polynˆome ?

Exercice 2.2.2. (1) Soit wn =Rπ/2

0 sinnxdx. ´Etude.

(2) a) Soit P ∈ Q[X]. P irr´eductible dans Q. Montrer que P n’admet pas de racine double.

b) Soit P ∈Q[X] de degr´e 5 qui admet une racine double. Montrer que P admet une racine rationnelle.

(3) Soit (xn) positive et (an)ց0 telles que. P

anxn converge. ´Etude deanPn k=1xk

2.3. Mr Langevin.

Exercice 2.3.1.

(1) Soit A∈ Mn(C). On noteC1, ..., Cn ses colonnes. Montrer que |detA|6 Qn i=1||Ci||. (2) Soit un d´efinie par u0, u1, u2 et un+3 =aun+2+bun+1 +cun. On suppose a+b+c= 1

etun convergente, trouver sa limite. (On pourra traiter le casun+2 =aun+1+bun avec a+b = 1 et essayer de g´en´eraliser).

Exercice 2.3.2. Que dire de f : (A, B, C) ∈E3 7→(α, β, γ) o`u E est le plan affine euclidien et α=−→AB.−→AC,β =−→BA.−−→BC, γ =−→CA.−−→CB.

Exercice 2.3.3. Soient A,B,C, D 4 points du plan tels que

0 AB2 AC2 AD2 BA2 0 BC2 BD2 CA2 CB2 0 CD2 DA2 DB2 DC2 0

= 0 Montrer que A, B, C, D sont cocycliques!

Exercice 2.3.4.

(1) D´eterminer 3 nombresα, β,γ tels que f :C→C soit constante o`u f(z) =α(z−a)2+β(z−b)2+γ(z−c)2.

SiA,B, C sont trois points align´es du plan, −→u un vecteur unitaire de la droite passant par ces trois points alors montrer que

MA2−−→BC+MB2−→CA+MC2−→AB =±AB.BC.CA.−→u .

(6)

(2) Soit A ∈ Mn(C), on suppose qu’il existe p1 6= p2 tels que Ap1 = Ap2. Montrer qu’il existe p tel que Ap soit diagonalisable.

2.4. Mr Rosso.

Exercice 2.4.1. On prend une matrice P sym´etrique positive. Montrer que : detP 6Y

i

pii.

Exercice 2.4.2.

Soit ∀j ∈N, Pj(X) = X(X1)···j!(Xj+1)

(1) Soit P ∈ Rk[X]/ ∃n ∈ N, P(n, n+ 1,· · · , n+k) ⊂ Z. Montrer que l’on peut ´ecrire P(X) = Pk

0ajPj(X) o`u les aj sont des entiers.

(2) Soit R une fraction rationnelle telle que R(Z)⊂Z. Montrer queR est un polynˆome.

Exercice 2.4.3.

Soient A= (aij) etB = (bij) deux matrices sym´etriques r´eelles d’ordre n, on d´efinit la matrice C de coefficients cij =aijbij.

Montrer que

(1) SiA>0 et B >0 alors C >0.

(2) SiA >0 et B >0 alors C >0.

(3) A>0⇔(∀B >0, C >0).

Exercice 2.4.4.

Soit f ∈ C3(Rn,R) telle que f(0) = 0 et f(0) = 0.

Montrer qu’il existe h∈ C1(Rn,Sn) telle que ∀x ∈Rn, f(x) = xTh(x)x (Sn d´esigne l’ensemble des matrices sym´etriques r´eelles).

Exercice 2.4.5.

(1) Soit σ∈R+, (ak)∈RN telle que Sn= Pn

k=1

akkσ converge.

Montrer quenσ Pn

k=1

ak→0.

(2) Soit J = [[1, n]], z1, . . . , zn n complexes.

Montrer qu’il existe I ⊂J tel que P

iI

zi

> 1

6 P

iJ|zi|.

(7)

2.5. Divers.

Exercice 2.5.1. Soit Aune matrice sym´etrique d´efinie positive, on pose K(x) = (Ax|x)(A1x|x)

et on se propose de d´eterminer min

kxk=1K(x) et max

kxk=1K(x).

(1) Montrer que si K passe par un extremum en x ∈ S(0,1) alors il existe λ ∈ R tel que (Ax|x)A1x+ (A1x|x)Ax=λx.

(2) En d´eduire quex appartient `a la somme d’au plus 2 sous-espaces propres de A.

(3) Conclure.

Exercice 2.5.2.

(1) Nature de la suite d´efinie par u0 ∈ R et la relation de r´ecurrence un+1 = a(1 +a2) 1 +u2n , a >0.

(2) Soit f ∈ L(E) o`uE est un espace vectoriel de dimension finie. Montrer l’´equivalence Kerf = Imf ⇔(f2 = 0) et (∃h∈ L(E) | h◦f+f◦h= IdE.

3. Sp´eciales MP* : sujets pos´es aux ´Ecoles des Mines `a l’oral 2006

Exercice 3.1.1.

(1) Consid´erons l’´equation diff´erentielle suivante : x2y′′+xy−y= x2

1−x2

Chercher les solutions D.S.E. (question pos´ee `a l’oral : expliciter cette solution) (2) PosonsA=

1 . . . 1 ... . .. 0

1 0 1

. D´eterminer son spectre et ses sous-espaces propres.

(3) Pour trois r´eels p, q, r, on pose M =

p q r r p q q r p

. Montrer que M est une matrice de rotation ssir,p, q sont racines du polynˆome X3+bX2+c o`ub et csont `a d´eterminer.

(4) Soit (an) une suite de r´eels croissante qui tend vers l’infini.

Montrer que Z +

0

+

X

0

(−1)neanxdx=

+

X

0

(−1)n an

.

Exercice 3.1.2.

(1) (10 min de pr´eparation) Soit Pn(X) =Xn+Xn1+...+X2+X−1 pour n ∈N.

a) Montrer qu’il existe un unique an >0 tel que Pn(an) = 0 b) Trouver la limite l de an.

c) Donner un ´equivalent de an−l.

(2) (Sans pr´eparation) Montrer que la famille (fα)αR est libre, o`ufα(t) =teαt.

(8)

Exercice 3.1.3.

(1) Pourn ∈N, on consid`ere

In= Z 1

0

xn(1−x) 1−xn dx.

Etudier la suite (I´ n)nN, puis la s´erie P In.

(2) On poseE =Rn, o`u n∈N. Soit u∈ L(E) un projecteur. On consid`ere Φ : L(E) −→ L(E)

f 7−→ f ◦u+u◦f Φ est-il diagonalisable ?

Exercice 3.1.4.

(1) Soit f un endomorphisme de E tel que f2+f −2 IdE = 0, montrer que E = Ker(f + 2 IdE)⊕Ker(f−IdE).

(2) Soit g(x) =

+P n=1

1 nx.

Chercher l’ensemble de d´efinition deg, ´etudier sa d´erivabilit´e, donner l’expression de sa d´eriv´ee et ´etudier le comportement de g aux bornes de son ensemble de d´efinition.

(3) Soit M =

r p q p q r q r p

. Montrer que M est une matrice de rotation ssi r, p, q sont racines du polynˆome X3+bX2+co`ub etcsont `a d´eterminer.

Exercice 3.1.5.

(1) Soit P ∈R[X], unitaire.

a) Montrer que : P scind´e sur R ssi∀z ∈C, |P(z)|>|Im(z)|degP.

b) Soient E un R-e.v., (Um) une suite d’endomorphismes diagonalisables qui converge vers U. U est-il diagonalisable ? Trigonalisable ?

(2) Soit E =C([0,1]), A={f ∈E |f(0) = 0}.

Montrer queA est ou bien dense dansE ou bien ferm´e

Exercice 3.1.6.

(1) Soit t∈]0,1[,f(x, y) = t(2x+1)y, montrer que f ∈L1([1,+∞[2).

En d´eduire que Z +

1

t3y 2y dy=

Z + 1

t2x+1 2x+ 1dx.

(2) Soit E un espace euclidien, pun projecteur.

a) Montrer que p est orthogonal ssi ∀x∈E, kp(x)k6kxk.

b) En d´eduire que l’ensemble K des projecteurs orthogonaux est compact.

(3) ´Etudier la courbe d´efinie en polaires par r= cos(2θ)...

(9)

Exercice 3.1.7.

(1) SoitSla surface d’´equations param´etriques :





x =ucosv y =usinv z =au+ϕ(v)

o`ua∈R,ϕ∈ C1(R,R).

a) Trouver l’´equation du plan tangent en chaque point.

b) Montrer que, `a v fix´e, il existe une droite qui appartient `a tous les plans lorsque u d´ecrit R.

(2) Soit (un)∈(R+)N, montrer que P

un,P un

1+un, P

ln(1 +un) et P Run

0 dx

1+x2 sont toutes de mˆeme nature.

Exercice 3.1.8.

(1) R´esoudre dans (Z/36Z)2 : (

5.˙5x−y= ˙11

˙3x+ ˙5y= ˙1 (10 min de pr´eparation).

(2) Soitf ∈ C2(R+,R+), born´ee. On suppose qu’il existeα∈R+tel quef′′2f. Montrer quef etf tendent vers 0 en +∞.

(3) Donner l’´equation cart´esienne de la surface de r´evolution Σ d’axe Oz engendr´ee par la courbe

C

(x+z = 1 (x−1)2+y2+z2 = 1.

(4) Donner l’´equation cart´esienne d’un hyperbolo¨ıde (`a 2 mn de la fin).

Exercice 3.1.9. (1)

a) Soit E =C(R,C) et D :f 7→f. Existe-t-il ∆∈ L(E) tel que ∆2 =D ? b) SiE = Vect(cos,sin), existe-t-il ∆ tel que ∆2 =D ?

(2) Soit f(t) = Z +

0

sinxt x(1 +x2)dx.

a) Montrer que f est de classe C1 sur [0,+∞[.

b) Montrer que f est deux fois d´erivable sur ]0,+∞[ et que f satisfait l’´equation diff´erentielle y−y′′= π

2, en d´eduire l’expression de f sur [0,+∞[.

c) Quelle est l’expression de f sur R ?

Exercice 3.1.10.

(1) Soit ϕ :Rn[X]→R telle queϕ(P) =P(a) o`u a est un r´eel fix´e.

a) Montrer que ϕ continue.

b) Calculer la norme subordonn´ee deϕ pour la norme 1 et la norme infinie.

(10)

(2) Exercice assez simple sur les s´eries de fonctions (´etant donn´e un terme g´en´eral, domaine de d´efinition, convergence, limites).

(3) On consid`ere la courbe intersection des deux surfaces : x2+y2−4z= 9 et x+y−2z = 0.

Equation de la surface de r´evolution autour de´ Oz.

(4) Soit A une matrice r´eelle telle que A4+ 5A2+ 4In= 0.

Montrer que TrA= 0.

4. Sp´eciales MP* : sujets pos´es aux ´Ecoles Centrales `a l’oral 2006

4.1. Math 1.

Exercice 4.1.1.

(1) (Avec pr´eparation) : SoitA∈On(R) de coefficients aij.

a) Montrer que P

i,j|aij|6n√ n.

b) En consid´erantv =

 1...

1

, montrer que

P

i,j

aij

6n.

c) Peut-on avoir ´egalit´e `a la fois dans a. et b. ?

d) Quelle transformation g´eom´etrique admet une matrice sym´etrique et orthogonale ? (2) (Sans pr´eparation) : (Z/4Z)2 est-il cyclique ?

(3) Soit (f1, f2)∈(Rn⋆)2.

Montrer l’´equivalence : (f1, f2) est libre ⇔dim Kerf1 ∩Kerf2 =n−2.

Exercice 4.1.2.

(1) Soit n∈N, E =Rn, uet v deux endomorphismes de E qui commutent.

Soit χu etχv leurs polynˆomes caract´eristiques.

a) On suppose que χu est scind´e et que χu est premier avec χu, montrer que v est diagonalisable.

b) Est-ce une condition n´ecessaire ?

c) Contre exemple (v non-diagonalisable) avec χu non premier avec χu. d) Contre exemple (v non-diagonalisable) avec χu non scind´e.

e) Reprendre les questions pr´ec´edentes avec E =Cn. (2) Quels sont les sous-groupes de (Z/nZ,+) ?

Exercice 4.1.3. Soit f ∈ L(E) telle que f admette un polynˆome annulateur P. (1) Montrer quef admet un polynˆome minimal.

(2) Montrer que sif est inversible alors f1 est un polynˆome de f. (3) Donner un endomorphisme qui n’admet pas de polynˆome annulateur.

(4) SoitM ∈ Mn(R), est-ce que toutes les matrices M admettant X6+X4+X2+ 1 comme polynˆome minimal sont semblables entre-elles ?

Discuter selon les valeurs de n (au passage, il a demand´e de prouver que si 2 matrices deMn(R) sont semblables dans C alors elles sont semblables dans R).

(11)

Exercice 4.1.4.

(1) Soit M ∈ Mn(C).

On note C(M) ={P(M), P ∈C[X]} etIM ={A∈ C(M) |A2 =In}.

Montrer que la dimension de C(M) est ´egale au degr´e du polynˆome minimal de M. D´eterminer le cardinal deIM dans le cas particulier o`uM est diagonalisable.

(2) D´eterminer de mˆeme CardIM lorsque M est nilpotente.

(3) ´Etudier le cas g´en´eral.

Exercice 4.1.5. On dit quex est u-g´en´erateur de F (sev de E) ssiF est le plus petit sev de E qui v´erifie : x∈F etu(F)⊂F.

(1) DansR2, quels sont les u-g´en´erateurs, avec u=

1 2 1 1

.

(2) Montrer que : x est un u-g´en´erateur de F ssiF ={f(x), f ∈R[u]}. (3) Soit up =u−p.Id, montrer que les u-g´en´erateurs sont les up-g´en´erateurs.

(4) Soit C(u) = {v | u◦v =v◦u}. Montrer que R[u]⊂C(u) et que C(u) est un sev.

(5) SiPu(X) est scind´e `a racines simples, alors montrer que R[u] = C(u).

(6) Questions compl´ementaires :

a) Donner une matrice non diagonalisable de M3(C).

b) Donner le reste de la division euclidienne deXn par (X3−1).

c) Combien y a-t-il d’automorphismes de Z/3Zdans Z/3Z ?

Exercice 4.1.6. Soit A = (aij) ∈ Mn(R), on suppose que aij ∈ {0,1}, aii = 0 et, si i 6= j, aij +aji = 1.

(1) Soit H l’hyperplan d’´equation x1+· · ·+xn = 0, chercher KerA∩H.

(2) En d´eduire que Rg(A)>n−1.

(3) Quels sont les entiers n>2 tels que toutes les matrices A soient de rang n−1 ? Questions annexes :

(1) Quelles sont les vap deJ ?

(2) Montrer que la matriceA de la fin est bien de rang n.

(3) Quel est le polynˆome caract´eristique de J, quel est son polynˆome minimal ? (4) Trouver une matrice de polynˆome minimal X2+ 1.

Exercice 4.1.7.

(1) On consid`ere A=

 1 −1 −1

−1 1 −1

−1 −1 1

.

a) Chercher l’id´eal annulateur de A, en d´eduire R[A].

b) Trouver (an) et (bn) tels que∀n ∈N,An=anI3+bnA.

c) Soit CR(A) le commutant de A dans M3(R), d´eterminer dimCR(A).

d) D´eterminer {B ∈ M3(R)| B2 =A}. (2) Soit A∈ Mn(C), montrer que dimCC(A)>n.

(12)

Exercice 4.1.8.

(1) On consid`ere l’´equation X2 =A dans Mn(R) a) n = 2, trouver A telle qu’on ait

• une infinit´e de solutions,

• aucune solution

• un nombre fini de solutions.

b) R´esoudre pourA =

0 1 0 0 0 1 0 0 0

 etA=

2 0 0 1 2 0 0 1 3

.

c) Que dire si χA(pol caract´eristique) scind´e `a racines simples ? d) Que dire siχA scind´e `a racines positives ?

e) Que dire si χA scind´e mais n’a pas toutes ses racines positives ? f) R´esoudre dansMn(C)X2 =A pour A diagonalisable.

g) R´esoudre Xn2 =In dans Mn(R).

(2) Montrer que la famille (sinxn)n>0 est libre...

(3) Calcul de cos5 .

Exercice 4.1.9.

(1) a) Montrer qu’il existe un unique polynˆomeTn tel que ∀x∈R,Tn(cosx) = cosnx.

b) ´Etablir une relation de r´ecurrence entre Tn+2,Tn+1 et Tn. c) Chercher le degr´e, la parit´e et le terme dominant de Tn. d) Montrer queϕ(P, Q) =

Z 1

1

P(x)Q(x)

√1−x2 dx est un produit scalaire surR[X].

e) Calculer ϕ(Tp, Tq), en d´eduire une base orthonormale de R[X].

f) Matrice de la r´eflexion orthogonale par rapport `aRn1[X] dans cette base.

(2) D´ecrire l’ensemble des matrices deM2(R) admettantX2+1 comme polynˆome minimal.

4.2. Math 2.

Exercice 4.2.1.

(1) (Avec pr´eparation) : On consid`ere une suiteand´ecroissante de r´eels strictement positifs, etun(t) =antn(1−t) pour n∈N ett ∈[0,1].

a) Montrer que P

un converge simplement sur [0,1].

b) Trouver une CNS suran pour avoir convergence normale.

c) Montrer que P

un converge uniform´ement ⇔an−→0.

d) On suppose an 90. ´etudier la continuit´e deP un. (2) (A 5min de la fin) : On consid`ere P

fn

−→C.U.

[a;+[f etfn(t) −→

t−→+αn. Que dire def pourt−→+∞ ?

Exercice 4.2.2.

(1) a) Soit un etvn deux suites `a termes r´eels positifs.

On suppose que P

unvn converge simplement.

(13)

On d´efinit la suite :

n = det







1 −v1

u1 1 . .. (0) . .. ... ...

(0) . .. ... −vn

un 1







 On pose ∆0 = 1. Montrer que (∆n) converge.

(On pourra consid´erer la suite wn = Yn k=1

(1 +ukvk).) b) R´eciproque

(2) Calculer

limn

Z n 0

1− t

√n n

etn

Exercice 4.2.3. (1) Montrer que

+P n=1

1

n(n+ 1)(. . .)(n+q) = 1 q.q!

(consid´erer 1

n(n+ 1)(. . .)(n+q−1)− 1

(n+ 1)(. . .)(n+q)).

(2) Montrer que

π2 6 =

Xq n=1

1 n2 +q!

+

X

n=1

1

n2(n+ 1)(. . .)(n+q).

(3) Donner une m´ethode pour avoir une valeur approch´ee deπ `a 10100.

Exercice 4.2.4.

(1) Soit f ∈ C1([a, b],R). Calculer lim

n+

Z b a

f(t) sinntdt.

(2) Calculer lim

n+

Z π/2 0

cosx

sinx sin(2nx) dx.

(3) Calculer lim

n+

Z 0

ln(2 sin(x/2)) cosnxdx et chercher son ´equivalent en +∞. Indication pour le 2 : consid´erer θ(x) = 1

2

cos(x/2) sin(x/2) − 1

x. Exercice 4.2.5.

(1) Soit f(x) =

+P n=0

en2x2.

a) Domaine de d´efinition de f. b) Trouver lim

x0xf(x).

c) Trouver lim

x+f(x).

(2) Nature de la s´erie P

un o`uun = cos[πn2ln(1−1/n)].

(14)

Exercice 4.2.6.

(1) On consid`ere S = 1

1.2.3.4 + 1

5.6.7.8 +· · ·.

a) Justifier la convergence. Peut-on calculer S avec Maple ?

b) ´Equivalent du reste sous forme d’une int´egrale puis sous la forme A nα. (2) Soit un(x) = x

n2+x2, n>1, x>0.

a) ´Etudier la convergence simple, normale sur tout segment deP un. b) Comparer +P

n=1

un(x) avec une int´egrale faisant intervenir fx(t) = x

t2+x2, x ´etant fix´e.

c) Conclure pour la convergence uniforme sur R+.

Exercice 4.2.7.

(1) Exercice ultra simple sur les s´eries enti`eres (2) Soit u0 >0, u1 >0 et un+1= 1+uunnun

1. Equivalent de´ un.

Exercice 4.2.8. Soit un = Z 1

0

xn

(1 +x+· · ·+xn1)2 dx.

(1) Convergence de la suite (un).

(2) ´Ecrire un comme somme d’une s´erie, en d´eduire un ´equivalent (?).

(15)

Solution 1.1.1 (R. Portalez) Note : ?

Examinateur : D. HARARI, petit, un peu grassouillet, gentil, avare en paroles mais ne laisse pas t’es seul t’es seul non plus, ce qu’il aurait pu faire facilement vu l’exo. C’est le ”Daf en plus vieux” de Carla. Il est assez malsain et fait des blagues pendant l’oral, il m’a parl´e de la coupe du monde... Donne des indications et sur un exo comme ¸ca, il vaut mieux! Avant, il

´etait charg´e de cours d’alg`ebre `a ULM.

On raisonne par l’absurde en consid´erant un vecteur colonne de la matrice. On sait qu’il est unitaire et donc pq2112

11 + pq2212 21 + pq2312

31 = 1. On suppose donc que q11 est pair. On distingue alors plusieurs cas.

Supposons que q21 et q31 soient impairs. On met tout au mˆeme d´enominateur et on obtient : p211q212 q312 +p221q112 q312 +p231q112 q222 = q112 q212 q312 . On a clairement une absurdit´e puisque p11 est impair.

Il existe alors un deuxi`eme d´enominateur pair. On suppose que c’est le deuxi`eme, histoire de pas s’embrouiller.

L`a, il faut penser `a la valuation 2−adique deq11etq21car le raisonnement pr´ec´edent ne marche plus. On ´ecrit doncq11 = 2k1q11 et de mˆeme pourq21. On met alors tout au mˆeme d´enominateur pour trouver la relation sordide :

22k2p211q212q312 + 22k1p221q112q231+ 22k1+2k2p231q112q212 = 22k1+2k2q112q212q231. On regroupe tout ¸ca par puissance de 2 d´ecroissantes, `a savoir :

22k1+2k2(p231q112q212−q112q212q231)+22k2p211q212q312 +22k1p221q112q312 = 0. On utilise alors que la valuation 2−adique de la somme de deux nombre vaut le min des deux valuations 2−adiques des deux termes de la somme, sauf dans le cas o`u celles-ci ´etaient ´egales. Comme ici, on a la somme de deux nombres de valuation 2−adique respectives 2k1 et 2k2 dont la somme a pour valuation 2−adique 2k1+ 2k2 au moins. Comme k2 et k1 sont sup´erieurs `a 1 (par hypoth`ese), ils sont

´egaux. On peut alors simplifier par 22k et on aboutit `a la mˆeme absurdit´e que dans la premier cas.

Les trois d´enominateurs sont donc pairs, on note k1, k2, k3 leurs valuations 2−adiques respec- tives. On fait le mˆeme type de raisonnement que ci-dessus et arrive `a une absurdit´e, ce qui prouve le r´esultat.

Remarque : On peut faire autrement. Soient pi

qi des fractions rationnelles irr´eductibles telles que

p21

q12 +· · ·+p2n qn2 = 1.

On pose qi = 2aibi o`u bi est un nombre impair, a = max(ai) et E ={i∈[[1, n]] | ai =a}. Pour simplifier la d´emonstration qui suit, on suppose que E = [[1, k]] apr`es renum´erotation.

Montrons que soit E = [[1, n]] soit 4|CardE :

• Sia= 0 alors E = [[1, n]].

• Sia >0 on multiplie la relation p21

q21 +· · ·+p2n

qn2 = 1 par 22ab21. . . b2n. Dans Z/4Z, les seuls carr´es sont 0 et 1 donc, tout nombre impair ´elev´e au carr´e est congru `a 1 modulo 4. On obtient alors

p21b22. . . b2n

| {z }

1[4]

+· · ·+p2kb21. . .bbk 2. . . b2n

| {z }

1[4]

+4.K = 22ab21. . . b2n

o`uK est un entier correspondant aux autres termes. Dans Z/4Z on aura donc k ≡0[4]

i.e. 4|CardE.

Si n = 3 alors on en d´eduit que E = [[1,3]] i.e. tous les coefficients d’une matrice de O3(Q) appartiennent `a Z2.

Questions pos´ees `a la fin : De quelle structure alg´ebrique peut-on munir Z2? (c’est un sous

(16)

anneau unitaire deQ.), comment appelle-t-on la plus grande puissance de 2 qui divise un entier?

(la valuation 2−adique). (je n’en avais pas parl´e pendant l’oral).

Solution 1.1.2 (Th. Pradeau) Note : 13

Examinateur : Sympa, avec une voix de fausset, assez rigoureux (il m’a repris car j’ai dit qu’un

´el´ement de Z/nZ l’engendre ssi il est premier avecn, en fait il faut parler du repr´esentant dans [[0, n−1]] de la classe d’´equivalence, et encore c’est pas vrai pour 0...)

(1) Si G est commutatif c’est ´evident (mais ¸ca n’aura pas d’importance). On consid`ere h∈H et g ∈G\H (si g ∈H c’est imm´ediat), on veut montrer que ghg1 ∈ H. On a E ={H, gH, . . . , gp1H}. En effet, on a bien p´el´ements et pour 1< j < k < p−1 on a gkH 6= gjH car sinon ∃h0 ∈ H | gk = gjh0 i.e. gkj =h0 ∈ H or k−j ∈ [|1, p−1|] et d’apr`es (⋆) on a g2, ..., gp1 ∈/ H.

Par l’absurde si ghg1 ∈/ H, comme (ghg1)k = ghkg1 (r´ecurrence imm´ediate), on a aussi E = {H, ghg1H, ..., ghp1g1H}. Donc ∃k ∈ [|0, p−1|] | gH = ghkg1H (ce sont deux ´el´ements deE) et∃h0 ∈H |ghkg1 =gh0 soit g1 =hkh0 ∈H, soit g ∈H, contradiction.

(2) En fait on va montrer qu’on a (⋆). On note n le cardinal de G. Si n est pair, p= 2 et on a (⋆) imm´ediatement. On suppose donc n impair.

Soit a ∈ G\H, supposons par l’absurde que ∃k ∈ [|1, p−1|]|ak ∈ H. On prend k minimal (k >2). On fait la division euclidienne : n=kq+r avec r ∈[|0, k−1|]. Alors an = e = akqar en notant e le neutre du groupe. Donc ar = akq ∈ H car ak ∈ H.

Comme on a prisk minimal et quer < k on a n´ecessairement r= 0.Donck divise n et commek < p qui est le plus petit facteur premier de n, on a k = 1. Contradiction car a /∈H.

On a donc (⋆) et d’apr`es (1) on a le r´esultat.

(3) Alors d’abord l’arnaque pour montrer que si Card G = p alors G est isomorphe `a pZZ. J’ai consid´er´e ϕa de Z dans G tel que ϕa(k) = ak. On sait que si Kerϕa = pZ alors ImϕapZZ. Le but c’est donc de montrer queϕa est surjective i.e que Gest monog`ene, il m’a arnaqu´e que c’est vrai mais ¸ca me semble louche donc il manque peut-ˆetre des hypoth`eses.

Ici p est juste le cardinal de E (et plus le plus petit facteur premier de n). S’il n’est pas premier le r´esultat est faux : on se ram`ene `a nZZ et on prend H =

0 . Alors p = n et E =

0 ...

p−1

, pn’est pas premier donc il y a un ´el´ement a6= 0 d’ordrek ∈[|2, p−1|].

En effet s’ils sont tous d’ordrepils engendrent tous le groupe et doncpest premier avec chacun d’eux i.e pest premier. On a ainsi a /∈H, mais ak = 0∈H donc (⋆) est fausse.

Si p est premier, on d´efinit le groupe (E,⊗) avec (aH)⊗ (bH) = abH. Ceci n’est possible que si H est distingu´e dans G (on l’a admis par manque de temps). Avec cette loi on a donc E ={H, aH, ..., ap1H}d’o`u (⋆) (car si ak∈H alors akH =H).

Solution 1.1.3 (V. Laviron) Note : ? Examinateur : ?

Solution 1.1.4 (P. N´eron) Note : ? Examinateur : ?

(1) Si (an) ne tend pas vers 0 alorsP

an diverge.

On suppose alors que lim

n+an= 0.

(17)

Par une r´ecurrence imm´ediate, on a an =a1

n1

Y

k=1

f(ak)

donc an→ 0⇒

n1

Y

k=1

f(ak)→0. Comme toutes ces quantit´es sont strictement positives, on peut prendre le logarithme :

n1

X

k=1

lnf(ak)→ −∞. Orf(ak) = 1 +f(0)ak+o(ak) (d´erivabilit´e en 0) donc

lnf(ak) = ln(1 +f(0)ak+o(ak))∼f(0)ak. On en d´eduit (comparaison des s´eries divergentes) que P

f(0)ak diverge donc P ak

diverge.

(2) Suite au prochain num´ero...

Solution 1.2.1 (R. Portalez) Note : ?

Si n= 1 le r´esultat est faux en prenant pourf l’identit´e...

Pourn >2 le r´esultat est vrai. Pour le montrer on raisonne par l’absurde et on suppose donc que f n’a ni minimum ni maximum global. On pose r1 = 1. Sur ¯B(0, r1) qui est compacte, f admet un max et un min qui sont respectivement atteints enx1, x1. Comme ces points ne r´ealisent pas de max ou de min globaux, on sait qu’il existe y1, y1 tels que ||y1||,||y1||> r1 et f(y1)> f(x1) et f(y1) < f(x1). On pose alors r2 = max(r1 + 1,||y1||,||y1||). On pose x2, x2 les points o`u f atteint respectivement son max et son min sur la boule ferm´ee de centre 0 et de rayon r2. Par r´ecurrence on construit trois suites rn, xn, xn telles que rn → ∞, rn1 <||xn||,||xn||6 rn, f(xn) croˆıt strictement, f(xn) d´ecroˆıt strictement. On voit alors o`u est le probl`eme. En effet, en supposant f(x1) > f(x1) (quitte `a augmenter r1...), on prend x0 = f(x1)+f(x2 1). On a alors n>1,f(xn)< x0 < f(xn). Comme ensuite la couronne rn1 <||x||6rn est connexe par arcs, on peut rejoindrexn etxn par un arc continuγn tel queγn(0) =xnn(1) =xn. En appliquant le T.V.I `af◦γn, on trouve un tntel quef(γn(tn)) =x0. Mais pas de bol, la suiteγn(tn) diverge ce qui est contradictoire avec l’hypoth`ese...

Commentaire : J’ai fait cet exo sans aide en `a peu pr`es 35 minutes et il m’a alors coll´e un truc de matrices hermitiennes sur lequel je ne connaissais rien... Comme quoi le hors programme ¸ca peut servir (ou pas).

Remarque : il y a moins p´enible comme d´emonstration !

On peut supposer f(0) = 0 (par translation). K = f(−1)(0) est un compact donc il existe R >0 tel que K ⊂B(0, R).

A=Rn\B(0, R) est connexe par arcs etf ne s’annule pas sur A doncf est de signe constant sur A (on peut supposer f >0 sur A).

Par compacit´e, il existe x0 ∈B(0, R) tel que f atteint son minimum en x0 sur cette boule. On a alors f(x0)6f(0) = 0 et f atteint son minimum global en x0.

Solution 1.2.2 (Th. Pradeau) Note : 14

Examinateur : celui de la salle Lebesgue, super sympa. C’´etait mon dernier jour d’oral (et encore de l’alg`ebre !) et il m’a demand´e `a la fin comment les concours s’´etaient pass´es.

(1) Alors l`a j’ai bien gal´er´e 10 min avant qu’il me dise de consid´erer d’abord le cas n = 2 ... On se rend compte que si A ∈ E (l’espace vectoriel qu’on cherche) alors TrA = 0.

(18)

On conjecture doncE ={M ∈ Mn(R) | TrM = 0}.

⊂: ´evident par lin´earit´e de la trace

⊃ : On traite donc d’abord le cas n = 2 pour y voir plus clair. A nilpotente ⇔ detA= TrA= 0. Soit M de trace nulle :

M =

a c b −a

=a

1 −1 1 −1

| {z }

nilpotente

+ (a+c)

0 1 0 0

| {z } +

nilpotente

(b−a)

0 0 1 0

| {z }

nilpotente

.

DoncM ∈E.On a bien E ={M ∈ Mn(R)| TrM = 0} et cet espace est de dimension 3 car les 3 matrices pr´ec´edentes sont libres et g´en´eratrices.

Cas g´en´eral : c’est le mˆeme principe, on aM =

m1

. ..

⋆ mn

 avec Pn i=0

mi = 0.On va s’arranger pour avoir d’abord la diagonale : on a

m1



1 1 0

−1 −1

0 0



| {z }

A1 :nilpotente

+(m2+m1)





0 0 0 0

0 1 −1 0 1 −1

0 0





| {z } +

A2:nilpotente:

· · ·+(mn1+...+m1)



0 0

1 −1

0 1 −1



| {z }

An:nilpotente

=

m1 . ..

mn

et comme la trace est nulle, mn = −(m1 +...+mn1) et on a juste besoin de n−1 matrices pour former celle-ci (et cette famille est libre).

Ensuite on utilise les n2 −n matrices Eij (i 6= j) qui sont nilpotentes, avec les bons coefficients pour obtenir M =

nP1 i=1

i P

k=0

mk

Ai+P

i6=j

βijEij. On a donc M ∈ E et E est de dimension n2−1.

(2) L`a j’ai eu de la chance car j’avais eu cet exo en colle avec Ginoux dans l’ann´ee donc j’ai pu aller vite et me rattraper suite au laborieux premier exo.

Avec A =

0 0 1 0

et B =

0 1 0 0

on a AB =

1 0 0 0

6

= 0 et BA = 0. (En dimension n, prendre A=Eij etB =Ejk avec k 6=i).

(3) Par l’absurde on suppose qu’il existe une norme N invariante par similitude. Soit A ∈ Mn(R), ∀P ∈ GLn(R) on a N(A) = N(P AP1). Avec B = AP on a N(AP) = N(B) =N(P BP1) =N(P A).Donc∀P ∈GLn(R) on a N(AP) = N(P A), or GLn(R) est dense dans Mn(R), donc ce r´esultat reste vrai pour tout P ∈ Mn(R). Il suffit de prendre les Aet B du a. : N(AB) = 06=N(BA) d’o`u la contradiction.

(4) La trace est lin´eaire et la valeur absolue est une norme, de plus TrM = 0 ; M = 0 donc on a bien les propri´et´es d’une semi-norme (v´erification imm´ediate).

(5) Comme TrAB = TrBA, la semi-norme pr´ec´edente est invariante par similitude. Pour en trouver d’autres j’ai cherch´e les invariants pour des matrices semblables mais on obtient rien, il peut ˆetre int´eressant de penser en termes d’endomorphismes mais je n’ai pas eu le temps de finir. Il m’a demand´e ce que j’en pensais, j’ai dit qu’`a mon avis c’´etait la seule semi-norme mais depuis j’en doute...

(19)

Solution 1.2.3 (P. Adroguer) Note : 14

Examinateur : calme, serein, sympa, laisse passer les “arnaques” s’il voit qu’on a compris.

On peut d´ej`a supposer a et A>0.

On divise par x2, `a la limite quand x→+∞, on a a6A (si A= 0 alors |b|6 |B| en divisant par x et en faisant tendre x vers +∞).

Avec x= 0, on a |c|6|C|.

Posons P(x) = Ax2+Bx+C etp(x) =ax2 +bx+c.

• Premier cas : si B2 − 4AC = 0 alors P(x) admet une racine double x0 et comme

|p(x0)|6P(x0) alorsp(x0) = 0.

Montrons par l’absurde que x0 est racine double de p : en effet, si x0 n’est pas racine double depalorsp(x0)6= 0 donc, si par exemplep(x0)>0 alorsp(x)∼p(x0)(x−x0)>

P(x) au voisinage de x0.

Conclusion : x0 est racine double de p donc b2−4ac= 0.

• SiB2−4AC >0,P a 2 racinesx1 > x2doncpadmet les mˆemes racines doncb2−4ac >0.

On a donc x1+x2 = −B

A = −b

a et |P(x1+x2 2)| = B2−4AC

4A > |p(x1+x2 2)| = b2 −4ac 4a donc b2−4ac6 a

A(B2−4AC)6B2−4AC.

• Si B2 −4AC < 0 alors C > 0 et ∀x ∈ R, P(x) > 0, on a alors p(x) 6 P(x) et

−p(x)6P(x) soit

(A−a)x2+ (B−b)x+ (C−c)>0 et (A+a)x2 + (B+b)x+C+c>0 et, en calculant les discriminants qui sont n´egatifs, on obtient

B2−2bB+b2−4AC+ 4aC+ 4Ac−4ac60 B2+ 2bB+b2 −4AC−4aC−4Ac−4ac60

puis, en faisant la somme, on obtientb2−4ac6−(B2−4AC) =|B2−4AC|. – Sib2 −4ac>0, c’est gagn´e.

– Sib2 −4ac < 0 alorsc > 0 et p(x)>0 pour tout x. Or minxRP(x) =P(− B

2A)>p(−B

2A)>min

xRp(x) =p(− b 2a) soit 4AC−B2

4A > 4ac−b2

4a et on se retrouve dans la situation du deuxi`eme cas.

Solution 1.2.4 (N. Charon) Note : ?

Examinateur : jeune et vraiment sympathique, il laisse chercher avant de donner quelques indications bien plac´ees, confirme lorsqu’on est sur la bonne voie et ne demande pas trop de d´etails sur les arnaques qu’on peut lui faire, ce qui fait que l’oral est assez agr´eable. Par contre, on dirait qu’il aime bien l’alg`ebre. Dur´ee : 45 mn sans pr´eparation.

(1) Au d´ebut, je voyais pas tr`es bien quoi faire alors j’ai commenc´e par le cas simple o`u r = n, i.e. M est inversible. Dans ce cas, A et B sont semblables et elles ont mˆeme polynˆomes caract´eristiques.

Pour le cas g´en´eral, on commence par utiliser la sacro-sainte propri´et´e :

∃(P, Q)∈GLn(R) telles que M =P JrQ.

Puisque AM =MB, on obtient P1AP Jr = JrQBQ1. On se ram`ene ainsi au cas o`u M =Jr. On traduit ensuite le fait que AJr =JrB en faisant le produit matriciel par blocs. En ´ecrivant que A =

A1 A2

A3 A4

et B =

B1 B2

B3 B4

, on trouve que : A3 = 0, B2 = 0 et A1 = B1 = D d’o`u A =

D A2

0 A4

; B =

D 0 B3 B4

. Puis, on a : PA(X) = det(A−XIn) = det(D−XIr) det(A4−XInr) et idem pourB.

(20)

(2) L`a, j’ai commenc´e par traiter le cas o`uAetB sont diagonalisables. ´Etant donn´e qu’elles commutent, elles sont simultan´ement diagonalisables et comme les polynˆomes minimaux deAetB sont les produits des (X−λ) avecλvap, on obtient assez facilement le r´esultat voulu. Mais en fait la d´emonstration g´en´erale ne marche pas comme ¸ca. Ici, il m’a un peu aid´e en me disant “Est-ce que vous ne pourriez pas relier le degr´e de ΠA avec la di- mension d’un certain espace ?”. Et l`a, je me suis subitement rappel´e l’exo de Franchini

`a Centrale o`u l’on montre que det ΠA = dimC[A], C[A] ´etant l’alg`ebre des polynˆomes sur C engendr´e parA.

On ´ecrit alors que d’une part C[AB] ⊂ C[A, B] donc dimC[AB] = deg ΠAB 6 dimC[A, B], d’autre part, tout polynˆome de C[A, B] se d´ecompose au moyen de po- lynˆomes du type AiBj avec i ∈ [[0,deg ΠA−1]], j ∈ [[0,deg ΠB−1]] (on peut faire la division euclidienne de tout polynˆome deC[A] par ΠA, idem pourB). Donc cette famille de deg ΠA×deg ΠB´el´ements est g´en´eratrice et de ce fait : dimC[A, B]6deg ΠA.deg ΠB

et on a le r´esultat annonc´e.

(3) On avait vu cet exo dans le cours mais honte `a moi je m’en souvenais plus. Il m’a donc aid´e en me sugg´erant d’´etudier d’abord le cas o`u par exemple A est inversible.

En ´ecrivant la d´efinition du polynˆome caract´eristique, on montre facilement que PAB et PBA sont ´egaux puis en utilisant la densit´e de GLn(C) dans Mn(C), on ´etend par continuit´e ce r´esultat.

Solution 1.2.5 (P. N´eron) Note : ?

(1) Prenons le cas de la dimension 1 : on confond ici E et C. u(z) = (a+ib)z induit l’endomorphisme de matrice

a −b b a

(ur(1) = (a, b) et ur(i) = (−b, a)). On a ainsi detur =a2+b2 =|detu|2.

Passons `a une dimension n quelconque : si u(ej) = Pn

k=1

akjek dans une base (e1, . . . , en) alors, dans la base (e1, ie1, . . . , en, ien), on aura

ur(ej) = Xn k=1

Re(akj)ej+ Im(akj)iej ur(iej) =

Xn k=1

−Im(akj)ej + Re(akj)iej.

Or on sait queur est trigonalisable surCdonc il existe une base dans laquelle la matrice de u est triangulaire sup´erieure : M(u) =

λ1

. ..

0 λn

 donc la matrice de ur sera triangulaire par blocs :

M(ur) =



A1

. ..

0 An



o`uAk =

Re(λk) −Im(λk) Im(λk) Re(λk)

.

On en d´eduit imm´ediatement que detur= detA1× · · ·detAn=|λ1|2. . .|λn|2 =|detu|2. (2) a) Par l’absurde : si [0,1[ est hom´eomorphe `a ]0,1[, soitf l’hom´eomorphisme en ques- tion. [0,1[\{0} est connexe par arcs alors que ]0,1[\{f(0)} ne l’est pas ce qui est contradictoire.

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