• Aucun résultat trouvé

«Tu la revêtiras d or pur, intérieurement et extérieurement, tu la revêtiras»

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "«Tu la revêtiras d or pur, intérieurement et extérieurement, tu la revêtiras»"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

Rav Pinchas Friedman Parchat Teruma 5782

Traduction par Salomon Ouaknine

« Tu la revêtiras d’or pur, intérieurement et extérieurement, tu la revêtiras»

Rava, dont l'âme était enfouie auprès de Loth à Sodome, a dit : «tout disciple de sage dont l’intérieur n’est pas comme son

extérieur ne doit pas être considéré comme un disciple de sage»

Notre Sidra, la Sidra de Térouma, nous donne l'occasion de nous pencher sur le commandement Divin adressé à tout Israël de participer à la fabrication de l’Arche (le Aron), ainsi qu'il est écrit (Exode, 25 :10)1 : Ils feront une Arche en bois de Shitim, ayant deux coudées et demie de long, une coudée et demie de large, une coudée et demie de hauteur. Tu la revêtiras d’or pur, intérieurement et extérieurement tu la revêtiras ; et tu l’entoureras d’une corniche d’or

Interprétation du Midrash (Shémot Rabba, 34 :2)2 :

« Ils feront une Arche en bois de Shitim » - pourquoi concernant tous les ustensiles il est écrit : «Tu feras » et pour l'Arche, il est écrit : «Ils feront » ? Rav Yéhouda fils de Rabbi Shalom dit : « Le Saint, béni soit-Il, a dit : qu'ils viennent tous, s'occupent de l'Arche, afin que tous méritent la Torah ».

Ce Midrash demande explication : comment tout un peuple – 600.000 personnes – pourrait-il venir s’occuper de la fabrication de l’Arche ? Le Rambam, qui rapporte ce Midrash, s'est posé cette question et propose trois explications permettant de comprendre le sens de ce Midrash. Voici brièvement ses propos3 : S’occuper (de l’Arche) consiste soit en ce que chacun offre un ustensile d’or pour la fabrication de l’Arche, ou d’aider quelque peu Betzalël ou d'en avoir l’intention.

Les deux premières explications sont envisageables dans les faits : chaque membre d'Israël qui a fait un don pour l'édification  du Tabernacle et pour ses ustensiles va donner aussi un peu d’or pour fabriquer l’Arche. Ou encore, chacun va essayer d’aider quelque peu Betzalël en apportant et en préparant les bois de Shitim et l’or pour fabriquer l'Arche. Cependant, la troisième explication : «en avoir l’intention » nécessite d'être approfondie -

ותוא תיפצו ,ותמוק יצחו המאו ובחר יצחו המאו וכרא יצחו םיתמא םיטש יצע ןורא ושעו 1 בהז רז וילע תישעו ונפצת ץוחמו תיבמ רוהט בהז יבר רמא .ןורא 'ושעו' ביתכ ןוראבו 'תישעו' ביתכ הלאה םילכה לכב המ ינפמ ,ןורא ושעו 2 הרותל םלוכ וכזיש ידכ ןוראב וקסעיו לכה ואובי ,]השמל[ ה"בקה ול רמא ,םולש יבר רב הדוהי וא ,טעמ רזע לאלצבל רוזעי וא ,ןוראל דחא בהז ילכ דחא לכ בדנתיש ,]אוה ןוראב[ קסעהו 3 רבדל ונווכיש

quelle est l’intention qu’ils devaient avoir lorsque Betzalël a fabriqué l’Arche, afin que nous aussi puissions avoir cette intention  encore aujourd’hui lors de la lecture de la Torah ?

« Tout disciple de sage dont l’intérieur n’est pas comme son extérieur ne doit pas être considéré comme un disciple de sage»

Nous commencerons, afin d'expliciter les propos du Ramban  concernant l'intention que chaque membre du peuple d'Israël devait avoir lors de la fabrication de l'Arche, par nous référer à l'interprétation que fait Rava de notre verset (Yoma, 72b)4 :

« Tu la revêtiras d’or pur, intérieurement et extérieurement tu la revêtiras » - Rava a dit : « Cela fait allusion à l’idée que tout disciple de sage (Talmid Chacham) dont l’intérieur n’est pas comme son extérieur ne doit pas être considéré comme un disciple de sage ».

Au niveau obvie, cela signifie que tout comme extérieurement  un disciple de sage s'engage dans l'étude de la Torah de façon désintéressée parce qu'Hashem l'a ordonné, son intérieur doit être comme son extérieur - il doit avoir l’intention intérieurement de s’engager dans l'étude de la Torah de façon désintéressée sans attrait pour les honneurs ou autres. Mais, si intérieurement il a l’intention de s’engager dans l'étude de la Torah de façon non désintéressée, cela indique que son intérieur n'est pas comme son extérieur.

Toutefois, l'on peut être interpellé par une autre déclaration du Talmud (Pessachim, 50b)5 : Rav Yéhouda dit au nom de Rav : Un individu doit toujours se livrer à l’étude de la Torah et à l’accomplissement des Mitzvot, même s’il ne le fait pas de façon désintéressée, parce que de cette action qui n'est pas désintéressée peut surgir une action désintéressée.

וניא ורבכ וכות ןיאש םכח דימלת לכ ,אבר רמא ,ונפצת ץוחמו תיבמ רוהט בהז ותוא תיפצו 4 םכח דימלת ךותמש ,המשל אלש יפ לע ףא תווצמבו הרותב םדא קוסעי םלועל ,בר רמא הדוהי בר רמא 5 המשל אב המשל אלש

(2)

Il est ainsi clairement établi qu’une personne devra s’engager dans l'étude de la Torah, même de façon non désintéressée, et donc même si son intérieur n'est pas comme son extérieur, car ce n'est pas l'habitude de l'homme d'avouer qu'il étudie la Torah pour les honneurs.

L'on peut également être interpellé par ce qui est expliqué dans l’introduction du « Téshouot Chen» de Rabbi Guedalyahou de Linitz qui analyse les mots de Rav Yéhouda au nom de Rav : ce dernier a préféré employer l'impératif : «Un individu doit toujours se livrer à l’étude de la Torah et à l'accomplissement des Mitzvot, même s’il ne le fait pas de façon désintéressée » plutôt que le futur, validant une situation a postériori - ce qui aurait donné : «il est permis de se livrer à l'étude de la Torah et à l'accomplissement des commandements même de façon désintéressée »

Il explique : quand un individu commence à service Hashem, il ne lui est pas possible de s’engager immédiatement dans l'étude de la Torah et dans l’accomplissement des Mitzvot de façon totalement désintéressée. Il doit d’abord s’engager même de façon non désintéressée jusqu’à mériter monter les différents niveaux de l’échelle qui conduit à la maison d'Hashem où l'on s’engage dans la Torah de façon désintéressée.

Comment concilier cela avec ce qui est écrit au sujet de la fabrication de l'Arche : « Tu la revêtiras d’or pur, intérieurement et extérieurement tu la revêtiras » que Rava a interprété : « Cela fait allusion à l’idée que tout disciple de sage dont l’intérieur n’est pas comme son extérieur ne doit pas être considéré comme un disciple de sage ». Or, selon ce que nous venons d’expliquer, il convient d’étudier la Torah même si son intérieur n'est pas comme son extérieur, ce qui est le cas lorsque l'on étudie de façon non désintéressée.

Il est possible de concilier les paroles de Rav Yéhouda au nom de Rav de manière obvie. On peut tout à fait s’engager au départ dans l'étude de la Torah même de façon non désintéressée, quand bien même l'intérieur ne serait pas comme l'extérieur, en ayant à l'esprit l'objectif qui consiste à ce que l’engagement dans la Torah de façon non-désintéressée devienne par la suite un engagement dans la Torah de façon désintéressée. Toutefois, tant que l'étude de la Torah est non désintéressée, il ne convient pas que l'individu porte le titre de «disciple de sage ». C'est ainsi que l’on peut comprendre ce qu’enseigne le Talmud (Berachot, 64a)6 : « Les disciples des sages accroissent la paix dans le monde ». En tant que dignes d'être désignés «disciples des sages » qui étudient la Torah de façon désintéressée sans aucun attrait pour les honneurs, ils accroissent la paix dans le monde car ils ne sont pas en désaccord pour leurs propres gloires mais uniquement pour la Gloire Divine.

Agrémentons la raison pour laquelle seul celui qui s'engage dans l'étude de la Torah de façon désintéressée est habilité à être appelé « disciple de sage» en rapportant un passage édifiant 

םלועב םולש םיברמ םימכח ידימלת 6

écrit par l'auteur du « Chavot Daat» dans son introduction7 : Les Sages ont l’habitude d'appeler un Sage par l'appellation « disciple de sage» car ne peut être appelé

« Sage » que le Créateur qui est l'essence de la Sagesse - il ne reçoit de personne ni n'est influencé par personne. A part Lui, tous reçoivent et sont influencés par d'autres… En effet, la Sagesse est infinie et ne peut-être possédée que par Celui qui est infini - c'est le Créateur, qu'Il soit béni et exalté. Ce n'est pas le cas de l'homme qui est fini et a besoin constamment de ce que l'autre peut lui apporter, ainsi qu'ils ont dit (Tamid, 32a) : « qui est le sage ? c'est celui qui apprend de tout homme

» - c'est pourquoi on l’appelle « disciple de sage»

C'est le sens de la déclaration de Rava : « tout disciple de sage dont l’intérieur n’est pas comme son extérieur» - car il étudie encore la Torah de façon non-désintéressée ; «ne doit pas être considéré comme un disciple de sage ». En effet, n'est habilité à être appelé « disciple de sage» que celui qui s'engage dans l'étude de la Torah de façon désintéressée, uniquement pour Hashem et non pour sa propre gloire. Il reconnaî�t et admet  qu’il doit encore apprendre. Mais, s'il s'engage dans l'étude de la Torah, pour la gloire ou autre, cela indique que le mauvais penchant a introduit en lui une pensée disqualifiante - Pigoul – lui faisant penser combien il est un grand dans la Torah et qu’il n’a pas besoin de ce que peut lui apprendre autrui. Dans ce cas, il n’est pas digne d’être appelé « disciple de sage».

« Tu la revêtiras d’or ( בהז ) pur» - par la modestie alludée dans les lettres « בהז » (ZaHaV).

Ô� combien il nous est agréable d’ajouter une jolie friandise au  sujet du verset relatif à la fabrication de l'Arche « « Tu la revêtiras d’or pur, intérieurement et extérieurement tu la revêtiras ».

Rava a déclaré : « tout disciple de sage dont l’intérieur n’est pas comme son extérieur ne doit pas être considéré comme un disciple de sage ». Rapportons ce qu'écrit le « Noam Elimelech» (Ki Tissa, DH « Véassita Kiyor Nechoshet») sur la raison pour laquelle Hashem a ordonné que l'or soit l'un des matériaux avec lesquels les vêtements spéciaux du Cohen Gadol ont été fabriqués. Il explique que les trois lettres composant le mot «ב"הז » (or) sont une allusion à la modestie. Il s’avère que la valeur numérique des lettres est décroissante : « »  (Zaî�n)  qui vaut 7 ; « » (Hé) qui vaut 5 et  enfin « » (Beth) qui vaut 2. Cette position décroissante allude le fait que celui qui veut intégrer la sainteté qui est aussi importante que l’or doit casser son arrogance et atteindre la plus extrême humilité, comme l’implique les lettres du mot «ב"הז ».

אלא םכח ארקיהל יואר ןיאש ןויכ ,םכח דימלת םשב םכחה תורקל ןנברד והיימופב אלגרמ 7 םילבקמ לכה ונממ ץוח לבא ,ותלוזמ עפשומ וניאו לבקמ וניאו המכחה םצע אוהש ,ודבל ארובה אוהו תילכת לעב יתלבה םא יכ הליכי אלו ,תיתלכת יתלב איה המכחה יכ ...םתלוזמ םיעפשומו ,ותלוז תמלשהל דימת ךירצ תילכת לעב אוהש םדאה ןכ ןיאש המ ,הלעתיו ךרבתי ארובה םכח דימלת םשב והוארק ןכלו ,םדא לכמ דמולה םכח והזיא ).בל דימת( ל"ז םרמאמכ

(3)

Modestement, il y a lieu d’agrémenter ce que nous venons d’exposer en expliquant pourquoi la Torah fait allusion à l’importance de l’humilité spécifiquement avec le mot «ב"הז » Or, il existe beaucoup d’autres mots dans la Torah, dont les lettres ont des valeurs numériques séquentiellement décroissantes. Pour répondre à cela, citons un enseignement du Talmud (Baba Kama, 81a) : les prophètes ont institué de lire la Torah le jour du Shabbat, le lundi et le jeudi, afin que nous ne restions jamais trois jours  sans Torah. Nous trouvons une belle allusion à cette pratique dans les enseignements du « Chatam Sofer » dans son « Torat Moshé » (Térouma, DH «Zahav Vakessef Ounechoshet »). Il souligne que les trois jours lors desquels nous lisons la Torah sont évoqués par les lettres du mot «ב"הז » (ZaHaV) - la lettre «Zaïn» (7) fait allusion au septième jour, le jour du Shabbat, la lettre «Hé» (5) fait allusion au cinquième jour de la semaine, le jeudi, et la lettre « Beth » (2) fait allusion au second jour de la semaine, le lundi.

Conformément aux paroles du « Noam Elimelech », nous pouvons suggérer que les prophètes ont intentionnellement choisi ces trois jours alludés par les lettres du mot « ב"הז» pour nous enseigner qu’il est impossible d’acquérir la Torah sans la vertu de l’humilité, à laquelle font allusions les valeurs décroissantes des trois lettres « Zaïn » (7), « Hé » (2) et « Beth » (2). A ce sujet, il est enseigné dans le Talmud (Taanith, 7a)8 : Pourquoi les paroles de la Torah sont-elles comparées à de l'eau dans le passage (Isaïe, 55 :1) : «Ah ! Vous tous qui avez soif, venez, voici de l’eau! »

? C'est pour t'enseigner ceci : de même que l'eau coule d'une hauteur vers le lieu plus bas, ainsi les paroles de la Torah ne sont retenues que par un esprit modeste.

Ceci explique très bien l’allusion inhérente au verset lié à la fabrication de l’Arche : « Tu la revêtiras d’or pur, intérieurement et extérieurement tu la revêtiras ». Rava avait déclaré : « tout disciple de sage dont l’intérieur n’est pas comme son extérieur ne doit pas être considéré comme un disciple de sage ». Rava a souhaité nous enseigner qu’un disciple de sage doit être comme l’Arche - revêtu de « ב"הז», d’or – donc doté de la vertu de modestie alludé par les lettres de ce mot, à la fois intérieurement et l’extérieurement. En d’autres termes, il ne devra pas se comporter extérieurement comme un individu humble et modeste alors qu’en réalité, il est rempli, chass véshalom, d’arrogance, intérieurement.

Ajoutons encore un point précieux expliquant pourquoi c'est  Rava  spécifiquement  qui  propose  cette  interprétation. 

Nous trouvons dans le Talmud le témoignage suivant de Rava sur lui-même quant au fait qu’il n’a pas atteint la vertu de modestie (Moed Katan, 28a)9 : Rava a dit : j’ai demandées au Ciel trois choses - deux m’ont été données et une ne m’a

םימ המ ךל רמול ,םימל וכל אמצ לכ יוה )א-הנ היעשי( ביתכד ,םימל הרות ירבד ולשמנ המל 8 הלפש ותעדש ימב אלא ןימייקתמ ןיא הרות ירבד ףא ,ךומנ םוקמל ןיכלוהו הובג םוקמ ןיחינמ ברד היתמכוח ,יל ובהי אל אדח ,יל ובהי יתרת ,אימש ימק יאעב ילימ תלת ינה אבר רמא 9 יל ובהי אל אנוה בר רב הברד היתונתונע ,יל ובהיו אדסח ברד הירתועו אנוה

pas été donnée : j’ai demandé la sagesse de Rav Houna et la richesse de Rav Chisda et elles m’ont été données. J’ai également demandé l’humilité de Rabba bar Rav Houna, mais cela ne m’a pas été accordé.

Par  conséquent,  pour  compenser  son  humilité  déficiente,  Rava a expliqué à propos de lui-même qu’un vrai disciple de sage doit être revêtu de «ב"הז » - symbolisant la vertu de l'humilité - à la fois à l’intérieur et à l’extérieur.

Un principe fantastique, au niveau du service divin, du Rav Moshe de Sambor

La Torah comportant soixante-dix facettes, continuons à expliquer la déclaration de Rava plus en profondeur. Il a appris à partir de l'ordre adressé à Betzalël de fabrication de l'Arche : « Tu la revêtiras d’or pur, intérieurement et extérieurement tu la revêtiras » que « tout disciple de sage dont l’intérieur n’est pas comme son extérieur ne doit pas être considéré comme un disciple de sage ». Approfondissons cet enseignement afin qu’il s’applique également à celui qui n’a  pas encore atteint le niveau exalté d’étude de la Torah de façon désintéressée, celui qu'évoque Rav Yéhouda au nom de Rav :

« : Un individu doit toujours se livrer à l’étude de la Torah et à l'accomplissement des Mitzvot, même s’il ne le fait pas de façon désintéressée, parce que de cette action qui n'est pas désintéressée peut surgir une action désintéressée»

Nous commencerons par introduire le commentaire de Rashi (Exode, 25 : 11), qui est basé sur un passage du Talmud (Yoma, 72b)10 : Betzalël a fabriqué trois écrins : deux d’or et un de bois, chacun comportant quatre pans verticaux et un fond, mais sans toit. Il a ensuite introduit celui de bois dans l’un de ceux d’or, et le second d’or dans celui de bois, et il a recouvert le sommet avec de l’or, de sorte que l’Arche était plaquée [d'or] « de l'intérieur et de l'extérieur ».

Les commentaires ont trouvé cela déroutant. Si c’est bien ainsi que Betzalël a fabriqué l'Arche, comment Rava en a-t-il conclu que : «tout disciple de sage dont l’intérieur n’est pas comme son extérieur ne doit pas être considéré comme un disciple de sage» ? Car, selon le commentaire de Rashi, l’intérieur de l’Arche n’était pas tout à fait comme l’extérieur de l’Arche, vu que l’écrin du milieu était en bois et non en or. De plus, si Hashem voulait que nous apprenions de la structure de l’Arche qu’un disciple de sage devait être en son intérieur comme ce qu'il montre à l'extérieur, pourquoi ne nous a-t-Il pas simplement ordonné de ne fabriquer que deux écrins, toutes deux en or et insérer l’une dans l’autre ? Dans ce cas, l’Arche aurait été entièrement en or, à l’intérieur comme à l’extérieur.

םיחותפו דחא לכל םיילושו םילתכ 'ד ,ץע לש דחאו בהז לש 'ב ,לאלצב השע תונורא השלש 10 אצמנ ,בהזב הנוילעה ותפש הפחו ,ץע לש ךותב בהז לשו בהז לש ךותב ץע לש ןתנ ,הלעמלמ ץוחמו תיבמ הפוצמ

(4)

Pour expliquer cela, j’ai pensé introduire un principe fantastique tiré des enseignements du Rav Moshé de Sambor, frère du Rav de Ziditshov, dans son ouvrage « Téfilah Lémoshé » (Pikoudei de Parashat Hachodesh) au sujet du verset suivant (Exode, 12 : 2)11 : Ce mois-ci est pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année.

Rashi commente12 : « Ce mois-ci ». Moshé était dans l'embarras quant à la manière de déterminer le moment exact du renouvellement de la lune (Molad) … Hashem la lui a montrée « du doigt » dans le ciel et lui a dit : « Tu devras la voir comme “ceci“ ! » pour sanctifier »

R’  Moshé  de  Sambor  explique  la  signification  pratique  de  ce commentaire en se basant sur un enseignement du Talmud (Berachot, 17a)13: R’ Alexandri, en terminant ses prières, disait :

« Souverain des mondes, Tu sais très bien que notre volonté est de faire Ta volonté. Qu'est-ce qui y fait obstacle ? le levain qui est dans la pâte (les passions) et la servitude de l'exil. Qu'il Te plaise, Eternel, notre D.ieu, de nous arracher à leur emprise. Fais que nous revenions au respect de Tes lois d'un cœur entier ».

Cela nous enseigne que le désir intérieur, profond, d’un juif est d’agir en conformité avec la volonté du Tout-Puissant, sans aucun intérêt personnel. Cependant, quand un juif tente de transformer dans la réalité ce désir, en parole ou en acte, le mauvais penchant interfère avec toutes ses forces, tel le levain de la pâte, pour l'empêcher d'accomplir ce désir intérieur. Une pensée étrangère  se  mêle  alors  (comme  un  Pigoul)  afin  d'empêcher  l'accomplissement de la Mitzva de façon désintéressée : elle sera accomplie pour les honneurs, la gloire, etc.

L'auteur du «Téfilah Lémoshé » nous dit que c'est ainsi qu'il faut comprendre la déclaration du Talmud (Kiddoushin, 40a)14 : «Hashem associe la bonne pensée à l'action ». La pensée initiale de l’homme est d’accomplir la volonté d'Hashem aussi parfaitement qu’il est humainement possible. Pourtant, quand il commence à réaliser cette volonté, il est assailli par le mauvais penchant qui introduit en l'homme des pensées et des motifs trompeurs. Par conséquent, dans Son infinie Miséricorde et Bonté,  Hashem combine la pensée initiale, bien intentionnée, celle du désir d'effectuer une Mitzva parfaitement, avec la performance réelle de la Mitzva. Hashem considère alors que l'homme a effectivement réalisé parfaitement la Mitzva, parce que «tout suit le début » - la première pensée et l’intention de départ.

Ceci est le sens de ce que dit Hashem à Moshé : «Ce mois-ci est pour vous le commencement des mois ». Nos Sages nous disent qu'Hashem a montré à Moshé la lune dans son renouvellement

הנשה ישדחל םכל אוה ןושאר םישדח שאר םכל הזה שדוחה 11 הנבלה תא עבצאב ]ה"בקה[ ול הארהו ...הנבלה דלומ לע השמ השקתנ ...הזה שדוחה 12 שדקו האר הזכ ול רמאו ,עיקרב תושעל וננוצרש ךינפל עודיו יולג םימלועה ןובר ,יכה רמא ילצמד רתב ירדנסכלא יבר 13 תושעל בושנו םדימ ונליצתש ךינפל ןוצר יהי ,תויוכלמ דובעשו הסיעבש רואש ,בכעמ ימו ,ךנוצר םלש בבלב ךנוצר יקוח השעמל הפרצמ הבוט הבשחמ 14

(molad, conjonction) et lui a dit : « Tu devras la voir comme

“ceci” pour sanctifier». Hashem a voulu évoquer en allusion ainsi à Moshé que, tout comme la détermination de chaque mois est basée sur la parution initiale d’un minuscule point de la lune dans le ciel au début du mois, de même chaque individu doit tendre de toutes ses forces à sanctifier pour Hashem sa première  pensée, sans aucune autre arrière-pensée. Se faisant, il méritera à ce que la performance de la Mitzva suivra la pensée initiale qui était parfaite. Ceci conclut les propos de Rabbi Moshé.

«Par le commencement, Elokim créa » - le but de la Création est le commencement

Ô� combien il nous est agréable de rapporter ce qu'ajoute le 

«Arougat Habossem » (Tazria) afin d'expliquer, à partir des paroles  du «Téfilah Lémoshé », le verset introductif de la Torah (Genèse, 1 :1)15 : Par le commencement, Elokim créa le ciel et la terre.

Commentaire de Rashi16 : Il n'est pas dit : « Hashem créa

», mais « Elokim créa » ... L'intention première Divine avait été de créer le monde selon l'attribut de Justice, [Elokim étant le nom de D.ieu lorsqu'Il exerce la justice], mais Il s'est rendu compte qu’il ne subsisterait pas. Aussi a-t-Il fait passer au premier plan l'attribut de Miséricorde [Hashem étant le nom de D.ieu lorsqu'Il agit avec miséricorde] et l'a- t-Il associé à celui de la Justice. C'est ainsi qu'il est écrit : « le jour où Hashem-Elokim fit terre et cieux » (infra, 2 : 4)

Nous connaissons ce que les commentateurs se demandent :  comment est-il possible d'affirmer à propos d'Hashem qu'au  départ, Il a pensé créer le monde selon l'attribut de Justice, puis s'est rétracté quand Il a constaté que le monde ne subsisterait pas ; or, Hashem voit toujours, dès le départ, tout ce qui va se passer dans le futur, ainsi qu'il est écrit (Isaî�e, 46 :10)17 : «Dès le début, J’annonce les choses futures, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli ; Je parle Ma décision demeure, et tout ce que Je veux, Je le réalise ».

Au vu de notre développement, l'on peut dire : il est vrai que le mauvais penchant instille en l'homme des pensées d'orgueil lorsqu’il accomplit dans la réalité une Mitzva. Cependant, en ce qui concerne le début de l’accomplissement de la Mitzva, la pensée initiale, il faut s’efforcer et désirer mériter accomplir la Mitzva dans la perfection, uniquement pour Hashem, car l’inclinaison au mal ne peut atteindre l'homme au niveau de la pensée initiale. C'est ainsi que l'on peut comprendre le verset : « Au commencement, Elokim créa le ciel et la terre» - cela nous enseigne que la finalité  de la Création du monde est pour le «commencement », à savoir la pensée initiale qui suscite en l'homme le désir d'accomplir la volonté Divine de manière parfaite.

ץראה תאו םימשה תא םיקלא ארב תישארב 15 ןיאש הארו ,ןידה תדמב ותוארבל הבשחמב הלע הליחתבש ,'ה ארב רמא אלו ,םיקלא ארב 16 םיקלא 'ה תושע םויב ביתכד ונייהו ,ןידה תדמל הפתשו םימחר תדמ םידקהו ,םייקתמ םלועה םימשו ץרא השעא יצפח לכו םוקת יתצע ,רמא ושענ אל רשא םדקמו תירחא תישארמ דיגמ 17

(5)

Nous saisissons d'autant mieux le commentaire : « L'intention première Divine avait été de créer le monde selon l'attribut de Justice». En effet, au niveau de l’aspect primaire de l’observance de la Mitzva, qui est la pensée initiale, l’homme est vraiment jugé par l'attribut de Justice, car dans cette pensée initiale, il y a absence de domination du mauvais penchant. Par conséquent, le Saint, béni soit-Il, juge l’homme selon l’attribut de Justice : l’homme a-t-il essayé au moins de toutes ses forces de réveiller son désir intérieur, qui est exempt de tache ? Mais quand une personne veut accomplir la Mitzva dans la réalité, il est écrit « le jour où Hashem-Elokim fit terre et cieux ». Car, en ce qui concerne la traduction dans les actes de cette Mitzva, Hashem associe l’attribut de Miséricorde, car au niveau de la praxie, le mauvais penchant  intervient  déjà  afin  d’empêcher  l’accomplissement  correct de la Mitzva, sans aucune arrière-pensée.

Cela nous permet d'éclairer les mots de Rava: « Tu la revêtiras d’or pur, intérieurement et extérieurement tu la revêtiras » - « tout disciple de sage dont l’intérieur n’est pas comme son extérieur ne doit pas être considéré comme un disciple de sage ». Nous nous étions demandé comment Rava est-il arrivé à cette conclusion à partir de la structure de l’Arche puisque son intérieur et son extérieur n’étaient pas faits des mêmes matériaux - il y avait un écrin en bois entre les deux écrins d’or. Nous pouvons suggérer que la sainte Torah vient nous enseigner ceci : même si un disciple de sage ressemble à l’Arche - c’est-à-dire qu’il a en lui des pensées étrangères, analogues à la partie en bois de l’Arche - néanmoins, il est toujours considéré comme un disciple de sage.

Expliquons-nous. Nous parlons d’un disciple de sage qui s’efforce du plus profond de son cœur d’étudier la Torah de façon désintéressée. Extérieurement, il s’efforce également de le faire de façon désintéressée. Cependant, le mauvais penchant s’insère entre le moi intérieur et le moi extérieur de cette personne, introduisant des pensées inappropriées et erronées qui ne sont pas  désintéressées.  Dans  Sa  Miséricorde  et  Sa  bonté  infinies,  Hashem couvre et cache cette zone intermédiaire qui est analogue à l’écrin en bois de l’Arche et ne considère que les deux parois d’or pur qui l’entourent. En fin de compte, cette zone médiane  non désintéressée disparaî�t et ce disciple de sage étudie la Torah  exclusivement de façon désintéressée sans aucune arrière-pensée, illustrant : « Un individu doit toujours se livrer à l’étude de la Torah et à l'accomplissement des Mitzvot, même s’il ne le fait pas de façon désintéressée, parce que de cette action qui n'est pas désintéressée peut surgir une action désintéressée »

L'âme de Rava qui était enfouie auprès de Loth a dit de lui que son intérieur

n ' était pas comme son extérieur

J’aimerais présenter à notre lectorat royal une nouvelle idée concernant l’élucidation de Rava : « tout disciple de sage dont l’intérieur n’est pas comme son extérieur ne doit pas être

considéré comme un disciple de sage ». Référerons-nous à un verset relatif à Avraham Avinou qui est allé avec les siens sauver Loth (Genèse, 14 :12)18 : Ils prirent aussi, avec ses biens, Loth, neveu d’Avram, qui était alors à Sodome, et se retirèrent

Dans le « Likoutei Torah » (Lech Lecha, ad loc.), le Arizal nous révèle que l'âme de Rava était enfouie auprès de Loth à Sodome. Il écrit19 : « Ils prirent aussi, avec ses biens, Loth, neveu (יח'א ן'ב ושוכ'ר) d’Avram». Je t’ai déjà fait savoir comment l’âme de Rava, l’Amora, provient de la racine de Naama l’Ammonite, qui descendait de Loth. Ceci est évoqué dans le verset par « יח'א ן'ב ושוכ'ר» - les initiales de ces mots forment le mot « א"בר» - Rava. Ainsi, lorsque les Klipoth ont pris Loth en captivité, ils ont également pris l'âme de Rava en captivité. Son âme a finalement été libérée par Naama l'Ammonite d'où est sorti Rava.

A partir de là, j'ai pensé expliquer un enseignement du Talmud (Chaguiga, 15b)20 : Rava a interprété : quel est le sens de ce qui est écrit (Cantiques, 6 :11) : « Je suis descendu dans le jardin des noix, pour regarder les plantes vertes de la vallée » ? Pourquoi les disciples des sages sont-ils comparés aux noix ? Pour te dire : de même que cette noix, bien qu’elle soit souillée de boue et d’excréments, son contenu n’est pas rendu repoussant, de même un disciple de sage, bien qu’il ait péché, sa Torah n’est pas rendue repoussante.

Conformément à ce que nous avons exposé, nous pouvons suggérer que Rava est l’auteur de cette interprétation car il était inextricablement lié à la racine de son âme qui était enfouie auprès de Loth à Sodome. Se faisant, il était tel ce disciple de sage embourbé dans la boue et la crasse eu égard au fait que Loth s'est lié aux habitants de Sodome, ainsi que Rashi l'explique (Genèse, 13 :10, ad loc.)21 : Le Midrash y voit comme une marque de réprobation envers Loth. C'est parce qu'ils étaient de mauvaises mœurs qu'il a choisi de s'établir dans leur voisinage

Et pourtant Avraham Avinou a donné sa vie pour sauver Loth et n'a pas été dégoutté par lui, en raison de la sainte étincelle de Rava qui était enfouie auprès de Loth, comme alludé dans le verset : « Ils prirent aussi, avec ses biens, Loth, neveu (ושוכ'ר

יח'א ן'ב) d’Avram». Par conséquent, c’est précisément Rava, qui

était un disciple de sage souillé par la crasse et la boue, car enfoui auprès de Loth qui s’était lié aux habitants de Sodome, qui a interprété selon la racine de son âme cette élucidation :

םודסב בשוי אוהו וכליו םרבא יחא ןב ושוכר תאו טול תא וחקיו 18 ותמשנ ךשמנ ארומאה אבר ךיא ךיתעדוה רבכ .םרבא יחא ןב ושוכר תאו טול תא וחקיו 19 רשאכו ,א"בר תובית ישאר יח'א ן'ב ושוכ'ר לכ תאו דוס הזו ,טול תב תינומעה המענד שרושמ אבר הנממ אציו תינומעה המענ האציש דע ,ומע ובש אבר תמשנ תא םג טול תא ובש תופילקה המל ,'וגו לחנה יבאב תוארל יתדרי זוגא תנג לא )אי-ו םירישה ריש( ביתכד יאמ ,אבר שרד 20 המ ןיא האוצבו טיטב ךלכולמש יפ לע ףא הז זוגא המ ,ךל רמול ,זוגאל םימכח ידימלת ולשמנ תסאמנ ותרות ןיא חרסש יפ לע ףא םכח דימלת ףא ,סאמנ וכותבש םתנוכשב טול ול רחב המיז יפוטש ויהש לע ,יאנגל ושרוד הדגא שרדמו 21

(6)

Pour recevoir les mamarim par e-mail: mamarim@shvileipinchas.com

«Pourquoi les disciples des sages sont-ils comparés aux noix ? Pour te dire : de même que cette noix, bien qu’elle soit souillée de boue et d’excréments, son contenu n’est pas rendu repoussant, de même un disciple de sage, bien qu’il ait péché, sa Torah n’est pas rendue repoussante. ».

Dans ce sens, nous pouvons également expliquer une autre interprétation de Rava dénigrant Loth (Nazir 23a)22: Rava a interprété : quel est le sens de (Proverbes, 18 :19) : « Un frère infidèle est pire qu’une ville forte, les disputes, que les verrous d’un château-fort » ? « Un frère offensé est pire qu'une ville forte » - c’est Loth qui s’est séparé d’Avraham. «les disputes, que les verrous d’un château-fort » - c’est parce que Loth a amené la discorde entre le peuple juif et ses propres descendants comme les verrous d’un château.. « Un Ammonite et un Moabite n’entreront pas dans l’assemblée du Seigneur » (Deut., 23:4).

Nous pouvons suggérer que Rava souhaitait ainsi faire expiation pour Loth d’une manière similaire à ce qu’explique le « Midrash Béchidoush » sur la Haggadah de Pessach (du divin kabbaliste Rabbi Eliezer Nachman Pouah, disciple du Rama de Panol). Il fait remarquer que l’on commence dans la Haggadah par raconter la disgrâce23 : « initialement, nos ancêtres étaient des idolâtres » A première vue, cela est surprenant, car s’agissant de Terach, ce dernier s’est repenti avant de mourir. Alors, pourquoi le critiquer en rapportant son passé peu glorieux ? Il répond24 : Toutefois, nous pouvons suggérer que puisque Terach a commis d’innombrables fautes jusqu’à la fin de sa vie mais est mort dans le repentir, (ce dernier état) est la raison pour laquelle l'on raconte sa disgrâce. En effet, par ce récit, son châtiment est amoindri et il recevra l’expiation.

Loth n’était intérieurement comme extérieurement

Dans la Sidra de Lech Lécha, il est écrit (Genèse, 13 : 5)25 : Loth aussi, qui accompagnait Abram, avait du menu bétail, du gros bétail et ses tentes. Le pays ne put se prêter à ce qu'ils demeurassent ensemble ; car leurs possessions étaient considérables (בר), et ils ne pouvaient habiter ensemble.

Selon le « Chatam Sofer » (Lech Lécha, page 43 :1), Eretz Yisraël ne pouvait pas supporter Loth et ses possessions, parce

עשפנ חא ,ןומרא חירבכ םינידמו זוע תירקמ עשפנ חא )טי-חי ילשמ( ביתכד יאמ ,אבר שרד 22 אל ,ןומראו חירבכ םינידמ ליטהש ,ןומרא חירבכ םינידמו ,םהרבאמ שריפש טול הז ,זוע תירקמ 'ה להקב יבאומו ינומע אובי וניתובא ויה הרז הדובע ידבוע הלחתמ 23 תנתונה איה ,הבושתב תמו וימי ףוס דע תוריבע השע חרתש רחאמ יכ ,רמול רשפא םנמא 24 הרפכ ול היהתו שנועה ול ןיליקמ אוהה רופיסב יכ ,ותונגב רפסל יכ ודחי תבשל ץראה םתוא אשנ אלו ,םילהאו רקבו ןאצ היה םרבא תא ךלוהה טולל םגו 25 וידחי תבשל ולכי אלו בר םשוכר היה

son intérieur n’était pas comme son extérieur26 : Or, le pays était susceptible de les supporter, et ce, même mille fois plus que ceci ou cela. Mais, Loth n’était pas intérieurement comme extérieurement. Ses biens n’ont pas été définis comme « ל"ודג» (grand) – ce qui aurait démontré leur sainteté ; ils ont été définis comme « בר» (considérables) – soit le mauvais côté, de l’ordre du domaine de la multitude et non du domaine unique – celui de l’Unique du monde.

Par conséquent, Avraham ne pouvait pas se lier à Loth, cette connexion aurait conduit à la dispersion. Se séparer permettait d’arriver à l’unité et à l’attachement avec Hashem. C’est pourquoi il est dit : «Le pays ne put se prêter à ce qu’ils demeurassent ensemble ; car leurs possessions étaient considérables (בר) » - et non « ל"ודג» ; par conséquent,

« ils ne pouvaient habiter ensemble »

Dans le même ordre d’idées, le « Beer Mayim Chaî�m » (Noach, DH « Véélé Toledoth Térach» ) explique que le nom « Loth»

signifie couvert ou vêtu, comme il est écrit (I Samuel, 21 : 10)27 :

«et voici qu’elle était enveloppée (Lotha) dans un drap ». En d’autres termes, Loth ne semblait être bon qu’à l’extérieur ; à l’intérieur, cependant, il était souillé. Cela est sous-entendu par le verset (Genèse, 12 :4)28 : «Avram partit comme le lui avait dit l’Éternel, et Loth alla avec lui ». Toutes ses bonnes actions étaient  superficielles,  comme  l’implique  le  nom «Loth » ; elles l’enveloppaient et couvraient son véritable moi intérieur; ses bonnes actions ne provenaient pas de l'éveil de son cœur.

Nous pouvons maintenant comprendre pourquoi il était important pour Rava d’exposer : «tout disciple de sage dont l’intérieur n’est pas comme son extérieur ne doit pas être considéré comme un disciple de sage ». Il a ainsi demandé l’expiation pour son Loth auprès de qui son âme était enfouie.

Cela est conforme à l’adage (Baba Kama, 92b)29 : « Ne jette pas une motte de terre dans un puits d'où tu as bu ». Rava était redevable envers Loth ; par conséquent, sans le dénigrer, il a expliqué qu’un disciple de sage devrait être bon à l’intérieur et à l’extérieur pour expier Loth qui n’était pas ainsi. Dans le processus, Rava a fait allusion au fait que Loth n’était pas intérieurement comme extérieurement car l'âme de Rava n’a pas participé à toutes les pensées négatives de Loth. Rava était alors, comme expliqué, comme une noix souillée par la boue et la crasse à l’extérieur, tandis que lui-même est resté saint.

תויהל םנמא ,םימעפ ףלא הנהכו הנהכ ויהי וליפא םתוא ץראה לובסתש יוארהמ היה הנהו 26 תניחבב םא יכ ,ותשודק לע הרומש ל"ודג שוכר תניחבב היה אל ושוכרו ,ורבכ וכות ןיא טול רבחתה ןכתי אל יכ ןחבוי הזמ ,םלוע לש ודיחי דיחיה תושר אלו םיברה תושרד ארטס ב"ר שוכר לע ,תוקיבדהו תודחאה תילכת אוה ודוריפו ,דוריפה תילכת אוה ותורבחתה יכ ,טול םע םהרבא ולכי אל יכ טפשוי הזמו ,ל"ודג אלו ב"ר םשוכר ויה יכ ,וידחי תבשל םתוא ץראה אשנ אלו רמא ןכ וידחי תבשל הלמשב הטול איה הנה 27 טול ותא ךליו 'ה וילא רביד רשאכ םרבא ךליו 28 הינימ תיתשד אריב 29

Références

Documents relatifs

Enfin tu n'es pas différent Je dirais même. que tu n'es pas différent Je

On peut également obtenir directement la partie réelle de Z à l’aide de

zur Schule gehen, zur Schule fahren.. die

Consignes : Je découpe les images et je les place dans les cases en face des personnages correspondants.. Je découpe les phrases et je les pose sous les images puis je

Soit g= g eB eGH tel que g z ne soit pas il existe relativement compact dans eB tel que g Po z ne soit pas H relativement compact dans G Po et par suite il existe comme ci-dessus

Passionné de programmation depuis le collège c’est dans ce domaine que j’ai décidé de faire mes études puis de travailler, je suis aujourd’hui développeur en télétravail sur

Soucieux de l’avenir des générations futures, à chaque fois que nous réalisons 10m² de surface d’appartement, nous finançons et vérifions la plantation d’un arbre sur

Que tu sois un rider pro ou un apprenti skieur curieux, le Ski Club Que tu sois un rider pro ou un apprenti skieur curieux, le Ski Club de CPE est là pour te faire découvrir à la