MPSI A - MPSI B 2011-2012 DS Commun 2 13 septembre 2017
Probl ˜ A¨me.
L’objet de ce probl ˜A¨me1 est le nombre de Mahler2dont le d ˜A cveloppement d ˜A ccimal est obtenu en pla ˜A§ant bout ˜A bout l’ ˜A ccriture d ˜A ccimale de chaque entier naturel non nul. Ce nombre est not ˜A c M
M= 0.123456789101112131415· · ·
Les notations suivantes sont valables dans tout le probl ˜A¨me. Pour toutk∈N∗ : dk= 9k10k−1=k 10k−10k−1
Dk =d1+d2+· · ·+dk
mk =
10k−1
X
i=10k−1
i10k(10k−i−1)
µk=m110−D1 +m210−D2 +· · ·+mk10−Dk
Question pr ˜A climinaire
Soit n un entier naturel non nul et x un r ˜A cel qui n’est pas ˜A cgal ˜A 1.
Montrer que
n
X
j=1
jxj−1 =xnnx−n−1
(x−1)2 + 1 (x−1)2
Partie I. Autour des dk.
1. Quel est le plus grand entier ˜A kchiffres en ˜A ccriture d ˜A ccimale ? Quel est le nombre d’entiers non nuls ayant exactementkchiffres ?
2. Pr ˜A csenter dans un tableau les valeurs dedk etDk pourk= 1,2,3.
3. Montrer queDk = (k−19)10k+19.
4. Montrer queDk = 10Dk−1+ 10k−1 pourk≥2.
Partie II. Autour des mk.
Dans toute cette partie,kd ˜A csigne un ˜A cl ˜A cment non nul deN.
1d’apr ˜A¨sMaking Transcendance TransparentE.B. Burger & R. Tubbs (Springer)
2connu aussi sous le nom de nombre deChampernowne
1. a. Montrer que
10k−1
X
i=10k−1
10k(10k−i)= 10k
10k−1 10dk−1 b. Montrer que 10dk−1< mk.
c. Montrer que
mk< 10k−1 10k
10k−1
X
i=10k−1
10k(10k−i)
En d ˜A cduiremk <10dk.
2. Montrer les ˜A ccritures d ˜A ccimales suivantes : m1= 123456789 m2= 101112· · · 979899
On admettra que cette forme est valable pour tous les k c’est ˜A dire que mk est le nombre dont l’ ˜A ccriture d ˜A ccimale est obtenue en pla ˜A§ant de gauche ˜A droite les ˜A ccritures d ˜A ccimales de tous les nombres ˜A k chiffres.
m3= 100101102· · · 997998999 ...
Quel est le nombre de chiffres dans l’ ˜A ccriture demk?
3. a. ´Ecrire l’expression demk obtenue en posantj= 10k−idans la somme le d ˜A cfinissant.
b. Montrer qu’il existe un entierak et un rationnelrk ∈ 0,109
tels que
∀k≥2, mk = 10dk ak
(10k−1)2 −rk.
Partie III. Autour des µk.
On consid ˜A¨re la suite (µk)k∈
N∗. Il pourra ˜Aatre utile de remarquer que 109 <
1 +102.
Cette cr´eation est mise `a disposition selon le Contrat
Paternit´e-Partage des Conditions Initiales `a l’Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
1 S1106E
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1. Soitk≥2 etl > k. Montrer que
mk10−Dk+mk+110−Dk+1+· · ·+ml10−Dl< 10
9 10−Dk−1
2. Montrer que la suite (µk)k∈N∗est convergente et que, en notantMsa limite, M −µk≤ 10
9 10−Dk En d ˜A cduireM ≤0.1234567902.
On admet que le nombre M ainsi d ˜A cfini est bien le nombre de Mahler indiqu ˜A cau d ˜A cbut de l’ ˜A cnonc ˜A c.
3. Pour k≥2, on note qk = 10Dk−1(10k−1)2. Montrer qu’il existepk ∈N tel que
M −pk qk
≤ 10 9×10Dk Montrer que, pour tout r ˜A celγ <10,
M − pk
qk
≤ 1 qγk
Partie IV. Le th ˜A cor ˜A¨me de Liouville
Dans cette partie, on identifie un polyn ˜A´me avec sa fonction polynomiale associ ˜A ce.
SoitP un polyn ˜A´me ˜A coefficients dansZ, de degr ˜A cd, sans racine dansQet admettant une racine r ˜A celleα(donc forc ˜A cment irrationnelle).
On noteM = sup[α−1,α+1]|P0|
1. PourquoiM est-il strictement positif ? On poseC= M1. 2. Montrer que
P(pq)
≥ q1d pour toutp∈Zet pour toutq∈N∗.
3. Th ˜Aor ˜c A¨me de Liouville. Montrer que |α−pq| ≥ qCd pour tout p∈ Z et pour toutq∈N∗ tels que|α−pq| ≤1.
4. On admet que M est irrationnel. Montrer qu’il n’est racine d’aucun po- lyn ˜A´me ˜A coefficients entiers et de degr ˜A cinf ˜A crieur ou ˜A cgal ˜A 9.
Exercice 1.
Dans cet exercice, E est un espace vectoriel sur un corpsK. On rappelle que les applications lin ˜A caires deEdansKsont aussi appel ˜A cesformes lin ˜Aairesc et que leur ensemble peut ˜Aatre not ˜A cE∗.
On admet que pour tout ˜A cl ˜A cment non nul a ∈ E, il existe des formes lin ˜A cairesα∈ L(E,K) =E∗ telles queα(a)6= 0K.
Pour toutu∈E et toutα∈E∗, on d ˜A cfinit une fonctionfα,u par :
fα,u:
(E→E x7→α(x)u
On consid ˜A¨re un sous-espace vectoriel fix ˜A cAdeEqui n’est ni{0E}ni E. On noteAl’ensemble des endomorphismes deEdont l’image est incluse dans A.
∀f ∈ L(E),(f ∈ A ⇔Imf ⊂A)
1. V ˜A crifier queAest stable pour l’addition, la multiplication par un ˜A cl ˜A cment deKet la composition.
2. a. Soitu∈E etα∈E∗, montrer quefα,u∈ L(E). Siu6= 0E etα6=OE∗, quels sont lesv∈Eet β∈E∗ tels quefα,u=fβ,v.
b. Soitu et v dansE, αet β dansE∗. D ˜A cterminerγ ∈ E∗ et w ∈E tels quefα,u◦fβ,v=fγ,w.
c. Dans quel cas fα,u appartient-il ˜A A? En d ˜A cduire que A ne se r ˜A cduit pas ˜A la fonction nulle.
3. Supposons qu’il existe un ˜A cl ˜A cment neutre e pour la composition dans A.
a. Montrer que kereet Imesont suppl ˜A cmentaires dansE.
b. Montrer que Ime=A.
c. Montrer que kere⊂kerf pour toutf ∈ A.
d. Soitaun ˜A cl ˜A cment non nul deAetbun vecteur non nul dans kere.
Il existe alorsα∈E∗ telle que α(b)6= 0K. Montrer quefα,a∈ A. Que peut-on en conclure ?
4. Supposons qu’il existe un suppl ˜A cmentaireB deA et notons A0 la partie deAd ˜A cfinie par :
∀f ∈ L(E),(f ∈ A0⇔Imf ⊂AetB⊂kerf)
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a. Montrer que A0 admet un ˜A cl ˜A cment neutre pour la composition.
Pr ˜A cciser la nature de cette application.
b. Montrer queA0 est un anneau pour l’addition et la composition. Est-il un sous-anneau deL(E) ?
Exercice 2.
Pour toutn∈N, on d ˜A cfinit les polyn ˜A´mesPn et Ln deR[X] par : Pn= (X2−1)n, Ln =Pn(n)
Les polyn ˜A´mesLn sont appel ˜A cs lespolyn ˜A´mes de Legendre.
1. Degr ˜A c, coefficient dominant et parit ˜A c a. ExpliciterL0, L1et L2.
b. Pour tout n ∈ N, d ˜A cterminer le degr ˜A c, ainsi que le coefficient dominant du polyn ˜A´meLn.
c. Pourn∈N, ˜A ctudier la parit ˜A cdeLn. (on dit qu’un polyn ˜A´me est pair quand il est conserv ˜A cpar substitution deX par−X et qu’il est impair quand il est chang ˜A cen son oppos ˜A c)
2. Valeurs deLn(1) et de Ln(−1).
a. A l’aide de la formule de Leibniz, donner, pour n ∈N, le polyn ˜A´me Ln sous forme d’une somme de polyn ˜A´mes.
b. En d ˜A cduire les valeurs deLn(1) et de Ln(−1).
3. Racines deLn
a. Pour toutn∈N∗ et pour tout entierk∈ {0, . . . , n−1}, d ˜A cterminer les valeurs dePn(k)(−1) etPn(k)(1).
b. Montrer que, pour toutn∈N, le polyn ˜A´meLnest scind ˜A cA racines˜ simples et que toutes ses racines sont dans ]−1,1[.
4. Relation entre les polyn ˜A´mes de Legendre
a. Former une relation entre Pn+10 et Pn pour n ∈ N, puis une relation entrePn+100 , Pn et Pn−1 pourn∈N∗.
b. A l’aide de ces deux relations, d ˜A cterminer une relation liant Ln+2, Ln+1 et Ln pourn∈N.
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