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L'effet photoélectrique à 279 keV dans le plomb : distribution angulaire et diffusion des photoélectrons k

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Academic year: 2021

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Submitted on 1 Jan 1967

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L’effet photoélectrique à 279 keV dans le plomb : distribution angulaire et diffusion des photoélectrons k

J. Oms, P. Chédin

To cite this version:

J. Oms, P. Chédin. L’effet photoélectrique à 279 keV dans le plomb : distribution angulaire et diffusion

des photoélectrons k. Journal de Physique, 1967, 28 (3-4), pp.281-287. �10.1051/jphys:01967002803-

4028100�. �jpa-00206517�

(2)

L’EFFET

PHOTOÉLECTRIQUE

A 279 keV DANS LE

PLOMB :

DISTRIBUTION

ANGULAIRE ET

DIFFUSION

DES

PHOTOÉLECTRONS K

J.

OMS et P.

CHÉDIN,

Université de Grenoble et Centre d’Études Nucléaires de Grenoble.

Résumé. 2014 On

analyse

brièvement les données

disponibles

sur l’effet

photoélectrique

relativiste dans la couche K et sur la diffusion

élastique

des électrons relativistes par les atomes.

On décrit des

expériences

sur la distribution

angulaire

des

photoélectrons

K

produits

dans des

couches minces

(0,92

et 1,39

mg/cm2)

de

plomb,

et on montre

qu’elles

confirment la correction de diffusion de

Hultberg.

On étudie l’influence de cette correction sur les mesures de

spectroscopie

nucléaire par conversion externe.

Abstract. 2014 A short

analysis

is made of available data on the relativistic K-shell

photo-

effect and elastic electron-atom

scattering.

An

expérimental study

of the

angular

distribution of K

photo-electrons ejected

from thin

(0.92

and 1.39

mg/cm2)

lead

layers by

279 keV

photons

is

described and is shown to

support Hultberg’s scattering

correction. The influence of this correction on nuclear

spectroscopy

measurements

by

external conversion is studied.

I. Introduction. - La connaissance de la distri- bution

angulaire

des

photoelectrons produits

dans

une couche

m6tallique

mince

peut

avoir d’utiles

applications

en

physique

nucl6aire. Elle est en effet n6cessaire a la determination

precise

de l’intensit6 de transitions y par effet

photoélectrique

externe, ou

« conversion externe », en vue de la mesure soit de l’intensit6 de transitions y

[1, 2, 3],

soit de la valeur absolue de coefficients de conversion interne

(m6-

thode IEC

[4, 5]).

La determination de l’intensit6 de transitions y par conversion externe consiste a

produire

dans une couche

m6tallique mince, appel6e

convertisseur ou

radiateur,

des

photoelectrons

que l’on étudie au moyen d’un

spectromètre . L’intensit6 Iy

d’une transition y est li6e a 1’aire

AY

de la raie

photoélectrique

par une

relation de la forme :

ou c est le

produit

de la transmission du

spectrom6tre

et du rendement du

détecteur,

un facteur

geome- trique

determine par

l’arrangement

source-conver-

tisseur, comprenant 1’epaisseur

du convertisseur et

independant

de

l’énergie,h

un facteur sans dimension

(facteur d’anisotropie)

tenant

compte

de

1’anisotropie

de la distribution

angulaire

des

photoelectrons etri

la section efficace totale d’effet

photoélectrique

dans la

couche

atomique

utilis6e

(en pratique

la couche

K).

On

dispose

ainsi d’un

spectrom6tre

y dont 1’efficacit6

est calculable et

qui

bénéficie de 1’excellente résolution des

spectromètres actuels,

en

particulier

des

spectro-

mètres

magn6tiques,

tout en

ayant

un rendement

acceptable

pour des

photons

dont

1’energie

est infé-

rieure a

quelques

centaines de keV. Il est n6anmoins

LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 28. NOB 3-4. MARS-AVRIL 1967.

n6cessaire pour am6liorer ce rendement d’utiliser des convertisseurs

6pais.

Les

ph6nom6nes

de diffusion des

photoelectrons

a l’int6rieur du convertisseur ne sont

alors pas

negligeables

et la distribution

angulaire

des

photoelectrons (cf. § III)

est un

phénomène complexe

resultant de

l’anisotropie

de la section

efficace diffiren-

tielle

angulaire d’effet photoilectrique

et de la

diffusion

des

photoélectrons .

Nous avons realise des

experiences

pour 6tudier ce

phénomène

dans des conditions -

photons

de 279

keV,

couche K du

plomb

et convertisseurs d’environ 1

mg/cm2 d’6paisseur

- int6ressantes pour la conver- sion externe.

II. Lleffet

photodlectrique

relativiste dans la couche K. - Certains calculs

th6oriques

sur les sec-

tions efficaces

différentielle, angulaire

et totale d’effet

photoélectrique

« relativiste » dans la couche K

[6]

sont fond6s sur des

d6veloppements approchés

de la

fonction d’onde du

photoelectron

selon les

premieres puissances

de aZ

(a

etant la constante de structure

fine et Z le num6ro

atomique

de

l’élément).

Ces

calculs ne donnent que de m6diocres résultats pour

un 616ment lourd comme le

plomb.

Par contre, des calculs

num6riques

fond6s sur le

d6veloppement

de la fonction d’onde du

photo-

electron en ondes

partielles [7, 8, 9, 10, 11 ] permettent

d’obtenir des valeurs

pr6cises.

Ces calculs « exacts » se

recoupent

bien. Certains auteurs

[7, 8, 9] supposent

un

potentiel coulombien,

d’autres tiennent

compte

de 1’effet d’6cran

[10, 11].

Dans le cas

qui

nous concerne

(Z

=

82,

hv = 279

keV),

cet effet est peu

important,

ainsi

qu’il

r6sulte de la

comparaison

des résultats

19

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002803-4028100

(3)

282

obtenus avec

[10]

et sans effet d’6cran

(r6f. [9],

tableau

I).

Bien que les verifications

expérimentales

de ces calculs soient tres peu

nombreuses,

tant en ce

qui

concerne Th

[12]

que

d-’K(O)/dw [13],

on

peut

donc consid6rer que 1’effet

photoélectrique

dans la

couche K du

plomb

pour des

photons

de 279 keV est

connu a 1 ou 2

% pr6s,

et que l’incertitude

qui regne

sur la distribution

angulaire

des

photoelectrons produits

dans un convertisseur

d’6paisseur

faible mais

non

n6gligeable provient

de la diffusion des

photo-

electrons dans le convertisseur.

III. La diffusion des dlectrons. - Ces

pheno-

m6nes de diffusion sont essentiellement des

pheno-

m6nes de diffusion

élastique

car le

spectromètre n’enregistre

en

principe

que les

photoelectrons

diffu-

ses

élastiquement. Cependant,

en raison de la resolu- tion finie de

l’appareil,

certains electrons diffuses avec une

16g6re perte d’énergie peuvent

etre

egalement comptés.

Un

grand

nombre de calculs

th6oriques

ont 6t6

consacr6s a la diffusion

élastique

des electrons de moyenne

6nergie

par un atome. Des etudes

r6capitula-

tives r6centes en ont ete faites par Scott

[14]

et Motz

et coll.

[15], auxquelles

il convient

d’ajouter

les travaux de Shin-R Lin

[16]

et de Holzwarth et Meister

[17].

Ces calculs different par les

hypotheses,

en

particulier

par le mode de correction d’effet d’6cran. Leurs résultats different essentiellement en ce

qui

concerne

la section efficace de diffusion aux

petits angles

et aux

grands angles.

Nous avons

port6

sur la

figure

1 les

valeurs de

d(y(6)/dM

fournies pour la diffusion d’élec-

trons de 200 keV sur de l’or - c’est-a-dire dans des conditions voisines des

experiences

ici d6crites - par

FIG. 1. -

Comparaison

des sections efficaces de diffusion

élastique

d’61ectrons par un atome donn6es par des formules

approch6es (Nigam

et

Moliere)

et par des calculs relativistes « exacts »

(Shin-R Liu).

les calculs relativistes « exacts » de Shin-R Lin

[16]

et

les formules non relativistes de Moli6re

[18]

et de

Nigam [19] (cf. § VI).

Le

phénomène

est

compliqu6

par le fait que les

photoelectrons

subissent en

general plusieurs

diffu-

sions

simples

avant de sortir du convertisseur

(diffu-

sion dite

plurale

ou

multiple

suivant le nombre de diffusions

simples)

et

qu’ils

sont 6mis a toute

profon-

deur et selon une loi

anisotrope.

IV. La distribution

angulaire

des

photodlectrons apr6s

dfflusion. - On est ainsi amene a définir une

distribution

angulaire

des

photoelectrons apr6s

diffu-

sion,

notee

J(O).

Si

P(6)

est la

probabilite

pour

qu’un photon frappant

le convertisseur sous une incidence 6

6mette un

photo6lectron

dans un certain

angle

solide 3Q

(cf. fig. 2), /(6)

est d6fini par la relation :

J(6)

=

kP(6)/ðQ (2)

k 6tant un facteur arbitraire choisi selon les

appli-

cations.

La fonction

J(6) depend

de

1’angle

solide 3Q et de

son orientation par

rapport

au convertisseur. Dans les

spectrometres p

du

type plat,

4YQ est

petit

et normal

au convertisseur.

Lorsque 1’epaisseur

du convertisseur devient

n6gligeable,

la fonction

J(6)

tend alors vers la fonction k.

dT(6) /dei).

La fonction

J(6), qui

fait intervenir les sections efficaces différentielles

angulaires

d’enet

photo6lec- trique dr(O)/dco

et de diffusion

d6(6)jdw,

ainsi que des

hypotheses statistiques

sur la diffusion

plurale

ou mul-

tiple

des

photoelectrons,

a 6t6 calcul6e

th6oriquement

par

Djelepov [20]

et par

Hultberg [21, 5].

Les calculs de

Djelepov reposent

pour 1’effet

photo- 6lectrique

sur la formule de Sauter

[6], qui

n’est pas valable pour les elements lourds

(cf. § II)

et sur la

theorie 616mentaire de la diffusion

multiple

de Wil-

liams

[22].

Par contre, les calculs de

Hultberg

sont

fond6s pour 1’effet

photoélectrique

sur les calculs

« exacts » de

Hultberg, Nagel

et

Olsson,

valables pour des

photons

de 279 keV et la couche K du

plomb (cf. § II),

pour la diffusion

simple

sur la formule de

Nigam [19]

et pour les

hypotheses statistiques

suivant

le nombre de

diffusions,

soit sur la theorie de la

diffusion

multiple

de Goudsmit et Saunderson

[23]

ou

de Moli6re

[24],

soit sur la theorie de la diffusion

plurale

de Keil et coll.

[25].

(4)

Les calculs de

Hultberg supposent

toutefois que les

photoelectrons

sont tous 6mis a la meme

profondeur

dans le

convertisseur,

ce

qui

revient a

remplacer

dans

les calculs

1’epaisseur

r6elle

do

du convertisseur par une

6paisseur

efficace

deff. L’hypoth6se

la

plus simple

consiste a poser :

d

1

3

eff 2

0

(3)

hypoth6se qui

revient a admettre que tous les

photo-

electrons sont 6mis au milieu du convertisseur. Des

mesures de distributions

angulaires

ont ete faites par

Hultberg

et Erman

[21, 5].

Elles confirment bien les calculs et la relation

(3),

notamment pour des

photons

de 412

keV,

et soit des convertisseurs de

U2O3

d’envi-

ron 2

mg/cm2 d’6paisseur,

soit un convertisseur d’or de 1

mg/cm2,

ainsi que pour hv = 84 keV et un convertisseur

d’argent

de

0,12 mg/cm2.

Par contre, des mesures par conversion externe r6alis6es a Vander- bilt

University [26]

avec des

photons

d’environ

300 keV et des convertisseurs d’uranium de

plusieurs mg/cm2 d’6paisseur

semblent contredire ces calculs.

V.

ftude expdrhnentale

de la distribution

angulaire

des

photodlectrons.

- Les

experiences

ont ete r6ali- s6es au moyen d’un

spectromètre

a double focalisa- tion de 21 cm de rayon

[27].

Elles consistaient a faire

tourner une source de

photons

de 279 keV autour

d’un convertisseur de

plomb

situ6 a

1’emplacement

de

la source d’61ectrons du

spectrom6tre (cf. fig. 3),

a

troscopiquement

pur. Les sources 6taient constituées d’environ 200 mg

d’oxyde

en

poudre

tasse au fond

d’un tube de

quartz sceII6,

servant a l’irradiation et

utilise tel

quel

pour les

experiences.

Elles

pouvaient

etre consid6r6es comme des

cylindres

droits d’environ 5 mm de diam6tre et 4 mm de hauteur. Les mesures ne

commençaient

que

plusieurs

semaines

apr6s

la fin

de l’irradiation afin de laisser d6croitre les activites

parasites.

L’activit6 des sources au d6but des mesures

était d’environ 60 mC.

Les convertisseurs ont ete obtenus par

evaporation

de

plomb

sous vide. Leur densite

superficielle

a 6t6

d6termin6e par difference des

pes6es

avant et

apr6s evaporation.

Ils 6taient

rectangulaires,

de dimensions 4 mm X 20 mm. L’un des convertisseurs

utilises,

de

0,92:t 0,05 mg/cm2

de densite

superficielle,

a 6t6

6vapor6

sur une feuille d’aluminium de

0,2

mm

d’6pais-

seur.

L’autre,

de

1,29 + 0,05 mg/cm2,

a 6t6

6vapor6

sur un

support

de

terphane

de 1

mg/cm2. (Des

mesures

complémentaires

ont montre que le

poids

de la feuille de

terphane

elle-meme n’était pas modifi6 par le choc

thermique

de

1’evaporation.)

La rotation de la source autour du convertisseur était commandee

depuis

l’extérieur de la cuve par un

syst6me

a vis sans

fin,

decrit dans

[28].

Le

dispositif

assurant la rotation de la source a ete realise en deux versions

16g6rement différentes,

ce

qui permet

d’61imi-

ner la

possibilite

d’erreurs

systématiques.

La

figure

4

montre le

dispositif

utilise avec le convertisseur de

1,39 Mg/CM2 d’6paisseur.

Un

grand

soin a 6t6

port6

au

centrage du convertisseur par

rapport

a 1’axe de rota-

FIG. 3. - Schema de

principe

des

expériences

de dis-

tribution

angulaire

des convertisseurs.

S = source y. - C = convertisseur. - D = dia-

phragmes.

- GM = detecteur.

enregistrer

pour

chaque position

la raie

photo6lec- trique

K et a mesurer l’ aire

J,(oc)

de la raie en fonction de

I’angle

de rotation oc.

Les

photons

y de 279 keV 6taient fournis par d6sin-

t6gration P-

du

2°3Hg,

obtenu par irradiation dans un

r6acteur

d’oxyde mercurique Johnson-Mattheys

spec-

FIG. 4. -

Dispositif

de rotation de source et de fixation du convertisseur.

(5)

284

tion de la source; la

precision

était d’environ

0,1

mm

pour un rayon de

giration

d’environ 20 mm.

Les résultats de ces mesures sont

portes

sur les

figures

5 et 6. Les courbes

eXpérimentales

ne sont pas

FIG. 5. - Distribution

angulaire

des

photoelectrons

obtenus avec le convertisseur de 0,92 ::f: 0,05

mg/cm2 d’epaisseur.

Le

pointille repr6sente

la distribution angu- laire

théorique

sans diffusion, le trait

plein

la distribu- tion avec deff = 0,46

mg/cm2. L’angle

a = 0 a 6t6

repéré

par

symetrie

de la courbe

expérimentale.

FIG. 6. - Distribution

angulaire

des

photoelectrons

obtenus avec le convertisseur de

1,39 ±

0,05

mg/cm2 d’6paisseur.

Le

pointiH6 repr6sente

la distribution

angulaire theorique

sans diffusion, le trait

plein

la

distribution avec deff = 0,7

mg/cm2. L’angle

(x = 0 a

ete

repere

par vis6e. Les valeurs

correspondant

a a 0

ont 6t6

reportées

sur la

figure

par

sym6trie.

PiG. 7. -

Exemple

de raie

photoélectrique K

obtenue.

directement

comparables

entre

elles,

les

parametres g6om6triques

6tant

16g6rement

différents. La

figure

7

montre un

exemple

de raie

photoélectrique

K obte-

nue. La

sym6trie

des courbes des

figures

5 et 6 confirme

l’homogénéité

des convertisseurs et la

precision

de leur

centrage.

VI.

Interprdtation

des rdsultats

expérimentaux.

- Les courbes des

figures

5 et 6 ne sont pas directement

comparables

aux courbes

th6oriques

donnant la distri- bution

angulaire J(6)

des

photoelectrons apr6s

diffu-

sion. En

effet,

pour une

position

donnee de la source, definie par

l’angle

oc,

l’angle

d’incidence 6 des

photons

varie avec le

point d’impact

sur le

convertisseur,

ainsi

qu’avec

le

point

d’émission

lorsqu’on

suppose la source

non

ponctuelle.

Dans le cas d’une source

ponctuelle

et d’une 6mis- sion normale au

convertisseur,

l’ aire

Je(«)

de la raie

observ6e au

spectrom6tre

est li6e a la fonction

J(6)

par la relation :

ou A est l’activité y de la source, p le rendement du

d6tecteur, k

le facteur de normalisation introduit

au § IV,

r la distance

s6parant

de la source 1’616ment

d’aire dS du convertisseur.

L’int6grale porte

sur la totalite de 1’aire du convertisseur.

Lorsque

la source

n’est pas

ponctuelle,

il faut en

principe

sommer ensuite

sur le volume de la source.

Le

problème

revient donc en toute

rigueur

a cal-

culer

J(6)

connaissant la fonction

Je(a),

donnee sous

forme de

points expérimentaux correspondant

a des

valeurs discr6tes de «. Ce

problème

a ete 6tudi6 d’un

point

de vue

math6matique

par

J. Philip [29].

Sa

resolution

num6rique pr6sente

toutefois de notables difficult6s mat6rielles. C’est

pourquoi

il nous a paru

preferable

de traiter le

probl6me

en sens

inverse,

(6)

c’est-a-dire, disposant d’expressions th6oriques

de

J(O)

dont on cherche a verifier

expérimentalement

la vali-

dit6,

de calculer les fonctions

Je(a) correspondantes

et

de les comparer aux fonctions

expérimentales.

Le calcul

permettant

de passer de

J(6)

a

J,,(a)

-

appel6

« correction de

géométrie

finie » - a 6t6

effectue pour une source

ponctuelle

selon une m6thode

voisine de celle

qui

est d6crite par

Hultberg [1]

et est

expose

en detail dans

[28].

Cette correction ne

change

pas 1’allure

g6n6rale

de la

distribution,

mais élève le maximum et abaisse le minimum

(effet

de

moyennisa- tion).

Les sources utilis6es n’6tant pas

rigoureusement ponctuelles (cf. § V),

nous avons effectue une

int6gra-

tion sur la

largeur

de la source; une

integration

sur

les autres dimensions de la source n’a pas 6t6

jug6e

utile. Ces

integrations,

de meme

qu’une

6ventuelle

integration

sur

1’angle d’acceptance

du

spectrom6tre,

accentuent 1’effet de

moyennisation

de la correction de

géométrie

finie.

Les fonctions

/(6) th6oriques

utilis6es

(cf.

tableau

I)

ont ete aimablement calcul6es par

Hultberg [30]

pour

l’interpr6tation

de ces

expériences :

ce sont d’une

part

la section efficace différentielle

angulaire

d’effet

photo- 6lectrique d’t"K(6) IdCi),

c’est-a-dire une distribution sans

correction de

diffusion,

d’autre

part

des distributions

angulaires

avec diffusion

correspondant

aux

6paisseurs

efficaces

0,46

et

0,7 mg/cm2. Lorsque

le nombre de diffusions subies par un

photoelectron

est inferieur

a

20,

la theorie de la diffusion

plurale

de Keil et coll. a

ete

employee ;

dans le cas

contraire,

c’est la theorie de la diffusion

multiple

de Moli6re

qui

a ete utilis6e.

Les courbes des

figures

5 et 6 montrent que les

ph6nom6nes

de diffusion sont

importants

et que la correction de diffusion de

Hultberg

et la relation 3

repr6sentent

d’une

façon

tres satisfaisante les résultats

expérimentaux, jusqu’a

au moins 1200. Il avait 6t6 montre

pr6c6demment

que si on

employait

la theorie

de la diffusion

multiple

de Goudsmit et Saunderson

au lieu de la theorie de la diffusion

plurale

de Keil

et

coll.,

la relation 3 ne serait

plus

valable

[28].

Il est au

premier

abord un peu

surprenant

que des calculs ayant pour

point

de

depart

la formule de

Nigam [19] qui

ne coincide

qu’aux angles

moyens

(compris

entre environ 100 et

300)

avec les calculs relativistes « exacts », ainsi que le montre la

figure 1,

donnent des résultats aussi satisfaisants. Cela

peut s’expliquer

en consid6rant que, d’une

part,

la section efficace de diffusion aux

petits angles,

bien que tres

grande,

n’influe que faiblement sur le r6sultat final

car elle

correspond

a de faibles deviations des electrons

et que, d’autre

part,

la diffusion aux

grands angles

est

très peu

probable

et

apporte

une contribution

n6gli- geable

au r6sultat final. Seuls

joueraient

donc un role

important

les

angles

de diffusion pour

lesquels

la

formule de

Nigam

est valable.

VII. Influence de la diffusion sur le facteur d’aniso-

tropie.

- L’influence de la diffusion des electrons sur

le facteur

d’anisotropie f (cf. § I) depend

essentielle-

ment de la «

geometrie

», c’est-a-dire de

l’arrangement source-convertisseur,

considérée.

Un

dispositif frequemment utilis6,

en

particulier

pour la mesure de coefficients de conversion interne par la m6thode

IEC,

consiste en une source et un

convertisseur

rectangulaires

de memes dimensions

places parall6lement

a faible distance l’un derri6re l’autre

(géométrie rectangulaire; cf. fig. 8).

Hult-

FiG. 8. -

Coupe (1)

et vue de dessus

(2)

de

l’arrangement

source

(S)

- convertisseur

(C)

dans le cas de la

geome-

trie

rectangulaire

et de la

géométrie cylindrique.

La

fl6che

repr6sente

la direction d’6mission des

photo-

6lectrons.

berg [1]

a defini le facteur

f

pour cette

géométrie.

Pour 6tudier l’influence de la diffusion dans ce cas,

nous avons effectu6 des calculs

de f pour

des dimensions

correspondant

aux conditions d’utilisation d’un de nos

spectromètres,

c’est-a-dire une source et un conver-

tisseur de

largeur

I = 4 mm et de hauteur h = 20 mm,

et une distance source-convertisseur a variable. Les distributions

angulaires

utilis6es sont celles du ta-

bleau I

qui correspondent

a des

photons

de 279

keV,

la couche K du

plomb

et, ainsi

qu’il

a ete montre

ci-dessus,

des convertisseurs

d’epaisseur nulle, 0,92

et

1,39 mg/cm2.

On a

suppose

que la source et le conver-

tisseur 6taient

homog6nes

et

qu’aucun

absorbant ne

les

s6parait.

Les calculs ont ete faits en divisant la surface de la source en 20 elements de meme surface

et en utilisant le programme « correction de

g6om6trie

finie »

(cf. § VI);

la

precision

obtenue est de l’ordre

de 1

%.

La

figure

9 montre les valeurs calcul6es sans

correction de

diffusion, fo,

et la correction

relative, (f -fo) Ifo,

introduite par la diffusion. Cette correction est

toujours negative,

passe par un

maximum,

est

d’autant

plus importante

que le convertisseur est

plus 6pais

et tend vers zero

lorsque

la distance source-

convertisseur croit.

Une autre

géométrie (geometrie cylindrique),

constituee par une source

r6partie

a la surface d’un

(7)

286

TABLEAU I

Distributions

angulaires

des

photoelectrons

calcul6es

par

Hultberg

pour Z = 82 et hv = 279 keV. En

premiere

colonne se trouvent,

exprim6es

en barns, les valeurs de la section efficace différentielle

angulaire

d’effet

photo- 6lectrique [ref .

7 a]. Elles

correspondent

a Tg- = 99,4 barns.

hn colonnes 2 et 3, on a

port6

les distributions

angulaires apr6s

diffusion, calcul6es au moyen du programme SHK

[r6f.

5,

21]

pour deux valeurs de deff. Ces distribu- tions ont ete normalis6es A ’rK-

cylindre

de revolution et d’un convertisseur filiforme situ6 selon l’axe de ce

cylindre ( fig. 8),

a 6t6 utilis6e pour 1’etude de l’intensit6 relative de transitions y de basse

6nergie

et X

[31].

La d6finition et le mode de calcul

de f sont

donn6s dans

[3].

La

figure

10 montre,

toujours

pour Z = 82 et hv = 279

keV,

les valeurs que

prend

le facteur

d’anisotropie

en fonction du rap- port

alh lorsque

la source et le convertisseur ont meme hauteur et sont au meme

niveau, qu’aucun

absorbant

ne les

s6pare

et que ocm = 1150. Comme pour la

figure 9,

on a

port6

sur ce

graphique

les valeurs du

coefficient

d’anisotropie

sans

diffusionfo

et la variation

relative, (f -fo) Ifo,

caus6e par la diffusion dans des convertisseurs de

0,92

et

1,39 Mg/CM2 d’6paisseur.

La

precision

des calculs est de Fordre de 1

%.

Dans ce cas

egalement

on constate, ce

qui

semble etre

general,

que

FiG. 9. - Variation du facteur

d’anisotropie

et de la

correction de diffusion en fonction de la distance source-

convertisseur dans le cas de la

géométrie rectangulaire (Z

= 82, hv = 279 keV,

h/l

=

5).

FIG. 10. - Variation du facteur

d’anisotropie

et de la

correction de diffusion en fonction de la distance source-

convertisseur dans le cas de la

géométrie cylindrique (Z =

82, hv = 279 keV, «m =

115o).

la diffusion abaisse la valeur du facteur

d’anisotropie.

Par contre, la correction

apport6e

par la diffusion

depend

moins de la distance source-convertisseur que dans le cas de la

géométrie rectangulaire.

(8)

VIII. Conclusion. - Les

experiences qui pr6-

c6dent montrent que les distributions

angulaires

de

photoelectrons apr6s

diffusion calcul6es par

Hultberg

au moyen du programme SHK

[5, 21]

sont

exp6rimen-

talement v6rifi6es pour des

photons

de 279

keV,

la

couche K du

plomb

et des convertisseurs de

0,92

et

1,39 mg/cm2 d’6paisseur,

ce

qui

6tend le domaine de validite de cette correction pour les elements lourds

vers les basses

energies

et les

epaisseurs

moyennes.

L’influence de cette correction sur les mesures par conversion externe est souvent loin d’etre

n6gligeable.

Elle

peut

en

particulier

etre de 1’ordre de 10

%

lors-

qu’on

mesure des coefficients de conversion interne par la m6thode IEC au moyen d’une

geometrie rectangulaire

et que la distance source-convertisseur

est

quelques

dixi6mes de la hauteur du

convertisseur,

distance

qui,

par

ailleurs,

est la

plus

favorable a la

precision

des mesures.

L’application

de la correction de

Hultberg

ram6ne alors l’incertitude due a la diffu- sion a environ 1

%.

Nous tenons a

exprimer

notre reconnaissance envers

M. le Professeur Moussa

qui

nous a

sugg6r6

cette

etude et

qui

a

dirig6

nos travaux, ainsi

qu’envers

le

Docteur

Hultberg qui

a bien voulu effectuer des calculs a notre intention et dont les commentaires

nous ont ete

pr6cieux.

Nous remercions

egalement

M.

J.

Bellino de l’aide

qu’il

nous a fournie pour la

programmation

et MM. E.

Alff,

D. Feltin et R.

Jules

pour le concours

qu’ils

nous ont

apporte

dans la

partie eXpérimentale.

Nous sommes redevables a la Direction du Centre

d’ftudes

Nucl6aires de Grenoble pour les moyens materiels mis a notre

disposition.

Manuscrit reçu le 28

septembre

1966.

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