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Répartition, état des populations et tendancesFICHE 10 :

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe II-2

Convention de Berne : annexe III

Convention de Bonn : annexe II

Espèce chassable en France

Habitats préférentiels

Nidification (L. l. limosa) : milieux ouverts, généralement des prairies humides pâturées ou fauchées, et des bordures d’étang enherbées

Haltes migratoires (L. l. limosa) : milieux d’eau douce ou tels que les prairies humides et inondables, les bordures d’étang et de lac, les champs inondés et les lagunes arrière-littorales Hivernage : (L. l. islandica) : vasières littorales et estuaires, sur les zones à sédiments très fins

Pour la reproduction, les barges s’installent isolément ou plus souvent en petits groupes de type semi-colonial. En dehors de cette période, elles se rassemblent en grandes troupes compactes pouvant compter plusieurs milliers d’individus, tant sur les sites d’alimentation que sur les sites de dortoir.

Répartition, état des populations et tendances

France est estimée à 165 couples.

Les Pays de la Loire sont la première région française de nidification, avec 50 à 60 couples en Vendée, et 30 à 35 couples en Loire-atlantique.

Cette population est considérée en déclin, comme dans plusieurs pays européens et particulièrement aux Pays-Bas, en Russie, en Pologne, en Allemagne et en Biélorussie.

Le marais Poitevin et les Basses Vallées Angevines sont des haltes migratoires très

importantes au niveau international. Ainsi, plus de 30 000 oiseaux se sont posés dans les Basses Vallées Angevines en 2004.

L’effectif moyen en janvier de L. l. islandica a

été évalué à 7 500 individus (1995 à 2000). Répartition des effectifs

Le principal site d’hivernage est le complexe baie de l’Aiguillon - pointe d’Arcay en l’époque estimés à 12 000 – 15 000 individus.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

Les principales menaces pour la Barge à queue noire sont la perte de son habitat de nidification et la baisse de productivité due à la destruction des pontes et des nichées par le piétinement du bétail et les fauches précoces. Ce constat vaut pour la France où les milieux prairiaux, notamment dans les marais de l’Ouest, sont très menacés.

L’analyse des tableaux réalisés lors de la saison 1998-1999 montre un prélèvement de barges estimé entre 18 500 et 29 000 individus, mais sans dissocier les deux espèces (barge à queue noire et barge rousse). Il est probable que le prélèvement se fait, pour l’essentiel, aux dépens des barges hivernantes et migratrices, les nicheurs quittant leur site de reproduction avant la période de chasse.

Mesures de gestion

Pour L. l. limosa, certains sites de nidification et de haltes migratoires bénéficient de mesures agri-environnementales (Vendée, basses vallées angevines), et sont de plus parfois protégés (réserve naturelle de Saint Denis du Payré, terrain LPO de Champagné les Marais).

Concernant L. l. islandica, les zones de remises sur ses principaux sites d’hivernage sont protégés grâce à différents statuts de réserve (réserve naturelle de la Baie de l’Aiguillon, réserve nationale de chasse de la pointe d’Arcay).

Enjeux et orientations de gestion liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir et restaurer les habitats favorables à cette espèce : prairies naturelles et vasières.

Assurer la pérennité des populations :

- restaurer l’élevage extensif, en limitant les risques de piétinement du bétail ; - mettre en place des pratiques agricoles et des calendriers d’exploitation

réduisant les risques de destruction des pontes et des nichées ; - contrôler les prélèvements cynégétiques.

Bibliographie

Deceuninck B. & Mahéo R. (1998) – Limicoles nicheurs de France. Synthèse de l’enquête nationale 1995-1996 et évolution des populations sur 12 ans. Ornithos 5 (3) : 97-117.

Dubois P.J., Le Maréchal P., Olioso G. & Yésou P. (2000) – Inventaire des Oiseaux de France. Avifaune de la France métropolitaine. Nathan/HER, Paris.

Mahéo R., Gabillard F. & Trolliet B. (2002) – Limicoles hivernant sur le littoral français.

Faune Sauvage 255 : 24-41.

Statut juridique

En nidification comme en hivernage, milieux ouverts, au relief peu accentué, faciles à parcourir (grandes prairies, plaines cultivées, bords d’étangs, etc.). Le sol doit être nu ou bien couvert d’une végétation rase et/ou peu dense. La hauteur de l’herbe ne doit pas dépasser 15 cm, et celle des céréales 30 cm. L’humidité du sol, voire une très légère inondation, est favorable sans être nécessaire.

Les sites d’alimentation optimaux sont constitués par des prairies naturelles humides pâturées et des bords de plans d’eau dégagés.

Répartition, état des populations et tendances

Les effectifs nicheurs sont compris entre 15 000 et 20 000 couples sur toute la France. Dans les Pays de la Loire, les effectifs les plus importants se trouvent dans les zones humides de Vendée et de Loire-Atlantique.

Plus nombreux pendant l’hiver, les vanneaux se regroupent en grandes bandes pouvant atteindre plusieurs milliers d’individus. Les groupes ne sont pas statiques pendant cette période, ils se déplacent dans leur aire d’hivernage en fonction des conditions climatiques. Ainsi, les vagues de froid provoquent des déplacements massifs vers le sud et l’ouest, et vers les côtes, alors qu’un radoucissement leur permet de repartir vers le nord.

Malgré l’hétérogénéité des situations, il y a, depuis les années 1970, globalement un déclin accentué des populations, au moins en Europe occidentale et centrale. C’est notamment le cas en France, où l’effectif nicheur aurait été réduit de moitié durant les deux dernières décennies.

En jaune : aire de reproduction En bleu : aire d’hivernage

En vert : zones où le Vanneau niche et hiverne

Facteurs identifiés d’évolution des populations

La principale cause du déclin des populations est la régression de leurs milieux de reproduction, pour la plupart exploités par l’agriculture. Cette régression, selon les endroits, est la conséquence de deux évolutions contraires des pratiques agricoles :

- la première consiste à réduire ou délaisser l’exploitation de terrains dont le rendement potentiel est trop faible. Cela se traduit le plus souvent par une réduction du pâturage et/ou de la fauche, conduisant à des formations végétales plus hautes, puis éventuellement ligneuses, impropres au Vanneau.

- la tendance inverse est considérablement plus répandue. L’intensification concerne aussi bien les productions fourragères que les cultures. L’augmentation du rendement fourrager implique en particulier l’artificialisation des prairies, leur fertilisation, et leur assèchement.

La chasse peut avoir un impact non négligeable sur les populations, avec des prélèvements de l’ordre de 74 000 individus dans les Pays de la Loire pour la saison 1998/1999. L’impact touche surtout les populations nicheuses, seules présentes sur le territoire avant la mi-octobre. Exceptionnellement, des mortalités massives, par inanition, peuvent avoir lieu lors de vagues de froid sévères et prolongées.

Mesures de gestion

Certains sites fréquentés par les vanneaux bénéficient de mesures agri-environnementales, destinées à maintenir la fauche et le pâturage, et à favoriser les fauches tardives. La protection de territoires (réserve naturelle de Saint Denis du Payré par exemple), en offrant des zones de quiétude, est favorable à cette espèce.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir ou accroître les surfaces d’habitats favorables : - restaurer les prairies naturelles et l'élevage extensif ; - maintenir les zones humides ;

- diversifier l'utilisation du sol dans les plaines cultivées avec le maintien de prairies ;

- inciter au remplacement de semis d'automne des céréales à paille par des semis de printemps.

Assurer la pérennité des populations :

- inciter à des pratiques et des calendriers d'exploitation qui minimisent les destructions de pontes et de jeunes par des engins agricoles ou par le piétinement du bétail ;

- mettre en place des mesures de protection directe des pontes ; - contrôler les prélèvements cynégétiques.

Bibliographie

Girard O. 1989. Le Vanneau huppé. Note technique ONC n° 61.

Trolliet B. 2000. Plan de gestion de l’Union européenne pour le Vanneau huppé Vanellus vanellus. ONCFS, CE-DGXI : 112 p.

Trolliet B. 2003. Elements for a lapwing (Vanellus vanellus) management plan. Game Wildl.

Sci., 2003, 20, 1-2 : 93-144

Statut juridique

Directive Oiseaux : annexe I

Convention de Berne : annexe III

Convention de Bonn : annexe II

Protégée (arrêté du 17 avril 1981)

Habitats préférentiels

Nidification : surtout dans les plaines cultivées et dans le bocage plus ou moins ouvert. Cette espèce fréquente également les bords graveleux de rivières, les friches, les pelouses sèches, les vignes et les vergers.

Hivernage : les cultures, les friches et les landes.

Répartition, état des populations et tendances

FICHE 12 :

L’œdicnème criard

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