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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

LA RELATION DE DÉPENDANCE

ENTRE GÈNES NON-IDENTIQUES ( 1 )

M. GILLOIS

Station centrale de

Génétique

animale,

Centre national de Recherches zootechniques, 78-Jouy-en-Josas.

La

présentation logique

de

l’interprétation génique

et

chromosomique

de l’héré-

dité que nous avons

proposée

au cours d’études

précédentes

est

perfectible.

« Deux

gènes

sont

identiques,

si et seulement

si,

ils dérivent par descendance

mendélienne,

en l’absence de

mutation,

d’un même

gène

ancêtre. C’est une relation binaire

d’équivalence qui

induit sur tout ensemble de

gènes

une

partition

en sous-

ensembles

disjoints appelés

classes d’identité. Ijes

gènes appartenant

à une même classe sont

identiques ;

la connaissance de la nature d’un seul

permet

de déterminer la nature de tous les autres, car il existe entre eux une relation matérielle : ils sont la

copie

non modifiée par les mutations d’un même

modèle,

le

gène

ancêtre. Deux

gènes appartenant

à deux classes d’identité distinctes sont

indépendants,

car la

connaissance de la nature de l’un ne

permet

pas de déterminer avec certitude la nature de l’autre. »

(M. G ILLOIS , y 6 4 ).

Cette étude des

propriétés

de la relation d’identité n’est pas assez

élaborée,

car elle suppose

implicitement

que la non-identité entre

gènes

entraîne leur indé-

pendance.

Deux

gènes appartenant

à deux classes d’identité distinctes sont 7aort-

identiques.

C’est un abus de

langage

et une source de confusion que de dire que ces

gènes

sont

indépendants.

Introduisons la relation binaire de

dépendance

sous ses trois

aspects :

1

° Deux

gènes

sont absolument

dépendants

si la connaissance de la classe d’iso- action de l’un nous

renseigne

avec certitude sur la nature de la classe d’isoaction de l’autre. Cette connaissance

n’implique

pas

qu’il s’agisse

de deux

gènes

isoactifs.

2

° Deux

gènes

sont

indépendants

si la connaissance de la classe d’isoaction de l’un

n’apporte

aucune information

permettant

de modifier notre incertitude

quant

à la nature de l’autre. La

probabilité

conditionnelle reste

égale

à la

probabilité

a

priori

de la classe d’isoaction.

3

° Deux

gènes

sont

dépendants

en

probabilité

si la connaissance de la classe d’isoaction de l’un modifie le

degré

d’incertitude attaché à la connaissance de la nature de l’autre.

( 1

) Communication faite aux Journées d’Études de la Commission de Génétique de la Fédération euro- péenne de Zootechnie, La Haye, juin ig65.

(2)

Deux

gènes identiques

sont absolument

dépendants,

car la connaissance de la nature de l’un nous donne toute l’information nécessaire

quant

à la nature de l’autre.

Deux

gènes non-identiques peuvent

avoir leurs états

géniques

aussi bien absolument

dépendants qu’indépendants.

Utilisons ces nouvelles définitions pour décrire la structure

génique

a

!viovi

d’un

zygote

H dont nous considérons les deux

gènes homologues G.

et

G * ..

Deux situations d’identité sont

possibles :

8

1

est la situation pour

laquelle G H

est

identique

à

G*!,;

8

2

est la situation pour

laquelle G H

est

non-identique

à

G * H .

Soient ai, a! les

représentants

de deux classes d’isoaction

quelconques

du groupe

auquel

le

zygote

H

appartient.

Soient

p i et p i

les

probabilités

a

priori

attachées

aux classes d’isoaction ai et ai.

Supposons

la situation

8!

réalisée. Nous connaissons la classe d’isoaction du

gène G H ,

soit ai. La

probabilité

de la réalisation des événements

8 2

et

G n

= a,

est

( 1

-

f )!2.

*

Dans ces conditions

G * &dquo; peut

être absotument

indépendaiat

de

G H ;

la

proba-

bilité conditionnelle de cette absolue

dépendance

est <x.

G

*

H peut

être ai, avec la

probabilité

conditionnelle ai; ai est la

probabilité

conditionnelle pour que

G * &dquo;

soit ai et absolument

dépendant

de

G n , sachant que

{G. # G * H } et { G n E ai ! .

G

*

H

peut

être cz!, avec la

probabilité conditionnelle a t ; at

est la

probabilité

conditionnelle pour que

G * H soit ai

et absolument

dépendant

de

G H , sachant que

{ G n

’¥= G * H } et f G H

e

ai ) d’où

la relation :

! ai

! <x.

i

Si ai est une

quelconque

de ces

probabilités

conditionnelles.

**

Dans ces mêmes conditions

G * u peut

être

indépendazat

de

G,, ; la probabilité

conditionnelle de cette

indépendance

est

(i

-

0<:).

G

*

H peut

être aj, avec la

probabilité

conditionnelle

!t, probabilité

a

Priori

attachée à la classe d’isoaction a!.

La

probabilité

pour que G* soit

indépendant

de G et

appartienne

à la classe

d’isoaction ai sachant que

t G,, 7!

G*H

} et {G u

= ai

} est (i

-

ot)pi.

I>ans un tel groupe, la

probabilité

a

pviori

de tirer un

homozygote [ai ai]

est

En introduisant les

probabilités

conditionnelles

!j, pi,

i -

!,

la

probabilité

a

pviovi

de tirer un

hétérozygote

aiaj est

Nous avons donc :

(3)

Posons :

I

iest la

probabilité

conditionnelle attachée au

zygote

H d’avoir un

gène G * H

= a;

sachant

que { G R =1= G * , I } et { G R

=

a; } .

h

est la

probabilité

conditionnelle attachée au

zygote

H d’avoir un

gène G * n

= af sachant que

{ G R =1= G * n } et { G n

=

a; } .

Les

probabilités J i

et

J i

ont un sens

analogue

à la

permutation près

des indices i

et

j.

Si Ii est

égale

à

p i ,

les deux

gènes

sont

indépendants,

si Ii est différent de

pi,

les deux

gènes

sont

dépendants

en

probabilité.

d’oû les écritures nouvelles suivantes :

Remarquons

que

!<I!

=

P J J,.

Dans le cas d’un groupe où les

probabilités

d’absolue

dépendance

entre

gènes homologues

et

non-identiques

d’un

zygote

sont

nulles, (i

- a = i, ocî = o,

aj =

o),

nous avons :

Ce

qui

entraîne :

Ces dernières

expressions

ne sont valables que

pour

un

groupe

la

dépendai!ce

absolue n’est entraînée que

par l’identité,

ce

qui

est le cas des

populations panmictiques.

Nos

précédents

travaux n’avaient pas abordé

l’analyse

des

rapports qui

existent

entre la relation d’identité des

gènes

et la relation de

dépendance

de leurs états

géniques.

La

consanguinité

et la

parenté

traduisent les filiations des

individus ;

l’identité et la non-identité des

gènes

décrivent leurs états

biochimiques

les uns par

rapport

aux autres ; l’absolue

dépendance,

la

dépendance

en

probabilité

et l’indé-

pendance

s’attachent aux variations du

degré

d’incertitude concernant la déter- mination de la nature d’un

gène quant

est connue la nature d’un autre

gène.

Un tel effort de

logique peut paraître

bien

académique,

mais les résultats nouveaux

que nous avons

déjà

pu atteindre

justifient amplement

une telle abstraction.

Reçu pour

publication

en novembre 1965.

(4)

SUMMARY

RGL9’1’ION OF DEPENDENCY BETWEEN NON-IDENTICAL GENES

The relation of

identity

between genes allows the definition of an isoactive

dependency

relation

between these genes. However, if two genes are non-identical, can we infer that

they

are

indepen-

dant ?

Evidently,

this is not so. In this work, we have shown that reciprocal

implication

between non-identity and

independency

is not true but in this case of random

mating populations.

In the

other cases, in which occurs either

homogamy

or selection this

reciprocal implication

does not

exist and the idea of

identity

between genes loses

partly

its interest. This is the reason

why

we

introduce a more

general

concept, that is the relation of

dependency

between non-identical genes.

This relation has three states : absolute isoactive

dependency ;

absolute heteroactive

dependency, independency.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

GiLr.o!s 9L, y6!. La i,elalion d’identilé en génétique. Thèse Fac. Sciences, Paris, Zyç pp.

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