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Théorème d’Abel angulaire et théorème taubérien faible

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Théorème d’Abel angulaire et théorème taubérien faible

Leçons : 207, 223, 230, 235, 243 Soit P

anzn une série entière de rayon de convergence 1 dont la somme sur le disque unité est notée f.

Théorème 1

On suppose que P

n

an converge et a pour somme S. Alors si 0 < θ0 < π

2 et θ0 = zD(0, 1):∃(ρ,θ)∈[0, 1[×[−θ0,θ0],z=1−ρe , on a f(z)−−−→z∈∆

θ0 z→1

S.

Démonstration.L’idée clef de la preuve est de procéder à une transformation d’Abel sur les sommes partiellesP

anzn. Pour tout n∈N, on a an=Rn1RnR1=0 etRp= +∞P

k=p+1

ak pour p¾0. Donc si N∈NetzD(0, 1),

X+∞

n=0

anzn

N

X

n=0

=

N

X

n=0

(Rn−1Rn)(zn−1) =

N1

X

n=0

Rn(zn+1−1)−

N

X

n=0

Rn(zn−1) =

N1

X

n=0

Rnzn(z−1).

D’où, en faisant tendreN vers+∞, f(z)−S= (z−1)+∞P

n=0

Rnzn.

Soit" >0. Comme la suite des restes tend vers 0 par convergence deP

n

an, on peut fixer N∈Ntel que∀n¾N,|Rn". Ainsi,

|f(z)−S

N

X

n=0

Rnzn

|z−1|+"

‚ +∞

X

n=N+1

|z|n

Œ

|z−1|¶

‚ N X

n=0

|Rn|

Œ

|z−1|+" 1

1− |z||z−1|. (1) Étudions le second terme : siz=1−ρeiθθ0, alors

|z−1|

1− |z|= ρ(1+|z|)

1− |z|2 ¶ 2ρ 1− |z|2 et

1− |z|2 =1−(1−ρcosθ)2ρ2sin2θ=2ρcosθρ2¾2ρcosθ0ρ2 car|θ|¶θ0. Donc siρ¶cosθ0, on a

|z−1|

1− |z| ¶ 2

2 cosθ0−cosθ0

¶ 2 cosθ0

.

Si de plus, on suppose que ρ PN

n=0|Rn|

" etρ", selon (1),|f(z)−S"+ 2 cosθ0

". En d’autres termes, f(z)−−−→z∈∆

θ0 z1

S.

Une réciproque (partielle) de ce théorème est donnée par le théorème « taubérien faible » :

Gabriel LEPETIT 1 ENS Rennes - Université Rennes 1

(2)

Proposition 2 Sian=o

1 n

‹

et f(x)−−−→

x1 S, alorsP

n

an converge et

+∞P

n=0

an =S.

Démonstration.Soit 0<x <1. Sin∈NetSn= Pn

k=0

ak, alors SnS= (Snf(x)) + (f(x)−S).

C’est le premier terme de la somme qu’il est intéressant d’étudier pour obtenir la conver- gence voulue. On a

|Snf(x)|¶

n

X

k=0

ak

n

X

k=0

akxk

+

X+∞

k=n+1

akxk

n

X

k=0

k|ak|(1−x) +

+∞X

k=n+1

kak n xk

puisque d’une part, 0¶1−xk= (1−x)(1+x+· · ·+xk−1k(1−x)et d’autre part k n¾1 sik¾n+1. Ainsi, siM =sup

k∈N

k|ak|et Ln=sup

k¾n

k|ak|, on a

|Snf(x)|¶M n(1−x) +Ln n

1−xn+1

1−x ¶¶M n(1−x) +Ln n

1 1−x. Soit" >0. Pour toutn∈N,

Snf

1−"

n

M"+Ln n ×n

"M"+Ln

" . Par hypothèse,

Ln−−−−→n→+∞ 0 donc il existe N∈Ntel que∀n¾N, Ln"2, d’où

Snf

1−"

n

¶(M+1)". Or, f

1−"

n

−−−−→

n→+∞ S donc il existe n0 ∈ N tel que f

1−"

n

S

". Par suite,

n¾max(n0,N),|SnS|¶(M +2)". DoncS=+∞P

n=0

an.

Remarque. • La réciproque du théorème d’Abel angulaire est fausse en général, car

+∞P

n=0(−1)nzn= 1 1+z

z1

−−→ 1

2 tandis que

+∞P

n=0(−1)n diverge.

• Un exemple d’application du théorème :

+∞P

n=1

(−1)n

2n+1 =+∞P

n=1

(−1)n

2n+1xn =lim

x→1arctanx = arctan 1= π

4.

• Le théorème taubérien faible est encore vrai sian=O

1 n

‹

, c’est le théorème taubérien de Hardy-Littlewood.

Référence : Xavier GOURDON (2009). Les maths en tête : analyse. 2e éd. Ellipses, pp.

253-254

Gabriel LEPETIT 2 ENS Rennes - Université Rennes 1

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