permis
d’établir que tout moded’accouplement
dans lespopulations
limitées est en réalité défini par deux lois : 1° cellequi préside
autirage
desgéniteurs,
20 cellequi règle leurs rapports
sexuels.
Seule l’une des deux
peut
être définie apriori,
l’autre est conditionnée par lapremière (C ROIZE -
P
OURCELET
J.,
1968.Étude théorique
etexpérimentale
del’Évolution
de PetitesPopulations
par la Notion de Contrainte. Thèse Sc.appl. Orsay).
D’autresexpériences analogiques plus complexes
ont montré
qu’il
fallait connaître non seulement laprobabilité
apriori
« p » de tirer ungène,
maisaussi les
probabilités
conditionnées de tirer cegène,
sachantqu’il provient
d’unzygote
dans un état de Contrainte donné.Repris
dans cetteoptique nouvelle,
les calculs aboutissent à des courbes d’évolutionqui
coïncidentremarquablement
avec les résultats de toutes lesexpériences analogi-
ques réalisées
depuis.
Onpeut,
parconséquent,
admettre que la théorie de la Contrainte estrigou-
reusement
logique.
Avant de l’utiliserlargement,
il ne reste doncqu’à
tester sa cohérence externe.EXEMPLE D’UTILISATION
DE LATHÉORIE
DE LA CONTRAINTE : INTRODUCTIOND’UN CARACTÈRE MONOFACTORIEL DANS DES POPULATIONS
DE DROSOPHILES
J.
CROIZÉ-POURCELET. - Station centrale deGénétique animale, C.N.R.Z., !8-Jouy-en-Josas.
Des preuves de la cohérence interne de la théorie de la Contrainte introduite par GILLOIS
en 1965
(GiLLois M.,
1965. La Relation deDépendance
enGénétique.
Journ. Fèd, europ. Zootech.La
Haye)
et(G ILLOIS M.,
1965. La Relation deDépendance
entregènes
nonidentiques.
Journ.Féd. europ. Zoolech. La
Haye),
etpartiellement
modifiée en 1967après
lesexpériences
analo-giques,
ont été données par CROIZÉ-POURCELET en 1968(C p oizÉ-PouRCELET J., 1968. Étude théorique
etexpérimentale
del’Évolution
depetites Populations
par la Notion de Contrainte Thèse Sc.appl. Orsay).
Il reste à montrer:1°)
que cette théorie décrit effectivement lephénomène biologique étudié,
c’est-à-dire que lespopulations
véritables ont l’évolution queprévoient
leséquations
dans la mesure où elles vérifient leshypothèses
pourlesquelles
cette théorie estrigou-
reuse,
2 ° ) qu’elle
est concrètement utilisable. Dans uneexpérience type
réalisée surdrosophiles,
on introduit le caractère brown
(bw. ;
chr.Il)
dans dixpopulations
cinnabar(cn. ;
chrII) indépen-
dantes et
limitées,
enaccouplant systématiquement
àchaque génération
50 p. 100 des femellesreproductrices,
choisies auhasard,
à des mâles 6w pursexogènes.
Les conditionsexpérimentales,
choix des
gènes,
nombre dereproducteurs, pourcentage
de femellesaccouplées
à des mâlesbw, temps
decopulation
et deponte,
ont été définis defaçon
àapprocher
auplus près
leshypothèses
fondamentales de la
théorie,
etaprès
une étudequantitative
de la fécondité relative des différentstypes
decouples,
démontrant que les effets de la sélection différentielle sontnégligeable
en pre- mièreapproximation.
Les courbes d’évolution calculées en utilisant la théorie de la Contrainte et cellesreprésentant
la moyenne des structures de ces dixpopulations indépendantes sont voisi-
nes sans se superposer
complètement.
Parexemple,
à la 3egénération,
les valeursthéoriques
deP, R, 2Q
sontrespectivement
16 p.100,
32 p.100,
52 p.100;
les valeurs obtenues chez les mâles sont19,5 %,
24 p.100, 56,5 %;
à la 4egénération,
les valeursthéoriques
sont 9 p.100, 46
p.100,
45 p. 100 et les valeurs
expérimentales : 11,5 %, 42 p. 100, 46,5 %.
Comme les expériences
analo-
giques
ont prouvé
la cohérence interne de la théorie,
on doit conclure
que les écarts observés main-
tenant sont dus à une sélection résiduelle. En raison cependant
du nombre faible d’expériences
réalisées et de l’absence de connaissances
théoriques
sur les moments du second ordre que nous savons seulementminorer,
on nepeut parler
que de vérification aupremier
ordre de laqualité
de la