• Aucun résultat trouvé

Quels sont les impacts sur la prise en soin des patients soignés par des soignants atteints de burnout ?

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Quels sont les impacts sur la prise en soin des patients soignés par des soignants atteints de burnout ?"

Copied!
178
0
0

Texte intégral

(1)Travail de Bachelor Sous la direction de LAPORTE Pauline Réalisé par WILLEMIN Manon et PEREZ Dylan. Quels sont les impacts sur la prise en soin des patients soignés par des soignants atteints de burnout ?. Volée BAC 16 Delémont, Le 27 juin 2019.

(2) ii. Les auteurs tiennent à rendre attentifs (-tives) les lecteurs (-trices) que tout ce qui est écrit au féminin est également valable au masculin et inversement. Remerciements Durant tout le processus de rédaction de ce Travail de Bachelor (TB), le groupe a été soutenu par un bon nombre de personnes qu’il tient à remercier. Tout d’abord, un merci tout particulier à Madame Pauline Laporte, la directrice de travail du groupe, qui a su, soutenir, motiver et guider les auteurs avec un très grand professionnalisme et qui a mis à disposition son temps et ses compétences pour répondre aux questionnements du groupe. Détentrice d’un Doctorat en sciences infirmières, son expérience a été d’une très grande aide pour l’élaboration de ce travail. Ensuite, les auteurs tiennent à remercier les enseignants qui ont su les guider au travers des différents cours dédiés à la méthodologie du TB : Madame Schwander-Maire Françoise, Monsieur Schirlin Olivier et Monsieur Comte Pascal, tous les trois professeurs chargés d’enseignement à la Haute école Arc. Un grand merci aux deux relectrices pour leur assiduité dans la correction de l’orthographe et de la syntaxe de ce travail, ainsi que Raffaele Andrani pour l’aide à la mise en page. Ainsi que tous les proches des auteurs, qui ont participé de près ou de loin à l’élaboration de ce travail en apportant au groupe soutien et encouragements..

(3) iii. Table des matières Remerciements ........................................................................................ ii Résumé ................................................................................................... v Problématique...................................................................................... vi Concepts abordés................................................................................. vi Méthode ............................................................................................. vii Résultats ............................................................................................ vii Conclusion .......................................................................................... vii Mots-clés ............................................................................................viii Chapitre 1 : Introduction .......................................................................... 1 Chapitre 2 : Problématique ....................................................................... 4 2.1 Présentation de la thématique .......................................................... 5 2.2 Revue exploratoire de la littérature ................................................... 6 2.2.1 Histoire et définitions ................................................................. 6 2.2.2 Outils de mesure et diagnostiques ............................................ 11 2.2.3 Statistiques ............................................................................. 12 2.2.4 Impacts .................................................................................. 14 2.2.4.1 Impacts personnels ........................................................... 14 2.2.4.2 Impacts sur les soignés ..................................................... 15 2.2.4.3 Impacts économiques........................................................ 16 2.3 Pertinence pour les soins infirmiers et ancrage disciplinaire .............. 18 2.3.1 Concepts du métaparadigme infirmier ....................................... 18 2.3.1.1 L’Être humain ................................................................... 18 2.3.1.2 Environnement ................................................................. 19 2.3.1.3 Santé ............................................................................... 20 2.3.1.4 Soins Infirmiers ................................................................. 20 2.3.2 Savoirs infirmiers ..................................................................... 21 2.3.2.1 Empirique ......................................................................... 21 2.3.2.2 Esthétique ........................................................................ 21 2.3.2.3 Personnel ......................................................................... 22 2.3.2.4 Ethique ............................................................................ 22 2.3.2.5 Emancipatoire ................................................................... 23 2.4 Mise en évidence des concepts ....................................................... 23.

(4) iv. 2.5 Perspective de la problématique pour la pratique infirmière .............. 24 Chapitre 3 : Concepts et champs disciplinaire infirmier .............................. 25 3.1 Concept ........................................................................................ 26 3.1.1 Le stress ................................................................................. 26 3.1.2 Le coping ................................................................................ 28 3.1.3 La déshumanisation ................................................................. 30 3.1.4 La diminution de l’accomplissement personnel ........................... 31 3.2 Champ disciplinaire infirmier........................................................... 32 Chapitre 4 : Méthode .............................................................................. 37 4.2 Question PICOT ............................................................................. 38 4.2 Méthode de recherche ................................................................... 39 4.3 Articles retenus ............................................................................. 43 4.4 Analyse des articles avec la grille de Fortin (2010) adaptée .............. 43 Chapitre 5 : Synthèse des résultats / Discussion ....................................... 44 5.1 Synthèse des résultats des articles .................................................. 45 5.1.1 Qualité des soins ..................................................................... 45 5.1.2 Sécurité .................................................................................. 49 5.1.3 Théorie de la conservation des ressources ................................. 53 5.1.4 Dépression .............................................................................. 53 5.2 Développement des résultats en lien avec la question PICOT ............ 55 5.3 Perspectives et propositions pour la pratique ................................... 56 Chapitre 6 : Conclusion ........................................................................... 60 6.1 Apport du travail ........................................................................... 61 6.2 Limites.......................................................................................... 62 6.3 Perspective pour la recherche ......................................................... 64 Références ............................................................................................ 65 Appendices ............................................................................................ 69 Appendice A : Le Maslach Burnout Inventory ........................................ 70 Appendice B : Grilles adaptées du Fortin ............................................... 72.

(5) Résumé.

(6) Problématique Le concept du burn-out est devenu très populaire mais il reste toutefois accueilli avec précaution par la communauté scientifique. Ainsi, il ne fait actuellement pas partie des diagnostics médicaux officiels de maladie dans les classifications de références. Dans l’ensemble de leur revue de littérature, les étudiants ont pu remarquer l’importance du burn-out des soignants. La définition et les causes diffèrent selon les auteurs. Il est alors trop réducteur de définir le burn-out comme un simple épuisement professionnel lié au stress du travail. En synthétisant les définitions, le burn-out est perçu comme, un processus dynamique d’épuisement des ressources internes dû à une inadaptation et un stress se caractérisant par une expérience physique, psychique et émotionnelle négative. Cette expérience négative est induite par l’épuisement émotionnel, la déshumanisation de la relation interpersonnelle et la diminution de l’accomplissement personnel. Le burnout provoque divers impacts, des conséquences personnelles qu’elles soient physiques ou psychiques, des incidences sur les patients, ainsi que des impacts économiques. Concepts abordés Les concepts abordés sont le stress, le coping, la déshumanisation et la. diminution de l’accomplissement personnel. Ils ont été définis suite à la revue de littérature établie par les étudiants. Puis, ces derniers ont décidé d’éclairer la question à l’aide du modèle d’adaptation (Roy, 2009)..

(7) vii. Méthode Une fois que les auteurs ont établi la question de recherche selon les critères « PICOT », cette méthode permet d’identifier les mots-clés d’une question de recherche pour ensuite les intégrer de manière efficiente dans les bases de données. Ils ont relevé les différents mots-clés, transformés en descripteurs pour les différentes bases de données questionnées pour ce travail. Les bases de données utilisées par les auteurs sont PubMed, Cinahl et PsychInfo. Dix articles ont été retenus en fonction des critères d’inclusion et d’exclusion décidés par le groupe. L’analyse des différents articles a été élaborée à l’aide de la grille adaptée de Fortin (2010), qui se trouvent en annexe. Résultats A la suite de l’analyse des différents articles retenus par les auteurs, ces derniers ont dégagé quatre thématiques principales qui sont la qualité des soins, la sécurité des patients, la théorie de la conservation des ressources, ainsi que la dépression. La synthèse des résultats permet de démontrer que le burn-out des soignants exerce plusieurs conséquences négatives : une diminution de la sécurité des patients (erreurs médicales, entre autres), une réduction de la collaboration et une diminution de la qualité des soins administrés aux patients, qu’elle soit perçue ou auto-déclarée par les soignants. Conclusion Ce travail a fait voir les divers impacts sur la prise en soins du patient soigné par un soignant atteint de burnout, mais également sur le soignant lui-même.

(8) viii. ainsi que pour l’hôpital. D’après les recommandations, il serait intéressant d’orienter les futures recherches sur les interventions organisationnelles plutôt qu’individuelles. Mots-clés Soignant, Burnout, Prise en soin, Soin de santé, Qualité de soins, Impact sur le patient, Sécurité du patient, Patient.

(9) Chapitre 1 : Introduction.

(10) Dans le cadre de la formation Bachelor HES-SO en soins infirmiers, il est demandé aux étudiants en fin de formation d’élaborer un TB. Ce dernier porte sur trois visées différentes. Premièrement, cet écrit présente une visée de production scientifique. En effet, ce travail permet de produire un savoir d’ordre théorique, présentant un caractère novateur et d’enrichir le savoir actuel du domaine des soins infirmiers. Deuxièmement, ce travail permet à l’étudiant de synthétiser les connaissances et les compétences acquises durant son parcours de formation. Et pour finir, ce travail permet aux étudiants de développer des compétences méthodologiques au sujet de la recherche scientifique. Le TB permet aux étudiants de mobiliser et de développer des compétences inhérentes à la méthodologie de recherche qui leur sera nécessaire dans leur prochaine vie professionnelle future afin de questionner leur pratique selon des savoirs pertinents et probants issus de la recherche scientifique. Mais également de développer des compétences en termes de collaboration et de communication, lorsqu’il s’agit d’argumenter ses propres pensées. Pour se faire, les étudiants choisissent, puis se voient attribuer une thématique de départ, qu’ils devront développer lors de la problématique du travail. À travers ce chapitre, les auteurs illustrent les connaissances scientifiques préexistantes à l’aide d’une revue de littérature, puis les analysent en fonction des différents ancrages disciplinaires pour mettre en évidence la pertinence du sujet pour le domaine des sciences infirmières..

(11) 3. À la suite de cela, les auteurs dégagent les concepts-clés qui illustrent leur thématique puis mettent en lien ces derniers avec un champ disciplinaire infirmier pertinent pour la thématique. Dans le chapitre suivant, les étudiants construisent la méthodologie de leur travail, ils élaborent tout d’abord une question de recherche à l’aide de la méthode PICOT. Ensuite ils décrivent les étapes mobilisées dans le but de trouver les articles scientifiques pertinents, sur les bases de données, ainsi que la procédure utilisée pour la sélection de ces derniers. Les auteurs ont utilisé la grille de Fortin (2010) pour l’analyse des différents articles retenus. Ensuite, le chapitre « synthèse des résultats » et « discussion » présente de manière résumée les résultats des études analysées, en lien avec la question de recherche. Les perspectives et propositions pour la pratique sont déclinées et concluent ce chapitre. La conclusion met en évidence les apports de ce travail, les limites qu’il comporte, ainsi que les perspectives envisagées pour la pratique. Les références et les annexes sont présentées au terme du travail..

(12) Chapitre 2 : Problématique.

(13) 2.1 Présentation de la thématique La thématique de départ qui a été choisie par le groupe est : « Quelles sont les interventions infirmières appropriées auprès des patients victimes de burn-out ? ». Les intérêts du groupe pour cette thématique viennent du fait que, premièrement certains de leurs proches ont été touchés par ce phénomène. Le groupe a donc été conerné directement par une problématique de santé publique. La santé publique est une approche collective et administrative des problèmes de santé d’une population, elle est définie et mise en œuvre par les administrations pour une population, sa priorité est la protection de la santé d’une collectivité (Tissier, Andreys et Ribeiro, 1996). Deuxièmement, ce sujet est toujours plus d’actualité dans le domaine de la santé. Finalement, un approfondissement des connaissances sur le sujet permettrait une démarche préventive afin de se protéger des risques du burnout, mais également d’empêcher une éventuelle dégradation de l’état des perosnnes qui en sraient déjà atteintes. En parallèle, l’intérêt vient également du fait que la thématique impacte différentes dimensions de la personne. Tout d’abord, cela concerne directement le bien-être mental, l’estime de soi et l’image de soi. Ensuite, cela peut également avoir un impact sur le fonctionnement social du sujet. Par exemple, en favorisant le risque d’isolement social..

(14) 6. Enfin, il ne faut pas sous-estimer l’impact économique engendré, lorsqu’une personne se retrouve dans l’obligation de cesser momentanément son activité professionnelle 2.2 Revue exploratoire de la littérature 2.2.1 Histoire et définitions En termes d’histoire, la naissance du concept de burn-out a été guidée par plusieurs auteurs. Le burn-out est une notion connue depuis plus de trente ans mais elle reste toutefois toujours beaucoup discutée (Manoukian, 2009). Plusieurs auteurs ont affiné leurs définitions à l’aide de leurs observations et certains ont même établi des outils d’analyses. En France, avant même que le terme « burn-out » soit utilisé, la notion de « fatigue au travail » a été envisagée. Par exemple, Desoille et Renaud (2004, cités par (Canouï & Mauranges, 2004) évoquent le « surmenage intellectuel ». Bize et Goguelin (2004, cités par (Canouï & Mauranges, 2004) parlent quant à eux, du « surmenage des dirigeants ». Enfin, Bégoin (2004, cités par Canouï & Mauranges, 2004) envisage un « syndrome subjectif commun de la fatigue nerveuse ». Puis la notion d’état d’épuisement a été avancée par Claude Veil en 1959 dans le Concours Médical sous le titre Primum non nocere (Canouï, 2016). En d’autres termes, deux observations importantes sont ici, relevées : premièrement, il met en garde contre le danger de la culpabilisation du sujet touché par l’état d’épuisement qui ne ferait que renforcer son sentiment négatif et.

(15) 7. l’exclure davantage de la communauté professionnelle. Deuxièmement, le psychiatre français attire l’attention sur le fait que les conditions de travail sont parfois accusées de manière trop hâtive. Il ne faut pas les nier, cependant elles ne sont pas toujours les causes profondes de l’état d’épuisement (Canouï, 2016). C’est dans les années 70, que le « burn-out syndrom » naît en tant que problème social par l’intermédiaire du Docteur Herbert J. Freudenberger. Le terme « burn-out » vient du vocabulaire aérospatial qui signifie la situation d’une fusée qui risque de provoquer un échauffement brutal voire l’explosion de l’appareil, dû à l’épuisement de son carburant (Baumann, 2007). Effectivement, ce psychanalyste utilise le terme « burn-out » dans ses différents écrits, pour caractériser l’état mental, des soignants de la clinique pour les toxicomanes dans laquelle il travaillait lui-même. Cette clinique exigeait une grande disponibilité de la part des employés. En 1980 il déclare : Je me suis rendu compte au cours de mon exercice quotidien que les gens sont parfois victimes d’incendie tout comme les immeubles ; sous l’effet de la tension produite par notre monde complexe, leurs ressources internes en viennent à se consumer comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte (Canouï & Mauranges, 2004, p.6).. Vers 1975, Christina Maslach, psychologue sociale à l’Université de Berkeley, en Californie, a aussi développé le terme « burn-out syndrom » utilisé dans le milieu professionnel du sauvetage et des urgentistes, pour définir des collègues ayant développé « une attitude cynique, insensible et négative ».

(16) 8. (Canouï, 2016) vis-à-vis des patients qu’elle soignait. En parallèle, elle s’est intéressée à deux phénomènes : 1. Le « detached concern » (détachement concerné) : relève du maintien d’un bon équilibre entre empathie et équité de traitement, que ce soit envers les patients, les collègues ou la hiérarchie (Jaggi, 2008). 2. La « déshumanisation » : se rattache à une distance émotionnelle vis-à-vis des autres individus (Jaggi, 2008). Pour définir au mieux le terme de burn-out, Maslach et ses collaborateurs (1981) élaborent un instrument de mesure appelé « Maslach burn-out inventory » (MBI). Cet outil évalue précisément trois dimensions spécifiques : - L’épuisement émotionnel est ressenti par l’individu comme un « vide » intérieur. La personne éprouve une difficulté à être en relation avec les émotions de l’autre, si bien qu’elle a l’impression d’avoir atteint sa limite émotionnelle en ne pouvant plus accueillir de nouvelles émotions. Le sujet ressent également un sentiment de fatigue physique non atténuable par le repos. D’un point de vue externe, des changements d’humeur d’intensité variable sont observés. S’y ajoutent des refus d’agir ou de répondre à des demandes anodines ; - La déshumanisation de la relation interpersonnelle est une sorte de détachement de la relation à l’autre pouvant s’apparenter à du cynisme. La personne soignée n’est vue plus que par sa maladie ou encore, son organe touché. Il s’agit d’une mise à distance de l’autre,.

(17) 9. qui est parfois l’aboutissement d’un épuisement émotionnel. Cet état s’installe progressivement, lentement et sournoisement et souvent à l’insu de l’individu ; - La diminution de l’accomplissement personnel symbolise la conséquence des deux dimensions précédentes et est vécue douloureusement par l’individu. Elle s’exprime par un sentiment d’inefficacité ainsi qu’une frustration professionnelle. En somme, le sujet éprouve le sentiment de ne plus effectuer du bon travail. C’est à cette étape qu’apparaissent la dévalorisation de soi, la culpabilité et la démotivation. D’un point de vue externe, plusieurs choses sont observées : absentéisme, abandon du travail, manque de rigueur, voire erreurs professionnelles, et ceci davantage chez les aide-soignants et les infirmiers. Plusieurs autres attitudes peuvent être aussi identifiées : surinvestissement professionnel jusqu’à ne plus vouloir quitter son lieu de travail. Autrement dit, ce comportement communément appelé « présentéisme » serait plus typiquement celui des cadres et médecins seniors (Canouï & Mauranges, 2004). Toujours en 1981, Pines, Aronson et Kafry élaborent à leur tour un outil de mesure le « Burn-out measure » (BM) utilisés par de nombreux auteurs. L’Histoire du burn-out laisse voir que dès son introduction, ce concept est devenu très populaire. Cette acception reste toutefois accueillie avec précaution par la communauté scientifique. Ainsi, le concept du burn-out ne fait.

(18) 10. actuellement pas partie des diagnostics officiels de maladie dans les classifications de référence. En effet, la Classification internationale des maladies (CIM10) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) présente seulement le burnout en qualité de facteur influençant l’état de santé et non pas en tant que diagnostic. La conclusion est similaire en ce qui a trait au manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV) établi par l’Association américaine de psychiatrie (Institut national de la santé et de la recherche Médicale, 2011). Le syndrome d’épuisement professionnel peine à se faire admettre en tant que modèle théorique bien qu’il soit considéré comme un problème social, voire un problème de santé publique (Canouï & Mauranges, 2004). Les différents ouvrages étudiés ont permis aux étudiants de mettre en évidence que le concept du burn-out est répandu de nos jours, cependant sa définition et ses causes diffèrent selon les auteurs. Il serait alors réducteur de définir le burn-out comme un simple épuisement professionnel lié au stress du travail. C’est pourquoi, les étudiants ont choisi de mettre en évidence ci-dessous plusieurs définitions issues de sources multiples. En 1974, Herbert Freudenberger a donné une première définition, fondée sur celle du dictionnaire Webster, qui a ensuite été traduite par Bérard et Duquette qui donnent la traduction suivante : « l’épuisement professionnel est un état causé par l’utilisation excessive de son énergie et de ses ressources, qui provoque un sentiment d’avoir échoué, d’être épuisé ou encore d’être exténué » (Canouï & Mauranges, 2004)..

(19) 11. L’OMS caractérise le burn-out comme un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail (Nationale, 2017). À la suite de leurs nombreuses recherches concernant une définition du syndrome d’épuisement professionnel, le groupe a décidé d’élaborer une définition. En somme, le burn-out peut être perçu comme un processus dynamique d’épuisement des ressources internes. Cela est dû à une incapacité d’adaptation et un stress se caractérisant par une expérience physique, psychique et émotionnelle négative, induit par l’épuisement émotionnel, la déshumanisation de la relation interpersonnelle et la diminution de l’accomplissement personnel. 2.2.2 Outils de mesure et diagnostics Dans ce chapitre, les auteurs vont développer les deux outils de mesures et diagnostics les plus utilisés de par leur « large portée ». Le « MBI » crée par Maslach et Jackson Le MBI analyse des affirmations concernant les émotions et les pensées relatives au travail. Il permet une analyse pluridimensionnelle en testant les trois dimensions spécifiques du syndrome, expliquées précédemment. Il est composé de 22 items : neuf affirmations concernent l’épuisement émotionnel, cinq, s’intéressent à la déshumanisation et huit items se réfèrent à l’accomplissement personnel. Le tout est évalué selon un critère de fréquence côté de 0 à 6 (de jamais à quotidiennement) (Canouï & Mauranges, 2004). Cet outil permet une auto-évaluation faite par le sujet. Le temps de remplissage du.

(20) 12. questionnaire est estimé à 15 minutes. L’outil présente une fiabilité. Il est construit pour évaluer les professionnels de la santé (Appendice A). Un autre test, le MBI-GS, a été construit selon 16 items et est applicable à toutes les professions. Le « BM » crée par Pines et Aronson Le BM se compose de 21 échelles, dont quatre sont positivement connotées et 17 négativement connotées. Les réponses s’échelonnent selon la fréquence, de 1 (jamais) à 7 (toujours). Il utilise plusieurs facteurs intéressants tels que le degré de satisfaction au travail et dans la vie, l’autonomie, le feedback au travail et la qualité du soutien social. Il est fiable et simple à utiliser (Canouï & Mauranges, 2004). 2.2.3 Statistiques L’absence de définition précise reconnue par tous, ainsi que le fait que le burn-out ne soit pas reconnu comme une maladie, peu d’informations et de statistiques liées à son impact ont été effectuées (Santini, 2017) (Nationale, 2017). De ce fait, les étudiants ont décidé d’orienter leurs recherches sur les impacts de divers facteurs principaux et connus du burn-out. L’Enquête européenne sur les conditions de travail (EWCS), la plus grande enquête comparative sur les conditions de travail en Europe, met en évidence que 24,2% des Suisse indiquent être stressés au travail (Krieger, Graf, & Vanis, 2017)..

(21) 13. D’autres études publient que d’autres études réalisées indiquent qu’un Suisse sur trois se sent souvent voire très souvent stressé au travail. Qui plus est, ce chiffre est depuis 10 ans en augmentation. Entre 2000 et 2010, le nombre de personnes souffrant de stress chronique est passé de 26.6% à 34.4% (Vasey, 2013). La proportion de salariés qui ressentent souvent ou toujours du stress au travail est proche de la moyenne européenne (27,0 %). En Suisse (24,2 %), en Italie (22,5 %) et en Allemagne (26,1 %). La France et l’Autriche présentent un taux plus élevé, avec 30.0% et 35.8% (Krieger et al., 2017). En 2016, un communiqué de presse de job Stress Index publié par Promotion Santé Suisse, met en évidence le résultat d’une étude scientifique en collaboration avec la Haute Ecole de Zurich des sciences appliquées et l’université de Berne. Cet article indique qu’un actif sur quatre est stressé au travail. Autrement dit, une personne active professionnellement se heurte à plus de pression qu’il n’a de ressources pour y faire face. Ce déséquilibre est vécu comme une situation désagréable et engendre des incidences négatives pour la personne. Le stress, même s’il n’est pas considéré comme une maladie en soi, peut engendrer des troubles physiques ou psychiques, s’il perdure. En prenant en compte les actifs suisses du 2ème trimestre, environ 1'261’000 personnes sont concernées par un état de stress. De plus 46.3% se trouve dans la zone dite sensible (Job Stress Index, 2016) (Krieger et al., 2017)..

(22) 14. 2.2.4 Impacts. 2.2.4.1 Impacts personnels En premier ce sont les impacts physiques qui apparaissent, principalement la fatigue permanente et l’épuisement (Delbrouk & Al., 2001) cité dans : (Santini, 2017). Les troubles du sommeil sont fréquents et très répandus lors de burn-out. Ils se manifestent par des difficultés à s’endormir ainsi que des réveils fréquents. Une étude, menée en 2003 par Grossi, Perski, Evengard, Blomkvist, & OrthGomer (dans Manoukian, 2009), a mis en évidence le lien entre les troubles. Au niveau des impacts sur le système musculo-squelettique, les dorsalgies sont les plus répandues et résultent du manque de sommeil cité précédemment (Santini, 2017). Puis, la mauvaise hygiène de vie et le stress chronique induit par le burn-out exercent un impact sur les pathologies cardio-vasculaires. Le système digestif de la personne atteinte d’un burn-out est également cible de perturbations. Induites insidieusement par le dérèglement des rythmes de sommeil et de ce fait l’irrégularité des rythmes alimentaires, la digestion est impactée. Des difficultés digestives, des douleurs abdominales, des coliques et des diarrhées représentent des exemples non-exhaustifs des conséquences du burn-out..

(23) 15. Le système neurologique se trouve également impacté par le phénomène du burn-out. Le cerveau, principal organe du système, a besoin de phase de repos pour pouvoir fonctionner de manière plus ou moins optimale. Or, si le cerveau est privé de repos ou envahi continuellement par des pensées négatives, sont remarqués des symptômes tels que des fortes céphalées, des vertiges, etc (Delbrouk & Al., 2001; dans Santini, 2017). Les impacts psychiques ne sont pas facilement observables et passent parfois inaperçus, et par la personne concernée, et par son entourage. Une des conséquences psychiques les plus remarquables du burn-out, est sans doute le chamboulement des émotions. On peut observer trois sous-catégories d’émotions touchées par ce phénomène. Les émotions liées aux représenta-. tions du travail : la démotivation, la perte d’intérêt et l’insatisfaction. Ensuite, une labilité émotionnelle, ce manifestant par des changements d’humeur fréquents. Ainsi que des symptômes dépressifs, tels que l’anxiété, l’angoisse, des plaintes répétitives et une fatigue intense (Manoukian, 2009). Des symptômes intellectuels peuvent aussi apparaître et alerter l’entourage d’une problématique, comme une perte de concentration due à une distraction, ainsi qu’une diminution de la mémoire se manifestant par des oublis fréquents (Delbrouk & Al., 2001; dans Santini, 2017).. 2.2.4.2 Impacts sur les soignés Dans ce sous-chapitre, les étudiants souhaitent mettre en évidence la problématique et les conséquences que le burn-out des soignants peut exercer.

(24) 16. sur la prise en charge des patients qu’ils soignent. Le patient soigné par un soignant atteint de burn-out subit immédiatement les conséquences de ce phénomène : difficultés de communication, appauvrissement du discours, erreurs professionnelles, négligence, voire maltraitance se manifestant essentiellement par de l’agressivité. À partir de là, le patient est exposé à un sentiment d’insatisfaction parce que ses besoins ne sont pas saisis de manière optimale (Manoukian, 2009).. 2.2.4.3 Impacts économiques De manière générale, l’impact économique peut être dû à divers frais, ceux correspondant aux coûts causés par la maladie comme les frais thérapeutiques par exemple et ceux dus aux conséquences, comme le manque de productivité qui engendre une baisse de la rentabilité. Il est alors possible de mettre en évidence que les coûts directs ou indirects affectent aussi bien les organisations institutionnelles par un manque à gagner, que les personnes elles-mêmes par leurs dépenses à titre préventive ou thérapeutique (Santini, 2017). En 2014, les résultats d’une enquête européenne menées sur neuf années, montrent que les coûts annuels liés au stress en Europe sont estimés à 240 milliards d’euros. Près de 104 milliards sont dépensés afin de guérir ou tenter de diminuer les effets néfastes que le stress peut provoquer. Et le reste des coûts estimés à 136 milliards, servent à financer les conséquences du.

(25) 17. stress vécu par la personne : congés maladie, présentéisme, perte de productivité, etc. (Santini, 2017). Pour les entreprises suisses, le coût économique du stress est estimé à 5,7 milliards de francs par an (Job Stress Index, 2016). Il est intéressant de savoir que l’épuisement professionnel vise en particulier les métiers de la relation d’aide. Toutefois, cette idée tend à être dépassée de nos jours puisque qu’en considérant toutes les professions confondues, un employé sur quatre se dit être « assez » ou « trop épuisé » (Job Stress Index, 2016). L’OFS indique que l’exposition aux risques psychosociaux a surpassé les risques physiques. Les études ne peuvent pas cerner la véritable ampleur du syndrome d’épuisement professionnel. Les professionnels de la santé observent un renforcement des consultations mais aussi une aggravation de l’état des personnes épuisées ces dernières années. Bien que les professionnels du terrain aient donné l’alerte, les acteurs des milieux politiques et économiques n’agissent pas suffisament face à cette augmentation de la souffrance qui touche la productivité suisse et la santé de ses citoyens. Il serait intéressant d’effectuer une enquête statistique à grande échelle pour mieux cerner ce phénomène (Vasey, 2013)..

(26) 18. 2.3 Pertinence pour les soins infirmiers et ancrage disciplinaire 2.3.1 Concepts du métaparadigme infirmier Selon Fawcett, le métaparadigme fait référence à la manière dont les phénomènes qui concernent les soins infirmiers son structurés et organisés (Fawcett, 1984). Le métaparadigme permet de délimiter la discipline, de communiquer avec d’autres professions, ainsi que toutes autres personnes. Il permet de préciser ce que l’infirmier est et ce qu’il fait, tout comme ce qu’il n’est pas et ne fait pas (Fawcett, 2005). Il est composé de quatre métaconcepts qui sont les piliers, les bases fondamentales de la profession : l’être humain, l’environnement, la santé et les soins infirmiers. Effectuer des liens entre ces quatre métaconcepts et la thématique du travail permet alors aux auteurs de mettre en évidence sa pertinence pour la discipline infirmière. Ci-dessous, les auteurs ont défini les quatre métaconcepts du métaparadigme infirmier, qui sont : L’être humain, l’environnement, la santé, et les soins infirmiers, et effectué les liens avec la thématique du burn-out.. 2.3.1.1 L’être humain L’être humain désigne l’individualité de la personne en tenant compte de sa culture, de sa communauté, de sa famille ou tout autre groupe d’appartenance. Il concerne de plus toute personne participant aux soins (Fawcett, 2005). Comme vu jusqu'à maintenant, les facteurs du burn-out concernent.

(27) 19. tout autant bien le psychisme de la personne que les facteurs physiques, sociaux, spirituelle et culturelles. Dans le cas d’une personne touchée par le burnout, l’individualité de la personne doit bel est bien être prise sans sa globalité. En effet tous les cas de burn-out ne sont pas dûs aux même facteurs et la prise en soin méritrait d’être personnalisée. Le burn-out se déclare sous différentes formes et sera vécu de façon différente selon par exemple la culture ou le milieu familial, par exemple. En effet, une personne issue d’une famille où les maladies psychiques ne sont pas considérées et où l’éducation est orientée vers une réussite professionnelle, les conséquences ne seront pas les mêmes que pour une famille ayant conscience de ce syndrome et de ses impacts.. 2.3.1.2 Environnement L’environnement fait référence aux évènements qui entourent l’individu. Il s’agit du contexte dans lequel les soins infirmiers sont prodigués, la société dans son ensemble, les conditions culturelles, sociales et économiques du milieu, ainsi que les professionnels et les proches qui entourent le patient (Fawcett, 2005). Sans nul doute l’environnement de l’être humain impacte le syndrome d’épuisement professionnel. Le niveau socio-économique, le fait de travailler intensément et devoir se restreindre financièrement (loisirs, vacances), voire le fait d’être dans un déficit financier à la fin du mois, impacte l’être humain. L’environnement des proches qui entourent le patient va être.

(28) 20. impacté par le changement de comportements et d’humeurs de la personne. En effet, il n’est jamais facile de voir un proche souffrir.. 2.3.1.3 Santé La santé fait référence aux processus humains de vie et de mort (Fawcett, 2005). La santé est une notion subjective qui diffère selon les personnes. La vision et la notion que les personnes auront de la vie et de la mort peut changer lorsque les personnes seront atteintes d’un burn-out et qui plus est, lorsque par la suite une dépression se déclare. Le processus humain de vie et de mort prendra un autre chemin que celui qui était désiré par la personne.. 2.3.1.4 Soins Infirmiers Les soins infirmiers selon Fawcett (2005), se réfère aux démarches, aux mesures et aux actions effectuées par les infirmières, en relation avec les êtres humains, ainsi qu'aux objectifs et résultats de celles-ci. « Les actions infirmières sont considérées comme un processus mutuel entre les participants en soins infirmiers et les infirmières ». Traduction libre (Fawcett, 2005). La question de départ concerne les interventions infirmières pour les personnes atteintes de burn-out. L’infirmière devra en effet effectuer certaines démarches et actions afin de diminuer les symptômes physiques et psychiques. La résolution de ce syndrome prend certaines fois beaucoup de temps. En d’autres termes, l’infirmière accompagnera le patient durant la trajectoire de sa maladie et lui assurera une présence pour trouver avec lui, pour.

(29) 21. évaluer avec lui la teneur des objectifs. Du fait que le diagnostic « burn-out » ne peut être posé et bien trop souvent remplacé par une dépression, l’anamnèse et l’utilisation d’échelle d’évaluation devront être vigoureusement effectuées. 2.3.2 Savoirs infirmiers. 2.3.2.1 Empirique Le savoir empirique est issu de la recherche scientifique, de l'observation,. de. l'exploration,. de. la. description. et. de. l'explication. des. phénomènes (Carper, 1978). Ce mode est lié à la recherche en mettant en avant les méthodes qualitatives et quantitatives. En ce qui concerne la question de départ, ce savoir empirique se réfère aux connaissances scientifiques en lien avec le burn-out, l’utilisation des échelles d’évaluation, les différents impacts, symptômes et conséquences qu’il induit. Ce type de savoir fait également référence, également, aux différentes recherches effectuées, les articles choisis et analysés pour guider la pratique infirmière.. 2.3.2.2 Esthétique L'infirmière appréhende la signification d'une situation et ainsi met en place des ressources pour la prise en charge de la personne suivie afin de développer et contribuer à une progression de son état de santé (Carper, 1978). Ce type de savoir fait appel à la créativité et concerne les habiletés souvent acquises par l’expérience. Il fait référence aux expressions de type artistique (Carper, 1978). En lien avec ce travail, le savoir esthétique peut être.

(30) 22. vu comme la capacité de l’infirmière à conscientiser l’importance du burn-out afin de pouvoir anticiper et prévenir au mieux l’épuisement professionnel des collègues avec qui elle travaille. De plus, ce type de savoir permet également à l’infirmière d’adapter son comportement envers le patient atteint de burnout en faisant preuve d’empathie car elle connaît la thématique.. 2.3.2.3 Personnel L'infirmière est un être unitaire, conscient et authentique qui s'appuie sur. son. expérience. personnelle.. L'infirmière. prend. conscience. des. phénomènes subjectifs sur sa personne et sur la personne soignée en s'appuyant sur ses capacités cognitives et intuitives (Carper, 1978). Cette forme de savoir s’acquiert par la connaissance de soi et la manière dont l’infirmière se perçoit. Il favorise l’intégrité du soigné et du soignant (Carper, 1978). Ce savoir est en lien direct avec la question de départ des étudiants. Il met en évidence l’importance que l’infirmière se connaisse et puisse être consciente des signes d’alerte de l’épuisement professionnel. Il permettra de plus à l’infirmière de connaître l’impact que le burn-out peut avoir sur les patients qu’elle soigne.. 2.3.2.4. Étique L'infirmière prend en compte les valeurs sociales, éducationnelles et personnelles. Celle-ci se positionne en tant que professionnelle et fait une distinction entre le bien et le mal avec un regard d'ordre moral. Ce mode fait référence à la sphère éthique et déontologique de l'infirmière (Carper, 1978)..

(31) 23. Le syndrome d’épuisement professionnel est un phénomène difficile à vivre pour le patient qui en est atteint, l’infirmière se devra d’être consciente de l’importance des impacts qui en découle, afin de pouvoir respecter au mieux la dignité de la personne en mettant en place des soins adaptés aux besoins de la personne.. 2.3.2.5 Emancipatoire Chinn et Kramer (2008) décrivent le mode émancipatoire où l'infirmière est intégrée dans un milieu culturel. Ces auteurs mettent en avant la possession d'une identité de l'infirmière ainsi que de perceptions personnelles dans son entourage et dans un environnement donné. L'infirmière joue un rôle social et acquiert par des interactions publiques et des forums, un engagement politique. C'est un processus de réflexion critique visant des actions afin d'évoluer ou procéder à des changements (Chinn & Kramer, 2008). Le rôle de l’infirmière en lien avec ce savoir, sera de faire connaître la problématique du burn-out de manière publique auprès des institutions, associations et entreprises. Le burn-out n’étant pas encore reconnu scientifiquement comme une pathologie à part entière, le rôle social de l’infirmière en santé publique sera d’une grande importance pour prévenir l’apparition de burn-out.. 2.4 Mise en évidence des concepts Suite à leur revue exploratoire, les étudiants ont décidé de mettre en évidence quatre concepts principaux qui seront développés dans le chapitre suivant : « Concepts et champs disciplinaires infirmiers ». Il s’agit du stress,.

(32) 24. du coping, de la déshumanisation et de la diminution de l’accomplissement personnel.. 2.5 Perspective de la problématique pour la pratique infirmière L’ensemble du travail effectué ci-dessus permet aux auteurs de relever un certain nombre d’éléments qui influencent la pratique infirmière. Tout d’abord, les étudiants peuvent mettre en évidence les impacts du burn-out qui influencent la relation soignant-soigné. Effectivement les conséquences personnelles susceptibles d’atteindre le soignant atteint de burn-out, telles que la fatigue physique et émotionnelle, les douleurs musculosquelettiques, les troubles de la concentration, la labilité des émotions et la déshumanisation, impactent la prise en charge du soignant envers le patient. La personne soignée pourrait penser que ses besoins ne sont pas pris en compte de manière optimale et ressentirait par voie de conséquence, un sentiment d’insatisfaction. Il est donc primordial de conscientiser les nombreux impacts que le burn-out peut exercer sur la pratique infirmière. En effet, si les soignants sont atteints d’épuisement professionnel et qu’ils ne sont pas accompagnés de manière adéquate dans leurs souffrances, la prise en soin des patients sera inadéquate et même parfois, accompagnée de négligences..

(33) Chapitre 3 : Concepts et champs disciplinaire infirmier.

(34) 3.1 Concept 3.1.1 Le stress Hans Selye (1936) fut l’un des premiers chercheurs à s’intéresser au stress. Il le développa sous le nom de syndrome général d’adaptation et mis en évidence plus particulièrement le rôle des hormones corticosurrénales. (Selye, 1936) Il explique qu’une réponse physiologique spécifique ou non se déclenche lorsque l’homéostasie de l’individu est perturbée. Autrement dit, le stress comme étant : « l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné » (Selye, 1962). Par les recherches et la littérature de Selye (1962), les étudiants peuvent affirmer que les situations de stress provoquent alors des effets physiologiques, voir somatique, sur l’individu. Ce sont les travaux de Lazarus et Folkman (1984) centré sur l’évaluation et ceux de Moch (1989) dont les ouvrages se sont intéressés à la perception qui éclairent l’activité cognitive lors d’une situation stressante. Le stimulus n’existe pas en soi comme stress, c’est le sujet qui peut ou non l’évaluer comme tel (Lazarus & Folkmann, 1984). L’individu évalue la situation et ses ressources personnelles et détermine alors l’existence ou non du stress. L’évaluation est la façon dont la personne perçoit la situation, en fonction de ses valeurs, ses attentes et de son histoire (Bruchon-Schweitzer, 2002)..

(35) 27. Lorsque l’individu fait face à une situation stressante, il y a deux types d’évaluations. L’évaluation primaire, appelée aussi stress perçu, consiste à envisager ce qui est en jeu dans la situation. La personne évaluera en quelques sortes la menace dans son niveau de gravité, de contrôlabilité, et de sa durée. L’évaluation secondaire appelée aussi contrôle perçu, concerne les différentes options évaluées par le sujet afin qu’il puisse gérer la situation de trois manières : acceptation de la situation, changement ou évitement de cette dernière. L’individu alors utilisera toutes ses ressources personnelles et sociales. Cette perception du contrôle est vue comme un processus cognitif transitoire lié au contexte ou comme une caractéristique de la personnalité (Lazarus & Folkmann, 1984). La synthèse peut alors se faire par l’équation suivante : l’augmentation du stress perçu + diminution des ressources perçues = augmentation du stress. Il est alors possible de mettre en évidence que lorsqu’un stimulus ou un facteur, agit sur une des composantes de l’équation alors le stress diminuera, augmentera ou se stabilisera. Autrement dit, le stress apparait lorsque les exigences de la situation dépassent les ressources du sujet. Il faut également prendre en compte les particularités et la personnalité de chaque individu. En effet le stress perçu ou les ressources perçues dépendent de la perception de chacun..

(36) 28. 3.1.2 Le coping Le mot coping vient de « to cope », faire face. Il se traduit par mode d’adaptation, ou encore mode d’ajustement (Pronost, 2012). En 1978, Lazarus et Launier (1978), désignent le coping comme l’ensemble des processus qu’un individu interpose entre lui et l’évènement perçu comme menaçant, pour maitriser, tolérer, ou diminuer, l’impact de celui-ci sur son bien-être psychologique et physique, de sorte que la représentation du stress se modifie. (Lazarus & Launier, 1978) Par la suite Lazarus et Folkman (1984) définissent le coping comme «l’ensemble des efforts cognitifs et comportementaux constamment changeants, déployés pour gérer des exigences spécifiques internes et/ou externes qui sont évaluées par la personne comme consommant ou excédant ses ressources» (Lazarus & Folkmann, 1984, p.141). Cette définition montre que le coping est un processus changeant constamment et non un état stable et général. Le processus de coping n’est pas une conséquence de la réaction émotionnelle mais bien une composante même, intégrale et fonctionnelle, de cette réponse émotionnelle (Lazarus & Folkmann, 1984). Le coping implique donc deux éléments : d’une part l’existence d’un problème réel ou imaginé, d’autre part la mise en place de réponses pour y faire face (Ray, Lindop, & Gibson, 1982)..

(37) 29. Les stratégies de coping développées lors de situations stressantes ont fait l’objet de diverses catégorisations. Le modèle binaire de Lazarus qui distingue le coping focalisé sur le problème et le coping focalisé sur les émotions. (Piquemal-Vieu, 2001). Le coping comprend deux fonctions principales. Le coping « actif » qui s’oriente vers la résolution du problème et le coping « évitement du problème » qui permet de réguler les réponses émotionnelles associées au problème. Ces deux stratégies peuvent être utilisées en même temps et interagissent entre elles (Lazarus & Launier, 1978, 1984). Le coping centré sur la résolution de problème permet à l’individu de réduire les exigences de la situation et/ou d’augmenter ses propres ressources pour mieux y faire face (Bruchon-Schweitzer, 2001). Le coping centré sur l’émotion vise à gérer les réponses émotionnelles induites par la situation. Les émotions peuvent se réguler par diverses manières, physiologique, émotionnelle, comportementale ou cognitive (BruchonSchweitzer, 2001). Par la suite, deux autres modèles ont vu le jour. Le premier est le modèle tridimensionnel auquel le coping focalisé sur l’évaluation a été ajouté. Ce modèle permet une réévaluation positive de la situation en modifiant sa signification. Le deuxième modèle est le modèle multidimensionnel qui induit en plus de nombreuses catégories (Piquemal-Vieu, 2001)..

(38) 30. 3.1.3 La déshumanisation Les étudiants ont décidé de mettre en évidence la « déshumanisation » en tant que concept pour leur travail car cette dimension fait partie intégrante du syndrome d’épuisement professionnel. Cette dernière est définie dans le chapitre « problématique » en tant que dimension testée par l’outil de mesure MBI (Maslach, 1981). La déshumanisation montre une distance émotionnelle vis-à-vis des autres individus (Jaggi, 2008). La déshumanisation de la relation interpersonnelle, est une sorte de détachement de la relation à l’autre, qui peut s’apparenter à du cynisme. La personne soignée n’est vue plus que par sa maladie ou encore, que par son organe touché. La description de la situation est parfois tellement « scientifique » que l’analyse ne rend plus compte de l’état de santé du malade. Le détachement de la relation à l’autre est un moyen pour la personne en épuisement professionnel, de faire face à la réalité de la relation soignant-soigné. Il s’agit d’une mise à distance de l’autre, qui est parfois l’aboutissement d’un épuisement émotionnel. C’est une attitude permettant de réaliser le travail relationnel en appliquant un mode de protection de soi et de son intégrité psychique. Cet état s’installe progressivement, lentement et sournoisement, souvent à l’insu de l’individu. Il est souvent ressenti comme un échec personnel par la personne, qui peut s’exprimer de manière variable dans le concept suivant (Canouï & Mauranges, 2004)..

(39) 31. 3.1.4 La diminution de l’accomplissement personnel Troisième dimension du « trépied » composant le burn-out, la diminution de l’accomplissement personnel est la conséquence des deux dimensions qui la précèdent : l’épuisement émotionnel, décrit dans le chapitre « problématique » du travail et la déshumanisation définie comme concept ci-dessus. La diminution de l’accomplissement personnel est vécue douloureusement par l’individu. Elle s’exprime par un sentiment d’inefficacité, une frustration professionnelle, et un sentiment de ne plus effectuer du bon travail. C’est à cette étape qu’apparaissent la dévalorisation de soi, la culpabilité et la démotivation. C’est en général en lien avec ses valeurs personnelles qu’un individu choisi une profession de relation, généralement pour sa dimension affective et morale, ceci augmente davantage le sentiment de frustration et d’échec lors de cette étape du burn-out. À partir de là, plusieurs attitudes sont observées : absentéisme, abandon du travail, manque de rigueur, voire ou même des erreurs professionnelles, et ceci davantage chez les aide-soignants et infirmiers. Des comportements opposés peuvent aussi être relevés tels qu’un surinvestissement, jusqu’à ne plus vouloir quitter son lieu de travail, ce comportement dit de « présentéisme » serait plus typiquement celui des cadres et médecins séniors (Canouï & Mauranges, 2004)..

(40) 32. 3.2 Champ disciplinaire infirmier Les étudiants ont choisi le modèle de Callista Roy comme cadre théorique pour ce chapitre. En effet le modèle d’adaptation de Roy est en lien direct avec le sujet, par rapport au concept du coping développé dans le chapitre précédent. Basé sur différentes hypothèses évolutives philosophiques, scientifiques et culturelles, Roy décrit les personnes en termes de systèmes adaptatifs holistiques (Roy, 2009). Les étudiants ont trouvé nécessaire de définir les différents termes suivants : Holisme : les personnes fonctionnent comme « un tout en un dans une expression de sens unifiée des comportements. Ainsi les individus sont considérés comme davantage que la somme de leurs parties » (Roy, 2009, p.32). Adaptation : la démarche et le résultat par lesquels les individus ou les groupes utilisent leurs savoirs, leurs connaissances et leurs choix pour favoriser l’intégration humaine et celle de l’environnement (Roy, 2009, p.26). Système : un ensemble de parties reliées de manière à pouvoir fonctionner comme un tout. Ce fonctionnement requiert l’interdépendance des parties (Roy, 2009, p.27). Le système adaptatif holistique compose un processus dans lequel se trouvent des entrées appelées aussi « inputs », des mécanismes de contrôle.

(41) 33. et de régulation appelés aussi « feed back processes » et des sorties « output ». Callista Roy développe alors trois types de stimuli qui sont la composition même des entrées dans le processus, les stimuli focaux, contextuels et résiduels (Roy, 2009). Le stimulus focal peut être interne ou externe et il confronte le plus rapidement et de la manière la plus marquée le système humain. Le stimulus contextuel est celui présent dans la situation. Il contribue à l’effet du stimulus focal mais n’est pas le centre de l’attention ou de l’énergie. Le stimulus résiduel exerce quant à lui, un effet peu clair sur la situation (Roy, 2009, Alligood & Marriner-Tomey, 2010). Le niveau d’adaptation est l’entrée interne parmi les autres stimuli et il détermine le niveau de coping du système humain. Il affecte la capacité d’un individu à répondre positivement à une situation, il change et n’est pas figé. Roy (2009) a défini trois types de niveaux d’adaptation : intégré, compensatoire et compromis. Et de ce fait, si les deux premiers niveaux d’adaptation sont inadéquats, cela créera un problème d’adaptation que l’infirmière devra prendre en compte. Suite aux « inputs », l’individu va faire face aux stimuli par le processus de coping, que Roy (2009) définit comme étant la manière d’interagir, de répondre et d’influencer l’environnement changeant. Le processus de coping peut être inné (déterminé génétiquement), ou acquis (se développe par des apprentissages et des expériences de vie)..

(42) 34. Suite au processus de coping, les « outputs » sont des réponses adaptatives ou inefficaces qui se manifestent à travers les comportements de l’individu. Il est important de relever que les réponses vont rétroagir sur les futures entrées. Les comportements peuvent être observés et évalués au travers des quatre modes adaptatifs développés par Roy (2009). -. Le mode physiologique est composé de cinq besoins physiologiques : l’oxygénation, l’élimination, la nutrition, la protection et l’activité et repos. Le mode physiologique est aussi composé de quatre processus complexes : l’équilibre hydrique, électrolytique et acidobasique, la fonction neurologique, la fonction endocrine et les sens (Roy, 2009).. -. « Le mode du concept de soi se caractérise par les sentiments et croyances à propos de soi-même à un moment donné » (Roy, 2009, p.95). Ce mode est composé du soi physique qui concerne l’image et les sensations corporelles. Figure aussi le soi personnel qui s’intéresse au soi éthique-moral-spirituel, l’idéal de soi, la cohérence de soi et l’estime de soi (Roy, 2009).. -. Le mode des fonctions et du rôle met l’accent sur le rôle que l’individu occupe dans la société. Il se compose de deux processus. Le premier concerne le développement du rôle qui consiste à ajouter de nouveaux rôles au fur et à mesure du développement de la personne. Le deuxième s’intéresse à la prise de rôle qui consiste à anticiper ou.

(43) 35. chercher le comportement d’un individu en le voyant à travers le rôle qui lui est attribué (Roy, 2009). -. Le mode de l’interdépendance consiste en la volonté et la capacité à donner aux autres et à accepter d’eux tout ce qu’il y a à offrir. Les personnes qui présentent un équilibre dans les relations interdépendantes se sentent soutenues et valorisées par les autres et réciproquement (Roy, 2009).. Les étudiants ont décidé d’élaborer un exemple qui permet de lier le cadre théorique de Callista Roy à leur thématique de départ. Les différentes composantes du burn-out peuvent engager le processus du système adaptatif holistique de Roy (2009). Les causes du burn-out pouvant être considérées comme les « inputs » du modèle (par exemple, lors d’une charge trop élevée de travail), le stress représente le stimulus focal et la mauvaise ambiance de travail, un stimulus contextuel. Suivant le niveau d’adaptation de l’individu, un problème d’adaptation à la situation peut apparaître. Le processus de coping permet ensuite de répondre et d’influencer l’environnement changeant. À la suite, viennent les « outputs », qui se verront adaptatifs ou inefficaces à travers les comportements de l’individu. Par exemple, dans le mode physiologique, la balance entre activité et repos pourra être perturbée par les troubles du sommeil, qui engendreront des troubles de l’alimentation et ainsi des troubles digestifs. Dans la même ligne des troubles.

(44) 36. de la concentration pourront apparaître et ainsi perturber la fonction neurologique. Le mode concept de soi se verra également perturbé par le soi personnel en diminuant l’accomplissement personnel et l’estime de soi. La diminution de l’accomplissement personnel, qui est développée en tant que concept précédemment, atteindra le mode des fonctions et du rôle. En effet l’image idéale du rôle de professionnel n’est plus en adéquation avec la réalité. Pour finir, le mode de l’interdépendance se voit également touché, si le concept de déshumanisation entre en jeu. Effectivement l’individu atteint de burn-out se verra dans l’incapacité de donner aux autres et de recevoir tout ce qu’il a à offrir.. Les différents « outputs » cités ci-dessus pourront s’avérer rétroactifs et influencer un nouveau processus de système adaptatif holistique dans le futur.. Figure 1 : Schéma de l’adaptation, tirée de Roy 2009, page 103. (Roy, 2009, p.103).

(45) Chapitre 4 : Méthode.

(46) Dans ce chapitre, les auteurs ont développé la manière dont la méthodologie de recherche a été établie afin de sélectionner les articles scientifiques qui permettront de répondre à leur question PICOT. 4.2 Question PICOT La méthode PICOT a été utilisée pour effectuer des recherches précises à travers les bases de données (Melnyk & Fineout-Overholt, 2011). À la suite des données trouvées en établissant les premières parties de ce travail, il a été remarqué que l’épuisement professionnel atteint particulièrement les professionnels de soins. Les étudiants ont été interpellés par l’exposition à ce risque qu’ils encourent en devenant infirmiers. De ce fait ils ont alors voulu garder un focus patient, tout en incluant le burnout de l’infirmière. Ainsi, pour ce travail, les étudiants ont posé la question de recherche PICOT suivante : Quels sont les impacts (O) sur la prise en soin (I) des patients (P) soignés par des soignants atteints de burnout (P) ? Il s’agit dans ce cas, d’une question de type signification (meaning), elle permet de décrire, d’explorer et d’expliquer les impacts que pourrait avoir le burnout sur les patients (DiCenso, Guyatt, & Ciliska, 2005). Les populations (P) étudiées par les auteurs sont les patients, ainsi que les soignants atteints de burnout. Cette population permet de maintenir un focus patient, tout en gardant un intérêt pour les soignants..

(47) 39. La question d’intérêt (I) est la prise en soin, les auteurs cherchent par là à définir les impacts sur les patients à travers les soins prodigués par les soignants. L’outcomes (O) concerne les impacts, ils souhaitent découvrir quels peuvent être les effets du burnout des soignants sur les patients Les auteurs ont finalement décidé de ne pas inclure de comparaison (C) ni de temps (T) au sein de leur question de recherche, car cela n’apporte pas de plus value à la thématique étudiée, selon eux. 4.2 Méthode de recherche Afin de trouver un maximum d’articles probants, les étudiants ont procédé de la manière suivante. Tout d’abord, plusieurs mots-clés ont été sélectionnés afin de pouvoir questionner les bases de données le plus précisément possible. Il a été choisi de garder les suivants : soignant, burnout (P), prise en soin et soin de santé (I) ainsi que impacts sur le patient, sécurité du patient et patient (O). En consultant la base de données PubMed, il s’est avéré que le mot-clé « soins de santé » correspondait au Mesh « quality of health care » c’est pour cette raison que le mot clé « qualité de soin » n’a pas été introduit dans la partie PubMed du tableau. Les mots-clés ont ensuite été traduits en anglais afin de trouver les descripteurs correspondants à chaque base de données (Cf. Tableau 1 « Recherche base de données). A partir des descripteurs précédents, les auteurs ont questionné les bases de données en appliquant diverses équations de recherches. Afin de trouver les.

(48) 40. articles répondants aux critères d’inclusion, ils ont appliqué le filtre « 10 ans » et « full text », quand cela était possible, l’opérateur « and » a toujours été appliqué pour les équations de recherche (Cf. Tableau 1 « Recherche base de données). Les articles ont été dans un premier temps retenu par le titre, puis la sélection a été approfondie par la lecture du résumé et le niveau de preuve. Pour inclure définitivement l’article dans le travail, les auteurs se sont fiés à l’impact factor de chaque journal publiant l’article en question, en cherchant sur la base de données : « journal citation report ». Tableau 1. Recherche bases de données P PubMed Mots-clés français. O. Impacts sur le patient Sécurité du patient Patient Mots-clés en Caregivers Caring Patient impact anglais Burnout Health care Patient safety Patient Descripteurs 1) Caregivers 3) Empathy 5) patient safety 2) Burnout, profes- 4)Quality of health 6) Patient safety sional care 7) Patient Equations recherche. en Soignant Burnout. I Prise en soin Soin de santé. de En utilisant « et » A) 1 2 4 E) 2 5 B) 1 2 5 F) 2 4 7 C) 1 2 7 G) 1 2 4 7 D) 2 4 5 Filtres 10 ans et full text Articles trouvés A) 46 résultats E) 69 résultats B) 0 résultat F) 18 résultats C) 0 résultat G) 0 résultats D) 52 résultats Articles rete- D) 1 article retenu E) 3 articles retenus nus ArgumentaTitre, résumé, niveau de preuve, impact factor tions.

Figure

Figure 1  : Schéma de l’adaptation, tirée de Roy 2009, page 103. (Roy, 2009,  p.103)

Références

Documents relatifs

360-361, cité dans Prungnaud, « La traduction du roman gothique anglais en France au tournant du XVIII e siècle », in Op. 5 Breton de La Martinière, « Préface du traducteur »,

Je fais une heure de classe virtuelle par classe et par semaine pour récapituler le travail fait dans la semaine, répondre aux questions et faire un cours en ligne. sur une

214290 ACTORS TRAINED 2097 INSTITUTIONAL ENTITIES STRENGTHENED 604 PRODUCTS OF TECHNICAL COOPERATION Prioritized countries Partner countries Countries with specific actions

Das industrialisierte Informations- management (IIM) will hier durch eine neue Ausrichtung der Methoden und Inhalte des IT-Managements helfen, die IT ihrer Bedeutung entsprechend

When the cross-sectional area of the ipsilateral sartorius muscle was introduced as a size reference and a ratio was calculated between the area of the tensor fasciae latae muscle

This review will discuss these traditional measures (occupational status and sickness absence), but also in- cludes work-related outcome measures that up to now are less common

L’apport de la plastie VM dans les brides rétractiles du membre

Le campagnol roussâtre (Myodes glareolus) est le réservoir et vecteur des infections à hantavirus Puumala (PUUV).. Ce vecteur a été sélectionné comme