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Polarisation du nitrométhane sous choc

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HAL Id: jpa-00244484

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00244484

Submitted on 1 Jan 1978

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Polarisation du nitrométhane sous choc

M. de Icaza-Herrera, H.N. Presles, C. Brochet

To cite this version:

M. de Icaza-Herrera, H.N. Presles, C. Brochet. Polarisation du nitrométhane sous choc. Re- vue de Physique Appliquée, Société française de physique / EDP, 1978, 13 (11), pp.547-553.

�10.1051/rphysap:019780013011054700�. �jpa-00244484�

(2)

REVUE DE PHYSIQUE APPLIQUÉE

Classification Physics Abstracts

77.00 - 77.90

POLARISATION DU NITROMÉTHANE SOUS CHOC

M. DE ICAZA-HERRERA Instituto de Fisica

Universidad Nacional Autonoma de México

Apartado

Postal

20-364,

Mexico

20, D.F., Mexique

H. N. PRESLES et C. BROCHET Laboratoire

d’Energétique

et de

Détonique (*)

Université de

Poitiers,

E.N.S.M.A. et

C.E.A.T.,

rue

Guillaume-VII,

86034 Poitiers Cedex

(Reçu

le

30 janvier 1978,

révisé le

26 juillet 1978, accepté

le

26 juillet 1978)

Résumé. 2014 La polarisation du nitrométhane soumis à une onde de choc plane

d’amplitude

3 à 8,3 GPa a été étudiée expérimentalement. Les résultats obtenus montrent que ce phénomène peut être décrit par la théorie phénoménologique d’Allison et conduisent à un temps de relaxation de la

polarisation du nitrométhane d’environ 10 nanosecondes. Ces résultats contredisent les observations et les conclusions d’autres auteurs qui ont proposé pour interpréter leurs mesures une théorie diffé- rente et un temps de relaxation de l’ordre de 30 picosecondes. Par contre, nos résultats sur la constante

diélectrique

s’accordent à 15 % près avec les leurs.

Abstract. 2014 Shock induced electrical

polarization

of nitromethane has been investigated in the 3 to

8.3 GPa range of pressure. Experimental results agree with Allison’s phenomenological theory and

lead to a

polarization

relaxation time of about 10 nanoseconds.

We point that other works on the

polarization

of nitromethane have been published. Our results

disagree in

interpretation

and relaxation time (30 picoseconds) but an agreement, within 15 %, is

found for the dielectric constant.

1. Introduction. 2014 On sait

depuis

les

expériences

de

Eichelberger

et Hauver

[1]

que les matériaux

polaires

soumis à une onde de choc sont le

siège

d’une

polarisation électrique.

Cet effet est mis en

évidence au moyen d’un

dispositif classique

constitué

par un condensateur à

plaques parallèles

dans

lequel

le matériau

polaire joue

le rôle du

diélectrique.

Le matériau choisi pour ce travail est le nitro- méthane

(N.M.).

Ce

liquide

est

susceptible

de se

décomposer

par une réaction

exothermique

vive

(détonation),

si

l’amplitude

du choc

qui

y est induit est suffisante

[2].

Selon le modèle

hydrodynamique

clas-

sique

de la détonation

proposé

par Zeldovich

[3],

Von Neumann

[4], Döring [5],

l’onde de détonation est constituée d’une onde de choc suivie d’une zone

de réaction

chimique.

L’étude de la zone de réaction et notamment celle des conditions

d’amorçage

des

processus réactionnels

dépend

de la connaissance de l’état du N.M. sous

choc,

dont une

approche

peut être réalisée

grâce

aux effets de

polarisation électrique.

Ce travail porte sur l’étude des

propriétés diélectriques

du N.M. se trouvant initialement dans les conditions

N.T.P. et soumis à une onde de choc

d’amplitude comprise

entre 3 et

8,3 GPa,

conditions

qui

ne per- mettent pas d’amorcer les réactions

chimiques

exo-

thermiques pendant

la durée des mesures

(300

ns

au

maximum).

2.

Dispositif expérimental (Fig.1).

- Le N.M. est

contenu dans une cuve

cylindrique

en téflon

placée

FIG. 1. - Dispositif expérimental.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:019780013011054700

(3)

548

entre deux électrodes

parallèles

en aluminium A et B.

La détonation d’une

charge explosive

induit une onde

de choc dans la

plaque

A dont

l’épaisseur (5

à 15

mm)

permet de calibrer

l’amplitude

du choc transmis dans le N.M. Cette

géométrie

permet d’utiliser les

équations

de Maxwell en monodimensionnel à condition de

prendre quelques précautions :

1)

Choisir une

plaque

B de diamètre 9

petit

pour minimiser les effets de courbure de l’onde de choc induite dans le

diélectrique (Voir § 5).

2)

Utiliser un anneau de

garde

pour

pouvoir

assimiler le

système

à un condensateur

plan.

Dans nos

expériences

l’écart

Xo

entre les

plaques (= épaisseur

du

diélectrique)

est de 1 mm

(cf.

tableau

I)

et connu

avec une

précision

de

0,01

mm. Le

rapport (plxo

étant

supérieur

à 5 les effets de bord sont

négligeables d’après [6].

Nous avons réalisé des

expériences

avec

et sans anneau de

garde.

Dans le cas de l’utilisation d’un anneau de

garde

celui-ci est relié à la masse par

une résistance

Rg

= 4 Q telle que le temps caractéris-

tique

de ce circuit soit le même que celui du circuit

principal.

Les

plaques

A et B sont reliées par l’intermédiaire d’une résistance R de 50 Q à un

oscilloscope

Tektronix 7844

(tiroir amplificateur 7A24)

dont le temps de montée est de l’ordre de 3 ns.

Le N.M. utilisé

(fourni

par

PROLABO)

a un

degré

de

pureté

de 96

%,

les

impuretés

étant constituées de 2 à

2,5 %

de

C2HSN02

et de

1,5

à 1,7

%

de

C3H7N02.

Les

expériences

ont été faites à une

température

initiale

comprise

entre 14 et 20 °C.

3.

Enregistrements oscillographiques.

- Deux enre-

gistrements oscillographiques

de la

polarisation

du

N.M. sous choc sont

présentés

sur les

figures

2a et 3

ainsi

qu’un

schéma

explicatif (Fig. 2b).

Une

impulsion positive (1)

de temps de montée inférieur à 10 ns traduit l’entrée de l’onde de choc dans le N.M. L’interaction du choc avec l’électrode B

apparaît

sous la forme d’une

impulsion négative (3) (dont

on n’observe

qu’une partie) résultant

de l’exis-

tence d’un choc réfléchi dans le N.M.

comprimé (à

cause de la différence de

l’impédance

de choc

des deux milieux en

présence).

FIG. 2. - a) Enregistrement oscillographique du signal de pola-

risation du N.M. sous choc (essai no 6 sans anneau de garde) ; b) schéma explicatif.

La

comparaison

des

expériences

2a

(sans

anneau

de

garde)

et 3

(avec

anneau de

garde)

montre :

1)

que la décroissance de

l’impulsion (1)

est

plus

lente

quand

il

n’y

a pas d’anneau de

garde,

2)

que le

pic négatif (2),

de faible

amplitude,

situé

environ à 110 ns du début de

l’impulsion (1)

n’existe

TABLEAU 1

(4)

FIG. 3. - Enregistrement oscillographique du signal de polarisa- tion du N.M. sous choc (avec anneau de garde).

pas

lorsqu’il

y a un anneau de

garde.

La

présence

d’un anneau de

garde

est donc

indispensable

même

si la condition

qJ/Xo

est

remplie

contrairement à ce

qui

était avancé antérieurement.

4. Théorie d’Allison

[7]

et nouvelle

analyse.

- La

théorie d’Allison est basée sur les

propriétés physiques

du vecteur induction

électrique

D défini par :

où E est le

champ électrique,

P la

polarisation

et

Bo = 8,85 X 10-12 Asy-1 m -1

est la

permittivité

du vide. Comme la densité des

charges

de

polarisation

pp est donnée par :

et la loi de Gauss par :

où pT est la densité des

charges,

on

peut

écrire la loi de

Gauss (3) :

pL est la densité des

charges

libres. Comme à

l’intérieur du

diélectrique

il

n’y

a pas de

charges libres,

on a pL = 0. En utilisant un condensateur

plan

à

plaques parallèles

comme

dispositif expérimental,

on

peut

supposer que

6,

P et donc D sont des vecteurs

parallèles

à la direction de

propagation

du choc.

Si X est l’axe

dirigé

suivant la direction du

choc,

dont

l’origine

est à la

position

initiale de l’interface

plaque A-diélectrique (Fig. 1),

on

peut

écrire

l’équa-

tion

(4)

avec pL = 0 et se ramener à la forme monodi- mensionnelle :

Par la suite en utilisant la constante

diélectrique

K

et le

champ électrique 9

pour le milieu non

choqué.

Allison

exprime

D par :

En ce

qui

concerne le milieu

choqué,

il

exprime

D

comme la

superposition

d’une

polarisation

induite

par choc

Pc et

d’une contribution

diélectrique

nor-

male par :

K’ et 9’ étant

respectivement

la constante

diélectrique

et le

champ électrique

dans le milieu sous choc.

Pour établir

Pc(X, t)

Allison considère une tranche de

diélectrique

et suppose que la

polarisation

induite

par le choc dans cette tranche décroît

exponentielle-

ment avec un temps

caractéristique r :

où t est le

temps et to

l’instant où la tranche est atteinte par le choc. La

description

de la

polarisation

donnée

par

(8)

est une

description Lagrangienne,

les variables étant le

temps t

et la

position initiales

de la

tranche,

liée à la célérité du choc U

par t/1

=

Uto.

Il passe ensuite à la

description

Eulérienne à l’aide de la rela- tion X

= t/1

+

u(t - t/1 / U),

u étant la vitesse des

particules

derrière le front de choc.

Le but de cette transformation est d’obtenir la différence de

potentiel V(t)

entre les

plaques

par

intégration

de - 9, déduit des

équations (6), (7), (8)

et

de D =

Q/S (S

étant la surface de l’électrode

B).

Allison

prend

comme loi

dynamique régissant

l’évo-

lution de

Q la loi

de Kirchhoff :

R étant la résistance reliant les

plaques.

On obtient

l’équation :

Au

plan expérimental

on est intéressé par la mesure

des

paramètres,

r,

Pco et K’, donc,

bien que

l’équa-

tion

(11) peut

être résolue en fonction de

quadratures,

on s’attache à rechercher les

expressions analytiques simples

permettant de déterminer les

paramètres.

Il existe deux méthodes pour

exploiter

la rela-

tion

(11) :

d’une part Allison

[7]

fait

l’approximation

(5)

550

Q ~ 0,

d’autre

part Antipenko

et al.

[8]

ont trouvé que

dans le cas de

diélectriques

à court temps de relaxation de

polarisation

le coefficient

U - u - U

est sensi-

blement

négligeable

et ont utilisé cette

hypothèse

dans

le cas du N.M.

[8-l0].

Poursuivons la discussion de

l’équation (11)

en

l’écrivant sous la forme :

avec :

RC =

temps caractéristique

de

décharge du

condensateur initial

Pour

pouvoir

discuter les

approximations,

il con-

vient de connaître les valeurs

typiques

de a,

b,

c et T.

Pour cela nous allons

prendre

les valeurs correspon- dant à l’essai 1

(cf.

tableau

1) :

L’approximation d’Allison

est valable dans l’inter- valle de

temps

è « V...IR

Vmax

est la tension

maximale du

signal enregistré

sur

l’oscillogramme.

Dans nos

expériences

avec le N.M., cette

approxi-

mation est valable dans les dernières 200 ns.

On tire de

l’équation (12)

que :

en

soulignant

que cette

équation

ne doit pas être utilisée en dehors de son domaine de validité.

Revenons à

l’équation (12).

Pour des

temps

très

petits, bt 1

a ; on doit résoudre

l’équation :

La

condition 1 bt 1

a est bien

remplie

pour t 50 ns.

Nous avons

déjà remarqué

que

l la

=

RC,

où RC

est le

temps caractéristique

de

décharge

du condensa- teur dans le circuit initial.

Si l’on pose RC =

1,

on peut écrire la solution de

l’équation (15)

comme suit :

ce

qui

permet d’obtenir le courant I -

Q(t) :

5. Prise en considération des défauts

intrinsèques

du choc induit dans le

diélectrique

ainsi que du temps de montée de

l’oscilloscope.

-

L’équation (17)

donne

le courant

I(t)

à travers la résistance reliant les

plaques

du condensateur dans le cas d’une onde de choc idéale. Vis-à-vis de nos

expériences,

la surface du front d’un choc idéal a trois

propriétés (la figure

4 montre

les défauts

correspondants) :

-.

a)

la surface du front d’un choc idéal ne

présente

pas de

rugosités,

b)

la surface est un

plan,

c)

la normale à la surface est strictement

parallèle

à l’axe du

condensateur,

c’est-à-dire 0 = 0.

FIG. 4. - Schéma illustrant les défauts possibles du choc induit dans le diélectrique.

En ce

qui

concerne nos

expériences,

nous avons

minimisé les défauts de

planéité

en choisissant un

explosif liquide.

Pour les

expériences

à faible

pression (3

à 4

GPa)

nous avons choisi le nitrate

d’isopropyle,

pour les

expériences

à

pression

moyenne

(4

à

6,5 GPa)

nous avons utilisé le nitrométhane et

l’astropak

pour les

pressions

élevées

(jusqu’à 8,3 GPa).

Le défaut de courbure est très faible au

voisinage

de l’axe et augmente vers la

périphérie

de la

charge.

Les

conséquences

du défaut de courbure sont très

importantes

à l’instant de l’entrée du choc dans le

diélectrique,

surtout dans le cas des matériaux

polaires

à

temps

de relaxation court, car l’effet de

polarisation

se superpose à l’effet de relaxation de la

polarisation,

d’une manière

qui dépend

de la forme exacte du front de choc. Si cette courbure ne

peut

être évitée nous

avons choisi de réduire ses effets en considérant seule- ment la

partie

centrale de l’onde de

choc,

soit

pratique-

ment en utilisant une

plaque

B de

petit

diamètre

(8

mm dans nos

expériences).

Dans le cas de l’orientation du front de

choc, l’angle

9

prend

des valeurs voisines de 1

mrad,

ce

qui

se

traduit par un front de choc

qui

met

quelques

nano-

secondes pour entrer dans le

diélectrique.

L’effet de

l’angle

0 entraîne que le courant I* au

temps t

à

travers la résistance est la moyenne de

I(t) (eq. 17)

sur l’intervalle de temps

(t

-

To, t), To

étant le

temps

que

prend

le front de choc pour entrer dans le diélec-

trique.

Un anneau de

garde

a été utilisé dans les

expé-

riences 1,

2, 3,

4 et 9 pour améliorer l’uniformité du vecteur induction

électrique.

(6)

L’oscilloscope reçoit

le

signal I*(t)

et fournit un

enregistrement I’(t) qui

est aussi une moyenne, mais de

I *(t)

sur l’intervalle

(t

-

To, t), To

étant relié au

temps

de montée de

l’oscilloscope.

Nous proposons que ces deux effets de moyenne peuvent être identifiés à la moyenne sur l’intervalle

(t- T, t) :

compte tenu du

rapport (liT)

et pour 2 T t 50 ns.

6. Mesure des

paramètres.

- Il est facile de montrer

que le maximum du

signal

tracé se trouve dans l’inter- valle T t 50 ns. Le maximum de

l’équation (19)

a lieu au

temps tm

donnée par :

Pour mesurer tm il suffit de déterminer la coordonnée

temporelle

du

pic (1), figure

2b. lm est connu avec une

précision

de + 1 ns

quand l’origine

a

déjà

été définie

sur

l’oscillogramme.

On peut

voir, d’après (21),

que tm ~ T dans les limites d’incertitude

expérimentale, quand

T est

plus grand

que 3 ns, et i et i ont leurs valeurs

typiques.

Si l’on

prend

deux

points (t, l’(t))

et

(t’, l’(t’))

dans l’intervalle

(2 T, 50 ns),

on

peut

obtenir le temps de relaxation par la relation :

déduite à

partir

de

l’équation (20).

Connaissant i, un

point (t", z))

avec

et

l’équation (20)

on peut déduire la valeur de c.

Les effets de moyenne décrits par

l’équation (18)

sont sans

conséquence

sur

l’intégrale

de

I(t)

de t = 0

jusqu’à

to =

Xo/ U,

soit

Q(to) (la charge

dans les

plaques

à l’instant le choc atteint la

plaque B).

Si l’on mesure

Q(to)

par

intégration graphique

on

peut déduire la valeur de b à

partir

de

l’équation (14).

Les valeurs de

Pco et K’

découlent des relations

(13).

Ayant

déterminé les

paramètres

r,

Pc0 et K’

nous

avons

procédé

à

l’intégration numérique

de

l’équa-

Nous verrons au

paragraphe

6 comment déterminer

T à

partir

d’un

oscillogramme.

Le

signal

tracé par

l’oscilloscope,

pour 0 t 50 ns est :

tion

(12).

La solution est ensuite transformée

d’après l’équation (18)

et dessinée par un traceur de courbes.

Le choix définitif des

paramètres

résulte de la compa- raison entre la courbe calculée et le

signal

lu directe- ment sur

l’oscillogramme (Fig. 5).

FIG. 5. - Ajustement du signal théorique au signal expérimental.

7. Résultats. - Dans le tableau 1 on a donné 2 séries de résultats

qui correspondent respectivement

aux essais sans anneau de

garde

et aux essais avec

anneau de

garde.

On y trouve :

1)

Les

caractéristiques expérimentales

relatives à

chaque

essai :

épaisseur Xo

du

diélectrique, paramètres

de l’onde de choc induite dans le N.M.

(célérité

U,

pression

p et vitesse

particulaire u).

2)

Le

paramètre 10

=

Imax{XoIS) (indépendant

de la

géométrie).

3)

Les

caractéristiques diélectriques

du N.M. sous

choc

(temps

de relaxation de

polarisation

r, constante

diélectrique K’,

et

polarisation P)

résultant de

l’ajus-

tement du

signal théorique (explicité

au

§ 5)

au

signal expérimental.

chaque ajustement.

(7)

552

Les différents résultats obtenus sont

portés

sur les

figures

6 à 10 en fonction de la

pression

du choc induit

dans le N.M. et conduisent aux remarques suivantes :

1) L’amplitude

maximale du

signal

de

polarisa-

tion

(Fig. 6)

croît

quasi-linéairement

avec la

pression.

2)

Le temps de relaxation de

polarisation (Fig. 7),

dont la valeur est

comprise

entre 5 et 24 ns pour nos différents

essais,

croît avec la

pression

Les

temps

de relaxation associés aux

expériences

sans anneau de

garde

sont

systématiquement plus grands

que ceux associés aux

expériences

avec anneau.

Cette différence est due à ce que le

temps

de relaxation

mesuré dans les

expériences

sans anneau de

garde

inclut les effets de la courbure du front de choc.

K’, P,

sont ensuite calculés en se servant du temps de relaxa-

tion,

ce

qui

entraîne un

décalage

des 2 séries de para- mètres associés à la

présence

ou à l’absence de l’anneau.

3)

La

polarisation (Fig. 8)

et la constante diélec-

trique (Fig. 9)

du N.M. sous choc croissent et

décroissent

respectivement

avec la

pression.

4)

La valeur de H

(Fig. 9)

est voisine de 1 à 15

% près

environ.

FIG. 6. - Io = 1 max(XO/ S) en fonction de la pression du choc induit dans le N.M.

FIG. 7. - Temps de relaxation de polarisation i du N.M. sous choc, fonction de la pression p.

FIG. 8. - Constante diélectrique K’ du N.M. sous choc en fonc-

tion de la pression p.

FIG. 9. - Polarisation P du N.M. sous choc en fonction de la

pression p.

FIG. 10. - H

= K’ K

u en fonction de la pression du choc

induit dans le N.M.

8. Conclusions. - La

comparaison

entre les courbes calculées à l’aide des

paramètres ajustés

et nos résultats

expérimentaux

conduit à penser que la théorie d’Allison

permet

de décrire convenablement le

phé-

nomène de

polarisation

du N.M. sous l’effet d’une onde de choc.

Les valeurs de i

(quelques nanosecondes)

déter-

minées à

partir

de nos

enregistrements oscillogra- phiques

sont notablement

plus grandes

que celles annoncées par Nabatov et al.

[9] (quelques pico- secondes).

La différence vient du fait

qu’ils

ont iden-

tifié le i défini par

l’équation (8)

avec le

temps

de relaxation de

Debye, puisqu’ils

l’ont mesuré par une

méthode

spécifique

de la

physique

des

diélectriques.

Cette identification ne nous

apparaît

pas

justifiée.

En ce

qui

concerne la constante

diélectrique K’,

(8)

Antipenko et

al.

[8],

Dremin et al.

[10]

ont

indiqué

que la variation de la constante

diélectrique

du N.M.

dépend

du

rapport

de

compression

à travers l’onde

de choc et est ainsi donnée par K’ =

K( v - u)/ U.

Nos résultats

permettent

de vérifier que pour le N.M.

cette relation est valable à 15

% près.

Bibliographie [1] EICHELBERGER, R. J. et HAUVER, G. E., Coll. Intern. C.N.R.S.

Les Ondes de Détonation (1962), p. 363.

[2] TRAVIS, I. R., Fourth Symposium (Internat.) on Detonation, Washington (1965), p. 609.

[3] ZELDOVICH, I. B., Zh. Eksp. Teor. Fiz. 10 (1940) 542.

[4] VON NEUMANN, J., Off. Sci. Rev. Dev. Rep. (1942) 549.

[5] DORING, W., Ann. Phys. 42 (1943) 6, 7.

[6] HAUVER, G. R., J. Appl. Phys. 36 (1965) 2113.

[7] ALLISON, F. E., J. Appl. Phys. 36 (1965) 2111.

[8] ANTIPENKO, A. G., NABATOV, S. S., YAKUSHEV, V. V., Fiz.

Gorenija Vzriva 11 (1975) 462.

[9] NABATOV, S. S., YAKUSHEV, V. V., DREMIN, A. N., Fiz. Gorenija Vzriva 11 (1975) 300.

[10] DREMIN, A. N., ANTIPENKO, A. G., YAKUSHEV, V. V., Sixth

Symposium (Intern.) on Detonation, San Diego (1976).

Références

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