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Submitted on 1 Jan 1946
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Discussion de formules et courbes théoriques relatives à
la répartition angulaire des photoélectrons
Cécile Morette
To cite this version:
indépendamment
durapport
desvitesses,
l’évaluationexacte eu
égard
à ce devenant ainsipossible.
Dansle Tableau II les valeurs de ce obtenues par
(29)
sont
comparées
avec des valeurs fournies par laméthode non stationnaire.
7. Conclusions. -- Une théorie
cinétique
fortsimplifiée
[5]
démontre quel’expression
(5)
pour le courantthermique
de diffusion est aussi valablepour des
mélanges
liquides, l’équation (2)
étant ainsi tout à faitgénérale.
Quel
est donc l’effet detempérature
dans le cas desliquides ?
Des mesuresde diffusion
thermique, appelée
effet deLudwig-Soret dans le cas des
liquides,
ont donné ce cxo,6
pourun
mélange
Jiexane/octane [8].
AvecÇp
= 25 et T = 300° K on calcule~T ==
7°,2
d’après (7).
Mais l’effet
thermique
lui-même serabeaucoup
plus petit.
La conduction detempérature,
effectuéeavant tout par des ondes
d’agitation
ther-mique,
étantplus rapide
que ladiffusion
( ɧ ’
>il faut
appliquer
l’équation
(12) qui
donne(T
-+ 0°,04
tout auplus
[5].
Les théories
cinétiques
desliquides
étant fortdouteuses,
il est réconfortant que lathermo-dynamique
enrichie par des relationsgénérales
de
réciprocité
[g]
qui
la rendentapplicable
à certainesquestions
relatives aux processusirréver-sibles
[9, io],
confirme la validitégénérale
del’équation (5).
Deplus
il faut serappeler
quemême ,
dans le cas des gaz, la théoriecinétique
classique
est limitée à des atomesélastiques
etsphériques,
quoiqu’en
profitant
de lasymétrie
desprobabilités
de transition(équivalente
au fond aux relationsd’Onsager),
il soitpossible
d’appliquer
aussi la méthodecinétique
à des gazpolyatomiques.
Donc onpréférera
la méthodethermodynamique
s’il nes’agit
que d’établir la relationexprimée
par(1)
et(2)
entre la diffusionthermique
et son effetréciproque.
Cette relation a été démontrée par les
expériences
décrites,
vérifiant ainsi de nouveau la théoriecinétique
et lathermodynamique généralisée.
Cesexpé-riences donnent en même
temps
une méthode trèssimple
pour mesurer les coefficients de diffusion ordinaire etthermique
dans les gaz.-
Manuscrit reçu le 10 juillet r 945.
. BIBLIOGRAPHIE.
[1] D. ENSKOG, Dissertation, Upsala, 1917. 2014 S.
CHAPMAN,
Proc. Roy. Soc., London (A), 1917, 93, p. 11.
[2] K. CLUSIUS et G. DICKEL, Zeits. für Phys. Chem. (B),
1939, 44, p. 397 et 451.
[3] K. CLUSIUS et L. WALDMANN, Naturwiss., 1942, 30,
p. 711.
[4] L. WALDMANN, Zeits. für Phys., 1943, 121, p. 501.
[5] L. WALDMANN, Naturwiss., 1943, 31, p. 204; Zeits. für
Phys.,
1944,
123, p. 28.[6] L. WALDMANN, Naturwiss., 1944, 32, p. 222 et 223; Zeits. für Phys. (sous presse).
[7] L. WALDMANN, Naturwiss., 32 (sous presse). 2014 Zeits. für Phys. (sous presse).
[8] K. WIRTZ et J. W. HIBY, Physikal. Zeits. , 1943, 44, p. 369.
[9] L. ONSAGER, Phys. Rev., 1931, 37, p. 405; 1931, 38,
p. 2265.
[10] J. MEIXNER, Ann. Phys., 1941, 39, p. 333; 1943, 43,
p. 244.
DISCUSSION DE FORMULES ET COURBES
THÉORIQUES
RELATIVES A LA
RÉPARTITION
ANGULAIRE DESPHOTOÉLECTRONS
Par CÉCILE MORETTE.
Laboratoire de Chimie nucléaire du
Collège
de France.Sommaire. 2014 Formules
théoriques relatives à la répartition angulaire des photoélectrons. Probabilité
d’émission dans une direction donnée. Angle de bipartition. Maximum de la répartition. Discussion
du domaine de validité de ces formules.
Dans un article antérieur
[i],
M. Kahan aanalysé
et discuté diversesexpressions théoriques
concernantles sections efficaces des trois effets
photoniques :
effetCompton,
effetphotoélectrique,
effet de maté-rialisation. Nous discutons ici des formules et descourbes
théoriques
relatives à larépartition
angu-laire des
photoélectrons.
Soient :zo, la direction du
photon
incident;
0,
le centre de l’atome à l’instantinitial;
OM,
la direction d’émission del’électron;
0,
l’angle
de OM avecOz;
9,
l’angle
de OM’ avec Ox(OM’ projection
de OMsur le
plan
desxy);
m,
l’angle
de OM avec Ox.136
On a évidemment la relation
Fig. 1.
Probabilité d’émission de l’électron dans la
direction
6,
cp[2].
- Laprobabilité
d’émission de l’électron dans la direction6,
p est :avec :
c = vitesse de la
lumière;
h == constante dePlanck;
m, e ~- masse et
charge
de l’électronprojeté;
v -
fréquence
duphoton
incidents;
Ek -
énergie
du niveau K de l’atome soumis aurayonnement;
Z = numéro
atomique
de l’atome.On pose souvent :
et l’on
exprime l’angle
debipartition
et le maximumde la
répartition
en fonction de x. C’estpourquoi
nous donnons les valeurs
de X
deAl,
Cu, Sn,
Pb enfonction de
l’énergie
duphoton incident (fig.
2et 2
bis).
On pourra donc sereporter
à ces courbespour utiliser les suivantes.
Connaissant
P,
onpeut
calculer laprobabilité
ppour
qu’un photoélectron
soitprojeté
dans lesdirections
qui
font avec Oz desangles
compris
entre 0 et 0 + d0Le nombre d’électrons
projetés
dans les directionsqui
font avec Oz desangles
compris
entre 0 et 0 + dOest évidemment
proportionnel
à p.Si
l’énergie
desphotons
incidents est faible(ou
plus précisément
inférieure à 100ekV,
énergie
qui correspond
à des rayonsXmous,
les formulesprécédentes
sesimplifient.
,
Fig. 2 et 2 bis.
Dans ce cas, Z est
négligeable
et l’onpeut
écrireOn voit que la
répartition
en y est la mêmequelle
que soitl’énergie
desphotons
incidents. Parcontre,
la
répartition
en 0 est modifiée. Elle estsymétrique
par
rapport
à 0==
pour lesphotons
incidents2
peu
énergiques.
Lesangles
0 inférieursà 2
sontavantagés,
lorsque
lesphotons
incidents sontplus
Angle
oc debipartition.
- On considère souventl’angle
a défini de lafaçon
suivante : soit uncône,
dit de «bipartition
» tel que le nombre d’électronsprojetés
à l’intérieur du cône soitégal
au nombred’électrons
projetés
à l’extérieur. Ondésigne
par ocl’angle
desgénératrices
du cône avec leplan
des x~1).
Lorsque
larépartition
des électrons est uniforme dansl’espace (énergie
desphotons
incidents infé-rieure à 100ekV)
le cône debipartition
devientun
plan
debipartition (ex
==o).
Posons x = sin ce ; r est la racine
comprise
entre oet i de
l’équation
Une solution
approchée (solution
qui
introduitune erreur inférieure à de
l’équation
précé-dente
peut
être calculée de lafaçon
suivante :Posons :
(on
connaît la valeurnumérique
de tlorsqu’on
connaît
l’énergie
duphoton
incident etl’énergie
Fig. 3.
du niveau K de l’atome soumis au
rayonnement;
Z est donné par les courbes 1 et 1bis).
Posons :
On a alors pour solution
approchée
del’équa-tion
(5) :
sin a est une fonction de x.
L’approximation
précédente
revient àremplacer
la courbe :par sa
tangente
à l’un de sespoints
d’inflexion(point
d’inflexion dont l’ordonnée se trouve voisine dezéro).
Lorsque
sin ce est suffisammentpetit
pour que l’onpuisse négliger
sin2 0e devant sin os,on
peut
écrire ce =x ~
La
figure
3représente
la variation de ce en fonc-tion del’énergie
desphotons
incidents. Nous avonsindiqué
en dessous desénergies
desphotons,
leurslongueurs
d’onde,
et à côté des valeurs de ce les valeurscorrespondantes
de 0(ce
et 0 sont desangles
complémentaires).
Maximum de la
répartition (fig.
4, 5
et 5bis).
- Le maximum de la
répartition
dans un méridienFig.4.
passant
par Oz se trouve dans une directionOm
définie de la
façon
suivante :Fig. 5.
Pour les faibles valeurs de Z, on
peut
écrire :
6~== ~ 2013~’
2 2Or,
nous avons vu que dans ce cas ce =Z,
c’est-4
138
à-dire : 0
=
la direction du maximumd’émis-2 4
sion
photoélectrique
estdéplacée
vers l’avant d’unangle
double del’angle
debipartition.
Fig. 5 bis.
Discussion des formules
précédentes.
--- Parmi les différentesapproximations
faites pour établirla formule
(1),
deux sontprépondérantes.
1° On ne considère que l’émission des électrons
de la couche
K,
l’émission des électrons de la couche Lreprésente
au maximum de l’émission des électrons de la couche I~. Cerapport
varieentre
1/5e
et 1/8e [3].
La contribution des couches
supérieures
à Lest
négligeable.
Larépartition
angulaire
desphoto-électrons de la couche L est vraisemblablement un
peu
plus dissymétrique
que celle desphotoélectrons
de la couche K.20 Dans les calculs relatifs à l’établissement de la ,t, formule
(1),
onremplace
l’exponentielle
e C parles deux
premiers
termes de sondéveloppement
, ..v
en série : i
- 2 z 1 § z.
c
Ceci suppose c’est-à-dire que la
longueur
d’onde desphotons 7.
soitgrande
parrapport
à la valeur maximum de z(autrement
dit parrapport
aux dimensions del’atome).
Onpeut,
enfait,
remplacer
le rayon de l’atome par ledemi-grand
axe a -°’ 5 X 2 I w8
cm del’ellipse
quedécrit l’électron de la couche
~,
puisque
nous avonsvu que l’on faisait abstraction des électrons des couches
supérieures
à K.Dans ces
conditions,
onpeut ’estimer
que laformule
(1)
est valablejusqu’à
o,1 MeV pourl’aluminium et
jusqu’à
o,4
MeV pour leplomb.
Dans le domaine de validité de la formule
(1),
il nefaut pas attendre une
précision supérieure
à2/IOe
pour les valeursnumériques
calculées. Les for-mules(2), (6),
(7)
sont déduites de la formule(1).
Elles sont valables dans les mêmes limites avec la
même
précision. Lorsque
l’énergie
desphotons
est
supérieure
à o,1 MeV s’ils’agit
d’aluminiumou
o,C,.
MeV s’ils’agit
deplomb,
onpeut
extrapoler
les courbes
précédentes.
Elles ne donnentplus
alors des valeurs
numériques,
mais seulement l’alluregrossière
duphénomène.
Nous avonsextrapolé
la courbe
qui
donne les valeurs de oc en fonction del’énergie
desphotons
incidents. Onpeut
la fairepasser par le
point
expérimental
déterminé parDavidson-Latyskev.
Maisl’extrapolation
porte
surun intervalle
trop
grand
pour que l’onpuisse
affirmerque la valeur trouvée par
Davidson-Latyskev
est en accord ou non avec la théorie.Je suis très reconnaissante à Mme Joliot-Curie
de
m’avoir
conseillée et de m’avoirguidée
au coursdes calculs et de la rédaction. Je remercie très
vivement M.
Surugue
des conseilsqu’il
m’a donnéspendant
ce travail.Manuscrit reçu le 3 avril 1946.
BIBLIOGRAPHIE.
[1] T. KAHAN, Discussion de formules et courbes théoriques
relatives aux rayons y, J. de Physique, octobre 1939,
X, s. VII, n° 10, p. 430.
[2] Louis DE BROGLIE, Le principe de correspondance et les
interactions entre la matière et le rayonnement,
p. 161-165.
[3] HALL et RARITA, On the Photoelectric Effect for the
L-Shell, Physical Review, 1934, vol. 46, p. 43.
[4] DAVIDSON et LATYSKEV, The photo effect from hard 03B3
rays, Journal of Physics of U. S. S. R., 1942, vol. VI,