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Le chevalier gambette Tringa totanus

Répartition des populations en France (Dubois, Le Maréchal, Olioso & Yésou - 2000)

FICHE 13 :

Le chevalier gambette Tringa totanus

Source :Ph. Massit - ONCFS

Nidification Hivernage

En 1995-1996, les effectifs nicheurs du chevalier gambette étaient estimés à 1 400 couples, ce qui représente 0,3 à 0,4 % de la population européenne. Le principal site de nidification français est le marais Breton, où les deux habitats fréquentés par l’espèces sont présents et imbriqués. Ses effectifs sont en augmentation en France (contrairement aux effectifs européens), notamment en Loire-atlantique, où la population compte environ 110 couples.

La population hivernante est plus importante avec environ 4 800 individus en 1996-1998, soit 3 à 4% de la population européenne, et semble stable. La distribution de l’espèce est assez homogène le long du littoral au fond des baies et des estuaires. Dans les Pays de la Loire, les rassemblements les plus importants sont en baie de l’Aiguillon, à la pointe d’Arcay et en baie de Bourgneuf.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

Les chevaliers gambettes se concentrent sur des sites précis et parfois fragiles. Cela rend cette espèce vulnérable et très sensible à la détérioration de ses habitats.

La fréquentation préférentielle des hauts de vasières rend cette espèce vulnérable aux vagues de froid qui provoque le gel de ses terrains d’alimentation.

Les prélèvements par la chasse ne sont pas connus et ne semblent pas très importants.

Cependant, vu la faiblesse des effectifs présents, ces prélèvements peuvent avoir une forte influence, notamment lors des vagues de froid qui fragilisent les individus.

Mesures de gestion

Plusieurs sites fréquentés par l’espèce en hivernage et en reproduction sont protégés, grâce à différents statuts, tels que la réserve naturelle de la baie de l’Aiguillon ou la réserve de la pointe d’Arcay.

Le marais Breton et le marais Poitevin bénéficient de mesures agri-environnementales, destinées à maintenir les prairies naturelles humides, ce qui concourt au maintien de sites de nidification favorables. Cependant, la faiblesse des moyens mis en œuvre pour conserver ces prairies rend l’avenir du chevalier gambette incertain.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir et préserver les habitats favorables à cette espèce :

- maintenir et restaurer les prairies naturelles et l'élevage extensif ;

- maintenir les vasières, notamment en les préservant des projets d’aménagement.

Assurer la pérennité des populations :

- assurer que les prélèvements cynégétiques ne fragilisent pas les populations, notamment lors des vagues de froid

Bibliographie

Deceuninck B. & Mahéo R. (1998) – Limicoles nicheurs de France. Synthèse de l’enquête nationale 1995-1996 et évolution des populations sur 12 ans. Ornithos 5 (3) : 97-117.

Dubois P.J., Le Maréchal P., Olioso G. & Yésou P. (2000) – Inventaire des Oiseaux de France. Avifaune de la France métropolitaine. Nathan/HER, Paris.

Mahéo R., Gabillard F. & Trolliet B. (2002) – Limicoles hivernant sur le littoral français.

Faune Sauvage 255 : 24-41.

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexes II/1 et III/2

Convention de Berne : annexe III

Convention de Bonn : annexe II

Espèce chassable en France

Habitats préférentiels

En période de reproduction, la bécassine des marais fréquente des formations végétales basses, plus ou moins denses, marécageuses ou du moins humides. Elle peut installer son nid très près de l’eau ou dans des milieux où la nappe affleure. Les biotopes de nidification vont de la pâture humide aux tourbières arborées.

Les sites de gagnage des bécassines sont très diversifiés, surtout en période de migration, mais présentent des caractéristiques communes. Ces sites (marais à carex, landes à molinie, prairies pâturées, cultures inondées…) ont en général entre 25 et 75% de leur surface recouverte d’eau et la strate de végétation où circulent les bécassines (5-25 cm) ne couvre pas plus de 50% de la surface des sites. reproduit de manière dispersée et sporadique au nord d’une ligne Arcachon-Besançon (environ 300 couples). Les effectifs les plus les départements littoraux . Cette concentration s’accentue en cas de coups de froid, auxquels l’espèce est très sensible.

La répartition et l’importance des stationnements sont tributaires de la pluviosité automnale et des températures hivernales.

FICHE 14 :

La Bécassine des marais Gallinago gallinago

Source : M.Benmergui - ONCFS

Répartition géographique (d’après Snow et Perrins 1998) Rose : aire de nidification au sens strict

Vert : aire d’hivernage au sens strict Orange : aire de nidification et d’hivernage

Les fluctuations inter-annuelles peuvent être importantes mais, malgré l’absence de protocoles de suivi standardisés, on observe une tendance d’évolution négative des populations.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

La principale menace qui pèse sur les populations de bécassines des marais est la perte d’habitats favorables : drainage des prairies humides suivi de leur mise en culture. Cette baisse de la capacité d’accueil concerne aussi bien les sites de reproduction que les haltes migratoires, les sites de mue et les sites d’hivernage.

La forte sensibilité de l’espèce aux conditions climatiques peut conduire à de fortes pertes en cas de froid intense et prolongé.

Les prélèvements cynégétiques ont été estimés en 1998/1999 à environ 275 000 individus en France dont au moins 26 000 dans les Pays de la Loire (sur un total de 33 000 bécassines des marais et bécassines sourdes). Ces prélèvements semblent être en très forte baisse puisqu’ils étaient estimés pour la région à 82 000 en 1983/1984 et à 105 000 en 1974/1975. Dans certains cas (concentration d’oiseaux liée la réduction des habitats favorables), une pression de chasse excessive peut s’avérer préjudiciable.

Mesures de gestion

Des mesures agri-environnementales, permettant le maintien des prairies humides et de l’inondabilité des terrains, sont localement mises en place .

La réserve nationale de chasse et de faune sauvage du Massereau garantit la quiétude des bécassines pendant l’hivernage (jusqu’à plusieurs centaines d’oiseaux). Des études y sont menées par l’ONCFS (avec notamment le baguage des animaux), afin de mieux connaître cette espèce.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir ou accroître les surface d’habitats favorables, en particulier les territoires pouvant satisfaire les besoins alimentaires des oiseaux :

- maintenir et restaurer les prairies humides, les landes humides, les tourbières…, avec maintien du pâturage de préférence et de la fauche ;

- maintenir la qualité hydrique des milieux : sol gorgé d’eau avec un film d’eau de 0,5 mm à 6 cm ;

- alimenter le plus longtemps possible la parcelle en eau : dès juillet après la fauche ou le pâturage.

Contrôler la pression de chasse et la mettre en adéquation avec l’état de conservation des populations, au moyen de mesures de réduction des prélèvements tel que le PMA, est indispensable

Bibliographie

Grisser P. (1990) – La Bécassine des marais. Bull. mens. ONC, n°144, fiche n°64. 8p.

Rouxel R (2000) – Les bécassines du Paléarctique occidental. Publ. OMPO. Ed Eveil Nature, Saint-Yriex-sur-Charente, France. 304 p.

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe I

Convention de Berne : annexe II

Convention de Bonn : annexe II

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Nidification : les plans d’eau peu profonds à végétation flottante et les prairies inondées.

Migration : les étangs et les milieux humides continentaux en général, de même que les milieux saumâtres et en mer.

Répartition, état des populations et tendances

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