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Variables aléatoires discrètes et continues

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Variables aléatoires discrètes et continues

Chapitre 2:

1 Pr. Mohamed El Merouani

Variable aléatoire

• On entend par variable aléatoire (v.a.) une grandeur qui à la suite d’une expérience aléatoire prend telle ou telle valeur.

• Suivant la notation ensembliste, une v.a. X est une fonction d’un événement élémentaire ω:

X=f (ω) où ωЄΩ. La valeur de cette fonction dépend de l’événement élémentaire ω apparu à la suite de l’expérience.

(2)

Définition d’une v.a.

• Soient (Ω,A) et (Ω’,A ’)deux espaces

probabilisables. L’application X:Ω—>Ω’ est dite variable aléatoire lorsque pour tout BЄA ’, on a: X-1(B)={ωЄΩ/X(ω)ЄB} ЄA

• Si Ω’=IR, on prend pour A ’ la plus petite tribu contenant les intervalles de IR. A ’, est dans ce cas, dite tribu des boréliens de IR. On note A ’=BIR. Dans ce cas X est variable aléatoire réelle notée v.a.r.

3 Pr. Mohamed El Merouani

Variable aléatoire réelle

• Donc, une v.a.r Xest une application de

l’ensemble fondamental Ω dans l’ensemble IR des nombres réels

X:Ω—>IR qui vérifie I ЄB

IR, ona X-1(I)={ωЄΩ/X(ω)Є I} ЄA

• Les valeurs de la variable X sont dites réalisations de X.

• L’ensemble de ces réalisations est noté X(Ω).

(3)

Loi de probabilité d’une v.a.r.

• Soient (Ω,A,P) un espace probabilisé et X une v.a.r.

• L’application, notée PX, définie par PX: B

IR [0,1]

B PX(B)=P(X-1(B)) est une probabilité sur (IR, B

IR), et appelée loi de probabilité de X.

5 Pr. Mohamed El Merouani

Démonstration:

PX(IR)=P(X-1(IR))=P(Ω)=1

• Pour toute famille (Bi)i≥1 d’événements 2 à 2 incompatibles;

( ( ) )

∑ ( )

=

=





=





=





1

1 1

1 1 1 1

) (

i

i i

i i

i i

i X

B P

B X

P

B X

P

B X

P B

P

U

U

U

(4)

Variable aléatoire discrète

Une variable aléatoire Xest dite discrète si X(Ω) a un nombre fini (ou infini dénombrable) d’éléments.

Soient x1, x2,…,xnles réalisations de X. On note pour tout i=1,2,…,n X-1({xi})={ωЄΩ/X(ω)=xi}=(X=xi)

Les événements (X=xi) forment un système complet et

7

( ) 1

1

=

=

= n

i

xi

X P

Pr. Mohamed El Merouani

Loi de probabilité d’une variable aléatoire discrète:

La loi de probabilité d’une variable aléatoire X discrète est définie par la donnée de:

x1, x2,…,xnles réalisations de la v.a. X.

p1, p2,…,pnles probabilités des événements (X=xi);

c’est-à-dire P(X=xi)=pi; pour i=1,2,…,n

(5)

Exemple:

Pour l’expérience du lancement d’un dé.

L’ensemble fondamental est Ω={1,2,3,4,5,6}

et soit

A={Ø; {1,4} ;{2,5}; {3,6}; {2,3,5,6} ;{1,3,4,6}; {1,2,4,5};Ω}.

Soit X l’application de Ω dans IRtelle que X(ω) soit le reste de ω modulo 3.

9 Pr. Mohamed El Merouani

Exemple (suite)

On a: X(Ω)={0,1,2} et (X=0)=X-1({0})={3,6}ЄA; (X=1)=X-1({1})={1,4} ЄA;

(X=2)=X-1({2})={2,5}ЄA; X est une v.a.r.

et P(X=0)=1/3; P(X=1)=1/3; P(X=2)=1/3.

On vérifie que:

en effet; P(X=0)+ P(X=1)+P(X=2)=1

( = )=1

i

xi

X P

(6)

Variable aléatoire continue

Une variable aléatoire X est dite continue si X(Ω) est un ensemble infini non dénombrable.

Une v.a.r. X est dite continue si X(Ω) est un intervalle ou une réunion d’intervalles de IR.

Les valeurs que prend Xsont infinies non

dénombrables, alors la probabilité de ces valeurs est une fonction continue f, appelée fonction densité de probabilité.

11 Pr. Mohamed El Merouani

Propriétés de la densité de probabilité:

IR f (x)dx =

+∞ f (x)dx =1

1. La fonction fest à valeurs positives sur IR:

f (x)≥0, xЄIR.

2. La fonction fest continue sauf peut être en un nombre fini (dénombrable) de points de IR.

3. L’intégrale de fsur IRconverge et est égale à 1.

(7)

Loi de probabilité d’une variable aléatoire continue:

• On rappelle que la loi d’une v.a.r. X sur un espace probabilisé (Ω,A,P) est une probabilité sur (IR, BIR) définie par BIR

PX (B)=P(X-1(B)).

• Si Xest une v.a. continue de fonction de

densité f alors sa loi de probabilité est donnée par B

IR on a:

13

B

B

( ) =

B

X

B f x dx

P ( )

Pr. Mohamed El Merouani

• La probabilité de tout intervalle ]a,b[ est égale à P

(

a< X <b

)

=

ab f (x)dx

a b x

f (x)

Cf P(a<X<b)

(8)

• Intuitivement, on peut écrire f (x)dx=P(x<X<x+dx)

où dx est considéré comme « infiniment petit ».

15

dx x

f (x) Cf

x

Pr. Mohamed El Merouani

Fonction de répartition d’une v.a.r.:

• Soit (Ω, A, P) un espace probabilisé et Xune v.a.r.. On appelle fonction de répartition de la v.a.r. X, l’application F: IR—>[0,1] définie par:

pour toutxЄIR: F(x)=P(X≤x)

=PX(]-∞,x])

=P(X-1]-∞,x]).

• Si X est discrète:

• Si X est continue de fonction de densitéf:

( )

=

=

=

x x

i x

x

i

i i

p x

X P x

F( )

= x

(9)

Proposition:

La fonction de répartition Fd’une v.a.r. X satisfait les propriétés suivantes:

1) 0≤F(x)≤1;

2) Fest une fonction croissante,

3) Fest continue à droite en tout point xde IR.

4) et .

17

0 ) (

lim =

−∞

F x

x lim ( )=1

+∞

F x

x

Pr. Mohamed El Merouani

Démonstration:

1) Cette propriété est évidente.

2) Prenons deux nombres réels xet x’ tels que xx’. Alors ]-∞,x]C ]-∞,x’].

D’où PX(]-∞,x]) ≤ PX(]-∞,x’]) et par conséquent F(x) ≤ F(x’).

(10)

Démonstration (suite):

3) Soit (xn)n une suite décroissante de nombres réels telle que

avec mais

car la suite (xn)n est décroissante.

Donc (An)n décroissante et D’où

19

lim xn x0

n =

+∞

( ) ( )

= =

n n n n

n F(xn) limP X x limP A

lim

(

n

)

n

X x

A = ≤ (

Xxn

) (

Xxn+1

)

( ) ( 0)

1 1

x X x

X A

n n

n

n = =

=

=

I I

( ) ( )

( )

lim P X xn P X x0 F x0

n ≤ = ≤ =

+∞

Pr. Mohamed El Merouani

Démonstration (suite):

4) La suite des événements (X≤-n); n=1,2,3,… est décroissante et

Donc D’où

( )=

=

I

1 n

n X

( ) ( )

0

lim )

(

lim − = ≤− = ∅ =

F n P X n P

n n

0 ) (

lim =

−∞

F x

x

(11)

Démonstration (suite):

La seconde relation s’obtient en considérant la suite croissante (X≤n), n=1,2,3,… et . Donc

D’où

21

U

=

=

1 n

n IR

A

( ) ( )

1

lim )

(

lim = ≤ = =

+∞

+∞

F n P X n P IR

n n

1 ) (

lim =

+∞

F x

x

Pr. Mohamed El Merouani

Remarques:

1. La fonction de répartition permet de calculer les probabilités concernant les intervalles.

On a: P(a<Xb)=F(b)-F(a) En effet:

(

a X b

) (

Pa X et X b

) (

P(a X) (X b)

)

P < ≤ = < ≤ = < I ≤

(

a X

) (

P X b

) (

P(a X) (X b)

)

P < + ≤ − < ≤

= U

(

X a

) (

P X b

) ( )

PIR

P ≤ + ≤ −

=1

(

X b

) (

P X a

) ( ) ( )

F b F a

P ≤ − ≤ = −

=

(12)

Remarques:

2. On peut démontrer que toute fonction F(x) vérifiant les propriétés précédentes

représente la fonction de répartition d’une certaine v.a.

23 Pr. Mohamed El Merouani

Exemple précédent:

L’expérience « lancement d’un dé »

On a Xla v.a. définie sur (Ω,A,P) par X(ω) reste de ω modulo 3, . On a trouvé:

donc

∀ ω





<

<

<

= 2 3 1 2

1 0

3 1

0 0

)

( si x

x si

x si x

F

xi 0 1 2

pi 1/3 1/3 1/3

(13)

Remarque:

• Si Xprend une suite (finie ou infinie) de

valeurs x1<x2<x3<…, la fonction de répartition Fde Xest une fonction en escalier croissante, discontinue en x1,x2,x3,…, . Le saut en xi vaut P(X=xi).

• La fonction Fest continue en tout point xtel que x ЄX(Ω).

Fest constante sur tout intervalle [xk,xk+1[;

k=1,2,3…; xkЄ X(Ω).

25 Pr. Mohamed El Merouani

Exemple:

Pour l’expérience de lancement d’une pièce de monnaie, on a la loi de probabilité de X est résumée par le tableau suivant:

Sa fonction de répartition sera:

xi 0 1 Σpi

pi 1/2 1/2 1

<

<

=

1 si 1

1 0

si 2 1

0 si 0

x x /

x F(x)

(14)

Représentation graphique de F(x):

0 1

1

1/

2 F(x)

x

27 Pr. Mohamed El Merouani

Exemple 3:

Soit Ω={(i,j)/ i,j Є {1,2,3,4,5,6}} et soit A =P (Ω).

On définit la v.a. X(i, j) = i+j ; 1 ≤ i,j ≤ 6 La loi de probabilité de X est donnée par:

( )

= , ( , )

36 ) 1

,

(i j i j

Soit P

xk 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

pk

36 1

36 2

36 3

36 4

36 5

36 6

36 5

36 4

36 3

36 2

36 1

(15)

29

 

 

 

 

<

<

<

<

<

=

12 1

12 11

36 35

5 4

36 6

4 3

36 3

3 2

36 1

2 0

) (

x si

x si

x si

x si

x si

x si

x F

M

Donc, sa fonction de répartition est:

Pr. Mohamed El Merouani

Remarques (Fonction de répartition d’une v.a. continue):

On définit la fonction de répartitionFd’une v. a.

continueXde la même manière que pour une v.a.

discrète, c’est-à-direF(x)=P(X≤x).

La fonction continue est

croissante de 0 à 1 lorsquexvarie de -∞ à +∞.

Par conséquent, une v.a. continue est une v.a. dont la fonction de répartition est continue.

Si la fonction de densité fd’une v.a. continueXest continue au pointxalorsfest la dérivée de da fonction de répartitionF, c’est-à-direF’(x)=f(x).

=∫

x f(t)dt

) x ( F

(16)

Représentation graphique de F(x) continue:

0 1 F(x)

x

31 Pr. Mohamed El Merouani

Conséquences:

PourX v.a. continue on a:

P(X=c)=0aveccune constante réelle.

P(a≤X≤b)= P(a<X≤b)= P(a≤X<b)= P(a<X<b)= F(b)-F(a)

P(X≤a)=P(X<a)

P(X≥b)=P(X>b)

= a f(t)dt

+∞

= b f )(t dt

= b

a f(t)dt

(17)

Exemple:

Soit f la fonction de densité, d’une v.a.

continue X, définie par:

1. Trouver F(x).

2. Calculer P(0,3<X≤1,5)

33

 

 

<

<

=

ailleurs x si

x

x si

x x

f

0

2 1

2

1 0

) (

Pr. Mohamed El Merouani

Exemple (suite):

1.Si x ≤ 0; F(x)=0 Si 0 < x≤ 1;

Si 1 <x≤ 2;

Si x≥2; F(x)=1

2.P(0,3<X≤1,5)=F(1,5)-F(0,3)=0,83

=

= x x

dt t f x

F 0

2

) 2 ( )

(

( )

1

2 2 2

) (

2 1

1

0 + − = − −

=

tdt

t dt x x

x

F x

(18)

Loi d’une fonction d’une v.a. discrète:

Soit une v.a. discrète X telle que

X(Ω)={x1,x2,…} et g une fonction de X(Ω) dans un ensemble E={y1,y2,…}.

Alors Y=g(X) est une v.a. discrète telle que:

35

( ) U ( )

I i

i

j X x

y Y j

=

=

=

∀ , I =

{

i/g(xi)= yj

}

( ) ∑ ( )

=

=

=

I i

i

j P X x

y Y P

D’où

Pr. Mohamed El Merouani

Exemple:

Soit la v.a. discrète X de loi de probabilité:

On cherche la loi de la v.a.:

a) Y= X 2 + 1 b) Z=|X|

xi -2 -1 0 1 2

pi 0,1 0,1 0,3 0,2 0,3

(19)

Exemple (suite):

a) Yprend les valeurs 1,2,5 avec les probabilités:

P(Y=1)=P(X=0)=0,3

P(Y=2)=P(X=-1)+P(X=1)=0,1+0,2=0,3 P(Y=5)=P(X=-2)+P(X=2)=0,1+0,3=0,4 D’où

37

yj 1 2 5

P(Y=yj) 0,3 0,3 0,4

Pr. Mohamed El Merouani

Exemple (suite):

b) De la même façon on trouve:

zj 0 1 2

P(Z=zj) 0,3 0,3 0,4

(20)

Loi d’une fonction d’une v.a.

continue:

Soit une v.a. continue X de densité de probabilité f et soit Y=g(X) dérivable pour tout x et telle que

g’(x)>0, x ou g’(x)<0, x.

Alors Y=g(X) est une v.a. continue dont la densité de probabilité est donnée par:

h(y)=f [g-1(y)]|(g-1(y))’|

39

∀ ∀

Pr. Mohamed El Merouani

Loi d’une fonction d’une v.a.

continue:

• Si g’(x)>0, pour tout x, on a: Y=g(X)<=>X=g-1(Y) et P(Y≤y)=P(g(X)≤y)=P(X≤g-1(y))

d’où H(y)=F(g-1(y)) (ou Hest la fonction de répartition de Y). En dérivant, on obtient:

h(y)=f (g-1(y))(g-1(y))’

• Si g’(x)<0, pour tout x, on a: Y=g(X)<=>X=g-1(Y) et P(Y≤y)=P(g(X)≤y)=P(X≥g-1(y))=1- P(X<g-1(y)) d’où H(y)=1-F(g-1(y))

En dérivant, on obtient: h(y)=−f (g-1(y))(g-1(y))’

(car g’<0)

(21)

Exemple:

Soit Xv.a. de densité de probabilité:

Cherchons les densités de:

a) Y=eX b) Z=-2LogX

41



 < <

= autrement x x si

f 0

1 0

) 1 (

Pr. Mohamed El Merouani

Exemple (suite):

a) Y=eX X=LogY avec y>0 pour tout x et nous avons

C’est-à-dire que

1 0

, 1 1. )

( = < Log y <

y y h

 

 < <

= autrement e y y y

h 0 ,

1 , ) 1

(

(22)

Exemple (suite):

b)

43





 < < ∞

=

<

<

=

autrement y e

e e

y h

y

y y

, 0

0 2 ,

1

1 0

, 1 2 .

) 1 (

2

2 2

Pr. Mohamed El Merouani

Remarque:

La formule précédente est valable sous la

condition que «la fonction gest dérivable etg’(x) garde un signe constant pour tout x».

Soit Y=X2. On a H(y)=P(Y≤y)=P(X2≤y)=

En dérivant, on obtient:

Contre-exemple

(

y X y

) ( ) ( )

F y F y

P − ≤ ≤ = − −

=

( )

= 1

( )

+ 1

( )

(23)

Couple de variables aléatoires

Définition:

Soit (Ω, A, P) un espace probabilisé.

• Une application (X,Y) de Ω dans IR2, qui à tout ω de Ω fait correspondre un couple (X(ω),Y(ω)) de IR2, s’appelle couple de variables aléatoires (où Xet Y sont deux variables aléatoires).

• (X,Y) s’appelle aussi variable aléatoire à deux dimensions.

45 Pr. Mohamed El Merouani

Loi de probabilités conjointes de deux v. a. discrètes:

Un couple de v. a. (X, Y)peut prendre les valeurs successives suivantes:

(x1,y1) ; (x1,y2) ; …; (xi,yj) ; …; (xn,ym)

A chaque couple(xi,yj)correspond une probabilitépij d’observer simultanément la valeurxipour Xet la valeuryjpour Y:

pij=P(X=xiet Y=yj)=P(X=xi, Y=yj)

On a

1

1 1

=

∑ ∑

= = n

i m

j

p

ij

1

0 ≤ p

ij

et

m j

n

i = 1,2,K, ; ∀ =1,2,K,

(24)

Fonction de répartition d’un couple de v.a. discrètes:

• On appelle fonction de répartition d’une v.a. à deux dimensions (X,Y) la fonction définie par:

47

( ) ( ) ∑∑ ( )

=

=

=

=

x

x y y

j i

i j

y Y x X P y

Y x X P y x

F , , ,

Pr. Mohamed El Merouani

Lois de probabilités marginales:

• La probabilité P(X=xi)=pi.est appelée loi marginale de X. On a:

• La probabilité P(Y=yj)=p.j est appelée loi marginale de Y. On a:

(

=

)

= =

j ij i

i p p

x X

P

(

=

)

= =

i

ij j

j p p

y Y

P

m j =1,2,K,

n i = 1,2,K,

(25)

Y y

1

…. y

j

… y

m

Total

X

x1 p11 … p1j … p1m p1.

xi pi1 … pij … pim pi.

xn pn1 … pnj … pnm pn.

Total p.1 p.j p.m 1

49

Lois de probabilités conditionnelles:

• La loi conditionnelle de Xsi Y=yj est définie par:

• De même, la loi conditionnelle de Ysi X=xi est définie par:

( ) ( )

(

j

)

j i

j P Y y

y Y x X y P

Y X

P =

=

= =

= ,

/

( ) ( )

(

i

)

j i

i P X x

y Y x X x P

X Y

P =

=

= =

= ,

/

(26)

Indépendance de deux variables aléatoires discrètes :

• Deux v. a. discrètesXet Ysont dites indépendantes si

P(X=xi , Y=yj)=P(X=xi).P(Y=yj) pour toutxiet yj.

• Dans ce cas:P(X≤x,Yy)=P(Xx).P(Yy); pour toutxet y

ou F(x,y)=FX(x).FY(y)

• Aussi:

51

(

X Y yj

)

P

(

X xi

)

P / = = =

(

Y X xi

)

P

(

Y yj

)

P / = = =

et

Pr. Mohamed El Merouani

Loi de probabilités conjointes de deux v.

a. continues:

Une v.a. à deux dimensionsZ=(X,Y) est dite continue s’il existe une applicationf(x,y) appelée densité de probabilité conjointe du couple de v.a.(X,Y), vérifiant:

( ) ,

2

; 0

) f(x,y) x y IR

a ≥ ∀ ∈

∫ ∫

-+∞ -+∞

f(x,y)dxdy =

b ) 1

(27)

Fonction de répartition d’un couple de v.a. continues:

• La fonction de répartition du couple (X,Y) est définie par:

53

( ) ( ) ∫ ∫ ( )

=

= P X x Y y x y f u v dudv y

x

F , , ,

( ) ( )

y x

y x y F

x

f

= , ,

2

et l’on a

Pr. Mohamed El Merouani

Lois marginales (Fonctions de répartitions marginales):

• Les fonctions:

fonctions de répartition marginales des v.a. X et Y respectivement.

( ) ∫ ∫

+

=

= x

X x P X x f u v dvdu

F ( ) ( , )

( ) ∫ ∫

+

=

=

y

Y y PY y f u v dudv

F ( ) ( , )

et sont dites

(28)

Lois marginales (Fonctions de densités marginales):

• Les fonctions:

sont les densités de probabilités marginales de Xet Y respectivement.

55

∫ ( )

+∞

= f x v dv x

fX( ) ,

∫ ( )

+∞

= f u y du y

fY( ) , et

Pr. Mohamed El Merouani

Lois conditionnelles:

• La densité conditionnelle de Xsi Y=y est définie par:

• La densité conditionnelle de Y si X=x est définie par:

(

x Y = y

) ( )

= ff x

( )

,yy , si f (y) 0

f Y

Y X

(

y X = x

) ( )

= ff x

( )

,xy , si f (x) 0

f X

X Y

(29)

Indépendance de deux variables aléatoires continues :

Deux v. a. continuesXet Ysont dites indépendantes si: P(Xx,Yy)=P(Xx).P(Yy); pour toutxet y ou F(x,y)=FX(x).FY(y)

ou encore, en dérivant 2 fois par rapport à xet à y:

f (x,y)=fX(x).fY(y) Dans ce cas

et

57

(

x Y y

)

f (x)

fX = = X

(

y X x

)

f ( y)

fY = = Y

Pr. Mohamed El Merouani

Exemple:

Un couple de variables aléatoires continues Z=(X,Y) de densité de probabilité conjointe:

1. Trouver le coefficient k.

2. Trouver les lois marginales de Xet Y.

3. Calculer les densités conditionnelles de X sachant Y=yet de Ysachant X=x.

( ) ( )



> >

= +

autrement 0

0 et 0 , si

2

2 x y

y kxye x f

y x

(30)

Corrigés:

1. La fonction f (x,y) est une densité de probabilité si f (x,y)≥0 et . D’une part k≥0 et

d’autre part . On a donc et par suite k=4.

59

+∞

∫ ∫

+∞

=1 )

,

(x y dxdy f

∫ ∫

+∞+∞ =

0 0

2 1

2e dxdy

xye

k x y

∫ ∫

+∞ +∞

=

0 0 4

2

2 k

dy ye dx xe

k x y

Pr. Mohamed El Merouani

2. Les densités marginales sont: fX(x)=0 si x≤0 et si x>0.

On a donc

De même on trouve

( 2 2) 2 2 4

) , ( )

(

0

x y

x

X x f x y dy xye dy xe

f

+∞

+∞ + =

=

=

∫ ∫





<

= >

0 si

0

0 si

) 2 (

2

x x x xe

f

x X





<

= >

0 si

0

0 si

) 2 (

2

y y y ye

f

y Y

(31)

3. La densité conditionnelle de Xsachant Y=y est:

La densité conditionnelle de Y sachant X=x est:

On remarque que les deux v.a. X et Y sont indépendants puisque et

. On a, aussi

61

( ) ( )





= >

=

=

0 0

0 2

) (

, 2

x si

x si xe

y f

y x y f

Y x f

x

Y X

( ) ( )





= >

=

=

0 0

0 2

) (

, 2

y si

y si ye

x f

y x x f

X y f

y

X Y

(

x Y y

)

f (x)

fX = = X

(

y X x

)

f ( y)

fY = = Y

( ) x , y f ( x ) f ( y )

f =

X

Y

Espérance mathématique:

v.a. discrète:

L’espérance mathématique d’une v. a. discrète X, notée E(X) est:

v.a. continue:

L’espérance mathématique d’une v. a. continue X, de fonction de densité fest donnée par:

i i

i i

i

iP X x x p

x X

E( )=

( = )=

+∞

= x f x dx X

E( ) ( )

(32)

Remarque:

Dans le cas discret:

Lorsque X(Ω) est fini, est finie.

Si X(Ω) est infini, on a la somme d’une série qui peut ne pas exister.

Dans le cas continue:

L’intégrale peut être divergente.

Dans ces cas l’espérance mathématique n’existe pas.

63

i i

i p

x

+∞x f (x)dx

Pr. Mohamed El Merouani

Exemple 1:

• Soit une v.a. X de loi donnée par:

• Alors

• Donc, l’espérance mathématique n’existe pas.

...

3 , 2 , 1 3 ;

2 3 = =



 =

= i

X i P

p i

i i

=

=

∑ ∑

=

=

=1 1 1

2 3

2 3

i i i

i i

i

i p i i

x

(33)

Exemple 2:

Soit une v.a. X continue de densité de probabilité:

Posons t=1+x2, on obtient

Donc est divergente.

D’où E(X) n’existe pas

65

( x ) x IR

x

f

= + ,

1 ) 1

(

2

π

(

x x

)

dx

+

π

1+ 2

[ ]

= + =

0 1 xx2dx 12 1 dtt 12 Logt 1

Pr. Mohamed El Merouani

Propriétés de l’espérance:

Soient Xet Ydeux v. a., et αet βdeux réels quelconques, alors:

) ( ) ( ) (

)

E X +Y =E X +E Y

α α

=

°) ( ) 1 E

α

α = +

+

°) ( ) ( )

2 E X E X

) ( )

( )

E αXE X

( )

) 0

( )

E XE X =

) ( ) ( ) (

)

E XY = E XE Y

(34)

Démonstration:

La moyenne d’une constante est elle-même!

E(α)=α.P(X=α)=α.1=α Cas discret:

Cas continu:

67

? ) ( )

E

α

=

α

? )

( ) (

)

E X +α = E X

(

+

)

=

∑ (

+

) (

=

)

i

i

i P X x

x X

E α α

(

+

)

=

(

=

)

+

∑ (

=

)

i

i i

i

i P X x P X x

x X

E α α

(

X +α

) ( )

=E X +α E

(X +α)=

+∞(x+α)f x dx=

+∞xf x dx+α

+∞ f x dx=E( )X +α

E ( ) ( ) ( )

Démonstration:

Cas discret:

Cas continu:

? ) ( )

( )

E αXE X

( )

=

∑ (

=

)

=

∑ (

=

)

=

( )

i

i i

i

i

iP X x x P X x E X

x X

E α α α α

( )

X =

+∞ xf x dx =

+∞xf x dx = E

( )

X

E α α ( ) α ( ) α

(35)

Démonstration:

69

? ) ( ) ( ) (

)

E X +Y =E X +E Y Cas discret:

(

+

)

=

∑∑ (

+

) (

= =

)

i j

j i

j

i y P X x Y y

x Y

X

E ,

( ) ∑ ∑ ( ) ∑ ∑ ( )

= =

+

= =

= +

j i

j i

j

i j

j i

i PX x Y y y PX x Y y

x Y

X

E , ,

( ) (

i

)

j

j

i Y y P X x

x X

P = = = =

,

( ) (

j

)

i

j

i Y y PY y

x X

P = = = =

,

Mais, et

Pr. Mohamed El Merouani

( ) ( ( ) ( ) )

 

 = =

=

=

=

U

I

j

j i

j

j

i Y y P X x Y y

x X

P ,

( ) ( )









 =

=

= I

U

j

j

i Y y

x X P

( )

[ = ]

= I

x

i

X P

( X x

i

)

P =

=

(36)

Démonstration:

• On obtient, donc,

71

(

+

)

=

∑ (

=

)

+

∑ (

=

)

j

j j

i

i

iP X x y PY y

x Y

X E

( ) ( )

X E Y

E +

=

Pr. Mohamed El Merouani

Démonstration:

Cas continu:

? ) ( ) ( ) (

)

E X +Y =E X +E Y

(

X Y

) (

x y

)

f x y dxdy

(

x y

)

f x y dy dx

E

∫ ∫

+∞

∫ ∫

+∞

+∞

+

+

= +

=

+ ( , ) ( , )

dx dy y x yf dy

y x f

∫ ∫

x

+∞

+∞

+∞

+

= ( , ) ( , )

∫ ∫ ∫

+∞

+∞

+∞

+

= xfX(x)dx y f(x,y)dx dy

( )

X yf y dy E

( ) ( )

X E Y

E + Y = +

= +∞

( )

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