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Répartition, état des populations et tendances

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Texte intégral

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : ARRETE PREFECTORAL

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(6)

ANNEXE 2 : FICHES ESPECES

Fiche 1 : la loutre d’Europe Fiche 2 : le castor d’Europe Fiche 3 : le campagnol amphibie Fiche 4 : les chauves-souris Fiche 5 : la genette

Fiche 6 : la grande aigrette Fiche 7 : la spatule blanche Fiche 8 : le râle des genêts Fiche 9 : l’avocette élégante Fiche 10 : la barge à queue noire Fiche 11 : le vanneau huppé Fiche 12 : l’œdicnème criard Fiche 13 : le chevalier gambette Fiche 14 : la bécassine des marais Fiche 15 : la guifette noire

Fiche 16 : le busard cendré Fiche 17 : l’outarde canepetière Fiche 18 : la perdrix grise Fiche 19 : la perdrix rouge Fiche 20 : le gorgebleue à miroir Fiche 21 : la coronelle lisse Fiche 22 : la couleuvre à collier Fiche 23 : la couleuvre vipérine Fiche 24 : les tritons

Fiche 25 : le sonneur à ventre jaune Fiche 26 : le pélobate cultripède Fiche 27 : la grenouille rousse

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Habitats préférentiels

Tous les milieux aquatiques : principalement les cours d’eau (fleuves, rivières ou ruisseaux) mais également les marais, les étangs et les côtes marines. Sur les berges, elle apprécie la présence d'une végétation abondante.

La loutre occupe un domaine vital de 25 à 30 km² de marais ou de 5 à 15 km de cours d'eau, selon la richesse en proies. Ces espaces doivent être riches en gîtes et l’eau doit y être de bonne qualité.

Répartition, état des populations et tendances

Après avoir connu un fort déclin depuis le début du 20ème siècle, la loutre est en phase de recolonisation. Elle est maintenant présente sur toutes les zones humides de Vendée susceptibles de l’accueillir. Elle reconquiert progressivement la Loire-Atlantique vers le nord et le long de la Loire.

Historique de la répartition de la loutre (Muséum d'histoire naturelle de La Rochelle ; Collectif) Source : Eric Midoux – ONCFS

FICHE 1 :

La Loutre d’Europe

Lutra lutra

Répartition en 1940 Répartition en 1960 Répartition en 1980 Répartition en 1999

Statut juridique

Convention de Berne : annexe II

Directive Habitats : annexe II

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Source : Eric Midoux – ONCFS

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Facteurs identifiés d’évolution des populations

La loutre souffre de la dégradation de ses habitats, suite à l’aménagement et la rectification des berges, à la création de barrages et à l’assèchement des marais. Elle est très sensible à la dégradation de la qualité de l’eau par les produits phytosanitaires, les engrais, et les rejets industriels et urbains.

Les collisions routières sont une cause importante de mortalité (77% des cas de mortalité observés dans le marais Poitevin et 90% dans le PNR de Brière). Elles sont également parfois victimes de certains pièges utilisés contre le ragondin et le rat musqué.

Le cloisonnement des populations est un facteur de fragilisation de l’espèce et limite ses potentialités d’expansion géographique.

Modes de gestion

Un plan de restauration national a été mis en place par le Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Ce document de référence fait le point sur les connaissances actuelles de l'espèce et propose des mesures concrètes de protection de la loutre et de ses habitats. Il intègre également un programme de recherches complémentaires dans le domaine sanitaire et sur l'impact des loutres sur les piscicultures.

Un recensement et un suivi des collisions ont été entrepris dans le PNR de Brière, ce qui a conduit à l’aménagement d’un souterrain (appelé « loutroduc ») sous la RD 773.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir et restaurer la qualité de ses habitats : - améliorer la qualité de l’eau ;

- maintenir les zones humides ;

- maintenir les ripisylves avec une diversité de strates, d’âges et d’essences ; - utiliser les techniques de génie végétal pour restaurer les berges.

Assurer la pérennité des populations existantes et accompagner leur expansion :

Bibliographie

Bouchardy C. 1986. - La loutre. Ed. Sang de la Terre. Paris. 174 p.

Bouchardy C. 2001 – La loutre d’Europe, histoire d’une sauvegarde. Catiche Production – Libris, 32p.

Collectif, 1999.- Plan de restauration de la loutre d’Europe, Lutra lutra, en France. Ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, direction de la nature et des paysages, Paris, 55 p.

Rosoux, R. 1998. La loutre d'Europe et ses habitats naturels. Zones Humides Infos, 20.

- maintenir ou favoriser la création de corridors biologiques entre les différentes populations ;

- préconiser les cages-pièges pour la lutte contre les ragondins et les rats musqués.

- diminuer la mortalité due aux collisions automobiles par l’aménagement de passages sous les routes, là où les collisions sont fréquentes.

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Statut juridique

Convention de Berne : annexe III

Directive Habitats : annexes II et IV,

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Les cours d’eau de tous types (fleuves, rivières, ruisseaux), ainsi que les plans d’eau s’ils sont liés ou proches de cours d’eau. Sa présence nécessite :

- une nappe d’eau permanente d’une profondeur d’au moins 60 cm ; - des berges boisées, avec de préférence des saules et des peupliers ; - une faible pente du cours d’eau (< 1 %) et un courant peu important ; - l’absence d’infrastructures infranchissables.

Répartition, état des populations et tendances

Le castor est surtout présent dans le Maine-et-Loire, où ses effectifs seraient en régression. On y comptait environ 60 à 80 individus en 2002. D’après les derniers indices, il pourrait n’y avoir qu’une cinquantaine d’individus en 2003.

A l’inverse, cette espèce commence à coloniser la Loire-Atlantique, où les premiers indices de présence datent de 2002. Depuis des castors ont été vu sur la Loire, sur le ruisseau de Goulaine et dans les marais de Goulaine.

Un individu à également été observé en 2001 sur le Loir, dans la Sarthe.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

Les principales causes de mortalité des castors sont :

- les prises accidentelles par les pécheurs professionnels ; - les pièges destinés aux ragondins (conibear notamment) ; - les collisions sur les routes ;

- les erreurs de tir dues à une confusion avec le ragondin.

La crue exceptionnelle de mai 2001 pourrait avoir participé au déplacement des castors du Maine-et-Loire vers la Loire-Atlantique.

FICHE 2 :

Le castor d’Europe

Castor fiber

Source : D. Mignard - ONCFS

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Interactions avec d’autres espèces, les habitats et les activités humaines

Le castor peut occasionner des dégâts aux peupleraies. Environ une dizaine de dossiers sont traités chaque année dans les Pays de la Loire (une quarantaine sur toute la France).

Ceux-ci ont lieu presque systématiquement au abords des berges. Il est à noter que pendant la crue de mai 2001, une peupleraie a été touchée (60 à 70 arbres pour 12 000 euros), loin des berges, dans la commune de Denée.

Lorsqu’une protection permanente est bien installée (manchon, palissade en grillage …), les dégâts cessent. Ces protections sont assez coûteuses et lourdes à entretenir.

Modes de gestion

Un suivi annuel est réalisé par les services départementaux de l’ONCFS.

Des actions d’information et de sensibilisation sont menées, notamment dans le cadre des comices agricoles.

Un programme de localisation des gîtes à l’aide du GPS est prévu.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Assurer la pérennité des populations existantes et accompagner son expansion :

- aménager et protéger les passages busés où des collisions avec des véhicules sont régulièrement constatés ;

- limiter l’impact de la lutte contre le ragondin et le rat musqué ;

- mesurer l’impact du dérangement causé par les activités récréatives (pique- nique, feu…).

Garantir la qualité de ses habitats en maintenant le boisement des berges et en limitant leur enrochement, et en évitant le cloisonnement des populations par des aménagements infranchissables.

Améliorer la connaissance de cette espèce par des actions d’éducation des scolaires, des chasseurs, des pécheurs et des agriculteurs.

Bibliographie

Blanchet M., 1977 (réed.1994) - Le castor et son royaume. Delachaux et Niestlé, Lausanne, 311 p.

Le Jacques D. et Lodé T., 1996 – Situation du castor d’Europe (Castor fiber) dans la région des Pays de la Loire. DIREN Pays de la Loire, Herminea.

Maume J.C., 2000 – Synthèse sur la castor d’Europe en Maine et Loire. ONCFS.

ONCFS, 2004 – Suivi du statut biologique du castor dans le département de la Loire- Atlantique. Etat des prospections menées pour l’année 2003. 21 p.

(11)

Statut juridique

Directive Habitats : annexe IV,

Sans statut juridique en France

Habitats préférentiels

Dans les milieux aquatiques : marais, étangs et cours d’eau lents. Les berges où il creuse son terrier doivent posséder une végétation importante. Il fréquente les milieux environnants pour son alimentation.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

Le campagnol amphibie souffre de la dégradation de ses habitats : aménagement et rectification des berges, assainissement des zones humides et assèchement des marais.

La présence des rongeurs introduits (ragondin et rat musqué) semble lui être défavorable. Outre le dérangement de son domaine vital, ceux-ci le concurrenceraient pour l’utilisation des berges. De plus, les produits rodenticides, encore utilisés pour réguler ces deux espèces, seraient une cause non négligeable de mortalité du campagnol amphibie.

FICHE 3 :

Le Campagnol amphibie

Arvicola sapidus

Le statut des populations de campagnols amphibies est mal connu dans les Pays de la Loire.

Il semble être présent sur de nombreuses zones humides de la région mais connaître un déclin régulier de ses effectifs.

Carte de répartition (source : Duquet et Maurin,, 1992)

Source : Philippe Garguil

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Mesures de gestion

Des mesures agri-environnementales sont mises en place localement afin de réduire l’émission d’intrants et pour améliorer l’entretien des berges et des ripisylves.

Des programmes de restauration de berges au moyen de techniques de génie végétal sont menés par des collectivités territoriales.

Enjeux et orientations de gestion liés à l’espèce et à ses habitats

Améliorer la connaissance de l’espèce, de sa répartition et de l’évolution des populations (par exemple par la dissection des pelotes de réjection de la chouette effraie).

Améliorer la qualité de ses habitats : - maintenir les zones humides ;

- maintenir les ripisylves avec une diversité de strates, d’âges et d’essences ; - utiliser les techniques de génie végétal pour restaurer les berges.

Assurer la pérennité des populations existantes :

- développer la régulation du ragondin et du rat musqué par le tir et le piégeage (notamment avec des cages-pièges), afin de ne plus utiliser de produits rodenticides.

Bibliographie

Duquet M., et Maurin H., (coord.), 1992 – Inventaire de la faune de France. Paris, Nathan et Muséum National d’Histoire Naturelle, 415 p.

Le Louarne H., Quéré 2003 - Les rongeurs de France. Ed INRA., Paris., 260 p.

Saint Girons M.C., Maurin H., Rosoux R. et Keith P., 1993 – Les mammifères d’eau douce ; leur vie, leurs relations avec l’homme. Paris, Ministère de l’Environnement, Ministère de l’Agriculture et de la pêche et SFEPM. 48 p.

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Les 18 espèces suivantes sont significativement présentes (régulières ou +/- occasionnelles) dans la région :

- la Barbastelle Barbastella barbastellus (1) - le Grand murin Myotis myotis (1)

- le Murin à moustaches Myotis mystacinus - le Murin de Bechstein Myotis bechsteini (1) - le Murin de Daubenton Myotis daubentonii - le Murin de Natterer Myotis nattereri ;

- le Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus (1) - la Noctule commune Nyctalus noctula

- l’Oreillard gris Plecotus austriacus - l’Oreillard roux Plecotus auritus

- le Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum (1,2) - le Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros (1,2) - le Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale (1,2)

- le Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii (1) - la Sérotine commune Eptesicus serotinus

- la Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus - la Pipistrelle de Khul Pipistrellus kuhli

- la Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii.

Statut juridique

Directive Habitats : annexe II (1) et annexe IV

Convention de Berne : annexe II

Convention de Bonn : annexe II (2)

Protégées (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Ces espèces ont le plus souvent des sites de reproduction et d’hivernage différents. On les rencontre dans les cavités souterraines, les caves, les combles, les greniers, les fentes, les volets, les trous d’arbres. Chaque espèce fréquente tout ou une partie de ces habitats.

Elles se reposent le jour et chassent des insectes la nuit (en vol ou à terre). Pour leur nutrition, elles apprécient l’alternance de zones boisées (forêts, bosquets, haies, arbres isolés) et de milieux ouverts (cultures, parcs, jardins). La présence d’eau ou de milieux humides est un élément favorable.

FICHE 4 :

Les chauves-souris

Grands murins (Source : C. Vuillemot - ONCFS)

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Répartition, état des populations et tendances

Ces espèces sont présentes sur les 5 départements des Pays de la Loire, à l’exception du rhinolophe euryale (uniquement en Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe) et du minioptère de Schreibers (Loire-Atlantique et Sarthe). Ces espèces sont assez rares et vulnérables, avec des statuts (répartition, effectifs, tendance) peu, voire mal connus.

Les espèces les plus en danger, pour lesquelles une forte régression des effectifs est constatée, sont le grand murin, le grand rhinolophe, le petit rhinolophe et le rhinolophe euryale.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

La première cause de régression des chauves-souris est la banalisation et la simplification des paysages ruraux et la modernisation de l’agriculture. Cela entraîne notamment la destruction des haies, bosquets et broussailles, ainsi que la régression des zones humides, ce qui diminuent la surface de leurs terrains de chasse et donc rend leur alimentation plus difficile.

Les chauves-souris souffrent beaucoup de l’utilisation de produits phytosanitaires et les vermifuges tel que l’Ivermictine. Ces produits font chuter les populations d’insectes et donc réduisent les ressources alimentaires des chauves-souris, qui sont strictement insectivores. Ces produits sont aussi directement nocifs pour ces animaux, qui s’empoisonnent en ingérant des insectes contaminés. Divers produits de traitement des charpentes sont également très toxiques.

La disponibilité en gîtes de repos est également en diminution : destruction des ruines, modernisation des bâtiments, fermeture des greniers, des clochers, des caves et des mines désaffectées, abattage des vieux arbres, réfection des ponts...

Les chauves-souris sont très sensibles au dérangement, surtout pendant l’hibernation.

Ainsi, chaque réveil leur fait consommer l’équivalent de 3 mois de réserves de graisse.

Enfin, les accidents sur le bord des routes peuvent aussi générer des diminutions de population. On considère que, sur une route départementale, une chauve-souris par kilomètre et par an est percutée par un véhicule.

Modes de gestion

Un plan de restauration national a été mis en place en 1998 par le Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Ce plan a entraîné différentes mesures :

- protection de sites majeurs de reproduction et d’hivernage ;

- prise en compte des chauves-souris par l’ONF (maintien d’arbres creux, pose d’abris…) et les architectes des Bâtiments de France dans leurs travaux ; - réalisation de nombreuses actions d’éducation et de sensibilisation.

Les sites Natura2000 de la région accueillent tous des chauves-souris. Celles-ci sont prises en compte dans les documents d’objectifs, et donc bénéficient de mesures de gestion et de protection sur une partie de leurs aires de répartition.

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Enjeux liés aux espèces et à leurs habitats

Stopper la régression de populations et les maintenir à des niveaux viables :

- améliorer la disponibilité en insectes : maintien du bocage et amélioration de la qualité des haies, réduction de l’émission de produits phytosanitaires et de vermifuges ;

- maintenir les plans d’eau et les zones humides ;

- améliorer la disponibilité des gîtes : intégrer la présence des chauves-souris lors de la réhabilitation des mines et des tunnels, de la réfection ou de la construction des bâtiments, et conserver les arbres présentant des cavités ;

- généraliser l’utilisation des produits de traitements de charpentes moins nocifs ; - sensibiliser et informer le public, les responsables…

Bibliographie

Harouet M. et Montfort D. 1995 – La protection des chauves-souris. Bull. Soc. Sc. Nat. Ouest de la France, nouvelle série, tome 17, (3), 109-119.

Lemaire M., Arthur L. 1999 - Les chauves-souris maîtresses de la nuit: description, mœurs, observation, protection. Ed Delachaux et Niestlé. 224p.

Pailley P. et Pailley M. 1999 – Les chiroptères dans la région Pays de la Loire. Bull. Soc. Sc.

Nat. Ouest de la France, nouvelle série, tome 21, (4), 179-186.

Schober W. et Grimmberger E. 1991 – Guide des chauve-souris d’Europe. Biologie, identification, protection. Ed Delachaux et Niesle, 224 p.

(16)

Statut juridique

Convention de Berne : annexe III

Directive Habitat: annexe V

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Les bois et fourrés denses, ainsi que le bocage. La présence de zones rocheuses et de points d’eau proches semblent être très favorable à la genette. Petit carnivore généraliste, la genette consomme des petits mammifères, des petits oiseaux, des œufs, des lézards, des amphibiens, des insectes, ainsi que des baies. C’est un prédateur parfois important du mulot sylvestre.

Répartition, état des populations et tendances

Source : FRC

FICHE 5 : La genette Genetta genetta

Carte de répartition (source : Duquet et Maurin,, 1992)

La genette est présente dans le sud de la région, la limite septentrionale de l’aire de répartition étant représentée par la Loire. Cette espèce a parfois été mentionnée au nord du fleuve, sans que cette présence ait pu être vérifiée.

Il semble que les densités ne soient pas très importantes dans la région, mais la grande discrétion de l’espèce fait que son statut n’est pas très bien connu.

(17)

Facteurs identifiés d’évolution des populations

Autrefois piégée pour sa fourrure, la genette est maintenant intégralement protégée. Il semble que quelques individus se fassent encore piéger, notamment dans le cadre de la régulation des mustélidés, sans que l’on ait beaucoup d’informations sur ce sujet.

Comme les autres petits carnivores nocturnes, la genette est régulièrement victime de collisions sur la route. C’est notamment assez souvent le cas dans le Pays de Retz, en Loire- Atlantique.

Mesures de gestion

Des mesures agri-environnementales sont parfois mises en place localement pour maintenir et entretenir le bocage et le cas échéant pour replanter des haies. Bien que ne ciblant pas la genette, ces mesures peuvent lui être favorables.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Encourager et soutenir le maintien des haies existantes, notamment celles possédant de vieux arbres et une strate arborescente de qualité.

Assurer la quiétude des vallées encaissées et boisées.

Améliorer la connaissance sur l’espèce, sa répartition et l’évolution des populations.

Bibliographie

Duquet M., et Maurin H., (coord.), 1992 – Inventaire de la faune de France. Paris, Nathan et Muséum National d’Histoire Naturelle, 415 p.

Livet F. et Roeder J.J., 1987 – La genette., Encyclopédie des carnivores de France n°16, SFEPM, 35 p.

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Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe I

Convention de Berne : annexe II

Convention de Bonn : annexe II

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Les grands plans d’eau, les marais d’eau douce et saumâtres et les bords de rivières, ainsi que les prairies humides. En France elle fréquente les saulaies inondées pour sa reproduction, souvent au sein des colonies de Hérons cendrés, excepté un cas de reproduction camarguais survenu dans une roselière.

Répartition, état des populations et tendances

Répartition des populations en France (Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou - 2000)

La grande aigrette a commencé à nicher en France de manière certaine au lac de Grand-Lieu en 1994. Les effectifs y sont en forte augmentation avec 72 couples en 2004, ce qui en fait le premier site de reproduction en France, les autres points de nidification n'étant pour le moment pas confirmés (Centre) ou n'ayant pas permis pour le moment l'installation de

FICHE 6 :

La grande aigrette Ardea alba

Source : Yvan Vilair - ONCFS

Nidification Hivernage

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populations durables (vallée du Rhône). La population pionnière de Grand-Lieu commence à essaimer en Brière.

En France, la grande aigrette hiverne surtout à l’est du pays, en Lorraine, en Rhône- Alpes ou sur le pourtour méditerranéen, en provenance de l'est de l'Europe. De plus en plus, des individus passent l’hiver dans les grandes zones humides des Pays de la Loire, ils ont une double origine (est de l'Europe et Grand-Lieu).

Facteurs identifiés d’évolution des populations

En période de reproduction, les grandes aigrettes se concentrent sur des sites précis et parfois fragiles. Cela rend cette espèce vulnérable et très sensible à la détérioration de ses habitats.

Mesures de gestion

Le principal site de reproduction de la grande aigrette, le lac de Grand-Lieu, est protégé, puisqu’il est classé en réserve naturelle.

Enjeux et orientations de gestion liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir et restaurer les habitats favorables à cette espèce : marais, lagunes, plans d’eau, avec notamment un niveau d'eau suffisant au printemps.

Bibliographie

Dubois P.J., Le Maréchal P., Olioso G. & Yésou P. (2000) – Inventaire des Oiseaux de France. Avifaune de la France métropolitaine. Nathan/HER, Paris.

Le Maréchal, P. et Marion, L. 1999- La Grande Aigrette Egretta alba. In ROCAMORA, G.

& BERTHELOT- YEATMAN, D., Oiseaux menacés et à surveiller en France. Société d'Etudes Ornithologiques de France, Paris : 110-111.

Marion L. et Marion P. (1994) – Première nidification réussie de la grande aigrette Egretta alba en France, au lac de Grand-Lieu. Alauda 62 : 149-152.

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Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe I

Convention de Berne : annexe II

Convention de Bonn : annexe II

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Les baies, les estuaires, les lagunes, les lacs et les marais avec des étendues d’eau libre peu profondes et vaseuses. Dans les Pays de la Loire, elle installe son nid dans les saulaies et aulnaies inondables, souvent dans des colonies mixtes d’ardéidés ; elle niche aussi parfois au sol dans des roselières.

Répartition, état des populations et tendances

Répartition des populations en France (Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou - 2000)

La spatule blanche est une espèce rare en France. Après avoir cessé de se reproduire en France vers le 17ème siècle, cet oiseau est revenu nicher au lac de Grand-Lieu, d'abord sporadiquement à partir de 1973, puis durablement à partir de 1987, avant de s’installer en Brière et dans les marais de l’Erdre au milieu des années 1990. La population de Loire- Atlantique a fortement progressé entre 1994 et 2000 pour atteindre une centaine de couples,

FICHE 7 :

La spatule blanche Platalea leucorodia

Source : Jean Baptiste Mouronval - ONCFS

Nidification Hivernage

(21)

soit 90% de la population française, mais fluctue fortement depuis, avec notamment une chute de la population de Grand-Lieu et des changements de sites d’installation en Brière.

La grande majorité des spatules hivernent en Afrique (surtout en Mauritanie et au Sénégal) et en plus faible nombre au sud de la péninsule ibérique. Cependant quelques individus ont commencé à hiverner en France depuis le début des années 1980. Ce phénomène reste rare et concerne essentiellement quelques individus observés en baie de l’Aiguillon.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

En période de reproduction, la spatule blanche est extrêmement sensible au dérangement humain. A Grand-lieu elle semble rechercher la présence d'autres oiseaux blancs (aigrette garzette et surtout Ibis sacrés au sein des colonies de hérons cendrés) pour établir ses colonies les plus importantes, mais en Brière elle niche parfois indépendamment.

Pour se reproduire, les spatules se concentrent sur des sites précis et parfois fragiles.

Cela rend cette espèce vulnérable et très sensible à la détérioration de ses habitats, au dérangement et au contexte social des colonies mixtes.

Mesures de gestion

Les deux principaux sites de reproduction de la spatule blanche sont inégalement protégés grâce à différents statuts : réserve naturelle du lac de Grand-Lieu, site Natura2000 de Brière. Toutefois, sur ce dernier site, des colonies ont disparu en raison du dérangement humain ou de la présence de bétail, favorisé par la baisse des niveaux d'eau.

Enjeux et orientations de gestion liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir et restaurer les habitats favorables à cette espèce : marais, lagunes, plans d’eau peu profonds, avec la présence de boisements humides.

Assurer la tranquillité des spatules blanches pendant toute la période de reproduction.

Bibliographie

Constant P., Eybert M.-C., Gérard L., Halpand J.-P., Hardy B. & Hédin J.(1992) – Observation de la nidification de la Spatule blanche Platalea leucorodia en Grande Brière (Loire-Atlantique). Alauda 160 : 171-172.

Dubois P.J., Le Maréchal P., Olioso G. & Yésou P. (2000) – Inventaire des Oiseaux de France. Avifaune de la France métropolitaine. Nathan/HER, Paris.

Marion, L. 1996 - Nidification de la Spatule blanche Platalea leucorodia en France. Ornithos 3 : 14-21.

Marion, L. 1999 - La Spatule blanche Platalea leucorodia. In Rocamora, G. & Yeatman- Berthelot, D., Oiseaux menacés et à surveiller en France. Société d'Etudes Ornithologiques de France, Paris: 114-115.

Rocamora G. et Gaillet N. (1996) – Stationnement de spatules blanches Platalea leucorodia en France au cours d’un cycle annuel. Ornithos 3-1 : 14-21.

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Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe I

Convention de Berne : annexe II

Convention de Bonn : annexe II

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Nidification : les prairies de fauche dans les vallées alluviales inondées l’hiver et parfois certaines cultures (luzerne, colza). Dès leur arrivée, fin avril ou début mai, les mâles recherchent les prairies où l’herbe en croissance a déjà atteint une trentaine de centimètres. À défaut, ils peuvent patienter quelque temps à l’abri d’une haie. Idéalement, la hauteur de la strate la plus dense mesure une quarantaine de centimètres.

Répartition, état des populations et tendances

Au niveau mondial, l’espèce est surtout présente en Europe orientale (Russie, Biélorussie et Ukraine) et en Asie (Russie, Géorgie, Iran, Afghanistan, Tadjikistan, Kirghizistan, Kazakhstan et Chine). On estime à 1 138 000 – 1 822 000 le nombre des mâles présents en Europe.

En France, l’espèce est en fort déclin. Commune sur presque tout le territoire au début du 20e siècle, on ne comptait plus que 1140 à 1280 mâles chanteurs en 1998 dans quelques vallées inondables, notamment dans les Pays de la Loire :

• les basses vallées angevines (366-397 mâles chanteurs),

• le val de Loire (223-233 mâles chanteurs),

• le val de Charente et le marais Poitevin (99-122 mâles chanteurs).

FICHE 8 :

Le Râle des genêts Crex crex

Source : M.Benmergui - ONCFS

Répartition des populations en France(source : DECEUNINCK et BROYER).

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Le déclin des populations françaises semble se poursuivre, puisqu’en 2002 l’effectif était estimé à seulement 400 à 500 mâles chanteurs sur tout le territoire. Toutefois, les variations peuvent être très fortes d’une année à l’autre en fonction de l’état des habitats, et des différences méthodologiques limitent certaines comparaisons d’effectifs.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

La première cause du déclin des populations est la régression des prairies de fauche, habitat préférentiel de l’espèce.

La fenaison est la principale cause de mortalité des râles des genêts, particulièrement redoutable lorsque les jeunes ne peuvent s’envoler avant le passage des faucheuses. La majorité des juvéniles nés des premières pontes sont à peine capables de voler avant le 15 juillet. Quant aux jeunes issus des secondes pontes, ils ne sont pas aptes au vol avant le 20 août ou plus tard encore. Or, les innovations techniques permettent de faucher plus vite et plus tôt, ce qui est peu compatible avec la possibilité d’élever les jeunes jusqu’à l’envol.

Mesures de gestion

La Ligue pour la Protection des Oiseaux a lancé un programme d'actions communautaires pour l'environnement en 1991. Ce programme a notamment permis d’acquérir près de 400 ha de prairies. Ces parcelles sont louées à des agriculteurs pour y maintenir des pratiques respectueuses du milieu naturel, au travers de conventions de gestion.

De plus, les mesures agri-environnementales (CTE et maintenant CAD) se sont développées dans les vallées où le râle des genêts est présent, pour retarder la fauche et organiser celle-ci à partir du centre de la parcelle. Seulement peu de contrats prévoient la fauche après le 15 juillet. Dans la majorité des cas, la fauche est possible après le 15 ou le 20 juin, alors que moins 10% des jeunes sont volants.

Enjeux et orientations de gestion liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir la surface des prairies inondables de fauche.

Réduire la mortalité des populations lors de la fenaison :

Bibliographie

Broyer J. 1994 - La régression du Râle des genêts en France et la gestion des milieux prairiaux. Alauda, 62 (1), 1-7.

Deceuninck (B.), Broyer J. 2000 - Le Râle des genêts Crex crex en France. Synthèse de l'enquête nationale 1998. Ornithos, 7-2, 62-69.

- faucher quand la majorité des juvéniles nés des premières pontes ont acquis la capacité de voler ;

- étaler cette fauche dans le temps pour maintenir des zones refuge ; - faucher les parcelles à partir du centre ;

- maintenir des zones refuges jusqu’à l’envol des poussins issus de la seconde ponte (fin août).

(24)

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe I

Convention de Berne : annexe II

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Nidification : plans d’eau saumâtre ou salée peu profonds ; surtout dans des marais salants, qu’ils soient en exploitation ou abandonnés, installant son nid sur les digues, îlots, plage de sable ou de vase, et parfois sur des prairies ou labours à proximité immédiate de l’eau.

Hivernage : baies, estuaires et lagunes où dominent les sédiments très meubles.

L’avocette est très fortement grégaire pendant l’hivernage, formant des groupes qui peuvent atteindre plusieurs milliers d’individus. Elle niche en colonies, mais devient territoriale aux environs immédiats du nid et sur le territoire d’élevage des poussins.

Répartition, état des populations et tendances FICHE 9 :

L’avocette élégante Recurvirostra avosetta

Source : O. Santoni - ONCFS

Nidification (Source : Deceuninck et Mahéo)

Hivernage (Source : Mahéo, Gabillard et Trolliet)

(25)

Les effectifs hivernants en France atteignaient environ 17 800 oiseaux à la fin des années 1990, ce qui représente près de la moitié des effectifs européens. Les Pays de la Loire jouent un rôle très important pour l’accueil de cette espèce, avec environ 8000 individus présents sur six sites (baie de l’Aiguillon, pointe d’Arcay, baie de Bourgneuf, presqu’île Guérandaise, estuaire de la Loire, marais d’Olonne). Ces effectifs semblent stables à moyen terme, mais présentent des variations inter-annuelles importantes.

En nidification, environ 2500 couples étaient présents en France en 1995 et 1996, soit un peu moins de 10% de l’effectif européen. La Vendée et la Loire-Atlantique sont parmi les départements qui accueillent le plus d’avocettes. La population, ainsi que le nombre de colonies, semblent en augmentation, avec également de fortes fluctuations, notamment en Loire-Atlantique.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

Les avocettes forment de grandes colonies sur seulement quelques sites, ce qui rend l’espèce assez vulnérable, à la fois au dérangement et à la dégradation de son habitat (perte de surface et de qualité).

Mesures de gestion

Plusieurs sites fréquentés par l’espèce en hivernage et en reproduction sont protégés, grâce à différents statuts, tels que les réserves naturelles de la baie de l’Aiguillon et des marais de Müllembourg, les réserves de la pointe d’Arcay et de l’estuaire de la Loire ou le site classé des marais salants de Guérande.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir et préserver les habitats favorables à cette espèce : marais salants, lagunes et vasières.

Bibliographie

Deceuninck B. & Mahéo R. (1998) – Limicoles nicheurs de France. Synthèse de l’enquête nationale 1995-1996 et évolution des populations sur 12 ans. Ornithos 5 (3) : 97-117.

Dubois P.J., Le Maréchal P., Olioso G. & Yésou P. (2000) – Inventaire des Oiseaux de France. Avifaune de la France métropolitaine. Nathan/HER, Paris.

Mahéo R., Gabillard F. & Trolliet B. (2002) – Limicoles hivernant sur le littoral français.

Faune Sauvage 255 : 24-41.

(26)

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe II-2

Convention de Berne : annexe III

Convention de Bonn : annexe II

Espèce chassable en France

Habitats préférentiels

Nidification (L. l. limosa) : milieux ouverts, généralement des prairies humides pâturées ou fauchées, et des bordures d’étang enherbées

Haltes migratoires (L. l. limosa) : milieux d’eau douce ou tels que les prairies humides et inondables, les bordures d’étang et de lac, les champs inondés et les lagunes arrière-littorales Hivernage : (L. l. islandica) : vasières littorales et estuaires, sur les zones à sédiments très fins

Pour la reproduction, les barges s’installent isolément ou plus souvent en petits groupes de type semi-colonial. En dehors de cette période, elles se rassemblent en grandes troupes compactes pouvant compter plusieurs milliers d’individus, tant sur les sites d’alimentation que sur les sites de dortoir.

Répartition, état des populations et tendances FICHE 10 :

La Barge à queue noire

Limosa limosa Sous espèces : L. l. limosa et L. l. islandica

Source : ONCFS

La population nicheuse de L. l. limosa en France est estimée à 165 couples.

Les Pays de la Loire sont la première région française de nidification, avec 50 à 60 couples en Vendée, et 30 à 35 couples en Loire-atlantique.

Cette population est considérée en déclin, comme dans plusieurs pays européens et particulièrement aux Pays-Bas, en Russie, en Pologne, en Allemagne et en Biélorussie.

Le marais Poitevin et les Basses Vallées Angevines sont des haltes migratoires très

importantes au niveau international. Ainsi, plus de 30 000 oiseaux se sont posés dans les Basses Vallées Angevines en 2004.

L’effectif moyen en janvier de L. l. islandica a

été évalué à 7 500 individus (1995 à 2000). Répartition des effectifs

(27)

Le principal site d’hivernage est le complexe baie de l’Aiguillon - pointe d’Arcay en Vendée qui concentre à lui seul près de 50 % des hivernants, ce qui en fait un site d’importance internationale pour cette espèce, selon les critères de la convention de Ramsar (plus de 1% des effectifs totaux). Des sites comme l’estuaire de la Loire et la baie de Bourgneuf peuvent accueillir plusieurs centaines d’hivernants.

Les effectifs de L. l. islancica sont en diminution depuis 1960, puisqu’ils étaient à l’époque estimés à 12 000 – 15 000 individus.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

Les principales menaces pour la Barge à queue noire sont la perte de son habitat de nidification et la baisse de productivité due à la destruction des pontes et des nichées par le piétinement du bétail et les fauches précoces. Ce constat vaut pour la France où les milieux prairiaux, notamment dans les marais de l’Ouest, sont très menacés.

L’analyse des tableaux réalisés lors de la saison 1998-1999 montre un prélèvement de barges estimé entre 18 500 et 29 000 individus, mais sans dissocier les deux espèces (barge à queue noire et barge rousse). Il est probable que le prélèvement se fait, pour l’essentiel, aux dépens des barges hivernantes et migratrices, les nicheurs quittant leur site de reproduction avant la période de chasse.

Mesures de gestion

Pour L. l. limosa, certains sites de nidification et de haltes migratoires bénéficient de mesures agri-environnementales (Vendée, basses vallées angevines), et sont de plus parfois protégés (réserve naturelle de Saint Denis du Payré, terrain LPO de Champagné les Marais).

Concernant L. l. islandica, les zones de remises sur ses principaux sites d’hivernage sont protégés grâce à différents statuts de réserve (réserve naturelle de la Baie de l’Aiguillon, réserve nationale de chasse de la pointe d’Arcay).

Enjeux et orientations de gestion liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir et restaurer les habitats favorables à cette espèce : prairies naturelles et vasières.

Assurer la pérennité des populations :

- restaurer l’élevage extensif, en limitant les risques de piétinement du bétail ; - mettre en place des pratiques agricoles et des calendriers d’exploitation

réduisant les risques de destruction des pontes et des nichées ; - contrôler les prélèvements cynégétiques.

Bibliographie

Deceuninck B. & Mahéo R. (1998) – Limicoles nicheurs de France. Synthèse de l’enquête nationale 1995-1996 et évolution des populations sur 12 ans. Ornithos 5 (3) : 97-117.

Dubois P.J., Le Maréchal P., Olioso G. & Yésou P. (2000) – Inventaire des Oiseaux de France. Avifaune de la France métropolitaine. Nathan/HER, Paris.

Mahéo R., Gabillard F. & Trolliet B. (2002) – Limicoles hivernant sur le littoral français.

Faune Sauvage 255 : 24-41.

(28)

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe II/2.

Convention de Berne : annexe III.

Convention de Bonn : annexe II.

Espèce chassable en France

Habitats préférentiels

En nidification comme en hivernage, milieux ouverts, au relief peu accentué, faciles à parcourir (grandes prairies, plaines cultivées, bords d’étangs, etc.). Le sol doit être nu ou bien couvert d’une végétation rase et/ou peu dense. La hauteur de l’herbe ne doit pas dépasser 15 cm, et celle des céréales 30 cm. L’humidité du sol, voire une très légère inondation, est favorable sans être nécessaire.

Les sites d’alimentation optimaux sont constitués par des prairies naturelles humides pâturées et des bords de plans d’eau dégagés.

Répartition, état des populations et tendances

Les effectifs nicheurs sont compris entre 15 000 et 20 000 couples sur toute la France. Dans les Pays de la Loire, les effectifs les plus importants se trouvent dans les zones humides de Vendée et de Loire-Atlantique.

Plus nombreux pendant l’hiver, les vanneaux se regroupent en grandes bandes pouvant atteindre plusieurs milliers d’individus. Les groupes ne sont pas statiques pendant cette période, ils se déplacent dans leur aire d’hivernage en fonction des conditions climatiques. Ainsi, les vagues de froid provoquent des déplacements massifs vers le sud et l’ouest, et vers les côtes, alors qu’un radoucissement leur permet de repartir vers le nord.

Malgré l’hétérogénéité des situations, il y a, depuis les années 1970, globalement un déclin accentué des populations, au moins en Europe occidentale et centrale. C’est notamment le cas en France, où l’effectif nicheur aurait été réduit de moitié durant les deux dernières décennies.

FICHE 11 :

Le vanneau huppé

Vanellus vanellus

Source : ONCFS

Répartion géographique (d’après Del Hoyo et al 1996)

En jaune : aire de reproduction En bleu : aire d’hivernage

En vert : zones où le Vanneau niche et hiverne

(29)

Facteurs identifiés d’évolution des populations

La principale cause du déclin des populations est la régression de leurs milieux de reproduction, pour la plupart exploités par l’agriculture. Cette régression, selon les endroits, est la conséquence de deux évolutions contraires des pratiques agricoles :

- la première consiste à réduire ou délaisser l’exploitation de terrains dont le rendement potentiel est trop faible. Cela se traduit le plus souvent par une réduction du pâturage et/ou de la fauche, conduisant à des formations végétales plus hautes, puis éventuellement ligneuses, impropres au Vanneau.

- la tendance inverse est considérablement plus répandue. L’intensification concerne aussi bien les productions fourragères que les cultures. L’augmentation du rendement fourrager implique en particulier l’artificialisation des prairies, leur fertilisation, et leur assèchement.

La chasse peut avoir un impact non négligeable sur les populations, avec des prélèvements de l’ordre de 74 000 individus dans les Pays de la Loire pour la saison 1998/1999. L’impact touche surtout les populations nicheuses, seules présentes sur le territoire avant la mi-octobre. Exceptionnellement, des mortalités massives, par inanition, peuvent avoir lieu lors de vagues de froid sévères et prolongées.

Mesures de gestion

Certains sites fréquentés par les vanneaux bénéficient de mesures agri-environnementales, destinées à maintenir la fauche et le pâturage, et à favoriser les fauches tardives. La protection de territoires (réserve naturelle de Saint Denis du Payré par exemple), en offrant des zones de quiétude, est favorable à cette espèce.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir ou accroître les surfaces d’habitats favorables : - restaurer les prairies naturelles et l'élevage extensif ; - maintenir les zones humides ;

- diversifier l'utilisation du sol dans les plaines cultivées avec le maintien de prairies ;

- inciter au remplacement de semis d'automne des céréales à paille par des semis de printemps.

Assurer la pérennité des populations :

- inciter à des pratiques et des calendriers d'exploitation qui minimisent les destructions de pontes et de jeunes par des engins agricoles ou par le piétinement du bétail ;

- mettre en place des mesures de protection directe des pontes ; - contrôler les prélèvements cynégétiques.

Bibliographie

Girard O. 1989. Le Vanneau huppé. Note technique ONC n° 61.

Trolliet B. 2000. Plan de gestion de l’Union européenne pour le Vanneau huppé Vanellus vanellus. ONCFS, CE-DGXI : 112 p.

Trolliet B. 2003. Elements for a lapwing (Vanellus vanellus) management plan. Game Wildl.

Sci., 2003, 20, 1-2 : 93-144

(30)

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe I

Convention de Berne : annexe III

Convention de Bonn : annexe II

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Nidification : surtout dans les plaines cultivées et dans le bocage plus ou moins ouvert. Cette espèce fréquente également les bords graveleux de rivières, les friches, les pelouses sèches, les vignes et les vergers.

Hivernage : les cultures, les friches et les landes.

Répartition, état des populations et tendances

FICHE 12 :

L’œdicnème criard Burhinus oedicnemus

Répartition en nidification (Dubois et al. – 2000)

La première zone de peuplement de l’espèce en France se situe dans le centre- ouest. En effet, les Pays de la Loire et Poitou-Charentes accueillent environ 60%

de l’effectif national qui était estimé à 5000-9000 couples en 1993.

Dans la région, le Maine-et-Loire est le seul département où l’œdicnème occupe presque tout le territoire. L’effectif y était estimé à 1700-1950 couples en 2004, ce qui en fait le deuxième département français pour l’accueil de cette espèce. De petites populations existent également dans le sud de la Sarthe et dans l’est de la Vendée et de la Loire-Atlantique.

L’œdicnème est en forte régression en Europe de l’Ouest depuis le début du 20ème siècle. Dans la région, les populations semblent mieux résister à l’érosion des effectifs.

Source : Maurice Benmergui - ONCFS

(31)

L’hivernage de l’œdicnème criard est assez rare en France, mais quelques individus sont assez régulièrement observés, notamment dans le Maine-et-Loire et en Loire-Atlantique.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

L’œdicnème est très sensible à l’intensification de l’agriculture. Ainsi, l’uniformisation de l’espace agricole rend ce milieu moins accueillant pour l’espèce : les moissons, les labours précoces, le broyage des jachères et des bordures de chemins sont susceptibles de détruire les pontes et parfois des oiseaux en train de couver. L'emploi des pesticides lui est défavorable, en réduisant la disponibilité en insectes, sa principale ressource alimentaire.

L’abandon ou l’enrésinement des pelouses sèches réduit également la surface des habitats favorables de l’espèce.

Mesures de gestion

Les mesures agri-environnementales (CTE, CAD et maintenant MAE) se développent pour maintenir l’élevage sur les pelouses sèches et pour rendre les pratiques culturales compatibles avec la présence de cet oiseau (réduction des intrants, travaux agricoles hors de la période de reproduction etc.). Malheureusement, ces mesures sont encore trop timides pour enrayer le déclin de l’espèce.

En 2004, un recensement national de cet oiseau a été lancé. Cela permettra notamment de mieux connaître la répartition et l’état des populations d’œdicnème criard et donc de mieux cibler les actions de conservation.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Restaurer les habitats favorables :

- encourager l’élevage herbager extensif sur les pelouses sèches ;

- favoriser le maintien d’une mosaïque de milieux dans l’espace agricole, en diversifiant les cultures dans l’assolement.

Assurer la pérennité des populations :

- promouvoir des techniques culturales plus respectueuses ;

- réduire autant que possible l’émission d’insecticides sur les cultures.

Bibliographie

Beaudoin JC. et Vimont V. (1995) - Oiseaux nicheurs menacés des milieux agricoles de Maine-et-loire - Résultats de l'enquête 1996-2001 et synthèse depuis les années 1960. Crex 8. (Bull. scient. de la LPO Anjou)

Dubois P.J., Le Maréchal P., Olioso G. & Yésou P. (2000) – Inventaire des Oiseaux de France. Avifaune de la France métropolitaine. Nathan/HER, Paris.

Malvaud F. (1996) – L’Oedicnème criard Burhinus oedicnemus en France : répartition et effectifs. Ornithos 2-2 : 77-81.

(32)

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe II-2

Convention de Berne : annexe III

Convention de Bonn : annexe II

Espèce chassable en France

Habitats préférentiels

Nidification : les marais saumâtres et notamment les marais salants avec des étendues d’eau peu profondes et riches en invertébrés. Cette espèce fréquente également les prairies naturelles humides pâturées, où elle choisit les secteurs comportant des espaces inondés.

Hivernage : les baies et estuaires envasés. Le chevalier gambette fréquente la partie haute des vasières où il capture des invertébrés.

Répartition, état des populations et tendances

Répartition des populations en France (Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou - 2000)

FICHE 13 :

Le chevalier gambette Tringa totanus

Source :Ph. Massit - ONCFS

Nidification Hivernage

(33)

En 1995-1996, les effectifs nicheurs du chevalier gambette étaient estimés à 1 400 couples, ce qui représente 0,3 à 0,4 % de la population européenne. Le principal site de nidification français est le marais Breton, où les deux habitats fréquentés par l’espèces sont présents et imbriqués. Ses effectifs sont en augmentation en France (contrairement aux effectifs européens), notamment en Loire-atlantique, où la population compte environ 110 couples.

La population hivernante est plus importante avec environ 4 800 individus en 1996- 1998, soit 3 à 4% de la population européenne, et semble stable. La distribution de l’espèce est assez homogène le long du littoral au fond des baies et des estuaires. Dans les Pays de la Loire, les rassemblements les plus importants sont en baie de l’Aiguillon, à la pointe d’Arcay et en baie de Bourgneuf.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

Les chevaliers gambettes se concentrent sur des sites précis et parfois fragiles. Cela rend cette espèce vulnérable et très sensible à la détérioration de ses habitats.

La fréquentation préférentielle des hauts de vasières rend cette espèce vulnérable aux vagues de froid qui provoque le gel de ses terrains d’alimentation.

Les prélèvements par la chasse ne sont pas connus et ne semblent pas très importants.

Cependant, vu la faiblesse des effectifs présents, ces prélèvements peuvent avoir une forte influence, notamment lors des vagues de froid qui fragilisent les individus.

Mesures de gestion

Plusieurs sites fréquentés par l’espèce en hivernage et en reproduction sont protégés, grâce à différents statuts, tels que la réserve naturelle de la baie de l’Aiguillon ou la réserve de la pointe d’Arcay.

Le marais Breton et le marais Poitevin bénéficient de mesures agri-environnementales, destinées à maintenir les prairies naturelles humides, ce qui concourt au maintien de sites de nidification favorables. Cependant, la faiblesse des moyens mis en œuvre pour conserver ces prairies rend l’avenir du chevalier gambette incertain.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir et préserver les habitats favorables à cette espèce :

- maintenir et restaurer les prairies naturelles et l'élevage extensif ;

- maintenir les vasières, notamment en les préservant des projets d’aménagement.

Assurer la pérennité des populations :

- assurer que les prélèvements cynégétiques ne fragilisent pas les populations, notamment lors des vagues de froid

Bibliographie

Deceuninck B. & Mahéo R. (1998) – Limicoles nicheurs de France. Synthèse de l’enquête nationale 1995-1996 et évolution des populations sur 12 ans. Ornithos 5 (3) : 97-117.

Dubois P.J., Le Maréchal P., Olioso G. & Yésou P. (2000) – Inventaire des Oiseaux de France. Avifaune de la France métropolitaine. Nathan/HER, Paris.

Mahéo R., Gabillard F. & Trolliet B. (2002) – Limicoles hivernant sur le littoral français.

Faune Sauvage 255 : 24-41.

(34)

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexes II/1 et III/2

Convention de Berne : annexe III

Convention de Bonn : annexe II

Espèce chassable en France

Habitats préférentiels

En période de reproduction, la bécassine des marais fréquente des formations végétales basses, plus ou moins denses, marécageuses ou du moins humides. Elle peut installer son nid très près de l’eau ou dans des milieux où la nappe affleure. Les biotopes de nidification vont de la pâture humide aux tourbières arborées.

Les sites de gagnage des bécassines sont très diversifiés, surtout en période de migration, mais présentent des caractéristiques communes. Ces sites (marais à carex, landes à molinie, prairies pâturées, cultures inondées…) ont en général entre 25 et 75% de leur surface recouverte d’eau et la strate de végétation où circulent les bécassines (5-25 cm) ne couvre pas plus de 50% de la surface des sites.

L’élément fondamental est la qualité hydrique du milieu, le sol devant être gorgé d’eau. En effet, leur bec, efficace pour sonder la vase, est incapable de perforer des sols compacts. L’idéal est de disposer d’un film d’eau de 0,5 mm à 6 cm, avec un sol au relief légèrement inégal.

Répartition, état des populations et tendances

En France, la bécassine des marais se reproduit de manière dispersée et sporadique au nord d’une ligne Arcachon-Besançon (environ 300 couples). Les effectifs les plus importants sont notés en Franche-Comté, en Vendée et dans le Cantal.

Pendant la période hivernale, les oiseaux sont présents sur une majeure partie de la France, et sont surtout concentrés dans les départements littoraux . Cette concentration s’accentue en cas de coups de froid, auxquels l’espèce est très sensible.

La répartition et l’importance des stationnements sont tributaires de la pluviosité automnale et des températures hivernales.

FICHE 14 :

La Bécassine des marais Gallinago gallinago

Source : M.Benmergui - ONCFS

Répartition géographique (d’après Snow et Perrins 1998) Rose : aire de nidification au sens strict

Vert : aire d’hivernage au sens strict Orange : aire de nidification et d’hivernage

(35)

Les fluctuations inter-annuelles peuvent être importantes mais, malgré l’absence de protocoles de suivi standardisés, on observe une tendance d’évolution négative des populations.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

La principale menace qui pèse sur les populations de bécassines des marais est la perte d’habitats favorables : drainage des prairies humides suivi de leur mise en culture. Cette baisse de la capacité d’accueil concerne aussi bien les sites de reproduction que les haltes migratoires, les sites de mue et les sites d’hivernage.

La forte sensibilité de l’espèce aux conditions climatiques peut conduire à de fortes pertes en cas de froid intense et prolongé.

Les prélèvements cynégétiques ont été estimés en 1998/1999 à environ 275 000 individus en France dont au moins 26 000 dans les Pays de la Loire (sur un total de 33 000 bécassines des marais et bécassines sourdes). Ces prélèvements semblent être en très forte baisse puisqu’ils étaient estimés pour la région à 82 000 en 1983/1984 et à 105 000 en 1974/1975. Dans certains cas (concentration d’oiseaux liée la réduction des habitats favorables), une pression de chasse excessive peut s’avérer préjudiciable.

Mesures de gestion

Des mesures agri-environnementales, permettant le maintien des prairies humides et de l’inondabilité des terrains, sont localement mises en place .

La réserve nationale de chasse et de faune sauvage du Massereau garantit la quiétude des bécassines pendant l’hivernage (jusqu’à plusieurs centaines d’oiseaux). Des études y sont menées par l’ONCFS (avec notamment le baguage des animaux), afin de mieux connaître cette espèce.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir ou accroître les surface d’habitats favorables, en particulier les territoires pouvant satisfaire les besoins alimentaires des oiseaux :

- maintenir et restaurer les prairies humides, les landes humides, les tourbières…, avec maintien du pâturage de préférence et de la fauche ;

- maintenir la qualité hydrique des milieux : sol gorgé d’eau avec un film d’eau de 0,5 mm à 6 cm ;

- alimenter le plus longtemps possible la parcelle en eau : dès juillet après la fauche ou le pâturage.

Contrôler la pression de chasse et la mettre en adéquation avec l’état de conservation des populations, au moyen de mesures de réduction des prélèvements tel que le PMA, est indispensable

Bibliographie

Grisser P. (1990) – La Bécassine des marais. Bull. mens. ONC, n°144, fiche n°64. 8p.

Rouxel R (2000) – Les bécassines du Paléarctique occidental. Publ. OMPO. Ed Eveil Nature, Saint-Yriex-sur-Charente, France. 304 p.

(36)

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe I

Convention de Berne : annexe II

Convention de Bonn : annexe II

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Nidification : les plans d’eau peu profonds à végétation flottante et les prairies inondées.

Migration : les étangs et les milieux humides continentaux en général, de même que les milieux saumâtres et en mer.

Répartition, état des populations et tendances FICHE 15 :

La guifette noire Chlidonias niger

Répartition en nidification (Dubois et al. – 2000)

La guifette noire est une espèce rare en France, avec seulement quelques petites colonies.

Les sites français de reproduction les plus important se situent dans les Pays de la Loire. Ce sont la Brière et le lac de Grand-Lieu qui réunissent entre 20 et 320 (« record » de 2000) couples selon les années, et le marais Poitevin avec 10 à 40 couples.

Après avoir connu un important déclin au cours de la deuxième moitié du 20ème siècle, les populations de guifette noire semblent se stabiliser à un niveau très bas, ce qui en fait une espèce extrêmement vulnérable.

Source : A. Audevard

(37)

Facteurs identifiés d’évolution des populations

La guifette noire est principalement menacée par la régression de ses habitats de nidification. Ainsi, le drainage des zones humides et la canalisation des cours d’eau ont fait diminuer la surface des prairies inondables.

L’eutrophisation et la pollution des eaux font disparaître la végétation et réduisent la disponibilité alimentaire (poissons, insectes et amphibiens).

Les dérangements dus au tourisme et aux sports aquatiques peuvent également s’avérer préjudiciables.

Mesures de gestion

Les principaux sites de reproduction de la guifette noire sont protégés grâce à différents statuts : site Natura2000 de la Brière, réserves naturelles du lac de Grand-Lieu et de Saint-Denis-du-Payré. Certains d’entre eux bénéficient de mesures agri-environnementales, destinées à maintenir l’inondation des prairies naturelles. Cependant, les moyens financiers engagés restent inférieurs à ce qui est nécessaire pour maintenir la qualité des habitats de cette espèce et donc assurer la pérennité de sa présence dans la région.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir et restaurer la qualité et la surface de ses habitats favorables :

- encourager le maintien des prairies naturelles humides et leur inondation ; - maintenir et restaurer les champs d’expansion des crues.

Améliorer la qualité des eaux en réduisant l’émission d’intrants agricoles (engrais et phytosanitaires) et d’effluents urbains et industriels.

Assurer la tranquillité des colonies pendant la période de reproduction.

Bibliographie

Dubois P.J., Le Maréchal P., Olioso G. & Yésou P. 2000 – Inventaire des Oiseaux de France. Avifaune de la France métropolitaine. Nathan/HER, Paris.

Montfort D. et Reeber S. 2000 – Recensement des colonies de Guifettes nicheuses. Année 2000. LPO 44, SNPN, PNR de Brière, 10p.

Trotignon J., 1994 – Statut récent des guifettes nichant en France. Ornithos I-I : 53-55.

(38)

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe I

Convention de Berne : annexe II

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Nidification : les milieux ouverts à végétation basse, avec parfois des buissons clairsemés. Le busard cendré s’installe majoritairement dans les prairies de fauche et des cultures céréalières (blé, orge et colza).

L’hivernage se fait en Afrique sahélienne, notamment au Sénégal.

Répartition, état des populations et tendances

FICHE 16 :

Le busard cendré Circus pygargus

Source : B. Trolliet - ONCFS

Répartition en nidification (Dubois et al. – 2000)

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