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La Couleuvre vipérine Natrix maura

FICHE 23 :

La Couleuvre vipérine Natrix maura

Carte de répartition (source : Duquet et Maurin, 1992)

Les Pays de la Loire constituent l’extrémité nord de l’aire de répartition de la couleuvre vipérine.

Elle y est surtout présente en Maine-et-Loire et en Vendée, là où se trouvent de vastes zones humides.

Comme sur le reste du territoire français, cette espèce connaît une constante régression, notamment en Loire-Atlantique.

Source : P. Evrard

Facteurs identifiés d’évolution des populations

Etant principalement présente dans les zones humides, la couleuvre vipérine pâtit de la réduction de ces milieux : assèchement, comblement, recalibrage des cours d’eau …

La pollution de l’eau entraîne la raréfaction de ses proies : poissons, amphibiens adultes et têtards et insectes aquatiques.

Elle est parfois détruite par l’homme, par confusion avec la vipère aspic.

Mesures de gestion

Des mesures agri-environnementales sont mises en place localement pour améliorer l’entretien des berges et des ripisylves, pour encourager le maintien des mares et des zones humides.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir et restaurer la qualité de ses habitats :

- améliorer la qualité de l’eau en réduisant l’émission d’intrants agricoles (engrais et phytosanitaires) et d’effluents urbains et industriels ;

- maintenir les zones humides et leur intérêt piscicole ;

- utiliser les techniques de génie végétal pour restaurer les berges.

Informer les usagers de la nature sur l’existence de cette espèce et sur son innocuité.

Bibliographie

Duquet M., et Maurin H., (coord.), 1992 – Inventaire de la faune de France. Paris, Nathan et Muséum National d’Histoire Naturelle, 415 p.

Société Herpétologique de France, 1989 – Atlas de répartition des amphibiens et des reptiles de France. SHF, Paris, 191 p.

Thirion J.M., Grillet P. et Geniez P. 2002 – Les Amphibiens et les reptiles du centre-ouest de la France. Région Poitou-Charentes et départements limitrophes. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 144 p.

Les 4 espèces suivantes sont présentes dans les Pays de la Loire et méritent de faire l’objet d’actions de conservation spécifiques :

- le triton crêté Triturus cristatus (1,2);

- le triton marbré Triturus marmoratus (2);

- le triton alpestre Triturus alpestris ; - le triton ponctué Triturus vulgaris.

Statut juridique

Directive Habitats : annexe II (1) et annexe IV (2)

Convention de Berne : annexe II (1) et annexe III

Protégées (arrêté du 22 juillet 1993)

Habitats préférentiels

Les exigences écologiques de ces quatre espèces ne sont pas identiques, mais possèdent de nombreuses similitudes.

Pour la reproduction, ces tritons fréquentent des plans d’eau variés (étangs, mares, fossés et ornières forestières), et parfois les zones de calme des rivières pour le triton alpestre.

Les sites de reproduction doivent être pauvres en poissons pour permettre aux larves de se développer.

La phase terrestre se déroule généralement aux alentours des sites de reproduction. Les habitats terrestres comportent généralement des zones boisées, des fourrés ou des haies. Le triton ponctué peux également être présent dans des milieux ouverts et même dénudés, s’il y a la présence d’abris (pierres, gravats, etc.).

Si les différents tritons cohabitent souvent dans les mêmes sites, une compétition territoriale entre le triton marbré et le triton crêté peut être notée. Le triton de Blasius est un hybride qui résulte de la présence simultanée de ces deux espèces.

FICHE 24 : Les tritons

Triton crêté (Source : P. Evrard)

Répartition, état des populations et tendances

Le triton marbré est également réparti dans la région, tandis que les tritons alpestre et ponctué sont dans les Pays de la Loire en limite méridionale de leurs aires de répartition. Ils sont donc présents de manière hétérogène suivant les départements.

Les tritons alpestre et ponctué semblent en léger déclin dans la région. S’ils ne sont pas menacés de disparition, la pérennité de leur présence n’est pas toujours assurée localement.

Facteurs identifiés d’évolution des populations

Les habitats favorables aux tritons ont tendance à régresser. En particulier, les mares disparaissent, suite à des comblements volontaires, ou simplement par un manque d’entretien.

De manière plus générale, les surfaces des zones humides sont également en déclin.

La situation du triton crêté est beaucoup plus précaire, avec une tendance au déclin plus marquée, et des populations fragmentées.

L’introduction d’espèces envahissantes (écrevisse de Louisiane par exemple) constitue également une menace importante.

L’utilisation massive de produits phytosanitaires entraîne une raréfaction de leurs proies principales (insectes, crustacés, araignées) et provoque l’empoisonnement des larves.

Triton crêté Triton marbré

Très rare à exceptionnel Assez rare à rare

Commune à assez commune

Disparition après 1980

Absente

Cartes de répartition (source : ACEMAV, 2003)

Triton alpestre Triton ponctué

Pour rejoindre et quitter leurs sites de reproduction, les tritons effectuent des migrations. Lorsqu’une route est située sur le trajet de la migration, la mortalité peut être élevée. Par ailleurs, la présence de grandes cultures à sol nu peut gêner considérablement les migrations.

Mesures de gestion

Des mesures agri-environnementales sont parfois mises en place localement pour entretenir ou recréer des mares, et pour réduire l ‘émission de produits phytosanitaires.

Les grands sites de reproduction des amphibiens en forêt domaniale font l’objet d’inventaires et de protections de la part de l’ONF en collaboration avec des associations.

Enjeux liés à l’espèce et à ses habitats

Maintenir et restaurer la qualité de ses habitats :

- soutenir le maintien, l’entretien et la recréation de mares, notamment lors des opérations de remembrement, en veillant à l’obtention d’un maillage dense de points d’eau ;

- réduire autant que possible l’émission de produits phytosanitaires ;

- éviter l’empoissonnement et l’alevinage ainsi que l’introduction d’espèces allochtones dans les milieux aquatiques fréquentés par les tritons ;

- maintenir la qualité et la surface des zones humides.

Bibliographie

ACEMAV coll. Duguet R. et Melki F. ed., 2003 – Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 480p.

Thirion J.M., Grillet P. et Geniez P. 2002 – Les Amphibiens et les reptiles du centre-ouest de la France. Région Poitou-Charentes et départements limitrophes. Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 144 p.

Statut juridique

Directive Habitats : annexe II et IV Convention de Berne : annexe II Protégée (arrêté du 22 juillet 1993)

Habitats préférentiels

A proximité et surtout dans les eaux stagnantes, en forêt ou à proximité d’un couvert végétal : étangs riches en plantes, mares, flaques d’eau ou fossés. Il peut se rencontrer dans des eaux saumâtres et même plus ou moins altérées. Il sort le soir après avoir passé la journée caché sous une pierre ou une racine.

Le sonneur à ventre jaune hiberne d’octobre à mars enfoui dans la vase, la terre ou sous une pierre.

Répartition, état des populations et tendances

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